Avec Nicolas Dupont-Aignan, député de l'Essonne et président de Debout la France.
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NewsTranscription
00:00 Sud Radio Bercov, dans tous ses états, le face à face.
00:05 13h03 sur Sud Radio, l'heure pour nous de vous présenter ce face à face Alexis Poulin.
00:09 Aujourd'hui vous recevez Nicolas Dupont-Aignan, député de l'Essonne et président de Debout la France.
00:13 Bonjour Nicolas Dupont-Aignan.
00:14 Bonjour monsieur.
00:15 Bonjour Alexis Poulin.
00:16 Bonjour. Alors d'abord, avant de parler de ce projet de loi immigration,
00:19 on apprend et c'est confirmé que le ministre de la Santé Aurélien Rousseau a posé sa démission et démissionne effectivement,
00:27 suite à ce texte de loi, qu'est-ce que ça vous inspire cette démission de ministre ?
00:32 Pour la santé en France c'est peut-être une bonne nouvelle, encore qu'il peut y avoir pire,
00:36 puisque c'était l'homme qui continuait la politique des fermetures de lits, de l'absurdité sur le vaccin Covid,
00:46 enfin absurdité même criminelle.
00:48 Bref, mais je pense que ce doit être un prétexte,
00:52 en tout cas ça fait partie de l'hystérie qui s'est emparée d'une certaine gauche sur ce texte de loi qui ne mérite pas tant.
01:00 Ce texte de loi d'ailleurs, vous hier vous avez choisi l'abstention sur ce texte sur le projet de loi immigration,
01:07 pourquoi vous abstenez-vous ?
01:09 Parce que ce texte en fait, il y a une gigantesque escroquerie médiatico-politique sur ce texte,
01:17 qui en fait permet à toute la classe politique de s'en tirer assez bien.
01:23 La gauche surjoue l'indignation alors qu'il n'y a absolument rien de choquant dans ce texte,
01:27 donc ils ont l'impression de se retrouver une virginité politique.
01:31 La Macronie fait croire qu'elle va lutter contre l'immigration alors qu'au même moment,
01:37 Emmanuel Macron ratifie, signe le pacte migration-asile au niveau européen
01:43 qui fait que l'Europe va être ouverte à tous les vents migratoires.
01:47 Et puis les Républicains qui ont quand même gouverné pendant 20 ans,
01:51 qui étaient responsables du chaos migratoire et qui se retrouvent là aussi en parfait sauveur de la France.
01:57 Le Rassemblement national qui est ravi qu'il y ait quelques mesures qui soient passées, qu'il avait prônées.
02:02 Mais la réalité, moi j'ai voté contre ce texte, enfin contre ce texte, je me suis abstenu,
02:07 parce que j'estime qu'il ne va pas assez loin et qu'il ne traite pas la cause profonde.
02:12 Et la cause profonde, quelle est-elle ?
02:14 C'est que vous pouvez voter toutes les lois de la Terre,
02:17 les jurisprudence des juges européens et le droit européen,
02:21 signé par les mêmes gouvernements qui font leur grand cinéma là,
02:25 interdit à la France de gérer ses frontières, d'expulser qui elle veut,
02:31 d'avoir une vraie politique cohérente de contrôle des migrations.
02:37 Par ailleurs, on n'aborde jamais la question centrale du développement de l'Afrique.
02:42 Bref, on fait croire à travers cette loi qu'on va régler le problème migratoire.
02:48 En fait, rien ne va être réglé.
02:50 Il y a quelques mesurettes positives, mais qui sont dérisoires par rapport à l'enjeu qui est devant nous.
02:57 Voilà, donc moi je me suis abstenu parce que je n'allais pas voter contre.
03:00 Il y a quelques mesurettes qui sont positives, mais ça ne va pas traiter l'ensemble.
03:05 Et je voudrais vous donner un exemple, parce qu'il est tellement flagrant,
03:08 très précis, parce que le diable se niche dans les détails.
03:10 Il y a une directive européenne retour de 2008,
03:14 qui, quand vous devez expulser quelqu'un, lui laisse un délai de 7 jours pour se retourner.
03:19 D'accord ?
03:20 Mais en même temps, cette directive retour interdit de l'incarcérer.
03:24 D'accord ?
03:25 Donc, si vous avez par exemple un dangereux criminel,
03:28 qui doit être expulsé,
03:30 qu'il faudrait mettre en prison,
03:32 il peut être un terroriste ou quelqu'un,
03:34 vous n'avez pas le droit de le faire.
03:35 Si c'est un dangereux criminel, il serait déjà en garde à vue ?
03:37 Non, non, parce que, oui, disons qu'il menace.
03:40 Vous n'avez pas le droit de le faire.
03:42 Donc, il part dans la nature.
03:43 Alors, les Républicains disent "on a une grande victoire, on rétablit le délit de clandestinité"
03:47 qui avait été enlevé par François Hollande.
03:49 Et on met une amende.
03:50 Mais l'amende ne va rien changer du tout,
03:52 puisque les pauvres, ils ne vont pas payer.
03:55 Et ils ne vont pas être en prison.
03:56 Et donc, on ne pourra pas les expulser.
03:58 Donc, la réalité, c'est très intéressant ce qui s'est passé,
04:02 c'est qu'il y a des durcissements de mesure,
04:04 que les hurlements hypocrites de la gauche font croire aux Français que c'est un durcissement,
04:09 mais dans la réalité, on continuera à avoir des clandestins
04:12 qui rentrent en France, qui ne sont jamais expulsés.
04:15 Et on atteint un chiffre d'immigration colossal dans notre pays,
04:20 on est à 500 000 légaux,
04:22 on a une multiplication par 3 des demandeurs d'asile,
04:26 150 000, ça veut dire la ville de Paris en 5 ans,
04:29 2 500 000, la ville de Toulouse chaque année,
04:31 c'est ingérable.
04:33 C'est criminel parce que ça ne permet pas d'assimiler ceux qui sont sur notre sol,
04:38 c'est de la fausse générosité,
04:40 et ça ne résout rien.
04:42 Et donc, cette loi ne va rien résoudre.
04:44 Il faut reprendre en main, il faut contrôler nos frontières.
04:48 Rétablir les contrôles aux frontières.
04:50 Mais bien évidemment.
04:51 C'est pour ça que j'ai voté le texte qui avait été proposé par les LR,
04:57 un sursaut de lucidité,
04:59 alors que ce sont eux qui ont voté tous les traités qui nous ont dépossédés,
05:03 qui rétablissait la primauté du droit français.
05:06 Il faut rétablir la primauté du droit français,
05:09 parce que toute cette agitation, c'est extravagant ce qui s'est passé,
05:12 pour une loi qui ne sera pas appliquée
05:14 parce qu'elle sera désavouée par des juges européens
05:17 qui ne sont pas élus,
05:18 en vertu d'accords internationaux qui ont bien été signés
05:21 par la France, par Nicolas Sarkozy, par François Hollande, par Emmanuel Macron.
05:26 Donc, d'un côté à Paris, il s'agit pour faire croire aux français qu'ils vont régler le problème,
05:32 et de l'autre à Bruxelles, ils donnent les pleins pouvoirs à Mme Van der Leeuwen.
05:35 - Mais en plus, cette loi, on en parlait avec un spécialiste de la Constitution
05:38 en première partie de l'émission,
05:40 elle va être toquée en partie, et pour beaucoup, par le Conseil constitutionnel,
05:45 pour finalement finir avec quasiment rien de ce qui est dans cette loi.
05:49 La préférence nationale, ça n'existe pas,
05:51 il y a des choses qui sont en termes de rupture d'égalité,
05:54 et même Darmanin-Comborn disait que cette loi, elle n'est pas tout à fait...
05:59 - Oui, mais honnêtement, la priorité nationale, c'est le principe même de la citoyenneté.
06:02 Donc moi, je voudrais revenir quand même, quand j'entends la gauche hurler,
06:06 la priorité nationale, c'est la déclaration des droits de l'homme et du citoyen.
06:09 Et les citoyens français imposent des devoirs supplémentaires et des droits supplémentaires.
06:16 Si on a tous les pays du monde, il n'y a pas un pays du monde
06:20 qui ne distingue pas, pour les aides sociales, les citoyens des étrangers.
06:26 Pourquoi on n'aurait pas le droit de le faire ?
06:28 - Mais on ne le fait pas déjà, en réalité.
06:30 - Mais on le fait sur le RSA, par exemple, mais on ne le fait pas assez.
06:33 Tout le monde sait que la France est le pays le plus généreux du monde,
06:36 et tout le monde sait que l'Allemagne draine un flux d'immigrés considérable de travail,
06:41 mais ne donne pas les aides sociales comme en France.
06:44 Donc, moi, je veux une politique cohérente.
06:47 Je pense... Je n'ai jamais fait de bouc émissaire de l'étranger.
06:50 Jamais. Ce n'est pas ma nature, je suis un gaulliste, assimilationniste.
06:53 En revanche, je constate, je suis élu de banlieue depuis 30 ans,
06:57 je constate, j'ai 46 nationalités dans ma circonscription,
07:00 je constate d'ailleurs que les premiers qui veulent qu'on bloque l'immigration,
07:03 ce sont les étrangers, qui, aujourd'hui, vivent l'enfer.
07:07 Pour une raison très simple, c'est que la France ne maîtrise plus les délinquants étrangers,
07:12 que les employeurs se servent de la main-d'oeuvre clandestine
07:17 pour transformer les salariés en esclaves,
07:21 qu'il y a toute une zone grise de la délinquance
07:24 qui est alimentée par les mineurs étrangers délinquants clandestins.
07:29 Bref, qu'on est dans la jungle, il faut remettre de l'ordre,
07:33 calmement, sereinement, mais il faut pouvoir être efficace.
07:38 Or, vous ne serez efficace qu'en vous libérant des traités,
07:41 qu'en rétablissant les contrôles, comme dans la plupart des pays du monde,
07:45 qu'en distinguant citoyens qui ont des aides sociales, étrangers qui n'ont pas d'aides sociales,
07:50 qu'en ayant des accords de développement avec les pays d'origine,
07:54 car il faut développer ces pays d'origine.
07:57 Bref, il faut reprendre en main les choses, et ne pas faire semblant.
08:01 Et ce qui est terrible dans ce qui se passe, et c'est là où c'est très malhonnête,
08:04 malhonnête de la part des macronistes, et très malhonnête de la part de la gauche,
08:08 qui trompent les gens en faisant croire qu'il y a des injustices,
08:10 que c'est les principes de la République qui sont entamés, c'est pas vrai.
08:13 C'est pas vrai.
08:14 - Sur la Constitution, c'est vrai, on va voir qu'il y a certains...
08:17 - Mais la Constitution interprétée par le Conseil constitutionnel,
08:20 pas la Constitution telle qu'elle est.
08:22 On a encore le droit de distinguer un étranger d'un français.
08:25 Et tous les pays le font.
08:27 Faut arrêter cette crispation nerveuse.
08:30 La vraie misère, c'est de continuer à faire croire à des millions de personnes
08:36 qui peuvent traverser la Méditerranée,
08:38 payer aux passeurs 10 000 euros,
08:40 se noyer en Méditerranée, c'est ça la vraie misère.
08:43 Donc j'en ai assez de cette hypocrisie.
08:45 - D'organiser une misère aussi sur place, avec des gens qui sont déjà en situation de précarité,
08:51 et leur enlever des aides médicales, etc.
08:53 - La moitié des livreurs de Deliveroo et autres seraient des clandestins ?
08:57 Pour que les bobos aient leurs petits plats à minuit chez eux ?
09:01 Ça va.
09:02 Il y a un moment, il faut dire la vérité aux français.
09:04 Il faut arrêter.
09:05 Si on veut préserver les salaires des salariés français et étrangers en situation régulière,
09:12 il faut arrêter.
09:14 Mais on n'en prend pas du tout le chemin,
09:17 on alimente une victimisation,
09:19 des polémiques,
09:21 des haines,
09:23 qui sont très malsains.
09:25 Tout ça est très malsain.
09:26 - On va en continuer d'en parler avec vous Nicolas Dupont-Aignan,
09:29 et aussi bien sûr de l'état du paysage politique en France.
09:33 - Après cette courte pause, vous aurez la parole aussi au 0826 300 300,
09:37 on vous attend au standard 0826 300 300.
09:40 - C'est Gilles Gonzman, je vous souhaite de joyeuses fêtes de Noël avec Sud Radio.
09:47 - Bonne fête avec Sud Radio.
09:49 - Sud Radio. - Parlons vrai.
09:51 - Sud Radio Bercov dans tous ses états, midi 14h.
09:56 Alexis Poulheur.
09:58 - Et rebonjour, si vous êtes avec nous, vous êtes sur Sud Radio,
10:02 on est ensemble jusqu'à 14h avec notre invité du jour Nicolas Dupont-Aignan,
10:06 président de Debout la France, et vous êtes député de l'Essonne également,
10:10 pour réagir à cette loi immigration qui a fait réagir tous les responsables politiques.
10:15 Pour Marine Le Pen que vous connaissez, cette loi est une incontestable victoire
10:21 idéologique du Rassemblement National, est-ce que vous êtes d'accord avec elle ?
10:24 - En partie oui sur certains points, par exemple la priorité nationale sur les aides sociales,
10:29 qu'elle a toujours réclamée, que moi j'avais réclamée aussi,
10:32 et c'est une première victoire parce qu'il nous disait en 2017 et 2022 qu'on était les diables,
10:40 alors qu'on ne réclamait que ce qui est appliqué dans la plupart des pays.
10:44 Donc c'est une victoire, mais elle ajoute quand même que ce sont des tout petits pas
10:48 qui l'ont conduit à voter, moi je me suis abstenu parce que j'estime que je ne veux pas être solidaire
10:52 de la régularisation, parce que n'oubliez pas que Darmanin, une fois le vote obtenu,
10:57 a quand même dit "on va pouvoir doubler les régularisations" pour soi-disant les travailleurs.
11:02 Mais le projet qui est très intéressant, et que je conteste totalement, qui est un projet européen,
11:09 c'est un projet qui consiste du patronat, pour être clair, qui consiste à dire "il faut, on manque de main d'oeuvre".
11:17 Or moi je n'accepterais toujours pas ce discours pour une raison très simple,
11:21 dans un pays qui a tant de chômeurs, tant de personnes non formées,
11:25 dire "on a besoin de main d'oeuvre" c'est en fait accepter qu'on ait des millions de français
11:32 qui soient sur le bas-côté, qui soient dans la cistana ou dans la misère.
11:36 Et je n'accepte pas, parce que je pense que le grand défi collectif social qu'on devrait avoir,
11:43 c'est pas de donner du poisson, c'est d'apprendre à pêcher.
11:46 C'est-à-dire, vous avez des millions de français qui ont un retard sur la révolution numérique,
11:53 qui ont un retard de formation, qui ont besoin d'être aidés,
11:57 qui ont été jetés par les délocalisations, et qu'on met au rebut, et on importe une main d'oeuvre.
12:02 C'est absurde. Valorisons les compétences.
12:07 - Le MEDEF a fait un appel en disant que l'économie avait besoin de...
12:10 - Mais je vais vous dire, c'est tellement plus simple pour une entreprise,
12:12 de payer 20% de moins quelqu'un de docile, qui va rien réclamer,
12:17 et de faire porter par la société les coûts sociaux de ceux qui sont à domicile frustrés,
12:25 et des étrangers qui vont devoir s'intégrer et qui vont coûter cher aussi.
12:30 Donc en fait, à court terme, l'entreprise gagne.
12:34 Et je ne m'estime pas les difficultés de recrutement.
12:37 Je sais qu'il y a des patrons de PME qui doivent m'écouter,
12:39 qui vont dire "mais il ne comprend rien, on n'arrive pas à recruter".
12:41 Ils ont raison. Mais ça veut dire qu'il faut quoi ?
12:43 Il faut augmenter les salaires par la baisse des prélèvements sociaux.
12:47 Ce que j'avais proposé à la présidentielle, ça ne coûtait rien aux patrons.
12:50 Mais quand vous pensez qu'entre le brut et le net, il y a 25% aujourd'hui.
12:54 On était à 8% dans les années 70.
12:57 Pourquoi il y a une différence entre la France et l'étranger ?
13:01 J'ai regardé.
13:02 A l'étranger, le salaire brut correspond quasiment au salaire net.
13:05 En France, l'État prend 25%.
13:08 Donc le patron, l'artisan, le boulanger qui a un salarié,
13:12 il le paye au brut, pour lui c'est beaucoup.
13:14 Mais le salarié touche 25% de moins, avant impôt.
13:18 Après vous avez le prélèvement de l'impôt.
13:20 Donc mettez-vous à la place.
13:22 On est rentré dans un système fou, où le travail n'est pas récompensé.
13:27 Les patrons ne trouvent pas de salariés.
13:30 Donc, obligatoirement, il y a cette idée, on va importer de la main d'œuvre bon marché.
13:35 C'est une folie.
13:37 C'est une folie pour le pays.
13:39 C'est un raisonnement que vous trouvez en Allemagne, en Italie et partout.
13:43 Pourquoi vous le trouvez dans d'autres pays ?
13:45 Regardez la démographie. Il faut quand même parler de la natalité.
13:48 C'est bien un des grands problèmes en Allemagne, en Italie, mais aussi en France.
13:51 - Mais moins de la France. - Ça va arriver.
13:53 Ça va arriver, à cause de Hollande et Macron qui ont cassé les aides familiales.
13:58 Un chiffre impressionnant dont personne ne parle.
14:02 Taux de fécondité en Espagne et Italie, 1,3 ou 1,2.
14:07 En Allemagne, 1,5. En France, 1,8.
14:11 Un taux de fécondité à 1,2, ça veut dire qu'en deux générations, il y a deux fois moins de naissances.
14:16 C'est l'effondrement total.
14:18 Alors là, oui, si on continue en Europe avec une natalité aussi faible, l'Europe va s'effondrer.
14:24 Et ça, c'est le projet de Van der Leyen, c'est le projet des eurocrates.
14:27 Ils n'en ont rien à foutre.
14:29 Faites pas d'enfants, on va importer des étrangers.
14:32 Mais ça va aboutir au Liban, à la guerre civile.
14:35 - Vous pensez vraiment qu'à un moment, on arrivera à une situation libanaise ?
14:39 - Oui, parce que vous ne pouvez pas mêler.
14:41 Vous pouvez mêler quand vous êtes capable d'intégrer.
14:45 Je ne suis pas contre l'étranger, je n'ai jamais été, je suis assimilationniste, gaulliste.
14:50 Mais n'oubliez pas ce qu'écrivait le général de Gaulle,
14:52 "Vous pouvez intégrer si vous savez à quoi intégrer."
14:55 Mais si vous n'avez plus la capacité d'intégrer, parce que vous ne savez plus qui vous êtes,
15:00 qu'est-ce que vous défendez ?
15:02 D'ailleurs, moi, la plupart des étrangers, j'ai beaucoup d'étrangers, d'anciens étrangers,
15:06 de français nouveaux dans ma circonscription,
15:08 ils me disent quoi, algériens, tout.
15:10 On n'est pas venu en France pour retrouver l'Algérie.
15:13 On n'est pas venu en France pour retrouver la chariale d'Arabie Séoudite.
15:16 On est venu en France parce qu'on aimait la France, ses valeurs.
15:19 - C'est le cas, on est quand même un pays avec la laïcité qui périmente.
15:23 - Mais vous plaisantez, mais ça c'est dans les beaux quartiers.
15:25 Mais c'est en train d'être terminé.
15:27 Donc, les étrangers qui sont venus en France, ils sont venus en France pour la France telle qu'elle est.
15:31 Avec le sapin de Noël, avec sa culture, avec sa civilisation.
15:35 Et si on détruit ça, on arrivera dans un "no man's land"
15:39 où on sera tous des nomades, sans identité,
15:42 et vous aurez la guerre civile.
15:44 - Ça c'est le projet européen finalement.
15:46 - C'est le projet de marchandisation de l'homme.
15:49 - Donc, il faut d'urgence rétablir la fermeture des frontières.
15:55 - Mais ça on ne peut pas le faire tant qu'on est dans les traités européens.
15:58 - Mais bien évidemment, mais c'est pour Français.
16:00 - Parce que ce débat est incroyable.
16:02 On parle de ce débat sur l'immigration.
16:04 Mais tous les débats qu'on a ici au Parlement, à l'Assemblée nationale et au Sénat,
16:09 ils sont là pour occuper les élus.
16:11 En réalité, le vrai débat c'est, est-ce qu'on reste ou est-ce qu'on fait le Frexit en Europe ?
16:15 - Ce n'est pas obligatoirement le Frexit pour moi,
16:17 c'est des renégociations traitées par traité.
16:19 - Comment on ferait ?
16:20 - Très simplement.
16:21 Moi j'arrive au pouvoir, je l'ai écrit cent fois,
16:23 je dis je n'applique plus Schengen,
16:25 je rétablis les frontières nationales,
16:27 je ne donne plus 10 milliards par an à l'Union européenne,
16:30 j'en donne que un, comme Dutonc-Chirac et Ed Shospin.
16:32 Et je fais la crise.
16:34 Qu'est-ce qu'a fait Margaret Thatcher "I want my money back" ?
16:37 - Elle est aboutie finalement au Brexit.
16:41 - D'accord, mais elle l'a obtenue à l'époque.
16:43 - Oui, mais les Anglais ont toujours été "et dedans et dehors".
16:45 - Oui mais la France est naïve.
16:47 - On a l'impression qu'on est en train de faire valoir de l'économie allemande,
16:49 qu'on se fait avoir systématiquement et qu'on continue.
16:51 - Moi je ne suis pas sur la ligne Frexit, pourquoi ?
16:53 Parce que la ligne Frexit, d'abord les Français n'en veulent pas aujourd'hui.
16:55 Et que ça ne sert à rien de dire "Frexit, Frexit" si on ne l'obtient pas.
16:57 En revanche, je suis pour la ligne,
16:59 on reprend le contrôle de notre destin.
17:01 Ça veut dire, attendez,
17:03 traité par traité, on détricote.
17:05 On détricote et la France est au cœur de l'Europe.
17:07 Et on ne le fait pas seul,
17:09 on le fait avec ceux qui veulent le faire avec nous.
17:11 Et ça change tout.
17:13 Parce qu'en fait,
17:15 le jour où la France existe,
17:17 existe à nouveau.
17:19 C'est-à-dire qu'on a un président français qui va à Bruxelles et qui dit
17:23 "à compter du 1er janvier, comme avait fait De Gaulle,
17:25 à compter du 1er janvier, je ne participe plus à vos instances,
17:27 je rétablis nos frontières,
17:29 je ne vous donne plus d'argent,
17:31 je rétablis la primauté du droit français."
17:33 Mais vous croyez qu'ils vont faire quoi ?
17:35 - Ils coupent l'argent au refrain.
17:37 - Mais l'argent repasse, c'est nous qui le donnons.
17:39 Mais il y a une grande différence Alexis Poulin,
17:41 c'est que nous on donne beaucoup plus qu'on reçoit.
17:43 Le jour où on ne donne plus un sou,
17:45 l'Union Européenne s'effondre.
17:47 La commission est finie.
17:49 Tout s'effondre d'un château de cartes.
17:51 Et excusez-moi un instant Alexis Poulin,
17:53 c'est là ma différence avec ceux qui disent "Frexit" toute la journée.
17:55 C'est pas nous qui partons,
17:57 c'est eux qui partent.
17:59 C'est-à-dire que, à ce moment-là,
18:01 vous avez Mélanie qui dira "Bravo, je suis avec vous"
18:03 parce qu'elle se sentira moins seule.
18:05 Vous avez Orban qui dira "Oui".
18:07 Vous en aurez plein qui suivront.
18:09 Le système, la prise de pouvoir technocratique,
18:11 illégale,
18:13 de Madame Van der Leyen s'effondrera
18:15 comme un château de cartes.
18:17 Et il y aura une renégociation,
18:19 et on refera l'Europe du Général De Gaulle,
18:21 qui est une Europe de coopération.
18:23 Alors ça sera un nouveau traité, mais on ne sera pas partis.
18:25 On aura mis la dynamite au coeur du système.
18:27 Vous comprenez ?
18:29 - Bien sûr, mais pour faire ça...
18:31 - Et pour ça, il faut avoir le pouvoir.
18:33 Et il faut que les Français comprennent
18:35 qu'il faut élire des gens qui ne s'écraseront pas à Bruxelles.
18:37 C'est tout.
18:39 - On en est très loin,
18:41 mais l'an prochain, vous le savez, il y a les élections européennes.
18:43 Est-ce que vous allez vous lancer ?
18:45 - Oui, "Debout la France" aura une liste,
18:47 avec d'autres, je l'espère, on est en négociation.
18:49 Le plus large possible,
18:51 parce que je ne veux pas qu'il y ait des chapelles.
18:53 Je voudrais que tous les souverainistes,
18:55 tous ceux qui aiment la France,
18:57 sur une ligne simple,
18:59 on reprend le contrôle de cette machine
19:01 folle.
19:03 La France revient à la table et dit "Je ne joue plus,
19:05 mais je ne pars pas."
19:07 Je vais vous prendre une image qui est déplaisante,
19:09 mais qui est très parlante.
19:11 La femme victime de violences
19:13 ne doit pas abandonner la maison.
19:15 C'est le mari violent qui doit partir.
19:17 Eh bien,
19:19 Mme van der Leyen doit partir.
19:21 La commission doit être fermée.
19:23 Les démocrates doivent dégager.
19:25 Et nous, on est dans l'Europe. On est l'Europe.
19:27 On n'a pas à avoir peur d'eux.
19:29 C'est pour ça que je n'aime pas l'idée de fuite
19:31 et que les Français la refusent, parce que les Français
19:33 savent très bien qu'on est au cœur de l'Europe.
19:35 On n'est pas l'Angleterre, on ne sera jamais une île.
19:37 Donc, moi je pense qu'on doit
19:39 dire clairement ce qu'on fera, ce que j'ai toujours
19:41 essayé de faire. C'est vrai que mon score n'a pas été à la hauteur
19:43 de mes espérances, mais
19:45 il ne faut jamais désespérer
19:47 dans la vie. Je crois qu'il faut un
19:49 programme d'indépendance nationale
19:51 et dire "l'Europe, on n'est pas contre
19:53 l'Europe". Les Français veulent l'Europe.
19:55 Mais surtout pas ce coup d'État
19:57 fédéraliste qu'est en train de faire
19:59 M. Macron, Mme. Van der Leyen
20:01 et les médias... - Avec la transformation de l'Europe
20:03 en État. - Voilà. Et les médias du système.
20:05 Excusez-moi. - On va en parler...
20:07 - Parce qu'il y a un problème d'oligarchie quand même dans le pays.
20:09 - Bien sûr, on va continuer d'en parler à la fois
20:11 de l'oligarchie du clan... - Le problème
20:13 il est surtout médiatique, entre nous.
20:15 - Et aussi des médias, bien sûr, dans un instant.
20:17 - On va continuer cet entretien, dans un instant.
20:19 Après cette courte pause, vous aurez
20:21 la parole. 0826 300 300
20:23 comme d'habitude. A tout de suite.
20:25 - Vous avez la dernière pendant qu'on...
20:27 - Sud Radio. - Parlons vrai. - Sud Radio.
20:29 - Sud Radio. - Parlons vrai. - Parlons vrai.
20:31 - Bercov.
20:33 - Sud Radio Bercov
20:35 dans tous ses états, midi 14h.
20:37 Alexis Poulheur.
20:39 - Et nous retrouvons
20:41 notre invité Nicolas Dupont-Aignan
20:43 pour réagir à cette loi immigration
20:45 alors psychodrame à l'Assemblée
20:47 démission d'Aurélien Rousseau
20:49 ministre de la Santé, qui n'a rien à voir avec
20:51 le schmilblick, mais qui démissionne parce que
20:53 il ne veut pas se voir associer à un texte
20:55 qui est une victoire idéologique du Rassemblement
20:57 national. Jean-Luc Mélenchon
20:59 parle d'une écorante victoire et d'un nouvel
21:01 axe politique qui se met en place.
21:03 Gérald Darmanin parle d'un texte fort et
21:05 ferme, sans les voix du RN,
21:07 ce qui est faux. Et puis
21:09 Éric Ciotti parle d'une victoire historique
21:11 pour la droite.
21:13 Est-ce que vous pensez que chacun
21:15 est dans son rôle finalement et que ce texte
21:17 a permis à chacun de dire
21:19 "Allez, on se met tous ensemble et on met
21:21 au tapis la Macronie".
21:23 - Dans un certain sens, oui.
21:25 Mais, et la France
21:27 dans tout ça ?
21:29 Qu'est-ce qui va changer ? Quasiment rien.
21:31 Et puis pendant ce temps-là aussi
21:33 donc je vous l'ai dit déjà
21:35 il faut une autre politique migratoire,
21:37 reprendre notre souveraineté, c'est-à-dire le pouvoir
21:39 du peuple sur les juges.
21:41 Et puis aussi, il faut quand même parler
21:43 pendant qu'on parle de ça, on parle
21:45 pas de la crise sociale
21:47 et économique qui est devant nous.
21:49 De la misère qui s'accroît,
21:51 le taux de pauvreté a explosé dans notre pays, de la crise
21:53 du logement. Et je ne vous dis pas
21:55 que j'ai des remèdes miracles sur tout, mais quand même
21:57 par exemple la crise du logement parce que
21:59 je suis toujours élu municipal dans ma ville
22:01 ailleurs, en Essonne,
22:03 et quand je vois à quel point Emmanuel
22:05 Macron et Bercy ont saccagé
22:07 le secteur du logement, il y a
22:09 150 000 emplois en péril,
22:11 comment ils sont en train
22:13 de rétruire la propriété individuelle
22:15 modeste, alors que tout devrait
22:17 être fait pour l'accession sociale à la propriété.
22:19 Fin du prêt
22:21 au zéro pour les pavillons,
22:23 avoir sa petite maison à la campagne, on n'a plus le droit.
22:25 Tout concentré dans
22:27 des métropoles, invivables, chères,
22:29 interdire de construire dans nos
22:31 campagnes. - Quand Emmanuel Vargan était ministre,
22:33 elle disait que la maison individuelle c'était une aberration écologique.
22:35 - Oui, mais elle, elle vivait dans un très beau pavillon à sa mort.
22:37 - Oui, mais c'était une aberration écologique. - Oui, sauf pour elle.
22:39 Bref,
22:41 si vous voulez,
22:43 tout ça est aberrant. En fait,
22:45 il y a un prétexte écologique,
22:47 il faut de l'écologie, moi je suis pour la protection de l'environnement
22:49 mais intelligente, il y a un prétexte
22:51 écologique pour
22:53 casser l'âme du pays
22:55 et les souhaits des Français.
22:57 On a des villages de France
22:59 merveilleux, on a des petites villes, il faut
23:01 les redynamiser, il faut un plan de
23:03 logement, il ne faut pas tout
23:05 concentrer dans 13 métropoles.
23:07 C'est absurde, il faut relancer
23:09 la construction, il faut baisser
23:11 les taux d'intérêt, il y a des solutions.
23:13 C'est pas vrai, ils ont réduit
23:15 de 10 milliards les crédits logements.
23:17 Et à la fin, ils ont perdu d'ailleurs des taxes.
23:19 150 000 emplois
23:21 perdus dans la construction. - Oui.
23:23 - Parce que tout ça, c'est pourquoi. - Il y a un problème de logement
23:25 terrible pour les grandes métropoles
23:27 où c'est impossible de se loger,
23:29 où le prix n'est plus en adéquation avec les salaires.
23:31 - Donc, les gens ne peuvent plus acheter,
23:33 ils veulent louer, mais comme il y a plus de demandes
23:35 que d'offres, les prix explosent.
23:37 Dernier point, ils vont quand même, je ne sais pas
23:39 si vous réalisez la folie
23:41 qui consiste en 2025 à 2027
23:43 à interdire de location 5 millions
23:45 de logements. - Oui, pour les passevoirs thermiques.
23:47 - Soi-disant passevoirs thermiques.
23:49 Qui sont les propriétaires ? - Ils vont revenir dessus, c'est pas possible.
23:51 - Mais non, ils vont le faire, ils sont dingues.
23:53 Quels sont les propriétaires ?
23:55 Ce sont souvent des gens qui se sont endettés,
23:57 c'est leur premier logement. Je vois
23:59 dans ma ville, j'ai une résidence,
24:01 la cité Gambetta, ce sont des gens qui
24:03 à la force du poignet, à partir de leurs économies
24:05 ont acheté un petit logement.
24:07 Et bien leur petit logement à cause de cette norme,
24:09 qui est tout à fait vivable, simplement
24:11 il n'a pas la fenêtre dernier cri.
24:13 Ils consomment un peu plus d'énergie, mais ils mettent un peu
24:15 moins de chauffage, mais ils ont leur logement, ils sont propriétaires.
24:17 Ils n'auront pas de loyer à payer après.
24:19 Et bien, la valeur baisse
24:21 puisqu'il est mal classé. Ils ne pourront plus
24:23 le louer. Une petite retraitée
24:25 qui a économisé toute sa vie ne va pas pouvoir louer son
24:27 logement. Mais vous vous rendez compte de la
24:29 folie sociale ? Ces gens
24:31 ont un mépris de classe.
24:33 Impressionnant.
24:35 Et au prétexte de l'écologie.
24:37 Elle a bon dos la planète.
24:39 Je peux vous dire qu'elle a bon dos. Parce qu'au même moment,
24:41 la Chine, l'Allemagne,
24:43 la Pologne font marcher leur central à charbon.
24:45 Ça pollue des masses.
24:47 Et on importe des produits de chez eux.
24:49 Et nous, on nous interdit de rouler,
24:51 on nous interdit d'avoir un petit logement.
24:53 Bien sûr qu'il faudra les
24:55 isoler ces logements. Mais si vous
24:57 arrivez à vous en sortir de ma prime Rénov'
24:59 qui a un maquis incroyable qui ne marche pas...
25:01 C'est compliqué.
25:03 Il faut de l'écologie. Mais il faudra y aller à notre pas.
25:05 En gardant la vision
25:07 sociale. Il n'y a plus de vision sociale.
25:09 Est-ce que finalement,
25:11 cette
25:13 mise en scène autour de la loi
25:15 immigration, qui ne va rien changer dans les faits,
25:17 soyons clairs, très peu de choses,
25:19 ce n'est pas
25:21 une façon de maquiller ce qui se passe réellement ?
25:23 Une loi Potemkin pour cacher
25:25 l'inflation, l'augmentation des taxes,
25:27 l'augmentation de la pauvreté,
25:29 l'augmentation d'à peu près tout,
25:31 la difficulté qu'ont les Français de se loger,
25:33 comme vous le dites, de se chauffer, pour certains,
25:35 de se nourrir à l'explosion des restaurants
25:37 et des banques alimentaires. Les Restos du Coeur
25:39 qui appelaient à l'aide il y a de ça quelques mois.
25:41 Est-ce que ce n'est pas pour Emmanuel Macron
25:43 un effet d'aubaine de dire "finalement,
25:45 on a un vrai gros sujet politique, ne parlons pas
25:47 du reste, on verra ça en 2024, mais pour le moment
25:49 on parle d'autre chose."
25:51 - Vous, journaliste, globalement, mais attention,
25:53 tous ne sont pas pareils,
25:55 mais je pense qu'il y a une énorme
25:57 responsabilité qui est liée à quoi ?
25:59 Le monosujet.
26:01 Si vous réfléchissez,
26:03 pendant la campagne présidentielle,
26:05 l'Ukraine, alors on n'avait plus
26:07 le droit de parler, on ne parlait que d'Ukraine.
26:09 On a vu ce que ça a donné, d'ailleurs,
26:11 entre nous, mes positions qui ont été tellement
26:13 critiquées, je n'avais pas complètement tort.
26:15 Mais avant, il y avait eu le Covid, pendant les municipales,
26:17 et puis après l'Ukraine,
26:19 on a eu le drame du 7 octobre.
26:21 Là, on n'a pu parler que du 7 octobre.
26:23 Et puis, la loi immigration.
26:25 Et pendant ce temps-là,
26:27 je ne dis pas qu'il ne faut pas
26:29 parler de ces sujets. Bien sûr,
26:31 le drame du 7 octobre, il faut en parler,
26:33 et puis on pourrait parler aussi du drame de Gaza.
26:35 Ça, on en parle moins.
26:37 Bref.
26:39 Mais je ne comprends pas pourquoi
26:41 les journaux, les journales télévisées,
26:43 ne parlent pas de ça, mais parlent aussi
26:45 d'autre chose. La vie continue,
26:47 la crise du logement, il y a des mesures
26:49 à prendre qu'on peut prendre.
26:51 L'inflation alimentaire, il y a des mesures
26:53 à prendre, on peut les prendre. Pourquoi on ne les prend pas ?
26:55 Parce qu'on n'en parle jamais,
26:57 donc on cache la poussière.
26:59 - Il y a eu les trimestres anti-inflation qui sont infestes au total.
27:01 C'est passé à la trappe inaperçu,
27:03 mais on apprend dans le même temps que Bruno Le Maire vise Matignon,
27:05 en cas de possible remaniement.
27:07 Donc, on est quand même...
27:09 - La baisse de la TVA que je propose
27:11 sur les 20 produits de première nécessité,
27:13 par exemple, les couches culottes,
27:15 des choses comme ça, qui sont à des taux de TVA importants,
27:17 ferait baisser sur 100 euros
27:19 d'au moins 10 euros le panier de la ménagère.
27:21 Ça c'est concret. Pourquoi
27:23 on ne prend pas des mesures qui sont possibles ?
27:25 Pourquoi on ne fait pas des économies
27:27 là où il y a des gaspillages ?
27:29 J'ai écrit un livre où Valpognon...
27:31 On peut redéployer de l'argent, parce que
27:33 je vais vous dire ce qui se passe.
27:35 C'est qu'en fait, avec ces
27:37 monosujets, très anxiogènes
27:39 pour nos concitoyens,
27:41 les gens se disent "tout est foutu,
27:43 finalement il fait ce qu'il peut,
27:45 rien n'est possible, et chacun
27:47 se recroqueville dans sa coquille".
27:49 Or, il y a des solutions.
27:51 Tout n'est pas foutu,
27:53 mais c'est extrêmement difficile pour nous,
27:55 hommes politiques, qu'avons des solutions à proposer.
27:57 Je suis invité, tiens voulez-je vous faire rire ?
27:59 Heureusement qu'il y a Sud Radio,
28:01 qu'il y a CNews, qu'il y a quelques radios qui suivent,
28:03 et qu'ils m'invitent
28:05 au poids politique.
28:07 1%, 2%, 3%.
28:09 Mais moi je suis France Inter,
28:11 pas une minute d'antenne en trois mois,
28:13 et ils m'invitent à 6h20 avant le 31 décembre.
28:15 RTL, pareil.
28:17 - 6h20 du matin ?
28:19 - Ah oui, 6h20 du matin.
28:21 Moi je ne viendrai pas, parce que je ne vois pas pourquoi
28:23 tous les autres hommes politiques sont invités à 7h50,
28:25 8h20, quand il y a des auditeurs.
28:27 Moi je suis ravi que les insomniaques me suivent,
28:29 et heureusement qu'ils me connaissent, parce que les chaînes d'infos
28:31 me font passer la nuit pour remplir les quotas.
28:33 - C'est ça, c'est le cas d'autres parties,
28:35 qui ont à peu près le même traitement.
28:37 - Un petit verbot, j'ai un petit verbot.
28:39 - Vous étranglez du traitement médiatique.
28:41 - Mais non, mais écoutez,
28:43 pourquoi on ne les invite pas ?
28:45 Parce que peut-être qu'on raisonne différemment ?
28:47 Qu'on a des solutions à porter ?
28:49 Pas des grandes déclarations ?
28:51 - Justement, on va parler...
28:53 - On enferme, juste un point Alexis Poulin,
28:55 on enferme les français dans le jeu
28:57 Mélenchon, Macron, Le Pen, Ciotti.
28:59 Mais il y a plein de...
29:01 Un Ruffin par exemple,
29:03 je ne suis pas d'accord avec lui surtout, mais honnêtement,
29:05 Ruffin est quelqu'un
29:07 qui n'est pas de mon bord politique, mais qui a des idées.
29:09 On l'entend très peu.
29:11 Vous avez des gens aux Républicains
29:13 qui ont des idées, vous avez même des gens
29:15 au Rassemblement National
29:17 qu'on entend peu, qui ont des idées. Pourquoi on les entend jamais ?
29:19 Chez Eliott, il y a des gens bien.
29:21 Pourquoi on entend toujours
29:23 des marques de yaourt
29:25 emblématiques et polémiques ?
29:27 Parce que ça fait de l'audience, soi-disant, à court terme,
29:29 mais ça dégoûte les français
29:31 de tout le jeu politique.
29:33 - Moi je crois qu'il y a un jeu
29:35 politico-médiatique qui existe, qui est vrai.
29:37 Enfin, il faut voir comment aujourd'hui, Édouard Philippe est poussé
29:39 sur le devant de la scène alors qu'il n'est que maire du Havre
29:41 et président de la Parti. - Et puis il faut voir le bilan.
29:43 - Il a enfermé tous les français
29:45 pendant six mois. - C'est encore autre chose.
29:47 Mais là, on a Emmanuel Macron, président de la République,
29:49 qui choisit l'émission
29:51 "C'est à vous" pour prendre la parole
29:53 ce soir à 19h. On apprend que
29:55 l'émission sera enregistrée à 15h
29:57 à l'Élysée, donc il ne sera même pas
29:59 dans les studios, c'est même pas en direct.
30:01 Tout ça pour expliquer le fiasco,
30:03 son fiasco personnel de la migration
30:05 qui est en train de faire exploser son parti.
30:07 C'est quand même formidable. - C'est intéressant d'ailleurs,
30:09 ça montre le dessous des cartes pour nos auditeurs.
30:11 "C'est à vous", elle est produite par
30:13 M. Niel,
30:15 qui est un oligarque,
30:17 macroniste,
30:19 marié à la fille de M. Arnaud,
30:21 d'après ce que je sais, en gros.
30:23 Voilà, donc tout ce petit monde est ensemble.
30:25 Et cette émission,
30:27 c'est l'émission qui m'a interdit,
30:29 je suis interdit de cette émission depuis que je suis rentré
30:31 dans l'art de M. Cohen
30:33 un jour où j'ai été énervé pendant les Européennes
30:35 de 2019, donc ça vous donne l'émission.
30:37 C'est une émission de macronistes
30:39 qui sont ensemble. Alors pourquoi il a fait ?
30:41 Moi j'y ai réfléchi à ça.
30:43 Parce qu'en fait, il y a Panik à bord,
30:45 il voit son électorat
30:47 partir à
30:49 volo, en même temps,
30:51 perdu, donc en fait,
30:53 il va faire le pompier de son propre électorat.
30:55 Mais les Français, ils n'en ont rien à faire.
30:57 En fait, ils essayent
30:59 de maintenir ces 20% qui le soutiennent.
31:01 C'est la perdition.
31:03 Parce qu'on rassemblera un pays
31:05 par le référendum,
31:07 par 80% des Français, si on pouvait faire
31:09 par référendum... - C'est pareil, c'est quelque chose
31:11 qui n'arrive jamais. Vous qui faites de la tradition
31:13 gaulliste, c'est impressionnant
31:15 de voir comment le référendum est un gros mot
31:17 dans la... - Mais vous avez des articles
31:19 dans Le Monde, il y a eu un article récemment extraordinaire
31:21 dans Le Monde, double page,
31:23 pour nous expliquer que le référendum, c'est pas la démocratie.
31:25 - Formidable. - C'est formidable.
31:27 - Le Monde qui appartient à Xavier Niel et Gabrielle
31:29 - Oui, aussi.
31:31 - On peut redresser le pays
31:33 si on s'appuie sur les Français.
31:35 Et on ne s'appuiera sur les Français qu'en
31:37 court-circuitant l'oligarchie médiatico-politique.
31:40 Et judiciaire.
31:42 Et on court-circuitera tout ce petit monde
31:44 qui nous entraîne vers la mort du pays.
31:46 Parce que c'est comme ça si ces gens étaient brillants.
31:48 Et qu'ils avaient des résultats.
31:50 On pourrait dire "bon ben je suis pas d'accord mais ils ont des bons résultats".
31:52 Mais ils ont quand même de très mauvais résultats.
31:54 Monsieur Le Maire nous disait qu'il allait ruiner l'économie russe.
31:56 C'est l'économie française qui est ruinée.
31:58 Non mais ce sont...
32:00 Il faut que les Français sachent ce qui se passe.
32:02 On a au sommet de l'État des gens
32:04 qui spolient la France.
32:06 Qui détruisent le pays.
32:08 Donc il faudra redresser le pays avec les Français par référendum.
32:10 Mais il faut que les Français aillent voter pour ça.
32:12 Parce que moi j'ai vu les scores là.
32:14 Les sondages.
32:16 42% seulement veulent voter aux Européennes.
32:18 - Personne. Enfin les Européennes c'est jamais un scrutin qui...
32:20 - Mais oui mais c'est gênant parce que
32:22 si vous voulez, si les Français
32:24 ne vont pas voter aux Européennes,
32:26 c'est surtout du côté des gens qui
32:28 défendent la souveraineté de la France que les gens vont plus voter.
32:30 - Oui mais est-ce que justement du côté
32:32 du clan de la souveraineté,
32:34 est-ce que les souverainistes vont enfin
32:36 s'allier, faire liste commune pour ces Européennes ?
32:38 Pour qu'il y ait peut-être un électrochoc ?
32:40 - Je le propose et je propose d'être dernier de liste.
32:42 Comme ça au moins je... On ne pourra pas dire que je prends la place.
32:44 Voilà. Et on va essayer.
32:46 - Ok. Donc...
32:48 - On va essayer. - C'est en tractation ce moment ?
32:50 - Oh bah moi je peux... Je vais vous dire,
32:52 j'ai même lancé un appel
32:54 à Jean Lassalle,
32:56 qui a toujours voté comme moi sur l'Europe, il faut être honnête,
32:58 mais qui était quand même un résistant et qui est populaire.
33:00 J'ai lancé un appel à Florian Philippot,
33:02 j'ai lancé un appel aux uns et aux autres,
33:04 pour qu'on essaye peut-être de faire
33:06 une liste commune, qui serait
33:08 la liste des résistants.
33:10 On ne sera peut-être pas d'accord sur tout,
33:12 dans les détails, mais sur l'essentiel.
33:14 Redonner le pouvoir au peuple.
33:16 Le RIC. - Revoir les traités.
33:18 - Revoir les traités, référendum sur l'Union Européenne,
33:20 le RIC, le RIC,
33:22 référendum d'initiative citoyen.
33:24 Et je pense que ça dépasse
33:26 la gauche et la droite.
33:28 Et je pense que là, il y a une question de salut public.
33:30 Vous voyez, il y avait eu des gouvernements de salut public
33:32 à une époque.
33:34 Il y a le feu, quoi. Alors si les souverainistes
33:36 ne sont pas capables de s'entendre, là, moi,
33:38 j'abandonnerai jamais,
33:40 mais je serai en colère. Donc on va essayer.
33:42 - Ça ferait beaucoup de déçus.
33:44 - Appelez Jean Lassalle, dites-lui qu'il faut qu'il nous rejoigne.
33:46 Parce que ce serait absurde, attendez. On ne peut pas avoir une liste
33:48 Jean Lassalle, une liste Dupont-Aignan, une liste Philippot,
33:50 une liste Asselineau, une liste je ne sais plus qui.
33:52 C'est pas possible.
33:54 Il faut qu'il y ait une union.
33:56 Rendez-vous en janvier.
33:58 - En janvier, alors. Très bien. Le rendez-vous est pris.
34:00 - On a le temps. On a le temps. Vous savez, tout le monde s'en fiche
34:02 des européennes pour l'instant. Pour l'instant, il faut déjà
34:04 sauver le pays. Et puis on aura peut-être
34:06 une dissolution avant. Un miracle.
34:08 - On va continuer d'en parler avec Jean-Nicolas Dupont-Aignan.
34:10 On se retrouve dans un instant.
34:12 - Après cette courte pause, on rejoindra Julien,
34:14 qui nous appelle depuis Créta. Il y a tout de suite sur Cybernews.
34:16 (Générique)
34:18 - Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
34:20 Appelez maintenant pour réagir.
34:22 0826 300 300
34:24 (Générique)
34:26 - Sud Radio Bercov,
34:28 dans tous ses états. Midi, 14h.
34:30 - 13h46.
34:32 - 13h46 sur Sud Radio. Dernière ligne droite.
34:34 Nous avons Julien,
34:36 qui nous appelle depuis Créta et qui a une question
34:38 pour Nicolas Dupont-Aignan. Bonjour, Julien.
34:40 - Oui, bonjour. Bonjour, Nicolas Dupont-Aignan.
34:42 Bonjour, Alexis Poulin.
34:44 Débat très intéressant, effectivement,
34:46 au vu de l'actualité. Mais moi,
34:48 je ne peux que vous rejoindre sur un certain
34:50 nombre de points que vous évoquez,
34:52 monsieur Dupont-Aignan. Mais, à un moment donné,
34:54 il faut avoir un peu de courage politique. Vous parliez
34:56 d'union des droites. Vous parliez de changer la matrice,
34:58 changer le système. Mais comment ? Alors que vous
35:00 proposiez vous-même de vous allier au LR,
35:02 à reconquérir ARN, qui font partie
35:04 intégrante du système. Parce qu'aujourd'hui,
35:06 qu'est-ce qui distingue Mme Maréchal,
35:08 M. Barbella, M. Le Pen,
35:10 pardon, de M. Macron ?
35:12 - Rien. Ils veulent tous rester dans l'UE, dans l'euro,
35:14 dans l'OTAN, dans Schengen,
35:16 dans la CEDH. Tout ce qui nous
35:18 baïonne aujourd'hui, qui est en train de faire crever
35:20 la France actuellement,
35:22 eh bien, effectivement,
35:24 on voit que ces personnages politiques
35:26 ne changeront rien, comme
35:28 Mélanie en Italie, comme M. Courts
35:30 en Autriche, comme M. Tsipras
35:32 en Grèce. Donc, il y a un moment donné, monsieur Dupont-Aignan,
35:34 on ne peut pas être entre... C'est comme une femme,
35:36 elle est enceinte ou elle n'est pas enceinte.
35:38 La France, aujourd'hui, soit elle quitte l'Union Européenne,
35:40 pour être très clair, et elle sort de tous ses traités,
35:42 soit elle y reste. Mais on ne peut pas renégocier,
35:44 puisque vous le savez, monsieur Dupont-Aignan, qu'il faut
35:46 l'unanimité. Alors, j'entends à chaque
35:48 fois ces arguments en disant "on désobéira",
35:50 mais derrière, il y a des sanctions financières.
35:52 Et puis ça continue, ça continue en cascade.
35:54 Donc, il y a un moment donné, moi, je veux bien
35:56 vous suivre quand vous dites que les Français ne nous suivraient
35:58 pas sur le Frexit. C'est pas ce qu'avait dit Macron
36:00 à la BBC en 2018. Un journaliste
36:02 lui avait posé la question, et lui avait dit...
36:04 Et voilà, lui avait... Et d'ailleurs, on a beaucoup de mal à le retrouver
36:06 aujourd'hui sur Internet. Ça a bien été effacé.
36:08 Mais il y a un moment donné, il faut être cohérent. On ne peut pas être
36:10 pour un entre-deux. Soit
36:12 l'Europe des nations, ça ne peut pas
36:14 fonctionner avec cette Europe technocratique.
36:16 Et donc, il ne peut pas y avoir
36:18 d'entre-deux. C'est soit...
36:20 J'en termine là, mais soit on retrouve
36:22 les manettes et on redevient un pays
36:24 souverain et qui décide. Soit on reste
36:26 dans les mains de cette Europe complètement mafieuse.
36:28 Mais l'entre-deux me semble totalement
36:30 illusoire et, excusez-moi, vraiment
36:32 électoraliste. - Une réponse,
36:34 Nicolas Dupont-Aignan ?
36:36 - L'objectif, oui, être
36:38 indépendant. Totalement
36:40 d'accord. Il faut
36:42 en finir avec cette
36:44 Union européenne. Mais je
36:46 maintiens que le meilleur moyen
36:48 d'en finir avec l'Union européenne,
36:50 ce n'est pas d'agiter le drapeau Frexit qui fait que
36:52 d'ailleurs vous ne serez jamais en responsabilité
36:54 et donc vous laisserez le pouvoir aux autres.
36:56 C'est de convaincre les Français
36:58 qu'on peut très bien en finir
37:00 avec l'Union européenne, non pas en
37:02 sortant nous, mais en sortant l'Union européenne.
37:04 Et vous sous-estimez
37:06 le poids de la France, parce que vous avez été
37:08 habitués, je ne sais pas quel âge vous avez, vous êtes jeune,
37:10 vous avez été habitués depuis 20 ans
37:12 à des gouvernements de nuls,
37:14 de mous, mais
37:16 la France, ce n'est pas un petit pays.
37:18 La France qui arrive à Bruxelles et qui ne joue plus,
37:20 elle fait exploser le système.
37:22 Elle le fait exploser de l'intérieur.
37:24 Et je maintiens que
37:26 c'est la meilleure chose. Après,
37:28 si on n'y arrive pas, c'est ce qu'a fait
37:30 de Gaulle avec l'OTAN. Souvenez-vous,
37:32 c'est ce qu'a fait de Gaulle avec l'OTAN.
37:34 Il a d'abord écrit à l'OTAN,
37:36 en disant "voilà, je change tout".
37:38 Et puis au bout de 6 mois, il a vu qu'il n'y arrivait pas,
37:40 il est parti. Et j'ai toujours
37:42 dit la même chose, je n'ai jamais changé d'avis,
37:44 je suis très cohérent, monsieur. Je ne suis pas entre deux.
37:46 Je veux atteindre l'objectif.
37:48 Et pour atteindre l'objectif, je vous le dis, restaurer
37:50 l'indépendance de la France ne veut pas dire non plus
37:52 ne peut avoir aucune relation
37:54 européenne. Et il faut rassurer
37:56 les Français là-dessus. Les Français ont besoin
37:58 d'être rassurés. On peut retrouver notre
38:00 indépendance et avoir une organisation
38:02 intergouvernementale souple européenne
38:04 sur des projets.
38:06 Et le jour où
38:08 les Français ont compris ça, nous serons majoritaires.
38:10 Donc,
38:12 votre vision n'est pas incompative
38:14 avec la mienne. On a le même
38:16 objectif, simplement ma démarche est différente.
38:18 Moi, j'ai une démarche où je considère
38:20 que la France
38:22 tapant du poing sur la table,
38:24 bloquant tout, peut tout changer.
38:26 Si ça ne marche pas,
38:28 on s'en ira. Et de toute façon, je me suis
38:30 toujours engagé sur un vote
38:32 de sortie, si on n'y arrivait pas.
38:34 C'était une phrase qu'avait Mélenchon, d'ailleurs
38:36 elle est à la bonne époque de Mélenchon, quand il disait
38:38 "On la change ou on la quitte ?"
38:40 C'est très simple. Mais vous ne convaincrez
38:42 pas les Français de la quitter sans vouloir d'abord
38:44 la changer. Donc, moi je veux
38:46 d'abord la changer, mais profondément,
38:48 si on n'y arrive pas et si on n'a pas de relais.
38:50 Mais les choses ont évolué.
38:52 Et attention
38:54 au faux juridisme.
38:56 Les choses ont évolué. Vous savez, l'Italie,
38:58 pourquoi l'Italie n'y arrive pas ? Madame Mélanie
39:00 a changé d'avis, parce que l'Italie, on l'achète.
39:02 Elle reçoit plus que ce qu'elle donne.
39:04 - Ce qui n'est pas le cas de la France. - Ce qui n'est pas du tout le cas de la France.
39:06 Pourquoi Orban n'y arrive pas ? Parce qu'il reçoit aussi.
39:08 Nous, nous finançons
39:10 cette organisation le jour où vous avez un président
39:12 de la République en France, qui envoie balader
39:14 ce système. Mais tout s'effondre.
39:16 Donc vous n'avez pas besoin de sortir de quelque chose
39:18 qui s'effondre.
39:20 Vous dynamitez de l'intérieur.
39:22 Je vous assure, c'est le Bruxite, si vous voulez,
39:24 que je veux faire. Mais,
39:26 soyons clairs aussi, moi je veux maintenir des coopérations.
39:28 Parce que je pense qu'on n'est pas
39:30 une île et qu'on aura besoin de coopérations. D'ailleurs, même
39:32 l'Angleterre a des coopérations avec l'Union Européenne
39:34 qui ne sera plus l'Union Européenne.
39:36 Donc il y aura des coopérations. Il ne faut pas faire peur
39:38 aux Français. Les Français,
39:40 le peuple français est un vieux
39:42 peuple sage, qui ne veut pas partir
39:44 à l'aventure. Qu'on le veuille
39:46 ou non, c'est comme ça. Et donc,
39:48 moi, ce n'est pas de l'électoralisme.
39:50 Respecter le suffrage universel,
39:52 ce n'est pas de l'électoralisme. Je prends le peuple français
39:54 tel qu'il l'est. Vous croyez entre nous que
39:56 De Gaulle, si en 1956, il avait
39:58 dit "je veux l'indépendance de l'Algérie", il serait revenu en 1958 ?
40:00 Excusez-moi
40:02 de le parler. - On remercie
40:04 Julien de nous avoir appelés. On accueille
40:06 Patrick qui nous appelle depuis Bègle, à côté
40:08 de Bordeaux, en Géronde. Bonjour Patrick.
40:10 - Oui, bonjour
40:12 Monsieur Dupontignan et bonjour
40:14 Alexis Poulain. - Bonjour Monsieur.
40:16 - Voilà, la question, c'est...
40:18 Bon, je suis...
40:20 Je suis assez partisan de
40:22 quitter carrément l'Union Européenne,
40:24 parce que bon, quand on voit le
40:26 bazar dans lequel on est, une bonne partie
40:28 est liée à cette Union Européenne.
40:30 Ma question est simplement par rapport à ce que
40:32 proposait Monsieur Dupontignan.
40:34 Étant donné qu'on est dans l'euro,
40:36 tant qu'on ne guérisse pas notre monnaie,
40:38 comment peut-on
40:40 dire "bon, on arrête,
40:42 on respecte ce qu'on veut ou pas".
40:44 Tant qu'on est dans l'euro,
40:46 on est coincé, je pense. - Non,
40:48 parce qu'on est la France, voilà.
40:50 Et qu'on est au cœur du système
40:52 et que le jour où la France dit "stop",
40:54 je vous assure, tout s'effondre.
40:56 Donc je ne suis pas du tout inquiet là-dessus. En revanche,
40:58 où vous avez raison, c'est qu'il y a
41:00 l'autre problème qui est celui de l'euro.
41:02 Qui est une autre difficulté. - Oui, parce que...
41:04 - Et qu'il faudra démêler chaque chose en son temps.
41:06 - Et bien sûr, sans souveraineté monétaire. - Mais bien sûr.
41:08 La monnaie est la
41:10 crée de tout. Mais,
41:12 je pense qu'il faut procéder par ordre.
41:14 Première question
41:16 fondamentale, c'est se dégager,
41:18 se retrouver son indépendance
41:20 sur les frontières,
41:22 les lois, primauté des lois,
41:24 rétablissement des frontières nationales,
41:26 fin du financement
41:28 de l'Union Européenne, suppression de la commission,
41:30 traité intergouvernemental.
41:32 Première opération.
41:34 Et puis, une fois qu'on a fait ça,
41:36 on passera à l'euro. Et, de toute façon,
41:38 l'euro, rassurez-vous,
41:40 il va avoir tellement d'ennuis dans les mois qui viennent
41:42 et dans les années qui viennent, que ça va se faire aussi naturellement.
41:44 Mais, moi, je ne vais pas vous dire,
41:46 parce que je veux gouverner,
41:48 sinon je n'aurais pas été candidat
41:50 trois fois à la présidentielle, je veux
41:52 qu'on arrive à des résultats,
41:54 et donc, je pense qu'il faut qu'on montre
41:56 aux Français qu'on fera les choses par ordre,
41:58 et que la théorie du Grand Soir,
42:00 elle nous fait plaisir,
42:02 moi je serais le premier d'accord,
42:04 mais elle ne sera pas opérationnelle parce que
42:06 nous n'aurons pas le pouvoir.
42:08 Parce qu'il faut convaincre les Français, excusez-moi.
42:10 Et moi, je veux les convaincre d'une solution
42:12 réaliste, faisable,
42:14 les conduire à un chemin
42:16 de réappropriation de la souveraineté.
42:18 Et c'est un chemin,
42:20 tellement on a été
42:22 colonisés.
42:24 Donc, alors,
42:26 vous pouvez estimer que je suis,
42:28 que je prends un chemin trop progressif,
42:30 moi je pense que
42:32 on reconquiert notre souveraineté par étapes.
42:34 Parce que je ne crois pas au Grand Soir d'un coup.
42:36 Alors, peut-être qu'il viendra la sortie, si j'échoue,
42:38 et si ça dure encore 20 ans,
42:40 oui, sans doute, dans 20 ans, il y aura un moment
42:42 où tout ça va tomber par terre.
42:44 Et je m'en réjouirais.
42:46 Mais ce sera peut-être trop tard, donc je préférerais qu'on ait
42:48 un chemin de responsabilité. Voilà.
42:50 Et voilà pourquoi aussi,
42:52 je réponds à la question du prédécesseur,
42:54 parce que je n'ai pas répondu totalement,
42:56 il me disait l'union des droites et tout. Ce que j'ai
42:58 simplement dit, je suis désolé,
43:00 j'ai choisi au second tour deux fois, c'est qu'entre
43:02 Le Pen et Macron, oui, je pense que
43:04 Le Pen ferait quand même mieux. Très loin.
43:06 Et qu'on n'aurait pas le danger du coup d'État européen
43:08 de Mme.Van der Leyen. Parce que
43:10 Marine Le Pen n'acceptera jamais
43:12 l'État européen qui est en train de nous préparer,
43:14 Macron, et que pourraient nous préparer d'autres.
43:16 Voilà, donc, c'est pas parce
43:18 que j'ai choisi Le Pen
43:20 plutôt que Macron, que j'ai pas ma voix
43:22 propre gaulliste de réappropriation
43:24 et d'être beaucoup plus audacieux peut-être
43:26 à terme sur
43:28 l'indépendance de la France, oui. Et sur
43:30 une sorte de Frexit qui serait un Bruxite,
43:32 parce qu'on sortira pas de quelque chose
43:34 qui, si on n'y est plus, n'existe plus.
43:36 Alors, justement... - Je sais pas si j'ai eu clair.
43:38 J'ai pas l'impression, puisque les deux
43:40 auditeurs sont pas convaincus.
43:42 Mais en tout cas,
43:44 c'est ma position. - Merci, merci Patrick
43:46 et merci Nicolas Dupont-Venant d'avoir répondu.
43:48 Mais la question, si on revient
43:50 justement, puisqu'on parle du général
43:52 de Gaulle, de la cinquième,
43:54 est-ce qu'on arrive pas aussi là, avec
43:56 tous ces 49.3, cette commission
43:58 mixte paritaire, cette minorité présidentielle
44:00 permanente qui fait croire qu'elle aurait
44:02 une majorité de vote, etc.
44:04 La fin, dans les faits,
44:06 de la cinquième république, du fait des
44:08 réformes successives aussi. - La fin de la
44:10 fausse cinquième république, du "hold up",
44:12 parce que la cinquième république, c'était
44:14 le référendum. Et le général de Gaulle,
44:16 en a fait 5 en 10 ans et est parti sur un perdu.
44:18 Voilà. Le général de Gaulle
44:20 avait donné de grands pouvoirs au président,
44:22 pour sortir de la mêlasse
44:24 de l'Assemblée,
44:26 et du bazar des partis politiques,
44:28 mais en échange, lui, il respectait le peuple.
44:30 Voilà. Le problème, c'est qu'ils ont pris
44:32 le pouvoir, et ils ont fait un bras d'honneur au peuple.
44:34 - Les partis, en réalité,
44:36 qui se sont mis dans le jeu de la cinquième...
44:38 - En fait, le régime des partis est devenu le régime du parti.
44:40 D'une oligarchie,
44:42 c'est terrible. Donc moi, je suis
44:44 assez d'accord. A une époque même, je voulais
44:46 proposer aussi la sixième république,
44:48 puis après coup, j'ai eu peur que
44:50 ça ne soit pas compris, mais en fait, il faudrait
44:52 revenir à la cinquième originelle.
44:54 Là, c'est un dévoiement.
44:56 C'est tout. Et c'est un dévoiement de la cinquième.
44:58 Complète. C'est une prise de pouvoir par une...
45:00 Nous sommes dans un régime oligarchique.
45:02 Et c'est pourquoi l'affaire du RIC,
45:04 il y a eu les Gilets jaunes,
45:06 je les ai beaucoup soutenus,
45:08 le RIC est fondamental.
45:10 Parce qu'il ne faut pas que le référendum soit octroyé
45:12 par le pouvoir.
45:14 Il faut qu'il soit pris par le peuple.
45:16 C'est la question clé.
45:18 - Merci beaucoup, Nicolas Lédupognon, d'avoir répondu
45:20 à nos questions sur Sud Radio.
45:22 - Merci à vous. - Alex Ypoulin, on se retrouve demain ?
45:24 - Eh bien oui, on se retrouve demain. - Et merci à Sud Radio
45:26 d'exister pour sa liberté de parole.
45:28 - Eh bien merci à vous. - Merci aux auditeurs
45:30 de nous avoir appelés. - Merci de m'appeler.
45:32 - Merci à Maxime, à la réalisation, à Emmanuel Ostander,
45:34 à Justine, aux réseaux sociaux. Tout de suite, c'est Brigitte Lahaye
45:36 sur Sud Radio. A demain.
45:38 ...
45:40 - C'est Céline Alonso, je vous souhaite de joyeuses fêtes
45:42 avec Sud Radio.
45:44 - Bonne fête avec Sud Radio.
45:46 - Sud Radio. - Parlons vrai.