Terrible Bain De Sang En Caroline Du Nord _ Nouveaux Détectives _ True Crime Sto

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En Caroline du Nord, la résidence d'un couple en vue est le théâtre d'un terrible bain de sang. À l'autre bout du pays, en Californie, une femme disparaît, provoquant l'inquiétude de sa famille et des enquêteurs qui tentent de la retrouver. Après un crime violent, une traînée de sang est parfois le seul indice susceptible d'expliquer ce qui s'est passé. Faute de témoins, les enquêteurs doivent tenter de faire parler le sang.

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Personnes
Transcription
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00:12 En Caroline du Nord, la résidence d'un couple en vue est le théâtre d'un terrible bain de sang.
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00:18 A l'autre bout du pays, en Californie, une femme disparaît,
00:21 provoquant l'inquiétude de sa famille et des enquêteurs qui tentent de la retrouver.
00:25 [Bruits de clés]
00:26 Après un crime violent, une traînée de sang est parfois le seul indice susceptible d'expliquer ce qui s'est passé.
00:32 Faute de témoins, les enquêteurs doivent tenter de faire parler le sang.
00:38 [Musique]
00:57 [Musique]
01:13 Durham, en Caroline du Nord.
01:16 [Musique]
01:19 Le 9 septembre 2001, aux petites heures du matin,
01:22 une opératrice du service d'urgence reçut un appel d'un homme appelé Michael Peterson.
01:27 [Musique]
01:30 Peterson déclara que sa femme avait fait une chute dans les escaliers
01:33 et que, bien qu'inconsciente, elle respirait encore.
01:37 L'homme supplia l'opératrice de faire venir des secours au plus vite.
01:41 [Musique]
01:43 L'opératrice envoya sur les lieux une ambulance et une voiture de patrouille.
01:46 Quelques minutes plus tard, les secouristes étaient sur place.
01:50 Lors d'un second appel, Michael Peterson avait déclaré que sa femme avait cessé de respirer.
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02:00 Dans la maison, les secouristes découvrirent le mari bouleversé penché sur le corps de sa femme.
02:06 Il déclara l'avoir découverte ainsi.
02:09 Les enquêteurs l'écartèrent pour porter secours à la victime.
02:13 Elle avait perdu beaucoup de sang.
02:15 Ils ne trouvèrent pas de poux et aucun signe de respiration.
02:20 Kathleen Peterson était morte.
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02:27 Appelés sur les lieux, des techniciens firent en sorte qu'aucun élément extérieur ne vienne souiller la scène.
02:33 [Musique]
02:37 Le lieu de tout décès soudain doit être traité comme une scène de crime.
02:42 Les techniciens photographièrent le corps pour en noter l'état et la position.
02:49 Ils remarquèrent une empreinte de pied sanglante sur le mollet de la victime.
02:54 Ils firent des relevés minutieux, le moindre détail pouvant se révéler crucial plus tard.
03:00 Une fois leur travail terminé, ils emmenèrent le corps.
03:04 Le sergent Terry Wilkins était chargé de l'enquête.
03:08 J'ai remarqué une quantité de sang qui m'a paru inhabituellement abondante pour une chute dans un escalier.
03:14 J'avais déjà observé des blessures consécutives à une chute,
03:17 mais en 18 ans de métier, je n'avais jamais vu une telle quantité de sang à la suite d'une chute accidentelle.
03:23 [Musique]
03:25 Michael Peterson expliqua ce qui était arrivé plus tôt ce soir-là.
03:30 Kathleen et lui avaient regardé un film en buvant quelques verres de vin.
03:35 Pendant qu'elle était montée se coucher, il était allé près de la piscine.
03:40 Puis, en rentrant dans la maison, il l'avait trouvé gisant au pied des marches.
03:45 [Musique]
03:48 Bien que la mort fût considérée comme accidentelle,
03:51 Art Holland, du service des homicides de la police de Durham, fut chargé de l'enquête.
03:57 [Musique]
04:01 Il est habituel de procéder à une enquête dans les cas de décès accidentels,
04:07 surtout si l'on soupçonne un meurtre.
04:10 [Musique]
04:13 Le sergent Wilkins informa l'enquêteur Holland de ce qu'il savait.
04:17 [Musique]
04:21 Il y avait une grande quantité de sang sur la victime, ainsi que sous ses pieds, sous son corps,
04:25 près d'elle, sur les murs, sur les marches.
04:27 Il y avait notamment des éclaboussures de sang sur les murs, qui semblaient très suspectes.
04:32 [Musique]
04:34 L'impressionnante quantité de sang éveilla les soupçons de Holland.
04:38 Son instinct lui disait qu'il ne s'agissait peut-être pas d'un accident.
04:42 Mais si c'était le cas, les policiers devaient le prouver.
04:45 [Musique]
04:47 Notre technicien a filmé la scène sous plusieurs angles, pris des photos, des mesures.
04:52 Tout cela a pris beaucoup de temps.
04:54 [Musique]
04:56 Les enquêteurs notèrent dans les moindres détails tout ce qui pouvait les éclairer
05:00 sur le déroulement des événements de cette nuit-là.
05:03 Ils trouvèrent dans la cuisine deux verres de vin.
05:06 Cela corroborait la version de Michael qui avait déclaré que Kathleen et lui avaient partagé une bouteille de vin.
05:12 Les policiers firent également des relevés de traces de sang,
05:16 découvertes sur une armoire de cuisine où étaient rangés les verres à vin.
05:20 Ces traces de sang fourniraient peut-être la clé de l'énigme.
05:24 Les enquêteurs voulaient les faire examiner par un spécialiste.
05:28 Un de nos collègues a contacté le bureau d'enquête de l'État
05:32 pour demander l'assistance d'un spécialiste de la morphologie des taches de sang.
05:36 [Musique]
05:39 En attendant la venue de l'expert, les enquêteurs continuèrent de fouiller la maison.
05:44 [Musique]
05:47 Si la victime avait été assassinée, le moindre détail était important.
05:52 Dans le bureau de Michael Peterson, les enquêteurs saisirent des dossiers,
05:57 des courriers électroniques imprimés, des disquettes, des CD, et son ordinateur.
06:03 Toutes des pièces pouvant contenir des informations utiles à l'enquête.
06:08 [Musique]
06:15 Dans l'après-midi, plusieurs heures après les premiers policiers,
06:19 l'agent Dwayne Deaver du bureau d'enquête de la Caroline du Nord arriva sur les lieux.
06:24 Les enquêteurs espéraient qu'il pourrait leur dire, après examen des traces de sang,
06:29 s'il s'agissait d'un accident ou d'un meurtre.
06:33 Un accident va provoquer un certain type de tache de sang, jusqu'à une certaine hauteur, en une certaine quantité.
06:41 C'est la première chose qu'on regarde.
06:43 Ces éléments étaient-ils présents dans cette affaire ?
06:47 [Musique]
06:51 D'emblée, Deaver eut des soupçons.
06:54 La présence de petites éclaboussures de sang indique généralement que des coups ont été assénés avec une certaine force.
07:00 Or, en l'occurrence, les éclaboussures étaient minuscules.
07:04 Ces impacts avaient été très puissants, beaucoup plus à mon avis que si ça avait été une simple chute.
07:13 Deaver devait établir à quel endroit précis se trouvait Kathleen quand elle avait commencé à saigner.
07:19 Sur la base des éclaboussures, il commença par déterminer l'angle de projection du sang sur le mur.
07:25 Puis, à l'aide de ficelles, il traça la trajectoire du sang dans l'espace.
07:30 Le point d'intersection des ficelles marquait l'endroit précis où l'impact avait été porté.
07:35 J'ai trouvé des points d'origine au-dessus du sol, dans l'espace, ce qui ne collait pas, à mon sens, avec l'hypothèse d'une chute.
07:43 Mais ce n'était pas tout.
07:46 J'ai trouvé, sur la marche juste au-dessus du corps de la victime, une empreinte sanglante.
07:55 Celle-ci avait la forme d'un objet muni d'un crochet.
08:01 C'était peut-être un objet qui avait servi à frapper la victime.
08:08 La configuration des traces de sang laissait penser que Kathleen Peterson avait été assassinée.
08:17 En procédant à l'autopsie du corps, le médecin légiste Deborah Reddish découvrit plusieurs blessures à la tête.
08:27 Elle portait des lacérations près du haut de la tête et au sommet de la nuque.
08:34 Reddish en conclut que Mme Peterson avait été frappée à de multiples reprises avec un objet contondant de forme cylindrique,
08:41 assez léger pour ne pas provoquer de fracture du crâne.
08:46 Selon moi, la mort n'avait pas été provoquée par une chute dans l'escalier.
08:53 En fait, si la victime avait été retrouvée n'importe où ailleurs, on aurait pensé sans l'ombre d'un doute qu'elle avait été battue à mort.
09:04 Au laboratoire de l'État, les experts examinèrent les indices recueillis au domicile du couple.
09:12 Selon Michael, sa femme et lui avaient bu quelques verres de vin le soir précédant sa mort.
09:19 La police avait retrouvé deux verres de vin sur le comptoir de la cuisine.
09:23 Un expert procéda à l'examen des empreintes.
09:28 Un seul des deux verres portait des empreintes. L'autre en était exempt.
09:35 L'expert compara les empreintes à celles du couple Peterson.
09:41 Aucune ne correspondait à la victime, Kathleen Peterson.
09:49 En revanche, celles de son mari étaient bien présentes.
09:54 Les enquêteurs soupçonnaient Michael d'avoir placé les verres sur le comptoir de la cuisine après la mort de sa femme, afin d'étayer sa version des faits.
10:02 L'enquêteur Art Holland se rappelait un détail important concernant un des placards de la cuisine.
10:08 La porte de ce placard de cuisine portait des traces de sang,
10:11 ce qui laissait penser que quelqu'un avait pu y aller après avoir frappé la victime pour en sortir les verres et préparer sa mise en scène.
10:21 Les enquêteurs soupçonnaient donc le mari de la victime, Michael Peterson.
10:26 Mais il leur fallait trouver un mobile.
10:31 Ils commencèrent par examiner les communications téléphoniques du couple.
10:35 Art Holland voulait savoir qui était la dernière personne, en dehors de son mari, à qui Kathleen avait parlé avant sa mort.
10:44 Nous avons pu établir qu'elle était encore vivante vers 23 heures ce soir-là,
10:50 parce qu'elle avait téléphoné à une collègue de travail.
10:55 Enquête de toute information susceptible de les aider, les policiers interrogèrent la collègue de Kathleen.
11:02 Celle-ci leur révéla que Kathleen avait appelé parce qu'elle avait besoin d'un document pour une réunion qui devait se tenir le lendemain.
11:08 Elle avait demandé à sa collègue de le lui envoyer par courrier électronique,
11:12 mais comme elle n'était pas à son bureau, elle l'avait prié de le lui faire parvenir à l'adresse électronique personnelle de Michael.
11:19 Les enquêteurs se demandèrent si Kathleen, en relevant le courrier électronique envoyé par sa collègue, n'avait pas découvert autre chose sur l'ordinateur de son mari.
11:28 Ils envoyaient l'ordinateur chez CompuSlot, une firme spécialisée dans l'analyse de données informatiques située à Westerville dans l'Ohio.
11:36 L'expert chargé de l'affaire, Todd McClay, remarqua immédiatement que quelqu'un avait effacé de nombreux fichiers du disque dur la nuit où Kathleen Peterson était morte.
11:46 Mais il parvint tout de même à les retrouver.
11:49 En réalité, l'ordinateur ne détruit pas les données.
11:54 Il ne fait que libérer l'espace pour les recycler.
11:58 Et si l'on sait où chercher, les données sont faciles à retrouver sur le disque dur.
12:04 McClay retrouva un historique de milliers de sites pornographiques visités et de centaines de photographies téléchargées.
12:13 Il découvrit aussi un échange de courrier électronique à caractère sexuel entre Michael Peterson et une prostituée.
12:22 Certains de ces échanges étaient très explicites quant aux actes auxquels ils se livreraient lors de leur rencontre et aux tarifs correspondants.
12:30 Les policiers ont déduit que Kathleen était peut-être tombée sur ces échanges et qu'elle avait sommé son mari de s'expliquer.
12:38 McClay découvrit aussi des courriers électroniques indiquant que les Peterson avaient des problèmes financiers.
12:47 On a retrouvé un certain nombre de courriers électroniques dans lesquels ils demandaient de l'argent à des aimants.
12:54 Peterson avait même essayé d'encaisser le montant accumulé d'une des polices d'assurance-vie de sa femme.
13:02 Les enquêteurs voulaient en savoir davantage sur la situation financière des Peterson.
13:10 Ils se rendirent chez l'employeur de Kathleen pour interroger la directrice des ressources humaines.
13:17 Bien que Kathleen fût très appréciée dans son travail de cadre, elle faisait partie des salariés susceptibles d'être licenciés, l'entreprise devant réduire ses effectifs.
13:26 On est allés sur place pour saisir des dossiers, ces documents concernant l'emploi et les assurances, pour voir si quelque chose aurait pu donner à son mari un mobile pour la tuer.
13:38 Et c'est exactement ce qu'on a trouvé.
13:45 Kathleen avait une police d'assurance dont le bénéficiaire devait toucher 1,4 million d'euros si elle décédait par accident.
13:51 Cela constituait un mobile financier de taille.
13:54 Mais si Michael Peterson avait vraiment tué sa femme, la police devait identifier quel type d'arme il avait utilisé.
14:01 Sans cette arme, les policiers craignaient de ne jamais pouvoir résoudre cette affaire.
14:06 Puis, enfin, ils entrevirent une lueur d'espoir.
14:11 La sœur de Kathleen voulait voir les enquêteurs pour leur faire part d'une information importante.
14:17 Elle déclara à Arthur Holland que plusieurs années auparavant, elle avait offert à chaque membre de la famille un tisonnier pour la cheminée.
14:27 Elle s'était d'ailleurs servie de celui de Kathleen quelques semaines avant la mort de cette dernière, mais depuis, il avait disparu.
14:39 Elle en possédait un exactement identique à celui qu'elle avait offert à sa sœur Kathleen.
14:44 Elle voulait que je voie à quoi il ressemblait et que je l'apporte au médecin légiste pour savoir s'il était possible que ce type d'instrument ait causé les coups mortels portés à la tête de Kathleen.
15:02 Le médecin légiste Deborah Reddish avait déjà établi que les blessures avaient été provoquées par un objet contondant de forme cylindrique.
15:10 Le tisonnier correspondait à cette description.
15:14 Détail intéressant, il n'était pas aussi lourd qu'un tisonnier traditionnel.
15:23 Il était en cuivre épais, mais creux à l'intérieur, ce qui pouvait expliquer à la fois la sévérité des lacérations du cuir chevelu et l'absence de fractures du crâne.
15:33 Les policiers sentaient l'étau se resserrer sur le suspect, mais au laboratoire de l'État, l'agent spécial Dwayne Deaver, ses collègues experts, avaient encore du pain sur la planche.
15:45 Ils examinèrent les vêtements que portaient les Peterson le soir de la mort de Kathleen.
15:52 Ils voulaient savoir si les traces et éclaboussures de sang sur les vêtements confirmaient leur hypothèse selon laquelle Michael aurait battu sa femme à mort.
16:01 Ils examinèrent le short que portait Michael à l'arrivée des policiers, espérant y retrouver des éclaboussures qui confirmeraient leur soupçon.
16:10 Quand j'ai examiné le short de Michael Peterson, il y avait des éclaboussures de sang au niveau de l'entrejambe et de la jambe.
16:20 Elles avaient même traversé le tissu dans toute son épaisseur.
16:24 Cela indiquait que la personne qui portait ce short se tenait debout au-dessus de la victime au moment de l'impact.
16:33 Les enquêteurs voulaient aussi comparer les chaussures à la trace sanglante retrouvée à l'arrière du pantalon de Kathleen.
16:41 A l'aide de poudres dactyloscopiques et de pellicules électrostatiques, ils prirent une empreinte des semelles.
16:49 Elles correspondaient exactement à celles relevées sur le pantalon.
16:53 Cela indiquait que la victime était sur le ventre.
16:59 Les éclaboussures de sang sur le devant de son pantalon indiquaient qu'elle était sur le dos à un autre moment.
17:05 Elle avait été battue dans plusieurs positions pendant un certain laps de temps.
17:09 À un moment, elle était appuyée sur les mains et les genoux, à un autre encore elle était sur le dos, ou à un autre encore elle était accroupie.
17:17 C'est comme si elle essayait de monter l'escalier.
17:19 L'attaque avait été à la fois brutale, sanglante et prolongée.
17:25 Michael Peterson persistait à nier, mais tous les indices semblaient l'accuser.
17:30 Toutefois, il fallait aux enquêteurs un dossier solidement étayé pour le poursuivre en justice.
17:40 Après la mort de Kathleen Peterson à Durham en Caroline du Nord le 9 décembre 2001,
17:45 la police devait démêler le vrai du faux entre deux versions des faits totalement contradictoires.
17:49 Michael Peterson, le mari de la victime, affirmait que sa femme et lui avaient passé une soirée des plus ordinaires.
17:56 Selon lui, ils avaient bu une bouteille de vin et passé une soirée romantique, comme ils l'avaient déjà fait bien souvent.
18:05 Michael avait déclaré à la police que sa femme avait sans doute bu plus qu'il ne l'avait cru,
18:10 et qu'elle avait dû tomber dans des escaliers.
18:13 Mais les enquêteurs n'avaient retrouvé que ses empreintes à lui sur les verres de vin.
18:18 Leur version des faits était complètement différente.
18:22 Ils soupçonnaient Michael Peterson d'avoir battu sa femme à mort avec un tisonnier.
18:31 Au laboratoire de l'État, l'agent spécial Dwayne Deaver entreprit une série d'expériences avec du sang de chèvre
18:37 pour essayer de reproduire les éclaboussures de sang retrouvées sur les lieux.
18:42 On a réexaminé des éclaboussures qui atteignaient une hauteur excessive de 3 mètres 60.
18:50 On a imaginé divers scénarios qui pouvaient expliquer qu'une personne ait pu causer des éclaboussures du même type en tombant.
19:00 Mais nous n'avons rien trouvé qui explique la configuration des taches de sang.
19:04 Ensuite, Deaver tenta de reproduire les éclaboussures en simulant des coups mortels.
19:10 Revêtu de vêtements identiques à ceux que portait Michael Peterson le soir du drame,
19:15 il imbiba une éponge de sang de chèvre, puis y asséna des coups à l'aide d'un tisonnier.
19:20 Les éclaboussures de sang obtenues furent simulées par Michael Peterson.
19:26 Les éclaboussures de sang obtenues furent similaires à celles retrouvées dans la maison et sur les vêtements.
19:31 Une analyse minutieuse des taches de sang sur les murs et les vêtements du couple démontrait que la victime n'était pas tombée.
19:40 Elle avait bel et bien été battue violemment, pendant un certain temps, dans différentes positions,
19:47 et par l'individu qui nous avait affirmé que c'était un accident.
19:53 En 2003, au cours d'un procès de deux mois, le procureur Jim Harding reconstitua face au jury le fil des événements en s'appuyant sur le travail des enquêteurs.
20:02 Il était très clair qu'il cherchait à nouer des relations extra-conjugales.
20:07 On a présenté un dossier solide témoignant qu'elle s'en était aperçue.
20:15 Personnellement, je pense qu'elle l'a semé de s'expliquer.
20:21 Comme leurs relations étaient déjà conflictuelles, car elle risquait de perdre son travail et qu'ils étaient dans une situation financière difficile,
20:28 cela a dû agir comme un déclencheur, un catalyseur.
20:33 Monsieur Peterson a perdu son calme. Il a battu sa femme à mort et il a essayé de maquiller le meurtre en accident.
20:41 Michael Peterson croyait que la mort de sa femme allait lui rapporter 1,4 million de dollars.
20:49 Au lieu de cela, il a eu droit à une peine de prison à perpétuité.
20:54 L'analyse minutieuse des tâches de sang fournit à la famille de Kathleen la clé de l'énigme.
21:00 A l'autre bout du pays, la famille d'une autre femme vivrait des jours de terribles inquiétudes.
21:07 Lodhi est une petite ville de Californie nichée dans la vallée de San Joaquin, au sud de Sacramento.
21:15 Une localité paisible qui connaît moins de cinq meurtres par an et dont les habitants se sentent en sécurité.
21:21 Mais le 17 décembre 1990, Charles Havet fut en proie à une inquiétude grandissante.
21:28 Sa femme avait disparu.
21:31 Un homme l'avait appelé quelques heures plus tôt en lui disant avoir retrouvé le sac à main de son épouse, Susan.
21:38 Charles récupéra le sac, puis il appela le service d'urgence.
21:44 L'opératrice recueillit les informations requises et envoya un agent de police au domicile des Havet.
21:50 Le policier arriva en même temps que la soeur de Susan à qui Charles avait demandé de venir.
22:02 Il était inquiet pour sa femme.
22:05 La famille avait toujours été très unie.
22:12 Charles déclara qu'il avait appelé l'employeur de Susan.
22:15 Elle ne s'était pas présentée à son travail ce matin-là.
22:18 Le policier demanda à Charles quand il avait vu sa femme pour la dernière fois.
22:23 Ce dernier expliqua que c'était vers 8 heures ce matin-là.
22:30 Son véhicule étant en réparation dans un garage, Susan l'avait conduit à son travail.
22:37 Ils avaient quitté la maison peu avant 8 heures, elle l'avait déposée et ils supposaient qu'elle était ensuite partie pour l'hôpital où elle travaillait.
22:45 Comme le véhicule de Charles devait être prêt dans l'après-midi, sa femme ne devait pas revenir le chercher.
22:51 Quand il l'avait vu pour la dernière fois, tout allait bien.
22:55 Charles ajouta que c'était en rentrant chez lui dans l'après-midi qu'il avait reçu le coup de téléphone de l'homme qui avait retrouvé le sac de Susan.
23:07 Il s'était rendu chez lui pour récupérer le sac.
23:10 L'homme affirmait l'avoir trouvé dans une benne ardure derrière un restaurant mexicain.
23:15 Ses cartes de crédit et une grosse somme d'argent liquide avaient disparu.
23:21 Le couple venait de vendre une voiture et Susan avait 4000 dollars qu'elle devait déposer à la banque ce jour-là.
23:28 Pour la famille, il était impensable qu'elle ait cherché à disparaître volontairement.
23:36 À la demande du policier, Charles lui remit une photo récente de sa femme.
23:41 Il précisa que ce matin-là, elle était habillée de la même façon que sur la photo.
23:47 Le lendemain matin, Susan Havitt n'avait toujours pas donné signe de vie.
23:53 Le sergent Bill Barry fut chargé de l'enquête.
23:59 Il savait que la jeune femme avait peut-être disparu de son plein gré, mais même si c'était le cas, il fallait la retrouver, ne serait-ce que pour rassurer sa famille sur son sort.
24:07 Il arrive que des gens disparaissent volontairement. Certains souffrent de troubles mentaux, d'autres sont malheureux et veulent changer de vie.
24:15 On ne sait pas toujours ce qui se passe dans leur vie, mais on espère toujours les retrouver sains et saufs.
24:20 Le sergent Barry entame à une enquête de routine.
24:27 On rassemble les premières informations sur la personne disparue.
24:29 Sa description physique, son poids, sa taille, sa date de naissance, la voiture dans laquelle elle a été vue pour la dernière fois.
24:36 On transmet aussitôt ce signalement aux autorités des environs et aux patrouilleurs.
24:42 Un agent alla interroger l'homme qui avait retrouvé le sac de Susan.
24:51 Celui-ci confirma qu'il avait découvert le sac dans les poubelles d'un restaurant où il cherchait des vieux cartons à recycler.
24:56 Selon lui, le sac ne contenait ni argent, ni carte de crédit.
25:00 En revanche, la carte d'identité de Susan s'y trouvait. C'est ainsi qu'il avait retrouvé son numéro de téléphone.
25:06 Il n'avait pas de casier judiciaire et la fouille de son domicile un peu plus tard ne lui permettait pas de le retrouver.
25:13 L'homme semblait de bonne foi.
25:20 La benne ordure fut saisie par les policiers et l'on interrogea les gens de la zone commerciale où se trouvait le restaurant mexicain.
25:27 Quelques employés reconnurent Susan, qui avait été vue par les policiers.
25:33 Ils ont donc décidé de la laisser en sécurité.
25:37 Selon eux, elle fréquentait régulièrement ce centre commercial.
25:40 Mais personne ne l'avait revu récemment.
25:43 L'affaire prit une tournure encore plus inquiétante quand le véhicule de Susan fut retrouvé sur une aire de stationnement à plusieurs kilomètres du domicile des Havet.
25:52 En me rendant sur les lieux, j'espérais qu'on allait retrouver des indices sur ce qui lui était arrivé, une piste qui nous mènerait jusqu'à la maison de Susan.
26:01 Je ne savais pas à quoi m'attendre, mais j'espérais qu'on allait trouver quelque chose.
26:07 Il n'y avait aucune trace de Susan Havet.
26:12 Le véhicule était stationné, porte verrouillée, près d'une banque, à proximité d'un guichet automatique.
26:19 La banque était fermée. Il n'y avait personne près du véhicule.
26:23 Il était stationné à l'intérieur de la banque.
26:27 La banque était fermée. Il n'y avait personne près du véhicule.
26:31 Il était stationné normalement, comme si quelqu'un l'avait garé, était entré dans la banque, mais n'était jamais revenu.
26:37 Charles Savitt avait retrouvé la voiture alors qu'il était avec deux amis.
26:42 Ils m'ont dit qu'après avoir signalé à la police la disparition de Susan, ils avaient roulé dans les environs pour essayer de retrouver sa voiture.
26:52 Charles se souvenait que Susan avait environ 4000 dollars en liquide qu'elle devait déposer à la banque ce jour-là.
26:58 C'est pour ça qu'il avait décidé d'aller voir si sa voiture se trouvait près de la banque.
27:03 Les trois hommes affirmaient ne pas avoir touché au véhicule.
27:09 La voiture était propre, la seule garée à cet endroit, sans rien d'anormal.
27:15 Un véhicule d'occasion tout à fait ordinaire.
27:19 Barry se prépara à la faire enlever par les services de police.
27:23 Quelqu'un avait peut-être vu Susan s'apprêtant à déposer une grosse somme d'argent à la banque et l'avait enlevée.
27:32 La police espérait qu'un indice dans la voiture permettrait d'expliquer ce qui était arrivé et de retrouver Susan Avitt saine et sauve.
27:44 Le 17 décembre 1990, Charles Avitt avait déclaré que sa femme de 35 ans, Susan, avait disparu après l'avoir déposé à son travail à Lodi, en Californie.
27:53 L'après-midi même, un homme avait découvert son sac à main vide dans une benne arrodue.
27:58 Le lendemain, Charles Avitt avait retrouvé la voiture de son épouse abandonnée près d'une banque.
28:04 Selon le sergent Bill Barry, chargé de l'affaire, la découverte du sac à main était une bonne nouvelle.
28:11 Selon le sergent Bill Barry, chargé de l'affaire, la découverte du sac à main était une mauvaise nouvelle.
28:16 En temps normal, personne ne jette son sac dans une benne arrodue avant de partir en abandonnant sa voiture garée devant une banque.
28:23 C'est possible, mais improbable.
28:26 Donc, à partir de là, on a vraiment craint que Susan n'ait été victime d'un crime.
28:31 Les enquêteurs retournèrent au domicile du couple Avitt.
28:36 Ils voulaient que Charles le rendisse davantage.
28:40 Bonjour, Mr. Avitt.
28:41 Peut-être avait-il d'autres détails sur les derniers faits et gestes de Susan avant sa disparition.
28:47 Charles parla à l'enquêteur de l'argent que Susan avait sur elle et lui dit qu'il l'avait vu pour la dernière fois quand elle l'avait déposé à son travail.
28:57 Selon lui, personne d'autre ne savait qu'elle était en possession d'une telle somme et il ne voyait pas qui aurait pu lui vouloir du mal.
29:07 Mais deux jours après la disparition de Susan Avitt, les craintes des policiers se confirmèrent.
29:13 Le 19 décembre, le sergent Barry reçut un appel du bureau du shérif de San Joaquin.
29:21 On avait retrouvé un corps.
29:33 Les policiers de Lodhi se rendirent sur les lieux au pied d'un pont de chemin de fer dans une zone rurale du comté de San Joaquin à une trentaine de kilomètres de Lodhi.
29:43 Les vêtements de la victime correspondaient au signalement de Susan.
29:47 Quand on est arrivé sur place, les enquêteurs du bureau du shérif de San Joaquin nous ont transmis ce qu'ils savaient.
29:55 Ils avaient pris des photos de son visage.
29:57 Nous les avons comparées à celles que Charles nous avait remises.
30:01 C'était bien la même personne.
30:03 Un homme avait découvert le corps en venant jeter des vieux pneus.
30:07 Il n'avait vu personne dans les environs.
30:10 En l'absence de témoins, les enquêteurs tentèrent de recueillir des indices sur place.
30:15 La victime, Susan Avitt, gisait sur le dos par terre.
30:20 Ses bras et ses jambes étaient légèrement repliés, ce qui indiquait que le corps avait été confiné dans un espace étroit quand il avait acquis sa rigidité cadavérique.
30:30 La victime avait une plaie à la tête qui semblait être un impact de balle.
30:34 Mais il y avait peu de sang, ce qui parut étrange à Stephen Price, enquêteur au service des homicides.
30:40 Malgré cette blessure, ses vêtements étaient anormalement propres, de même que son corps et son visage.
30:47 Si elle avait été tuée sur les lieux, on aurait retrouvé beaucoup de sang consécutivement à ce type de blessure.
30:56 Mais il y en avait très peu, ce qui suggérait qu'elle avait dû être tuée ailleurs.
31:00 On a commencé à quadriller les environs à la recherche de tout indice.
31:05 On ne s'est pas contenté d'examiner le corps et le lieu où on l'avait retrouvé, mais aussi les chemins qui conduisaient à cet endroit.
31:12 Mais les enquêteurs ne trouvèrent pas d'empreintes de pas ni de pneus.
31:18 Il n'y avait pas de traces de lutte, pas de douille, rien.
31:23 Elle avait été transportée là et déposée sur le sol.
31:26 Le corps fut conduit au labo pour autopsie.
31:30 On savait qu'il aurait été très difficile à une seule personne de transporter et de déposer le corps de Susan à cet endroit.
31:39 Il fallait aussi que quelqu'un conduise la voiture de Susan jusqu'à la banque.
31:47 Tout cela nous suggérait fortement la participation d'un autre individu.
31:53 Et brusquement, l'enquête prit un tour nouveau.
31:57 Une fois qu'on sait qu'il s'agit d'un meurtre, on passe à la vitesse supérieure.
32:03 Nous avons mis toutes nos ressources disponibles sur cette enquête.
32:09 Dans les affaires de meurtre, il est crucial de vérifier toutes les pistes possibles dès les tout premiers jours.
32:18 Comme c'est l'habitude dans les enquêtes pour meurtre, la police décida d'interroger plus longuement Charles Havitt.
32:24 Les principaux suspects sont le mari et le dernier individu à avoir vu la victime.
32:32 Dans cette affaire, c'était la même personne, Charles Havitt.
32:36 Il fallait lui demander s'ils avaient des problèmes de couple.
32:42 Est-ce qu'ils s'étaient disputés récemment ?
32:46 Est-ce qu'ils avaient des problèmes d'argent ?
32:48 Bref, des éléments qui auraient pu constituer le moby d'un meurtre.
32:53 Charles déclara que Susan et lui s'entendaient bien.
32:58 Ils n'avaient pas de problème d'argent ni de couple.
33:01 L'enquêteur demanda à Charles s'il avait des armes.
33:05 Celui-ci répondit qu'il possédait deux fusils et un pistolet de calibre 22.
33:11 On a demandé à Charles ce qu'il avait fait la journée où Susan avait disparu.
33:16 Il fallait reconstituer son emploi du temps à la minute près.
33:21 Elle l'avait déposé à l'entrepôt où se trouvait son entreprise d'électricien.
33:25 Il était entré dans l'entrepôt, avait préparé le matériel dont il avait besoin ce jour-là,
33:30 puis il s'était rendu à pied jusqu'à l'atelier de mécanique où sa camionnette se trouvait en réparation.
33:35 Là, il avait appris qu'elle ne serait pas prête avant plusieurs heures.
33:41 Il a loué une voiture et s'est rendu à quelques rendez-vous de travail.
33:45 Puis, il a ramené la voiture à l'agence de location et s'est fait redéposer au garage où il a récupéré sa camionnette.
33:53 Ensuite, il est rentré chez lui.
33:56 Les enquêteurs notèrent avec précision toutes les allées et venues du suspect.
34:05 Pendant l'interrogatoire de Charles, le médecin légiste Bill Maduros procéda à l'autopsie.
34:12 Il conclut que la mort avait été causée par un impact de balle dans la tête.
34:19 Il nota aussi un curieux détail.
34:23 Le corps s'était pratiquement vidé de son sang et pourtant les vêtements de la victime étaient propres.
34:30 J'ai soupçonné qu'elle ne portait pas les mêmes vêtements au moment où elle avait été tuée.
34:35 Il nota également que la peau n'était pas tachée de sang.
34:39 Elle avait été non seulement réhabillée mais aussi sans doute nettoyée.
34:43 C'était un mode d'opération très inhabituel pour un cas de meurtre.
34:48 En examinant la peau aux abords de la plaie, le médecin légiste conclut à une mort par exécution.
34:56 Je ne suis pas un expert en matière d'armes mais je pouvais affirmer que c'était un calibre plus gros que du 22.
35:01 Les enquêteurs soupçonnaient que l'arme du crime était un pistolet de calibre 38 ou un 357.
35:08 Rien ne désignait toutefois l'auteur du meurtre.
35:13 Ils continuèrent de fouiller le passé de Charles Havitt.
35:18 Le sergent Barry fit des recherches sur le suspect.
35:24 Il possédait effectivement plusieurs armes dûment enregistrées, les fusils et le pistolet de calibre 22 qu'il avait mentionné.
35:30 Mais il y avait aussi un autre pistolet, un Magnum 357.
35:35 Nous avons discuté de ces armes avec lui. Il n'a fait aucune mention d'un 357.
35:41 Les enquêteurs croyaient que l'arme du crime était peut-être un 357.
35:46 Alors que les soupçons pesaient de plus en plus fortement sur Charles Havitt, un fait nouveau vint s'ajouter à l'enquête.
35:54 Environ trois jours après le début de l'enquête, on a reçu un appel au poste.
35:58 L'auteur, resté anonyme, a déclaré que Charles Havitt avait demandé à un tiers d'exécuter sa femme.
36:05 Et il a cité les noms de deux ou trois personnes.
36:09 Tous les hommes nommés par l'auteur de l'appel étaient incarcérés au moment du meurtre.
36:18 Si Charles Havitt avait essayé de recruter un tueur, il n'y était pas parvenu.
36:23 Peut-être avait-il trouvé quelqu'un d'autre, à moins qu'il n'ait fini par s'en charger lui-même.
36:29 À la suite du meurtre de Susan Havitt en décembre 1990, à Lodi, en Californie,
36:40 les soupçons des policiers se portèrent sur son mari, Charles.
36:45 Le suspect avait fait au sergent Bill Barry un compte-rendu détaillé de son emploi du temps,
36:50 le jour de la disparition de sa femme.
36:52 Il avait déclaré s'être rendu dans l'entrepôt, où il avait installé son atelier d'électricien,
36:58 puis avoir loué une voiture pour la journée.
37:01 Barry releva l'historique du système d'accès électronique de l'entrepôt.
37:05 Le système avait enregistré l'entrée de son associé, qui était venu ce matin-là,
37:11 et était reparti après quelques minutes.
37:14 Mais il n'y avait aucune trace d'utilisation de la carte électronique de Charles Havitt ce jour-là.
37:18 Ensuite, l'enquêteur décida de vérifier l'itinéraire que Charles affirmait avoir emprunté ce jour-là,
37:26 à bord de la voiture de location.
37:28 Pour vérifier l'alibi de Charles, on a parcouru l'itinéraire qu'il nous avait fourni,
37:33 et l'on a comparé le kilométrage ainsi obtenu à celui qui figurait sur le contrat de location.
37:38 On a alors constaté un important décalage entre les deux.
37:44 L'alibi de Charles Havitt était en train de s'effondrer,
37:47 mais les enquêteurs avaient besoin de preuves solides pour étayer leurs soupçons.
37:51 Les techniciens de la police scientifique de Lodhi vérifièrent minutieusement le contenu de la benne ordure
37:58 où avait été retrouvé le sac de la victime.
38:01 On a fini par y retrouver des ordures domestiques.
38:05 Une boîte ayant contenu un tube de dentifrice, le dessus d'une boîte de serviettes en papier,
38:11 bref, des articles qu'on ne s'attendrait pas à trouver là.
38:14 Mais surtout, on a retrouvé des serviettes pleines de sang.
38:18 Les techniciens récupérèrent également un emballage de savonnettes et le dessus d'une boîte de mouchoirs en papier.
38:25 Sans bien savoir encore ce qui serait utile à l'enquête,
38:29 ils recueillirent et étiquetèrent chaque objet pour le faire analyser ultérieurement au laboratoire.
38:36 Les serviettes de toilette retrouvées dans la benne étaient tachées de sang et des cheveux y étaient collés.
38:42 L'analyse a révélé que c'était du sang du groupe O positif, soit le même que Susan.
38:50 L'analyse des cheveux au microscope révéla également que les cheveux correspondaient à ceux de la victime.
38:57 La police disposait enfin de suffisamment de preuves indirectes pour obtenir un mandat de perquisition au domicile d'Eavitt.
39:06 Si le sang sur les serviettes était bien celui de Susan,
39:09 il y avait peut-être des serviettes identiques dans la maison où le meurtre pouvait avoir été commis.
39:14 Les enquêteurs recherchaient du sang, des traces de balles, l'arme du crime,
39:23 tout ce qui pouvait avoir un rapport avec le meurtre de Susan.
39:26 Sur un mur de la chambre à coucher près du lit, ils découvrirent de minuscules éclaboussures de sang quasi invisibles à l'œil nu.
39:35 Ils savaient que des taches de sang aussi minuscules résultaient d'une projection à grande vitesse,
39:40 compatible avec une blessure par arme à feu.
39:43 Ils remarquèrent aussi un détail sur le plancher de la chambre à coucher,
39:51 un fragment de plomb provenant sans doute de la douille d'une balle de gros calibre.
39:57 Les policiers pensaient que l'arme du crime était un .357.
40:01 Dans la commode, ils découvrirent un porte-monnaie contenant les cartes de crédit de Susan Eavitt,
40:07 alors que son mari prétendait qu'elles avaient été volées dans son sac.
40:11 Dans la salle de bain, ils découvrirent une petite boîte de cartes de crédit.
40:17 Ils ont trouvé une petite boîte de cartes de crédit,
40:21 alors qu'elles avaient été volées dans son sac.
40:23 Dans la salle de bain, les policiers trouvèrent d'autres indices encore plus accablants.
40:29 On a découvert un certain nombre de serviettes de toilette dans la maison.
40:36 Certaines portaient des dessins identiques à ceux des serviettes retrouvées dans la baine à ordures.
40:41 On les a saisies et comparées. C'était exactement les mêmes.
40:49 Les techniciens firent des prélèvements dans le tuyau d'évacuation de la baignoire.
40:53 Ils y découvrirent des traces de sang humain.
40:56 Les enquêteurs savaient que le corps s'était vidé de son sang avant d'être déposé près de la voie ferrée
41:02 et que sa position indiquait qu'il était resté confiné dans un espace étroit, comme une baignoire.
41:07 Les policiers espéraient toujours retrouver l'arme du crime.
41:17 On a obtenu des mandats de perquisition de l'entrepôt de Charles
41:20 parce que nous n'avions toujours pas retrouvé l'arme dans la maison
41:23 et que l'entrepôt semblait être une cachette logique.
41:26 En fouillant l'atelier, on y a retrouvé un certain nombre de pièces à conviction.
41:35 Il n'y avait pas d'arme, mais les policiers découvrirent une boîte de munitions pour calibre .357.
41:44 C'était une boîte de 50 et il en manquait 6.
41:47 On savait que l'arme employée était probablement un .357,
41:51 donc il y avait de fortes chances que les balles manquantes aient servi à charger l'arme.
41:56 Les enquêteurs découvrirent également des documents relatifs à des agences de rencontres
42:04 et des catalogues de candidats aux mariages.
42:06 Charles Havitt leur avait pourtant dit que sa femme et lui formaient un couple solide.
42:13 Les documents retrouvés indiquaient au contraire qu'ils s'intéressaient à d'autres femmes.
42:18 Les policiers trouvèrent en outre des brochures vantant divers moyens de s'enrichir rapidement
42:25 et d'autres documents indiquant que Charles Havitt avait des problèmes financiers.
42:30 Cela naturellement nous conduisait à penser que la perspective de toucher le montant d'une assurance vie
42:36 pouvait être le mobile du crime.
42:41 Pour étayer leurs dossiers, les policiers procédèrent à une comparaison de la boîte de mouchoirs en papier
42:46 retrouvée au domicile des Havitt avec le dessus recueilli dans la benne.
42:50 En juxtaposant les deux sous un microscope,
42:53 Donald Morian, un expert chevronné, mit en évidence la correspondance des fibres.
42:59 Il faut faire un examen au microscope pour voir comment les fibres de papier de la boîte s'entrecroisent.
43:07 Il faut les comparer avec celles du dessus pour pouvoir déterminer si celui-ci provient bien de cette boîte.
43:14 Susan Havitt avait été tuée d'une balle dans la tête.
43:19 Les enquêteurs voulaient savoir quel genre d'arme avait été utilisée.
43:23 L'analyse des fragments de douille retrouvés dans la chambre à coucher révélèrent qu'il s'agissait bien d'un Magnum 357.
43:31 Or, Charles Havitt en possédait un et il avait omis de le déclarer à la police.
43:36 Bien que les enquêteurs n'aient jamais retrouvé l'arme du crime,
43:39 ils avaient désormais assez de preuves pour l'incriminer.
43:42 Il fut arrêté et accusé de meurtre.
43:45 En juin 1992, le procureur Thomas Testa relata à un jury ce qui s'était passé le 16 décembre 1990.
43:56 La nuit où Susan Havitt a été assassinée, tous les indices montrent que son mari est venu derrière elle.
44:03 Il a pointé le canon de son arme contre sa nuque et pressé la détente, la tuant d'une balle à bout portant.
44:12 Puis, il a tiré sur la tête de Susan Havitt.
44:19 Puis, il a emporté le corps dans la salle de bain.
44:24 Il l'a déposé dans la baignoire où il l'a laissé se vider de son sang.
44:29 Ensuite, il a changé les vêtements de la victime.
44:32 Il a emporté son corps et l'a déposé, non pas directement sous la voie ferrée où il aurait été caché,
44:38 mais juste à côté, à un endroit où il serait bien visible, tout habillé de rouge.
44:44 Parce qu'il voulait qu'on la retrouve.
44:47 Il le fallait pour qu'il puisse toucher l'assurance.
44:51 Charles Havitt a été jugé et condamné à la prison à vie pour meurtre au premier degré.
45:01 Quant à l'assassin maquillé à meurtre, les enquêteurs doivent recourir à la criminalistique pour déchiffrer le cas.
45:10 Les enquêteurs doivent recourir à la criminalistique pour déchiffrer la vérité écrite dans le sang.
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