• il y a 11 mois
L’année 2023 vient de s’achever et elle s’est avérée être une année mouvementée pour l’industrie du Web 3, dans le monde entier. Les institutions nationales et européennes ont par ailleurs renforcé leur réglementation. Si en 2024, la France souhaite confirmer son positionnement de moteur du Web 3 en Europe, sa stratégie sera-t-elle payante ? À quoi l'industrie du Web 3, les utilisateurs et les investisseurs en crypto-actifs doivent-ils s’attendre ? On fait le point avec Faustine Fleuret, la présidente et directrice générale de l’Adan.

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Transcription
00:00 Le rendez-vous des cryptos aujourd'hui c'est avec Faustine Fleuret, la directrice de l'ADAN qui fédère les acteurs du Web3 en France en Europe,
00:13 directrice générale, présidente aussi de l'association. Bonjour Faustine.
00:18 Bonjour.
00:18 Notre sujet aujourd'hui ça va être que va-t-il se passer en 2024 dans ce secteur du Web3, mais peut-être déjà revenir sur 2023.
00:24 Effectivement on a eu une année déjà très intense on va dire de structuration, d'institutionnalisation, de réglementation.
00:32 Donc le visage du Web3 début 2023 et celui de la fin d'année est extrêmement différent.
00:37 Et justement cette institutionnalisation et cette vague réglementaire va se poursuivre en 2024.
00:42 En France et en Europe, sachant que la France a décidé de préempter toutes les réflexions européennes sur la professionnalisation ou sur la réglementation du Web3.
00:52 Donc en France il y a peut-être trois sujets qui peuvent donner une illustration de ce que le Web3 doit attendre, sachant que le Web3 c'est beaucoup d'usages différents.
01:01 Voilà si on doit prendre trois exemples.
01:03 Les marchés de crypto actifs, il y a eu renforcement de la réglementation française en 2023 qui est entrée en application au 1er janvier.
01:10 Donc pour les entreprises qui doivent devenir PSAN, prestataires de services sur actifs numériques,
01:15 les conditions ont changé depuis quelques jours et sont plus importantes au niveau français.
01:21 Sachant qu'à la fin de l'année on a l'entrée en application de la réglementation européenne qui est encore une fois une étape supplémentaire dans la réglementation de ces marchés.
01:30 Donc c'est un énorme effort d'adaptation pour la mise en conformité de ces acteurs mais aussi pour les autorités qui vont avoir besoin finalement d'autoriser de plus en plus d'acteurs.
01:39 Et quand on parle de réglementation européenne, on parle aussi de marché européen et de passeport européen.
01:44 Et on s'attend avec le positionnement de la France de leader du Web3 à ce qu'il y ait un afflux important de dossiers d'entreprises qui veulent en fait s'installer en France pour se développer à l'Europe.
01:53 Mais est-ce que cette stratégie ou cette vision de la France sur le Web3, de devenir le champion, le centre finalement en Europe, est-ce qu'elle est payante ?
02:02 Est-ce qu'elle a fonctionné ? Est-ce qu'il faut continuer sur la même ligne ?
02:05 Alors par rapport aux annonces de grands acteurs l'an dernier, de grands acteurs internationaux qui cherchent à se développer sur la scène internationale,
02:15 le fait que la France ait développé un cadre précurseur et donc clair, c'est clairement un avantage.
02:21 C'est un avantage d'avoir cette réglementation, d'avoir donc de l'expertise que ce soit au niveau des autorités mais aussi de toutes les structures qui vont accompagner,
02:28 les conseils, les avocats, on a cette expertise en France qui est plus fine qu'ailleurs.
02:34 On a des talents dans des matières informatiques, mathématiques, finances à l'intersection finalement du Web3 qui sont aussi très prisés de ces acteurs-là.
02:43 Donc oui, effectivement, pour l'instant c'est une stratégie payante, même s'il faut qu'on reste vigilant parce qu'on a beaucoup avancé sur la réglementation des marchés.
02:51 Mais il y a d'autres sujets, je pense aux jeux vidéo, je pense aux métaverses où il y a encore beaucoup à faire.
02:56 Et donc si on veut finalement capitaliser sur ce que l'on a fait, il faut continuer à réglementer de la bonne façon.
03:05 Parce que je parlais de clarté, effectivement avoir de la réglementation, c'est bénéfique pour la lisibilité, pour que les business puissent se projeter.
03:14 C'est vrai que ce qu'on voit par rapport aux Etats-Unis, le fait qu'il n'y ait pas de réglementation claire, qu'il y ait plutôt des décisions des autorités, un peu cas par cas.
03:25 Exactement, et qu'on n'apporte pas des réponses qui permettent aux acteurs d'anticiper, c'est très néfaste pour le développement des business.
03:33 Alors qu'en France, sur les marchés de crypto-actifs, ce qu'on est en train de faire sur les jeux vidéo, ça permet aux entreprises de savoir à quel sous elles vont être mangées.
03:42 Ce qui est plutôt une bonne chose. Donc la réglementation quand elle existe, c'est une bonne chose. Quand elle existe et qu'elle est proportionnée, est adaptée.
03:48 Ça c'est effectivement la deuxième condition sine qua non, parce qu'interdire par exemple des cas d'usage, comme il y a eu des réflexions au niveau européen à un moment,
03:57 d'interdire la finance décentralisée par exemple, ça c'est une façon de réglementer qui n'est a priori pas très pro Web3.
04:04 Donc heureusement que vous êtes vigilant à la DAN, j'imagine que vous le resterez sur 2024, qui est une année où on va continuer à parler de réglementation,
04:13 parce que là ça va jouer au niveau européen, donc encore plus important.
04:17 Merci beaucoup Faustine Fleuret, présidente directrice générale de la DAN pour ses éclairages réguliers sur le Web3.
04:22 Vous revenez évidemment très vite pour nous raconter la suite de l'actu.
04:26 Et merci à vous de suivre Smartech régulièrement sur la chaîne Bismarck et puis également de nous suivre en podcast et sur les réseaux sociaux.
04:32 A très vite pour de nouvelles discussions sur la tech.
04:34 [Musique]

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