Les femmes n’aiment pas leur corps, pourquoi ?

Sud Radio

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00:00:05 14h16h, Brigitte Lae, Sud Radio.

00:00:09 Bonjour à tous, nous sommes ensemble durant deux heures sur Sud Radio.

00:00:13 Plus de 50% des femmes n'aiment pas leur corps.

00:00:16 Or, j'ai du mal à croire que plus de la moitié des femmes soient mal fichues.

00:00:20 Il faudrait d'ailleurs encore s'entendre sur ce que ça signifie.

00:00:22 En effet, les femmes se trouvent toujours trop ceci ou pas assez cela.

00:00:27 Elles se trouvent trop grosses, mais avec des seins trop petits.

00:00:30 Elles trouvent qu'elles ont du ventre, que leur nez est trop grand.

00:00:33 Enfin bref, la liste est longue pour ne pas dire interminable.

00:00:38 Et si on évoque les organes génitaux, là aussi les réflexions négatives vont bon train.

00:00:42 Pourtant, la plupart des hommes trouvent le corps de leur partenaire tout à fait à leur goût.

00:00:47 Mais même s'ils ne cessent de leur dire qu'elle est jolie, qu'elle leur plaît,

00:00:52 ces dernières ont bien du mal à le croire.

00:00:55 Les hommes aiment le corps des femmes, aiment leurs clitoris, leurs fesses, leurs seins et leurs vagins.

00:01:00 Et ce n'est pas mon invité Christian Jamin qui me dira le contraire.

00:01:03 Pourquoi donc tant de femmes n'aiment pas leur corps ?

00:01:07 Et bien c'est ce qu'on va essayer de comprendre grâce bien sûr à vous, à vos témoignages mesdames.

00:01:13 Alors n'hésitez pas à nous appeler.

00:01:15 Pour ça bien sûr vous connaissez notre numéro, c'est le 0 800 26 300 300.

00:01:21 Bonjour Christian Jamin.

00:01:22 Bonjour Brigitte.

00:01:23 Alors vous êtes gynécologue, endocrinologue, vous les recevez tous les jours.

00:01:27 Ces femmes qui, les chiffres sont là, ne se trouvent pas séduisantes, n'aiment pas leur corps.

00:01:36 Est-ce que vous avez une idée des raisons qui font que les femmes n'aiment pas leur corps ?

00:01:40 Moi je n'aurai qu'une seule réponse, elle n'est pas de moi, elle est de Gluck.

00:01:44 Gluck le dessinateur du chat, qui a écrit "si les femmes savaient ce qu'on regarde, on ferait des économies de coiffeurs".

00:01:51 J'adore cette plaisanterie.

00:01:53 Et c'est vrai, c'est-à-dire que c'est un problème de communication, c'est-à-dire que le charme est ailleurs, le désir est ailleurs,

00:02:05 que dans des abaques, dans des mesures, dans des...

00:02:10 Et je pense que c'est notre comportement à chacun qui fait qu'on est désirable,

00:02:16 et qui représente la vraie image de ce qu'on est.

00:02:19 C'est-à-dire que c'est la façon dont on regarde l'autre qui fait qu'on vous voit différemment.

00:02:26 Oui, oui, mais tous les hommes pourraient dire la même chose que vous, en tout cas presque tous les hommes, je suis bien d'accord.

00:02:33 Mais je crois que ce qu'il faut bien comprendre c'est que d'abord, nous les femmes, quand on regarde les magazines féminins,

00:02:39 on a des tas d'injonctions qui nous poussent avant l'été à faire un régime parce qu'il faut mettre le maillot de bain,

00:02:46 et que si on a un peu de ventre c'est pas bien, qu'il faut je sais pas quoi faire, etc.

00:02:51 Je veux dire, je trouve que les femmes sont très dures entre elles déjà, et peut-être les mères avec leurs filles aussi.

00:02:58 Oui, mais encore une fois je pense que c'est un gigantesque malentendu.

00:03:02 Oui, oui, bien sûr, mais enfin en attendant...

00:03:04 Oui, mais justement, une émission comme celle-ci, si les femmes savaient ce qu'on regarde,

00:03:10 on ne regarde pas forcément les normes de telle ou telle revue féminine,

00:03:16 on regarde la façon dont on vous voit, dont on vous désire, dont on vous accueille.

00:03:22 Oui, mais ce que je veux dire, je reviens sur les magazines féminins qui sont tenus par des femmes,

00:03:27 les trois quarts du temps ce sont des femmes qui travaillent dans ces magazines-là,

00:03:30 il y a peut-être à un moment donné une prise de conscience féminine pour se dire

00:03:36 "Attendez, arrêtez de croire ce que vous disent d'autres femmes."

00:03:41 Comme si la fameuse sorosité n'est pas réellement, va pas tellement dans le bon sens.

00:03:50 Oui, mais encore une fois c'est effroyablement difficile de lutter contre l'image,

00:03:54 de lutter contre les réseaux sociaux, de lutter contre les médias.

00:03:58 C'est une image qu'on veut imposer, d'abord pas forcément pour des raisons désintéressées,

00:04:04 puisque ce qui est derrière tout ça c'est quand même beaucoup de commerce.

00:04:08 Et donc c'est notre rôle à essayer de remettre les pendules à l'heure

00:04:18 et de dire "Si vous saviez ce qu'on regarde, qu'est-ce que regarde un homme ?

00:04:23 C'est la façon dont la femme le regarde."

00:04:25 Ça c'est mon ami le professeur Lasnik qui disait ça,

00:04:31 qui disait "Ce qui donne une érection à un homme,

00:04:35 c'est pas le fait que les seins soient pointus ou que les fesses soient fermes,

00:04:41 c'est la façon dont on le regarde."

00:04:43 Parce que si on le regarde avec désir, admiration,

00:04:47 les hommes sont des grands enfants, ils ne souhaitent qu'être désirés et admirés

00:04:52 et c'est ça qui les fait bander.

00:04:54 Oui, mais en même temps, si les femmes ne s'en aiment pas à leur corps,

00:04:58 ce n'est pas forcément toujours parce qu'elles croient que les hommes ne les trouvent pas séduisants.

00:05:03 C'est aussi un rapport à son image, à son narcissisme

00:05:07 qui vient peut-être du manque de reconnaissance durant l'enfance.

00:05:14 Est-ce que par exemple on sait que encore aujourd'hui,

00:05:19 malgré tout, les petits garçons sont plus reconnus, admirés que les petites filles ?

00:05:25 Parce que c'est la mère qui leur explique.

00:05:28 Je ne précise personne.

00:05:31 Mais c'est exactement ça.

00:05:33 Mon fils, mon fils, c'est le regard de la mère vis-à-vis de son fils qu'elle valorise,

00:05:39 plus qu'elle ne valorise les filles.

00:05:41 Et c'est vrai chez nous, mais c'est encore pire ailleurs, si vous voyez ce que je veux dire.

00:05:44 Pas du tout.

00:05:45 Pas du tout.

00:05:46 Donc effectivement, cette femme objet, en fait, c'est pas vrai.

00:05:54 C'est tout simplement que c'est l'image qu'on projette d'elle-même

00:05:58 et qu'elle épouse en lisant les revues féminines

00:06:04 ou en écoutant des commentaires qui n'ont pas de sens.

00:06:08 Et puis la question qu'on peut se poser,

00:06:10 est-ce que c'est féminin d'avoir envie de suivre la mode ?

00:06:16 Ou est-ce que c'est quelque chose qui est complètement acquis ?

00:06:19 Ou est-ce que c'est quelque chose qui est complètement...

00:06:24 Moi, je sais pas, je pose la question aux femmes.

00:06:26 Est-ce qu'au fond, vous vous maquillez pour vous ou vous vous maquillez pour les autres ?

00:06:33 C'est des tas de questions qu'on peut se poser.

00:06:36 Et puis, vous êtes gynécologue,

00:06:38 donc vous regardez évidemment le sexe féminin tous les jours.

00:06:42 Combien de femmes finalement regardent réellement leur sexe féminin ?

00:06:47 Vous voyez votre sexe, votre pénis, vos testicules, il n'y a pas de problème.

00:06:51 Nous, pour nous regarder, on est obligé de mettre un miroir entre les cuisses.

00:06:54 Combien de femmes le font ?

00:06:55 C'est pas le lieu de ma personne que je préfère regarder.

00:06:59 Non, non, mais je parle pas de vous là.

00:07:01 Je ne suis pas narcissique pour me mettre devant une glace et regarder mes organes génitaux.

00:07:06 Vous l'avez peut-être fait quand vous étiez jeune, Christian Geraint.

00:07:09 Oui, c'est parce que je ne comprenais pas comment ça marchait.

00:07:11 On est bien d'accord, oui.

00:07:13 Je pense que, je sais pas, on a toujours peur d'être jugé à travers les abacs actuels,

00:07:23 mais pour moi, la vie c'est un théâtre.

00:07:25 La vie c'est un théâtre, c'est-à-dire qu'on joue les uns et les autres un personnage,

00:07:30 et ça fait partie du jeu de la vie, et c'est pas du tout désobligeant.

00:07:36 Et il n'y a rien de déshonorant à jouer le jeu de la vie.

00:07:40 Et le jeu de la séduction, et le jeu du désir, et le jeu de l'admiration,

00:07:45 ça ne retire rien au réel pouvoir.

00:07:48 C'est-à-dire qu'on sait très bien, et depuis toujours,

00:07:53 on sait très bien que c'est majoritairement "les femmes qui portent la culotte réelle dans un couple",

00:08:03 mais que le jeu, le théâtre de la vie, c'est de faire croire le contraire.

00:08:08 Et les hommes adorent ça, c'est-à-dire que les hommes adorent être conduits,

00:08:15 mais il ne faut pas que ça se voit.

00:08:17 Et ça, c'est le jeu de la vie, c'est-à-dire que l'homme...

00:08:20 - Oui, mais là, on ne parle plus de l'apparence physique,

00:08:23 de ce que les femmes ne se trouvent pas...

00:08:26 Enfin, les chiffres sont là, il y a plus de 50% des femmes qui n'aiment pas leur corps,

00:08:29 c'est quand même pas rien.

00:08:31 D'où ça vient, ça ?

00:08:35 - Ça vient du fait qu'elles ne s'offrent pas.

00:08:41 Ça veut dire que c'est du narcissisme.

00:08:44 - Mais comment on peut avoir envie de s'offrir si on n'aime pas son corps ?

00:08:48 Est-ce que vous avez envie d'offrir quelque chose que vous trouvez laid ?

00:08:52 - C'est justement ça, on est là pour ça.

00:08:55 C'est pour leur expliquer qu'elles sont désirables,

00:08:57 et que c'est elles qui se rendent non désirables par l'image qu'elles ont d'elles-mêmes.

00:09:02 - Oui, j'entends bien ce que vous dites,

00:09:04 mais on sait très bien que les femmes qui n'aiment pas leur corps,

00:09:06 leur partenaire, leur mari,

00:09:08 a beau leur dire sans arrêt qu'ils la désirent, qu'ils la trouvent belle,

00:09:11 elles ne le croient pas.

00:09:13 Donc il y a quelque chose de profondément ancré.

00:09:18 Et moi, c'est ce que j'ai envie...

00:09:20 Peut-être que les témoignages vont nous aider à comprendre,

00:09:22 mais c'est ce que j'ai envie de comprendre.

00:09:25 - Oui, ce que vous dites est vrai,

00:09:27 mais ça veut dire qu'il y a du boulot à faire pour les remettre à la vraie place qu'elles ont,

00:09:33 leur place de séduction et encore de s'offrir au regard de l'autre,

00:09:39 plutôt que de se regarder soi-même

00:09:41 et mettre tous les malheurs de sa propre vie dans cette pauvre image qui n'y est pour rien.

00:09:47 - Oui, mais encore une fois, je ne crois pas qu'on puisse avoir envie de s'offrir

00:09:53 et de faire l'amour en pleine lumière si on a des complexes par rapport à son corps.

00:09:58 - Il faut se soigner.

00:10:00 - Il faut donc aller travailler en thérapie.

00:10:02 - Il faut les soigner, il faut leur dire qu'elles sont belles,

00:10:05 il faut les désirer et leur dire qu'on les désire.

00:10:08 - Peut-être déjà les écouter, Christiane Jamin,

00:10:10 qui nous raconte depuis quand elles ne se trouvent pas belles,

00:10:13 qu'est-ce qu'elles n'aiment pas dans leur corps.

00:10:14 - On est là pour ça.

00:10:15 - On va essayer de vous écouter.

00:10:17 N'hésitez pas à nous rejoindre au 0826 300 320 tout de suite.

00:10:22 - C'est Gilles Gonzman, je vous souhaite une bonne année 2024 sur Sud Radio.

00:10:26 - Bonne année avec Sud Radio.

00:10:28 - Sud Radio.

00:10:29 - Parlons vrai.

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00:11:36 Volkswagen, allez !

00:11:38 - 14h-16h, Brigitte Laé, Sud Radio.

00:11:41 - En compagnie de Christian Jamin, qui les connaît bien les femmes,

00:11:44 puisque vous êtes gynécologue, on évoque le corps des femmes

00:11:48 et cette difficulté justement à aimer son corps, à aimer son sexe aussi.

00:11:53 On va commencer avec vous Esther, bonjour.

00:11:56 - Bonjour Brigitte, bonjour Christian Jamin.

00:11:59 - Bonjour.

00:12:00 - Je suis vraiment ravie du thème de l'émission, et en plus d'y participer,

00:12:05 parce que c'est vraiment un problème en France.

00:12:08 - Partout.

00:12:09 - En tout cas chez nous les femmes, oui.

00:12:10 - Je crois que c'est partout.

00:12:11 - Voilà.

00:12:12 - Je sais pas, peut-être pas partout.

00:12:14 C'est peut-être une culture assez...

00:12:19 j'allais dire romaine, enfin romaine au sens où c'est plutôt,

00:12:25 je pense dans la France et le Sud, de l'Europe.

00:12:28 Peut-être que dans le Nord, les Suédoises, les Finlandaises,

00:12:33 tout ça ont moins de problèmes avec leur corps.

00:12:35 - En tout cas moi j'ai remarqué que les femmes ne se comportent pas

00:12:38 de la même façon en fonction de leur culture.

00:12:42 Pour moi il y a les Françaises, les Italiennes et les Brésiliennes,

00:12:45 et elles se ressemblent pas du tout.

00:12:47 Elles ont pas la même approche.

00:12:49 - Ah bah alors du coup, moi j'ai parlé de la Sicile.

00:12:52 - Alors je connais pas les Siciliennes.

00:12:55 - Vous êtes Sicilienne d'origine ?

00:12:57 - Oui, oui.

00:12:59 Et donc du coup, moi j'ai été élevée vraiment, c'était très tabou,

00:13:05 on parle pas de sexe, et le corps de la femme on en parle encore moins.

00:13:10 Et puis en plus, moi j'ai été élevée par une maman qui nous l'avait pas,

00:13:16 c'était très très difficile, donc avec de la crasse petite.

00:13:21 J'ai eu un trauma, j'étais dans un cours de danse,

00:13:24 où tout le monde s'était écarté de moi parce que j'étais sale.

00:13:27 - Parce que vous vous sentiez mauvaise ?

00:13:29 - Et que je me sentais mauvaise, évidemment.

00:13:31 - Oui, oui, oui.

00:13:32 - Donc c'est pas le rapport au corps.

00:13:34 - Ce rejet du corps, forcément ne doit pas aider à aimer son corps.

00:13:37 Et en plus, si on nous rejette parce qu'on se sent mauvaise,

00:13:40 ça doit quand même laisser un traumatisme aigu.

00:13:43 - Oui, donc j'ai calculé ma vie par rapport à ça.

00:13:46 Bon, ça va mieux maintenant, mais c'est un truc de malade.

00:13:50 La nature m'a offert un beau cadeau, et j'en ai même pas profité.

00:13:56 - Vous pouvez dire que vous êtes très belle.

00:13:59 - Je dirais pas très belle, non.

00:14:01 - Non, mais en tout cas vous avez un joli corps,

00:14:03 d'après ce que vous dites, puisque la nature vous a gâtée.

00:14:06 - Oui, et j'en ai jamais profité, en fait.

00:14:09 J'ai jamais eu conscience que j'avais un joli corps.

00:14:12 Pour moi, j'étais toujours sale.

00:14:13 Jusqu'à un point où je sentais une drôle d'odeur,

00:14:15 et je vais voir un gynécologue en me disant

00:14:17 "C'est bizarre cette odeur".

00:14:20 Donc il me donne un décaché en me disant

00:14:23 "Oui, bon, c'est toutes les femmes, vous sentez la sardine, c'est ça ?"

00:14:26 - Ah bah c'est malin.

00:14:28 - Oui, bah oui.

00:14:30 - Rassurez-moi, Christian.

00:14:32 - Alors je vais faire un peu de médecine.

00:14:34 Laissez-moi trois minutes pour que j'explique.

00:14:37 - Allez-y.

00:14:38 - Dans le vagin, il y a des germes,

00:14:40 des rhomos, qui sont diverses.

00:14:42 Et il y a un germe dominant qui s'appelle le lactobacille,

00:14:45 qui fait de l'acidité, et qui fait qu'il n'y a que lui, en principe.

00:14:48 Ou pas que lui, mais majoritairement lui.

00:14:50 Et parfois, on a un déséquilibre de cette flore,

00:14:54 et il y a un germe qui domine,

00:14:56 qui s'appelle le garnerella,

00:14:58 qui est un germe normal, qui n'est pas une maladie,

00:15:00 mais qui sent mauvais.

00:15:02 Et qui sent le poisson, pour être tout à fait clair.

00:15:04 Et donc, dans toutes les blagues,

00:15:07 les grosses blagues médicales,

00:15:10 ou des mecs en général,

00:15:12 il y a l'image de la femme qui a une odeur particulière,

00:15:17 et en fait, ça vient de ce germe,

00:15:19 qui est très difficile d'éradiquer,

00:15:22 parce que c'est un petit peu...

00:15:24 On a chacun ce qu'on appelle notre bio top,

00:15:28 notre équilibre bactérien,

00:15:30 dans le nez, dans les oreilles, et dans le vagin.

00:15:33 Et donc, il y a des femmes qui ont un équilibre particulier dans le vagin,

00:15:36 et qui donnent des odeurs désagréables.

00:15:38 Ça se soigne, mais c'est pas facile.

00:15:41 Voilà, donc maintenant, vous savez tout.

00:15:43 - Oui, mais voyez, c'est intéressant, Esther,

00:15:46 parce que vous commencez à parler déjà des odeurs.

00:15:49 Combien de femmes n'aiment pas leur odeur vaginale ?

00:15:53 Enfin, je veux dire, c'est quelque chose qui est...

00:15:56 De là à aller se récurer, si je puis dire...

00:15:59 - Non, sûrement pas. - Ben non, je sais bien.

00:16:01 - Parce que plus on se lave, pire c'est.

00:16:03 Parce que plus on se lave, plus...

00:16:05 - Sans aller jusqu'à ce que faisait la mère d'Esther.

00:16:07 - Oui, non. Mais si on se lave l'intérieur,

00:16:09 en particulier, chacun sait qu'il ne faut jamais laver l'intérieur,

00:16:12 parce qu'on déséquilibre la flore.

00:16:15 Et quand on déséquilibre la flore,

00:16:18 on laisse la place à ce germe,

00:16:20 qui est un anaérobie, qui s'appelle Garnerella.

00:16:22 Et donc, ça donne des odeurs.

00:16:24 Donc, il faut jamais se laver l'intérieur.

00:16:26 Alors que, quand j'étais petit,

00:16:29 j'entendais ma grand-mère dire que,

00:16:32 et bien, il fallait...

00:16:34 Pas pour moi, puisque j'étais un garçon,

00:16:36 mais qu'il fallait laver l'intérieur,

00:16:38 parce que c'était pas propre.

00:16:41 C'est comme si on disait qu'il fallait

00:16:43 faire des gargarismes avec du savon

00:16:46 pour se laver la gorge ou le rectum.

00:16:49 Donc, c'est aussi absurde que ça.

00:16:51 C'est-à-dire qu'il ne faut pas utiliser

00:16:54 de savon à l'intérieur.

00:16:56 - Mais alors, voyez, c'est intéressant ce que vous dites, Christian Jammat,

00:16:58 parce que votre grand-mère, bon, c'est une autre époque, certes,

00:17:01 mais enfin, c'est pas si vieux que ça.

00:17:03 - Merci.

00:17:05 - Ce qui montre bien que,

00:17:07 et là, on entend Esther, dont sa mère

00:17:10 voulait cacher les corps des femmes, etc.,

00:17:13 ça montre bien qu'on pâtit encore

00:17:16 d'une méconnaissance du féminin,

00:17:19 enfin, je veux dire, d'une sorte de rejet

00:17:23 de tout ce qui est la féminité.

00:17:25 Je pense qu'il y a quelque chose de cet ordre-là

00:17:28 et beaucoup de femmes ont dû en souffrir.

00:17:30 - Oui, bien sûr, mais bon,

00:17:32 en France, ça va mieux, si je puis dire.

00:17:34 Les femmes qui se récurent l'intérieur,

00:17:37 c'est devenu très rare, mais ça reste

00:17:40 très fréquent dans de nombreux pays.

00:17:42 - Oui, pour finir, quand j'ai enfin accepté

00:17:48 que j'avais une certaine odeur,

00:17:50 mais j'en ai plus.

00:17:52 - C'est-à-dire ?

00:17:53 - Vous avez arrêté de vous laver ?

00:17:55 - Non, non, non, non, même pas.

00:17:58 Non, non, en fait, j'ai accepté,

00:18:01 au moment où j'ai accepté mon corps,

00:18:03 et où j'ai dit, si j'ai des odeurs,

00:18:05 j'ai des odeurs, c'est pas grave,

00:18:07 mais comment est-il sang ?

00:18:09 Eh bien, je n'ai plus eu d'odeur.

00:18:11 Désagréable.

00:18:13 - Oui, oui, enfin, en tout cas,

00:18:17 vous les avez peut-être...

00:18:19 Votre odeur vous est peut-être apparue

00:18:24 comme étant une odeur normale.

00:18:26 Parce que, je veux dire, tout est quand même très relatif.

00:18:29 - Ah non, non, non, non.

00:18:31 - Quand on a un déséquilibre important de la flore,

00:18:33 ça sent mauvais.

00:18:35 Et les femmes le sentent elles-mêmes.

00:18:37 Et c'est terrible, parce qu'elles se sentent,

00:18:39 et elles ne savent pas où se mettre.

00:18:41 Et donc, il faut que nous, médecins,

00:18:44 on prenne ça au sérieux, et qu'on parle pas

00:18:46 que vous resentez la sardine, comme vous avez dit.

00:18:48 C'est absolument pas...

00:18:50 Ça n'est pas du tout...

00:18:52 On peut très bien éviter ça,

00:18:55 même si c'est pas toujours facile.

00:18:57 - Alors, ce que ça voudrait dire, Esther,

00:18:59 c'est qu'à partir du moment où vous vous êtes acceptée,

00:19:01 avec peut-être vos odeurs un peu fortes,

00:19:04 elles ont disparu, ou en tout cas,

00:19:06 elles se sont atténuées. - Probablement.

00:19:08 - Ah oui, oui.

00:19:10 Ça, c'est une certitude.

00:19:12 Et vous avez évoqué un dessinateur,

00:19:14 la gluque, et moi, je vais évoquer Florence Ferresti,

00:19:16 qui dit "peut-être qu'on perd du temps,

00:19:18 se trouvez-moi, Charles".

00:19:20 - Oui, c'est vrai, c'est joli, ça.

00:19:23 - C'est joli, oui, oui.

00:19:25 - Pas de Lady Dances et Sketch.

00:19:27 En tout cas, aujourd'hui, ça va beaucoup mieux,

00:19:29 j'ai enfin été acceptée, à presque 50 ans,

00:19:31 et j'ai un homme formidable depuis 20 ans,

00:19:34 et qui, enfin, sourit

00:19:38 le fait que j'ai été acceptée.

00:19:40 - Oui, oui. Mais on voit bien,

00:19:42 dans votre témoignage, on voit bien, encore une fois,

00:19:44 la force de l'esprit sur le corps,

00:19:47 et ça, c'est peut-être un premier message important

00:19:49 qu'on peut dire aux femmes.

00:19:51 Attention, parce qu'à force de croire

00:19:54 que vous êtes laide, vous ne pouvez pas

00:19:56 vous trouver belle.

00:19:58 - Exactement.

00:20:00 La force de l'esprit, et surtout la force de l'éducation,

00:20:02 c'est-à-dire que, ce que vous avez raconté,

00:20:06 c'est qu'effectivement, vous avez pris conscience

00:20:08 extrêmement tardivement de vos atours,

00:20:12 et donc, vous avez perdu beaucoup de temps,

00:20:16 parce que vous étiez charmante, certainement,

00:20:18 en étant petite fille, en étant adolescente,

00:20:21 en étant jeune femme.

00:20:23 Donc, il faut faire des compliments aux femmes.

00:20:27 - Et il faut que les mères, elles regardent leurs filles

00:20:30 avec les mêmes yeux admiratifs que leurs fils.

00:20:33 - Voilà. - Exactement.

00:20:35 - On est bien d'accord. - C'est plus mon fils, mon fils,

00:20:37 c'est ma fille, ma fille. Voilà.

00:20:39 - Voilà.

00:20:41 - Merci, Esther, de ce témoignage positif,

00:20:44 puisque ça prouve qu'on peut apprendre à aimer son corps,

00:20:47 et ça, c'est quand même une très très bonne nouvelle.

00:20:49 On continue dans un instant avec vous, bien sûr,

00:20:51 au 0826 300 300.

00:20:53 - Avec Christian Jamin, gynécologue endocrinologue,

00:21:07 nous évoquons la difficulté qu'ont les femmes

00:21:10 de se trouver bien, d'être à l'aise dans leur corps,

00:21:13 d'aimer leur corps, tout simplement.

00:21:16 Et nous avons Muriel qui nous appelle,

00:21:19 et qui a envie de témoigner. Merci, Muriel, d'être avec nous.

00:21:22 - Oui, bonjour Brigitte, bonjour Christian Jamin,

00:21:25 et meilleurs voeux ? - Ben oui, bonne année.

00:21:28 - Alors, merci à vous aussi.

00:21:31 J'ai un écho, c'est particulier.

00:21:34 Je ne sais pas si vous m'entendez bien ? - Oui, on vous entend très très bien.

00:21:37 - Bon, mais parfait. - Et puis, c'est pas grave,

00:21:40 on va faire avec, si vous avez un écho, si vous voulez.

00:21:43 - C'est ça. Alors, je vous appelle

00:21:46 pour dire que moi, j'ai quelques difficultés

00:21:49 avec mon corps, due à une agression

00:21:52 à l'âge de 12-13 ans,

00:21:55 où le corps se révèle, et du coup,

00:21:58 mon corps, je l'ai porté tant bien que mal.

00:22:01 Pour moi, ça m'a beaucoup bousculée

00:22:04 par rapport à l'image sexuée qu'il pouvait renvoyer.

00:22:07 Du coup, j'ai fait avec.

00:22:10 Je l'ai cachée, je l'ai beaucoup cachée

00:22:13 par mon adolescence. - Est-ce que, avant,

00:22:16 une agression, c'est une effraction dans son corps,

00:22:19 c'est forcément un traumatisme, mais est-ce que, avant cette agression,

00:22:22 vous étiez une petite fille qui se trouvait

00:22:25 mignonne, qui était bien, qui était à l'aise ?

00:22:28 Ou qui était peut-être même... - Pas du tout, j'étais

00:22:31 introvertie, un petit peu garçon manqué.

00:22:34 Il n'y avait pas dans la famille d'éducation

00:22:37 ouverte où ma mère me disait

00:22:40 que j'étais belle.

00:22:43 On n'était pas du tout dans ça. - D'accord.

00:22:46 - Ce qui ne m'a pas aidée par la suite. - Oui, c'est important

00:22:49 de voir que, déjà, il y avait...

00:22:52 Comment dirais-je ? Vous étiez un peu

00:22:55 malhabile dans votre corps. - Tout à fait.

00:22:58 Déjà, ça ne m'a pas aidée par la suite.

00:23:01 Et du coup, je me suis beaucoup couverte

00:23:04 aussi. Et par la suite, des années après,

00:23:07 j'ai eu un problème d'irrsutisme,

00:23:10 une hyperpilosité, qui, malgré tout,

00:23:13 n'a pas aidé non plus à révéler mon corps

00:23:16 et à l'apprécier, au contraire.

00:23:19 Voilà, donc, ce problème hormonal

00:23:22 a été traité.

00:23:25 Et aujourd'hui, il y a encore des restes. J'ai du mal.

00:23:28 J'ai du mal à apprécier mon corps.

00:23:31 Bien sûr, je ne m'apprécie pas.

00:23:34 Je n'aime pas mon corps. J'essaye de faire attention.

00:23:37 Alors, je le dévoile

00:23:40 très peu.

00:23:43 Par contre, je suis très coquette.

00:23:46 Je le pars plutôt que de le montrer.

00:23:49 J'essaye de le cacher dans de beaux vêtements.

00:23:52 Et aujourd'hui,

00:23:55 par rapport à ma fille, justement,

00:23:58 par rapport à ce que vous venez de dire,

00:24:01 je me rends compte que, là, ça m'a ouvert les yeux,

00:24:04 que finalement, ma fille, par rapport à son corps,

00:24:07 elle a une forte poitrine.

00:24:10 Et du coup, comme les ados, on a des débardeurs,

00:24:13 on a des chemisiers fluides.

00:24:16 Et ça a été très compliqué pour moi.

00:24:19 Parce que je voulais la protéger.

00:24:22 Elle me renvoyait à ce que je rejoutais depuis.

00:24:25 - Vous lui avez parlé de votre agression ?

00:24:28 - Oui.

00:24:31 - Ça, c'est bien. Déjà, ça évite ce secret de famille.

00:24:34 - Oui, de nommer, exactement.

00:24:37 - Mais ce qui est intéressant dans ce que vous racontez,

00:24:40 c'est qu'à priori, vous n'aimez pas votre corps,

00:24:43 mais en même temps, vous en prenez soin puisque vous êtes coquette.

00:24:46 Donc, vous avez envie de séduire.

00:24:49 Mais encore une fois, et ça, c'est ce que j'entends souvent

00:24:52 chez les femmes, c'est une envie de séduire extérieurement,

00:24:55 mais intérieurement, il y a quelque chose

00:24:58 qui a du mal.

00:25:01 - Exactement. Je pars, entre guillemets.

00:25:04 Je me pars, mais je pars aussi, je palie complètement.

00:25:07 - Et donc là, encore une fois,

00:25:10 me semble-t-il, Muriel,

00:25:13 c'est que ça vient, encore une fois,

00:25:16 de très loin.

00:25:19 C'est-à-dire que ces enfants

00:25:22 ne sont pas valorisés dans votre féminité.

00:25:25 - Déjà, oui.

00:25:28 - De quelle origine êtes-vous

00:25:31 géographiquement ? - Dans le sud-ouest.

00:25:34 - Voilà. Parce que vous avez parlé de pilosité.

00:25:37 Et que la pilosité n'est pas

00:25:40 une maladie, c'est une caractéristique ethnique.

00:25:43 C'est-à-dire que, bon, je ne vais pas rentrer dans des explications,

00:25:46 mais il y a génétiquement

00:25:49 des femmes poilues et des femmes pas poilues.

00:25:52 Et le problème, c'est que les poils ne sont plus à la mode.

00:25:55 Pour des tas de raisons culturelles

00:25:58 et pourquoi pas politiques.

00:26:01 Et donc, moi, je travaille beaucoup sur ce sujet.

00:26:04 Et donc, le plus souvent, la pilosité

00:26:07 est naturelle. Et donc,

00:26:10 elle dépend de la culture dans laquelle on est. Par exemple, il y a un proverbe

00:26:13 de Calabre, je crois, qui dit "Femme poilue a toujours plu".

00:26:16 Ça veut dire que, en fonction

00:26:19 du milieu dans lequel vous vivez,

00:26:22 le milieu culturel, eh bien,

00:26:25 certains de vos attraits deviennent des défauts.

00:26:28 Et dans d'autres, c'est une qualité. Et ça, c'est très, très

00:26:31 difficile à faire, à admettre, parce que

00:26:34 on est aussi le fruit de l'endroit où on vit.

00:26:37 - Oui.

00:26:40 - Vous êtes son voie.

00:26:43 - Oui, parce que moi,

00:26:46 cette pilosité

00:26:49 renvoyait à de la négligence.

00:26:52 Enfin, pour moi, renvoie à de la négligence,

00:26:55 de la saleté. Et en fait,

00:26:58 c'est déconfortable de mettre un mot

00:27:01 sur cette pilosité parce que c'était tout mon corps

00:27:04 que je rejetais. Et du coup, je le mettais, je mettais

00:27:07 toute la cause sur cette pilosité, en fait.

00:27:10 C'était autre chose. - Mais est-ce qu'une fois

00:27:13 que vous aviez réglé un peu ce problème de pilosité, ça a été mieux ?

00:27:16 Vous vous sentiez mieux dans votre corps ?

00:27:19 - J'étais plus à l'aise.

00:27:22 J'étais plus à l'aise. Il y a eu un effet rebond

00:27:25 par la suite parce que j'ai eu un traitement hormonal

00:27:28 qui ne s'est pas dédié

00:27:31 directement à ça. Et du coup,

00:27:34 le marché a été détourné

00:27:37 et du coup, on a arrêté le traitement du jour au lendemain.

00:27:40 J'ai eu un effet rebond avec une hyperpilosité par la suite.

00:27:43 Et donc, je me dis "tu reviens à zéro".

00:27:46 Tu reviens à zéro. Voilà.

00:27:49 Et ça a été un coût d'entretien énorme parce que j'ai laissé

00:27:52 un argent fou, quoi.

00:27:55 L'épilation électrique, enfin, c'était...

00:27:58 Je l'ai payé, quoi. Je l'ai payé dans tous les sens du terme.

00:28:01 - Oui, j'entends bien.

00:28:04 Alors qu'encore une fois, bien sûr qu'il y a des hommes

00:28:07 qui n'aiment pas les poils, mais il y a des hommes qui adorent.

00:28:10 C'est pas un problème. C'est un problème, encore une fois,

00:28:13 d'image. - C'est ça, que l'on peut renvoyer.

00:28:16 - Oui, et c'est ça vraiment que j'ai envie de faire passer

00:28:19 comme message aujourd'hui. C'est qu'il faut

00:28:22 s'aimer de l'intérieur et pas de l'extérieur.

00:28:25 Et c'est parce qu'on va s'aimer

00:28:28 de l'intérieur qu'on va être...

00:28:31 qu'on va plaire, tout simplement.

00:28:34 Sinon, on est obligé d'utiliser des tas d'artifices, comme vous l'avez dit.

00:28:37 Vous êtes coquette. Mais est-ce qu'au fond

00:28:40 c'est ça qui va plaire à un homme ?

00:28:43 Une femme coquette, je suis pas sûre, moi. - Et c'est vrai que c'est difficile

00:28:46 de lutter contre ce qui est considéré

00:28:50 unanimement comme la féminité.

00:28:53 C'est pas la même chose en fonction des pays.

00:28:56 Et c'est ça qui est... en fonction des cultures.

00:28:59 Et donc c'est vrai que ce que vous racontez,

00:29:02 je le vis de manière quotidienne puisque je travaille beaucoup dans ce domaine,

00:29:05 eh bien, les femmes qui ont une pilosité

00:29:08 du Sud, eh bien, sont souvent très malheureuses

00:29:11 à cause de ça. Et par ailleurs,

00:29:14 les Brésiliennes se font toutes

00:29:17 opérer des seins. Et donc, tout ça

00:29:20 est quand même fou. C'est-à-dire que les cultures,

00:29:23 les images projetées

00:29:26 par la presse, par les médias, par tout ça

00:29:29 finissent par devenir la norme.

00:29:32 - Oui, mais ce qui est ennuyeux, c'est que

00:29:35 nous, les femmes, je dis "nous" parce que

00:29:38 après tout, je crois qu'il y a beaucoup de femmes qui se reconnaissent dans ce que je vais dire,

00:29:41 on se sent... enfin, on marche

00:29:44 à ça alors que les hommes ne sont pas

00:29:47 tributaires de ces

00:29:50 archétypes

00:29:53 qui devraient être... pour être

00:29:56 une jolie femme, il faut être comme ci, comme ça, etc.

00:29:59 Il n'y a pas de "Mr. France",

00:30:02 il y a "Miss France" et encore, on a vu la polémique

00:30:05 récemment. Donc, je pense

00:30:08 qu'encore une fois, tous les goûts

00:30:11 sont dans la nature et que toutes les femmes peuvent trouver

00:30:14 enfin, peuvent être trouvées jolies

00:30:17 comme un homme, quoi. - Oui, mais le féminisme

00:30:20 aujourd'hui est très puissant

00:30:23 mais jamais ne s'attaque à ça. - Non, non,

00:30:26 ce n'est pas le vrai sujet. Vous savez très bien que le féminisme aujourd'hui,

00:30:29 il est politique, Christian Jamin. - Si vous voulez, on va éviter

00:30:32 de parler de ça, sinon je vais encore me faire mal voir.

00:30:35 - Non, mais moi, je peux me permettre

00:30:38 de le dire en tant que femme. Mais le féminisme

00:30:41 aujourd'hui, s'il était vraiment un féminisme vrai,

00:30:44 il s'attaquerait à l'excision, il s'attaquerait à des choses

00:30:47 bien plus importantes. - Et bien pire dans certains pays.

00:30:50 - Exactement, exactement. Bon, en tout cas Muriel,

00:30:53 vous êtes jolie quand vous êtes

00:30:56 à poil, si je peux me permettre.

00:30:59 - Allez, allez,

00:31:02 je vais penser à vous, j'essaierai

00:31:05 d'y penser très fort, mais c'est compliqué.

00:31:08 Et justement, il faut que je me regarde devant le miroir et me le dire.

00:31:11 - Non, non, non, non, non, non, non, non, non,

00:31:14 surtout, alors ça c'est vraiment un message important que je vais transmettre

00:31:17 à toutes les femmes, surtout ne vous regardez pas dans le miroir,

00:31:20 parce que quand on se regarde dans un miroir, c'est notre

00:31:23 esprit qui nous regarde, c'est pas

00:31:26 le corps qui parle. En revanche, faites-vous

00:31:29 photographier par un photographe de talent

00:31:32 et regardez, attends, reposez

00:31:35 la photo, la belle photo qu'on aura faite de votre corps.

00:31:38 Ne vous regardez pas dans le miroir, parce que quand on se regarde dans le miroir,

00:31:41 on voit tout ce qui va pas. C'est vraiment un conseil que je donne.

00:31:44 Mais en revanche, ressentez votre corps de l'intérieur.

00:31:47 - Je fais du yoga

00:31:50 pour déjà, du pilates,

00:31:53 pour l'apprécier et m'écouter et me recentrer.

00:31:56 Voilà, ça me fait un bien fou, oui.

00:31:59 - Très bien, surtout. Merci Muriel, merci beaucoup.

00:32:02 Jim est avec nous, il va répondre à trois questions

00:32:05 intimes et puis ensuite vous pourrez en poser une à Christian.

00:32:08 Bonjour. - Bonjour.

00:32:11 Bonjour Brigitte, bonjour Christian.

00:32:14 - Alors, évidemment, vous n'échappez pas à cette question. Qu'est-ce que vous regardez

00:32:17 en premier dans le corps d'une femme ?

00:32:20 J'ai dit le corps, ne menez pas ces yeux.

00:32:23 - Les mollets. - Les mollets ? Ah, c'est original.

00:32:26 Mais alors, quand elles sont en pantalon, vous êtes...

00:32:29 - Ah, ben, c'est pas grave, ça dépend

00:32:32 comment elle porte un ombre, si c'est collé ou pas.

00:32:35 Après, comme tous les garçons, on diront que c'est peut-être la poitrine

00:32:38 ou les fesses, mais moi je sais pas. - Les mollets.

00:32:41 - Les mollets. - Vous aimez des mollets

00:32:44 fermes, galbés ? - Des patineuses.

00:32:47 Des patineuses, vous savez, qui sont musclées, qui sont un peu pas musclées

00:32:50 comme jamais, mais j'adore les temps mollets.

00:32:53 - Le galbe du mollet. - Oui, tout à fait.

00:32:56 - Oui, ben comme quoi. Deuxième question, est-ce que vous êtes tenté

00:32:59 par le polyamour ?

00:33:02 - Oui et non. - C'est toujours la réponse

00:33:05 pratiquement que j'entends à cette question.

00:33:08 - Moi, je vous dirais oui, mais il faut que la conjointe

00:33:11 soit d'accord aussi.

00:33:14 - Eh oui, eh oui, ben normalement... - Il faut que ça soit un moment de partage.

00:33:17 Et si ça n'a pas rien de sens, ça sert à rien.

00:33:20 - Oui, oui, c'est compliqué, le polyamour.

00:33:23 Ça paraît bien comme ça sur le papier, mais

00:33:26 en réalité, c'est pas si simple.

00:33:29 - Oui, parce qu'en fait, on peut dépasser la limite et c'est pas bon.

00:33:32 - Et quelle serait pour vous la première qualité

00:33:35 d'une bonne maîtresse ?

00:33:38 - Qu'elle soit sage.

00:33:41 - Qu'elle soit sage, c'est-à-dire qu'elle soit fidèle, c'est ça ?

00:33:44 - Non, je sais pas. Oui, c'est ça, en fait.

00:33:47 Mais après, c'est question de maîtresse. Le mot fidèle

00:33:50 ne rentre pas dans le contexte. - Non, mais quand je dis maîtresse, ça peut être

00:33:53 votre épouse, sexuellement. Quelle serait la première

00:33:56 qualité sexuelle d'une femme pour vous ?

00:33:59 - Alors, je sais pas. Que les deux prennent du plaisir,

00:34:02 tout simplement. - Là, vous votez

00:34:05 en touche, Jim. Vous répondez pas à la question.

00:34:08 - Je suis désolé.

00:34:11 J'arrête pas de répondre à ça, en fait.

00:34:14 C'est bien pour une fois, j'arrête pas de répondre à une question.

00:34:17 - Bon, on va s'en contenter de cette non-réponse.

00:34:20 Vous pouvez poser une question à Christian Jamin, il vous écoute.

00:34:23 - Ah,

00:34:26 j'entendais l'histoire des poils,

00:34:29 qui était un peu spéciale. Mais la question,

00:34:32 c'est, est-ce qu'il faut absolument, à chaque fois

00:34:35 que les gens voient des poils, il faut qu'ils fassent la tronche ?

00:34:38 C'est pas possible, quoi.

00:34:41 - C'est ce que je disais, le poil. Alors d'abord, il y a deux types

00:34:44 de poils. Il y a le poil hormonal.

00:34:47 C'est le poil des hommes, mais que n'ont pas les femmes. C'est-à-dire la barbe,

00:34:50 le ventre, le torse, le sein

00:34:53 et le bas du dos.

00:34:56 Le mot que vous avez utilisé, notre auditrice précédente,

00:34:59 ça s'appelle un irsutisme.

00:35:02 Et puis, il y a le poil qu'on dit embosexuel,

00:35:05 c'est-à-dire qu'il est le même chez les hommes et chez les femmes. C'est les bras, c'est les jambes,

00:35:08 c'est la pilosité, ce qu'on appelle le duvet.

00:35:11 Et donc, ce duvet-là... - Et le pubis.

00:35:14 - Le pubis, c'est à part.

00:35:17 C'est des poils sexués.

00:35:20 Et ça, ça s'appelle l'hypertrichose.

00:35:23 Donc déjà, c'est pas le même mot.

00:35:26 Et ça a énormément d'importance parce que

00:35:29 il n'y a jamais d'anomalie hormonale dans l'hypertrichose.

00:35:32 Et il peut y en avoir dans l'irsutisme.

00:35:35 Donc, oui, je pense

00:35:38 qu'une femme qui a des poils qu'elle ne devrait pas avoir

00:35:41 dans des zones où elle ne doit pas les avoir,

00:35:44 ça mérite un bilan hormonal.

00:35:47 Sinon, une femme qui a des poils diffus,

00:35:50 même, j'allais dire, un peu plus importants,

00:35:53 eh bien, ça n'est jamais une maladie.

00:35:56 Et donc, il faut les accepter

00:35:59 et s'accepter avec ça, même si c'est pas toujours facile,

00:36:02 en fonction du milieu dans lequel on vit,

00:36:05 du pays dans lequel on vit. Voilà.

00:36:08 Bien. C'est la réponse de Christian Jamin, Jim.

00:36:11 Merci d'avoir joué avec nous à ces questions intimes.

00:36:14 Merci beaucoup. Merci beaucoup. Placez-nous bien le jour d'aujourd'hui.

00:36:17 Merci. Au revoir. On continue dans un instant avec vous.

00:36:20 N'hésitez pas, en tout cas, à témoigner. En tant qu'hommes, vous avez évidemment aussi

00:36:23 la parole quand vous voulez, si vous avez envie de témoigner

00:36:26 sur ces femmes qui n'aiment pas leur corps au 0826 300 300.

00:36:29 A tout de suite.

00:36:32 14h16, Brigitte Laé, Sud Radio.

00:36:35 CAM4.fr, le plus grand site de webcams live

00:36:38 réservé aux adultes.

00:36:41 14h16, Brigitte Laé, Sud Radio.

00:36:44 Avec Christian Jamin, gynécologue endocrinologue,

00:36:47 on évoque le corps des femmes, les femmes qui n'aiment pas leur corps.

00:36:50 On reviendra peut-être tout à l'heure, dans la deuxième heure,

00:36:53 sur ces fameux complexes.

00:36:56 Ce serait important aussi d'expliquer pourquoi on a des complexes.

00:36:59 On va parler de la sexualité. Emily. Bonjour, Emily.

00:37:02 Bonjour, Brigitte. Et bonjour, Christian.

00:37:05 Alors, pendant longtemps, j'ai détesté être une femme et avoir un corps de femme

00:37:08 parce que j'associe ça à beaucoup de contraintes,

00:37:11 comme par exemple les règles, le fait d'avoir un vagin,

00:37:14 parce que je fais du vaginisme, le risque de tomber

00:37:17 enceinte et je suis trompe.

00:37:20 Ça, c'est encore autre chose. C'est pas encore tout à fait la même chose

00:37:23 de ne pas aimer son corps ou de ne pas aimer son identité sexuelle.

00:37:26 C'est plus...

00:37:29 C'est certainement encore plus profond.

00:37:32 Alors, aussi, je me sentais obligée

00:37:35 de convoitise des hommes et je trouvais ça problématique.

00:37:38 Et alors, en prenant de l'âge,

00:37:41 ça s'est plutôt apaisé, tout ça.

00:37:44 Et avec les années, j'ai compris qu'il y avait une grosse part

00:37:47 liée à mon éducation, puisque j'ai des frères

00:37:50 et mes frères avaient plus de doigts que moi.

00:37:53 Et mes parents m'interdisaient beaucoup plus de choses et ils disaient

00:37:56 que c'est parce que j'étais une fille. Et bon, jusqu'à aujourd'hui, quand même,

00:37:59 ça me reste toujours à travers de la gorge.

00:38:02 - Qu'est-ce que vous appelez "ils avaient plus de droits que vous", c'est-à-dire ?

00:38:05 - Ils avaient le droit de sortir

00:38:08 jusqu'à tard et moi, non. Je me serais engueulée

00:38:11 si je sortais jusqu'à tard. Ils avaient le droit

00:38:14 de prendre la voiture des parents pour partir loin et moi, non.

00:38:17 - C'est-à-dire que vous aviez le sentiment,

00:38:20 vous, d'être brimée,

00:38:23 d'être gardée sous cloche, si je puis dire ?

00:38:26 - Oui, brimée, c'est le mot, oui.

00:38:29 - Et ça, c'est terrible,

00:38:32 parce que finalement, peut-être,

00:38:35 de ne pas vous laisser sortir, c'était pour vous protéger sans doute

00:38:38 de ce qui pourrait vous arriver.

00:38:41 Sauf que ce n'est pas ressenti comme ça, quand on est une jeune fille.

00:38:44 - Non, non, en effet.

00:38:47 Aussi, je me souviens d'une fois où je voulais aller à la piscine

00:38:50 avec mes copines et mes parents ne voulaient pas

00:38:53 parce que j'étais une fille.

00:38:56 - Ça, ça remonte à la nuit des temps.

00:38:59 C'est-à-dire que la femme

00:39:02 a depuis toujours deux fragilités,

00:39:05 si je puis dire. Le mot "fragilité" est un mauvais mot.

00:39:08 D'abord, c'est qu'elle porte les enfants.

00:39:11 Et donc, par définition,

00:39:14 on a des enfants qui ont des fragilités depuis toujours.

00:39:17 Les parents ont craint

00:39:20 pour leurs jeunes filles,

00:39:23 alors que pour les mecs, c'était plutôt valorisant d'avoir des petites amies.

00:39:26 Donc ça, c'est la première chose.

00:39:29 On aurait pu penser que l'apparition de la pilule

00:39:32 aurait changé les choses.

00:39:35 Outre le fait qu'actuellement, la pilule est en pleine régression.

00:39:38 Ça n'a rien changé aux mentalités.

00:39:41 Ça change quand même, mais pas suffisamment.

00:39:44 Donc ça, c'est le premier point. Et le deuxième point, c'est la force physique.

00:39:47 C'est-à-dire que les femmes sont plus vulnérables

00:39:50 que les hommes en termes de force physique,

00:39:53 sauf certaines qui font

00:39:56 des sports de combat.

00:39:59 Et donc, la deuxième faiblesse de la femme

00:40:02 dans l'esprit des parents, c'est leur fragilité physique.

00:40:05 Et donc, je pense que tout ça

00:40:08 n'est plus vrai du tout, mais ça perdure.

00:40:11 Et ça reste très ancré

00:40:14 dans chacun d'entre nous.

00:40:17 - Mais ce qui a certainement joué aussi,

00:40:20 Émilie, parce qu'on entend bien ce sentiment d'être brimé

00:40:23 et de ne pas avoir le droit,

00:40:26 c'est sans doute aussi que vous étiez moins valorisé que vos frères.

00:40:29 Et c'est ça peut-être qui est le plus embêtant,

00:40:32 parce que c'est plus profond, ça abîme l'estime de soi,

00:40:35 de la confiance en soi.

00:40:38 - C'est juste, oui, parce que mon frère était très

00:40:41 admiré de mes parents. Par conséquent, je faisais tout comme lui

00:40:44 jusqu'à il y a peu. Ça fait quelques années que finalement

00:40:47 je fais les choses à ma manière

00:40:50 et qu'on s'est un peu éloigné avec mon frère.

00:40:53 Mais oui, c'est bien ça.

00:40:56 - C'est important de comprendre

00:40:59 qu'on est différents,

00:41:02 qu'on a, nous, en tant que femmes,

00:41:05 des choses qui sont mieux, des choses qui sont moins bien.

00:41:08 Mais on est différents et il n'y a pas à dire,

00:41:11 il n'y a pas à mettre...

00:41:14 - Il n'y a pas de jugement de valeur.

00:41:17 - C'est ça. Nous, en tant que femmes, on a quand même la capacité

00:41:20 à mettre au monde un enfant, c'est quand même pas rien.

00:41:23 On a une capacité

00:41:26 d'écoute, une capacité

00:41:29 d'empathie qui est largement supérieure.

00:41:32 On a des tas de qualités et je trouve que

00:41:35 ce serait bien que les parents entendent qu'il faut mettre en valeur

00:41:38 aussi les qualités féminines parce que sinon

00:41:41 on reste toujours dans l'apparence

00:41:44 de la force physique.

00:41:47 C'est idiot.

00:41:50 Surtout qu'aujourd'hui, la force physique, on n'en a plus besoin avec toutes les machines.

00:41:53 - Mais le monde a beaucoup évolué quand même.

00:41:56 - Oui, bien sûr.

00:41:59 - Mais il y a une certaine logique. 1) la contraception,

00:42:02 2) le fait qu'aujourd'hui, la valeur

00:42:05 est beaucoup moins physique mais plus intellectuelle

00:42:08 et que là, les femmes n'ont rien à prouver.

00:42:11 Et c'est même l'inverse.

00:42:14 C'est-à-dire qu'aujourd'hui,

00:42:17 on sait très bien que c'est les filles qui réussissent le mieux à l'école.

00:42:20 Et donc, on devrait inverser,

00:42:23 on pourrait inverser les valeurs.

00:42:26 Bien que ce ne sont pas des vraies valeurs, mais on pourrait inverser

00:42:29 la fierté des parents.

00:42:32 - Et aujourd'hui, Émilie, ça va ? Vous êtes bien dans votre corps de femme, justement ?

00:42:35 - Alors, pas à 100%,

00:42:38 mais quand même beaucoup mieux qu'avant.

00:42:41 Pour avoir fréquenté plusieurs hommes,

00:42:44 je me rends compte que j'aime bien séduire et que j'aime bien mes courbes.

00:42:47 Et par rapport aux règles,

00:42:50 avec l'arrivée des culottes de règles,

00:42:53 j'ai trouvé que ça change la vie, ça change bien les choses.

00:42:56 - Oui, oui, et ça c'est toujours pareil.

00:42:59 C'est la manière dont on va, en tant que fille,

00:43:02 être prévenue des règles,

00:43:05 la manière dont la mère va nous en parler,

00:43:08 qu'on va l'assumer plus ou moins bien pour certaines femmes.

00:43:11 Si elles n'ont pas été en plus prévenues,

00:43:14 ça peut être un traumatisme, les premières règles.

00:43:17 - C'est vrai que mes premières règles sont arrivées à 10 ans et demi,

00:43:20 que j'ignorais complètement ce que c'était.

00:43:23 - Oui, et donc forcément, c'est déjà un événement

00:43:26 qui est difficile.

00:43:29 Si tout d'un coup on voit du sang entre ses cuisses,

00:43:32 on ne sait pas ce que c'est, c'est traumatique.

00:43:35 - Oui, et ça,

00:43:38 il faudrait l'expliquer aux enfants,

00:43:41 mais pour l'expliquer aux enfants, il faudrait déjà que les parents soient informés.

00:43:44 Et donc, l'éducation,

00:43:47 non pas sexuelle, mais l'éducation

00:43:50 physiologique dans les écoles, ça fait grandement défaut.

00:43:53 - Oui, parce que ça serait facile quand même d'expliquer

00:43:56 aux toutes petites filles. - Moi, j'aime beaucoup expliquer à mes patientes

00:43:59 pourquoi elles ont des règles, à quoi ça sert,

00:44:02 est-ce que c'est mauvais d'en avoir ou de ne pas en avoir,

00:44:05 et il faut arrêter, arrêter par pitié,

00:44:08 de penser que les règles, ça sert à éliminer

00:44:11 des mauvaises choses.

00:44:14 Non, mais on entend ça, ne riez pas, on entend ça tous les jours.

00:44:17 C'est-à-dire que j'ai plus mes règles, donc je n'élimine plus

00:44:20 les toxines, les je ne sais quoi.

00:44:23 Les règles, ça n'a rien à voir avec une purification.

00:44:27 Contrairement à ce que

00:44:30 on a entendu dans beaucoup de religions.

00:44:33 - Oui, écoutez, Émilie, vous êtes sur la bonne voie, continuez

00:44:36 à vous aimer de l'intérieur, comme je le disais

00:44:39 encore tout à l'heure. D'accord ?

00:44:42 - Oui, très bien, merci beaucoup. - Merci à vous,

00:44:45 Émilie. On va continuer, durant

00:44:48 cette deuxième heure, à évoquer

00:44:51 le corps des femmes, et n'hésitez pas, en tout cas, à témoigner

00:44:54 au 0826 300 300.

00:44:57 C'est important, parce que c'est grâce

00:45:00 à vos témoignages qu'on avance ensemble.

00:45:03 On a bien vu que c'est une véritable réalité,

00:45:06 c'est pas... Quand on dit que

00:45:09 50% des femmes n'aiment pas leur corps, je crois

00:45:12 qu'on est largement... Enfin, c'est malheureusement

00:45:15 le cas. Il y a au moins 50% des femmes qui n'aiment pas leur corps.

00:45:18 Alors, ça s'arrange quand même avec l'âge, c'est ce qu'on entend

00:45:21 depuis 14h. On va voir dans cette deuxième heure

00:45:24 si ça continue dans cet ordre

00:45:27 d'idées. Vous pouvez, vous, nous appeler au 0826

00:45:30 300 300. Je rappelle que les hommes sont les bienvenus

00:45:33 également. Et puis, la petite devinette du jour,

00:45:36 voilà, bah écoutez, vous pourrez peut-être

00:45:39 trouver la réponse, Christian Jamin, c'est possible.

00:45:42 Comment appelle-t-on des femmes qui refusent la

00:45:45 fellation ? Si vous avez une petite idée, vous

00:45:48 avez en tout cas le temps des infos pour essayer de

00:45:51 trouver la réponse. Et peut-être qu'on parlera aussi

00:45:54 dans un instant après les infos des complexes. D'où viennent

00:45:57 nos complexes ? A quoi servent nos complexes ?

00:46:00 On en parle dans un instant.

00:46:03 C'est Céline Alonso, je vous souhaite une très bonne année 2024 avec Sud Radio.

00:46:06 Bonne année avec Sud Radio.

00:46:09 Parlons vrai.

00:46:12 Sud Radio,

00:46:15 il est 15h.

00:46:18 Parlons vrai.

00:46:21 Les infos, nous retrouvons Elsa Ruau. Bonjour,

00:46:24 l'un arrive, l'autre part. Gabriel Atalé et Elisabeth Born

00:46:27 sont réunis à Matignon en ce moment même pour la passation de pouvoir.

00:46:30 Le désormais ex-ministre de l'Education Nationale devient

00:46:33 chef du gouvernement. Il est le premier ministre le plus jeune

00:46:36 de la 5ème République. A 34 ans, il détrône Laurent Fabius,

00:46:39 nommé lui à 38 ans en 84. C'est aussi le

00:46:42 premier premier ministre à se déclarer ouvertement homosexuel.

00:46:45 Il est paxé avec Stéphane Séjourné, un député européen.

00:46:48 Fidèle du président de la République depuis le début, Gabriel Atalé

00:46:51 a été porte-parole du gouvernement, secrétaire d'Etat à la Jeunesse

00:46:54 et d'abord ministre du Budget. Et après cette passation de pouvoir,

00:46:57 Gabriel Atalé doit se rendre dans le Pas-de-Calais pour un premier déplacement

00:47:00 consacré aux inondations. Le département toujours menacé

00:47:03 par les crues, tout comme celui du Nord. Le président de la région,

00:47:06 Xavier Bertrand, l'appelle à prendre des décisions fortes

00:47:09 et rapides dont les sinistrés ont besoin. D'autant qu'à la montée

00:47:12 des eaux s'ajoute le froid. Toute la moitié Nord devrait rester

00:47:15 cet après-midi sous des températures négatives. Dix départements

00:47:18 sont en alerte à la neige et au verglas, de la Manche à l'Essonne

00:47:21 et sur le Nord des Alpes où les chutes de neige doivent

00:47:24 s'intensifier d'ici ce soir. Dans le reste de l'actualité,

00:47:27 l'affaire Théo devant la justice, le procès des trois

00:47:30 policiers mis en cause dans cette violente interpellation

00:47:33 en février 2017 à Aulnay-sous-Bois s'est ouvert ce matin devant

00:47:36 la cour d'assises de Seine-Saint-Denis. À la barre, l'un des accusés

00:47:39 a évoqué tout à l'heure une interpellation très difficile avec

00:47:42 un individu qui se rebellait, la victime Théo, 28 ans

00:47:45 aujourd'hui, conserve de lourdes séquelles.

00:47:48 Les policiers qui comparaissent libres sont jugés pour violences

00:47:51 volontaires jusqu'au 19 janvier. L'année 2023

00:47:54 a été la plus chaude jamais enregistrée dans l'histoire.

00:47:57 On a mesuré l'an dernier 14,98 de températures

00:48:00 moyennes à l'échelle mondiale selon le service

00:48:03 européen Copernicus, soit une hausse de près d'un degré

00:48:06 et demi par rapport au climat de l'ère pré-industrielle.

00:48:09 Et puis le Dakar et la victoire de Sébastien Loeb sur la quatrième

00:48:12 étape aujourd'hui. Première victoire sur cette édition

00:48:15 pour le nonuple champion du monde des rallies. La 24e

00:48:18 en quatre participations mais l'Alsacien reste loin

00:48:21 au classement général, toujours dominé par le saoudien Yazid

00:48:24 Al-Raji. Voilà pour l'essentiel, bon après-midi.

00:48:27 14h16, Brigitte Laës, Sud Radio.

00:48:31 Nous sommes aujourd'hui avec Christian Jamin, gynécologue

00:48:34 endocrinologue qui constate également

00:48:37 beaucoup de femmes qui ont des complexes, qui n'aiment pas

00:48:40 leur corps. On va continuer dans un instant avec

00:48:43 Nathalie qui nous a rejoint, on verra aussi

00:48:46 pourquoi on a des complexes.

00:48:49 Et puis tout de suite j'aimerais la réponse

00:48:52 à ma devinette. Comment appelle-t-on les femmes qui

00:48:55 refusent la fellation ? - Une végane ?

00:48:58 - Ça pourrait être une réponse

00:49:01 mais elles n'avalent pas toutes, Christian Jamin.

00:49:04 Certaines n'avalent pas.

00:49:07 Et celles qui n'avalent pas, on les appelle des "non d'une pipe".

00:49:10 - Voilà.

00:49:13 Bonjour Nathalie. - Bonjour Brigitte, bonjour Christian.

00:49:16 - Bonjour. - Merci d'être avec nous Nathalie.

00:49:19 Vous aussi pendant longtemps vous n'aimez pas

00:49:22 votre corps ?

00:49:25 - Oui. En fait avec mon corps

00:49:28 on a vécu beaucoup de choses. On a vécu

00:49:31 de l'amour, on a vécu de la colère, on a vécu

00:49:34 du dégoût, on a vécu plein de choses ensemble en fait.

00:49:37 On dit aussi souvent l'âme

00:49:40 et le corps et je crois qu'en fait les deux font qu'un.

00:49:43 Et dans mon parcours

00:49:46 d'adolescente, de jeune fille, de femme

00:49:49 je suis passée par plusieurs étapes parce que je pense qu'effectivement

00:49:52 il nous manque aussi la maturité pour bien comprendre

00:49:55 notre corps et comment il fonctionne. Et

00:49:58 comment apprendre à l'aimer soi-même.

00:50:01 Je suis une jeune fille de 11 ans qui a ses premières règles

00:50:04 à 11 ans, qui ne comprend pas trop ce que c'est mais

00:50:07 voilà, ma maman m'explique assez rapidement ce que c'est parce qu'elle aussi

00:50:10 est surprise par le fait que ça arrive tôt.

00:50:13 - Ça arrive de plus en plus tôt, il me semble Christian Jamin dans ce qu'on entend.

00:50:16 - Oui et non. C'est à dire qu'on a depuis

00:50:19 un siècle ou deux vu abaisser l'âge

00:50:22 des premières règles et là ça a plutôt tendance

00:50:25 à s'arrêter. C'est à dire que

00:50:28 ça ne descend plus ou presque plus. - D'accord.

00:50:31 - Mais il faut donc prévenir que ça peut arriver à partir de 10 ans.

00:50:34 - Oui, oui, 10 ans et demi, 10 ans, c'est le plus tôt.

00:50:37 - Voilà, et donc c'est vrai que moi à l'époque, j'ai 55 ans

00:50:40 aujourd'hui, c'était quelque chose qui était entre guillemets

00:50:43 un peu rare et on parlait rarement de règles

00:50:46 à cet âge là. Donc bon, ma maman m'explique

00:50:49 tout simplement que voilà, ça va me permettre de devenir une jeune

00:50:52 fille et que surtout attention, c'est là où je peux avoir des bébés.

00:50:55 Donc, j'évolue avec ça

00:50:58 mais en même temps je me forme très vite.

00:51:01 Donc j'ai très vite de la poitrine, je suis une jeune fille

00:51:04 qui grandit vite. Donc en fait, j'ai un petit

00:51:07 corps de jeune fille alors que je suis encore une

00:51:10 petite enfant. Donc je me rends bien compte qu'il y a des regards

00:51:13 même des copains et des copines, hein, voilà, qui regardent

00:51:16 qu'effectivement on a les poils qui poussent sous les bras, qu'on a

00:51:19 un petit peu de poitrine, mais dans notre tête

00:51:22 on a toujours 11 ans. - Bien sûr. - Et puis

00:51:25 voilà, après arrive la période d'adolescence

00:51:28 où là effectivement les regards sont beaucoup plus appuyés parce que voilà

00:51:31 il y a aussi, voilà, on est en période d'adolescence, j'ai une poitrine

00:51:34 qui est déjà très affirmée, j'ai

00:51:37 un joli corps, j'ai des jolies formes

00:51:40 donc j'attire le regard des hommes.

00:51:43 Donc c'est pareil, c'est quelque chose qui est gênant parce que

00:51:46 ce corps on ne se l'approprie pas encore réellement

00:51:49 on ne comprend pas trop son fonctionnement, ni à quoi

00:51:52 il nous sert, bon, si les lolos pour donner la tétée au bébé

00:51:55 le sexe pour faire des enfants, bon

00:51:58 j'avais des parents qui étaient assez très ouverts sur la sexualité

00:52:01 donc c'était un discours qui était assez fluide

00:52:04 donc je savais aussi qu'ils servaient pour la sexualité

00:52:07 mais c'est encore très flou tout ça

00:52:10 et puis après je rencontre mon, bon, j'ai très peu d'aventures

00:52:13 j'ai très peu de petits copains à l'époque et

00:52:16 bon bien sûr le premier avec qui je franchis le pas c'est avec mon

00:52:19 mari de l'époque où, bon, c'est le gros flop

00:52:22 bon, je me dis, si c'est ça l'amour, mon dieu

00:52:25 ça va être très ennuyeux par rapport à ce que j'imaginais

00:52:28 ce que je voyais à la télé, dans les bouquins que je pouvais regarder

00:52:31 de mon père qui avait des collections de livres

00:52:34 érotiques et puis bon

00:52:37 j'avais un mari qui était très coincé sur le sujet

00:52:40 dans sa famille c'était pareil, on n'en parlait pas donc c'était assez tabou

00:52:43 et moi au contraire j'avais ce côté qui était

00:52:46 quand même assez développé et c'était très compliqué

00:52:49 d'associer les deux, c'est à dire

00:52:52 d'essayer de prendre pleinement conscience qu'on a un joli corps

00:52:55 des jolies formes qui peuvent plaire, qu'on peut s'en servir

00:52:58 et avec un mari qui est très castrateur derrière

00:53:01 donc ça a été quelque chose de très difficile

00:53:04 bon après pendant mon adolescence aussi ce qui m'avait beaucoup pesé

00:53:07 c'est que voilà j'étais, bon, j'avais beaucoup de formes

00:53:10 j'avais de l'acné, j'avais l'appareil dentaire

00:53:13 je me trouvais pas belle, je me trouvais très laide

00:53:16 je trouvais que toutes mes copines étaient très jolies

00:53:19 je me cachais toujours sur des vêtements informes

00:53:22 parce que ces formes me dérangeaient en fait, j'avais l'impression que mon corps grandissait plus vite

00:53:25 que ma mentalité et ce que je voyais

00:53:28 les regards que je pouvais attirer, les réactions de certains hommes

00:53:31 c'était quelque chose qui me mettait très mal à l'aise

00:53:34 donc c'est vrai que le corps, la sexualité, donc tout ça c'était

00:53:37 en même temps donc c'était pas évident

00:53:40 - Mais c'est bien ce que vous dites Nathalie parce que c'est exactement

00:53:43 le problème qu'on peut avoir au moment de la puberté

00:53:46 de l'adolescence, c'est-à-dire qu'on n'est pas encore

00:53:49 apte à accepter ce corps

00:53:52 qui se transforme énormément et qui donc nous complexe

00:53:55 et beaucoup de complexes en fait

00:53:58 sont dus à quelque chose qu'on n'est pas encore prêt

00:54:01 à assumer parce qu'il y a une différence entre le

00:54:04 corps et l'esprit en quelque sorte, c'est-à-dire qu'on est encore

00:54:07 - Vous le dites très justement, on est encore une petite fille et puis tout d'un coup

00:54:10 on a un corps de femme quoi

00:54:13 ça va trop vite - Et il y a le regard

00:54:16 des autres, et puis il y a ce qu'on voit à la télé, ce qu'on voit dans les films

00:54:19 ce qu'on entend, donc tout ça se mélange donc c'est pas toujours évident

00:54:22 et puis bon après je fais ma vie de

00:54:25 femme, ma vie de maman, bon ben voilà mon corps il me sert aussi à faire

00:54:28 des enfants, ben mon corps il se transforme parce que

00:54:31 voilà il devient gros, il y a des vergétures, après l'accouchement

00:54:34 mon mari me dit "tu vas tout perdre", il se rend pas compte qu'effectivement

00:54:37 il faut travailler nous aussi avec ce corps qui nous chamboule, on a les hormones

00:54:40 qui arrivent, on a la naissance

00:54:43 on a le corps qu'on veut essayer de retrouver, donc je retrouve

00:54:46 une ligne assez rapidement parce que

00:54:49 je fais une dépression, donc effectivement je me retrouve

00:54:52 avec un corps très maigre, à l'époque

00:54:55 je faisais 1m70, je devais faire quand je suis

00:54:58 arrivée au plus bas peut-être une cinquantaine de kilos, et là

00:55:01 ça déclic, je me dis "non mais tu peux pas

00:55:04 continuer à rester comme ça, c'est pas possible", donc du coup

00:55:07 ça m'aide à surpasser cette dépression que j'avais

00:55:10 parce que tout ça en fait c'est pareil, je me l'appropie

00:55:13 toute seule, je travaille toute seule dessus car c'est difficile

00:55:16 de parler à ses parents, de dire "voilà je fais

00:55:19 une dépression, je maigris", ou alors "voilà j'ai de la poitrine, qu'est-ce que je dois faire

00:55:22 de ces tétons qui pointillent, comment je dois me servir de mon corps

00:55:25 dans la sexualité", tout ça on n'en parle pas à nos parents

00:55:28 c'est quelque chose qui est aussi très personnel à chacun, donc

00:55:31 c'est pas simple. Donc du coup je me rends compte

00:55:34 qu'effectivement je perds beaucoup de poids, donc je me dis "non non, hop

00:55:37 je me ressaisis, je reprends des jolies formes

00:55:40 tout comme il faut, j'arrive un petit peu à me stabiliser

00:55:43 et du coup ce corps, je m'en sers juste pour

00:55:46 le montrer en fait quelque part, parce que je ne sais pas l'utiliser

00:55:49 je ne sais pas l'utiliser, donc je le montre effectivement, j'ai des jolies formes

00:55:52 je mets des jolis vêtements, on me dit que je suis jolie

00:55:55 mais en même temps ça ne me résonne pas, ça ne résonne pas avec mon esprit

00:55:58 - Non, parce qu'on attend de l'extérieur quelque chose qui doit venir de l'intérieur

00:56:01 - Exactement, c'est tout à fait ça, et après

00:56:04 voilà, bon, les années passent, je rencontre

00:56:07 un autre compagnon qui lui me dit que voilà

00:56:10 je suis jolie, que je suis jolie, que je suis belle, qu'il aime mes courbes, qu'il aime mes formes

00:56:13 alors que moi je suis dans quelque chose où justement

00:56:16 je n'aime pas, parce que ce qu'on nous montre à la télé, voilà, ce sont

00:56:19 des jeunes filles, enfin ce sont des femmes aussi, parce que oui, qui ont recours à la chirurgie

00:56:22 ou pas, ou des fois il y en a c'est naturel, qui gardent

00:56:25 toujours une allure, voilà, de jeunes femmes, alors que bon

00:56:28 elles prennent de l'âge comme tout le monde, et on

00:56:31 est aussi conditionnés par ce qu'on nous montre aux écrans, dans les publicités

00:56:34 dans les bouquins, un petit peu partout, donc on ne se retrouve pas

00:56:37 dans tout ce qu'on nous envoie, donc malgré

00:56:40 tous les compliments qu'il me fait, je ne le crois pas bien entendu

00:56:43 puisque je ne fais pas partie effectivement de

00:56:46 ces femmes-là, ensuite on déménage, je viens dans une

00:56:49 on déménage dans une autre région, on refuse notre vie ailleurs

00:56:52 et là j'ai des kilos émotionnels qui s'installent

00:56:55 et là je reprends du poids, je prends du prem, pfff, mais alors

00:56:58 j'arrive presque à 110 kilos, et là je

00:57:01 je n'accepte pas ce corps, je suis en colère après lui

00:57:04 parce que voilà, je ne marche plus pas. - C'est étonnant aussi

00:57:07 Christian Jamin, comment les femmes avec les kilos

00:57:10 font des yo-yos incroyables, parce que Nathalie vous êtes descendue à

00:57:13 50 kilos, là vous nous parlez de 110 kilos, c'est quand même

00:57:16 incroyable, c'est assez féminin ça aussi

00:57:19 - Oui mais il faut savoir que

00:57:22 l'énergie qu'on consomme dépend

00:57:25 essentiellement de la masse musculaire, et donc

00:57:28 les hommes ont plus de muscles que les femmes du fait

00:57:31 de leurs hormones, et donc ils perdent plus facilement

00:57:34 ou ils grossissent moins facilement que les femmes

00:57:37 qui font plus attention

00:57:40 pour des raisons diverses et variées, et là

00:57:43 elles payent content, et plutôt pas

00:57:46 contente, parce que

00:57:49 le fait d'avoir

00:57:52 peu de muscles fait qu'on consomme

00:57:55 peu d'énergie

00:57:58 et si on consomme plus de calories

00:58:01 - Et si on mange la même chose que vous, forcément on va grossir

00:58:04 - Et donc je dirais que les femmes font plus de yo-yos

00:58:07 parce qu'elles n'ont pas le gardien que représente le muscle

00:58:10 sauf maintenant, il faut quand même le dire

00:58:13 ça a été un grand progrès, c'est que les femmes maintenant

00:58:16 font de l'exercice physique, font du sport

00:58:19 et donc dans ce domaine

00:58:22 elles sont moins sujettes

00:58:25 aux fluctuations de l'humeur. - Alors il y a aussi une chose

00:58:28 où j'ai eu beaucoup de chance, c'est que

00:58:31 j'avais des formes harmonieuses, comme me disait ma nutritionniste

00:58:34 ce qui fait que j'ai un physique qui est très homogène

00:58:37 donc j'ai la taille qui est serrée

00:58:40 - Oui vous prenez au niveau des seins, au niveau des hanches

00:58:43 - Voilà, donc j'avais cette chance là qui pouvait renvoyer une photo très agréable

00:58:46 mais j'ai pris un petit peu de temps

00:58:49 mais j'ai appris à aimer mon corps quand je suis rentrée

00:58:52 dans le libertinage

00:58:55 - Et oui, mais pourquoi ? Parce que vous vivez à ce moment là

00:58:58 du plaisir de l'intérieur, vous vous ouvrez

00:59:01 votre corps s'ouvre aux autres et à partir

00:59:04 de ce moment là vous ne vous regardez plus dans le miroir

00:59:07 - Exactement, alors des fois je peux être en colère après mon corps

00:59:10 quand je ne suis pas bien, effectivement

00:59:13 c'est effectivement tout à fait ça, il faut être

00:59:16 soi-même bien pour que notre corps nous le rende bien, de toute façon

00:59:19 il est comme on le moule, il est comme on le fabrique

00:59:22 donc effectivement si on est bien

00:59:25 de l'intérieur, il ne pourra que bien nous le rendre

00:59:28 - Absolument, c'est... - Donc... - Oui, ben voilà

00:59:31 c'est un témoignage qui va dans le sens de ce que je dis depuis le début

00:59:34 - Exactement - C'est mettre de l'intérieur et non pas par

00:59:37 le miroir - Tout à fait, tout à fait

00:59:40 - Et je pense évidemment à ce fameux conte de fées. Merci Nathalie

00:59:43 merci beaucoup, on va continuer dans un instant avec vous au 0826

00:59:46 300 300, à tout de suite

00:59:49 - C'est Jacques Pessis, bonne année, très bonne année

00:59:52 une année meilleure que les précédentes, c'est tout le bien que je peux vous souhaiter

00:59:55 - Bonne année avec Sud Radio

00:59:58 Parlons vrai

01:00:01 - 14h16h, Brigitte Laé, Sud Radio

01:00:04 - Christian Jamin est avec nous, gynécologue, endocrinologue

01:00:07 on écoute les femmes particulièrement aujourd'hui

01:00:10 qui nous parlent de leur corps et de leur amour

01:00:13 pour leur corps, n'est-ce pas Gat, bonjour

01:00:16 - Bonjour Brigitte, bonjour Christian, bonjour Brigitte

01:00:19 je suis tellement heureuse de vous entendre

01:00:22 je vous aime, vous nous faites tellement de bien

01:00:25 et c'est merveilleux

01:00:28 je suis contente que vous soyez au téléphone

01:00:31 mais je vais vous dire que

01:00:34 pendant l'adolescence, je n'aimais pas mon corps

01:00:37 parce que j'avais une grosse poitrine

01:00:40 et donc c'était difficile pour moi, en plus j'étais

01:00:43 un peu gâteau, je faisais des grosses

01:00:46 et puis après, à 24 ans, j'ai pu me faire opérer

01:00:49 une réduction mammaire, ça m'a fait du bien

01:00:52 - Vous aviez vraiment

01:00:55 vous aviez quoi comme tour de poitrine ?

01:00:58 - Non, c'était du 90, mais c'était une forme

01:01:01 - Oui, 90 c'est pas énorme

01:01:04 mais en tout cas vous étiez complexée

01:01:07 - Très très complexée, voilà, très complexée

01:01:10 donc après ça, ça allait mieux

01:01:13 en plus je faisais très attention, j'étais sèche

01:01:16 d'ailleurs j'étais un canon, à 31, j'étais un canon

01:01:19 je l'appétais d'ailleurs

01:01:22 j'étais tellement contente

01:01:25 d'être comme il faut

01:01:28 mais j'en ai beaucoup souffert

01:01:31 de cette grosse poitrine, d'être constaude

01:01:34 après, le bon côté de l'âge

01:01:37 c'est quand vous vous sentez peut-être mieux

01:01:40 mais bon, me montrer nue à quelqu'un

01:01:43 c'est pas quelque chose

01:01:46 de tout me plaît

01:01:49 même en maillot, c'est pas

01:01:52 j'ai les 3-4 coutures en trop

01:01:55 parce que je suis moins stricte qu'avant

01:01:58 mais mon corps

01:02:01 ça va avec moi

01:02:04 pas avec les autres

01:02:07 on dit bien les rondeurs c'est bien

01:02:10 mais quand il y a du gras, quand il y a de la cellulite

01:02:13 c'est moins joli que des rondeurs pleines

01:02:16 vous voyez ce que je veux dire ?

01:02:19 - A la radio c'est difficile de voir

01:02:22 mais j'entends bien

01:02:25 et je crois que ça parle vraiment

01:02:28 des complexes, c'est à dire que

01:02:31 si on a quelque chose qui nous dérange

01:02:34 en nous même, si on est pas tout à fait à l'aise

01:02:37 dans ce qu'on est, aussi bien sur le plan physique

01:02:40 que psychologique, on va

01:02:43 focaliser sur quelque chose et ça va s'appeler un complexe

01:02:46 et on a le complexe d'avoir des vergetures

01:02:49 on a le complexe d'avoir des trop gros seins

01:02:52 on a le complexe d'avoir un peu de ventre

01:02:55 mais en fait, c'est le symptôme le complexe

01:02:58 ce qui est important c'est de se rendre compte que derrière ce symptôme

01:03:01 il y a quelque chose sur lequel on peut travailler

01:03:04 parce que de toute façon, si on enlève

01:03:07 ces vergetures, on va en trouver

01:03:10 un autre de complexe, vous voyez ce que je veux dire ?

01:03:13 - Bah forcément, voilà

01:03:16 - Non mais j'ai bien entendu que ça vous avait fait du bien

01:03:19 cette opération esthétique, et moi je suis pas contre les opérations

01:03:22 esthétiques, je suis pas contre tout ce qu'on a inventé

01:03:25 pour aider les femmes à mieux vieillir

01:03:28 moi j'ai pas de problème avec ça, je dis juste que attention

01:03:31 ne pas se tromper sur ce qui est un complexe

01:03:34 vous êtes d'accord avec ça Christian Jamin ou pas ?

01:03:37 - Oui bien sûr, mais j'allais dire

01:03:40 il y a deux "défauts"

01:03:43 il y a les défauts, localiser une grosse poitrine

01:03:46 effectivement ça peut être très difficile

01:03:49 et puis ça peut donner mal au dos

01:03:52 et amener à des gros problèmes, donc il y a des choses

01:03:55 sur lesquelles on doit influer

01:03:58 la médecine, et puis il y a

01:04:01 aussi le mode de vie, et donc le mode de vie

01:04:04 c'est qu'il faut respecter son corps

01:04:07 et ne pas être qu'un cerveau

01:04:10 c'est à dire être derrière un ordinateur

01:04:13 toute la journée, si on ne marche pas, si on monte

01:04:16 pas d'escalier, si on fait pas d'effort, et bien

01:04:19 on prend des kilos et en général on les met pas là où il faut

01:04:22 donc ce que je veux dire c'est que

01:04:25 un individu c'est deux choses

01:04:28 c'est un cerveau et un corps, et aujourd'hui

01:04:31 on a plus tendance à valoriser le cerveau et

01:04:34 souvent à négliger le corps

01:04:37 et le corps, et bien

01:04:40 aujourd'hui, l'activité physique a été divisé

01:04:43 par 100 en deux siècles

01:04:46 donc il faut... - J'ai de l'activité physique

01:04:49 tous les jours je marche dans la nature

01:04:52 comme vous dites Brigitte, souvent c'est que la nature fait

01:04:55 beaucoup de bien au moral, à notre vie

01:04:58 - A ça j'en suis convaincue, oui

01:05:01 je pense que tout simplement il y a une chose qui est importante

01:05:04 à dire, on épouse

01:05:07 on regarde quelqu'un peut-être parce que

01:05:10 il a ou elle a un physique qui nous plaît, mais on n'épouse pas

01:05:13 quelqu'un pour son physique

01:05:16 - Je suis pas sûre

01:05:19 - J'entends bien que vous n'êtes pas sûre, mais moi je peux vous l'affirmer

01:05:22 et on ne reste pas avec quelqu'un pour son physique

01:05:25 - Des garçons, il y en a comme ça

01:05:28 - Non mais que un homme ait envie de coucher avec une femme

01:05:31 pour son physique, ça je suis bien d'accord, mais une nuit

01:05:34 c'est une chose, une vie c'est autre chose - Oui, vous avez raison

01:05:37 mais malheureusement il y a des hommes qui considèrent les femmes comme des trophées

01:05:40 et donc ils sortent

01:05:43 - D'accord, mais c'est pas pour ça qu'ils vont

01:05:46 épouser une femme - Mais malheureusement il y en a qui vont jusque là

01:05:49 mais c'est une grande erreur - Oui, mais c'est une minorité

01:05:52 mais de même qu'il y a des femmes qui vont épouser des hommes parce qu'ils sont très beaux

01:05:55 ou très riches

01:05:58 mais je veux dire par là que

01:06:01 quelque part, ce qui va faire qu'on va être aimé

01:06:04 vraiment longtemps par quelqu'un, c'est pas

01:06:07 parce qu'on a un beau cul

01:06:10 ou des beaux yeux, enfin je veux dire

01:06:13 à un moment donné c'est un ensemble, c'est ça que je veux dire

01:06:16 et c'est aussi nos qualités

01:06:19 émotionnelles, psychologiques qui font faire qu'on va être

01:06:22 aimé et nos amis c'est pareil

01:06:25 nos amis, c'est pas nos amis parce qu'on a

01:06:28 un joli minois

01:06:31 vous êtes d'accord Agathe, vous avez pas des amis parce qu'ils sont beaux

01:06:34 ou parce qu'ils sont beaux ? - Mais nos amis ne nous désirent pas

01:06:37 voilà, c'est pas pareil le désir

01:06:40 - Ah ben voilà, vous avez dit le grand mot

01:06:43 ça veut dire que nous les femmes, on va se trouver

01:06:46 bien dans notre corps si on est désirable

01:06:49 mais donc ça dépend des autres, ça dépend pas de nous

01:06:52 - Ça dépend, mais nous il faut déjà qu'on se trouve désirable

01:06:55 voilà, moi

01:06:58 quand je me trouvais super petite

01:07:01 je me trouvais très jolie, je me trouvais bonne

01:07:04 - On met la charrue avant les bœufs Agathe

01:07:07 on va être bien dans son corps si notre corps est capable de nous donner du plaisir

01:07:10 et s'il est capable de nous donner du plaisir

01:07:13 je peux vous assurer qu'on sera désirable

01:07:16 - Ah oui mais quel plaisir

01:07:19 plaisir sexuel, y'a pas que ça - Mais j'ai pas dit qu'il y avait que ça

01:07:22 j'ai pas dit qu'il y avait que ça mais

01:07:25 je peux vous assurer que les personnes qui savent être

01:07:28 dans une bonne relation avec leur sens et prendre du plaisir

01:07:31 en général sont des personnes qui sont bien dans leur corps

01:07:34 et combien de femmes picorent

01:07:37 combien de femmes sont incapables

01:07:40 de prendre du temps à se mettre

01:07:43 de la crème sur le corps pour prendre du plaisir

01:07:46 et pas uniquement pour essayer d'avoir une peau qui soit plus

01:07:49 je ne sais quoi, non je vous assure

01:07:52 je vous assure Agathe, ça passe par l'intérieur

01:07:55 - Je découvre certaines choses, par exemple je me fais plus plaisir

01:07:58 en mangeant alors qu'avant je m'effrustais

01:08:01 énormément

01:08:04 là je me dis bon j'ai 2-3 kilos en plus, c'est pas grave

01:08:07 j'apprécie ce que je mange

01:08:10 c'est varié déjà

01:08:13 et c'est vrai qu'en passant de la crème

01:08:16 sur le corps aussi, je l'apprécie aussi

01:08:19 alors qu'avant je ne le faisais pas forcément

01:08:22 - Et bien vous êtes sur la bonne voie Agathe, continuez comme ça

01:08:25 continuez comme ça, allez on fait une petite pause

01:08:28 on va se retrouver avec le Love Conseil, je vais parler de la confiance sexuelle

01:08:31 on parlait de confiance tout à l'heure, Christian Jamin on va parler de confiance sexuelle

01:08:34 - Alors Christian Jamin, je n'ai pas choisi ce Love Conseil pour rien

01:08:51 la confiance sexuelle en fait

01:08:54 c'est pratique et facile quand on l'a, c'est pas si simple quand on ne l'a pas

01:08:57 et ça commence évidemment par être à l'aise avec

01:09:00 et dans son corps, à partir de ce moment là

01:09:03 déjà on est plus dans la confiance

01:09:06 et ensuite il faut aller vers l'autre assez facilement

01:09:09 il faut oser la rencontre sexuelle

01:09:12 le contact intime, et il faut être dans une capacité

01:09:15 à donner et à recevoir du plaisir

01:09:18 ça n'a absolument rien à voir avec la beauté

01:09:21 la confiance sexuelle, je crois que c'est important de le dire

01:09:24 les deux piliers, surtout pour les femmes

01:09:27 c'est se sentir désirable et se sentir aimé

01:09:30 et chez l'homme

01:09:33 il y a souvent cette idée de performance qui est présente

01:09:36 qui nuit à la confiance sexuelle

01:09:39 donc il ne faut pas vouloir être sûr d'être aimé

01:09:42 ou de se sentir désirable ou d'être sûr qu'on sera performant

01:09:45 non, la confiance sexuelle c'est juste cette capacité

01:09:48 à oser prendre et donner du plaisir

01:09:51 voilà, ce qui est déjà

01:09:54 c'est facile à dire, c'est pas si facile

01:09:57 à être, en effet. Alors il y a des éléments évidemment

01:10:00 qui peuvent nuire, notamment l'excès de pudeur

01:10:03 les inhibitions par rapport à tout ce qui représente le sexe

01:10:06 mais on sait bien que sans confiance sexuelle

01:10:09 c'est difficile de s'abandonner, de faire confiance

01:10:12 parce qu'il va y avoir une peur

01:10:15 d'être jugé, critiqué

01:10:18 et le meilleur remède

01:10:21 c'est un travail sur le corps

01:10:24 parce que le corps a une mémoire, il a une mémoire du positif et du négatif

01:10:27 et ça, vous êtes d'accord Christian Jamin

01:10:30 quand on pense que ça va mal se passer

01:10:33 le corps ne va pas s'ouvrir

01:10:36 si on pense que ça va bien se passer, le corps va se libérer

01:10:39 - Oui, il y a le souvenir

01:10:42 les mauvais souvenirs sont terribles - Voilà, donc ça c'est vraiment important

01:10:45 de savoir, mais on peut la faire bouger

01:10:48 cette mémoire, si déjà on en prend conscience

01:10:51 et qu'on ose y aller, même si a priori

01:10:54 on a peur que ça se passe mal. Alors il y a des exercices

01:10:57 pour améliorer la confiance sexuelle, notamment le massage

01:11:00 même soi-même, on peut se masser

01:11:03 pour prendre l'habitude de mieux ressentir son corps

01:11:06 pas devant un miroir, je l'ai déjà dit tout à l'heure

01:11:09 il faut aussi apprendre à s'habiller

01:11:12 avec des vêtements qui correspondent à ce qu'on a envie d'être

01:11:15 et je trouve que très souvent

01:11:18 quand on met des vêtements qui sont un peu des cachemurailles

01:11:21 c'est que quelque part on ne va pas aider à avoir une confiance

01:11:24 dans son corps

01:11:27 ce qui rend le corps désirable, je rappelle que c'est ce qu'on laisse

01:11:30 deviner, c'est pas ce qu'on montre

01:11:33 c'est important aussi à le dire

01:11:36 et puis il faut apprendre à bouger son corps

01:11:39 en bougeant notamment le bassin

01:11:42 parce qu'un bassin bloqué ça signifie souvent

01:11:45 quelque chose qui est bloqué, comme les épaules d'ailleurs

01:11:48 alors la danse, le yoga, le sport

01:11:51 ça libère évidemment le corps, on sait que les sportifs en règle générale

01:11:54 sont plutôt mieux dans leur corps que les autres

01:11:57 parce que justement le corps

01:12:00 résulte, comme on dit

01:12:03 donc osez être dans votre corps

01:12:06 et vous aurez une meilleure confiance sexuelle

01:12:09 et puis pourquoi pas se masturber

01:12:12 et notamment avec un jouet, n'est-ce pas Stéphanie ?

01:12:15 Bonjour Brigitte, bonjour Christian

01:12:18 vous avez reçu ce mini-wand connecté Ava

01:12:21 de la marque Zalo que l'on trouve sur l'enseigne

01:12:24 ruedesplaisirs.com, alors il faut reconnaître qu'il est particulièrement

01:12:27 joli, on dirait presque un petit bijou qu'on peut poser

01:12:30 sur la table de nuit. Tout à fait

01:12:33 c'est comme ça que je le décrirai, d'ailleurs

01:12:36 j'avais l'intention de vous le dire, en fait il se présente dans un coffret

01:12:39 blanc qui déjà est très joli lui-même

01:12:42 et donc à l'intérieur on a ce petit jouet

01:12:45 avec je vais dire

01:12:48 pas une poignée mais quelque chose pour bien le saisir en main

01:12:51 donc avec une boule

01:12:54 en silicone très douce

01:12:57 et donc il est très joli parce qu'il est rose poudré

01:13:00 cerclé de

01:13:03 comment dire d'anneaux argentés

01:13:06 enfin dorés plutôt. Moi je l'ai en noir mais donc

01:13:09 il existe également en rose. Ah en rose poudré

01:13:12 il est joli, il est très très joli. J'imagine

01:13:15 il a l'air d'être particulièrement

01:13:18 vibrant. Tout à fait

01:13:21 j'ai trouvé qu'il était très très vibrant

01:13:24 donc moi pour ma part j'ai utilisé que la première

01:13:27 puisqu'il a plusieurs vitesses

01:13:30 la première est déjà costaud

01:13:33 donc j'ai utilisé que la première vitesse

01:13:36 et en fait il est à double

01:13:39 comment dire, double utilisation

01:13:42 puisqu'en fait c'est un comment dire

01:13:45 on peut donc

01:13:48 faire au niveau pictoridien

01:13:51 mais aussi on peut l'utiliser comme

01:13:54 massage pour le corps justement vous en parliez tout à l'heure

01:13:57 donc moi j'ai commencé avec

01:14:00 la première vibration parce que les autres elles me semblaient

01:14:03 trop importantes

01:14:06 je l'ai juste passé sur mon corps pour

01:14:09 le ressentir, l'apprivoiser un petit peu

01:14:12 et je trouve qu'avec la première vitesse en le passant

01:14:15 sur le ventre

01:14:18 sur différentes parties du corps

01:14:21 je trouve que c'est très agréable

01:14:24 voilà, donc voilà

01:14:27 double utilisation de cet objet

01:14:30 il a 8 vitesses

01:14:33 c'est ce que je vois sur le mode d'emploi

01:14:36 en tout cas c'est vrai que c'est un joli objet

01:14:39 après c'est les

01:14:42 mini wang, on connait, c'est des grosses boules

01:14:45 qu'on peut poser sur la vulve

01:14:48 ou pourquoi pas sur le corps

01:14:51 quelle note vous lui donnez Stéphanie ?

01:14:54 alors moi je vais lui donner un 8

01:14:57 c'est une bonne note malgré que

01:15:00 je trouve que les vibrations elles sont quand même assez

01:15:03 pas violentes mais elles sont assez

01:15:06 vibrantes

01:15:09 je suis d'accord, Christian on a trouvé la première vibration

01:15:12 déjà elle décoiffe, on peut dire ça

01:15:15 donc 8 sur 10 pour ce

01:15:18 mini wang connecté Ava de la marque Zallo

01:15:21 que l'on retrouve sur l'enseigne RueDesPlaisirs.com

01:15:24 merci Stéphanie, merci beaucoup d'avoir testé pour nous

01:15:27 et on continue avec Aurélie qui nous rejoint, bonjour Aurélie

01:15:30 bonjour Brézite, bonjour Christian

01:15:33 bonjour

01:15:36 je vous appelle pour le sujet qui me concerne

01:15:39 sur plusieurs étapes de ma vie

01:15:42 puisque j'ai connu une période où j'étais obèse

01:15:45 et aujourd'hui je suis rentrée

01:15:48 dans mon processus de

01:15:51 chirurgie réparatrice suite à ma

01:15:54 perte de poids

01:15:57 et mon relationnel avec mon corps est aussi évolué

01:16:00 en fonction des différentes étapes

01:16:03 que j'ai pu rencontrer

01:16:06 vous étiez obèse à quel âge Aurélie ?

01:16:09 j'ai toujours été un peu rondouillette mais

01:16:12 les kilos émotionnels des choses

01:16:15 de la vie qui font qu'à 20 ans

01:16:18 je comblais un vide avec de la nourriture

01:16:21 et malheureusement après ça devient une espèce d'habitude

01:16:24 ou d'ailleurs je reste encore vigilante

01:16:27 mais comme vous veniez de dire c'est que dès qu'on a conscience

01:16:30 de quelque chose on est peut-être un peu plus prudent

01:16:33 donc je sais que quand j'ai un petit coup dans ma vie

01:16:36 je me dis attention je vais faire attention à la nourriture

01:16:39 pour ne pas rebonger dans le scénario

01:16:42 donc j'étais arrivée

01:16:45 à quasiment 120 kilos

01:16:48 avec je vais essayer tout régime

01:16:51 des suivis etc...

01:16:54 je tiens à le préciser parce que des fois quand on explique aux gens

01:16:57 j'ai fait une opération de mon estomac

01:17:00 qui consiste à enlever les 3/4 de mon estomac

01:17:03 on en vient là pas par hasard

01:17:06 parce qu'on est faignant sur un régime

01:17:09 c'est qu'il y avait des problèmes médicaux

01:17:12 qui en découlaient et qu'il fallait une perte de poids

01:17:15 sûre et rapide

01:17:18 pour ça il y a un gros encadrement

01:17:21 notamment psychologique pour être sûre qu'on fait les choses

01:17:24 pour les bonnes raisons

01:17:27 contrairement à ce qu'on peut imaginer

01:17:30 c'est pas quand je faisais 120 kilos que mon rapport à mon corps

01:17:33 était le plus compliqué

01:17:36 c'était il y a quelques mois

01:17:39 où j'étais entre 70 et 75 kilos

01:17:42 et pourquoi ?

01:17:45 parce que vous ne vous retrouviez plus

01:17:48 dans ce corps qui n'était plus tout à fait le vôtre ?

01:17:51 mon corps me sert un peu plus de véhicule

01:17:54 que d'autre chose

01:17:57 je ne lui fais pas de mal

01:18:00 il ne me fait pas tellement de mal non plus

01:18:03 c'est plutôt l'aspect esthétique

01:18:06 moi les rendeurs je trouve ça joli

01:18:09 et pour faire une image assez claire

01:18:12 sur le regard que j'avais sur mon corps

01:18:15 un ballon qui est gonflé est très joli

01:18:18 quand je faisais 120 kilos

01:18:21 ça ne me posait pas de problème

01:18:24 je mettais des habits colorés

01:18:27 j'étais presque un peu extravagante

01:18:30 dans mes touches, mes accessoires

01:18:33 par contre à 75 kilos

01:18:36 mon ballon était tout dégonflé

01:18:39 avec les choses clairement

01:18:42 la peau du ventre qui tombe sur les genoux

01:18:45 les seins qui arrivent plus près du nombril

01:18:48 donc un ballon qu'on a dégonflé

01:18:51 ce que vous dites se comprend tout à fait

01:18:54 on imagine bien que c'est difficile

01:18:57 parce que là il y a quelque chose

01:19:00 qui ne fonctionne plus

01:19:03 c'est vraiment purement esthétique

01:19:06 ce n'est même pas en rapport avec moi-même

01:19:09 j'ai pu faire une opération

01:19:12 sur le ventre et le dos

01:19:15 j'avais aussi la peau du bas du dos

01:19:18 qui était distendue

01:19:21 on m'a fait une chirurgie réparatrice

01:19:24 au mois de mars

01:19:27 on m'a enlevé pour faire un cours

01:19:30 15 centimètres de peau dessus du pubis

01:19:33 et du bas du dos

01:19:36 on enlève ces 15 centimètres

01:19:39 et là

01:19:42 maintenant

01:19:45 je suis bien

01:19:48 vous avez fait un sacré cheminement

01:19:51 parce que vous avez réussi

01:19:54 à pactiser avec votre corps

01:19:57 qui vous a emmené dans des chemins

01:20:00 un peu difficiles

01:20:03 oui, difficile et en même temps

01:20:06 entre les deux, avant mon opération du ventre

01:20:09 cette opération a été programmée

01:20:12 dès lors qu'on commence à faire

01:20:15 la démarche pour l'opération de l'estomac

01:20:18 il y aura forcément cette démarche là

01:20:21 qu'il faudra faire

01:20:24 mais entre temps j'ai rencontré mon conjoint

01:20:27 il a chamboulé tous mes plans

01:20:30 puisqu'il n'avait pas d'enfant

01:20:33 sauf qu'on ne peut pas faire d'enfant

01:20:36 une fois qu'on est opéré comme ça

01:20:39 parce qu'on repart sur la peau qui s'étire

01:20:42 et ça peut nuire à l'opération

01:20:45 à un moment donné, j'ai aussi dû faire le travail

01:20:48 de perte de poids après les grossesses

01:20:51 et j'ai fait aussi ce combat là

01:20:54 mais tellement plus en étant amie

01:20:57 avec mon corps, en me disant

01:21:00 on va se faire beau

01:21:03 - Là votre corps vous permettait de devenir maman

01:21:06 et peut-être que c'est ça aussi qui vous a permis d'être amie avec votre corps

01:21:09 - En fait j'ai déjà été maman

01:21:12 auparavant, ça a aussi contribué

01:21:15 j'ai deux enfants d'une première réunion

01:21:18 et deux de la seconde, tout ça est au milieu

01:21:21 - Et vous avez des filles ?

01:21:24 - J'ai deux filles, oui

01:21:27 - Et qu'est-ce que vous leur dites pour qu'elles aiment leur corps ?

01:21:30 - La petite elle a que deux ans

01:21:33 - Il est plus que temps déjà de lui dire ?

01:21:36 - Après sur son corps

01:21:39 je ne suis pas dans la vigilance

01:21:42 - J'espère que non

01:21:45 - Non pas du tout

01:21:48 - C'est important Aurélie, parce que vous avez visiblement traversé

01:21:51 comme vous l'avez dit très justement, des kilos émotionnels

01:21:54 c'est important de dire à une petite fille

01:21:57 que vous la trouvez jolie

01:22:00 et que c'est bien que ce soit une petite fille

01:22:03 c'est ces choses là qu'il faut transmettre

01:22:06 très vite

01:22:09 - Je le dis à mes deux filles et à ma grande qui a 12 ans

01:22:12 depuis tout mon parcours

01:22:15 de mon opération, parce qu'elle est assez grande pour comprendre

01:22:18 je lui ai expliqué qu'il fallait qu'elle fasse attention

01:22:21 parce que j'étais en train de traverser, c'était pas facile

01:22:24 et que je n'avais pas envie qu'elle vive les mêmes choses

01:22:27 il faut quand même être vigilante sur ce qu'on fait

01:22:30 parce que ça aura des répercussions plus tard

01:22:33 - Il faut se respecter

01:22:36 c'est aussi respecter son corps évidemment

01:22:39 et ce n'est pas toujours simple

01:22:42 Merci Aurélie de ce témoignage

01:22:45 on voit bien Christian Jamal à quel point les femmes et les kilos

01:22:48 c'est aussi une grande aventure

01:22:51 - Oui, ça mériterait une émission à part entière

01:22:54 on est un peu loin de notre sujet

01:22:57 mais on n'est pas du tout loin

01:23:00 de la désespérance des femmes

01:23:03 - Oui, c'est vraiment important. Merci de ce témoignage Aurélie

01:23:06 on va faire une petite pause

01:23:09 on se retrouve dans un instant

01:23:12 - Christian Jamal qui est avec nous

01:23:15 gynécologue endocrinologue

01:23:18 on a eu beaucoup de témoignages

01:23:21 et il y en a beaucoup qui nous écoutent

01:23:24 et qui elles aussi ne sont pas à l'aise

01:23:27 à cause de peut-être trop de kilos

01:23:30 Flora, bonjour

01:23:33 - Oui, bonjour Flora

01:23:36 bonjour Brigitte et bonjour Christian

01:23:39 - Bonjour Flora

01:23:42 - Oui, moi non

01:23:45 ce que je t'ai expliqué c'est que

01:23:48 quand j'étais jeune, oui j'étais complexée

01:23:51 parce que j'avais du ventre

01:23:54 j'ai toujours eu un petit peu de ventre

01:23:57 - Ce qui est assez normal

01:24:00 à part les femmes très androgynes ou un peu anorexiques

01:24:03 les femmes ont un peu de ventre quand elles sont jeunes

01:24:06 enfin un petit peu

01:24:09 - Moi ça me complexait en fait

01:24:12 du coup là j'ai pris de l'âge

01:24:15 j'ai 57 ans et puis aujourd'hui j'en ai pratiquement plus

01:24:18 donc je suis assez mince

01:24:21 je fais 1m63 pour 55 kilos à peu près

01:24:24 et je me plais plus

01:24:27 aujourd'hui qu'avant

01:24:30 - Oui, ça c'est quand même quelque chose qu'on a entendu tout au long de l'émission

01:24:33 et je crois qu'en règle générale

01:24:36 la femme apprend à aimer son corps

01:24:39 Christian Jamin au fil du temps

01:24:42 - Oui et puis c'est un cercle vertueux si je puis dire

01:24:45 c'est à dire qu'à partir du moment où on commence à s'aimer

01:24:48 on fait tout ce qu'il faut pour que ça s'améliore encore

01:24:51 alors qu'à l'inverse

01:24:54 quand on ne s'aime pas

01:24:57 on se punit

01:25:00 et oui ça fait partie du fait de s'apprécier ou pas

01:25:03 d'avantage

01:25:06 mais moi je me trouve mieux faite aujourd'hui qu'avant

01:25:09 alors que mon visage non

01:25:12 parce que j'ai des rides et que j'aime pas ça

01:25:15 mais au niveau du corps

01:25:18 - C'est un peu normal Flo

01:25:21 - Mais oui je sais bien, mais je ne m'aime pas

01:25:24 le visage je ne l'aime pas

01:25:27 - Vous savez ce que disait Guy Bedos

01:25:30 j'ai rien trouvé de mieux pour pas mourir que de vieillir

01:25:33 - Oui oui

01:25:36 - Si on veut garder le visage d'une jeune femme

01:25:39 il faut partir tôt

01:25:42 ce sera triste quand même non ?

01:25:45 - Oui oui tout à fait mais c'est vrai que quand je vois toutes ces rides

01:25:48 sur ma bouche, le contour de ma bouche que je peux pas mettre de rouge à lèvres

01:25:51 - Vous avez fait trop de fellation pour ça, qu'est ce que vous voulez ?

01:25:54 - Ah ben non ça vous aurait dit, oui oui peut être ça l'a étiré

01:25:57 je sais pas

01:26:00 mais bon voilà j'ai un problème avec ça mais après

01:26:03 mon corps je me trouve "gaulée"

01:26:06 pour mon âge

01:26:09 - Oui mais voyez c'est terrible

01:26:12 parce que finalement vous avez transposé

01:26:15 votre complexe du ventre sur le visage

01:26:18 et puis si demain vous n'avez plus de ride vous trouverez bien autre chose

01:26:21 pour avoir un petit complexe

01:26:24 c'est ça que je crois qu'il faut vraiment comprendre

01:26:27 personne n'a un corps et un visage parfait

01:26:30 et puis pourtant il y a des femmes qui sont mannequins

01:26:33 qui se trouvent pas belles et puis il y a des femmes qui sont

01:26:36 pas extraordinairement belles et qui se trouvent très belles

01:26:39 donc on voit bien que ça se situe ailleurs

01:26:42 c'est ce que je crois que Christian Jammac faudrait vraiment

01:26:45 qu'on essaye de faire passer comme message aujourd'hui

01:26:48 - La façon d'être belle c'est de s'aimer

01:26:51 c'est un peu bête ce que je suis en train de dire mais c'est vrai

01:26:54 parce que si on s'aime on a envie de faire des efforts

01:26:57 si on ne s'aime pas on se rejette

01:27:00 et si on se rejette on s'aggrave

01:27:03 - Et ces rides que vous avez sur le visage Flora

01:27:06 c'est les expressions de votre vie, de ce que vous avez appris

01:27:09 de ce que vous êtes aujourd'hui ?

01:27:12 - Mais oui, oui, oui, bien sûr

01:27:15 je me force à me regarder

01:27:18 avec des lunettes de près

01:27:21 pour que je vois bien mon visage

01:27:24 et je me dis "mais c'est normal à mon âge"

01:27:27 il faut que j'apprenne à t'accepter comme ça

01:27:30 c'est pas grave

01:27:33 voilà, j'essaie, mais j'ai du mal

01:27:36 j'essaie quand même

01:27:39 - Oui, oui, mais je pense qu'il faut bien comprendre

01:27:42 que c'est vrai avec votre vécu

01:27:45 et que c'est normal d'avoir des rides

01:27:48 et que c'est pas très grave parce que je pense pas que ce soit la première chose

01:27:51 qu'on regarde lorsqu'on est

01:27:54 face à vous, c'est pas ça qui...

01:27:57 c'est-à-dire vous vous focalisez là-dessus

01:28:00 mais je pense pas que quand on vous regarde

01:28:03 on voit ça, vous voyez ce que je veux dire ?

01:28:06 je pense qu'on regarde peut-être plutôt vos yeux, votre chevelure

01:28:09 je ne vous vois pas

01:28:12 mais je ne pense pas que ce soit ce qui saute aux yeux

01:28:15 quand on vous regarde, vous voyez ?

01:28:18 - C'est ce qu'on dégage aussi, parce que je me dis beaucoup

01:28:21 quand on me voit pour la première fois, apparemment je dégage

01:28:24 je serai solaire, je dégage une énergie

01:28:27 voilà, c'est ce qu'on me dit

01:28:30 donc je pense que les gens ne voient pas mon visage, voient plus

01:28:33 que ce que je dégage

01:28:36 - J'ai rien contre la chirurgie esthétique

01:28:39 chacun fait ce qu'il veut, j'ai pas d'avis

01:28:42 il y a des choses qui nous permettent de nous sentir mieux

01:28:45 et tant mieux, mais quand on regarde certaines femmes

01:28:48 je ne citerai pas de nom, célèbres

01:28:51 qui ont fait des choses terribles

01:28:54 elles ont certes pu une ride

01:28:57 mais elles ont un visage digne de cire

01:29:00 vous êtes d'accord, c'est pire

01:29:03 donc il faut faire le choix

01:29:06 d'accepter les choses

01:29:09 et puis voilà

01:29:12 ne plus avoir de ride à passer

01:29:15 55, 60 ans, c'est pas possible

01:29:18 ou alors c'est avoir un visage qui n'a plus d'expression

01:29:21 - Mais après j'ai fait de la chirurgie esthétique il y a quelques années

01:29:26 parce que ça me posait un gros problème

01:29:29 c'était les paupières qui tombaient

01:29:32 - Ça se fait très bien

01:29:35 il faut juste ne pas aller voir n'importe qui

01:29:38 mais il y a des tas d'opérations qui sont très faciles

01:29:41 - Et ça a changé

01:29:44 pour moi ça m'a changé beaucoup de choses

01:29:47 - Et donc vous avez un joli regard Flora

01:29:50 - Voilà, ça recommence à tomber joli mais pas beaucoup

01:29:53 - Ah ça y est, elle a retrouvé un autre complexe

01:29:56 - Non mais vous avez raison

01:29:59 je m'accepte aussi comme je suis

01:30:02 vu mon âge c'est normal

01:30:05 - Voilà

01:30:08 je crois qu'on aura peut-être fait un petit peu avancer

01:30:11 la cause Christian Jamin

01:30:14 - Oui mais le problème c'est que c'est pas nous qui avons la clé

01:30:17 on l'a dit et redit

01:30:20 c'est la façon de se regarder soi-même

01:30:23 qui change tout et qui vous fait

01:30:26 avancer

01:30:29 c'est pour ça que moi quand je vois

01:30:32 j'aime beaucoup dire à une femme qu'elle est belle

01:30:35 d'abord moi ça me fait plaisir

01:30:38 et ça me fait plaisir à entendre

01:30:41 mais maintenant il faut faire attention quand on dit ça

01:30:44 parce qu'on peut être accusé de tas de choses

01:30:47 donc il faut le faire avec modération

01:30:50 - Oui et puis je crois qu'il faut aussi que les femmes

01:30:53 qu'on voit cette rivalité féminine

01:30:56 il y aura toujours une femme plus belle que nous

01:30:59 et qu'importe comme il y aura toujours quelqu'un de plus riche

01:31:02 il faut se regarder soi-même et être bien en paix

01:31:05 avec soi et puis voilà

01:31:08 c'est ce fameux conte "Miroir, miroir, dis-moi que je suis la plus belle"

01:31:11 et tous les contes qu'on essaie aujourd'hui d'interdire

01:31:14 pour des raisons sur lesquelles on ne reviendra pas

01:31:17 Christian Jamin, c'est la réalité

01:31:20 de la nature humaine et de temps en temps c'est bien

01:31:23 de se replonger sur ce conte

01:31:26 qui dit bien toute la rivalité

01:31:29 de la beauté féminine

01:31:32 qui n'a aucune raison d'être

01:31:35 vous êtes toutes très belles et vous êtes toutes très désirables

01:31:38 c'est peut-être ce qu'on peut leur dire à toutes ces femmes qui nous écoutent ?

01:31:41 - En tout cas, on le pense souvent

01:31:44 - Je suis sûre que tous les hommes sont d'accord

01:31:47 - Merci beaucoup Christian Jamin, merci à toutes d'avoir témoigné

01:31:50 on n'a pas eu d'hommes, c'est un petit peu normal

01:31:53 demain on sera avec Robert Zully

01:31:56 on va évoquer nos émotions et on va surtout vous aider

01:31:59 à les reconnaître vos émotions

01:32:02 qu'est-ce que nous dit la peur, la colère, la tristesse et la joie

01:32:05 et comment on aide nos enfants à mieux

01:32:08 décoder leurs émotions parce que ça commence là

01:32:11 généralement, c'est parce qu'on n'a pas su en tant qu'enfant

01:32:14 être compris dans nos émotions qu'on a du mal par la suite

01:32:17 et tout de suite vous retrouvez Alexandre de Lovann

01:32:21 C'est Jean-Jacques Bourdin, je vous souhaite une très bonne année

01:32:24 avec Sud Radio

01:32:27 Sud Radio. Parlons vrai.

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