Avec Philippe Doutremepuich, Maire de Causse-de-la-Selle (Hérault) et Vice-Président de l'association des maires de l'Hérault
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00:00 Ce matin on part à Causses de la Selle dans Leraux, ville labellisée "Village d'Avenir" par le gouvernement,
00:06 comme près de 2500 autres communes de moins de 3500 habitants.
00:10 Le but ? Éviter la désertification, réouverture de commerces de proximité, création d'équipements de loisirs.
00:15 Notre invité pour en parler concrètement ce matin, c'est Philippe Doutre-Mepuiche,
00:19 maire de Causses de la Selle et vice-président de l'association des maires de Leraux.
00:23 Bonjour et bienvenue.
00:25 Bonjour. Bonjour monsieur le maire. J'imagine que c'est un maire heureux qu'on reçoit ce matin sur Sud Radio.
00:31 C'est un maire heureux et oui c'est un maire surtout inquiet par le travail que ça représente,
00:39 enfin pas inquiet mais intéressé par le travail que ça représente,
00:43 parce qu'on a une copie blanche pour l'instant, on a un projet mais on a une copie blanche, on n'a rien dans le magasin.
00:49 Quand vous dites on n'a rien, c'est-à-dire que pour l'instant on n'en est que la labellisation,
00:54 c'est-à-dire que les aides financières concrètes selon tes trébuchantes ne sont pas encore là.
00:58 D'ailleurs je ne veux pas parler au nom du gouvernement et de la ministre, de la madame Faure qui s'en occupe,
01:05 mais je pense pas que ce soit dans un premier temps l'esprit du système.
01:08 L'esprit du système c'est de susciter des réflexions sur le développement nouveau du monde rural,
01:17 sur ses problématiques particulières, ses nouveaux habitants, la difficulté de répondre quelques fois aux besoins,
01:26 aux aspirations vu le petit nombre qui sont dans les communes, etc.
01:31 Donc c'est une prise en compte un peu de la nouvelle dimension du monde rural.
01:35 Et alors je corrige, si vous me permettez, je suis un maire de Corse-de-la-Seine,
01:40 mais ça n'est pas la commune elle seule qui a été retenue, puisque dans notre département,
01:44 sur les 11 projets, il y a ce qu'ils appellent deux grappes.
01:47 Donc on fait partie des deux grappes, nous avec les trois autres communes de la Buège.
01:51 Et notre préoccupation c'est le scolaire et en l'occurrence la restauration scolaire,
01:57 parce qu'on est en difficulté sur ce point là et on est éloigné, on est excentré,
02:03 donc ça coûte cher, notamment au niveau du transport, c'est pas forcément qualitatif.
02:08 Donc voilà, on voudrait, notre souhait collectif, des quatre communes qui géreront l'école dans le cadre d'un CIBU,
02:17 c'est d'apporter une réponse à la fois innovante, locale, territoriale et originale,
02:23 et surtout qualitative à cette question-là.
02:27 Après en circuit court, au niveau local, ça risque pas de coûter un peu plus cher,
02:31 c'est peut-être là où vous attendez une aide de l'État ou un soutien ?
02:34 Alors, je vous dis, je dis pas qu'on est dans le flou total, mais on démarre le projet, je peux pas encore vous dire aujourd'hui.
02:42 On a compris que pour l'instant ça fonctionne.
02:44 Mais on a voulu, compte tenu des difficultés qu'on rencontre et de l'enjeu que ça représente par rapport à nous,
02:51 vous savez on mise beaucoup sur l'éducation et la culture dans notre petit secteur rural éloigné.
02:58 Vous avez autour de 300 habitants pour votre commune ?
03:02 Non, la commune on a environ 450 et avec les autres ça fait environ 800.
03:07 Avec en tout cas une école.
03:09 Et on a 78 enfants à l'école.
03:11 Oui, comme quoi finalement on arrive sur des petites communes, des villages, finalement à garder une école.
03:18 Alors moi j'ai vécu une expérience douloureuse avec sa fermeture en 1994,
03:24 92 pardon, et sa réouverture dans le cadre justement d'un regroupement pédagogique intercommunal avec nos trois communes de la Buège,
03:32 et en particulier le deuxième site de l'école à Saint-Jean-de-Buege.
03:36 Donc on a réouvert et vous n'ignorez pas que à la suite des événements qu'on a connus, soit sanitaires, soit économiques, etc.
03:45 et bien les communes rurales ont tendance plutôt à se repeupler avec des familles qui ont des enfants.
03:52 Ce qui est une bonne chose, mais ce qui oblige évidemment à trouver des réponses pertinentes,
03:59 mais souvent entendées parce qu'elles reposent sur beaucoup moins de contribuables.
04:08 M. le maire, concrètement qu'est-ce que vous attendez de l'État ? On le comprend, vous êtes dans le flou, qu'est-ce que vous attendez du coup ?
04:13 Alors nous on est dans le flou, mais on a un projet quand même.
04:16 Vous avez le projet, c'est ça, mais qu'est-ce que vous attendez maintenant de l'État ?
04:19 L'État dans un premier temps, alors ce qui est pour la première fois, enfin pour une des premières fois,
04:23 il me semble que l'État a compris nos problématiques et nos difficultés en mettant à notre disposition de l'ingénierie.
04:31 Ce qui est fondamental parce que nous on a, je veux dire, on a trois ou quatre employés dans chaque commune.
04:37 On n'a pas un ingénieur, un technicien, etc. un bureau d'études.
04:42 Donc ça c'est fondamental, ça va nous permettre de nous aider à monter le projet.
04:47 Et l'État nous dit que les projets qui seront montés dans ce cadre auront des, comment dire, des priorités de financement.
04:54 Donc on en accepte l'augure.
04:56 Avec aussi ce soutien technique qui est important, on aura compris aussi pour vous, Philippe, d'outre-puisse.
05:03 Merci d'avoir été avec nous ce matin sur Sud Radio, on y voit beaucoup plus clair.
05:07 Grâce à vous, maire de Causse de la Selle, donc qui fait partie de ces communes autour de vous aussi,
05:14 qui sont labellisées villages d'avenir et tout reste à faire, on l'aura compris.
05:18 Merci d'avoir été avec nous ce matin sur Sud Radio et très bonne journée à vous.
05:21 Merci. Merci, bonne journée, au revoir.
05:23 Et puis dans un instant, les chefs en cuisine, on va aller se régaler.
05:26 On partira à 7 au bord de l'eau avec notre invité, le chef Denis Martin du restaurant The Marcel.
05:31 Et on parlera avec lui de la famille des arthropodes.
05:34 Et c'est super bon les arthropodes.
05:36 Oui, ça me laisse sur ma faim là, oui.
05:39 C'est des crustacés.
05:40 Ah c'est des crustacés, ok. Je comprends mieux, à tout de suite.
05:43 À tout de suite 8h42 !