Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche
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00:00 -Quasiment 20h sur VEC News,
00:03 vous êtes en direct pour l'heure des pro 2.
00:06 On écoute l'avocat de Théo Maitreveille
00:08 qui revient sur les décisions de justice
00:10 et les condamnations des 3 policiers
00:13 aux assises de Sennson.
00:14 -Donc, une décision d'apaisement,
00:18 une décision de vérité, et pour nous, une victoire.
00:21 ...
00:24 -On va demander à tout le monde de revenir.
00:27 ...
00:30 -Est-ce que vous voulez me prendre, maintenant ?
00:33 ...
00:38 -Vous venez d'entendre les derniers mots
00:42 de l'avocat de Théodore Louaka,
00:45 qui va quitter les assises de Sennson
00:49 et du tribunal de Bobigny.
00:51 Je pense qu'on sera dans un instant en direct
00:55 avec Noémie Schultz du service police-justice de CNews,
00:58 qui a suivi ce procès depuis le premier jour.
01:02 Je rappelle les condamnations.
01:04 Le policier Marc-Antoine C. a été reconnu coupable
01:08 de violences volontaires, mais n'ayant pas entraîné
01:10 mutilation ou infirmité permanente.
01:12 Condamné à une peine de 12 mois de prison avec sursis,
01:15 interdiction d'exercer une activité de police
01:17 sur la voie publique pendant 5 ans.
01:19 Jérémy et Tony, les 2 autres policiers,
01:21 ont été condamnés à 3 mois de prison avec sursis,
01:24 2 ans d'interdiction d'exercer les fonctions
01:28 sur la voie publique et 2 ans d'interdiction
01:30 de porter une arme.
01:31 Je salue Jean-Sébastien Ferjou, Kevin Bossuet,
01:33 Patrick Roger et Elisabeth Lévy.
01:35 Est-ce que Noémie Schultz est avec nous ?
01:36 Si oui, racontez-nous ces premières minutes
01:40 post-décision de justice,
01:43 avec un peu de bruit autour de vous, si on entend bien.
01:47 - Un peu de bruit.
01:48 Oui, un peu de bruit.
01:49 Et ce bruit, il vient des personnes
01:51 qui sont venues soutenir Théodore Louaka
01:54 et ses proches.
01:55 Ce n'est pas la famille de Théodore Louaka
01:57 qui manifeste ce soir bruyamment son désaccord
02:01 avec ce verdict qui a été rendu,
02:03 mais d'autres figures du mouvement
02:05 contre les violences policières,
02:07 notamment Amal Bentoulsi,
02:09 dont le frère avait été tué par un policier en 2012.
02:13 On a aussi vu Assa Traoré,
02:15 une membre de la famille de Cédric Chouvia.
02:21 Voilà, ce sont ces personnes-là
02:22 qui, ce soir, manifestent un grand mécontentement,
02:25 une colère, parce qu'effectivement,
02:27 les peines qui ont été prononcées il y a quelques minutes
02:30 sont des peines de prison avec sursis.
02:32 12 mois de prison avec sursis pour Marc-Antoine Sey,
02:34 l'auteur du coup de matraque.
02:36 3 mois de prison avec sursis pour les deux autres policiers.
02:40 Ce sont des peines inférieures aux réquisitions.
02:42 Hier, l'avocat général avait demandé une peine
02:44 de 3 ans de prison avec sursis pour Marc-Antoine Sey.
02:48 Des condamnations qui s'accompagnent
02:50 d'une interdiction d'exercer le métier de policier
02:53 sur la voie publique.
02:54 Ca veut dire que ces 3 policiers
02:56 ne pourront pas, pendant quelques années,
02:57 exercer sur la voie publique,
02:58 mais pourront rester dans la police.
03:00 C'est aussi ce qui suscite la colère
03:02 de certaines personnes ce soir.
03:04 Mais on a entendu, il y a quelques minutes,
03:06 une réaction d'Antoine Veil, l'avocat de Théo Ouluaka,
03:09 qui lui a fait part de sa satisfaction.
03:12 Il dit que ce qui était important,
03:13 c'est que les violences volontaires soient reconnues.
03:15 Ces 3 policiers sont condamnés pour des violences volontaires.
03:19 Et donc, qui lui, fait part d'un soulagement
03:22 de la famille de Théo Ouluaka.
03:24 -Noemi, vous avez suivi ce procès depuis le premier jour.
03:28 Et vous m'avez dit, cet après-midi,
03:30 que les débats se sont bien tenus,
03:33 que Théo Ouluaka a toujours appelé au calme.
03:40 Et c'est d'ailleurs assez triste de voir ce décalage
03:43 entre, finalement, la décence,
03:47 le...
03:49 la pudeur, disons-le,
03:52 de Théo Ouluaka,
03:54 qui peut être mis en parallèle
03:57 avec ces quelques militants qui viennent, affiches à la main,
04:00 prendre possession d'une affaire judiciaire
04:04 pour en faire une affaire politique
04:06 et faire énormément de bruit,
04:08 donc, dans ce tribunal, cet après-midi.
04:10 -L'hiver, c'est l'hiver !
04:12 C'est l'hiver, on l'a oublié !
04:14 -Absolument.
04:15 C'est vrai que tout ce procès s'est déroulé dans le calme.
04:18 Il y avait pourtant une salle d'audience coupée en deux.
04:21 Vous aviez clairement deux clans qui s'opposaient.
04:24 D'un côté, les soutiens, les proches de Théo Ouluaka.
04:27 Il a sept frères et sœurs qui ont été présents tous les jours
04:30 de ce procès à ses côtés, qui ont pris parfois la parole
04:33 et qui ont toujours dit qu'ils appelaient au calme,
04:38 qu'ils souhaitaient juste une condamnation de ces policiers.
04:41 Et de l'autre côté, dans cette salle d'audience,
04:44 il y avait deux policiers venus soutenir leurs collègues.
04:48 Et jusqu'à présent, tout s'était déroulé dans le calme.
04:52 C'est vrai que ce soir, on a senti monter la tension
04:55 au fur et à mesure de la journée.
04:57 De plus en plus de personnes se sont assemblées.
05:00 Et effectivement, on comprenait que si les condamnations
05:03 étaient des condamnations uniquement à la prison avec sursis,
05:07 il y aurait cette colère qui s'exprimerait ce soir.
05:10 Il est important peut-être de décrypter cette décision.
05:14 Marc-Antoine Cé, l'auteur du coup de matraque,
05:17 était renvoyé devant une cour d'assises
05:19 parce que le coup de matraque avait entraîné
05:21 une mutilation ou une infirmité permanente.
05:25 Et bien, ce soir, la cour d'assises dit
05:26 qu'il y a bien eu des coups volontaires,
05:28 mais qui n'ont pas entraîné une infirmité
05:30 ou une mutilation permanente.
05:32 Et donc, le volet criminel de cette affaire tombe.
05:35 Il n'est condamné que pour un délit.
05:38 Et c'est aussi ce qui explique que cette condamnation
05:40 soit une condamnation de 12 mois de prison avec sursis.
05:43 - Merci beaucoup, Noemi.
05:45 Évidemment, on revient vers vous, si vous avez...
05:48 Vous êtes en direct, vous tendez le micro,
05:51 que ce soit à la famille de Teoluaka,
05:53 que ce soit aux avocats de Teoluaka,
05:55 ou à l'inverse, aux avocats ou aux policiers
05:58 qui ont été condamnés.
05:59 Ce qui est saisissant, c'est ce déclage-là
06:01 entre le procès, je le disais,
06:05 et la pudeur, le courage, il faut le dire aussi,
06:09 dans un temps judiciaire.
06:11 Et certains viennent le pourrir pour en en faire
06:14 un enjeu politique et se montrer et se mettre en scène
06:18 comme ils le font actuellement.
06:20 Je trouve ça personnellement indécent.
06:22 Ca m'étonne...
06:23 - A chaque fois...
06:24 - C'est pas une question d'étonnement,
06:26 ça m'attriste.
06:27 - A chaque fois qu'il y a ce type d'affaires,
06:30 on a des militants...
06:31 J'ai pas bien vu si les T-shirts étaient toujours le même modèle.
06:35 - Je suis pas sûr qu'il faille montrer ces images.
06:37 - En tous les cas, à chaque fois,
06:39 il y a des militants qui essayent de récupérer
06:42 en nous disant que c'est le grand procès
06:44 des violences policières, etc.
06:48 Ils font beaucoup de bruit, Eliott,
06:50 mais rassurons-nous, ils sont quand même très peu.
06:54 Il n'y a pas une grande manif, comme à la fin du Covid,
06:57 devant le palais de justice.
06:59 Moi, je vais vous dire quand même,
07:01 je n'ai pas d'opinion sur le quantum des peines,
07:04 parce que j'ai pas d'éléments de comparaison.
07:06 En revanche, je suis quand même un peu réservée
07:09 sur la qualification de violence volontaire,
07:11 puisqu'en tous les cas, on a entendu
07:14 les policiers, Noemi nous l'a raconté,
07:17 ces policiers ont essayé de contenir l'arrestation,
07:21 d'arrêter quelqu'un qui se débattait,
07:23 et il y a un geste qui est parti...
07:25 - Je suis pas sûr qu'il faille commenter la décision de justice.
07:29 Je voudrais qu'on reste autour de ce plateau
07:31 sur, finalement, la mise en scène,
07:34 l'utilisation à des fins politiques,
07:36 la volonté de faire de cette affaire
07:38 la nouvelle affaire George Floyd,
07:40 alors qu'un monde sépare les interventions policières en France
07:44 de celles aux Etats-Unis.
07:46 Je vais pas vous poser des questions
07:48 sur la décision de justice.
07:49 - C'est une affaire trahoraise, puisqu'il y a eu un non-lieu.
07:52 - Non, c'est pas du tout l'affaire trahoraise.
07:55 Revenons sur l'aspect politique.
07:57 - Vous disiez qu'ils veulent en faire
07:59 une nouvelle affaire George Floyd.
08:01 - Je pense qu'étant donné que nous sommes français,
08:04 ce qu'ils veulent, étant donné que le combat trahorais
08:07 est terminé devant la justice, c'est récupérer...
08:09 - Ils voulaient déjà faire de trahorais
08:12 la nouvelle affaire Floyd.
08:13 - Il y a un vide politique, puisqu'on voit bien
08:16 que ce sont les mêmes, qu'il y a les mêmes comités trahorais.
08:19 La seule chose, c'est que peut-être faudrait-il...
08:22 Il vaudrait mieux que les questions qu'ils ont le droit de poser
08:25 soient posées de manière apaisée devant le Parlement.
08:29 - Moi, ce qui me choque,
08:30 c'est le contraste entre la dignité de Théo,
08:34 la dignité du procès et l'indignité de ces militants
08:39 qui font beaucoup de bruit et qui ne représentent qu'eux-mêmes.
08:42 Pour certains militants, le fait d'être policier
08:46 fait qu'on est déjà coupable.
08:48 Il y a une présomption de culpabilité
08:51 à partir du moment où on est policier.
08:53 Et c'est ça qui est inacceptable.
08:55 Et on voit aussi la distorsion
08:58 entre le tribunal médiatique et le tribunal judiciaire.
09:02 Parce que les peines qui ont été prononcées
09:05 sont bien en-dessous de tout ce qu'on aurait pu attendre
09:09 après les cris d'orfraie de la gauche.
09:13 Rappelez-vous François Hollande, qui est venu au chevet de Théo,
09:17 nous raconter qu'on était dans des violences policières,
09:20 que c'est la République qui tremblait
09:23 et qui a jeté nos policiers comme ça sur la place publique.
09:27 J'ai une pensée pour Théo,
09:28 parce que cet handicap est horrible à vivre
09:31 et il ne méritait pas ça.
09:34 Mais j'ai également une pensée pour nos policiers.
09:36 On juge les peines modérées,
09:38 mais le fait d'être interdit d'exercer,
09:41 alors que pour beaucoup de policiers, ce métier...
09:44 -C'est pas une interdiction d'exercer.
09:46 C'est l'interdiction d'exercer sur la voie publique
09:50 pendant un temps.
09:51 C'est pas à durée indéterminée.
09:53 C'est pendant cinq ans pour le principal accusé.
09:57 Et deux ans d'interdiction d'exercer pour Jérémy et...
10:01 -Ca s'appelle une mise au placard.
10:03 Quand vous êtes policier, vous voulez être sur la voie publique.
10:06 -Je ne veux pas qu'on revienne sur la décision de justice.
10:10 On les a montrées, ces images,
10:12 avec les 15 militants qui font beaucoup de bruit.
10:15 On ne la montrera plus.
10:17 En revanche, si l'avocat de Théo reprend la parole,
10:21 si la famille de Théo reprend la parole,
10:23 si Théo prend la parole,
10:25 il a priorité à ces prises de parole.
10:28 -L'avocat, Eliott, l'a bien précisé,
10:31 c'est une décision d'apaisement.
10:33 Lui-même, en fait, l'a dit.
10:34 Ce qui veut dire que la justice s'est prononcée là
10:39 et elle a rendu probablement une décision
10:42 à la lecture de tout ce qui s'est dit
10:44 et ce qui s'est passé pendant ce procès.
10:47 Il y en a qui ont toujours cette volonté d'opposer,
10:50 de récupération, pour stigmatiser...
10:53 -On va voir si les politiques vont parler de récupération.
10:56 -C'est évident. Ils sont là pour stigmatiser en permanence
10:59 parce qu'ils ont ce symbole des violences policières,
11:03 alors que ce n'était pas le procès des violences policières.
11:06 L'objectif, quand il y a eu interpellation,
11:09 c'était d'interpeller, et l'ordre est du côté des policiers.
11:12 -Je vous coupe, puisque Thibaud de Montbrial
11:15 va prendre la parole, avocat de l'un des trois policiers.
11:19 Thibaud de Montbrial, qui intervient régulièrement,
11:22 a pris en main ce dossier depuis plusieurs mois.
11:25 Il prend la parole au micro de CNews.
11:27 -C'est bon pour tout le monde ?
11:30 ...
11:35 -C'est une condamnation, mais pour délit, non pas pour intime.
11:39 -Cette décision est une décision mesurée.
11:42 C'est une décision qui permet à toute la France,
11:46 à travers vous, de prendre enfin la pleine conscience
11:50 de ce que ce dossier était et de ce qu'il n'était pas.
11:54 Ce soir, notre client ressort de la cour d'assise
11:58 en étant condamné pour un délit, mais pas pour un crime.
12:02 C'est-à-dire que pour la première fois depuis 7 ans,
12:05 ce qu'il dit depuis la première minute,
12:07 à savoir "je ne suis pas un criminel",
12:10 a été entendu par la justice.
12:12 Pour autant, la gravité de la blessure de M. Luaka,
12:17 que personne ne conteste,
12:19 et pour lequel tout le monde au sein de la défense,
12:22 que ce soit parmi nos clients, parmi les avocats,
12:26 éprouve la plus grande compassion,
12:28 la gravité de cette blessure a été prise en compte
12:31 par la juridiction.
12:33 Encore une fois, je pense que certains,
12:35 devant leur télévision, en lisant les journaux,
12:38 seront surpris, parce que l'histoire qui leur a été vendue
12:41 depuis 7 ans est en complet décalage
12:44 avec la réalité de ce dossier.
12:46 La réalité de ce dossier, c'est une rébellion,
12:49 c'est une violence commise par un jeune homme
12:51 lors d'un contrôle de police,
12:53 qui a entraîné une réaction des policiers,
12:56 qui a été qualifiée d'excessive par la cour d'assise,
12:59 mais cet excès est considérablement tempéré
13:02 par la peine qui a été donnée à notre client
13:05 et qui, par sa mesure, montre que pour autant,
13:09 la cour d'assise a compris que les gestes de notre client
13:12 avaient été effectués
13:15 dans un environnement extrêmement complexe.
13:18 Encore une fois, c'est une décision mesurée.
13:20 J'invite chacun et notamment les gens
13:23 qui font profession de commenter
13:25 et plus encore d'exploiter
13:27 les décisions judiciaires
13:30 sans connaître le fond des dossiers,
13:33 quel que soit le côté de l'échiquier politique,
13:35 à la mesure, ce dossier ne mérite
13:38 aucune démesure ni violence,
13:41 ni d'un côté ni de l'autre.
13:43 -Vous acceptez ce verdict ?
13:46 -La décision n'est pas encore prise par notre client.
13:50 Il faut qu'on en reparle à tête reposée,
13:53 mais très clairement, la première impression
13:57 de notre client, c'est l'immense soulagement
14:00 que pour la première fois aux yeux de la France entière,
14:03 il est établi le fait, comme je vous l'ai dit
14:06 et comme il le dit depuis le premier jour,
14:08 qu'il n'est pas un criminel.
14:10 -Vous venez d'entendre
14:12 M. Thibault de Montbria, l'avocat de Marc-Antoine,
14:15 qui est laissé reconnu coupable de violences volontaires
14:18 mais n'ayant pas entraîné mutilation
14:20 ou infirmité permanente, condamné à 12 mois de prison
14:23 avec interdiction d'exercer une activité de police
14:26 sur la voie publique pendant 5 ans.
14:28 Que dit-il, M. Thibault de Montbria,
14:31 décision mesurée, une prise de conscience
14:35 de tous les téléspectateurs qui nous regardent ?
14:38 Depuis 7 ans, au début de cette affaire-là,
14:41 on a fait passer son client, d'abord pour un violeur,
14:44 ensuite pour un criminel.
14:46 Il a été condamné à 12 mois de prison avec sursis,
14:49 donc c'est un délit et non un crime.
14:51 Il a eu une partie, s'il vous plaît,
14:54 la compassion et les mots pour Théo et sa famille
14:58 et ensuite sur l'excès médiatique, politique,
15:02 quels que soient, d'ailleurs, les bords.
15:05 Thibault de Montbria l'a rappelé.
15:07 -Je crois que la France entière ne croyait pas.
15:10 Il faut quand même...
15:11 Il faut pas donner à ces meutes bruyantes
15:14 plus de pouvoir, d'influence, qu'elles n'en ont.
15:17 -Je vous rappelle que François Hollande
15:20 était au chevet à l'hôpital...
15:22 -C'est pas la France entière, pardon.
15:24 La France aime sa police, comme vous le savez.
15:27 Elle ne croit pas, si vous voulez,
15:29 que les violences soient systémiques dans sa police.
15:32 -Il peut y avoir des excès.
15:34 -Elle veut que quand il y a des excès,
15:36 il soit jugé. Ce qui est frappant,
15:38 c'est que les deux parties,
15:40 d'après ce que vous nous avez montré,
15:42 les deux parties sont satisfaites.
15:44 C'est extrêmement rare qu'à la fin d'une décision de justice,
15:48 vous ayez le plaignant et la défense,
15:50 en quelque sorte, les deux côtés,
15:52 qui vous disent que c'est une décision.
15:54 Bravo à la Cour d'assises.
15:56 -Sauf que le tribunal médiatique
15:59 a des conséquences dévastatrices
16:02 sur l'unité nationale.
16:04 Interrogez un jeune en banlieue, un jeune de cité,
16:08 il vous dira que Théo a été volontairement violé
16:13 par un policier, et il peut aller jusqu'à dire
16:17 que la police est l'ennemi des quartiers.
16:19 Voilà ce que c'est que la gauche.
16:22 À force d'instrumentaliser nos policiers,
16:24 ils ne peuvent plus faire correctement leur travail.
16:27 On monte les jeunes contre la police,
16:29 et ça, c'est très grave et très antirépublicain.
16:32 -Oui. On réécoutera, maître Veil,
16:35 l'avocat de Théo Loacca dans un instant,
16:38 mais je voudrais vous proposer une séquence,
16:40 puisque Linda Kebab était présente au presset,
16:43 qui représente les policiers,
16:45 et qui revient sur ces sept années
16:47 où on a présenté cette affaire-là
16:50 sur un prisme idéologique, politique,
16:53 complètement différent et à l'inverse de la réalité.
16:56 -Entendez bien, au milieu des hurlements,
17:00 sept ans de diffamation, sept ans de criminalisation,
17:05 sept ans du mot "viol", de cette diffamation prononcée,
17:08 qui, aujourd'hui, a été reconnue comme fausse.
17:12 L'infirmité permanente a été retenue,
17:14 la qualification du viol dès le début de cette affaire
17:17 n'a jamais été retenue.
17:19 Et malgré tout, certains veulent la tête de policier
17:22 comme des trophées.
17:24 Il n'y a jamais eu de viol.
17:26 Et ça, l'instruction l'a dit dès le début.
17:28 Et malgré tout, dans les médias, le police-bashing a perduré.
17:32 On veut du ferme, certains veulent du ferme,
17:34 pour des policiers qui n'ont pas commis de crime.
17:38 -En fait, je trouve cette séquence extrêmement triste,
17:41 d'entendre le brouhaha derrière,
17:43 de ne pas laisser la parole à Alinda Kebab,
17:46 d'être dans la théâtralisation permanente,
17:51 d'être dans le conflit permanent,
17:53 de ne pas accepter que vous avez eu,
17:56 pendant des heures et des heures, des débats,
17:58 une décision de justice, ne pas la respecter,
18:01 ne pas entendre ce qu'il se passe,
18:03 vous avez des œillères idéologiques.
18:05 Je trouve ça triste.
18:06 -Oui, parce que ça force, évidemment,
18:09 le clivage qui existe déjà entre ceux qui estiment
18:12 qu'il y a des violences policières systémiques dans ce pays
18:15 et ceux qui disent que les policiers sont dans leur mission.
18:19 Et parfois, il y a des excès, évidemment,
18:22 il y a des dérives.
18:24 Certains policiers ont pu être considérés,
18:26 à un moment donné, comme des cow-boys.
18:28 Mais il faut s'imaginer... Non, mais c'est vrai.
18:31 -Il faut voir le travail qu'ils font.
18:33 -Ca a existé au sein de la police.
18:35 Ce qui est terrible, c'est qu'une telle affaire,
18:38 de la manière dont elle a été exploitée,
18:40 a évidemment élargi ce fossé qui existe
18:44 entre, comme le disait Kevin,
18:46 des jeunes qui ne veulent pas reconnaître
18:49 qu'il peut y avoir des rapages, etc., de policiers,
18:52 et donc qui sont contre la police systématiquement,
18:55 dans ces conditions,
18:56 et puis, de l'autre côté, des policiers qui, eux aussi,
18:59 compte tenu de ce qui s'est passé ces dernières années,
19:02 ces derniers mois,
19:03 eh bien, aujourd'hui, il y a un vrai problème.
19:06 Par exemple, réussir à recruter de jeunes pour la police,
19:09 mais demain, comment fera-t-on ?
19:11 -Pire encore, ils utilisent...
19:13 En off, ce que vous disent les policiers,
19:15 sur l'attentat de Bir Hakeim,
19:17 les policiers, quand ils interviennent,
19:20 ils utilisent le taser.
19:23 Après l'histoire de Bir Hakeim,
19:27 des policiers en off nous disent...
19:29 Si il y a eu utilisation du taser,
19:31 et s'il y a plus souvent d'utilisation du taser,
19:34 c'est parce que le policier a peur d'utiliser son arme de service.
19:37 Parce que le policier sait qu'en l'utilisant,
19:40 c'est l'IGPN, c'est la garde à vue, etc.
19:42 -Ce qui frappe ces dernières années,
19:44 c'est les violences antipolicières.
19:46 Le phénomène systémique, excusez-moi,
19:49 ce sont les violences contre les policiers.
19:51 Il faut le rappeler, parce que c'est insupportable.
19:54 Jean-Sébastien.
19:55 -Bien sûr qu'il faut le rappeler,
19:57 mais ce que je trouve dommage,
19:59 c'est que les insoumises posent la question.
20:02 C'est la manière et l'intention avec lesquelles ils les posent.
20:05 Dans une démocratie, qu'on contrôle une institution
20:08 comme la police, c'est normal.
20:10 Mais ça devrait être fait de manière apaisée,
20:12 au sein des institutions,
20:14 et pas sur les plateaux de télévision
20:16 ou sur la place de la République,
20:18 en organisant des manifestations sur manifestations,
20:21 en considérant que la justice ne serait pas capable
20:24 de fonctionner toute seule.
20:26 Ce qui est grave, c'est de décrédibiliser
20:29 la police en soi,
20:30 parce qu'ils sont contre les institutions
20:32 et le capitalisme.
20:33 Le comité Traoré, derrière, c'est ça.
20:36 Ce sont ces combats politiques...
20:37 -Il était présent, Mme Traoré.
20:39 -Contre le capitalisme, ça se voit pas toujours.
20:42 -Non, mais... -Pardon.
20:44 -C'est ridicule quand des marques lui confient du sement de souris.
20:48 Mais la réalité, c'est ça, ce projet politique
20:51 qu'ils n'assument pas ouvertement
20:53 et qu'ils essayent de faire passer sur des cas perçus
20:56 comme de l'injustice.
20:57 -On surveille l'avocat de Théo Louacca,
20:59 et voilà ce qu'on pouvait dire sur ce procès.
21:02 -J'espère que cette décision restera une décision symbolique
21:08 pour dire que oui, il existe des comportements
21:11 qui sont inacceptables,
21:12 et il faut désormais que la parenthèse judiciaire se ferme.
21:17 C'est une décision d'apaisement, très clairement.
21:20 C'est une décision que nous prenons comme une victoire,
21:23 parce qu'elle vient dire, une fois encore,
21:26 qu'il était victime ce jour-là,
21:28 que rien ne justifiait qu'il ait été battu
21:31 et que rien ne justifie chez lui
21:34 qu'il soit autrement considéré que comme une victime.
21:37 Donc, une décision d'apaisement,
21:41 une décision de vérité, est pour nous une victoire.
21:44 -Voilà pour les mots de maître Veil.
21:47 Vous avez peut-être vu également la main de Théo,
21:50 qui est posée sur l'épaule de son avocat
21:53 lors de cette déclaration.
21:55 -On a parlé de ce qu'on pouvait dire...
21:57 -Avec une française, pour Théo.
21:59 -Evidemment, pour Théo et sa famille,
22:01 puisqu'il est un firme avis, Théo.
22:03 -Et surtout pour son calme, comme vous l'avez dit.
22:06 -Bien sûr, c'est une évidence absolue.
22:08 -Peut-être, d'ailleurs, qu'il y aura des initiatives
22:12 par la suite mettant Théo dans des classes
22:14 avec des policiers pour parler,
22:16 essayer d'apaiser un peu les choses...
22:19 -Je l'accueille avec plaisir dans ma salle de classe.
22:22 -C'est une proposition, une invitation.
22:24 -Actualité politique, également.
22:26 Ils se retrouveront, non pas dans une salle de classe,
22:29 peut-être un jour face à face, lors d'un débat d'entre deux tours.
22:33 Je parle de Jordan Bardella et de Gabriel Attal.
22:36 En attendant, le rendez-vous a été pris à Matignon,
22:39 un échange de près d'une heure entre les deux hommes,
22:42 respectivement âgés de 34 ans pour Attal et de Bardella, 28 ans.
22:45 Le Premier ministre, je le rappelle,
22:47 entend recevoir les chefs des principaux partis d'opposition.
22:51 On écoute Jordan Bardella au sortir de cette réunion.
22:54 -Le Premier ministre m'a écouté.
22:56 C'était républicain, parfaitement courtois,
22:59 et je l'ai alerté sur ce qui me semblait être
23:02 les inquiétudes, aujourd'hui,
23:04 de beaucoup de nos concitoyens dans le pays.
23:06 La question de la génération est, à mon avis, secondaire.
23:09 Je pense que l'âge n'est en rien un gage d'efficacité
23:13 et que, par conséquent, Gabriel Attal,
23:15 comme Premier ministre, sera jugé à ce qu'il fait
23:18 et à la politique qu'il conduit.
23:20 Je viens dire aux Français, malheureusement,
23:22 que rien ne changera, parce que l'équipe ministérielle
23:25 reste la même autour de lui.
23:27 M. Darmanin, M. Le Maire, M. Dupond-Moretti,
23:30 qui accusent en matière d'immigration et d'insécurité
23:33 tous les records franchis depuis l'élection d'Emmanuel Macron.
23:36 Le président de la République l'a encore redit.
23:39 Je préférerais que le président de la République
23:42 déploie une arme anti-inflation ou une arme anti-insécurité.
23:45 Pour le pays, ça sera plus utile qu'une arme anti-Bardella.
23:49 -Gabriel Attal, on l'a souvent présenté
23:51 comme l'arme...
23:53 Gabriel Attal comme l'arme anti-Jordan Bardella.
23:56 Y a pas d'autres priorités, comme dirait le président du RN ?
23:59 -Non, mais en fait, ce qui me marque,
24:02 c'est que... Enfin, c'est deux hommes politiques exceptionnels
24:05 qui nous racontent une histoire.
24:07 Jordan Bardella est né à Drancy, vient de Seine-Saint-Denis.
24:11 Il a pas forcément fait beaucoup d'études,
24:14 mais il incarne cette France populaire,
24:16 souvent en marge de la mondialisation.
24:18 Gabriel Attal, c'est le contraire.
24:20 Il est né à Clamart, il a fait l'école alsacienne,
24:23 Sciences Po, c'est l'histoire de quelqu'un
24:26 qui monte dans la société et qui incarne
24:29 ce progressisme républicain.
24:30 Et surtout, c'est des amis ennemis,
24:33 parce que chacun se nourrit l'un de l'autre.
24:35 La nomination de Gabriel Attal permet à Jordan Bardella
24:39 d'être un peu plus crédible.
24:41 Le fait d'avoir un jeune à Matignon,
24:43 ça fait que Jordan Bardella peut prétendre à cette méfonction
24:47 et de même, il y a quelque chose d'intéressant,
24:50 c'est parce que Bardella était à 30 %
24:52 que Emmanuel Macron a nommé Gabriel Attal,
24:55 notamment pour lui faire face.
24:57 Pourtant, ils ne sont pas d'accord.
24:59 Je trouve ce duo assez sympathique.
25:01 Il est possible qu'on les retrouve un jour face à face
25:04 à l'élection présidentielle.
25:06 J'aime beaucoup les deux.
25:08 -Vous avez fait cette affiche.
25:10 -Je ne sais pas si c'est la fiche qui restera pour la suite,
25:13 parce qu'il peut y avoir beaucoup de choses
25:16 à faire d'ici la prochaine présidentielle.
25:19 Dans les 4 mois qui viennent,
25:20 ça va être la fiche en permanence.
25:23 Ce sont ces seconds couteaux qui arrivent devant aujourd'hui.
25:26 Ils ont chacun leur leader, Emmanuel Macron et Marine Le Pen,
25:30 et eux vont s'afficher.
25:31 D'ailleurs, il va y avoir un petit match
25:34 qui va avoir lieu entre eux.
25:36 Je suis le premier à aller à tel endroit.
25:38 Exemple, ce week-end...
25:40 -Les agriculteurs. -C'est pas vrai.
25:42 -Je l'ai dit au hasard. -C'est vrai.
25:44 -Gabriel Attal va voir les agriculteurs ?
25:47 -Je pensais qu'il allait se déplacer.
25:49 Dès qu'il y a quelque chose... -Il y va.
25:51 -Il y va. Il a raison.
25:53 -Il va avoir le tournis à la fin.
25:55 -Il va avoir le tournis à la fin.
25:57 -Il y a 15 années, il sortait...
25:59 -Présent partout, présent nulle part.
26:02 -En tout cas, il a été doublé
26:03 parce que Jordan Bardella désire annoncer
26:06 qu'il serait ce week-end dans le Sud-Ouest
26:09 au chevet des agriculteurs.
26:11 -Les agriculteurs, on va en parler
26:13 dans la 2e partie. On reviendra sur le complément d'enquête.
26:17 Vous l'avez regardé hier soir. -J'ai perdu 2 heures.
26:20 -Chaque semaine, c'est la même chose.
26:22 Chaque fois qu'ils nous annoncent une montagne,
26:25 ça accouche d'une souris. On se couche tard,
26:28 on a des cernes, on est fatigué.
26:30 -Ca fait 2 soirées dans la semaine.
26:32 -1 an et demi de production.
26:34 Ils ont mis pour fondre ça. J'aimerais savoir
26:37 combien ça a coûté. -Bottising, en tout cas.
26:39 -Ca fait quand même...
26:41 -La prévision rend l'argent. -Ca fait 2 soirées dans la semaine
26:45 qui n'étaient pas forcément exaltantes.
26:47 -Il y en a une qui a fini plus tôt que le complément d'enquête.
26:51 La conférence de presse, elle a fini à...
26:54 -22h. -22h35.
26:55 -Il fallait la commenter. -Je vous ai laissé la commenter.
26:59 J'ai rejoint très rapidement Morphée.
27:01 Voir pendant la conférence.
27:03 On revient dans un instant. On va parler des agriculteurs.
27:07 Tout le monde se réveille.
27:08 On était les premiers à leur donner la parole.
27:11 Les gens se réveillent. A tout de suite.
27:13 La suite de l'heure des pro 2,
27:18 avec Jean-Sébastien Ferjou, Kevin Besuet,
27:21 Elisabeth Lévy et Patrick Roger.
27:23 Complément d'enquête.
27:25 Vous avez regardé. Vous avez couché bien tard hier soir.
27:28 1 an et demi d'enquête. -J'ai regardé que des extraits.
27:32 -On n'en parlera pas 3 heures.
27:34 Je veux qu'on revienne sur les agriculteurs.
27:37 Le gouvernement sent bien qu'il se passe quelque chose
27:40 du côté des agriculteurs français.
27:42 Peut-être un peu tard. Il se réveille tardivement.
27:45 Quand vous voyez qu'en Allemagne,
27:48 vous avez des dizaines de milliers d'agriculteurs
27:51 qui se mobilisent depuis des semaines,
27:53 que les agriculteurs français tirent la sonnette d'alarme
27:57 en disant qu'ils souffrent et qu'ils attendent le mois de janvier,
28:01 c'est que vous agissez à réaction.
28:03 Mais avant cela, Jordan Bardella revient
28:06 sur le parti RN.
28:07 Il a dénoncé une manipulation du service public.
28:10 Dans le reportage, ils ont affirmé
28:12 que le président du RN tenait un compte Twitter sous pseudo
28:15 pour diffuser des messages racistes.
28:18 -La personne qui m'accuse d'avoir tenu ce compte s'est rétractée,
28:23 estimant avoir été manipulée par France Télévisions.
28:26 Il n'y a rien dans ce complément d'enquête.
28:29 Je n'ai pas tenu de compte Twitter anonyme.
28:32 J'assume l'ensemble de mes propos.
28:34 Et que le service public s'agite à quelques mois
28:37 d'élection européenne, c'est sans doute bon signe.
28:40 Les Français ne seront pas dupe.
28:42 Je ne l'ai pas regardé, puisque j'avais hier un dîner,
28:45 mais j'ai vu quelques extraits ce matin au réveil.
28:48 Je pense qu'il n'en restera pas grand-chose.
28:50 Mais bon, j'ai bien compris, en politique,
28:53 qu'on était, et que j'étais particulièrement,
28:56 sur un escalier.
28:57 Et qu'on allait probablement, dans les prochains mois,
29:00 au fur et à mesure que je monte les marches,
29:03 de me faire chuter de cet escalier,
29:05 c'est mal me connaître, car je suis assez solide.
29:08 -Il avait eu une formule, je me rappelle,
29:10 sur le plateau, après la polémique Jean-Marie Le Pen,
29:13 en disant "Plus on monte, plus l'air est irrespirable".
29:16 Tout ça pour ça, complément d'enquête ?
29:18 C'est une belle promotion pour Jordan Bardella.
29:21 -Si les téléspectateurs qui nous regardent
29:24 ont raté l'émission, ce n'est pas grave.
29:26 C'était évidemment pathétique, c'était ridicule.
29:29 On s'attendait à des scoops.
29:31 On nous présente un pauvre compte Twitter
29:34 dont on ne sait pas qui était derrière.
29:36 C'était ridicule.
29:37 Et on sent là l'idéologie du service public.
29:40 Quand j'entends certains journalistes
29:43 du service public incriminer tel ou tel média
29:45 en disant qu'il y a une ligne éditoriale,
29:48 il y a une ligne éditoriale, mais France Télévisions,
29:51 il y a une ligne éditoriale, c'est anti-droite,
29:54 c'est anti-Bardella, c'est anti-RN.
29:56 Et en plus, les électeurs du RN financent ce genre de choses.
30:01 C'est scandaleux.
30:02 Le but, c'est d'atteindre Jordan Bardella,
30:05 qui est talentueux, qui perce actuellement
30:08 et qui a la tête d'une liste qui fait 30 % dans les sondages.
30:11 J'ai perdu 2 heures.
30:14 -Je ne sais pas s'il y a une ligne à France Télévisions.
30:17 Ce qui m'intéresserait, c'est de savoir
30:19 si, comme la campagne européenne est quasiment lancée,
30:22 lors des 6 prochains mois, vous allez la voir
30:25 sur M. Glucksmann, sur le candidat...
30:27 -On a beaucoup parlé.
30:29 -Ils l'ont fait sur Sofia Shikirou.
30:31 -Personne ne sait qui c'est. Essayez, Mme Shikirou.
30:34 -Mais vous n'avez pas l'air de Jean-Luc Mélenchon.
30:37 -Il y a une petite différence.
30:39 Vous mettez Mme Shikirou dans la rue avec Jordan Bardella,
30:42 tout le monde dit bonjour à M. Bardella.
30:44 -Non, mais quand même, ils ont pris une grande responsable de LFI.
30:49 -Une grande responsable ? -Ici.
30:51 En revanche, ce qui est sûr, pardon,
30:53 ce qui est sûr, c'est qu'ils ne feront pas
30:56 cette enquête à charge sur Glucksmann.
30:58 C'est vraiment problématique.
31:00 Vous avez dit qu'ils s'en prennent à tel ou tel.
31:03 Non. À France Télévisions et dans le service public,
31:06 ils ont lancé, si vous voulez, une croisade,
31:08 pas contre tel ou tel, contre les médias
31:11 auxquels nous participons.
31:13 Donc, c'est pas tel ou tel.
31:14 Ce qui est scandaleux, c'est que le service public,
31:18 comme vous l'avez dit, est payé à tout le monde,
31:20 et surtout, c'est des méthodes de basse police.
31:23 C'est-à-dire, on va chercher un mec
31:25 qui parle à des gens, qui parle anonymement pour certains.
31:29 -Ce s'appelle un procès stalinien.
31:31 -C'est vraiment des méthodes...
31:33 L'affaire Depardieu n'est probablement pas terminée
31:36 sur ce plan-là.
31:37 Non, mais sur le plan de...
31:38 -Oui, parce qu'Yann Moix dit
31:40 "J'ai des informations qui vont montrer que le montage..."
31:43 -Elisabeth, on ne peut pas quand même reprocher,
31:46 après qu'on ne soit pas d'accord ou pas sur les enquêtes, etc.
31:50 Ils ont le droit quand même d'aller travailler
31:52 sur des enquêtes et de mener une investigation.
31:55 -Attendez, Patrick Rocher, bien évidemment,
31:58 mais est-ce que M. Glucksmann aura le même traitement
32:01 que M. Bardella ? -Non !
32:02 -Est-ce que M....
32:04 On ne connaît pas la tête de liste pour René Strang.
32:07 -Tu sais très bien qu'il ne l'aura pas.
32:09 -Je vous donne juste un témoignage et la parole de Jean-Sébastien.
32:13 C'était très intéressant, ce matin,
32:15 Christine Kelly était avec Jean-Marc Morandini.
32:18 Elle a écrit une biographie sur François Fillon
32:20 et qu'en 2017, elle était interrogée
32:23 par l'audiovisuel public, entretien de 30 minutes,
32:26 je crois que c'était pour un voyage spécial,
32:28 et elle raconte ce qu'elle a vécu.
32:30 C'est-à-dire qu'on lui pose des questions,
32:33 elle y répond, mais sauf qu'ils vont répéter les questions
32:36 pour lui faire dire ce qu'ils ont envie d'entendre.
32:39 Et elle l'a très mal vécu.
32:41 -J'avais écrit la biographie sur François Fillon.
32:44 Lorsqu'il a été vainqueur à la primaire
32:46 et qu'il a été ensuite la cible à propos de sa femme Pénélope,
32:50 qui avait travaillé ou pas,
32:52 j'ai été interrogée pour un voyage spécial.
32:54 30 minutes, dans une salle,
32:56 où on m'a posé la même question,
32:58 sauf que j'ai fait la même réponse pendant 30 minutes.
33:01 C'est difficile de faire la même réponse pendant 30 minutes
33:05 pour ne pas déformer mes propos.
33:07 "Pénélope Fillon a-t-elle travaillé ? Oui ou non ?"
33:10 J'ai dit que pendant toute mon enquête sur le livre,
33:13 elle ne travaillait pas, mais avant ou après.
33:15 "Dites-nous que Pénélope Fillon a travaillé,
33:18 "qu'elle n'a pas travaillé."
33:20 Je faisais la même réponse.
33:22 Je suis sortie de là,
33:23 j'ai jamais raconté "terrorisée".
33:26 Pendant 30 minutes, on a voulu me faire dire
33:28 ce qui n'est pas, ce qui n'est pas la vérité,
33:31 et on voulait absolument un type de réponse.
33:34 -Ce genre de témoignage, on ne l'a rarement entendu.
33:37 Merci à Christine Killy de raconter ce qu'elle a vécu.
33:40 Évidemment. Mais demain, vous faites ça.
33:43 Vous êtes causeur, Valeurs Actuelles, JDD,
33:46 Le Figaro, Europe 1, que sais-je, C News,
33:49 mais vous êtes cloué au pillori.
33:51 Au pillori.
33:52 Ce n'est pas des méthodes qui sont normales,
33:54 ce n'est pas des méthodes qui sont saines.
33:57 -Oui, certainement.
33:58 A chacun sa liberté.
34:00 -Pas avec notre argent.
34:01 -Laissez-le terminer.
34:03 -Ce qui m'intéresse, c'est le fait que ça me paraisse très vain.
34:07 Quand vous regardez ce qui s'est passé aux Etats-Unis,
34:10 il y a pu y avoir des tonnes et des tonnes d'enquêtes
34:14 faites sur Donald Trump.
34:15 Tout a été dit sur lui.
34:17 Il y a eu des condamnations et ça ne marche pas.
34:20 C'est d'un point de vue démocratique.
34:22 Ça marche à l'inverse.
34:24 Ca motive les électeurs.
34:25 Ils se disent que des gens à qui on a quelque chose à reprocher
34:29 ou à qui on semble avoir quelque chose à reprocher,
34:32 dérangent le système.
34:34 Ca devient un avantage électoral pour eux.
34:36 C'est là-dessus que surfe Donald Trump.
34:39 Il devrait, si leur objectif est politique,
34:41 si il est purement journalistique,
34:44 ils ont testé telle ou telle manière de faire les choses.
34:47 S'il est politique, il se fout le doigt dans l'oeil
34:50 en pensant que ça changera quoi que ce soit
34:53 au résultat du vote des électeurs français.
34:56 Peut-être même poussent-ils à l'effet inverse.
34:58 -J'espère que par idéologie, cette méthode
35:01 qui est en train de prendre en épaisseur dans certains médias
35:05 ne s'est pas répétée pour d'autres actualités.
35:08 C'est tout ce que je souhaite.
35:10 -L'important, c'est la diversité.
35:12 -En un mot, Eliott, à partir du moment
35:14 où les choses ne sont pas complètement avérées,
35:17 souvent, il y a un effet boomerang.
35:19 -C'est pour ça que j'ai dit que c'était une superbe tribune
35:23 pour Jordan Bardella.
35:24 Ils sont tranquilles pour 25 ans.
35:26 En complément d'enquête, ils ont mis un an et demi
35:29 pour pondre ça.
35:30 -Quand on tire, il faut pas blesser.
35:33 -Ah, bah, écoutez.
35:34 Je vous le disais, concernant les agriculteurs,
35:37 l'exécutif commence à avoir la tremblote.
35:40 Le président de la République a demandé au ministre de l'Intérieur
35:44 de donner instruction au préfet d'aller dès ce week-end
35:47 à la rencontre des agriculteurs et de leur organisation.
35:50 Il souhaite qu'ils échangent directement
35:53 sur les problématiques qu'ils expriment
35:55 au plus près du terrain, comme le ministre de l'Agriculture
35:59 le fera demain.
36:00 Pourquoi ? Il y a un blocage de l'autoroute A64
36:02 organisé ce vendredi matin.
36:04 Mardi, des centaines de tracteurs et de camions agricoles
36:08 ont convergé à Toulouse pour alerter sur la crise
36:11 que connaît la profession.
36:12 On va voir le sujet de Jean-Luc Thomas et Isabelle Publouleu.
36:16 En off, les agriculteurs, ces dernières semaines,
36:19 ils disaient qu'ils avaient fait des mois qu'ils allertaient,
36:22 qu'ils craignaient de faim, qu'ils n'ont pas entendu.
36:25 Qu'est-ce qu'il faut qu'on fasse pour être entendu ?
36:28 Faut-il manifester ? Faut casser ?
36:30 Faut piller ? Faut bloquer pour avoir à quelque chose ?
36:33 On peut pas être entendu ?
36:35 Nous, les agriculteurs, il y a 300 000 à 400 000 en France.
36:38 On peut pas les entendre ?
36:40 Sujet Jean-Luc Thomas, Isabelle Publouleu.
36:42 -Ici commence le pays de la résistance agricole.
36:47 Un slogan clair, brandi sur l'A64, ralenti entre Toulouse et Bayonne.
36:52 Après un premier coup de force mardi,
36:54 la colère des agriculteurs ne faiblit pas.
36:56 -On a 58 % de taxes.
36:58 On ne peut plus vivre de notre métier.
37:00 On est égorgé. Voilà, simple que ça.
37:03 La moyenne du salaire moyen des agriculteurs dans le département,
37:08 c'est 336 euros.
37:09 Vous vivez 336 euros par mois ?
37:11 C'est pas pour rien s'il y a 2 agriculteurs par jour qui se suicident.
37:14 -Les coûts de production pénalisent l'activité, mais ce n'est pas tout.
37:18 -On a eu un souci de fièvre sur des animaux.
37:21 On sait qu'on a eu pas mal de pertes, que ce soit de la mortalité,
37:25 même des avortements sur des animaux.
37:27 Donc, on aimerait avoir des réponses là-dessus
37:30 parce qu'il y a un sacré manque à gagner sur certaines exploitations.
37:34 -Autre facteur, la rareté de l'eau, indispensable à la profession.
37:38 -On a besoin d'eau.
37:40 Quand on dit "on a besoin d'eau", on en a pour tous.
37:42 C'est pas que pour les agriculteurs.
37:44 Il y a de moins en moins d'eau pour faire retourner
37:47 les stations d'épuration.
37:48 Mais le stockage d'eau des agriculteurs
37:51 peut servir aussi à ça.
37:52 Comme il peut servir très bien, vous l'avez vu dans les Landes,
37:55 il y avait plus d'eau dans les réseaux.
37:58 On cherchait de l'eau chez les agriculteurs.
38:00 -Déterminés, agriculteurs et éleveurs d'Occitanie
38:03 appellent le Premier ministre à se rendre sur place.
38:06 Aucune date butoir pour la fin de leur mobilisation n'a été indiquée.
38:09 -Gabriel Attal, qui est depuis 10 jours à Le Déplacement Facile,
38:13 on va voir s'il va y aller ce week-end.
38:15 -Sauf qu'on peut donner une petite information à Emmanuel Macron,
38:19 qui a demandé à ce que les préfets aillent sur place.
38:22 Le préfet d'Occitanie était mercredi après-midi
38:24 avec les agriculteurs à Toulouse.
38:27 -Ça n'a rien changé.
38:28 Christine Bouillaud de Sud Radio,
38:30 me le confirme, elle dit que le préfet était là.
38:32 -Bravo, monsieur le préfet. -Il était là.
38:35 -Tellement là qu'ils ont manifesté vendredi.
38:37 -Il n'avait aucun message à passer, évidemment, face à ça.
38:41 Il faut savoir qu'ils sont désespérés.
38:44 Le dernier agriculteur que vous avez vu, Jérôme Bell,
38:47 son père était agriculteur avant lui.
38:49 Il s'est suicidé.
38:50 Il s'est donné la mort il y a 5 ans parce qu'il n'en pouvait plus.
38:54 Son fils a hésité avant de reprendre l'exploitation.
38:57 Il l'a portée.
38:58 Il voit toujours des suicides autour.
39:01 C'est vrai qu'ils sont en difficulté.
39:03 D'une part, pour certains,
39:04 parce qu'il y a des agriculteurs qui vivent bien,
39:07 mais d'autres ne vivent pas de leur travail.
39:10 Ils sont assommés par les normes.
39:12 Ils ont eu cette maladie qui est arrivée cet hiver
39:15 qui venait d'Espagne avec ces moucherons
39:18 et qui décime en partie le cheptel.
39:20 C'est terrible.
39:21 Beaucoup d'agriculteurs, quand ils voient leur bête
39:24 dans les étables,
39:25 eux-mêmes, ça les touche.
39:27 Plus le fait qu'il y ait un agribashing terrible,
39:30 évidemment, et qu'ils ne peuvent pas être
39:33 les boucs émissaires de la lutte contre le réchauffement.
39:36 Ils sont touchés par ça.
39:37 -Et il y a Bruxelles,
39:39 avec le millefeuille des normes et des règlements
39:43 qui sont en train d'étouffer...
39:45 -Le 100 millefeuille !
39:46 -D'étouffer les agriculteurs français.
39:49 On nous égorge.
39:50 -Je voudrais vous citer un de nos confrères,
39:53 Vincent Piennour, qui dirige un mensuel
39:56 qui s'appelle "Jour de chasse",
39:58 qui me fait une réflexion importante.
40:00 Au-delà de l'économique,
40:02 il y a une bataille anthropologique contre l'agriculture.
40:05 Il y a une bataille de civilisation.
40:08 Il y a des gens, notamment les écolos,
40:10 qui considèrent que la mer de nature,
40:12 c'est merveilleux quand il n'y a pas d'humains,
40:15 à part le tourisme, pour aller voir les ours.
40:18 Mais toute activité humaine y trouve ça dégoûtant,
40:22 l'activité humaine, évidemment, modifie la terre.
40:25 -C'est dégoûtant.
40:26 -Je trouve qu'il a raison, Vincent Piennour,
40:29 de dire que c'est une bataille anthropologique,
40:32 une bataille de civilisation.
40:34 Le monde rural, au-delà même des agriculteurs,
40:37 est parfaitement méprisé.
40:38 Il y a des gens qui voudraient le transformer
40:41 en Bob Hollande, comme disait...
40:43 -En gardien de la nature.
40:45 -Comme disait "Faisons les villes à la campagne".
40:48 Il y a quand même une vision de la nature chez les écolos
40:52 qui, quand même, doit être dénoncée.
40:54 -Pas seulement chez les écologistes.
40:56 C'est la stratégie de la ferme à la fourchette,
40:59 "Farm to market", qui est la politique officielle européenne,
41:03 qui s'est révélée absolument catastrophique,
41:06 d'ailleurs, bien plus catastrophique
41:08 aux Pays-Bas et en Allemagne.
41:10 Macron voit venir ce mouvement, malgré tout,
41:12 parce qu'il y a une énorme mobilisation en Allemagne.
41:16 Au Pays-Bas, l'année dernière, dans des élections locales,
41:19 le Parti citoyen-paysan a fait plus de 32 % des élections.
41:22 Donc, on voit monter cette rébellion,
41:25 et je suis absolument d'accord avec ce que disait...
41:28 -Vincent Piednoir. -Vincent Piednoir.
41:30 C'est un combat civilisationnel.
41:32 Ce sont des agriculteurs ou des fermiers,
41:35 j'emploie même le mot "fermier",
41:37 parce que ça relève de ça.
41:38 C'est le monde d'avant qui s'enfuit.
41:40 Ils ne supportent plus les gens qui viennent leur donner des leçons.
41:45 -C'est la... -Regardez la pluie cet hiver.
41:47 On aurait besoin des bassines dans les régions
41:50 où les nappes phréatiques sont pleines.
41:52 -C'est la France qui souffre, qui est appréciée par les Français.
41:56 Si les 300 000 à 400 000 agriculteurs se mobilisent,
41:59 on va commencer à se poser des questions
42:01 du côté de l'exécutif pour aller vite pour les aider.
42:04 Il faut qu'il y ait une civilisation massive
42:07 pour qu'on se réveille.
42:08 C'est normal, du côté du 7e ou du 8e arrondissement,
42:11 parler à l'agriculture, ça peut être difficile.
42:15 -Un agriculteur a été très apprécié
42:17 et aurait pu rentrer dans ce gouvernement,
42:19 c'était Julien Denormandie.
42:21 -Malheureusement, si on aide les agriculteurs financièrement,
42:24 ça ne réglera rien. -Bien sûr.
42:26 -Il faut le faire. -On parle de l'école.
42:29 -Ils souhaitent vivre de leur travail.
42:31 Notre modèle leur empêche.
42:33 -J'ai eu plusieurs agriculteurs la semaine dernière.
42:36 Vous avez des politiques qui ont pris le dossier en main,
42:39 chez les Républicains, au RN, aux Reconquêtes,
42:42 en disant "attention, les agriculteurs souffrent".
42:45 La semaine dernière, on a traité ce sujet
42:47 dans l'indifférence médiatique totale.
42:50 Aujourd'hui, vous aviez plusieurs chaînes d'information
42:53 qui prenaient le dossier en main,
42:55 mais les agriculteurs s'excusaient presque au téléphone
42:58 en disant "on souffre, on ne sait pas comment faire,
43:01 "racontez-nous ce que vous vivez".
43:03 L'école. Il y a une semaine, jour pour jour,
43:06 c'était le même plateau, Amélie Oudea Castera
43:09 lançait cette grande polémique.
43:12 On avait pris 20 minutes pour que je vous dise,
43:14 mais le problème, c'est pas qu'elle mette ses enfants
43:17 dans le privé, mais dans le public, ça ne va pas du tout.
43:21 Mais ne soyons pas dupes...
43:22 -Vous n'avez pas l'émission tout seul.
43:25 -Ne soyons pas dupes, on sait très bien
43:27 que cette croisade est lancée, non pas contre Amélie Oudea Castera,
43:31 mais contre Stanislas.
43:33 Établissement privé, en plus catholique,
43:35 grande catastrophe, grand danger, évidemment,
43:38 l'établissement Stanislas.
43:40 Donc voyez le sujet, et après, je vais vous donner
43:43 le témoignage des jeunes qui sont à Stan
43:45 et qui ont témoigné au micro de CNews.
43:48 -La guerre entre école publique et école privée relancée,
43:51 selon la nouvelle ministre de l'Education,
43:54 à l'origine de la polémique, ce n'est pas le cas.
43:56 -J'ai tout entendu, les leçons de morale
43:59 sur l'école publique de la part de ceux
44:01 qui mettent leurs enfants dans l'école privée,
44:04 l'agressivité de ceux qui rêveraient de raviver une guerre
44:07 entre l'école publique et l'école privée.
44:10 -Ce qui n'existera pas.
44:12 -A la rentrée 2022, les écoles privées sous contrat
44:15 regroupaient plus de 2 millions d'élèves,
44:17 soit 17,6 % des effectifs scolarisés.
44:20 Pour certains, il serait difficile de s'en passer.
44:23 -L'école publique peut peut-être pas faire tout,
44:26 donc il est sans doute nécessaire qu'il y ait une école privée.
44:29 -Ca existe, les problèmes de remplacement
44:32 des enseignants dans le secteur public.
44:34 -Selon un rapport de la Cour des comptes,
44:37 les absences d'une durée inférieure à 15 jours
44:40 représentent près de 2,5 millions d'heures dans le secondaire.
44:43 Seuls un peu plus de 500 000 sont remplacées.
44:46 Dans le privé, 45 % des enseignants ont eu au moins un congé
44:50 pour raison de santé contre 52 % dans le public.
44:53 Un écart qui s'explique notamment par la différence de contrat.
44:57 -Ces écoles, en règle générale,
44:59 ne sont pas ni dirigées ni animées par des fonctionnaires.
45:04 En général, ce sont des gens qui sont contractuels,
45:07 qui ont moins la sécurité de l'emploi,
45:09 donc ils ne font pas grève, donc il y a moins d'absentéisme.
45:12 -Selon le rapport, environ 2/3 des absences
45:15 seraient liées au fonctionnement même de l'éducation nationale,
45:18 comme la formation continue, la participation à des jurys
45:22 ou encore l'organisation d'examens.
45:24 -On va écouter ces étudiants qui sont à l'école Stanislas.
45:28 -Je suis là depuis 13 ans.
45:31 Il y a toujours eu des gens homosexuels,
45:33 et ça n'impose aucun problème à personne.
45:35 Les profs, les préfets n'ont jamais fait de réflexion.
45:39 C'est les parents d'élèves, ceux qui viennent,
45:41 qui sont paris-mur et pas Stan, et qui ont des propos déplacés.
45:45 -Nous, on nous a dit que c'était un moment
45:47 qu'on s'était préparés à traverser,
45:49 parce que depuis, ça fait déjà quelques années
45:52 qu'il y a des plaintes sur ça à Stan,
45:55 et je pense qu'ils s'attendaient à un moment
45:57 à cette diffamation sur l'établissement.
46:02 -J'ai été hyper choquée de tous les propos qui ont été tenus,
46:06 parce que je n'ai jamais assisté à tout ce qui a été dénoncé.
46:09 Je n'ai jamais vu quelque chose comme ça.
46:11 J'ai été assez révoltée que notre lycée,
46:14 notre collège, soit résumé à ça,
46:16 alors que ce ne sont pas du tout les valeurs que prône Stan.
46:20 -Aux téléspectateurs qui peuvent s'étonner
46:22 de ne pas voir les visages, comme ils sont mineurs,
46:25 on ne montre pas les visages.
46:27 -Monsieur Bossuet, professeur. -Je suis scandalisé.
46:30 Non, mais vraiment.
46:31 Il y a plus de 2 millions d'élèves dans l'enseignement privé.
46:35 L'enseignement privé, c'est aussi la République.
46:38 Et c'est un procès contre, évidemment,
46:40 l'enseignement privé, contre l'élitisme,
46:44 et c'est un procès contre les valeurs catholiques.
46:47 Je suis désolé, j'ai fait une partie de ma scolarité
46:50 dans le privé catholique, j'ai appris la rigueur,
46:53 j'ai appris l'émulation, j'ai appris la politesse,
46:57 j'ai appris des règles que je n'ai pas forcément retrouvées
47:01 dans l'école publique. J'ai choisi d'enseigner dans le public,
47:04 parce que je suis très attaché à l'école publique,
47:07 mais je refuse qu'on tape sur l'école privée
47:10 et qu'on tape sur ses parents,
47:12 qui ont fait le choix de l'école privée catholique.
47:14 J'en ai ras-le-bol de ces syndicats,
47:17 de ces gens de gauche qui utilisent quelque chose
47:20 pour taper, pour cracher leur haine. Stop.
47:22 -Vous n'avez jamais enseigné dans le privé ?
47:25 -Jamais. -Ca devait être le mot de la fin.
47:27 -C'est d'autres concours, d'ailleurs, dans le privé.
47:31 -Non, mais évidemment, on parle d'un des meilleurs lycées de France
47:35 devant lequel les familles font la queue
47:37 pour faire entrer leurs enfants.
47:39 Et évidemment, ce qui rend dingue les gens du public,
47:42 c'est pas les quelques éléments qui ont été...
47:45 Les quelques dérapages,
47:47 propos tout à fait condamnables qui ont été cités,
47:50 parce qu'excusez-moi, les prêches anti-Israël
47:52 qu'on entend dans le public, personne n'a l'air d'en inquiéter.
47:56 -Les hétrono-sections dans des banlieues.
47:59 -Exactement. C'est évidemment les valeurs catholiques,
48:02 mais c'est surtout ça, c'est surtout le fait
48:04 que tous les parents, aujourd'hui, d'ailleurs, y compris de gauche,
48:08 y compris ceux qui croient à l'école publique,
48:11 pour leurs enfants, ils veulent quoi ?
48:13 -C'est terminé. Merci à tous les quatre.
48:15 -On remercie Jean-Luc Lombard, David Tonnelier,
48:18 Jeff Kouvla, Benjamin Naud et Benoît Bouteille.
48:21 Toutes ces émissions sont à revoir sur cnews.fr.
48:24 Dans un instant, c'est 16 disputes avec Lionel Rousseau.
48:27 Nous, on se retrouve demain matin. A demain.
48:30 merci à bientôt !