Autour de Jean-François Achilli et Bérengère Bonte, les informés débattent de l'actualité du lundi 15 janvier 2024.

  • il y a 9 mois
Les parlementaires de la majorité à l'Elysée, la polémique sur les propos d'Amélie Oudé-Castéra, la présidentielle américaine... Les informés de franceinfo du lundi 15 janvier

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00:00 20h, 21h, France Info, les informés, Jean-François Aquilli, Bérangère Bondes.
00:06 Bonsoir à tous, bonsoir Jean-François.
00:08 Bonsoir Bérangère.
00:09 Opération remobilisation ce soir à l'Elysée, Emmanuel Macron réunit tous les parlementaires de son camp,
00:16 toujours secoués par la loi immigration et pour certains par un remaniement qui penche un peu trop à droite aux yeux de certains.
00:23 Le tout avec une ministre Amélie Oudéa Castera dans la tourmente, empêtrée dans les explications autour de la scolarisation de ses enfants dans le privé.
00:34 Peut-elle rester ? Qu'attendre ce soir ? Qu'attendre demain de la prise de parole d'Emmanuel Macron ?
00:39 On en parle avec nos informés.
00:41 Et puis top départ pour une année électorale qui s'annonce agitée, on va dire, aux Etats-Unis,
00:46 avec le début des primeurs pour le parti républicain dans l'Iowa qui tient ce qu'on appelle son caucus.
00:51 C'est caucus aujourd'hui. Quel impact alors que -29, -30 degrés est annoncé ?
00:57 Donald Trump espère écraser le match très vite.
01:00 On retrouvera Benjamin Hilli sur place pour France Info.
01:03 Et l'experte S-Trump des informés, c'est Anne Toulouse qui publie l'art de tromper aux éditions du Rocher
01:10 ou comment la politique de l'ancien président a contaminé le monde et qui nous éclarera aussi sur la tromperie à la française.
01:17 Vous verrez en compagnie des trois autres informés ce soir.
01:21 Franck Boisy, journaliste économique à Libération. Henri Vernet, rédacteur en chef adjoint au Parisien Aujourd'hui en France.
01:28 Et Patricia Allemonière, grand reporter qui a couvert tant de terrains dans le monde pour TF1
01:33 et auteur de Au coeur du chaos aux éditions Artaud. Bonsoir à tous.
01:37 Depuis une demi-heure, Jean-François, donc les parlementaires du camp présidentiel sont à l'Élysée.
01:45 Le gouvernement est là aussi. C'est vraiment l'opération.
01:48 Mobilisons les troupes autour du nouveau gouvernement à Tal.
01:51 C'est Macron en deux temps ce soir avec la majorité. Demain soir, 20h15, conférence de presse diffusée à la télé.
01:59 La première depuis 2019. Il ne devrait pas dévoiler devant ses troupes ce soir ses annonces.
02:06 Il les réserve pour demain. Conférence de presse qui vient à un moment particulier
02:11 puisqu'il nous a promis une initiative, un grand rendez-vous avec la nation en janvier.
02:16 Il saura jauger Emmanuel Macron sur sa capacité de rebond parce qu'un remaniement même audacieux, ça ne fait pas un programme.
02:24 Souvenez-vous ces mots devant ses ministres lors du premier conseil la semaine dernière.
02:29 Il veut qu'ils soient des révolutionnaires et pas des gestionnaires.
02:32 La consigne, il demande aussi de la discipline. La consigne vaut pour Amélie Oudia-Castera.
02:37 Vous l'avez dit, la ministre à la tête du super ministère de l'éducation nationale, de la jeunesse, des sports, des Jeux olympiques et paralympiques
02:45 qui est dans la tourmente avec ses propos sur l'école publique.
02:47 Le chef de l'État est décidément, on va dire désireux, à marquer son autorité sur un gouvernement resserré.
02:55 Il ne veut pas rater sa nannée européenne. Élection mid-terme, comme on dit aux États-Unis, n'est-ce pas Anne Toulouse ?
03:01 Il ne veut pas rater la fin de son deuxième quinquennat et installer Marine Le Pen ou Jordane Bardella à l'Élysée.
03:07 Ce n'est pas un instant Macron de plus que nous allons vivre, mais un moment important qui va dessiner les trois années qui nous séparent
03:14 de la prochaine élection présidentielle bérangère.
03:16 Henri Vernet, que vient-il annoncer ? Que peut-on attendre de ce rendez-vous de ce soir ?
03:22 Un cap, d'abord. C'est ce qui a manqué à ce quinquennat depuis le début.
03:26 C'est vrai qu'il n'a jamais véritablement commencé, on l'a assez dit. Est-ce que là, vraiment, ça peut être le lancement ?
03:31 Tout dépend en effet de ce qu'il va annoncer. On n'est pas dans le mar de café. On a évidemment appelé les uns les autres.
03:37 Avant même les annonces de demain, mais vis-à-vis de ces troupes-là, ce soir ?
03:40 Vraiment, ça a été dit par Jean-François à côté remobilisation, parce que c'est vrai que ces troupes ont été assez déboussolées.
03:45 Il y a eu des épisodes qui ont été marquants. Bien évidemment, la longue série sur les retraites.
03:49 Et puis le projet de loi... Cette loi immigration, qui a quand même été votée dans l'ordre de l'ordre, qui a fait éclater une certaine partie de sa majorité,
03:57 qui a révélé en tout cas des failles au grand jour, qui a révélé aussi un petit peu ce que Macron a jugé comme étant des inconstances,
04:05 un manque de... Comment dire ? Un manque de ténacité au sein du gouvernement. Donc des ministres dont on est l'estime qu'il lui en manquait et qui,
04:10 pour l'instant en tout cas, ne font pas... Ces frondeurs, pseudo-frondeurs comme on voudra, ne font pas partie de sa nouvelle équipe.
04:17 Donc il faut remobiliser. Et par ailleurs, ça a été dit également, ce remaniement, il en a laissé perplexe plus d'un, parce que donner un nouveau cap,
04:25 oui, mais un nouveau cap, ça voudrait dire quand même une politique un peu différente. Or, si la politique qui s'annonce ressemble au gouvernement,
04:32 c'est vrai qu'il y a un virage à droite, même si de toute façon, ça faisait quand même un certain temps que le côté, disons, Lgauche...
04:38 Enfin une gauche quand même dont on cherchait un peu la substance ces deux dernières années au sein de ce gouvernement.
04:46 En tout cas, là, elle est vraiment pour l'instant mise de côté. Donc il faut retrouver cette espèce de équilibre.
04:54 Pas forcément, parce qu'il y a un côté... On a l'impression que vraiment, l'accent est mis. C'est-à-dire qu'on constate que le pays est à droite,
05:02 en tout cas vire à droite. Et donc le gouvernement, le coup de barre, la politique suivra. Donc demain, ce sera intéressant de voir comment sera véritablement dessiné ce cap.
05:13 — Donc Boaziz, quelle est la réalité du risque pour Emmanuel Macron ? Il va se retrouver face à des Clément Beaune, à des Isabelle Borne,
05:23 des gens qui sont, voilà, qui sont pour certains sortis du gouvernement, d'autres qui voient ce gouvernement qui penche pas tout à fait comme...
05:29 — Si on était au poker, je serais tenté, bien en général, de vous dire qu'il fait un petit peu de tapis, parce qu'effectivement,
05:34 il y a une orientation, comme c'est rien d'être dit, qui est clairement à droite. En même temps, cette orientation qui est prise à travers ces nominations...
05:41 Enfin, Rachida Dati, c'était quand même pas vraiment attendu. Et je crois que tous autour de cette table, personne une semaine avant
05:46 n'aurait misé sur l'arrivée de la maire du 7e dans ce gouvernement. Donc quand on prend un cap de cette nature-là, alors qu'on n'a pas une majorité assise
05:55 et assurée à l'Assemblée nationale, c'est quand même un petit peu risqué pour les grands textes qui vont arriver. Est-ce que ça veut dire que sur les travaux parlementaires,
06:04 ça va se passer comment à chaque fois ? Dans de la négociation député par député, je te donne un rond-point et tu votes mon texte de loi,
06:10 ça va se repasser au 49-3. Il y a quand même un vrai pari pour une fin de quinquennat qui risque d'être assez intéressante à observer pour nos journalistes,
06:19 mais qui, pour le fonctionnement et l'avenir de ce pays, risque d'être un petit peu compliqué, pour ne pas dire chaotique.
06:26 Anne Toulouse, qui est à côté de vous, quel regard la franco-américaine que vous êtes porte là-dessus ? Et la spécialiste de trumpisation,
06:34 c'est peut-être le moment tout de suite de nous dire, est-ce que vous dites que Donald Trump a contaminé le monde ? Vous le voyez ici aussi,
06:40 là, dans la séquence qu'on vit, l'art de trumper ? Oui, je le vois. Alors, l'art de trumper, c'est à plusieurs niveaux.
06:46 Ça peut être en limitant complètement ce que j'ai appelé les clowns, comme le président brésilien, l'ex-président brésilien Bolsonaro.
06:53 Ça peut être ceux qui imitent ces méthodes de campagne, comme Boris Johnson, ceux qui prennent plus ou moins son message, comme le Rassemblement national.
07:01 Mais il y a aussi une forme de trumpisme, qui est d'admirer la méthode d'un grand artiste de la communication, qui en fait, d'ailleurs, n'a aucune pensée politique.
07:09 Alors là, je ne compare pas avec les Français qui en ont. On parle du président ou du nouveau premier ministre, là ? Non, là, je parle toujours de Trump.
07:18 D'accord. Pardon, je pensais que vous aviez... Et donc, Trump, en fait, a démontré que l'on pouvait faire de la politique simplement par la communication.
07:30 Et beaucoup de politiciens à travers le monde ont retenu le pouvoir de cette communication, le pouvoir de l'image.
07:39 On le constate même, d'ailleurs, dans leurs rencontres, maintenant, qui sont devenus de sorte de scènes de ballet où ils s'embrassent, où ils montrent combien ils s'aiment.
07:48 Et dans ce gouvernement... Moi, ce qui m'avait frappé, c'est que j'étais en France. J'étais en train d'écrire le livre, d'ailleurs, au moment du dernier remaniement,
07:54 qui, si j'ai bonne mémoire, remonte à 6 mois ou quelque chose comme ça en France. Et j'entends dans les commentaires
07:59 « Ah, c'est un bon communicant », « Ah, c'est une bonne communicante ». J'entendais pas « Il connaît bien ses dossiers », « Il a fait ceci », « Il a fait cela ».
08:06 Et j'avais l'impression que, maintenant, la première qualité, qui est très trumpienne, c'est de communiquer, puisque lui a fait absolument
08:14 tout son programme politique sur son utilisation des médias, qui le détestent, mais en même temps, il est vraiment leur père Noël,
08:22 parce que vous dites « Trump », je suis bien palacé pour le savoir. D'ailleurs, de quoi parle-t-on ce soir ? Pas de Joe Biden, on parle de Trump.
08:28 Donc il y a cette espèce de magie de l'image, de magie de l'effet d'annonce, de magie d'occuper le terrain, qui, de mon point de vue,
08:37 semble l'emporter sur l'action.
08:39 – Allez, on poursuit ce premier tour de table avec vous, Patricia Lémonnier, juste après le Fil info.
08:43 De 20h11, Emmanuel Langlois.
08:46 – Emmanuel Macron réunit ce soir ses troupes à l'Élysée, à la veille d'une grande conférence de presse,
08:51 exercice auquel il se prête assez rarement. La réunion aura lieu à l'Élysée, devant des dizaines de journalistes.
08:57 Elle pourrait durer deux heures au total. Le gouvernement sera présent autour du chef de l'État.
09:02 Quant à Gabriel Attal, il se rendra dès demain, mardi matin, devant l'intergroupe de la majorité, pour s'exprimer à l'Assemblée.
09:10 Après plus de 100 jours de guerre entre Israël et le Hamas, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres,
09:15 appelle à un cessez-le-feu humanitaire immédiat dans la bande de Gaza, alors que le mouvement islamiste palestinien
09:22 annonce lui un bilan de 24 000 morts dans des bombardements israéliens sur l'enclave palestinienne depuis le 7 octobre.
09:29 Dans une nouvelle vidéo, le Hamas annonce la mort de deux otages israéliens.
09:34 Le Dakar endeuillé, le motard espagnol Carles Falcon est décédé huit jours après avoir subi un grave accident,
09:40 annonce de son équipe, il avait été plongé dans le coma après une fracture d'une vertèbre.
09:46 L'équipe avait aussi précisé qu'il souffrait d'un œdème au cerveau.
09:50 Et puis courte rentrée pour Naomi Osaka, six mois après avoir donné naissance à sa fille, l'ex numéro un mondial,
09:56 de retour en grand chêne à chuter d'entrée à l'Open d'Australie de tennis face à la française Caroline Garcia.
10:02 On est tout à fait avec Franck Boisier, délibération Henri Vernet du Parisien aujourd'hui en France,
10:16 Patricia Allemanière, reporter et Anne Toulouse, journaliste franco-américaine avec ce livre sur l'art de tromper.
10:24 On poursuit le tour de table avec vous Patricia Allemanière sur les enjeux.
10:26 On entendait ce qu'Anne Toulouse disait sur ce moment de communication qui n'est peut-être pas complètement nouveau,
10:32 mais qui est tellement au cœur du remaniement auquel on vient d'assister.
10:37 Manifestement, ça ne suffit pas à la majorité.
10:39 Alors est-ce qu'il y a un réel danger pour le président Macron ?
10:42 Ce n'est pas forcément évident, mais comment il va gérer ça ce soir ?
10:45 Il gère comme on l'a dit tout à l'heure en deux temps.
10:47 Ce soir, il est évident que ceux qui ont été accueillis à l'Elysée avaient des tas de choses à lui dire,
10:53 même à exprimer certaines colères, mais face à lui, comme toujours, comme souvent, ils ne diront rien.
10:58 Le président est dans cet exercice, où ils diront peu de choses,
11:01 le président est dans cet exercice qui l'affectionne, séduire ses interlocuteurs,
11:07 après arrondir les ongles et faire tomber cette colère qui est pourtant pour certains, cette rancœur certaine.
11:14 Donc je ne pense pas qu'il y ait des éclats ce soir à l'Elysée, si vous voulez mon avis.
11:19 En revanche, demain, que cherche-t-il à faire ?
11:21 Cet exercice, il ne l'aime pas trop.
11:23 - Attendez, pardon, mais je reste sur ce soir, parce que ce soir, il met quoi dans la balance ?
11:26 - Il met rien, il ne parle.
11:28 - Il a des sucettes à distribuer.
11:30 - Mais ce n'est pas ce soir qu'il va distribuer des sucettes, enfin.
11:32 - Patricia, enfin, il a quand même...
11:34 - La suite du remaniement, par exemple, elle se joue.
11:36 - Mais il va ce soir ?
11:37 - Dans sa besace, il a des postes de secrétaire d'État à distribuer,
11:40 et il a aussi des postes plus ou moins bien placés, en fait des rangs plus ou moins bien placés sur la liste...
11:46 - Si c'est annoncé à la sortie du soir, dîner, ce sera une première.
11:48 - Non, non, ce ne sera évidemment pas annoncé ce soir.
11:50 - Bien sûr que non.
11:50 - Et ni d'ailleurs d'y aller dans un coin, ils vont quitter la salle des fêtes
11:53 et puis aller dans une alcove quelconque pour d'y aller des secrétaires d'État.
11:58 Non, en revanche, c'est vrai que ça en participe, vous avez raison, Franck.
12:01 C'est quand même dans cet esprit-là.
12:02 C'est-à-dire que la deuxième vague, le deuxième effet du remaniement,
12:07 qui seront en effet les annonces des secrétaires d'État, oui, ce qui va en réalité se jouer,
12:13 c'est le poids que pourront avoir les différentes composantes de la majorité,
12:17 parce qu'il y a non seulement toute une aile en effet de renaissance qui est frustrée,
12:20 mais il y a également les alliés.
12:22 Quand on entend ce matin Jean-Louis Bourlange, le centriste historique, un modem,
12:26 qui dit qu'il parlait de soutien sans gouvernement...
12:29 Enfin pardon, de soutien sans participation au gouvernement,
12:33 ça c'est quand même un langage qui date presque de la 4e République.
12:37 Donc c'est assez inédit.
12:38 Ça montre à quel point il y a vraiment des réserves par rapport à ce tournement.
12:43 – Ce soir, c'est qu'à l'inconnu, ce soir.
12:45 – Oui, exactement, à l'inconnu, ce soir, c'est pour montrer...
12:49 – C'est kalinothérapie ce soir.
12:51 – Ma majorité présidentielle, donc en sens large, je ne vous oublie pas, vous êtes là.
12:55 – Parce que les horizons et les modems s'estiment mal servis,
12:58 donc ils ne sont pas contents.
12:59 – Mais oui, or, l'horizon c'est que...
13:00 – Il faut parler aux personnes.
13:01 – D'accord, mais avec quoi ?
13:03 – Vous misez beaucoup sur l'église.
13:05 – Les sucettes dont vous parlez, donc il y a les postes ministériels,
13:07 il y a les européennes.
13:08 – Il y a les européennes, c'est-à-dire qu'un poste,
13:11 ou plutôt un rang bien placé sur une liste aux européennes
13:14 et une perspective d'être député européen peut être assez séduisant
13:18 pour tel ou tel qui a fiché son désappointement, voire pire.
13:22 – Mais ces postes se négocient aussi avec les chefs de parti,
13:25 avec directement Emmanuel Macron,
13:27 et ça ne se négocie pas dans ce genre de soirée.
13:29 – Non, pas devant les petits fours.
13:31 – C'est évident, et pas devant les petits fours à l'église de la campagne.
13:33 – Ça sent table devant les petits fours, mon cher Jean-François.
13:35 – En revanche, il faut parler à ceux qui peuvent être mécontents,
13:39 et Emmanuel Macron est un homme de la parole, il adore cet exercice.
13:43 On le voit et en général il réussit.
13:45 Tous ceux qui rentrent en colère dans son bureau, en général, ressortent plutôt heureux.
13:48 – Non mais là où on a un point de désaccord, Patricia,
13:50 c'est qu'on arrive à un moment de la séquence politique.
13:53 – Mais je ne te parle pas de la séquence politique.
13:55 Évidemment sur la séquence politique, on sait bien tous
13:57 qu'il a effectivement ses ministères et ses secrétariats à développer.
14:01 – Non mais ils sont surtout mécontents.
14:03 Il a en face de lui, il a beau les câliner, ils sont quand même un petit peu,
14:06 pour employer un langage jeune, vénère.
14:08 – Il va donner quelque chose. Dans 10 jours il y aura la séquence.
14:10 – Vous oubliez, Patricia, Franck, que c'est aussi à usage externe ce type de réunion,
14:15 c'est-à-dire à la veille d'une grande déclaration lors d'une conférence de presse,
14:19 il y aura des annonces vraisemblablement,
14:21 je réunis ma famille pour montrer que nous sommes soudés,
14:24 c'est de l'affichage nécessaire à la veille d'annonces importantes.
14:28 – C'est de la communication.
14:29 – Comment gérer le cas Oudéa Castera, qui est quand même dans ce tableau-là,
14:35 un sujet qui monte, Amélie Oudéa Castera, on va écouter, tiens,
14:40 tout ça perturbe tellement cette histoire de la scolarisation de ces enfants,
14:45 et les nouvelles informations viennent de chez vous, de Libération,
14:49 Franck Boisy, je vous laisse peut-être en deux mots,
14:51 le témoignage de ce matin de cette institutrice.
14:53 – Exactement.
14:54 – De l'école Littré.
14:55 – Qui part même d'hier, c'est un témoignage que la rédaction de Libération,
15:00 deux journalistes de Libération recueillent d'hier,
15:03 qui est après, c'est une valse à trois temps finalement,
15:05 en premier temps Amélie Oudéa Castera justifie sa décision,
15:09 à ceci près que les justifications qu'elle met en avant…
15:11 – De scolariser ses enfants à Stalingrad.
15:14 – À Stalingrad, c'est-à-dire en l'occurrence le non-remplacement de certains enseignants,
15:18 eh bien ces justifications…
15:20 – Un paquet d'heures pas sérieusement remplacées.
15:22 – Voilà, pas assez d'heures, assez sérieusement remplacées,
15:24 sauf que cette justification ne tient pas, après le témoignage d'une institutrice,
15:29 disons en fait le sujet n'était pas là,
15:31 elle voulait qu'un de ses enfants soit une classe,
15:34 on n'a pas accepté donc elle a préféré aller les mettre ailleurs.
15:38 – Vous c'est l'institutrice, c'était moi en fait,
15:40 c'était l'institutrice concernant cette histoire.
15:42 – Voilà, concernant le troisième, le petit garçon,
15:46 qui certes marchait bien mais dont on considérait à l'école
15:49 qu'il n'était pas nécessaire de le faire avancer plus que ce qui était prévu par rapport à son âge.
15:54 Et donc là il y a une dissonance entre la justification qu'elle amène
15:57 et le témoignage de l'institutrice qui est recueilli par Libération
16:01 et qui du coup met Amélie Oudégard Castellard dans un corner.
16:04 J'étais presque en train, quand elle est arrivée ici,
16:06 de me dire qu'elle aurait dû passer un coup de fil à Pam Diaye
16:08 parce qu'il a eu un sujet aussi avec la scolarisation de ses enfants
16:11 dans une école voisine et un peu concurrente du 6ème arrondissement
16:14 puisque ses enfants étaient scolarisés dans le privé,
16:16 qu'on lui en a fait un peu le procès comme ministre de l'éducation.
16:19 Mais si je me souviens bien de la séquence sous votre contrôle,
16:21 ils s'en étaient mieux tirés qu'Amélie Oudégard Castellard.
16:25 – Bon, là elle n'en sort plus, elle était à nouveau rattrapée par cette question ce matin
16:29 lors d'un déplacement au village olympique aux côtés de Gérald Darmanin. Écoutez.
16:34 – Il y a eu des attaques auxquelles j'ai essayé de répondre avec le plus de sincérité possible
16:40 et je pense qu'il faut clore ce chapitre-là, des attaques personnelles et de la vie personnelle.
16:46 Ce que je peux vous dire, et je m'arrêterai là,
16:49 c'est que jamais mon mari et moi n'avons priorisé autre chose
16:54 que le bien-être de notre enfant.
16:57 Moi je crois en l'école de la République, je crois en l'école publique,
17:02 je crois qu'il faut tous que nous ayons beaucoup d'ambition pour elle,
17:05 c'est ça que je veux dire ce matin.
17:07 – Vous voulez rester ? – Ça, ça sera.
17:10 En général, le président, je crois, n'aime pas, je parle un peu sous votre regard,
17:15 n'aime pas être tranchée dans le vif et préfère attendre
17:19 et n'aime pas être pressée par les événements.
17:22 Effectivement, là c'est un faux pas politique majeur qu'elle a commis en faisant cette déclaration.
17:29 Reste qu'elle dit tout haut ce que beaucoup de gens pensent tout bas
17:34 et elle soulève des vrais problèmes qui sont les problèmes de remplacement
17:39 qui sont en partie réglés, qui sont les problèmes de trous d'emploi du temps.
17:43 Mais le nombre de gens qui parlent de ça, et qui sont les problèmes des grèves.
17:48 Et donc si vous voulez, il y a ce problème qui est complètement tabou,
17:52 au sein de l'éducation nationale,
17:55 ce n'est pas forcément pour cela que les parents mettent leurs enfants dans le privé,
18:01 mais les professeurs au sein de l'éducation nationale en sont parfaitement conscients.
18:04 Mais le scandale de cette déclaration n'est pas là,
18:07 il est surtout parce qu'il soulève le problème de la mixité sociale,
18:12 qui est le gros problème de notre éducation nationale, où il n'y a pas de mixité.
18:17 Et donc il soulève le problème du "quant à soi", de la mixité sociale,
18:20 et qui sont des vraies questions qui sont posées.
18:22 Mais le fait est que ce n'est pas le débat qu'on entend et que c'est une explication...
18:28 Il faut quand même voir les réactions, puisque les journalistes de la Réalisation de l'Ibération
18:34 sont allés à l'école de la rue Littré, juste à côté, l'école publique,
18:38 il faut voir la réaction à la fois des parents d'élèves et des enseignants
18:42 devant l'attitude de la ministre de l'éducation,
18:45 parce qu'ils considèrent que l'école dans laquelle ils ont choisi de mettre leurs enfants,
18:48 finalement, est dévalorisée.
18:50 Et donc, et enseignants et parents d'élèves, dans leur déclaration,
18:53 vivent très très mal les déclarations d'Amélie ou d'Éric Assereur.
18:57 Le problème, c'est quand on met à ce point la communication au cœur de tout,
19:00 quand il y a un petit caillou dans la machine, ça met vraiment tout par terre.
19:05 On en parle après le Fil info, 20h22, Emmanuel Langlois.
19:08 150 000 foyers toujours privés d'électricité après le passage du cyclone Bellal sur la Réunion,
19:14 soit le tiers de l'ensemble des foyers de l'île où l'alerte rouge est maintenue ce soir.
19:19 L'heure de lever sera connue demain en milieu de matinée,
19:22 fait savoir le préfet, l'aéroport Roland-Garros lui rouvrira demain à partir de 18h30, heure locale.
19:29 Après une semaine de grève, les urgences de l'hôpital de Melan,
19:33 les mureaux dans les Yvelines fonctionnent à nouveau normalement.
19:36 Les grévistes dénonçaient le manque d'effectifs, ils ont obtenu gain de cause.
19:41 Une infirmière de nuit et une aide-soignante vont venir en effet renforcer le service des urgences.
19:46 La direction va également rémunérer les temps de repas et les transmissions après 12h de service.
19:52 A l'étranger, les Nations Unies appellent la communauté internationale à ne pas oublier la guerre en Ukraine,
19:58 même si d'autres crises lui font concurrence, comme à Gaza et au Soudan.
20:02 L'ONU qui demande 4 milliards 200 millions de dollars cette année pour l'aide humanitaire à la population ukrainienne
20:09 et aux réfugiés qui ont fui l'invasion russe.
20:12 Et puis un mot de football et de la canne, la Coupe d'Afrique des Nations.
20:16 Le Sénégal débute la défense de son titre de champion d'Afrique par une victoire contre la Gambie 3 à 0.
20:21 C'était à Yamoussoukro en Côte d'Ivoire en face de groupe.
20:24 Le Cameroun tenu en échec ce soir par la Guinée, un partout.
20:38 En compagnie ce soir de Franck Boisis de Libération, Henri Vernet du Parisien,
20:42 Patricia Allemagnère en reporter et Anne Toulouse avec son livre "L'art de tromper".
20:49 Henri Vernet, vous dites erreur politique ou erreur de communication ?
20:54 Les deux, les deux. Clairement une erreur de communication, mais c'est paradoxal parce qu'on dit et on répète à quel point ce gouvernement,
21:00 ce pouvoir d'ailleurs parce que Emmanuel Macron est le premier à en jouer, mise énormément sur la communication.
21:05 De toute façon, ça fait maintenant des années, c'est pas propre à la Macronie,
21:08 que la com' est devenue une véritable plaie de la politique de manière générale,
21:12 qu'elle tend à aseptiser énormément de choses.
21:15 Mais là, pour des pros, on a une erreur qui est inconcevable.
21:19 Le pire d'ailleurs, c'est qu'il semblerait quand même que cette attaque avait été attendue de la part du gouvernement.
21:25 Donc des conseils avaient été donnés à Amélie Oudahik-Costera pour justifier un petit peu son engagement.
21:30 Surtout que vous l'avez rappelé, Pape Ndiaye aussi, ses enfants dans le privé,
21:33 la moitié du gouvernement, si ce n'est plus, a été scolarisé dans le privé,
21:37 beaucoup de leurs enfants sont dans le privé.
21:39 Bref, c'est pas une situation exceptionnelle.
21:41 Et simplement, c'est vrai que dans ces cas-là, il vaut mieux assumer la vérité,
21:44 donner des véritables raisons, ne pas parler de choix de proximité.
21:48 Ça, c'est absolument grotesque.
21:50 Et surtout, en effet, dire qu'on priorise la sécurité, le bien-être et tout, ça veut dire quoi ?
21:54 Ça veut dire que quand on est dans un établissement public, on a ni sécurité ni soins d'enfants,
21:57 ils ont pas d'amis, ils sont... Enfin, c'est vraiment...
22:00 – Oui, c'est une erreur de com' mais qui est aussi une erreur politique,
22:04 parce qu'en effet, ça, comment dire, d'abord, ça met à mal tout l'effet
22:08 qu'il avait réussi dans un certain sens, M. Macron, cet effet,
22:12 alors, je déteste l'expression, néanmoins, bon, cet effet wow,
22:15 c'est-à-dire la nomination d'un très jeune Premier ministre, 34 ans, etc.,
22:19 l'arrivée de Dati, bref, il y avait quelques éléments comme ça,
22:22 tout ça est mis en porte-info.
22:24 En plus, sur un terrain qui avait été plutôt, alors reconquis,
22:27 peut-être que c'est allé vite en besogne,
22:29 mais quand même, à Tal, il avait laissé, alors il a pas laissé sa marque,
22:32 il a pas resté assez long, mais voilà, il y avait quelque chose
22:34 qui se passait avec l'éducation nationale, et tout ça, d'un seul coup, est mis à mal.
22:37 Donc oui, c'est une erreur de com' qui se double d'une erreur politique,
22:40 alors comment y remédier ? Bon, alors, démissionner, certainement pas,
22:43 il peut pas faire ce cadeau à son opposition maintenant,
22:46 ce sera un aveu de faiblesse incroyable, donc en effet, vous avez raison.
22:49 – Vous pensez qu'elle va se sortir de cette affaire-là ?
22:51 – Alors, se sortir, soit elle-même, soit... Vous savez, on l'a assez dit,
22:54 il y a d'autres ministres, maintenant, en fait, discrètes à l'État,
22:57 ou des délégués, qui peuvent être nommés, on peut imaginer,
23:00 parce que son périmètre est très large, c'est ça aussi le problème
23:02 des gouvernements resserrés, quand on est resserré, vous avez une équipe
23:04 de 14 ou 15 qui tiennent d'ailleurs dans un petit bureau
23:06 attenant à celui d'Emmanuel Macron, là où ils ont tenu leur premier conseil
23:10 des ministres, et simplement, ça veut dire que vous avez des périmètres
23:13 qui sont énormes, et donc évidemment, vous connaissez pas tous les dossiers,
23:16 on voit bien que Amélie Oudet-Casterrat, c'était pas vraiment son truc,
23:19 l'éducation nationale, donc là, une façon d'en s'en sortir
23:22 pour ce gouvernement, ça pourrait être qu'elle travaille
23:25 avec des gens qui deviennent un ou une vraie ministre de l'éducation,
23:30 et qu'elle peut-être se recentre sur les JO, sur le sport,
23:34 quoique bon, je crois que c'est un peu l'inverse qui était attendu,
23:38 mais voilà, mais c'est vrai que là, en effet, c'est mal parti,
23:41 et donc, avoir un secteur aussi important que l'éducation,
23:45 que les profs, que les enseignants ados, ça c'est pas tenable,
23:48 et donc en effet, Allègre, par exemple, Claude Allègre,
23:51 s'était jamais remis de son mammouth à dégraisser.
23:53 - Avec l'intérieur, l'éducation nationale est un des ministères,
23:56 entre deux ou trois ministères, dans lesquels le poids des organisations syndicales
23:59 est le plus fort, certains parlent de co-gestion, à mon avis,
24:02 à mauvaise estion, mais ça veut dire quand même que c'est un ministère
24:05 dans lequel on discute beaucoup avec les organisations syndicales,
24:08 et que là, ça leur a ouvert un boulevard. Mais si je puis me permettre,
24:11 ce qui s'est passé là, appelle peut-être une deuxième réflexion,
24:13 c'est que ça fait quand même la deuxième fois à chaque fois
24:16 qu'il y a un remaniement ministériel, quand la nouvelle équipe se met en place,
24:19 il y a un truc qui sort. Souvenez-vous, sur une précédente installation
24:23 de gouvernement, on se rend compte que, quelques jours après,
24:26 Éric Dupond-Moretti a bizarrement, et c'est l'autorité de transparence
24:29 de la République qui nous le montre à ce moment-là, a bizarrement omis
24:33 de déclarer un certain nombre de revenus.
24:35 - C'est pas de même nature, on va dire.
24:37 - C'est pas de même nature, mais à chaque fois, ça crée une sorte de blague politique,
24:41 et chaque installation de gouvernement a l'impression qu'il démine pas un peu le terrain.
24:45 Quand on dit "attention, vous vous installez", c'est une période assez sensible,
24:49 essayez de pas faire de bêtises.
24:50 - Alors, messieurs-dames, il nous reste pas beaucoup de temps avant la pause de 30,
24:53 mais je voudrais qu'on dise un mot de l'autre fait politique,
24:55 et de votre fait politique du jour, Jean-François Aquilli,
24:59 c'est la vente de LR à la découpe.
25:01 Parce que quand même, ça aussi, c'est un des éléments importants
25:04 de ce nouveau gouvernement, le débauchage de Rachid Adhati,
25:07 et voilà Jordan Bardella, qui appelle les électeurs des Républicains à rejoindre le RN.
25:11 - Oui, il appelle les électeurs à voter RN après le débauchage de Rachid Adhati au gouvernement.
25:16 Je pense que les Républicains n'ont pas d'autre issue que de se scinder en deux,
25:19 a répété ce matin le président du Rassemblement National,
25:23 lors de voeux à la presse. Écoutez cet extrait.
25:26 - Je pense que nous avons des valeurs qui sont proches,
25:31 le rétablissement de l'autorité, la maîtrise drastique de l'immigration,
25:36 la paix fiscale dans notre société, la valeur travail,
25:39 et par conséquent, je crois que la constance et la solidité qui est la nôtre
25:44 doit nous permettre de rassembler au-delà des frontières du Rassemblement National.
25:51 - Voilà, c'est un sujet pour les Républicains.
25:54 Eric Ciotti s'exprime dans le Tintin TF1 ce soir pour essayer de refaire l'espace de LR dans cette histoire.
26:00 Parce que d'un côté, c'est vrai que certaines marques s'en vont chez Emmanuel Macron,
26:04 ça date depuis 2017 cette histoire,
26:06 et désormais c'est le RN qui essaie de prendre sa part,
26:11 non pas sur les personnalités, mais plutôt sur les électeurs dans les régions,
26:16 pour essayer de capter cet électorat-là,
26:20 estimant qu'il n'y a plus de plafond de verre désormais,
26:23 et que le LR désormais est une marque ancienne,
26:25 qui a vocation à être effectivement vendue à la découpe.
26:28 Nous verrons bien. Franboisis.
26:31 - Elle peut être un petit peu ancienne et vendable, comme vous le dites Jean-François, à la découpe,
26:35 pour autant, est-ce que c'est le RN qui peut capter ?
26:40 C'est-à-dire qu'il y a quand même une notion de Rubicon un peu à franchir,
26:43 pour ceux qui accepteraient, c'est peut-être un peu plus facile d'aller faire un petit coup à gauche
26:47 qu'un coup très très à droite.
26:49 - Ce sont les électeurs qui décident dans ces histoires-là.
26:52 - On va s'arrêter pour le point sur l'info, je vous laisserai quelques minutes pour réagir,
26:57 et puis ensuite on parle de notre deuxième grand sujet ce soir,
26:59 les primaires républicaines, les caucus de l'Iowa,
27:03 juste après le point sur l'info, puisqu'il est 20h30.
27:06 - Bonsoir Bérangère, bonsoir à tous.
27:15 Israël en dit plus ce soir sur ses intentions dans la bande de Gaza.
27:19 La phase intensive des opérations sera bientôt terminée dans le sud de l'enclave palestinienne,
27:24 assure le ministre israélien de la Défense, Yoav Galant, qui parle également du futur.
27:28 Les Palestiniens gouverneront Gaza à l'avenir promet-il en contradiction
27:33 avec des premières déclarations ces dernières semaines.
27:36 L'armée israélienne qui dénonce par ailleurs l'utilisation brutale d'otages innocents,
27:41 réaction à la publication par le Hamas d'une vidéo dans laquelle le mouvement islamiste palestinien
27:46 annonce la mort de deux otages israéliens de plus, plus de trois mois après l'attaque du Hamas le 5 octobre.
27:53 Deux Français font par ailleurs partie des victimes d'un attentat en Israël revendiqué par le Hamas.
27:59 Deux Français parmi les 17 blessés de l'attaque à la voiture Bélier,
28:02 qui a également fait un mort à Rahanana dans le centre du pays.
28:07 Vers un retour des liaisons aériennes pour la réunion, l'aéroport Roland-Garros rouvrira demain soir,
28:12 annonce le préfet de l'île française de l'océan Indien.
28:15 Il était fermé cet aéroport en raison évidemment du passage du cyclone Belal.
28:20 450 000 foyers sont toujours privés d'électricité selon EDF.
28:24 L'alerte rouge est maintenue, mais les secours estiment que ce n'est pas aussi cataclysmique que prévu un décès.
28:31 A toutefois été confirmé celui d'une personne SDF.
28:34 Le ministre de l'Intérieur annonce se rendre sur place.
28:37 Gérald Darmanin doit partir demain soir et arriver mercredi matin à la réunion.
28:42 Les oppositions appellent la nouvelle ministre de l'éducation nationale à démissionner.
28:46 C'est notamment le cas du Rassemblement national qui dénonce les mensonges d'Amelia Odea Castera
28:51 après la polémique qu'elle a déclenchée en justifiant la scolarisation de ses enfants dans le privé plutôt que dans le public.
28:57 Elle intéressait en appel à la fin des attaques personnelles.
29:01 Le Dakar une nouvelle fois endeuillé.
29:03 L'espagnol pilote de moto Carles Falcon a succombé à ses blessures.
29:07 Il avait 45 ans.
29:08 Il était dans un état grave depuis une lourde chute sur la deuxième étape du rallye qui se déroule en Arabie Saoudite.
29:13 Depuis la première édition du Dakar en 1979, 28 concurrents sont décédés pendant ou à la suite de la compétition.
29:21 (Générique)
29:43 - Anne Toulouse, auteure de "L'art de tromper" aux éditions du Rocher pour notre deuxième partie consacrée aux Etats-Unis.
29:50 On sera dans l'Iowa pour les caucus.
29:53 Dans un instant, juste un mot pour conclure sur notre premier thème Henri Vernet.
29:59 Et ce que Jean-François appelait le découpage, la vente à la découpe de 2LR.
30:07 C'était aussi l'objectif de finir le travail entre guillemets d'Emmanuel Macron.
30:11 On pourrait dire les choses un peu brutalement, mais...
30:14 - Oui, bien sûr. Oui, le travail notamment en 2017. Vous vous souvenez, la fameuse poutre qui travaille.
30:18 C'était l'expression d'Édouard Philippe pour aller chercher des ralliements et des appoints chez les LR, chez les Républicains.
30:24 Et en effet, c'est ce travail qui se poursuit, qui est en train d'être achevé. Mais enfin d'être achevé...
30:29 - Pour l'instant, les Républicains résistent, quand même. - Oui, absolument. Oui, mais regardez.
30:33 Ils étaient plutôt sur une bonne séquence avant Noël, parce que c'est vrai qu'ils avaient donné le ton.
30:37 Ils avaient un petit peu mené les choses. Manuela Barc, sur la loi immigration,
30:42 ils avaient obtenu énormément de concessions selon leur optique, ce qui leur allait. Et de ce côté-là,
30:49 c'était plutôt une bonne fin d'année pour eux. Et puis là, bah patatras, c'est vrai que ça revient.
30:55 Symboliquement, c'est quand même très important. Rachida Dati, c'était très proche de Sarkozy.
31:00 Elle était assez emblématique. Il faut pas oublier non plus Catherine Vautrin, qui est quand même
31:04 l'ancienne ministre chiracienne, qui pèse quelque chose à droite. Et donc... Alors en effet, vous avez raison.
31:11 Ils existent toujours. Néanmoins, il y a quand même toujours un problème d'incarnation. C'est pas très bien, aujourd'hui.
31:17 Qui réellement a l'air qui est ? Est-ce qu'ils ont un candidat potentiel ? Sur les Européennes, on voit pas très bien.
31:24 Qui va tirer la liste et comment elle se positionnera ? Enfin bref, il y a quand même... Oui, c'est un électorat qui est...
31:29 Vous aviez raison, un petit peu à la découpe. Alors je pense moins le parti que l'électorat, qui quelque part est invité
31:35 à se positionner en effet entre le macronisme... – Qui peut entendre l'appel de Jean-Baptiste Bardella.
31:40 – Oui, oui, qui peut l'entendre, parce que regardez, il y a une loi immigration qui convient bien à une très large partie
31:44 de l'électorat LR, où en effet, à rejoindre, à franchir le Rubicon, comme vous disiez. Mais ça, c'est une vieille question
31:50 pour LR et pour son électorat. Et en effet, rejoindre le RN, Bardella, Marine Le Pen. Donc ça, c'est un travail qui se poursuit.
31:57 Et je redis ce que je disais tout à l'heure. C'est-à-dire que c'est vrai que le constat est que sur bien des thèmes,
32:01 ce pays, en effet, se droitise ou est réputé comme tel. C'est-à-dire sur des thèmes... Alors régalien, c'est un mot un peu comme ça,
32:07 un peu abscond. Mais disons sur les thèmes d'ordre, de sécurité, sur ces thèmes-là. Pas sur l'économie, mais sur ces thèmes-là.
32:15 Et donc ce constat étant fait à l'Élysée, il y a cette volonté de marquer sur ce terrain-là pour récupérer cet électorat
32:22 et se dire que c'est peut-être la seule façon d'empêcher le RN d'accéder à l'Élysée en 2027.
32:27 — Patricia Lemoyne. — J'ajouterais juste que la stratégie du RN et de la Macronie, en quelque sorte, est différente
32:33 parce que le RN ne cherche qu'à capter les électeurs. Il ne cherche pas à prendre des têtes d'affiche.
32:39 Il sait que de toute façon, il ne pourra pas en avoir. Et donc par contre, le président, lui, il cherche à capter des têtes d'affiche
32:46 pour effectivement déstabiliser le parti républicain.
32:51 — Anne Toulouse, un mot de conclusion sur la trumpisation de tout ça ?
32:57 — Oui, enfin je préfère que ce soit un mot d'introduction sur ma vraie spécialité, qui sont les États-Unis.
33:03 Je ne peux que répéter ce que j'ai dit tout à l'heure. Et l'exemple de la ministre de l'Éducation nationale
33:11 est l'exemple des dangers de la communication à outrance. On se demande pourquoi les membres des gouvernements,
33:19 que ce soit en France ou ailleurs, n'ont pas découvert les vertus du silence.
33:23 — Ça, c'est le mot pour conclure. — Et si on passait au parti républicain, mais de l'autre côté de l'Atlantique.
33:29 — Exactement, de l'autre côté de l'Atlantique. Alors c'est ce qu'on appelle la démocratie directe. Nous, ici, tous les 4 ans,
33:33 nous, Français, il faut nous rappeler et nous redécouvrons ce système un peu particulier des primaires américaines
33:39 et des caucus. Le premier rendez-vous, donc, c'est ce soir pour les Républicains dans l'Iowa, par un vent glacial
33:47 où on retrouvera dans un instant Benjamin Hilli, l'envoyé spécial de France Info, qui est resté réfugié dans ce bar
33:52 où, vous allez l'entendre, un nom revient en boucle.
33:56 — Donald Trump. — Trump's gonna win.
33:59 — J'espère juste qu'il pourra revenir et qu'il pourra rendre notre pays fort à nouveau.
34:05 L'économie, c'est ma préoccupation n°1. Et les questions d'immigration sont aussi très importantes.
34:12 — Tout est inventé. Les démocrates sont à l'origine de ces accusations. Ils ne veulent pas que Trump gagne à nouveau.
34:20 Ils lui mettent des bâtons dans les roues.
34:22 — Voilà. Et on vous retrouve dans la capitale de l'Iowa, Benjamin Hilli. Bonsoir à Des Moines, avec à vos côtés, pour la technique,
34:29 Fabien Gosset. Vous êtes sortis du bar en question. Quelle température dehors en ce moment ?
34:35 — Il te voit. — Là, il doit faire autour de -20°C. Et ce soir, au moment où les gens se déplaceront pour aller voter,
34:44 aux alentours de 19 heures locales, l'agence météo locale annonce des températures autour de -30°C, voire encore plus froid,
34:53 avec le froid ressenti lié au vent. Et en effet, le vent, il commence à se lever. Je vous garantis que là, on a très très froid dans les rues de Des Moines.
35:01 — On voit ça pour ceux qui nous suivent sur le canal 27. Anne Toulouse, vous connaissez bien la région. C'est courant, mais quand même pas à ce point-là.
35:07 — J'ai couvert 3 caucus de l'Iowa. À chaque fois, il y avait de la neige. On avait de la neige jusqu'aux chevilles. Là, je pense qu'ils vont en avoir jusqu'aux genoux.
35:15 C'est vrai que c'est extraordinaire de faire un événement qui attire autant de politiciens et surtout de médias, parce que c'est une sorte de ville médiatique,
35:25 Des Moines, dans un endroit aussi inhospitalier où on est sûr, absolument sûr d'avoir du mauvais temps.
35:31 — Alors Benjamin Elis, il faut nous rappeler comment tout ça fonctionne, concrètement. C'est quoi le caucus ? Il se passe quoi ce soir ?
35:37 — Alors le caucus, c'est vraiment un exercice de démocratie directe. Dans les 1 700 circonscriptions de l'Iowa, un peu partout à travers l'État,
35:51 des électeurs républicains vont se réunir dans des gymnases, des écoles, des casernes de pompiers.
35:57 Des petites assemblées vont se former. Des représentants, des candidats vont faire des discours pour défendre leurs champions.
36:04 Ensuite, il y aura un débat. Et puis voilà, il va falloir essayer de se convaincre les uns les autres. Et puis il y aura un vote, parfois sur un simple bout de papier.
36:12 C'est vraiment très artisanal. Mais c'est comme ça que démarre la course à la Maison-Blanche.
36:17 — Et le froid peut réellement troubler les opérations ? C'est pas une vue de l'esprit comme ça, vue de France ?
36:28 — Ah non, non. Les prévisionnistes ici parlent d'un phénomène météo qu'on ne voit que le jour 2 par décennie. Donc c'est vraiment exceptionnel.
36:37 Et ce week-end, la campagne a été réellement perturbée par le blizzard. Plusieurs semaines, les campagnes ont été annulées.
36:44 Des meetings, des réunions publiques, les candidats ont basculé leurs meetings par téléphone. Donald Trump, lui, par exemple, a organisé des télérallies en ligne.
36:55 Donc oui, la campagne a été impactée. Et l'inconnu, c'est le niveau de participation ce soir pour ces caucus.
37:01 Parce qu'encore une fois, il va faire extrêmement froid à un niveau dangereux selon les autorités. La crainte, c'est des files d'attente à l'extérieur
37:08 des lieux où se tiendront les caucus avec des gens qui devront attendre dans un froid glacial. Donc voilà.
37:14 Le parti républicain local à qui on a posé la question, « Est-ce que vous pensez à reporter ce caucus ? », la réponse a été non.
37:21 Le caucus se tient depuis plus d'un demi-siècle, quelles que soient les conditions météo. Ce caucus aura lieu et on va faire en sorte que les gens
37:27 attendent le moins possible dehors. Donc le caucus aura lieu et la campagne, elle, a été perturbée.
37:32 Une dernière question. Et après, on vous laisse vous mettre à l'abri. Mais petit à petit, des forces en présence.
37:37 En quelques mots, Donald Trump favori dans l'Iowa en particulier. Il n'est pas tout seul quand même ?
37:46 Non, il n'est pas tout seul. Face à lui, il y a Ron DeSantis, le gouverneur de Floride, ultra conservateur, qui est donné troisième
37:53 dans les sondages pour ce caucus de l'Iowa. Nikki Haley, l'ancienne ambassadrice des États-Unis à l'ONU et ancienne gouverneure
38:01 de Caroline du Sud, elle, a récemment, dans les dernières heures, consolidé une deuxième place derrière Donald Trump.
38:07 Et d'ailleurs, ça ne lui plaît pas beaucoup à Donald Trump, qui multiplie les attaques dans ses interventions contre Nikki Haley,
38:14 qu'il décrit comme une femme qui ne sera pas assez forte pour être présidente, je repensez-vous. Donc clairement, la menace pour le contre-Trump,
38:23 dans ces dernières heures, c'est Nikki Haley.
38:25 Bon, et on suivra ça avec vous, Benjamin Ailly. Envoyé spécial de France Info dans l'Iowa, à vos côtés pour les moyens techniques, Fabien Gosset.
38:32 Merci à tous les deux. Le Fil info, 20h41. Et on poursuit cet échange. Emmanuel Leblanc.
38:37 Le coup de force des agriculteurs allemands, plusieurs milliers d'entre eux ont bloqué le centre de Berlin jusqu'en milieu d'après-midi.
38:44 Depuis une semaine, les manifestants bloquent ainsi les centres-villes et les autoroutes pour protester contre la fin annoncée par le gouvernement
38:51 de plusieurs subventions et allègements fiscaux en Allemagne. En France, quatre filles mineures âgées de 15 et 16 ans ont été arrêtées au Havre,
38:59 en Seine-Maritime, à la suite d'une agression d'une lycéenne. C'était mardi dernier, ce jour-là. L'adolescente avait été frappée et contrainte
39:06 de se dénuder. La scène avait été enregistrée et diffusée sur les réseaux sociaux. De nombreux arbres arrachés, des routes sous l'eau et des coupures
39:16 d'électricité. Mais l'heure est au soulagement à La Réunion. Le cyclone Béla l'a largement épargné. L'île de l'Océan Indien faisant peu de dégâts majeurs.
39:24 150 000 foyers étaient toujours privés d'électricité en début de soirée. L'alerte rouge est maintenue au moins jusqu'à demain, un mardi.
39:32 Et puis dans une nouvelle vidéo publiée ce soir, le Hamas lui annonce la mort de deux otages israéliens, deux hommes qui avaient été enlevés dans le sud d'Israël
39:40 le 7 octobre et depuis ils étaient retenus dans la bande de Gaza. Par ailleurs, deux Français figurent parmi les blessés d'un attentat à la voiture piégée
39:48 dans le centre d'Israël. Attaque qui a fait 1 mort et 17 blessés au total. L'Ukraine, enfin, lance un plan de recrutement massif d'au moins 500 000 personnes
39:58 pour faire face à la guerre contre la Russie. Un Kiev qui pourrait notamment enrôler beaucoup de femmes car l'armée ukrainienne manque surtout de personnel médical.
40:07 On parle des caucus dans l'Iowa, primaire républicaine avec Anne Toulouse, auteure de l'art de tromper aux éditions du Rocher, également Franck Boisise pour Libération.
40:26 Henri Vernet pour Le Parisien aujourd'hui en France et Patricia Ellemonnière, grand reporter. Anne Toulouse, cette histoire de temps et de météo, ça peut réellement avoir un impact sur le résultat,
40:36 enfin sur la mobilisation, donc sur les résultats et de quelle façon ?
40:39 Oui, vous savez aux Etats-Unis, le temps est très violent et quand il y a ce genre de phénomène météorologique, généralement on ferme les écoles, on ferme les bureaux,
40:46 on ne sort de chez soi. Et donc pourquoi irait-on risquer sa vie sur les routes glacées de l'Iowa pour des élections qui finalement mobilisent à peu près 15% de la population, du corps électoral ?
40:58 Alors Donald Trump a donné une explication avec sa délicatesse habituelle, il a dit "même si vous êtes malade comme un chien, sortez et même si vous en mourrez, ça en vaut la peine".
41:07 Alors je trouve ça quand même un peu bête de tuer ses électeurs avant l'élection présidentielle parce qu'il en aura besoin un jour, mais on ne sait pas d'ailleurs dans quel sens ça va influer,
41:17 puisque est-ce que les électeurs de Donald Trump se disant "il a tellement d'avance dans les sondages que finalement ça ne vaut pas la peine de se déplacer",
41:24 mais il a organisé tout un système de voitures pour aller les chercher, mais encore faut-il les trouver ces grands, l'Iowa, il y a 3 000 électeurs, 3 millions je veux dire,
41:34 qui sont assez dispersés, donc ça me paraît sur le plan logistique assez difficile. Est-ce qu'au contraire les électeurs de Donald Trump étant les plus passionnés,
41:44 ils vont selon ses conseils risquer leur vie ? Est-ce que dans la mesure où Niki Haley est à plus de présence dans les grandes villes où il est plus facile de circuler,
41:54 bon vous voyez on fait des et-ci et-ci, c'est à peu près aussi fiable que les prévisions météo. Donc en plus ces caucus c'est assez bizarre parce qu'en fait on en parle beaucoup,
42:05 parce que le premier c'est le lancement de la campagne, mais ça ne veut pas dire grand-chose. Regardez Joe Biden qui d'ailleurs en veut tellement au caucus de l'Iowa
42:14 qu'il les a fait supprimer du côté démocrate. En 2008 il a fait moins de 1%, il est devenu vice-président. En 2020 il a fait moins de 10%, il est devenu président.
42:25 Donc ça n'est pas vraiment un prédicteur de victoire, simplement c'est le moment où on passe des sondages ou tout de même à un vote réel, mais sur une population
42:36 qui n'est pas représentative de l'ensemble des Etats-Unis, mais ça donne ce qu'on appelle le momentum, c'est-à-dire l'élan. Si par exemple Donald Trump qui va gagner forcément,
42:45 s'il fait moins que ce qu'on attend... - La primaire en général, je veux dire, ou la Iowa. - Non, non, la primaire on va, ça j'en suis très loin qu'il gagne la primaire en général.
42:53 - Non, on va y venir. - Non, il va remporter cette épreuve puisqu'il a 30 points d'avance sur ses suivants. Mais s'il fait un peu moins de ce qu'on attend,
43:02 et ces sondages se sont un peu tassés ces derniers jours, donc s'il fait moins de 50, moins de 45, je pense pas qu'il aille en dessous.
43:09 Et si Nikki Haley, de l'autre côté, arrive à 20%, et si Ron DeSantis qui a mis vraiment tous ses oeufs dans le même panier, qui est en Iowa,
43:19 mais c'est pratiquement sa résidence secondaire, ses partisans ont fait 3 millions d'interventions personnelles avec les électeurs.
43:27 Ça veut dire qu'ils ont frappé à 3 millions de portes, c'est-à-dire à toutes les portes, même deux fois à la même, parce qu'il y a plusieurs personnes dans chaque maison.
43:34 Donc si Ron DeSantis n'avait pas un bon résultat ce soir, je pense qu'il quitterait très rapidement la compétition qui se résumerait à Trump et Haley.
43:43 - Patricia Alemany, vous qui connaissez bien aussi ce terrain, l'enjeu de cette première primaire, comme dit Anne, c'est le coup d'envoi des opérations, est important pour les adversaires peut-être, surtout ?
43:58 - Il est important pour les trois qui sont en liste, parce qu'effectivement, un écart important, ce que veut Trump, c'est qu'il veut les écraser.
44:06 Et dans tout, écraser ses adversaires, parce qu'il ne connaît que ces termes, écraser.
44:11 Et donc, on l'a vu, il ne va même pas dans les caucus, il n'a fait que des grands discours dans des rencontres, en s'entourant de ses fidèles et en continuant à tenir ses propos très virulents.
44:23 C'est un homme qui va quand même jusqu'à dire "il faut écraser la vermine", "les migrants ont tâche", je ne sais même plus le terme, "le sang des Américains", "pollue le sang des Américains".
44:34 Dans tous ses meetings, il emploie des mots très forts, très violents, et donc il participe à une fracture.
44:41 Et donc, si cette fracture de l'Amérique peut se symboliser par un écart majeur entre des Républicains... J'ai envie de dire, attendez, ce ne sont pas des anges, les autres, ce ne sont pas des centristes, ce sont quand même des Républicains conservateurs.
44:54 Mais si l'écart est majeur, il estimera qu'il a gagné, et ça renforcera le courant à l'intérieur des États-Unis.
45:03 Mais effectivement, on ne sait pas jusqu'à... On ne peut pas prévoir la météo.
45:09 Mais Donald Trump a aussi bien travaillé cet État que l'a travaillé Ron DeSantis, parce que c'est un État qui est conservateur, qui est blanc, qui est plutôt agricole, et qui est aussi évangéliste.
45:22 C'est une population aussi, là encore, qui est importante. Et il essaye de tout faire pour séduire cette population.
45:28 Alors Nikki Haley, on la connaît évidemment beaucoup moins, nous ici, voire pas du tout.
45:32 Je lui conseille de lire Politique internationale, la revue, parce que je lui ai consacré un long portrait.
45:38 Alors, Politique internationale, vous avez parfaitement raison. On est là aussi pour ça.
45:43 On peut dire nouvelle coqueluche de la droite, d'une certaine façon, ancienne ambassadrice à l'ONU.
45:48 On va l'écouter lors du quatrième débat télévisé, c'était en décembre. Écoutez-la sur le fond. L'argumentaire, c'est de sortir son pays du chaos, mais pas face à Trump.
45:58 Notre pays est en plein chaos. Nous le voyons à la frontière sud. Nous le voyons dans nos rues, dans nos villes.
46:05 Nous le voyons sur les campus universitaires. Nous le ressentons dans notre économie, avec l'inflation et la dette.
46:12 Et nous le ressentons dans le monde entier, avec les guerres en Europe et au Moyen-Orient.
46:16 Nous devons mettre fin au chaos, mais on ne peut pas vaincre le chaos démocrate avec le chaos républicain.
46:22 Et c'est ce que Donald Trump nous offre. Mon approche est différente. Pas de drame, pas de vendetta, pas de politiciens.
46:28 Il peut y avoir une surprise, demi-l'autre ?
46:30 Alors, ça discute. Allez-y, franquement.
46:32 Il peut toujours y avoir une surprise.
46:35 Je me demandais si on pouvait miser sur Nickel.
46:37 C'est la seule à pouvoir perturber vraiment le jeu, en revanche.
46:40 Mon surprise.
46:41 Pardon ?
46:42 C'est la seule à pouvoir vraiment perturber le jeu ?
46:44 Oui, alors surtout perturber le jeu dans l'élection générale, parce que les sondages montrent que si elle était en face de Joe Biden,
46:50 elle gagnerait, mais vraiment haut la main.
46:52 C'est le gros paradoxe. Dans le camp républicain, la candidate qui est la plus à même de gagner est dit qui elle est.
46:59 Parce qu'elle ratisserait. Parce qu'on parle toujours démocrate et républicain.
47:02 Il ne faut pas oublier que chacun fait à peu près un tiers du corps électoral, et qu'au milieu, il y a les indépendants.
47:07 Ceux qui ne sont ni d'un côté, ni de l'autre.
47:10 Et ceux-là sont très énervés en ce moment.
47:12 Enfin, l'ensemble du pays est énervé, puisque 75% du pays ne veut pas des deux candidats annoncés, Trump et Biden.
47:18 Mais particulièrement chez ceux qui ne sont pas affiliés à un parti, et qui disent "mais on voudrait quelqu'un qui soit un peu plus centriste".
47:25 Et ni qui elle est.
47:26 Alors, vous dites que ce n'est pas un ange parce qu'elle n'est pas républicaine.
47:30 Donc les républicains ne sont pas des anges.
47:32 On va partir de ce postulat.
47:34 Mais elle est quand même quelqu'un qui coche toutes les cases, comme on dit.
47:39 C'est-à-dire que c'est une femme.
47:42 Elle a une histoire assez intéressante, puisqu'elle est la fille d'immigrants indiens.
47:45 Elle est née deux ans après l'arrivée de ses parents, je crois.
47:49 Elle a grandi dans une petite ville de Caroline du Sud, où elle a été accueillie avec l'enthousiasme que vous imaginez,
47:57 puisque c'était dans les années 60, sur la fin des droits civiques.
48:00 Et donc, elle était à la fois, on pouvait la classer ni chez les blancs, ni chez les noirs.
48:05 Donc elle a été rejetée par tout le monde.
48:07 Et elle a créé une philosophie qui va à l'encontre de ce qu'on voit beaucoup en ce moment aux États-Unis,
48:11 disant "moi je suis très fière d'être américaine et l'avenir des États-Unis, ce sont les gens comme moi, c'est l'intégration".
48:18 Et d'ailleurs, la famille Healy est un poster de l'intégration,
48:22 puisque son mari est un vieux carolinien et sa fille a épousé un noir.
48:27 Et donc, il faut arrêter avec toutes ces histoires de division du pays selon des critères ratios.
48:33 Et Dieu sait, elle a été gouverneuse d'un État difficile.
48:36 - Et Anne Toulouse-Procrest, elle ne peut pas y aller seule ? Parce qu'elle dispose de soutien quand même.
48:41 - Alors là, vous entrez dans quelque chose qui est très intéressant sur cette élection,
48:46 c'est la possibilité d'une troisième voie. Mais elle n'ira pas, parce qu'elle a trop besoin.
48:50 Et c'est une républicaine. Elle est ancrée dans le parti républicain.
48:54 Et une troisième voie, c'est quand même pour l'instant un peu une machine à perdre.
48:57 Ça se prépare. Il y a un groupe de politiciens qui est emmené par Jolly Berman, l'ancien colistier d'Algore,
49:05 qui ont commencé à créer une organisation qui s'appelle "No Labels", c'est-à-dire pas d'étiquette,
49:11 en disant "mais on voit bien que la plupart des gens ne veulent pas être les otages des partis
49:16 qui leur imposent des candidats dont ils ne veulent pas, alors pourquoi ne pas essayer une troisième voie ?"
49:21 - Anne Toulouse, je vais faire quelque chose d'horrible, je vous interromps, parce que vraiment, il est 20h52,
49:24 mais on poursuit juste après le Fil Info, c'est promis. Emmanuel Langlois.
49:28 - Et c'est François-Xavier Bellamy, le vice-président des Républicains, député européen,
49:33 qui mènera la campagne des élections européennes pour LR, annonce ce soir sur TF1, Déric Ciotti.
49:40 Gérald Darmanin, lui, se rendra sur l'île de la Réunion, après l'ouragan Bellal, où l'alerte rouge est maintenue.
49:46 Ce soir, l'heure de lever sera connue, demain en milieu de matinée, selon le préfet de la Réunion.
49:52 À Lyon, la mairie et le diocèse annoncent la mise à disposition prochaine de 170 places d'hébergement d'urgence
50:00 destinées à de jeunes migrants en recours administratif, car c'était la préfecture du Rhône qui annonçait,
50:06 elle, l'ouverture d'environ 300 places d'hébergement d'urgence cette année.
50:11 Et puis à l'étranger, le ministre israélien de la Défense annonce ce soir que la phase intensive de la guerre contre le Hamas
50:17 se terminera bientôt dans le sud de la bande de Gaza, où les frappes israéliennes sont les plus fortes actuellement.
50:23 Dans une nouvelle vidéo, le mouvement islamiste palestinien, le Hamas, annonce la mort de deux otages israéliens.
50:30 Enfin, Canal+ annonce qu'il va finaliser d'ici la fin du mois l'acquisition d'OCS, le bouquet de chaînes payantes
50:37 de l'opérateur de télécommunications Orange. Le groupe audiovisuel a en effet obtenu l'autorisation sous condition
50:43 de l'autorité de la concurrence pour mener à bien cette opération de rachat.
50:51 20h21, les informés. Jean-François Akili, Bérangère Bonte.
50:56 - Vous avez été dans le gouvernement ? - Le tour de table en grande conversation.
50:59 Franck Boisiz, Libération, Henri Vernet, le Parisien aujourd'hui en France, Patricia Allemanière,
51:03 grande portaire et Anne Toulouse. Donc avec ce livre "L'art de tromper", on parle de Nickelay qu'on essaie de découvrir
51:08 nous français. Elle trompisse pas, elle ? C'est quand même étonnant, au sein du groupe éducatif, d'avoir des personnalités aussi différentes.
51:15 Elle marche sur une voie très étroite, puisqu'au début, elle a combattu Trump avant, pendant qu'il faisait sa première campagne, en 2016.
51:23 Elle a dit qu'il était plus mal élevé que ses enfants à l'école maternelle, enfin des choses encore moins aimables.
51:28 Et puis après, elle a fini par lui trouver des charmes, puisqu'elle est entrée dans son gouvernement.
51:32 Elle a été ambassadrice auprès des Nations Unies avec rand de ministre. Mais ça n'a duré que deux ans,
51:37 et ils n'ont pas tardé à avoir quelques différents. Et puis je pense que Nickelay s'était servi d'un tremplin aux Nations Unies
51:43 parce qu'elle avait l'ambition d'une carrière politique. Alors, elle a bien réussi comme gouverneuse, donc elle a le côté exécutif.
51:51 Elle a bien réussi aux Nations Unies, où on l'a accueilli avec beaucoup de réserve.
51:56 Et donc, je pense que ça va être une des grandes figures du Parti républicain, peut-être pas pour 2024, mais 2028,
52:05 parce qu'elle a un langage assez... Alors, elle ne peut pas complètement se démarquer de Trump.
52:11 Ça fait 15% de l'électorat avec 15% de l'électorat au moins où vous ne pouvez pas gagner une élection.
52:16 Sa seule chance, ce serait un grignotage dans les primaires, c'est-à-dire qu'elle ait un bon score en Iowa,
52:22 mais qui n'est pas son terrain. D'ailleurs, elle y est allée assez peu. Ensuite, elle a un terrain beaucoup plus favorable,
52:28 qui est le New Hampshire, qui est la première vraie primaire, c'est-à-dire où les gens votent dans la vraie situation
52:34 où on vote avec des bureaux de vote qui sont ouverts toute la journée, un vote contrôlé et tout ça.
52:39 Si elle fait un bon score dans le New Hampshire et que Donald Trump se tasse un peu plus, alors là, on peut aller...
52:47 Ça dure jusqu'au mois de juin, les primaires. Souvenez-vous du grignotage de Hillary Clinton par Barack Obama.
52:53 Ça nous a tenus jusqu'à la fin du mois de mai.
52:55 – Je vois que le joueur qui filme est... – Mais à part ses positions sur l'avortement,
52:59 en quoi elle se distingue de Trump dans ses idées ?
53:02 – Elle se distingue de Trump... Enfin, ses positions sur l'avortement sont très prudentes.
53:10 Déjà en politique internationale, elle dit que c'est une énorme bêtise d'abandonner l'Ukraine,
53:15 que les États-Unis n'ont qu'une parole et qu'ils doivent l'honorer.
53:18 Je dirais que sur la politique économique, elle n'a pas...
53:23 Si, elle l'attaque beaucoup sur les dépenses publiques.
53:27 Elle veut que les dépenses publiques reviennent à un niveau plus raisonnable,
53:30 ce qui me paraît difficile à faire aux États-Unis.
53:33 Et elle a aussi des positions différentes sur l'immigration.
53:38 Évidemment, elle est opposée à l'immigration illégale,
53:43 mais en même temps, en tant que fille d'immigrant, l'approche est totalement différente.
53:46 Donc je pense qu'il y a un profil qui est... Je ne sais pas, vous voyez d'autres différences dans ce...
53:52 – Est-ce qu'il n'y a pas deux points qui peuvent faire quand même aussi débat
53:55 et la différence dans la succession de primaires que vous décriviez, Anne ?
53:58 C'est que, ce n'est pas très politiquement correct de parler de l'âge du capitaine,
54:01 mais quand même, elle est quand même beaucoup plus jeune que Donald Trump.
54:05 Donc ça, ça va jouer. D'autre part, il semblerait que les milieux d'affaires...
54:08 – Quel âge a-t-elle ? – Elle a 50 ans.
54:10 – Et femme. – Elle a dit qu'il faudrait limiter les mandats à 75 ans,
54:14 ce qui l'affachait avec une grande partie de la classe américaine.
54:19 – Juste d'un mot, et ce sera vraiment la question de la fin, celle de Franck Boisier, à l'instant.
54:22 – Et le deuxième élément est, elle a le soutien des milieux d'affaires, visiblement,
54:26 dans des campagnes qui sont extrêmement onéreuses,
54:29 où il faut acheter des spots à coups de millions de dollars,
54:31 est-ce que ça ne fera pas à un moment donné aussi la différence ?
54:33 – C'est-à-dire qu'elle ne va pas être obligée d'abandonner rapidement
54:36 parce qu'elle n'aura plus d'argent, ce qui risque d'être très rapidement le cas de Ron DeSantis.
54:40 Donc, elle a le soutien des frères Kors, qui ont mis des moyens financiers énormes
54:46 et surtout une logistique sur le terrain, et Wall Street, beaucoup de gens de Wall Street suivent,
54:52 ce qui fait d'ailleurs que ça se retourne un peu contre elle,
54:55 parce qu'on dit "vous voyez, c'est la candidate de Wall Street,
54:57 c'est pas la candidate du peuple".
54:59 – Et il faudra que vous reveniez absolument à Toulouse,
55:02 parce que c'est passionnant comment la politique de Donald Trump a contaminé le monde,
55:06 on n'en a pas parlé, on n'est pas allés au-delà,
55:09 mais c'était une très bonne entrée en matière, la campagne va être longue,
55:12 on jette un oeil sur les dernières.
55:13 – Oui, la une rapidement, la une du Parisien, aujourd'hui en France, Henri Vernet.
55:16 – Alors, c'est un autre France, la guerre israél-amas,
55:19 avec le témoignage d'un franco-israélien qui est soldat dans Gaza,
55:23 donc il raconte mais sans jour au front.
55:25 – Et la une de libération franco-asise ?
55:27 – Le K.A.O.C, AOC c'est pas "Appellation d'origine contrôlée",
55:31 c'est Amélie Oudea Castera, compte tenu de tout ce qui s'est passé hier et aujourd'hui.
55:35 – Demain, les informés, merci à tous, merci aussi à Patricia Allemanière
55:40 et donc l'art de Trumper les éditions du Rocher, que je vous recommande.
55:44 Demain, Salir Makli et Renaud Delis pour les informés du matin à 9h.
55:48 Et demain soir, vous suivrez en direct sur France Info
55:51 la conférence de presse d'Emmanuel Macron dont on vous a beaucoup parlé.

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