Chaque mardi, mercredi et jeudi dans la matinale de Dimitri Pavlenko, Gaspard Proust livre son regard sur l'actualité.
Retrouvez "Gaspard Proust - Les signatures d'Europe 1" sur : http://www.europe1.fr/emissions/gaspard-proust-les-signatures-deurope-1
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00:00 - Robert Ménard, merci à vous d'être resté avec nous pour écouter Gaspard Proust. Bonjour Gaspard.
00:05 - Bonjour Dimitri, bonjour à tous. Monsieur Ménard, il y a les hommes du matin, il y a les femmes du soir et puis il y a le Ménard du jeudi.
00:12 On va pas se mentir, le jeudi c'est un peu votre jour.
00:15 Franchement, mercredi dans deux semaines, je vais même pas me fatiguer à poser la question à Sonia sur l'invité du lendemain.
00:20 Je connais sa réponse, mais enfin Gaspard, jeudi c'est Ménardi et c'est normal.
00:24 Votre ville est tellement en avance sur son temps qu'il doit y avoir un décalage horaire de 48h entre Béziers et Paris.
00:29 Là-bas ça doit être dimanche. Du coup Robert il est libre, il est frais, il est dispo.
00:33 Il se dit "Où est-ce que je pourrais aller pour dire "Et si le gouvernement fait des choses bien, je le dis"
00:37 Fait attendez, on va pas jeter le bébé à l'eau du bain et l'eau QTF.
00:40 C'est pas parce que quelqu'un qui n'est pas de mon camp fait bien les choses, je vais pas lui dire.
00:43 Sonia, tu le sais, les Français n'en peuvent plus de ce sectarisme.
00:46 Et qu'il y ait un décalage entre Paris et Béziers, c'est normal parce que quelque part notre invité est un précurseur.
00:51 - Je suis pas sûr qu'il ait tout à fait cet accent, mais bon.
00:53 - Oui, j'étais pas dedans, mais ça m'arrive.
00:56 - Précurseur en tout cas vous disiez. - Oui.
00:58 - Pourquoi ? - Non, il faut dire "Ah bon" sinon la relance est loupée après.
01:00 - Ah bon ? - Oui.
01:01 "Ah Dimitri, qu'est-ce que j'aime quand vous prononcez cette phrase de relance fétiche comme si c'était pour la première fois de votre vie."
01:07 Je lui fais dire "Que des ah bons, c'est toujours la même relance, il met pâte à chaque fois."
01:10 - Ah bon ? - "Cut, c'est bon, c'est dans la boîte, fin de tournage pour tout le monde."
01:14 J'en étais où "Ah oui, je disais que notre invité était un précurseur parce que si j'ai bien lu, Béziers sera une des premières villes à réintroduire l'uniforme."
01:20 - Absolument. - J'ai bon dans mes sources, bon.
01:22 - Bon, vous trouvez que c'est une bonne idée, Gaspard ?
01:24 - Écoutez, j'ai envie de vous dire qu'on a fait la moitié du chemin.
01:26 - C'est-à-dire ? - L'uniforme, oui, mais lequel ?
01:28 Parce qu'un uniforme, c'est jamais un truc neutre.
01:30 Mettre les petits écoliers en bleu de travail et casquette de gavroche,
01:33 c'est pas pareil que de les mettre en culottes tyroliennes et casques à pointes.
01:36 Un uniforme, c'est toujours un message lancé aux autres.
01:39 Par exemple, si les pompiers commencent à mettre des blouses d'infirmières,
01:42 lors de leurs interventions, ils se feront plus caillasser, mais agresser sexuellement.
01:45 Donc, si j'ai bien compris, l'uniforme, ça va être une blouse, c'est ça ?
01:48 Grosso modo ? - Non, un blazer avec un petit...
01:51 - Un blazer. Ça m'arrange pas pour la suite de la chronique.
01:53 On dira que c'est une blouse. - Comme un raconteur.
01:56 - Va pour la blouse. - Ouais, c'est quand même incroyable.
01:59 - On a voulu mettre la blouse il y a 10 ans.
02:01 - Ah ouais ? Non, mais c'est peut-être mieux, parce que c'est vrai qu'on lutte du matin au soir
02:04 contre le cirque autour de l'idée d'identité de genre.
02:06 Et si on commence à mettre les petits garçons en petites filles,
02:09 faudra pas venir pleurer à Noël parce que les petits mecs de Béziers
02:12 demanderont des dinettes et des poupées Barbie.
02:13 Enfin bref, bravo le trollage du planning familial.
02:16 - Bon, dites-moi, Gaspard, vous vouliez revenir aussi sur la chronique de mardi.
02:19 Vous aviez parlé des fameux pétitionnaires
02:21 contre la présence de Sylvain Tesson au printemps des Poètes.
02:23 - Oui, et sur réquisition des internautes,
02:25 vous savez, ceux qui sont comme vous, comme moi, mais au mieux,
02:28 ils m'ont supplié "donne-nous plus, on veut connaître ces gens".
02:31 - Ah, et donc vous avez fait de nouvelles découvertes parmi les signataires de cette pétition.
02:35 - Oui, et je vais vous faire une confidence, je suis devenu addict.
02:37 - C'est comme... Ah pardon.
02:39 Une fois que t'as commencé à regarder ce qu'ils font, c'est comme les chips.
02:41 T'es obligé de finir le paquet tellement c'était bar de rire.
02:44 Du coup, je vous présente une autre signataire de la pétition,
02:46 une insurgée des mots comme on n'en fait plus,
02:48 une certaine Camille Blumfield.
02:50 Alors, elle a un site internet où l'esthète pourra déguster, entre autres,
02:53 une vidéo de sa prestation à la soirée de clôture estivale
02:56 poète.e.s.s.e.s.
03:00 Ça s'écrit comme ça, ça se vomit.
03:01 Bref, maison de poésie 2021.
03:03 Alors, je rassure nos éditeurs, a priori c'est bien avec nos impôts.
03:06 Alors, comme nos auditeurs n'ont pas l'image,
03:08 et c'est mieux parce qu'il faut vraiment rester concentré sur la route,
03:11 garder un oeil sur les angles morts, tout ça, tout ça.
03:13 Je fais un petit teasing.
03:14 Sur scène, notre poétesse performeuse est accompagnée d'un autre personnage.
03:18 Enfin, on ne sait pas très bien comment...
03:20 Pour paraphraser Gad Elmaleh,
03:22 "Petit oiseau, si tu n'as pas d'iel, tu ne peux pas walker."
03:26 Et les deux, ils lisent, enfin ils lisent, ils sont deux, quoi.
03:28 Enfin, un poème engagé.
03:29 Sur quoi ? Sur quoi, à votre avis ?
03:31 - Ben, je ne sais pas.
03:32 - Pour la PMA, enfin, Milsabor !
03:34 La PMA, sujet éternel chez le poète parnassien, comme tout le monde sait.
03:38 Qui ne connaît pas les fameux recueils, les pipettes du mal,
03:41 une saison en auvergne ou Mémoire d'Outre-Trombe ?
03:44 Alors, je diffuse ce petit duo comique,
03:47 tendez bien l'oreille et dégustez.
03:49 - Soit le nom de la première PMA,
03:51 oui, I.L. c'est John et M. là,
03:54 oui, I.L. la veulent pour toutes,
03:57 sans condition, avant le mois d'août.
04:00 P. M. A.
04:03 - Franchement, à côté... - C'est vous qui l'avez fait, ça.
04:05 - Non, non, je veux dire, à côté, les rencontres du papotin,
04:07 c'est l'Académie française.
04:09 Et après avoir lu le poème, notre poétesse nous explique sa démarche
04:12 esthétique, attachez les ceintures.
04:15 J'ai écrit ce poème durant le confinement.
04:17 À ce moment-là, les centres de PMA en France étaient fermés,
04:20 la PMA ne faisant pas partie des services médicaux
04:23 considérés comme non-urgents.
04:25 Oui, il faut se faire voyant, comme disait Rimbaud,
04:28 et notre Jean Moulin de la Rime a vu l'huile réelle qui a échappé à tant de gens.
04:31 L'urgence durant le Covid, c'était pas les médicaments, les masques et les médecins,
04:34 non, l'urgence était de jouer à verser des spermatozoïdes sur des ovules flottant dans des éprouvettes.
04:39 Cinq toussous, les parnassiens de la toilette sèche.
04:42 Et, pour ne pas enchaîner sur la relance suivante...
04:44 - Mais qu'est-ce qui vous a le plus choqué dans les vidéos que vous avez vues ?
04:47 - Je vais vous dire, le pire, c'est que tous ces gens ont l'air sobres.
04:49 Je vous jure.
04:51 En fait, ces vidéos devraient être diffusées dans les écoles pour sensibiliser les enfants
04:55 sur les ravages causés par la non-consommation d'alcool.
04:58 Et je suis sûr que l'homme de bon sens sera d'accord avec moi.
05:00 - Vous croyez ? - Oui.
05:01 Prenons un homme de bon sens, au hasard, Robert Ménard.
05:04 Je connais sa réaction sur ce sujet.
05:06 Alors, je retente l'accent, on y va ?
05:08 On se loue pas cette fois-ci.
05:10 - Mais c'est Robert Ménard qui parle.
05:12 - Allez, admettons. On précise comme ça, les gens diront "Ah tiens, c'est qu'on te loue".
05:14 Non.
05:16 Non, mais tu peux pas laisser faire ça.
05:18 Non mais attendez, moi je vois ça baisier.
05:20 Dans ma MJC, Robert Braziac.
05:21 Tu peux pas laisser toute cette souffrance imprise en charge.
05:24 On va faire quoi ? On va les renvoyer chez eux.
05:26 On voit bien que ces pauvres gens, ils ont pas de chez eux.
05:28 Ces gens-là, faut pas leur donner des subventions.
05:30 Tu leur jettes des cacahuètes, des curly, je sais pas.
05:32 - Bon, on vous laisse la responsabilité de ces mots, Gaspard.
05:35 Dites-moi, rien sur les agriculteurs, ce matin ?
05:36 - Écoutez, pour une fois, qu'on voit des agriculteurs
05:38 faire autre chose qu'envoyer des lettres d'amour à Karine Lemarchand.
05:42 Mais blague à part, évidemment, courage et soutien à eux.
05:45 - Ah bah ça, ça leur ira droit au cœur. - J'espère bien.
05:48 - Merci beaucoup, Gaspard Proust. Merci, Robert Ménard.
05:50 Votre accent, ça vient d'où, Robert Ménard, si je puis me permettre ?
05:53 - Mais moi, je suis pied-noir, d'abord.
05:54 - Ah bah voilà, l'accent pied-noir, tout simplement.
05:56 - Ça, c'est l'accent pied-noir ? - Non, c'est pas le pied-noir.
05:58 - J'étais en Algérie 12 ans, j'ai jamais entendu ça.
05:59 - C'est l'accent du sud. - Ça, vraiment, ça aurait jamais fait.
06:01 - Il y a un journal qui avait fait un papier sur moi,
06:03 et le titre, je ne dirais pas le journal, c'était sympathique,
06:05 c'était "un accent de plouc".
06:07 - Ah bah dis donc, ça. - Ah bah voilà.
06:09 - C'est un journal qui commence par L et qui finit par N ?
06:12 - Non, non, non, qui est un hebdomadaire.
06:14 - Merci beaucoup, Robert Ménard.
06:16 Et donc, je ne vous dis pas à jeudi prochain, mais peut-être.
06:18 On ne sait pas. Merci, Gaspard.