En direct du Salon des Maires, avec Eric Denécé, directeur du Centre français de recherche sur le renseignement ; Nicolas Dupont-Aignan, député de l'Essonne et président de Debout la France.
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00:00:00 Terre de France.fr, le premier site d'articles français et patriotes présente
00:00:03 Sud Radio, Berkhoff dans tous ses états
00:00:08 Nous sommes en guerre.
00:00:10 Non Fabien, tu ne gagneras pas avec un steak.
00:00:14 Parce que le peuple c'est le boss et Macron c'est l'employé.
00:00:18 Nous sommes dans une guerre hybride.
00:00:19 Où qui sommes sans passer les femmes ?
00:00:23 Le ministère de la Femme et du Général de la Martial, à l'extérieur !
00:00:26 Le ministère des Affaires publiques, à l'extérieur !
00:00:29 Il y a Elbron Pivet, c'est scandaleux.
00:00:31 En plus j'ai invité Abraham Aboudakar, là c'était le bonbon.
00:00:34 Nous sommes en guerre.
00:00:36 Eh oui, notre président bien-aimé, nous sommes en guerre.
00:00:40 Il avait dit ça pour le Covid.
00:00:42 Mais d'abord, nous sommes en guerre.
00:00:44 Ecoutez, vous savez, l'un de nos crédits à Sud Radio, c'est "Tu honoreras ton père et ton mère".
00:00:49 Et c'est pour ça que nous sommes ici, au Salon des Mères, à la porte de Versailles, à Paris, en direct avec vous.
00:00:55 Et évidemment, nous allons parler... Nous allons recevoir un maire d'ailleurs.
00:01:00 Et pas des moindres, il a été maire d'hier pendant plus de 20 ans.
00:01:04 Il est aujourd'hui député parce qu'il n'y a plus de cumul des mandats.
00:01:06 C'est Nicolas Dubont-Aignan.
00:01:08 Mais auparavant, on va parler d'une question très simple.
00:01:11 Comment va le monde, monsieur ? Est-ce qu'il tourne encore, monsieur ?
00:01:14 Et il tourne plus vite que jamais.
00:01:16 On va en parler avec Éric Dénessé.
00:01:18 Et on va aussi vous donner les perles, les huées et les bravos qui nous concernent.
00:01:23 A tout de suite.
00:01:25 C'est TerreDeFrance.fr, le premier site d'articles français et patriotes présente...
00:01:31 Ici Sud Radio.
00:01:34 Les Français parlent au français.
00:01:38 Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:01:41 Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:01:44 Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
00:01:47 Eh bien, pour comprendre la France, il faut sortir de la France.
00:01:51 Surtout en ce moment.
00:01:52 Ce qui se passe en Argentine, ce qui se passe en Hollande, avec la victoire du parti de Geert Wilders.
00:01:59 Ce qui se passe entre Israël et la Palestine, avec la négociation sur les otages.
00:02:05 Ce qui s'est passé il y a 10 ans, à Kiev, au moment de l'insurrection de Maïdan et du coup d'État du Maïdan.
00:02:11 Tout ça, on en parle tout de suite.
00:02:14 Et vous allez voir.
00:02:15 Attachez vos ceintures.
00:02:17 Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
00:02:20 Le fait du jour.
00:02:22 Oui, oui, tu reviendras bientôt.
00:02:24 Vous savez quand un soldat part en guerre, il a des taches de chanson et des fleurs sous les bras.
00:02:28 Quand il revient de guerre, il a quelques linges sales et puis voilà, l'autre chanson de quand un soldat.
00:02:33 Mais effectivement, le soleil brille, brille, brille.
00:02:35 Mais d'abord, il ne brille pas pour tout le monde, hélas.
00:02:37 Et puis surtout, qu'est-ce qui se passe vraiment ?
00:02:40 On va en parler avec Éric Dénessé, qu'on est toujours content de recevoir.
00:02:43 Directeur du Centre français de recherche sur l'enseignement.
00:02:46 Et il sort un livre, le centre, à mi-décembre, je crois que ça va être intéressant.
00:02:52 "Ukraine, la guerre américaine".
00:02:54 Vous allez encore vous faire des amis, Éric Dénessé.
00:02:56 Mais vous avez l'habitude.
00:02:58 En faux, je dis qu'on ne va pas établir un lien, on ne va pas faire des simplifications, des schématisations.
00:03:05 Mais quand même, cette victoire tout à fait spectaculaire du parti de Garde-Milne-Ners, du parti de la liberté,
00:03:12 il est là depuis très longtemps, Garde-Milne-Ners, il n'est pas appelé,
00:03:15 ce n'est pas comme le Javier, Javier Milei, qui vient d'arriver et qui aussi a tout cassé en Argentine.
00:03:21 Je rappelle 56% des voix, 56% des voix.
00:03:25 Je rappelle quand même, et moi, personnellement, j'aurais vraiment souhaité ça pour la France,
00:03:29 que l'élection est obligatoire, le vote est obligatoire en Argentine, il faut le savoir.
00:03:35 Et puis, les 10 ans de l'insurrection de Maïdan, qui a tout changé en Ukraine,
00:03:40 et qui a provoqué un certain nombre de choses dont on va parler.
00:03:43 Et enfin, évidemment, Israël, Palestine, l'échange des otages,
00:03:47 enfin, la négociation sur les otages et les prisonniers palestiniens.
00:03:51 Éric Déné, c'est au fond, qu'est-ce que ça traduit aujourd'hui,
00:03:55 cette espèce de formidable bouleversement auquel on assiste ?
00:03:58 Je crois que ça traduit une évolution géopolitique majeure,
00:04:01 parce que pendant 30 ans, entre la chute du mur de Berlin et le début de la guerre en Ukraine,
00:04:05 on a été dans un monde dont on ne voyait pas tellement les tenants et les aboutissants.
00:04:09 Et il se passe aujourd'hui, finalement, que tous ces mouvements de fonds qui étaient en gestation
00:04:13 sont en train d'émerger tous en même temps.
00:04:15 Et il y a un deuxième phénomène très original qu'on ne connaissait plus depuis 3 ou 4 décennies,
00:04:19 c'est qu'il y a une interconnection complète, à la fois de ces évolutions et des conflits.
00:04:24 Que ce soit la montée de certains mouvements populistes en Europe,
00:04:28 que ce soit la guerre en Ukraine, que ce soit la guerre au Proche-Orient,
00:04:30 que ce soit la guerre dans le Caucase du Sud, la montée en puissance des BRICS, la dédolarisation,
00:04:34 tout ça est en train de se connecter, on a deux solutions,
00:04:37 ou on va vers un chaos, ou on va vers un nouveau monde
00:04:39 et une nouvelle forme d'organisation des relations internationales.
00:04:41 On est pour l'instant sur le fil du rasoir.
00:04:43 Oui, c'est ça, on voit très très très bien que, vraiment, les plaques tectoniques ont bougé,
00:04:48 que le bouleversement est là, mais alors, que signifie, parlons de l'Europe,
00:04:51 commençons un peu par l'Europe.
00:04:53 Cette victoire quand même, 39 sièges du parti de Gertrude Wilders,
00:04:58 qui lui, ouvertement, il est pour la remigration, pour stopper l'islamisme,
00:05:03 il l'a été depuis 25 ans, 30 ans, on le sait, les Pays-Bas.
00:05:07 Alors, est-ce que c'est une spécificité Pays-Bas, où ce mouvement est en train de gagner,
00:05:12 en tout cas, on voit ce qui se passe en Hongrie, de notre côté, avec Victor Orban.
00:05:17 Est-ce que ça gagne le parti de l'Europe ?
00:05:20 Oui, c'est le signe, effectivement, qu'on est face à un mouvement de fond dans toute l'Europe.
00:05:25 On l'a vu avec Orban d'abord, on le voit avec Fico, on l'a vu avec Mélanie,
00:05:29 parce que c'est quand même l'élection de quelqu'un de très conservateur.
00:05:32 Les Pays-Bas, c'est pas nouveau, il y a très longtemps que Wilders est dans la politique.
00:05:37 On se souvient des actions qui avaient été conduites contre Pim Fortwin, le réalisateur de cinéma.
00:05:41 Qui avaient été assassinées par un islamiste.
00:05:43 On oublie que c'est aux Pays-Bas que la population a attaqué des mosquées,
00:05:46 donc le seuil de réaction des nations n'est pas le même.
00:05:49 Ce qu'en France on accepte parce que nous avons des liens beaucoup plus anciens et profonds avec les pays du Maghreb,
00:05:54 les néerlandais ne l'acceptent pas.
00:05:56 Mais il faut aussi regarder ce qui se passe en Allemagne, où la FD continue de progresser.
00:06:00 En Suède, où de plus en plus on voit les policiers qui sont dépassés par les niveaux de violence qui existent.
00:06:04 Alors, on regarde ça en tant que neutre, nous.
00:06:07 Mais il y a deux façons de le voir.
00:06:09 On est dans le catastrophisme, j'ai envie de dire ultra-gauche,
00:06:11 et on compare ce qui est en train de se passer en 1933,
00:06:14 où on est un peu plus mesuré, et on se dit,
00:06:16 "Mais finalement, pourquoi l'ensemble des peuples européens, aujourd'hui, en viennent à ce genre de vote ?"
00:06:22 C'est qu'il y a donc toute une série de problèmes qui n'ont jamais été traités par nos différents gouvernements dans l'ensemble des pays de l'Union.
00:06:27 Et on peut dire qu'effectivement, passer la poussière sous le tapis,
00:06:31 se repasser la patate chaude en disant "on verra la prochaine réélection",
00:06:35 et se dire "circulez, rien à voir", c'est peut-être pas la meilleure des politiques.
00:06:38 Mais bien sûr que non, le problème de l'immigration, le problème de l'islamisme radical,
00:06:44 remet tellement en cause l'ensemble des sociétés européennes,
00:06:46 qu'on voit émerger partout ces différents mouvements.
00:06:48 Certains peuvent être tout à fait critiquables parce qu'ils sont vraiment extrémistes,
00:06:51 et d'autres qui sont qualifiés de manière tout à fait exagérée d'extrême droite,
00:06:55 sont des mouvements conservateurs, pas nécessairement xénophobes non plus.
00:06:59 Être contre la défense de ces cultures ne relève pas de racisme pur et dur,
00:07:03 comme on essaie de le faire croire trop souvent.
00:07:05 C'est ça, et ne pas dire que si vous mettez un drapeau français sur votre balcon,
00:07:09 vous êtes automatiquement à la droite d'Adolf Hitler, c'est peut-être pas forcément vrai.
00:07:13 Écoutez, malheureusement, notre monde est de plus en plus un monde d'interdiction et de réduction,
00:07:17 que ce soit sur l'analyse de la crise ukrainienne, le conflit de Gaza,
00:07:20 on est obligé de choisir son camp, et dès qu'on est neutre,
00:07:22 celui qui n'est pas avec nous est contre nous, on est obligatoirement rebasculé dans le camp adverse.
00:07:26 Alors justement, Eric Dénessé, vous parlez de l'Ukraine, on se rappelle aujourd'hui,
00:07:32 presque jour pour jour, les 10 ans de l'insurrection de Maïdan,
00:07:36 où un président tout à fait élu, légitimement élu, a été renversé.
00:07:40 Alors aujourd'hui, je ne pense pas que dire que c'est la CIA derrière,
00:07:44 notamment, et peut-être George Soros, ce n'est pas une fake news totale.
00:07:48 Non, et j'ai envie de dire, je ne suis pas d'accord avec vous,
00:07:50 ce n'est pas une insurrection, c'est vraiment un coup d'État.
00:07:53 C'est un véritable coup d'État, comme les Américains ont eu l'habitude d'en faire depuis les années 50,
00:07:58 pour faire de ce qu'ils appellent le "regime change".
00:08:00 Ça a été bien sûr soutenu par George Soros, vous le disiez très justement.
00:08:04 Yanukovych, qui certes est à peu près aussi corrompu que tous ses prédécesseurs,
00:08:08 Timothenko, Yurchenko, Porochenko et quelques autres, n'était sûrement pas un homme très respectable,
00:08:13 mais il avait été élu légalement lors des élections, avec des observateurs européens et de l'OSCE.
00:08:19 Et donc il a été renversé un an avant la fin de son mandat.
00:08:23 Donc on peut se dire, pourquoi est-ce que les électeurs n'ont pas attendu une année de plus
00:08:27 pour le débarquer de manière classique ?
00:08:29 C'est donc bien, ça ne fait plus aucun doute aujourd'hui, un coup d'État monté par les Américains,
00:08:33 dans lequel la CIA a joué un rôle majeur, mais il n'y a pas qu'elle.
00:08:36 Mais quel était l'intérêt des Américains ? Parce que tout a découlé de là, le Donbass, etc.
00:08:41 Et puis l'invasion russe...
00:08:43 Les Américains, d'une manière parfois assez incompréhensible,
00:08:46 ont à l'esprit depuis le début des années 2000 que le défi principal pour eux sera la Chine.
00:08:51 Donc leur but était de dire "il faut que nous réunissions sous notre direction
00:08:58 l'ensemble des ressources du monde occidental pour être capables un jour de faire face à la menace chinoise".
00:09:02 Et donc, au lieu de s'allier à l'Europe...
00:09:04 Ils pensaient déjà à la Chine, c'était l'obsession.
00:09:06 Depuis la fin des années 90, ils pensaient à la Chine.
00:09:08 Et au lieu de s'allier avec Moscou, en essayant d'avoir un partenariat réel,
00:09:11 leur but c'était de mettre la main sur les ressources soviétiques
00:09:14 et d'avoir un espèce de régime pro-occidental totalement inférieur aux États-Unis.
00:09:18 Même démembré là aussi, le dire.
00:09:20 Et Brzezinski était pas loin de ça.
00:09:22 Mais ils l'ont dit aussi sur le Moyen-Orient et pour l'instant, jamais rien de tel n'a été fait.
00:09:26 Donc il y a cette vraie logique d'apprenti sorcier des Américains,
00:09:29 et principalement des néo-conservateurs,
00:09:31 qui a été un échec au Moyen-Orient d'une part,
00:09:34 et qui est aussi un échec vis-à-vis de la Russie,
00:09:37 vu la situation déplorable en Ukraine avec la pantalonnade qu'a été cette contre-offensive de Kiev.
00:09:42 Oui, et on a vu ce que ça a donné.
00:09:43 Alors Eric Denecé, sans faire de pronostics et sans faire surtout d'analysatives quand même,
00:09:48 est-ce qu'on peut dire que c'est plié entre la Russie et l'Ukraine aujourd'hui ?
00:09:52 C'est...
00:09:53 Alors nous parlons.
00:09:54 Pour moi c'est difficile à voir,
00:09:55 parce qu'effectivement, malgré tout, on ne peut pas dire qu'il y a une victoire brillante de la Russie.
00:09:58 D'un côté, on voit que ça a été un échec, pas tant que cette contre-offensive,
00:10:02 de l'autre côté, les Russes sont sur des positions défensives,
00:10:05 est-ce qu'ils vont être capables de faire une rupture ?
00:10:07 Est-ce qu'ils le veulent ?
00:10:08 Finalement, c'est très difficile à lire.
00:10:10 J'entends beaucoup d'analystes qui avancent des points de vue divers et variés,
00:10:14 y compris sur les pertes en ménomes et en matériel.
00:10:16 On dit quand même que les pertes sont très disponibles.
00:10:19 Oui, il y a 1 500 000 morts du côté de l'Ukraine,
00:10:22 on n'a pas les chiffres exacts,
00:10:23 et beaucoup moins du côté des Russes.
00:10:25 Alors, en effet, certains disent qu'il y a plus de victimes russes,
00:10:27 ce qui pour moi est un non-sens.
00:10:28 On ne peut pas...
00:10:29 Je ne sais pas si les proportions sont de 1 à 2 ou de 1 à 8,
00:10:32 mais les Russes ne peuvent pas, j'ai presque envie de dire, mécaniquement,
00:10:35 avoir plus de victimes que les Ukrainiens,
00:10:37 vu la configuration de la conflictualité.
00:10:40 Mais il y a quand même des questions qui se posent.
00:10:42 Les milieux militaires avec lesquels on échange sont assez impressionnés
00:10:46 par les capacités d'adoptation russes,
00:10:48 parce que, comme très souvent au début d'un conflit,
00:10:50 les Russes ne sont pas toujours au point, loin de là.
00:10:52 Et en un peu plus de 18 mois, ils ont réussi à moderniser leur tactique,
00:10:57 à moderniser un certain nombre de choses, la guerre électronique,
00:10:59 et à véritablement progresser.
00:11:01 Donc ce sont des choses que l'on regarde aussi,
00:11:03 alors que côté ukrainien, on ne peut pas dire
00:11:05 qu'il y ait eu de modifications majeures dans la tactique employée au combat.
00:11:08 Et du côté du Proche-Orient, où on est en pleine négociation,
00:11:12 enfin, ce n'est pas une négociation, ça ne veut pas dire cesser le feu,
00:11:15 il y a une trêve de 4 jours, on verra ce qui va se passer.
00:11:18 Pour vous, c'est quand même, d'abord on peut dire que c'est une guerre de 100 ans, ou presque,
00:11:22 est-ce que ça va durer, à votre avis ?
00:11:24 Vu la politique qui a été choisie par le gouvernement israélien
00:11:27 de taper sur Gaza de cette manière,
00:11:30 malheureusement, moi j'ai le sentiment que ça ne résoudra rien.
00:11:32 On aurait pu tout à fait comprendre que les Israéliens,
00:11:35 comme dans le cadre de la vengeance de Munich,
00:11:37 décident d'éliminer tous les membres des brigades Al-Qassem,
00:11:40 y compris leurs familles, même si sur un point éthique c'est discutable,
00:11:43 mais cette manière de s'en prendre à la totalité de la population...
00:11:46 Mais ils disent qu'ils sont, comment dire, immergés dans la population.
00:11:52 Bien sûr, c'est vrai, mais ça veut dire que la prise en compte des dommages collatéraux
00:11:55 est un problème qui n'existe pas pour nos amis et nos partenaires israéliens,
00:12:00 parce que ce sont nos alliés, mais c'est aussi pour ça qu'ils sont de plus en plus critiqués.
00:12:05 Et je dirais qu'en bien même les chiffres donnés par le Hamas sont faux
00:12:08 et des mesuréments exagérés, mais je pense qu'il faut les diviser par deux,
00:12:11 on doit constater que les Israéliens ont fait plus de victimes civiles en un mois à Gaza
00:12:16 que les Russes n'en ont fait en Ukraine.
00:12:18 Oui, il y a en tout cas un problème qui est terrible,
00:12:21 parce que d'un autre côté, évidemment pour eux c'est une question de survie,
00:12:24 et de savoir parce que, et ça on pourrait en rediscuter pendant des heures,
00:12:27 on en rediscutera effectivement, qui de ces pays et comment arriver à une entente.
00:12:34 Moi, enfin personnellement, je ne suis pas le seul,
00:12:36 je crois que la solution à deux États est la seule qui peut un jour, un jour,
00:12:40 amener quelque chose qui ressemble à la paix.
00:12:44 Alors je crois que tout le monde est d'accord sur ce point,
00:12:46 sauf les palestiniens et les israéliens, puisque là on a finalement des...
00:12:49 Oui, les palestiniens veulent que les israéliens disparaissent.
00:12:51 Et voilà, et donc les israéliens sont tout aussi, en tout cas le gouvernement Netanyahou,
00:12:56 tout aussi extrémistes de son côté, on continue la colonisation en Cisjordanie,
00:13:00 et pourquoi pas peut-être la reprendre à Gaza.
00:13:03 Ce qui est intéressant de voir, c'est qu'il y a quand même des dissensions profondes dans la société israélienne,
00:13:07 notamment de...
00:13:08 C'est quand même une démocratie.
00:13:09 C'est une démocratie, et il suffit de lire le "Grand Quotidien" à Reitz pour en prendre vraiment conscience,
00:13:14 il y a des analyses d'une grande qualité, des critiques contre Netanyahou qui sont vraiment très fondées.
00:13:19 Voilà, on a aujourd'hui un gouvernement presque quasiment d'extrême droite fondamentaliste en Israël,
00:13:23 qui est responsable assez directement des événements du 7 octobre,
00:13:27 et bien sûr Netanyahou fait tout ce qu'il faut pour essayer d'emporter une victoire éclatante,
00:13:31 pour ne pas être poursuivi en justice dans les semaines qui viennent.
00:13:33 Et de l'autre côté, il y a autant d'extrémistes qui veulent aussi l'éradication, enfin c'est sans fin,
00:13:38 mais espérons qu'on arrivera à une solution.
00:13:40 Alors, dernière question, Riddé-Lessé, parlons un peu de la France,
00:13:45 et de cette politique étrangère de la France, et comment elle est perçue.
00:13:48 Et franchement, ce n'est pas être anti-macroniste primaire, ni d'ailleurs secondaire,
00:13:53 de dire qu'on ne comprend pas très bien, pas seulement sur le projet de l'Union, mais sur le reste, la position de la France.
00:13:58 Écoutez, pour moi, il n'y a pas de politique étrangère française.
00:14:01 Il n'y a pas de politique étrangère française, elle n'est pas lisible.
00:14:04 Il faut rappeler que, indépendamment de ce qu'on pense de l'homme,
00:14:07 Emmanuel Macron est arrivé à l'Élysée sans aucune expérience internationale.
00:14:11 Les questions géopolitiques, les questions d'affaires étrangères n'ont jamais fait partie de sa sphère d'intérêt.
00:14:17 Alors certes, depuis 7 ans, il est au cœur de ses dossiers, par un certain nombre de sujets,
00:14:21 mais on voit le nombre d'erreurs qu'il commet, que ce soit avec Poutine, que ce soit avec le roi du Maroc.
00:14:27 Notre politique est totalement alignée sur celle des États-Unis.
00:14:30 Je crois qu'il faut être extrêmement clair sur le sujet.
00:14:32 Je dirais que la seule initiative qui sort un petit peu de ce marasme, c'est le soutien de la France à l'Arménie,
00:14:38 puisque nous avons été quasiment le seul État à nous positionner sur ce dossier.
00:14:42 On voit d'ailleurs aujourd'hui l'Azerbaïdjan essayer de s'en prendre à la France par des désinformations, par des menaces à peine voilées.
00:14:50 Mais en dehors de ça, notre politique est absolument illisible et inexistante.
00:14:54 J'ajouterais que, est-ce que le Président écoute vraiment les diplomates du Quai d'Orsay,
00:14:58 à part sa petite cellule de l'Élysée chargée des affaires diplomatiques ?
00:15:02 Est-ce qu'il écoute véritablement les gens des services ? Ce ne sont pas les retours que nous avons.
00:15:05 Apparemment, d'ailleurs, il n'a pas avec le Quai d'Orsay les Uchimènes, c'est le moins qu'on puisse dire.
00:15:11 Et en plus, n'oublions pas qu'il a détruit le corps diplomatique, il a dissous le corps diplomatique.
00:15:15 Et effectivement, il conduit sa politique de manière tout à fait personnelle et individuelle,
00:15:19 et c'est pour ça que c'est dû en même temps, mais dans le pire sens du terme.
00:15:22 C'est assez préoccupant. Merci beaucoup Eric Dénessé.
00:15:25 Merci beaucoup.
00:15:26 Et on reparlera de votre livre de l'Ukraine, la guerre américaine.
00:15:29 Merci Eric Dénessé d'avoir été avec nous. Je rappelle que vous êtes directeur du Centre français de recherche sur le renseignement.
00:15:34 On va se retrouver dans...
00:15:35 Terre de France.fr, le premier site d'articles français et patriotes présente...
00:15:40 Ici Sud Radio.
00:15:43 Les Français parlent au français.
00:15:48 Les carottes sont cuites.
00:15:51 Les carottes sont cuites.
00:15:53 Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
00:15:56 Dans tous mes états, dans tous vos états, et là au Salon des mers.
00:16:03 Le Salon des mers, effectivement, être là au quotidien, c'est le stand des muralistes.
00:16:08 Et nous, nous sommes là aussi au quotidien, comme vous le savez.
00:16:12 Et nous allons effectivement parler de quelque chose d'assez étonnant.
00:16:19 C'est la campagne de mobilité, effectivement, d'Île-de-France.
00:16:24 Mais auparavant, on va parler d'un rassemblement qui a été interdit à Lyon.
00:16:30 Et pourquoi il a été interdit ?
00:16:33 Sud Radio André Bercov.
00:16:36 Bercov dans tous ses états, ça balance pas mal sur Sud Radio.
00:16:41 Et je n'insulte évidemment pas tous les préfets de France et de Navarre.
00:16:44 Mais quand les préfets se mettent à interdire une manifestation, et celle pour effectivement célébrer Thomas.
00:16:52 Vous savez, ce rugbyman, ce jeune rugbyman de 16 ans, qui a été assassiné, il faut le dire, assassiné,
00:16:59 par des gens venus avec des couteaux, et pas des petits couteaux, pas des petits canifs,
00:17:04 dans une fête à Crépole, dans la Drôme, un village de 500 habitants.
00:17:09 Ils sont venus et puis ils ont commencé à taillader.
00:17:12 Et voilà, il y a eu effectivement l'émotion qu'il y a, la marche blanche, un peu partout.
00:17:18 Et puis voilà, il y a un groupe, les Remparts, qui voulait faire un rassemblement mercredi, hier soir, à Lyon.
00:17:27 Alors, on dit, j'entends dans certains journaux, "ce broubuscule d'extrême droite".
00:17:34 Moi, je voudrais savoir aujourd'hui, comment on qualifie l'extrême droite,
00:17:39 que ce soit l'extrême droite ou l'extrême gauche.
00:17:42 J'aimerais bien savoir ce que ça veut dire, et surtout, au nom de quoi, en France, jusqu'ici,
00:17:47 pays de la liberté d'expression, on interdit un rassemblement,
00:17:50 alors qu'on tolère, qu'on permet énormément de rassemblements,
00:17:54 quand tel ou tel a refusé d'obtempérer, et qu'il y a eu le drame que l'on sait,
00:17:59 grand rassemblement, grande manifestation, une minute de silence, etc.
00:18:04 Et quand c'est un Thomas, 16 ans, qui ne demandait rien à personne,
00:18:10 pas de minute de silence à l'Assemblée, pas de rassemblement, et ça va à ceci.
00:18:16 La préfète de région Auvergne-Renal, Péduronne, a écrit ceci,
00:18:21 "face aux tentatives de récupération, aux slogans xénophobes et provocations à la haine,
00:18:27 susceptibles, susceptibles d'être prononcées, mais aussi aux risques de confrontation violente,
00:18:33 le rassemblement prévu ce soir à 19h à Lyon 5e est interdit par arrêté préfectoral."
00:18:39 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, si vous êtes susceptibles,
00:18:43 c'est pas que vous n'avez prononcé un mot, pas que vous n'avez prononcé une insulte,
00:18:48 que vous n'avez pas prononcé des appels à la haine ou aux meurtres,
00:18:51 non, non, vous êtes peut-être susceptibles de les prononcer,
00:18:55 donc, allez, silence, silence total.
00:18:57 Alors, silence pour les uns, permission pour les autres.
00:19:00 Vraiment, c'est hallucinant.
00:19:03 C'est hallucinant parce que moralement, c'est hallucinant.
00:19:06 Cette espèce de poids, de mesure, cette espèce d'indignation à géométrie variable
00:19:11 est absolument scandaleuse, scandaleuse.
00:19:15 C'est quoi ? Je ne sais pas si c'est de la lâcheté, je ne sais pas si c'est de la pusillanimité,
00:19:20 je ne sais pas si on pense aux prochaines élections,
00:19:22 on dit "attendez, il y a là, il y a une part de marché beaucoup plus importante
00:19:25 que l'autre part de marché", je ne sais pas.
00:19:27 En attendant, c'est inadmissible.
00:19:30 Tant que les gens, si les gens provoquent, si les gens cassent, etc.,
00:19:35 et on en a vu des provocations et des pillages, etc.,
00:19:40 quelquefois, on voit qu'on laisse faire et d'autres fois, on l'interdit.
00:19:44 Non, non, non, ça ne va pas, ça.
00:19:46 Cette France à deux vitesses, cette France préférentielle, ça ne va pas.
00:19:51 Ce n'est pas notre France.
00:19:54 Sud Radio Bercoff, dans tous ses états, les perles du jour.
00:19:58 Ah, tous les faux-culs, bravo, effectivement.
00:20:01 Eh bien, moi je vais vous dire, la tête, le palmarès des faux-culs,
00:20:05 aujourd'hui, le maillot jaune, revient à IDF Mobilité, Ile-de-France Mobilité.
00:20:10 Oui, parce que Ile-de-France Mobilité a lancé une campagne
00:20:14 contre les incivilités dans les transports.
00:20:17 Et c'est quoi les incivilités dans le transport ?
00:20:20 Vous vous rappelez qu'il y a encore, allez, quelques jours,
00:20:25 il y a une vidéo qui a fait le tour des réseaux sociaux
00:20:28 et une bande de jeunes qui chantaient "Nique ta mère, on est nazis,
00:20:33 nique ta mère, la France, etc.
00:20:36 Ah bah la France, nique la France, nique ta mère, etc."
00:20:39 C'est passé partout, même l'un des témoins qui avait filmé la scène
00:20:44 est passé à la télévision, etc.
00:20:47 Et bien là, Ile-de-France Mobilité nous montre
00:20:51 qui sont les responsables des incivilités, c'est Séverine.
00:20:54 Oui, Séverine, vous ne connaissez pas Séverine ?
00:20:57 Oui, alors vous voyez, une bonne bourgeoise, blanche bien sûr, soyons sérieux.
00:21:01 Et bien, 19h03, je ne peux pas vous montrer l'affiche,
00:21:06 on est à la radio, mais je vous la lis.
00:21:09 19h03, la France apprend que Séverine a prévu des lasagnes pour ce soir.
00:21:15 C'est le choc, et alors on ajoute, toujours Ile-de-France Mobilité,
00:21:19 transilien, etc.
00:21:21 "Pour le confort des autres, n'oubliez pas de rester discret
00:21:25 en passant vos appels à bord, parce qu'on est tous dans le même train,
00:21:29 transilien comme bien vivre ensemble."
00:21:31 C'est ça, et ceux qui vous traitent de tous les noms,
00:21:34 ceux qui vous disent "Nique ta mère",
00:21:36 ceux qui vous faitent des gifles,
00:21:38 ceux qui vous disent, ceux qui mettent leurs pieds sur le siège,
00:21:42 sur le siège en face d'eux, etc.
00:21:45 C'est formidable.
00:21:47 Alors que tout le monde se plaint effectivement de ce transilien SNCF.
00:21:53 8 transiliens sur 10, sondage OpinionWay,
00:21:56 sont gênés par ces impolitex.
00:21:58 Ça monte à 85% chez les actifs, etc.
00:22:04 Bon, alors là, c'est formidable.
00:22:06 La seule qui est présentée dans cette campagne,
00:22:09 c'est Séverine, bourgeoise, entre deux âges,
00:22:12 parce qu'elle parle au téléphone, et elle parle très fort.
00:22:16 "Le reste, nique ta France, nique ta mère,
00:22:19 espèce de salope, espèce de pute, pourquoi tu réponds pas ?
00:22:22 Tu donnes pas ton 06, sinon tu vas voir ce qu'il va passer."
00:22:25 "Mais non, mais non, mais non, ça, ça n'existe pas,
00:22:28 pour Ile-de-France, civilité,
00:22:30 et j'aimerais que Ile-de-France, civilité,
00:22:33 entendre Thibaut, encore, Brassens, comme ça,
00:22:37 juste pour se rappeler, ouais, facile.
00:22:40 Si c'est possible, hein, mais sinon, voilà,
00:22:43 vous connaissez la chanson de Brassens quand...
00:22:45 À bon entendeur, salut !
00:22:48 Sud Radio, Bercov, dans tous ses états.
00:22:51 Oui, il faut rigoler, il faut rigoler,
00:22:53 vous vous rappelez la phrase immortelle de Pierre Desproges ?
00:22:56 "On peut rire de tout, mais pas avec n'importe qui."
00:22:59 Et c'est vraiment le cas, quand on écoute,
00:23:02 et ça, là aussi, sûr qu'il est beaucoup sur les réseaux sociaux,
00:23:06 la députée France Insoumise, Ercilia Soudé.
00:23:09 Alors, Ercilia Soudé parlait du film "Yalagaza",
00:23:15 qui était prévu le 9 octobre à l'Assemblée Nationale,
00:23:19 et ça a été, je crois, interdit à l'Assemblée Nationale,
00:23:24 ou en tout cas, ça a été remis.
00:23:26 Elle avait organisé ça avec une autre parlementaire de la France Insoumise,
00:23:30 mais ce qui est intéressant, c'est comment elle raconte l'histoire,
00:23:33 Ercilia Soudé, écoutez.
00:23:36 Alors, bien sûr, le mot qu'on met en avant, c'est "cesser le feu".
00:23:39 Après, il y a aussi toujours l'idée de "on ne peut pas se contenter de cesser le feu",
00:23:43 évidemment, il faut aussi faire en sorte de ne pas revenir à la situation d'avant,
00:23:46 qui finalement, sinon c'est le serpent qui se meurt à la queue,
00:23:49 on aura juste à attendre la prochaine explosion.
00:23:52 Et c'était le sens, d'ailleurs, du fait qu'on ait tenu bon sur notre ciné-débat,
00:23:56 sur "Yalagaza", ça a été une longue histoire, ça aussi.
00:23:59 C'est un ciné-débat qu'on a organisé, Charlotte Leduc et moi-même,
00:24:03 avec le soutien du groupe de la France Insoumise à l'Assemblée Nationale.
00:24:07 Alors, il faut savoir qu'au départ, ce ciné-débat, on l'avait prévu avant le 7 octobre.
00:24:12 Sauf qu'évidemment, on a eu tellement de bol qu'avec Charlotte,
00:24:16 on avait préparé notre com' la veille,
00:24:19 et forcément, dans le week-end, il y a eu des fuites.
00:24:22 Caroline Niadant et Meher Habib, toutes, ils sont montés au créneau.
00:24:26 Yael Brown-Pivet, c'est scandaleux. En plus, j'ai invité Avriam Aboudakar,
00:24:30 alors là, c'était le bonbon.
00:24:32 C'est magnifique. Il restera le rire d'Arcelia Soudé.
00:24:37 "Ah, c'est déjà avant le 7 octobre ! Ha ha ha !
00:24:40 Et j'ai invité, ha ha ha, Charlotte ! Ha ha ha !"
00:24:43 C'est magnifique. C'est pas beau, ça ?
00:24:45 Le beau rire d'Arcelia Soudé.
00:24:49 Formidable, vraiment, un grand moment de l'histoire humaine, c'est vrai.
00:24:53 On peut raconter tout ça et on peut rire, mais bien sûr,
00:24:56 on peut rire de tout, mais pas n'importe qui,
00:24:59 ou on ne peut pas rire de tout, surtout quand c'est n'importe qui.
00:25:03 Ici Sud Radio.
00:25:13 Les Français parlent au français.
00:25:17 Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:25:21 Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:25:23 Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
00:25:26 Nous sommes au stand de la Confédération des Buralistes,
00:25:31 je vous l'ai dit, au Salon des maires, porte de Versailles à Paris.
00:25:35 Et vous savez, on est toujours très heureux de rencontrer les maires,
00:25:39 parce que, franchement, aujourd'hui,
00:25:42 et on le voit bien dans tous les sondages,
00:25:44 ils ont toujours la confiance des Français,
00:25:47 beaucoup plus que les autres, que ce soit les politiques,
00:25:50 certains médiatiques, on le sait,
00:25:52 et il y a un vrai problème là-dessus, et pourquoi ?
00:25:55 Parce qu'on voit les résultats, parce qu'on voit ce qui travaille,
00:25:58 de ce qui ne travaille pas, et parce que les électeurs,
00:26:01 il y a la proximité, et la proximité est fondamentale.
00:26:05 C'est vrai, c'est très important de voir
00:26:09 quand l'action donne des résultats assez vite,
00:26:13 pour que l'on s'en rende compte, et puis,
00:26:16 franchement, il y a des maires, je ne vais pas vous cacher,
00:26:18 et vous le savez, auditeurs de Sud Radio, résidents de Sud Radio,
00:26:21 qui nous écoutez tous les jours, que par exemple,
00:26:24 sur la maire de Paris, je ne peux pas dire que j'ai
00:26:27 une affection fondamentale, eu égard à ce que devient Paris aujourd'hui,
00:26:32 et ce qui est devenu Paris aujourd'hui,
00:26:34 il n'empêche, effectivement, on a le droit de critiquer,
00:26:38 mais on a le droit aussi, aussi, de faire des éloges,
00:26:42 et de faire des éloges à qui, effectivement, fait son boulot.
00:26:46 Et beaucoup, beaucoup de maires, de maires de France,
00:26:49 sont très nombreux à faire leur boulot, à faire le job,
00:26:52 et à s'occuper de leurs concitoyens, et évidemment,
00:26:55 de la meilleure manière possible.
00:26:58 Donc, nous sommes très heureux, là, dans quelques instants,
00:27:03 nous allons recevoir Nicolas Dupont-Aignan,
00:27:05 et on va parler du maire Dupont-Aignan,
00:27:07 avant de parler du politique Dupont-Aignan.
00:27:10 Et d'ailleurs, vous savez que ce n'est pas la première fois qu'on le reçoit,
00:27:12 et on le reçoit toujours avec plaisir.
00:27:14 Alors, juste, on va lancer le face-à-face, mais auparavant,
00:27:18 écoutez, vivez le mieux possible, soyez bien, buvez,
00:27:23 soit un verre de vin pour ceux qui aiment le vin,
00:27:25 soit un verre d'eau pour ceux qui aiment l'eau,
00:27:27 et pourquoi pas, n'oubliez pas ce que disait Pierre Dacq,
00:27:30 "Je préfère le vin d'ici à l'eau de là."
00:27:33 Sud Radio Bercov, dans tous ses états,
00:27:37 le face-à-face.
00:27:40 13h46 sur Sud Radio, nous sommes toujours en direct
00:27:42 de la Porte de Versailles, au Salon des maires.
00:27:44 On est toujours à l'ébée, au stand de la Confédération des Buralistes,
00:27:47 et André Bercov, aujourd'hui, vous reçenez pour le face-à-face
00:27:50 Nicolas Dupont-Aignan, député de l'Essonne,
00:27:52 président de Debout la France, et surtout,
00:27:54 l'homme qui a été maire d'hier, dans l'Essonne,
00:27:56 pendant plus de 20 ans. Bonjour à vous, Nicolas Dupont-Aignan.
00:27:58 Bonjour à vous.
00:28:00 Alors, Nicolas Dupont-Aignan, puisqu'on est là,
00:28:02 dans un salon que vous connaissez bien,
00:28:04 mais surtout, je voudrais quand même parler du métier de maire.
00:28:07 Vous avez été, d'abord, vous avez été élu combien de fois ?
00:28:09 Vous avez été maire pendant combien de temps ?
00:28:11 22 ans.
00:28:12 22 ans, c'est ça. Donc, élu...
00:28:14 À 80% dans une ville de 30 000 habitants,
00:28:16 et j'avoue que j'en suis fier, parce que c'est très rare.
00:28:18 Voilà, oui.
00:28:19 À 80% ?
00:28:20 À chaque fois, oui.
00:28:21 C'est assez joli.
00:28:22 Enfin, pas la première fois, les fois d'après.
00:28:24 2001, 2000, je sais plus, 2008, 2014.
00:28:26 Donc, depuis plus de 20 ans, c'est ça ?
00:28:28 J'ai été élu en 95, vous voyez.
00:28:30 Et je suis toujours conseiller municipal,
00:28:32 parce que le cumul des mandats m'interdit d'être maire.
00:28:34 Il y a un maire très bien, Olivier Cledon,
00:28:36 qui fait un gros travail, mais on travaille ensemble.
00:28:38 Il a travaillé avec moi quand j'étais maire,
00:28:41 il était conseiller municipal et adjoint,
00:28:43 et puis maintenant, c'est moi qui suis son subordonné.
00:28:45 Mais je suis toujours présent dans la ville.
00:28:47 Oui, c'est votre côté Poutine-Medvedev, ça.
00:28:49 Non, je ne dirais pas ça.
00:28:51 Vous savez, je vais vous dire,
00:28:53 ce qui est important, c'est quoi ?
00:28:55 C'est de faire, c'est ça que j'adore dans cette fonction,
00:28:58 de faire, et ensuite,
00:29:00 vous ne pouvez pas tricher,
00:29:02 au niveau d'une commune.
00:29:04 Vous n'imaginez pas, les gens voient tout de suite
00:29:06 ce qui est fait, pas fait.
00:29:08 Vous ne pouvez pas mentir.
00:29:10 C'est d'agir et pas de parler,
00:29:12 et c'est qu'il y a une sanction.
00:29:14 Si vous êtes mauvais, vous ne tenez pas.
00:29:16 Si vous travaillez bien, vous êtes ratifié.
00:29:18 Et vous savez, il y a beaucoup de gens,
00:29:20 ma commune était plutôt de gauche,
00:29:22 et ma commune a voté Macron,
00:29:24 ce qui m'a désespéré à 68%,
00:29:26 et pourtant, ils m'ont réélu député,
00:29:28 six semaines après, à 68%.
00:29:30 Donc, ce que je veux dire,
00:29:32 c'est que les gens, au niveau d'une commune,
00:29:34 - L'étiquette compte moins.
00:29:36 - Non, beaucoup moins.
00:29:38 Parce que ce qui compte,
00:29:40 c'est ce qu'on fait ou pas.
00:29:42 Est-ce qu'on est respectueux de sa parole ou pas.
00:29:44 Et je trouve que c'est ça
00:29:46 qui est formidable.
00:29:48 C'est qu'on peut changer la vie,
00:29:50 vraiment, des gens.
00:29:52 - Mais alors, juste,
00:29:54 Nicolas Dupont-Aignan, je crois que c'est très important,
00:29:56 on va parler de ça.
00:29:58 Les fonctions d'un maire,
00:30:00 une ville de 30 000 habitants,
00:30:02 c'est justement,
00:30:04 c'est pas un village, c'est pas une petite ville,
00:30:06 ce n'est pas non plus la grande ville,
00:30:08 mais c'est quand même très important.
00:30:10 Quels sont les axes les plus importants ?
00:30:12 Parce qu'il y a des choses
00:30:14 qui dépendent des maires,
00:30:16 d'autres qui dépendent de la région, du département,
00:30:18 vous savez ça mieux que moi.
00:30:20 Et puis, il y a le gouvernement, il y a l'État.
00:30:22 Le rôle du maire, c'est aussi...
00:30:24 - Deux choses. Ça dépend quel maire.
00:30:26 Parce que tout est fait pour détruire
00:30:28 la fonction de maire, pour casser la démocratie.
00:30:30 Moi, j'ai eu la chance d'être maire
00:30:32 d'une ville assez importante,
00:30:34 30 000 habitants, vous avez des services,
00:30:36 vous êtes encore à peu près respecté
00:30:38 par l'État, encore que...
00:30:40 Mais tout est fait depuis 20 ans,
00:30:42 c'est pas de ce gouvernement.
00:30:44 Tout est fait depuis 20 ans
00:30:46 par la technocratie, la bureaucratie,
00:30:48 pour casser les communes de France.
00:30:50 Et ça s'est fait de manière
00:30:52 très pernicieuse,
00:30:54 et systématique, très simple.
00:30:56 D'abord, ils ont créé les communautés de communes.
00:30:58 Quand les communautés de communes
00:31:00 étaient petites, à échelle humaine,
00:31:02 avec peu de compétences, c'était normal,
00:31:04 c'était pas mal. On va pas faire une piscine
00:31:06 dans chaque commune. Donc, ça, c'est bien.
00:31:08 Mais ça s'est transformé en de gigantesques
00:31:10 communautés de communes,
00:31:12 fusionnées, d'autoritairement,
00:31:14 qui tuent la démocratie.
00:31:16 Et les maires ruraux, les petites communes
00:31:18 que je défends aussi, bien que je sois maire,
00:31:20 j'ai été maire d'une grande ville, je dis "je suis", c'est pas le vrai,
00:31:22 ces petites communes,
00:31:24 on leur a retiré les compétences,
00:31:26 on les a transférées à 50 kilomètres
00:31:28 dans des administrations
00:31:30 bureaucratiques. Ce qui fait que
00:31:32 quand les gens les engueulent, parce que la violence,
00:31:34 elle vient de quelque part, quand les gens
00:31:36 vous engueulent parce que vous avez
00:31:38 pas fait le travail, mais
00:31:40 le maire rural, aujourd'hui, ne peut plus
00:31:42 faire le travail, puisque la compétence, par exemple,
00:31:44 la voirie, le nid de poule, le trou
00:31:46 dans la chaussée... - La communauté de communes,
00:31:48 souvent. Et donc,
00:31:50 le maire, il voit qu'il y a un trou
00:31:52 dans la chaussée, il voit qu'il y a un lampadaire qui marche pas,
00:31:54 il envoie un mail à la communauté
00:31:56 de communes, il y a une bureaucratie...
00:31:58 Quand le maire faisait la chose
00:32:00 en deux jours, maintenant ça met
00:32:02 deux mois. Donc le citoyen,
00:32:04 il comprend pas, il élit quelqu'un
00:32:06 qui a pu le pouvoir. Donc ils ont retiré les compétences,
00:32:08 petit à petit. Ensuite,
00:32:10 ils ont asphyxié financièrement
00:32:12 les communes. Quand François Hollande
00:32:14 a réduit les crédits de 11 milliards,
00:32:16 c'était justifié pour les
00:32:18 très grandes villes, même les villes moyennes
00:32:20 comme moi, on a trouvé des solutions.
00:32:22 D'économie, il faut être honnête.
00:32:24 Mais les petits villages de France,
00:32:26 aujourd'hui, n'ont plus
00:32:28 les moyens de réparer l'église,
00:32:30 n'ont plus un sou.
00:32:32 Alors qu'est-ce qu'ils doivent faire ?
00:32:34 Aller chercher de l'argent au département, à la commune,
00:32:36 à la communauté de communes, à l'État,
00:32:38 à la région. Ils passent leur vie à chercher des subventions.
00:32:40 C'est la bureaucratie
00:32:42 des dossiers. Rien n'avance.
00:32:44 Troisième point, ce qui est en train
00:32:46 d'être fait en ce moment, et contre
00:32:48 lequel je lutte, c'est la fameuse fumisterie
00:32:50 du zéro
00:32:52 artificialisation des sols.
00:32:54 Il y a une loi qui a été votée sur le climat,
00:32:56 qui dit qu'il faut réduire l'artificialisation
00:32:58 des sols de moitié en 2030,
00:33:00 et puis après en 2050, zéro.
00:33:02 L'idée n'était pas idiote de départ, dire
00:33:04 "Zéro artificialisation des sols",
00:33:06 ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu'ils considèrent,
00:33:08 à juste titre, qu'on a consommé
00:33:10 trop de terres agricoles.
00:33:12 Bon, ça c'est pas idiot de dire
00:33:14 "il faut éviter", bien qu'on soit
00:33:16 un pays, entre nous, désert,
00:33:18 très peu dense, avec beaucoup de places
00:33:20 encore. Mais qu'importe.
00:33:22 L'idée est pas idiote, sauf que
00:33:24 les métropoles, les grandes
00:33:26 infrastructures, les supermarchés, les
00:33:28 échangeurs routiers, les voies TGV,
00:33:30 l'île de France, pompent
00:33:32 toute l'artificialisation, le quota.
00:33:34 Et les petites communes,
00:33:36 je voyais un maire hier, j'ai passé ma journée
00:33:38 au salon des maires, 1200
00:33:40 habitants, ils construisent 6 maisons par
00:33:42 an. 6.
00:33:44 Le préfet lui dit "vous avez plus de lois,
00:33:46 il faut en construire que 2 dans les 5 par an".
00:33:48 C'est-à-dire qu'on est en train
00:33:50 d'asphyxier les communes rurales, qui n'auront
00:33:52 même plus le droit de construire
00:33:54 en limite du village.
00:33:56 Il s'agit pas de miter, bien sûr,
00:33:58 de créer des maisons au milieu des campagnes.
00:34:00 Tout le monde sait que c'est absurde.
00:34:02 Mais, donc,
00:34:04 moins d'argent, plus de compétences,
00:34:06 zéro artificialisation,
00:34:08 c'est-à-dire que les maires ne pourront plus construire.
00:34:10 La suppression du pré-ato zéro
00:34:12 pour les maisons individuelles,
00:34:14 qui vient d'être décidée.
00:34:16 Tout est fait au nom d'une pseudo-écologie
00:34:18 qui est une fausse écologie
00:34:20 pour entasser les gens dans les villes.
00:34:22 Et moi, chez moi, hier, dans l'Essonne,
00:34:24 le préfet nous convoque, le maire
00:34:26 et moi, pour nous dire quoi ?
00:34:28 "Faut tripler la construction de logements,
00:34:30 vous devez supprimer les maisons, faire des immeubles,
00:34:32 il faut densifier."
00:34:34 Donc, vous avez un État
00:34:36 complètement dément, complètement délirant,
00:34:38 qui est en train
00:34:40 d'interdire de construire sur 95%
00:34:42 du territoire, au nom de l'écologie.
00:34:44 Les lapins vont être heureux.
00:34:46 Et qui est en train d'entasser les habitants
00:34:48 dans des agglomérations inhumaines.
00:34:50 Moi, hier, ils veulent rebâtir
00:34:52 les tours et les barraques, presque.
00:34:54 Ils veulent densifier.
00:34:56 Parce que, en fait, ce qui les intéresse, c'est que les lapins
00:34:58 soient heureux, mais les êtres humains,
00:35:00 ils n'en ont rien à faire. Alors, ça s'appelle
00:35:02 comment, leur fameuse écologie ?
00:35:04 Je vais vous dire. Les éco-quartiers.
00:35:06 C'est quoi un éco-quartier ?
00:35:08 C'est un immeuble
00:35:10 avec trois panneaux solaires sur le toit,
00:35:12 au bord du périphérique.
00:35:14 Vous voyez le périphérique, la grande bibliothèque
00:35:16 à Paris ? Vous voyez quand vous prenez
00:35:18 le périphérique, là ? Ils ont construit plein
00:35:20 d'immeubles. C'est des Français qu'on va
00:35:22 mettre là-dedans. Dans mon département,
00:35:24 ils nous obligent à mettre des HLM
00:35:26 le long des voies rapides et des voies ferrées.
00:35:28 Je refuse. Parce que, dans leur
00:35:30 esprit, si vous voulez,
00:35:32 ça, c'est bien pour l'écologie. Comme ça, les gens
00:35:34 sont dans leur terrier.
00:35:36 - Ah oui. Vous voulez dire, les gens sont dans leur cage ?
00:35:38 - Dans leur cage. - Et les lapins sont heureux.
00:35:40 - Voilà. C'est...
00:35:42 C'est totalement contraire
00:35:44 à ce que veulent les Français. Les Français ont la chance
00:35:46 d'avoir un pays magnifique.
00:35:48 D'avoir des villages. D'avoir des petites
00:35:50 villes moyennes. Il faut
00:35:52 développer tout ce tissu.
00:35:54 Il faut une vie équilibrée.
00:35:56 Pourquoi l'île de France va vers 12,
00:35:58 13, 14 millions d'habitants ?
00:36:00 C'est aberrant. Et pourtant, je suis un élu
00:36:02 d'île de France. Vous voyez ? Moi, je préfère
00:36:04 30 000 habitants heureux dans ma ville que 40 000
00:36:06 malheureux. Et tous les questions
00:36:08 de délinquance, de déshumanisation
00:36:10 viennent de là.
00:36:12 Laissons les Français vivre où ils
00:36:14 veulent. Et avec Internet, en plus,
00:36:16 le haut débit,
00:36:18 vous pouvez être dans un village de France,
00:36:20 dans une maison. Ah oui, autre chose.
00:36:22 Ah, il faut que je vous raconte. Un truc incroyable.
00:36:24 J'ai appris hier. Les préfets,
00:36:26 maintenant, imposent des petits terrains.
00:36:28 C'est-à-dire... - Des petits terrains, ça veut dire ?
00:36:30 - Oui. C'est-à-dire, si vous voulez une maison individuelle,
00:36:32 vous devez faire ça sur moins de 500 mètres carrés.
00:36:34 - Ah non ! - Pourquoi ?
00:36:36 - Parce qu'il faut emmerder les Français.
00:36:38 Parce que c'est pas bien d'avoir une maison avec un terrain
00:36:40 de 2 000 mètres carrés. Mais pourquoi ?
00:36:42 Alors, il me disait...
00:36:44 Il y avait un maire qui m'a interpellé
00:36:46 de Mörtemoselle et qui m'a dit
00:36:48 "Vous voyez, le préfet nous oblige..."
00:36:50 La direction départementale de l'équipement,
00:36:52 enfin, ça s'appelle autrement maintenant.
00:36:54 Alors, il nous dit "Ah oui, mais là, vous pouvez
00:36:56 pas construire, vous pouvez pas mettre de maison.
00:36:58 Il faut entasser les gens dans votre village. Vous allez faire
00:37:00 2-3 étages dans le village."
00:37:02 Mais un autre de Franche-Comté qui me disait
00:37:04 "On nous oblige à densifier,
00:37:06 à regrouper les gens."
00:37:08 Mais si vous voulez, c'est complètement
00:37:10 fou ce qui se passe. Et ça au nom
00:37:12 de l'écologie. Mais c'est pas l'écologie.
00:37:14 - Non, c'est pas l'écologie. - C'est pas l'écologie.
00:37:16 L'écologie, quand on a un territoire aussi beau que la France...
00:37:18 - On dirait qu'ils veulent reconfiner les Français.
00:37:20 - Oui. - Quelque part. - Oui, parce qu'après,
00:37:22 vous savez ce qui vient après ? La ZF.
00:37:24 Vous avez plus le droit d'utiliser votre voiture.
00:37:26 - On va en parler après cette petite
00:37:28 pause de Nicolas Dupré. - Désolé, je suis passionné
00:37:30 par ça. - Mais au contraire.
00:37:32 - Ça m'exaspère de voir un État
00:37:34 qui au lieu de s'occuper de sécurité,
00:37:36 qui au lieu de s'occuper
00:37:38 d'aider les Français à se loger,
00:37:40 est en train de corseter
00:37:42 le pays.
00:37:44 C'est terrifiant. - Non mais c'est terrifiant
00:37:46 et c'est surtout très préoccupant qu'est-ce qui
00:37:48 se passe dans leur cerveau. C'est ça, surtout.
00:37:50 On va prendre... On fait une petite
00:37:52 pause et après, on se retrouve
00:37:54 après les informations
00:37:56 avec Nicolas Dupont-Dendien,
00:37:58 l'ex-maire de Rihem, en fait.
00:38:00 - Dupont-Aignan, sans la liaison. - Dupont-Aignan, c'est vrai.
00:38:02 - Qui est avec nous jusqu'à... - Sans liaison.
00:38:04 - Qui est avec nous aujourd'hui jusqu'à
00:38:06 14h au Salon des maires,
00:38:08 au stand de la Confédération
00:38:10 des Buralistes de France et puis avec vous, bien sûr,
00:38:12 au 0826 300 300
00:38:14 ou même, venez nous voir directement sur le
00:38:16 stand si vous écoutez la radio près de la porte
00:38:18 de Versailles. A tout de suite sur Sud Radio.
00:38:20 Sud Radio Bercov dans tous ses états, midi 14h. André Bercov.
00:38:26 Avec Terre de France.fr, le premier site d'articles français et patriotes.
00:38:30 Terre de France.fr, le premier site d'articles français et patriotes présente...
00:38:34 Ici Sud Radio.
00:38:38 Les Français parlent au français.
00:38:42 Les carottes sont cuites.
00:38:46 Les carottes sont cuites.
00:38:48 Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:38:50 13h04 sur Sud Radio. Nous sommes toujours en direct de la porte de Versailles
00:38:54 au Salon des maires, au stand de la Confédération des Buralistes de France.
00:38:58 Et André Bercov aujourd'hui, pour le face-à-face, vous recevez Nicolas Dupont-Aignan,
00:39:02 député de l'Essonne et président de Debout la France,
00:39:04 lui qui a été maire de hier dans l'Essonne pendant 22 ans.
00:39:07 Alors justement, nous nous adressons là, et ça a commencé,
00:39:10 c'est passionnant, au maire Nicolas Dupont-Aignan.
00:39:12 On parlera ensuite politique, bien sûr,
00:39:14 de ce qui se passe. Mais Nicolas Dupont-Aignan,
00:39:16 moi je voudrais comprendre. Par exemple, le maire,
00:39:19 et je me rappelle encore, il y a 20-25 ans,
00:39:21 on faisait des bouquins sur les maires, le maire était,
00:39:23 je dirais, le personnage tout puissant,
00:39:25 mais enfin c'était un des personnages,
00:39:27 on parle des maires des grandes villes, mais pas seulement.
00:39:29 Il avait vraiment un rôle à la fois d'arbitre, de créateur,
00:39:33 d'organisateur, etc. Pour le meilleur et pour le pire.
00:39:36 Il y avait aussi des maires qui n'étaient peut-être pas à la hauteur, bien sûr.
00:39:39 Mais, vous me dites, la Orantais m'avait dit,
00:39:42 les maires ont perdu 80% de leur pouvoir aujourd'hui.
00:39:45 Au profit des intercommunalités dont ils font partie.
00:39:49 Mais quand vous êtes un maire d'une commune de 500 habitants,
00:39:53 de 1 200, de 3 000, et que vous faites partie
00:39:56 d'une intercommunalité qui regroupe 80 communes,
00:39:59 qui s'étend sur 35 kilomètres,
00:40:01 vous n'avez plus la voix au chapitre.
00:40:05 Il y a une sorte d'oligarchie, très politisée.
00:40:08 - Oui, de bureaucratie. - Et de bureaucratie.
00:40:10 Et qu'est-ce qui se passe ? Moi j'ai des maires qui me disent,
00:40:13 ils me disent, écoutez, on est là que pour être des bénis.
00:40:17 Oui, oui, on va faire 60 kilomètres un soir pour participer à un conseil
00:40:21 de communauté de communes qui aura tout décidé à l'avance.
00:40:25 Et si c'était efficace, pour créer des grands équipements,
00:40:29 vous voyez, moi je ne suis pas un ayatollah de la commune seule,
00:40:32 mais ça doit être uniquement sur de grands équipements.
00:40:35 Par exemple, vous savez, il y a tout le projet de la gestion de l'eau potable
00:40:38 qui va être transféré aux intercommunalités.
00:40:40 Une folie ! Parce qu'en fait, c'est une source de dépenses supplémentaires.
00:40:45 C'est toujours plus d'argent pour toujours plus de bureaucratie
00:40:48 et toujours moins d'efficacité.
00:40:50 Et derrière cela, il y a la remise en cause de la démocratie.
00:40:54 Ce qu'il faut bien comprendre, c'est que ceux qui nous imposent ce modèle,
00:40:58 le calque sur l'Union Européenne, parce que dans les autres pays d'Europe,
00:41:02 nous avons des territoires beaucoup plus denses.
00:41:06 La France est un pays beaucoup plus vaste, avec moins d'habitants,
00:41:10 très étendu, 36 000 communes, qui sont les cellules de base de la démocratie
00:41:16 et qui évitent d'avoir une distance trop lointaine du pouvoir.
00:41:21 Quand vous êtes aux Pays-Bas, en Belgique, en Allemagne, même en Angleterre,
00:41:25 le territoire est beaucoup plus restreint.
00:41:27 Donc c'est normal qu'il y ait une concentration plus forte des collectivités.
00:41:31 Nous, on a des espaces, vous avez 20 kilomètres sans rien.
00:41:35 Pourquoi cette idée folle qu'il faudrait tout regrouper ?
00:41:41 Surtout qu'il y a la révolution d'Internet, avec le haut débit,
00:41:45 il n'y a pas besoin de fermer des trésoreries, il n'y a pas besoin de tout regrouper.
00:41:49 Exemple du maire de Saint-Claude, dans le Jura, qui me disait
00:41:53 "Ils ont fermé d'abord la maternité, alors ils ont dit il va y avoir un hélicoptère,
00:41:58 mais l'hélicoptère il ne marche pas quand il fait mauvais, il ne marche pas la nuit."
00:42:01 Après, ils ont fermé dans l'hôpital le laboratoire d'analyse médicale.
00:42:08 Ce qui fait que quand il faut faire une analyse, on l'envoie à Dol,
00:42:11 complètement aberrant, et puis ils ferment tous les services publics.
00:42:16 Comment voulez-vous qu'une petite commune isolée, même de 10 000, 20 000 habitants,
00:42:21 puisse survivre si on lui ferme sa trésorerie, si on lui ferme son hôpital, sa maternité,
00:42:28 l'école, alors pas 10 000 habitants mais dans des petits villages,
00:42:32 c'est un déménagement du territoire.
00:42:35 Si c'était efficace, on pourrait dire "oui".
00:42:38 Est-ce que c'est plus efficace ? J'étais aussi dans un autre coin, c'était à Autun.
00:42:41 A Autun, on m'explique qu'il n'y a plus de maternité, l'hôpital ferme.
00:42:45 Ah oui, il y avait un camion, je fais une vidéo dans la cour de l'hôpital, c'est extraordinaire,
00:42:49 je vais vous raconter l'anecdote.
00:42:51 Je fais une vidéo et il y avait un camion de Samu.
00:42:53 Alors je fais ma petite vidéo sur la fermeture de l'hôpital.
00:42:56 Et puis, ils viennent me voir, et puis il y a l'ambulancier qui me dit
00:43:00 "bah oui, c'est embêtant pour les femmes, bon mais on a ce Samu,
00:43:04 comme ça elles peuvent accoucher dans le Samu".
00:43:06 Alors j'ai dit "pardon ?"
00:43:08 Il y en a beaucoup, et il m'a dit "bah oui, c'est mieux que d'accoucher dans sa voiture".
00:43:12 Mais je lui dis "mais je croyais qu'on avait fermé la maternité pour des raisons de sécurité
00:43:16 parce qu'il n'y avait pas assez d'accouchement".
00:43:18 Donc en fait, on ferme une maternité, parce que soi-disant il n'y a pas assez d'accouchement,
00:43:22 et là il y en avait quand même beaucoup, il y en avait plus d'un par jour.
00:43:25 Et la conséquence, c'est que des femmes accouchent chez elles, dans une bagnole,
00:43:31 ou dans le Samu.
00:43:33 - Ou dans l'ambulance.
00:43:34 - Non mais, est-ce qu'on est dans un pays de fous ?
00:43:36 Est-ce que ça coûte moins cher ? Non.
00:43:38 Donc en fait, c'est une idéologie.
00:43:41 Tout regrouper, voilà, tout regrouper dans des grandes agglomérations,
00:43:45 - Et tout densifier.
00:43:46 - Et tout densifier, d'avoir des déserts ruraux.
00:43:49 Il faut se battre.
00:43:50 Mais le problème c'est que toutes les associations d'élus, désolé de le dire,
00:43:54 sont des notables.
00:43:56 Donc, ils gèrent la pénurie.
00:43:58 Et c'est très pervers cette histoire de zéro artificialisation de la part de l'État,
00:44:02 parce que, ils disent aux collectivités, "entendez-vous pour vous répartir la pénurie ?"
00:44:07 - Oui, c'est ça.
00:44:08 - Donc, les élus vont être divisés, voyez ?
00:44:11 Ils vont négocier leur scott, ceux qui connaissent le scott,
00:44:13 c'est le schéma d'aménagement à plusieurs communes,
00:44:15 alors on va leur dire, "ben voilà, mais vous avez deux fois moins de constructibilité,
00:44:18 et puis bientôt vous n'en aurez plus."
00:44:20 Alors qui va le prendre ?
00:44:21 Ben le chef-lieu, la grande ville.
00:44:24 Parce qu'il va falloir bien, à un moment, accueillir une entreprise.
00:44:28 Et donc, tout va être concentré, toujours plus.
00:44:32 Or, une bonne efficacité de la France, c'est de profiter de notre territoire.
00:44:37 C'est de profiter de nos racines.
00:44:40 C'est que les gens aillent vivre où ils veulent.
00:44:42 - Et puis ça a été un grand pays agricole, on le voit.
00:44:44 - Mais la liberté de vivre où on veut, quand même.
00:44:47 Et comme on veut, si on a envie de vivre dans une maison,
00:44:50 au nom de quoi on devrait vivre dans un immeuble ?
00:44:53 Expliquez-moi, André Bercoff, expliquez-moi.
00:44:56 En quoi c'est plus écologique ?
00:44:58 - Alors, attendez, cette politique, Nicolas Dupont-Aignan, ça date depuis quand ?
00:45:02 - Cette politique, elle est accentuée très fortement depuis François Hollande,
00:45:07 vous savez qu'il y a depuis Emmanuel Macron, il y a Madame Wargon,
00:45:10 vous vous souvenez de Madame Wargon ?
00:45:11 Elle a été virée, elle a été battue, plus exactement.
00:45:13 Elle était d'abord ministre du logement,
00:45:14 elle a dit "il ne faut plus que les gens vivent dans des maisons".
00:45:17 - Oui, absolument.
00:45:18 - Elle vit dans une très belle maison dans le Val-de-Marne,
00:45:21 heureusement les électeurs du Val-de-Marne l'ont bien virée, l'ont battue.
00:45:24 Elle a été récompensée, elle est présidente de je ne sais plus quel organisme,
00:45:28 elle a un salaire exorbitant.
00:45:30 - La régulation sur l'énergie.
00:45:32 - Ah oui.
00:45:33 Donc si vous voulez, des gens battus au suffrage universel sont récompensés.
00:45:37 Donc, il faut maintenir notre cap.
00:45:41 Et je veux le dire, vivre, respecter l'environnement,
00:45:45 c'est vivre en harmonie avec la nature,
00:45:47 ce n'est pas vivre dans des villes inhumaines.
00:45:49 - C'est plutôt, oui, effectivement.
00:45:50 - Je ne vois pas en quoi entasser les gens dans des villes inhumaines
00:45:52 et respecter l'environnement.
00:45:54 Et si on consomme un peu d'espace pour avoir une petite maison,
00:45:57 en quoi c'est gênant ?
00:45:58 Autre anecdote, soyons précis.
00:46:00 Une ferme, un maire me dit "j'ai une ferme, abandonnée".
00:46:03 Je n'ai pas le droit de la transformer en logement.
00:46:05 - Pourquoi ?
00:46:06 - Parce que ce ne serait pas en continuité avec le village.
00:46:09 - Ce n'est pas écolo ?
00:46:10 - Ce n'est pas en continuité, donc on va le laisser à l'abandon.
00:46:12 - Ah oui, vous voulez dire qu'il y a une ferme.
00:46:14 - Il y a une ferme, on pourrait faire 4 logements.
00:46:16 Sympa.
00:46:17 Non, on n'a pas le droit.
00:46:19 - Attendez, il n'y a pas une loi qui en fiche ?
00:46:21 - Si, il n'y a pas une loi.
00:46:23 Il y a un corset qui est la loi zéro artificialisation,
00:46:25 la loi sur le climat,
00:46:27 qui dit "d'ici 2030, il faut réduire de moitié l'artificialisation".
00:46:30 Comme les grandes villes.
00:46:31 Regardez à Toulouse, regardez à Montpellier.
00:46:33 Ils continuent à bétonner, à bétonner, à consommer l'espace.
00:46:36 Qui on va sacrifier ?
00:46:38 Les villes moyennes, les villages de France,
00:46:40 qui ne pourront plus construire.
00:46:42 C'est une aberration.
00:46:43 Tension aussi sur le marché.
00:46:45 Pourquoi les gens vont habiter, restent habiter dans des villages aussi,
00:46:47 parce que c'est moins cher ?
00:46:49 Et bien là, on fait une tension sur le prix de l'immobilier.
00:46:51 Ajoutez à ça les 5 millions de passoires thermiques,
00:46:54 soi-disant, qui vont être interdits à la location.
00:46:57 Une folie !
00:46:59 Qui va payer ça ?
00:47:02 Les petits propriétaires qui se sont saignés
00:47:05 pour devenir propriétaires et qui ne peuvent pas payer les travaux.
00:47:08 Donc ce sont les riches qui vont s'emparer de leur logement.
00:47:11 Et les locataires qui sont quand même bien contents d'avoir un loyer,
00:47:15 d'avoir un loyer moins cher, abordable,
00:47:18 même si ce n'est pas parfait en termes d'énergie.
00:47:22 Personne n'est mort de ça, il faut arrêter.
00:47:25 Mais il faut arrêter ce délire.
00:47:27 Mais comment un pays qui voit sa construction immobilière
00:47:31 chuter de moitié,
00:47:33 les chiffres du troisième trimestre sont accablants,
00:47:35 17 000 constructions de logements contre 40 000 d'habitude.
00:47:39 Comment un pays qui ne construit pas assez,
00:47:42 qui est interdit de construire là où les gens veulent habiter,
00:47:45 peut se priver de 5 millions de logements ?
00:47:49 Ce sont des malades qui nous gouvernent.
00:47:51 Donc il faut annuler cette disposition.
00:47:54 Et ensuite, il faut inciter bien sûr à faire des rénovations énergétiques,
00:47:59 en fonction des moyens des gens, petit à petit,
00:48:02 et ça se fera naturellement.
00:48:04 - Oui, et petit à petit, ne pas leur demander de dépenser 40 000 euros...
00:48:07 - Mais c'est impossible !
00:48:09 Mais comment ? Où vivent ces gens ?
00:48:12 Alors il faut acheter une voiture électrique.
00:48:13 Vous avez vu le prix d'une voiture électrique ?
00:48:15 - On n'a pas les yerbes.
00:48:16 - Il faut acheter une voiture électrique.
00:48:17 Il faut dépenser 30 000 euros pour isoler,
00:48:19 faire de sa maison une boîte de conserve.
00:48:22 Mais ces gens vont y avoir du temps et de l'espace.
00:48:25 Mais qui peut faire ça ?
00:48:26 - Mais parce qu'aux yeux des princes qui nous gouvernent,
00:48:28 si vous ne gagnez pas 100 000 euros, vous êtes un pauvre type.
00:48:31 Et aux yeux, pardonnez-moi de vous le dire,
00:48:33 de certains journalistes qui relaient les princes qui nous gouvernent.
00:48:36 - Certes. Je ne vais pas le dire.
00:48:39 Je n'en suis pas, donc je me sens très à l'aise.
00:48:42 - C'est pour ça que je vous le dis.
00:48:43 - On va faire une petite pause.
00:48:45 - Un moment, un moment.
00:48:46 - On va se retrouver dans un instant sur Sud Radio.
00:48:49 Nous sommes toujours en direct de la Porte de Versailles,
00:48:51 sur le stand de la Confédération des Buralistes de France.
00:48:53 Et puis on sera avec vous au 0826-300-300.
00:48:56 - Ce qui est très important, c'est que...
00:48:57 - C'est que...
00:48:58 Terre-de-France.fr, le premier site d'articles français et patriotes présente...
00:49:02 - Ici Sud Radio.
00:49:06 Les Français parlent au français.
00:49:11 Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:49:14 Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:49:17 - Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
00:49:20 - Et je ne suis pas le seul.
00:49:23 Nicolas Dupont-Aignan, lui aussi, est dans tous ses états
00:49:26 pour des raisons évidemment légitimes.
00:49:29 On est au Salon des maires, comme vous le savez.
00:49:31 Et Nicolas Dupont-Aignan, je le rappelle, on l'a déjà rappelé,
00:49:35 a été maire d'hier pendant plus de 20 ans.
00:49:38 Il a été allu 4 fois, 80% quand même, de suffrage pour lui.
00:49:43 Et on parlait justement de cette espèce de densification,
00:49:48 de zéro artificatisation.
00:49:50 Est-ce que quelque part, je dirais tout à fait autrement,
00:49:53 avec cette ville de 15 minutes, j'ai envie qu'on en parle,
00:49:56 est-ce que c'est un...
00:49:57 Je dis, ce n'est pas un complot, tout ça, on dit tout de suite.
00:50:00 Non, il n'y a pas besoin de comploter là-dessus.
00:50:02 Est-ce que c'est, on veut reconfiner les Français,
00:50:05 pas comme au temps du Covid, mais autrement ?
00:50:08 - Oui, je pense qu'on veut, ils veulent,
00:50:11 cette idée qui peut paraître une bonne idée,
00:50:14 15 minutes à pied de tout.
00:50:16 C'est la ville à 15 minutes.
00:50:18 Mais libre à organiser une ville à 15 minutes,
00:50:21 dans les agglomérations où les gens veulent vivre.
00:50:25 La liberté.
00:50:26 Mais si on a envie de vivre à la campagne,
00:50:28 si on a envie de vivre dans une ville moyenne,
00:50:30 si on a envie de vivre à l'écart,
00:50:32 mais qu'on nous laisse vivre, voyez,
00:50:34 ce qui est terrible dans notre pays,
00:50:36 c'est cette volonté que tout le monde vive pareil,
00:50:39 parce que, en fait, dans leur idée,
00:50:41 il faut supprimer la voiture, qui est le mal absolu.
00:50:44 Or, je rappelle, je rappelle,
00:50:46 que 280 paquebots en Méditerranée
00:50:50 polluent autant qu'un milliard de voitures.
00:50:53 D'accord ? Je rappelle...
00:50:55 - Et personne ne parle des 280 paquebots.
00:50:57 - Non. Je rappelle quand même,
00:50:59 je suis désolé de prendre ces images,
00:51:01 mais que 30% des gaz à effet de serre,
00:51:04 c'est le méthane qui sort des puits de pétrole,
00:51:06 qu'on peut très bien régler.
00:51:08 Donc, on accable les automobilistes,
00:51:10 alors qu'on n'a jamais eu des voitures
00:51:12 aussi peu polluantes.
00:51:14 On part vers la folie de la voiture électrique,
00:51:16 qui n'a aucun sens économique, environnemental,
00:51:19 qui est utile... - Batterie qui coule et qui écoute bonbons.
00:51:22 - Qui peut être utile en seconde voiture,
00:51:24 en voiture de collectivité.
00:51:25 Moi, j'en avais mis hier dans ma ville,
00:51:27 parce que ça faisait des économies de fonctionnement.
00:51:29 Mais ce que je déplore aujourd'hui,
00:51:32 c'est cet esprit de système.
00:51:34 C'est-à-dire qu'en fait,
00:51:36 ils veulent enfermer les Français dans des villes
00:51:40 qui n'aient plus de mode de vie, de liberté.
00:51:43 Et derrière les villes,
00:51:45 et avec la suppression des villages,
00:51:48 parce que quand on détruit les compétences,
00:51:50 les finances, le pouvoir d'urbanisme des maires,
00:51:53 ça veut dire qu'on condamne à mort des villages.
00:51:55 C'est la fin de la démocratie.
00:51:57 La fin de la démocratie, parce que vous connaissez votre maire.
00:51:59 Vous ne connaissez pas votre président de la communalité.
00:52:02 - Non mais, Nicolas Dupont-Aignan,
00:52:04 comment on fait dans un village où on a besoin de sa voiture ?
00:52:06 Sinon, on est mort.
00:52:07 - Et puis, c'est pour ça qu'ils ne veulent pas
00:52:09 qu'il y ait de gens dans les villages.
00:52:11 Et puis après, qu'est-ce qu'ils vous diront ?
00:52:13 Ils vous diront "Ah oui, d'ailleurs, il y a eu un rapport
00:52:15 de la Cour des comptes".
00:52:16 Je ne suis pas complotiste.
00:52:18 C'est une réalité. Un rapport de la Cour des comptes qui dit
00:52:20 que la France doit réduire son cheptel bovin de 20%.
00:52:23 Parce que ça pollue.
00:52:24 Mais c'est curieux,
00:52:26 les bovins brésiliens bourrés d'hormones,
00:52:29 qu'on fait traverser l'Atlantique,
00:52:31 ou les agneaux qui viennent de Nouvelle-Zélande
00:52:34 dans des sachets plastiques,
00:52:35 avec bourré de produits chimiques,
00:52:37 ça, ça ne pollue pas la planète.
00:52:39 Donc, ce que je dénonce,
00:52:42 c'est cette écologie à géométrie variable.
00:52:44 Cette fausse écologie.
00:52:45 - Comme le reste.
00:52:46 - Oui, il faut protéger l'environnement, le recyclage,
00:52:48 il y a plein de choses à faire.
00:52:50 J'ai fait un rapport sur la pollution plastique dans les océans.
00:52:52 Il y a plein de choses à faire pour défendre l'environnement.
00:52:54 Je refuse qu'on me traite d'anti-environnementaliste.
00:52:56 En revanche, je refuse qu'on instrumentalise
00:52:59 une pseudo-protection environnementale
00:53:01 pour, en fait, enfermer les Français dans des villes inhumaines.
00:53:05 - Nicolas Dubois-Aignan, je voudrais revenir au pouvoir des maires.
00:53:08 On en a parlé en partie.
00:53:09 Vous avez dit qu'ils ont perdu 80% de leur pouvoir.
00:53:12 Alors, on a parlé d'incendie d'attribution.
00:53:14 Quoi d'autre par rapport à l'État ?
00:53:16 Qu'est-ce qui fait que les maires, aujourd'hui,
00:53:18 n'ont plus la marge de manœuvre qu'ils avaient encore il y a peut-être 30 ans ?
00:53:23 - Il y a aussi la volonté de l'État de recentraliser.
00:53:25 Ce que je vous disais, c'est-à-dire de faire...
00:53:27 - Le jacobinisme.
00:53:28 - C'est une espèce de pseudo-jacobinisme.
00:53:31 Parce que, moi, si vous voulez,
00:53:32 vous aviez le jacobinisme du général de Gaulle,
00:53:34 qui, par exemple, quand il décide des villes nouvelles,
00:53:36 quand il décide le Langue de Crousillon,
00:53:38 on va en faire une zone touristique.
00:53:40 Il a été utile au pays.
00:53:42 Il y a des équipements nationaux
00:53:44 où il ne faut pas tomber dans la démagogie.
00:53:46 Moi, je ne vais pas vous dire que je pense
00:53:48 qu'il y a des équipements nationaux structurants
00:53:50 qui sont nécessaires.
00:53:51 Lignes TGV, autoroutes, voies rapides.
00:53:55 Il faut garder des équipements structurants.
00:53:58 Et il faut des zones d'activité aussi
00:54:01 pour réindustrialiser la France.
00:54:03 Parce que, si vous gelez tout,
00:54:05 comment les usines vont revenir ?
00:54:07 Donc, moi, je suis pour que l'État
00:54:10 se concentre sur ses missions d'intérêt général
00:54:13 et qu'ensuite, on ait ces 36 000 communes,
00:54:15 même de 50 habitants.
00:54:17 Quand vous avez une commune de 50 habitants,
00:54:19 vous avez 10 élus volontaires.
00:54:21 Ils font quoi ?
00:54:23 Ils tondent la pelouse,
00:54:24 ils entretiennent le cimetière,
00:54:25 ils ouvrent l'église,
00:54:27 ils font l'état civil,
00:54:28 ils surveillent ce qui se passe.
00:54:29 Parce que les gendarmes sont bien contents
00:54:31 d'avoir les maires pour savoir ce qui se passe dans le pays.
00:54:33 Pourquoi supprimer ces vigies ?
00:54:36 Pourquoi supprimer ces gens
00:54:38 qui entretiennent le territoire ?
00:54:40 Parce que c'est ça leur objectif.
00:54:42 On va fondre tout ça dans des grandes communes.
00:54:43 Mais les grandes communes,
00:54:44 il y aura qui qui s'en occupera ?
00:54:45 Des fonctionnaires ?
00:54:46 Payés ?
00:54:47 Qui va payer ?
00:54:48 - Où est le principe de subsidiarité ?
00:54:49 - A la fin, ça finira en friche.
00:54:51 C'est-à-dire en forêt.
00:54:53 Ça sera fini.
00:54:54 Donc, ce territoire...
00:54:56 - Vous voulez dire qu'on va redésertifier la France ?
00:54:58 - Complètement.
00:54:59 Mais regardez les départements.
00:55:00 J'étais avec des élus de Haute-Marne.
00:55:02 Ils me disaient, on perd, je ne sais plus combien d'habitants
00:55:05 par an.
00:55:06 Pourquoi ?
00:55:08 Pourquoi ?
00:55:09 Moi, j'ai dans ma ville des gens qui viennent me voir
00:55:12 qui ont une heure et demie de transport le matin et le soir.
00:55:15 Hier, j'ai été ailleurs, j'avais un débat.
00:55:17 J'ai mis une heure trente-cinq du centre de Paris,
00:55:19 à 20 kilomètres.
00:55:20 - Une heure trente-cinq ?
00:55:21 - Une heure trente-cinq.
00:55:22 En voiture.
00:55:23 Le RER, il marche un jour sur deux.
00:55:26 J'ai des gens qui viennent me voir dans ma ville
00:55:28 et qui me disent, monsieur député,
00:55:30 est-ce que vous connaîtrez pas quelqu'un qui peut...
00:55:32 On aimerait déménager.
00:55:34 On est originaire de telle région.
00:55:36 On aimerait retourner dans notre région d'origine.
00:55:39 Mais il n'y a pas de boulot, puisque tout est concentré
00:55:41 en Ile-de-France.
00:55:42 Et maintenant, il n'y a plus de logement.
00:55:45 Donc, il faut une politique.
00:55:47 Ce qu'avait fait le général de Gaulle d'agrément...
00:55:49 Vous savez que le général de Gaulle avait mis des primes
00:55:51 d'aménagement du territoire pour que les entreprises,
00:55:54 dans les années 60, c'était la data,
00:55:57 aillent dans tout le territoire.
00:55:59 - C'est amusant, parce que vous avez un peu eu le mot...
00:56:00 On était à l'aménagement du territoire,
00:56:02 on est dans le déménagement du territoire.
00:56:04 - On est dans la grande concentration.
00:56:06 Il faut renouer avec une prime d'incitation
00:56:09 à ce que l'emploi irrigue le territoire.
00:56:12 Et avec Internet, on a la révolution du haut débit.
00:56:15 On n'a pas besoin de mettre tout le monde...
00:56:17 Vous savez qu'il y a des comptables qui sont à Goa,
00:56:19 qui sont en Mauritanie,
00:56:20 et nous on n'est pas capables d'avoir un comptable
00:56:22 au fin fond de la Lozère.
00:56:24 - Et les cols-sainte-her qui sont au Maroc ou au Philippe.
00:56:27 - Et on n'est pas capables.
00:56:28 Et on nous explique qu'il faut tout concentrer.
00:56:30 Bon, il faut aussi reprendre...
00:56:32 Alors ça, je sais que ce n'est pas populaire dans l'administration,
00:56:34 ce qu'avaient fait certains ministres,
00:56:36 de délocaliser des administrations d'État.
00:56:41 Dans des petites villes moyennes.
00:56:42 Moi, je veux un territoire qui s'organise
00:56:44 autour des petites villes moyennes.
00:56:46 Les sous-préfectures et les préfectures.
00:56:49 Une ville comme Rhodes, qui est magnifique,
00:56:51 j'étais à Rhodes récemment,
00:56:52 il y a le musée Soulages, qui est magnifique.
00:56:54 C'est une ville agréable à vivre.
00:56:56 Il faut... Mais il y a Boche qui risque de fermer.
00:56:59 Donc, il faut absolument avoir une vision
00:57:02 d'aménagement du territoire pour les emplois.
00:57:05 Une fois qu'on a dispersé les emplois sur le territoire,
00:57:08 il faut permettre aux Français qui le veulent.
00:57:11 Qui le veulent.
00:57:12 Moi, je veux faire ces personnes
00:57:13 aller habiter à Rhodes ou à Carpentras.
00:57:15 Ceux qui le veulent, il faut les aider à pouvoir...
00:57:19 Allez, Montebourg a eu une bonne idée.
00:57:20 Voyez, moi, je ne suis pas sectaire.
00:57:22 Montebourg avait une bonne idée
00:57:23 que j'ai reprise à la présidentielle,
00:57:24 qui était de créer un fonds public
00:57:27 pour réhabiliter les maisons abandonnées.
00:57:30 Vous avez un million de maisons abandonnées
00:57:32 dans tout le territoire français,
00:57:34 où les propriétaires n'ont pas les moyens de les rénover.
00:57:36 Ils sont en ruine.
00:57:38 Vous avez des gens, des millions de Français,
00:57:40 qui attendent un logement social.
00:57:42 Pourquoi ce fonds ne réhabilite pas ces maisons,
00:57:46 et après, les loups, à prix bénéfique ?
00:57:49 On peut même imaginer une accession sociale à la propriété.
00:57:52 - À prix modeste, bien sûr.
00:57:53 - Chacun... Alors, ça aussi, vous savez
00:57:55 que les gens sont hostiles à la propriété.
00:57:57 - Ah oui ?
00:57:58 - Ah oui !
00:57:59 Macron a détruit la propriété depuis qu'il est au pouvoir.
00:58:02 Moins dix milliards de crédits logements.
00:58:05 Tout est fait pour supprimer l'avantage Pinel
00:58:07 pour les locations, pour les propriétaires.
00:58:10 Tout est fait pour supprimer l'instinct de propriété.
00:58:12 Mais ça va avec...
00:58:13 Vous allez dire que je suis parano,
00:58:15 mais c'est ce que dit Schwab du Forum de Davos.
00:58:18 - Absolument.
00:58:19 - Le 21e siècle, vous n'aurez plus rien et vous serez heureux.
00:58:21 - Vous serez locataires de tout.
00:58:23 - Bon, la propriété, c'est ce qui permet d'assurer sa retraite.
00:58:27 Moi, je suis même pour le zéro droit de succession
00:58:30 sur la résidence principale.
00:58:32 Uniquement sur la résidence principale.
00:58:34 C'est-à-dire que quand on a économisé toute sa vie
00:58:36 pour acheter un petit appartement, une petite maison,
00:58:38 qu'on puisse l'alléger à ses enfants,
00:58:41 ils luttent contre la propriété.
00:58:44 Parce que la propriété de sa maison,
00:58:46 ça enracine les Français.
00:58:48 Ça les responsabilise aussi.
00:58:49 - Ils ne veulent pas... Ils ne veulent...
00:58:51 - Ils ne veulent pas.
00:58:52 - Ils veulent une société de nomades.
00:58:54 Et quand vous êtes locataires,
00:58:56 vous êtes prisonniers de votre propriétaire.
00:58:59 Si vous louez votre voiture, si vous louez votre machine à laver,
00:59:02 si vous louez tout, vous n'êtes plus libres de rien.
00:59:05 - Voilà.
00:59:06 On en reparle tout de suite après une petite pause
00:59:09 et nous allons avoir, Esteban, les auditeurs de Sud Radio.
00:59:12 - Évidemment. 0826 300 300.
00:59:14 On attend tous vos appels et toutes vos questions.
00:59:16 A tout de suite.
00:59:17 - Terre-de-France.fr,
00:59:19 le 1er site d'articles français et patriotes présente...
00:59:22 - Ici Sud Radio.
00:59:26 Les Français parlent au français.
00:59:30 Les carottes sont cuites.
00:59:33 Les carottes sont cuites.
00:59:35 - Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:59:38 - La grammaire des mères se conjuque-t-elle désormais au passé ?
00:59:43 Que vont devenir les mères ?
00:59:45 Parce que jusqu'à présent, on dit "formidable, être mère, magnifique".
00:59:48 Effectivement, poste en responsabilité, poste important.
00:59:52 Les gens, on le voit dans tous les sondages,
00:59:54 ont beaucoup plus confiance en leurs mères
00:59:57 qu'en d'autres représentants,
00:59:59 qu'en la classe médiatico-politique, etc.
01:00:02 Mais on voit très bien, on en discute depuis déjà quelques temps
01:00:06 avec Nicolas Dupont-Aignan, je le rappelle,
01:00:08 qui est aujourd'hui député,
01:00:10 qui est fondateur de Debout la France
01:00:12 et président de Debout la France
01:00:14 et qui a été maire d'Oyer dans les Saônes
01:00:16 pendant plus de 20 ans.
01:00:18 Mais alors, est-ce que le maire va,
01:00:21 vu ce que vous dites,
01:00:23 vu ce qu'on constate,
01:00:26 est-ce que le maire va un jour,
01:00:28 je ne dis pas demain, je ne dis pas après-demain,
01:00:30 heureusement, va se conjuguer au passé ?
01:00:32 - En tout cas, il est abîmé, il est exténué,
01:00:36 parce que vous pouvez...
01:00:38 C'est passionnant d'être maire.
01:00:40 Vous êtes le nouveau curé.
01:00:42 Vous êtes le serviteur de l'intérêt général.
01:00:44 - Fais-ce à vous.
01:00:46 - Vous êtes le serviteur de l'intérêt général
01:00:48 et il y a un dévouement incroyable.
01:00:50 Mais ce dévouement n'est possible
01:00:52 que si vous êtes responsable de vos actes.
01:00:54 Et ce qui est insupportable pour les maires aujourd'hui,
01:00:57 c'est qu'ils sont toujours là,
01:00:59 ils sont le paratonnerre.
01:01:01 Ils prennent la foudre,
01:01:03 mais ils n'ont plus les pouvoirs d'agir.
01:01:05 Ou alors, s'ils ont les pouvoirs d'agir,
01:01:07 et ils en ont, heureusement,
01:01:09 c'est en se battant contre la bureaucratie.
01:01:11 C'est-à-dire, si vous voulez,
01:01:13 moi je vois très bien, quand j'ai commencé en 1995,
01:01:16 et quand j'ai fini en 2017,
01:01:18 et je suis toujours conseiller municipal,
01:01:20 donc je vois mon successeur, Olivier, se démener,
01:01:22 la tâche est beaucoup plus difficile pour lui
01:01:25 qu'elle ne l'était pour moi.
01:01:27 En 10 ans seulement.
01:01:29 - Alors, en quoi ? - En quoi, simplement ?
01:01:31 Je vais vous donner un exemple.
01:01:33 On a un théâtre, mais il est en intercommunalité.
01:01:35 - C'est l'intercommunalité qui le gère.
01:01:37 - Qui le gère.
01:01:39 Il y avait un mur qui fuyait, etc.
01:01:41 On a attendu 6 mois.
01:01:43 Ce qu'on aurait fait en 15 jours,
01:01:45 a mis 6 mois, et il faut des négociations.
01:01:47 Il ne faut aller qu'émander
01:01:49 au nouveau féodaux, le président de la communauté,
01:01:52 qui, quand il ne vous aime pas politiquement,
01:01:54 vous laisse le mur fuir pendant un an.
01:01:57 Qui ne répare pas votre nid de poule
01:01:59 si vous n'êtes pas obéissants.
01:02:01 C'est ça aussi, la nature humaine n'est pas parfaite,
01:02:03 vous savez.
01:02:05 Et ça renforce. Pourquoi ça fonctionne comme ça ?
01:02:07 C'est parce que les partis politiques sont ravis.
01:02:11 Le maire, c'était un être indépendant politiquement.
01:02:15 Moi, j'ai pu être élu député
01:02:17 en faisant un bras d'honneur à tous les partis politiques,
01:02:21 parce que j'étais maire.
01:02:23 Le jour, les partis politiques sont ravis
01:02:27 de cadenasser la démocratie,
01:02:29 parce que comme ça, si tu veux ton bout de trottoir,
01:02:31 ton clocher d'église, etc.
01:02:33 - Tu la fermes.
01:02:35 - Tu la fermes, ou tu prends ta carte,
01:02:37 ou tu es obéissant.
01:02:39 Et les maires vivent mal cela,
01:02:41 parce que ce sont des gens sincères.
01:02:43 Alors heureusement, vous savez,
01:02:45 quand on est maire, on ne compte pas son temps,
01:02:47 et il y a un dévouement qui reste énorme.
01:02:50 Et puis il y a des maires qui participent aux intercommunalités.
01:02:53 Et puis il y a certaines intercommunalités qui fonctionnent bien,
01:02:55 tout n'est pas négatif.
01:02:57 Attention, je ne veux pas dramatiser,
01:02:59 mais quand même, si on continue comme ça,
01:03:01 il n'y aura plus de maire, et après on dira,
01:03:03 "Mais si tu veux, il faut payer quelqu'un,
01:03:05 on va payer un fonctionnaire."
01:03:07 Mais le fonctionnaire, il ne sera pas là la nuit,
01:03:09 il ne sera pas là le dimanche,
01:03:11 et c'est normal.
01:03:13 - Le maire est par vocation plus dévoué,
01:03:15 plus engagé.
01:03:17 - Mais c'est l'auto-gestion.
01:03:19 Les communes de France, c'est de l'auto-gestion.
01:03:21 C'est la cellule révolutionnaire.
01:03:23 Vous savez, ce n'est pas étonnant,
01:03:25 on est passé du féodalisme à la révolution des communes.
01:03:27 Et aujourd'hui,
01:03:29 nous sommes dans un système de plus en plus féodal,
01:03:31 oligarchique.
01:03:33 Et moi, je crois à la démocratie, je crois à la responsabilité individuelle.
01:03:35 Voilà, donc je pense que
01:03:37 quand on est mauvais, on doit se faire engueuler.
01:03:39 Le chef d'entreprise, il se fait engueuler,
01:03:41 vous, si vous faites une mauvaise audience,
01:03:43 on va vous engueuler.
01:03:45 Votre journaliste qui prépare l'émission,
01:03:47 s'il prépare mal, ben vous...
01:03:49 - Vous ne pouvez pas savoir ce qui se passe.
01:03:51 - C'est ce que vous êtes dur. Non, mais il y a un moment où on est responsable
01:03:53 de ses actes. Il n'y a que les élus qui ne sont jamais
01:03:55 responsables de rien.
01:03:57 Ce n'est pas normal.
01:03:59 - Vous êtes un électeur. Après, à un moment donné,
01:04:01 il y a une sanction. S'il ne fait pas bon,
01:04:03 on vous renvoie quand même à l'élection.
01:04:05 - Normalement. Mais quand c'est au niveau local.
01:04:07 Plus vous montez...
01:04:09 Regardez, Dupond-Moretti qui est toujours là, c'est quand même incroyable.
01:04:11 Ça, c'est une autre affaire.
01:04:13 - Oui, c'est un autre Dupond, ça.
01:04:15 - Avec un D. - On ne va pas comparer.
01:04:17 - Est-ce que nous avons des auditeurs ?
01:04:19 - Oui, ça s'appelle au 0826
01:04:21 300 300. Nous sommes justement avec Jean-Claude
01:04:23 qui nous appelle depuis l'Essonne.
01:04:25 Bonjour Jean-Claude. - Bonjour Jean-Claude.
01:04:27 - Oui, M. Percov, bonjour.
01:04:29 M. le maire ou M. le député,
01:04:31 je suis très heureux de vous avoir au téléphone.
01:04:33 Très heureux de vous avoir.
01:04:35 J'ai travaillé pendant
01:04:37 pas mal d'années sur votre région,
01:04:39 c'est-à-dire hier, Crône,
01:04:41 Monjon, Brunois.
01:04:43 Et... Allô ?
01:04:45 Allô ? - On vous écoute.
01:04:47 - Ah, voilà. J'ai travaillé
01:04:49 dans une grande entreprise qui a le monopole
01:04:51 de la distribution
01:04:53 des lettres et des colis, pour le moment.
01:04:55 Et je voulais vous poser une question. En tant que maire,
01:04:57 même si vous n'y êtes plus, mais vous y avez été pendant des années,
01:04:59 que pensez-vous et que peut faire
01:05:01 un maire face, je dirais,
01:05:03 aux fermetures, je dirais,
01:05:05 des bureaux de poste,
01:05:07 qui sont quand même un service public que vos citoyens
01:05:09 et vos concitoyens aiment bien,
01:05:11 malgré tout.
01:05:13 Et que pensez-vous du chantage un petit peu...
01:05:15 Le mot est fort, hein, mais je le met en trois parenthèses, M. le député.
01:05:17 Que pensez-vous un petit peu du chantage
01:05:19 de cette entreprise, qui s'adresse
01:05:21 au maire en disant "Nous,
01:05:23 le bureau de poste, on va le fermer,
01:05:25 mais vous, si vous voulez une présence postale,
01:05:27 et bien écoutez, on fait une annexe postale
01:05:29 et c'est vous, effectivement, en tant que maire
01:05:31 qui allez payer,
01:05:33 si j'ose dire, vos salariés."
01:05:35 - C'est exactement ce qui se passe.
01:05:37 Nous, nous avions la poste centrale,
01:05:39 ailleurs, et puis nous avons un bureau de poste
01:05:41 dans le quartier Pasteur,
01:05:43 et la poste est venue nous voir
01:05:45 en nous disant "On ferme, sauf si vous payez."
01:05:47 Et on a payé. Voilà.
01:05:49 C'est scandaleux. - Ah oui. C'est-à-dire que la poste
01:05:51 vient vous voir, en disant "Si vous voulez,
01:05:53 vous payez, et vous n'avez pas
01:05:55 d'autre solution." - Non. Aucune.
01:05:57 Et donc on a payé. C'est-à-dire
01:05:59 qu'on a mis un emploi, alors ils ont laissé un
01:06:01 mi-emploi de mémoire.
01:06:03 J'ai dû me battre à l'époque comme un chien
01:06:05 pour avoir un distributeur de billets,
01:06:07 parce que là aussi, ils veulent les fermer, les banques veulent tout
01:06:09 fermer. Mais, si vous voulez,
01:06:11 il faut bien comprendre qu'à partir
01:06:13 du moment où, au sommet de l'État,
01:06:15 il n'y a pas de volonté d'aménagement du territoire,
01:06:17 il n'y a rien,
01:06:19 ces organismes, ces entreprises
01:06:21 publiques, qui n'ont plus rien de public,
01:06:23 sont laissés comme
01:06:25 des monopoles privés.
01:06:27 Et donc, elles font n'importe quoi.
01:06:29 Et ils en ont rien à foutre.
01:06:31 Nous sommes traités comme des chiens.
01:06:33 Les élus sont traités comme des chiens par ces
01:06:35 organismes. Et vous pouvez tout faire,
01:06:37 et en plus le service est moins bon, mais ils vous disent "On n'en a rien
01:06:39 à faire", puisque leur patron, l'État,
01:06:41 - Et ils sont en monopole.
01:06:43 - Qui pourrait le taper du poing sur la table,
01:06:45 leur dit "Très bien, on s'en fiche."
01:06:47 Mais ce qui se passe, vous avez pire,
01:06:49 vous avez l'éducation nationale, quand vous pensez
01:06:51 que vous avez des petites écoles,
01:06:53 pour une petite commune de 500 habitants,
01:06:55 300 habitants, c'est vital
01:06:57 une école, une classe.
01:06:59 Alors qu'est-ce qu'on fait quand même ? On est dans un pays de fous.
01:07:01 Au lieu
01:07:03 de dire à un enseignant
01:07:05 "Vous faites 10 kilomètres pour aller faire classe
01:07:07 dans telle école", on déplace
01:07:09 à 6h du matin dans des cars,
01:07:11 payés par le département ou la région,
01:07:13 des enfants, parce que les
01:07:15 4 profs vont être ensemble dans un établissement
01:07:17 soi-disant ensemble. Mais moi,
01:07:19 j'estime qu'il vaut mieux déplacer les professeurs que les
01:07:21 enfants. Donc, vous avez sur toutes
01:07:23 les routes de France
01:07:25 des dizaines de milliers de petits
01:07:27 qui circulent dans des bus, ce qui coûte
01:07:29 une fortune, parce qu'il y a ces regroupements
01:07:31 pédagogiques. Alors, oui,
01:07:33 parfois c'est utile de faire un regroupement
01:07:35 pédagogique, attention,
01:07:37 attention. Mais,
01:07:39 quand il y a deux classes qui marchent très bien,
01:07:41 en quoi c'est gênant que les deux professeurs
01:07:43 viennent ? Est-ce qu'on n'a pas appris
01:07:45 à lire correctement ? C'est pas un problème.
01:07:47 Donc, on épuise les élèves
01:07:49 au lieu d'épuiser les professeurs. Je ne dis pas qu'il faut
01:07:51 épuiser les professeurs, mais...
01:07:53 Vous comprenez ? Toutes
01:07:55 participent d'une volonté de
01:07:57 concentration, de pseudo-rationalité.
01:08:01 Et vous savez que la Poste, et vous
01:08:03 avez travaillé à la Poste, la Poste
01:08:05 a fait combien de cabinets d'études à la con ?
01:08:07 Stine McKinsey, qui ont refait
01:08:09 l'organisation. Moi, j'ai un dépôt de poste dans ma commune,
01:08:11 à chaque fois que j'allais voir les postiers,
01:08:13 ils me disaient "on a une nouvelle réorganisation par un
01:08:15 cabinet d'études de type qui n'ont jamais foutu
01:08:17 les pieds dans une Poste, et qui
01:08:19 refont, et tout est refait, refait,
01:08:21 cent fois. Voilà, ras le bol.
01:08:23 Respectons les fonctionnaires
01:08:25 qui faisaient bien leur boulot. On va marquer
01:08:27 une courte pause, et après on rejoindra
01:08:29 Jean-Marc qui nous appelle au 0826
01:08:31 300 300. A tout de suite sur Sudradio.
01:08:34 Terre de France.fr
01:08:36 Le premier site d'articles français et patriotes présente
01:08:38 Ici Sudradio
01:08:42 Les français parlent au français
01:08:46 Je n'aime pas la blanquette de veau
01:08:50 Je n'aime pas la blanquette de veau
01:08:52 Sudradio Bercoff dans tous ses états
01:08:55 13h45 quasiment sur Sudradio
01:08:58 Nous sommes toujours en direct de la Porte de Versailles
01:09:00 au Salon des Mers. André Bercoff aujourd'hui
01:09:02 reçoit Nicolas Dupont-Aignan, l'ancien maire
01:09:04 de Hyères et le député de Boulafrance
01:09:06 et puis nous avons Jean-Marc
01:09:08 qui nous appelle depuis Narbonne. Bonjour Jean-Marc.
01:09:10 Bonjour Jean-Marc. Bonjour.
01:09:12 Bonjour André, bonjour M. Dupont-Aignan
01:09:14 Merci d'exister à André
01:09:16 à M. Dupont-Aignan aussi.
01:09:18 Il y a tout qui part en brille dans notre pays, donc j'ai une question
01:09:20 si vous pouvez répondre à la fin. Pourquoi
01:09:22 nos gouvernants font tout
01:09:24 pour que tout se casse la figure ?
01:09:26 J'ai du mal à comprendre
01:09:28 entre plans, entre
01:09:30 compétences. Après je voudrais
01:09:32 parler du monde rural. Le monde rural, ça fait
01:09:34 30 ans qu'il est laissé à l'abandon.
01:09:36 On a enlevé nos petits hôpitaux,
01:09:38 on a enlevé la poste, donc les pisces
01:09:40 y sont partis. Le bar où tout le monde
01:09:42 faisait pour rigoler, pour taper la belote,
01:09:44 il est parti aussi. Donc le monde rural
01:09:46 au lieu de mettre tout l'argent dans les quartiers
01:09:48 qui n'ont servi à rien,
01:09:50 mais à rien du tout, parce que les quartiers
01:09:52 on met de l'argent et puis 10 ans après
01:09:54 ils sont aussi délabrés
01:09:56 que si on n'avait pas mis nos milliards
01:09:58 alors que le monde rural c'est un monde de liberté,
01:10:00 c'est un monde d'artisanat,
01:10:02 c'est un monde de gens qui peuvent
01:10:04 se permettre de réfléchir. Or, plus ça va,
01:10:06 moins on veut que les gens réfléchissent.
01:10:08 Et ils y sont arrivés.
01:10:10 Ils y sont arrivés. Regardez par exemple
01:10:12 la délinquance qui se passe en ce moment.
01:10:14 Pourquoi on ne réhabiliterait pas un petit camp
01:10:16 d'entraînement à Cayenne, si vous voulez ?
01:10:18 Parce que vous savez, la personne qui irait
01:10:20 je ne suis pas du tout extrémiste,
01:10:22 mais la personne qui irait à Cayenne en train de casser
01:10:24 des cailloux ou faire
01:10:26 des chaises ou faire des choses autres pendant un an et demi
01:10:28 ou deux ans, je pense qu'il arrêterait
01:10:30 si vous voulez, de sortir avec le couteau
01:10:32 ou de dire sur les
01:10:34 sites internet des choses qui sont complètement
01:10:36 à l'encontre
01:10:38 de la République française
01:10:40 et des vrais droits.
01:10:42 Liberté, égalité, fraternité
01:10:44 ce n'est plus que marketing, c'est un slogan
01:10:46 marketing, mais on est plus
01:10:48 ici dans ce domaine là.
01:10:50 Donc il faut être quand même assez radical pour les gens
01:10:52 qui sont radicaux, je pense.
01:10:54 Pour M. Dupont-Aignan,
01:10:56 j'ai voté pour vous et pour M. Philippot
01:10:58 parce qu'il faut aller quand même dans la vie
01:11:00 il faut essayer d'être
01:11:02 en harmonie avec ses pensées
01:11:04 parce que le soir je m'endors avec moi
01:11:06 et je me réveille avec moi.
01:11:08 Et la question que vous posez c'est vrai
01:11:10 est-ce qu'il y a un pourquoi ? Parce que la question que tout le monde
01:11:12 se pose, nous on a à Sud Radio ici
01:11:14 les éditeurs de l'émission souvent ils disent
01:11:16 "mais on ne comprend pas, mais pourquoi ils font ça ?
01:11:18 Alors quoi ils font ça ? "
01:11:20 Je me pose souvent la question, je pense qu'il y a
01:11:22 deux phénomènes conjoints
01:11:24 d'abord
01:11:26 ils ne veulent pas voir
01:11:28 ils ne veulent pas voir, ils vivent hors-sort
01:11:30 ils sont dans le déni et ils vivent
01:11:32 hors-sort. Premier point.
01:11:34 Et deuxième point, ils répondent, ils obéissent
01:11:36 à des intérêts financiers
01:11:38 économiques
01:11:40 c'est une oligarchie au sens du mot
01:11:42 oligarque
01:11:44 qui est en train de piller un pays
01:11:46 la France. Ils sont en train de
01:11:48 piller la France. Parce que quand vous regardez
01:11:50 toutes les mesures, ce n'est pas simplement des incompétents
01:11:52 Moi longtemps j'ai cru
01:11:54 à l'incompétence, mais à un moment
01:11:56 quand vous regardez par exemple
01:11:58 la démolition systématique
01:12:00 du secteur du logement par Emmanuel Macron
01:12:02 c'est systématique
01:12:04 il y a tous les faits depuis 6 ans
01:12:06 mais pour une raison très simple
01:12:08 il sert la finance
01:12:10 l'épargne française depuis
01:12:12 des décennies s'est toujours investie
01:12:14 dans la pierre. Il faut faire
01:12:16 revenir de l'argent vers la finance
01:12:18 il supprime l'impôt sur la fortune
01:12:20 pour la finance mais il le laisse pour la pierre
01:12:22 il supprime l'avantage Pinel, il réduit
01:12:24 10 milliards les crédits logements, il asphyxie
01:12:26 les organismes HLM, il interdit
01:12:28 le prêt-trou de zéro pour les
01:12:30 maisons individuelles. C'est pas
01:12:32 par hasard. C'est pour que l'argent
01:12:34 aille vers l'assurance-vie
01:12:36 - On revient à la circulation bancaire
01:12:38 ou financière - Je suis désolé, alors vous allez dire
01:12:40 mais Dupont-Aignan devient paranoïaque ?
01:12:42 On ne plotise pas du tout. Moi je regarde les faits
01:12:44 et je regarde que il y a
01:12:46 plein d'industries qui s'en sortent plus, l'industrie pharmaceutique
01:12:48 Tiens c'est curieux
01:12:50 - C'est drôle - C'est curieux ?
01:12:52 - 500 milliards de dollars par an, c'est pas mal
01:12:54 - Tout a été fait, on va pas revenir
01:12:56 sur la crise Covid et on voit d'ailleurs qu'il va inaugurer
01:12:58 une usine
01:13:00 d'ailleurs ce qui est très intéressant
01:13:02 si vous regardez, Emmanuel Macron
01:13:04 ne va inaugurer que des usines
01:13:06 de multinationales étrangères sur le sol français
01:13:08 Il va jamais inaugurer
01:13:10 - Vous êtes sûr de ça ? - Quasiment
01:13:12 Regardez, il a été dans le Nord
01:13:14 pour la batterie, c'est des capitaux étrangers
01:13:16 Là il va près de Chartres
01:13:18 c'est des capitaux danois
01:13:20 C'est toujours
01:13:22 c'est une logique
01:13:24 qui vient d'en haut, c'est à dire de négociations
01:13:26 Moi j'aimerais un président
01:13:28 de la République qui va
01:13:30 féliciter des PME
01:13:32 qui réussissent, il y en a plein qui réussissent
01:13:34 On a des PME structurelles
01:13:36 Alors ce que je veux dire à monsieur
01:13:38 c'est qu'on a quand même quelque chose de positif
01:13:40 dans notre pays, c'est que malgré des élites
01:13:42 aussi nulles, aussi incompétentes
01:13:44 et aussi dangereuses, le pays vit
01:13:46 pourquoi ? Parce qu'il repose sur les élus locaux
01:13:48 on le voit ici avec les maires de France, sur les associatifs
01:13:50 sur les PME
01:13:52 sur les artisans, sur des fonctionnaires
01:13:54 très honnêtes
01:13:56 qui portent à bout de bras des services publics
01:13:58 donc il y a quand même tout un pays
01:14:00 extraordinaire
01:14:02 et c'est là où, attention
01:14:04 chez ceux qui critiquent beaucoup tendance
01:14:06 à désespérer les gens, on a un potentiel
01:14:08 de redressement
01:14:10 parce qu'il y a des français fabuleux
01:14:12 et de toute confession sincèrement
01:14:14 on peut redresser le pays
01:14:16 il y a tout pour réussir, parce que le pays
01:14:18 il survit malgré une oligarchie
01:14:20 qui le pompe, qui le détruit
01:14:22 - Courage et volonté
01:14:24 - Voilà, il ne faut pas qu'on se décourage
01:14:26 or beaucoup de français aujourd'hui, moi je vois bien
01:14:28 baissent les bras parce qu'ils se disent "de toute façon c'est foutu"
01:14:30 et moi je... - Il n'y a rien à faire
01:14:32 - On ne peut pas dire c'est foutu, on a trop de...
01:14:34 il y a trop de gens bien dans le pays
01:14:36 pour les laisser tomber
01:14:38 - On accueille Jean-Marc et on accueille Stéphane
01:14:40 qui nous appelle depuis le Lotégaronne, bonjour Stéphane
01:14:42 - Bonjour Stéphane, on vous écoute
01:14:44 - Bonjour André, bonjour Nicolas Ducontaignant
01:14:46 bonjour à l'équipe
01:14:48 effectivement moi je dirais
01:14:50 je voulais
01:14:52 porter un témoignage en tant qu'ancien
01:14:54 citadin installé
01:14:56 nouvellement à la campagne dans un petit village
01:14:58 dans le Lotégaronne
01:15:00 qui a la même population
01:15:02 que le pauvre village de Crépole
01:15:04 qui a eu à subir ce que l'on sait
01:15:06 concernant
01:15:08 moi j'y suis depuis un petit peu
01:15:10 plus d'un an, monsieur Ducontaignant
01:15:12 vous parliez des villes et de la
01:15:14 dorsification où tout est à 15 minutes à pied
01:15:16 le témoignage ici c'est
01:15:18 quand je vais à 15 minutes à pied
01:15:20 si je vais au nord j'ai des champs, si je vais au sud
01:15:22 j'ai des champs, si je vais à l'ouest
01:15:24 j'ai des champs, si je vais à l'est
01:15:26 j'ai une forêt en bois
01:15:28 concernant la... pour faire le lien
01:15:30 avec Crépole
01:15:32 nous on a eu Emmanuel Macron
01:15:34 qui est venu perorer
01:15:36 qui est venu parader
01:15:38 à Thonins
01:15:40 il y a pas longtemps en disant
01:15:42 on ouvre une nouvelle gendarmerie
01:15:44 en fait c'était la concentration de
01:15:46 plusieurs gendarmeries dont il y a
01:15:48 plusieurs sites confermés, on les a remplacés par des camions
01:15:50 les gendarmes
01:15:52 eux-mêmes m'ont dit
01:15:54 nous de toute façon on vient dans votre village
01:15:56 une fois par semaine à date fixe
01:15:58 donc voilà
01:16:00 - Comme ça tout le monde est prévenu à date fixe
01:16:02 - Attention, faites rien
01:16:04 aujourd'hui les gendarmes arrivent quoi
01:16:06 - Je vais pas vous dire quel jour
01:16:08 - Non, dites pas ça
01:16:10 c'est cambrioleur, vous n'êtes pas là
01:16:12 on est là
01:16:14 - Voilà, j'ai été
01:16:16 contre-compté à un problème
01:16:18 en soirée cet été
01:16:20 où j'ai appelé la gendarmerie
01:16:22 il était minuit
01:16:24 - Il y a même de la violence dans votre village
01:16:26 de 500 habitants où il n'y a que des champs, c'est ça ?
01:16:28 - Non, c'était pas de la violence
01:16:30 c'était des nuisances
01:16:32 c'est un peu compliqué à dire
01:16:34 mais j'ai jugé que je devais appeler la gendarmerie
01:16:36 et je suis pas l'excité du téléphone
01:16:38 là-dessus
01:16:40 je suis tombé sur la gendarmerie d'Agin
01:16:42 qui est la préfecture du département qui est à presque une heure d'ici
01:16:44 donc ils m'ont dit
01:16:46 on a pris votre appel mais on peut pas
01:16:48 on n'a pas d'équipe, on peut rien faire pour vous
01:16:50 donc débrouillez-vous
01:16:52 j'ose pas imaginer ce qu'ont eu à vivre
01:16:54 les gens de Crépole
01:16:56 qui sont en zone gendarmerie
01:16:58 ont dû trouver le temps
01:17:00 - Ils ont entendu quelques heures
01:17:02 - Quelques heures pour vous rendre compte
01:17:04 du nombre de victimes
01:17:06 qui ont été...
01:17:08 C'était un petit peu le sens du message
01:17:10 et je parle pas du médecin
01:17:12 je parle pas du bureau de poste
01:17:14 pour faire le lien avec ce que disait
01:17:16 le moniteur précédent
01:17:18 on vit les mêmes choses
01:17:20 donc quand monsieur Dupont-Aignan
01:17:22 dit en un
01:17:24 ils ne veulent pas voir et en deux
01:17:26 ils obéissent à des intérêts
01:17:28 je suis d'accord mais je ne les mettrai pas dans le même ordre
01:17:30 je dirais qu'ils obéissent à des intérêts
01:17:32 et c'est pour ça qu'ils ne veulent pas voir
01:17:34 - Vous avez raison
01:17:36 - Merci
01:17:38 - Ce que je veux juste dire à monsieur
01:17:40 l'idée que je veux faire passer
01:17:42 c'est que ça ne coûterait pas plus cher
01:17:44 de mieux répartir
01:17:46 les services publics
01:17:48 parce que en fait
01:17:50 ils ont réussi à mettre dans la tête des gens
01:17:52 que c'était bien pour l'écologie
01:17:54 et c'était bien pour leur argent
01:17:56 de concentrer. C'est faux
01:17:58 la concentration des services publics
01:18:00 dans les grandes villes des habitants
01:18:02 coûte beaucoup plus cher
01:18:04 et l'auditeur précédent
01:18:06 j'ai oublié de répondre là-dessus, il disait
01:18:08 on a mis beaucoup d'argent dans la politique de la ville
01:18:10 on a mis plus de 50 milliards
01:18:12 mais avec 10 milliards
01:18:14 moi je vous remets en fonction les services publics
01:18:16 dans les campagnes
01:18:18 et pas dans chaque village bien sûr, ça serait malhonnête
01:18:20 donc ce que je veux dire
01:18:22 c'est que c'est pas une question d'argent
01:18:24 on peut répartir intelligemment
01:18:26 et l'escroquerie des nouvelles gendarmeries
01:18:28 il a raison, parce que j'ai regardé
01:18:30 Macron dit on va créer plein de nouvelles gendarmeries
01:18:32 en fait c'est rien
01:18:34 et ce sont des réservistes
01:18:36 qui se baladent avec leur voiture
01:18:38 donc c'est une pipeau
01:18:40 et là aussi il ne faut pas mentir
01:18:42 si Macron avait dit j'en recréerais que 100
01:18:44 mais c'est des vrais, ça aurait été plus honnête
01:18:46 je crois qu'en fait
01:18:48 il faut être franc, qu'est-ce qu'on pourra faire précisément
01:18:50 comment on le fait
01:18:52 et avec un calendrier
01:18:54 et là vous verrez que les gens reprendront confiance
01:18:56 sinon c'est que du baratin et ils voient bien la réalité
01:18:58 je ne sais pas si la confiance reviendra vite
01:19:00 ça dépend des actes
01:19:02 et des gens
01:19:04 et des gens
01:19:06 juste peut-être on a
01:19:08 non c'est pas possible
01:19:10 hélas je sais que vous êtes très nombreux à appeler
01:19:12 mais malheureusement nous arrivons à
01:19:14 je dirais que si vous étiez aujourd'hui
01:19:16 ministre de l'intérieur
01:19:18 ou chargé
01:19:20 non pas du déménagement
01:19:22 mais de l'aménagement du territoire
01:19:24 Nicolas Dupont-Aignan
01:19:26 quelle serait au fond
01:19:28 la première mesure à prendre
01:19:30 il faut vraiment tout changer
01:19:32 pour que rien ne change
01:19:34 ou au contraire il y ait des choses qui se précisent
01:19:36 la première mesure à prendre c'est d'abord d'arrêter les fermetures de services publics
01:19:38 et d'inverser la charge
01:19:40 en donnant des ordres précis à tous les organismes publics
01:19:42 premier point
01:19:44 la deuxième mesure à prendre d'urgence
01:19:46 c'est d'arrêter la loi sur la zéro artificialisation
01:19:48 c'est de permettre à chaque commune de France
01:19:50 en continuité bien sûr
01:19:52 il ne s'agit pas de miter le territoire
01:19:54 en continuité de pouvoir construire pour accueillir
01:19:56 et puis la troisième mesure
01:19:58 c'est de relancer une grande politique du logement
01:20:00 et d'arrêter avec ces mesures de fausse écologie
01:20:02 qui sont en train de détruire le secteur du logement
01:20:04 si déjà on faisait ça
01:20:06 très vite
01:20:08 on inverserait les choses et puis rendre la liberté aux communes
01:20:10 redonner du pouvoir aux maires
01:20:12 et puis augmenter les budgets des petites communes
01:20:14 c'est epsilon
01:20:16 par rapport aux milliards qu'on fout en l'air
01:20:18 dans les grandes agglomérations
01:20:20 il nous reste 150 milliards à donner au numérique au Nigeria
01:20:22 Monsieur Dupont-Aignan
01:20:24 enfin il y a des priorités dans la vie
01:20:26 je n'ajoute rien
01:20:28 merci beaucoup Monsieur Dupont-Aignan d'avoir été avec nous
01:20:30 on rappelle ce livre que vous avez écrit
01:20:32 Où vole le pognon ? c'est publié aux éditions de l'archipel
01:20:34 tout de suite vous avez rendez-vous avec Brigitte Laé
01:20:36 sur Sud Radio
01:20:38 demain ce sera Alexis Poulin qui sera là de midi à 13h
01:20:40 André Bercoff vous revenez demain à 13h
01:20:42 avec Céline Alonso pour parler de Napoléon
01:20:44 du film Napoléon de Ridley Scott
01:20:46 et on a Thierry Lens qui est un peu critique
01:20:48 à demain sur Sud Radio tout de suite
01:20:50 c'est Brigitte Laé
01:20:52 à demain
01:20:54 Sud Radio Bercoff dans tous ses états
01:20:56 midi 14h
01:20:58 André Bercoff
01:21:00 le premier site d'articles français et patriote.