Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche
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00:00 Il est quasiment 20h sur CNews, merci d'être avec nous pour l'heure des pro 2.
00:05 Geoffroy Lejeune, Aminel Ketmi, Martin Garagnon, Gabriel Cluzel, joyeux anniversaire.
00:09 Oh c'est gentil, merci.
00:11 J'ai vu ça sur les réseaux sociaux.
00:12 C'est très gentil, vous voyez, je le passe avec vous.
00:15 Une heure après j'imagine que vous serez en famille ou avec les amis,
00:19 mais merci d'être avec nous pour votre anniversaire.
00:21 C'est pas son anniversaire mais il fait l'information à la perfection,
00:24 il nous donne et nous apporte l'information à la perfection.
00:27 C'est Adrien Spiteri, bonsoir Adrien.
00:29 Bonsoir Yoté, bonsoir à tous.
00:31 Un tag anti-chrétien a été découvert sur la collégiale Notre-Dame de Poissy.
00:36 Le maire de la ville, Karl Olive, s'est rendu sur place aujourd'hui.
00:39 Il a fermement condamné cet acte.
00:41 Une enquête a été ouverte pour retrouver le ou les auteurs.
00:45 Une figure du narco-banditisme marseillais a été arrêtée au Maroc.
00:49 Il s'agit du chef présumé du gang Yoda, son nom Félix Binghi.
00:53 L'annonce a été faite aujourd'hui par le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin.
00:58 Et puis des bombardements israéliens ont fait des dizaines de victimes
01:01 aujourd'hui dans la bande de Gaza.
01:03 Selon le ministère de la Santé du Hamas, dans le même temps,
01:06 un navire chargé d'aide est prêt à embarquer depuis Chypre
01:09 alors que la situation humanitaire est catastrophique dans l'enclave palestinienne.
01:13 Merci Adrien et rendez-vous à 20h30 pour un nouveau point sur l'information.
01:18 On va revenir évidemment sur ce meeting, le premier de Valérie Ayé.
01:22 Martin Garagnon, vous étiez présent sur place à Lille.
01:25 Il y avait tout le monde.
01:26 Tout à fait.
01:27 C'est d'ailleurs fascinant de voir à quel point les têtes d'affiches,
01:30 les grands patrons du mouvement Renaissance, c'était courage fuyant.
01:34 Personne n'a voulu se lancer dans la campagne européenne.
01:37 Mais là, pour Valérie, ils étaient tous là.
01:39 C'est important pour un lancement de campagne.
01:41 Oui, c'est important.
01:42 Il n'y avait pas que les Renaissance.
01:43 Il y avait Horizon, Edouard Philippe, François Bayrou.
01:46 Mais tous, en fait, ils sont très contents.
01:48 Parce que si vous prenez un mur le 9 juin prochain,
01:51 il n'y en a aucun qui va se dire "c'est ma responsabilité".
01:54 D'ailleurs, c'est pour ça que je me lance dans la campagne présidentielle.
01:57 Parce que vu ce qu'on vient de prendre le 9 juin,
01:59 eh bien, objectif, la présidentielle.
02:02 Lutter contre l'extrême droite.
02:04 Je vous taquine un peu, bien évidemment,
02:06 mais c'est intéressant de voir ça quand même.
02:07 Notre ADN, c'est quand même le renouvellement et le non-cumul.
02:09 Donc je trouve ça très bien d'avoir une jeune tête d'affiche comme Valérie.
02:12 Et ça va être intéressant aussi d'avoir votre avis,
02:15 sur le fond, bien sûr, mais sur la forme.
02:17 Parce que c'était la première fois qu'elle prenait la parole
02:21 devant 2400 personnes, dans une ambiance de meeting.
02:25 On ne l'avait pas vue, je crois qu'elle était 19e dans la liste
02:28 sur les précédentes européennes.
02:29 Et elle est donc propulsée tête de liste.
02:31 Elle a une cible, Valérie Ayé.
02:34 C'est le Rassemblement National qui cultive l'esprit municois.
02:38 On écoute.
02:39 Hier, Daladier et Chamberlain.
02:42 Aujourd'hui, Le Pen et Orban.
02:45 Les mêmes mots, les mêmes arguments, les mêmes débats.
02:49 Nous sommes à Munich en 1938.
02:54 Hier, les sommes n'en vulent ce qu'ils ne veulent pas voir
03:00 par confort ou par calcul.
03:02 Aujourd'hui, Le Pen et Orban.
03:04 Il est minuit moins une.
03:06 Le RN prétend défendre nos valeurs matin, midi et soir.
03:11 Mais à la première secousse de l'histoire,
03:13 ce sont les premiers assombrés dans la soumiption.
03:17 Pas nous.
03:18 Voilà pourquoi nous devons lutter
03:22 contre l'entrée et l'entrisme des amis de Poutine
03:26 au Parlement européen.
03:28 On vit en Europe une triple crise.
03:31 Énergétique, agricole, migratoire.
03:34 Sans parler évidemment de la guerre en Ukraine.
03:37 Mais dans ce discours, il a été beaucoup question du RN.
03:42 Est-ce que c'est le cap qu'il fallait fixer, Gabrielle Cluzel ?
03:45 Qu'est-ce que vous en avez pensé ?
03:46 C'est vrai que si le RN n'avait pas existé,
03:48 il aurait fallu l'inventer.
03:49 Le discours serait un petit peu plus court.
03:51 Voilà. Pour ce meeting, je crois que le cadre a été donné.
03:55 Ce n'est pas elle du reste qui l'a donné.
03:57 C'est Emmanuel Macron et Gabriel Attal il y a bien longtemps.
03:59 Il y a une scénographie, un narratif.
04:01 Ça se passe quelque part entre 1938, les accords de Munich,
04:06 et 1945.
04:08 Et donc, le RN c'est au choix d'Aladier ou Pétain.
04:14 Et Emmanuel Macron et le RN, c'est Churchill, Roosevelt
04:24 et le sauveur de la France.
04:27 Et l'ennemi, évidemment, en vue, c'est la Russie.
04:30 La Russie, ce n'est plus encore une fois la réduction à Dieterlehrung,
04:33 c'est la réduction à Poutinou.
04:35 Donc voilà, le cadre est inscrit.
04:37 Maintenant, est-ce que ça parle réellement à ceux qui l'écoutent ?
04:40 Sans doute à ceux qui étaient dans la salle.
04:42 Mais aux Français, c'est un vrai sujet.
04:43 Est-ce que les Français, ça leur parle ?
04:45 Est-ce que ça leur parle de sécurité ?
04:47 Est-ce que ça leur parle d'immigration ?
04:49 Est-ce que ça leur parle de niveau de vie, pouvoir d'achat ?
04:53 Est-ce que ça leur parle d'agriculture ?
04:55 Objectivement, c'est la question que je me pose.
04:57 Je n'ai pas bien compris le cap fixé par Madame Hayé, cet après-midi,
05:03 si ce n'est de rappeler les bienfaits de l'Europe
05:05 et cette valeur cardinale qu'est l'Europe.
05:08 Mais vous savez, le cap, on peut parler de pouvoir d'achat
05:10 et de tout ce que l'on souhaite,
05:11 mais demain, s'il n'y a plus d'Europe,
05:13 ces problèmes-là seront totalement dérisoires.
05:15 C'est-à-dire que ce qu'a apporté l'Europe depuis sa création,
05:17 et c'était d'ailleurs son objectif, c'est la sécurité.
05:19 La France existe avant l'Europe.
05:21 Oui, mais c'est la sécurité et la paix en Europe.
05:23 La France a connu des guerres avant l'Europe.
05:25 Le but de l'Europe, justement, c'était de vivre en paix.
05:27 Et moi, je fais partie d'une génération qui n'a connu que la paix.
05:30 Et on ne peut que se féliciter de cette avancée-là.
05:32 Mais ça nous paraît tellement ancré dans notre quotidien
05:34 qu'on a perdu de vue la possibilité que la paix, finalement, c'est précaire.
05:37 Et que dans la norme du jeu international,
05:40 la paix n'est qu'une parenthèse entre deux guerres.
05:42 Donc, il faut aussi qu'on rappelle cette évidence-là.
05:44 L'objectif, ce n'est pas de taper sur le RN pour taper sur le RN.
05:47 Moi, vous connaissez ma position, je ne suis pas dans une position idéologique.
05:50 Mais ce n'est pas vous sur l'estrade.
05:52 C'est-à-dire qui sont maintenant assis autour de la table de ces élections européennes
05:56 et qui parle d'où, et qui est copain avec qui.
05:58 Il faut le rappeler très concrètement.
06:00 À l'heure actuelle, vous pouvez prédire que Poutine est un danger pour la paix en Europe.
06:03 C'est une évidence.
06:04 Oui, mais personne ne nie que Vladimir Poutine est un danger, comme vous dit, pour la paix.
06:10 Et pourquoi le RN n'a pas voté une révolution qui dénonce Vladimir Poutine ?
06:12 Il y a une différence entre dire que Vladimir Poutine est un danger pour la paix
06:16 ou met en danger la paix sur le continent européen
06:20 et d'expliquer jour et nuit que les amis de Vladimir Poutine
06:24 sont les membres du rassemblement national.
06:28 Je me permets juste de citer Jordan Bardella qui a tweeté
06:30 "Le petit meeting de Lille s'est résumé à une seule chose, l'insulte et la peur
06:34 avec une obsession maladive pour le RN.
06:36 Rien sur l'Europe, rien sur la France, rien pour les Français.
06:38 Les vattes en guerre macronistes n'ont plus rien à proposer pour l'avenir du pays."
06:42 Moi, ce qui m'intéresse, c'est toujours d'être sur le fond.
06:45 J'ai récupéré le discours de Mme Ayé.
06:48 Seul le prononcer fait foi.
06:51 C'est la règle, vous savez, donc il y a un discours.
06:53 Mais en l'état, dans le discours, dans le texte,
06:55 le mot "Europe" est inscrit 69 fois dans le discours.
07:00 Le mot "France", 3 fois.
07:03 Le mot "Français", 6 fois.
07:05 Et "souveraineté", zéro.
07:09 C'est intéressant.
07:10 - C'est votre fils de p*te.
07:11 - 60... Non mais pardonnez-moi, c'est intéressant.
07:14 C'est intéressant.
07:15 Le mot "Europe", 69 fois, vous allez me dire "C'est normal, c'est les élections européennes."
07:19 Vous avez raison.
07:20 Mais excusez-moi.
07:22 "Français", 6 fois. "France", 3 fois.
07:25 "Souveraineté", zéro.
07:27 "Gagner", zéro.
07:29 - "Gagner", comment ça ?
07:30 - "Gagner", j'imagine que dans un discours, on y va pour gagner ces élections.
07:33 Et "victoire", une fois.
07:35 Mais elle ne parle pas de la victoire aux élections européennes,
07:37 elle parle de la victoire d'Emmanuel Macron
07:39 lors de la dernière présidentielle.
07:42 Monsieur le directeur, qu'est-ce que vous en pensez ?
07:45 - Moi, ça me consterne, en fait.
07:47 Je vous jure, je peux expliquer pourquoi.
07:49 Sur le fond, sur les attaques, ce que disait Gabriel sur le nouveau Hitler, c'est Poutine.
07:53 Et donc, ses amis, le Rassemblement national, sont des nouveaux nazis.
07:56 Sur le fond, je peux vous parler de quelqu'un
07:59 qui a invité Vladimir Poutine à Versailles,
08:04 qui s'est mis en scène plusieurs fois avec Vladimir Poutine,
08:07 qui a accueilli Vladimir Poutine dans sa maison de vacances à Brégançon
08:10 en 2000, je crois, 19,
08:13 qui, après le déclenchement de la guerre,
08:15 s'est mis en scène avec Vladimir Poutine autour d'une table
08:18 en essayant de discuter avec lui pour trouver une solution.
08:21 - C'est le seul qui a fait le maximum d'efforts pour...
08:23 - Non mais donc, il a parlé à tout le team.
08:25 - Il a tout essayé pour maintenir un répertoire propre.
08:27 - C'est pour ça qu'on est en train de dire que c'est un baton de guerre,
08:29 et c'est celui qui a fait le plus d'efforts en faveur de la paix.
08:31 - Laissez-moi terminer, parce que je vous ai écouté,
08:33 défendre ce discours.
08:34 Il s'est mis autour d'une table avec Vladimir Poutine
08:36 après l'invasion de l'Ukraine,
08:37 et il s'est mis en scène en train de lui téléphoner
08:39 en suite à capuche, après le déclenchement de la guerre.
08:43 Ce dont vous accusez, vous et vos amis, aujourd'hui,
08:45 le Rassemblement national, c'est de vouloir une solution
08:47 qui passe par la paix, et de ne pas soutenir
08:49 une négociation, une discussion, qui aboutirait à la paix,
08:53 et de ne pas soutenir les vocations d'envoi de troupes au sol,
08:56 dont même le ministre de la Défense français,
08:58 qui appartient à votre camp, ne veut pas entendre parler.
09:00 Donc on nage dans un grotesque invraisemblable
09:03 sur la question de la Russie.
09:04 Ensuite, je voudrais faire un commentaire plus personnel.
09:07 Quand j'ai commencé à m'intéresser à la politique
09:08 et à travailler dans le journalisme politique,
09:10 par rapport à la grande époque, c'était plus grand-chose déjà,
09:12 mais moi j'ai connu, si vous voulez,
09:14 le moment où les personnages principaux, c'était encore
09:17 Julien Drey, François Hollande, François Rebsamen à gauche,
09:21 Laurent Fabius, et à droite c'était Nicolas Sarkozy,
09:25 François Fillon, Jean-François Copé.
09:27 Je vous jure, quand je vois ça, j'ai de la peine.
09:30 Ça s'est passé en 10 ans, Elliot.
09:32 En 10 ans, on est passé d'un niveau qui n'était pas non plus
09:34 exceptionnel, mais où on avait le sentiment d'assister
09:36 à une opposition un tout petit peu orchestrée.
09:38 Vous voulez dire sur le fond ?
09:39 Vous voulez dire sur le combat des idées ?
09:41 Sur les deux.
09:42 Sur la forme aussi, vous avez trouvé ?
09:44 Moi je ne veux même pas qu'on parle de la forme,
09:46 parce que c'est son premier discours.
09:48 On a vu des responsables politiques qui avaient 20 ans
09:50 d'expérience en politique et qui sont des naufragés
09:54 post-premier discours pendant la présidentielle.
09:57 Visuellement, je ne sais pas si c'est arrivé,
09:59 ça ne m'intéresse pas en fait.
10:00 Vous aimez beaucoup la formule de Victor Hugo,
10:02 la forme c'est le fond qui remonte à la surface.
10:04 Quand le fond s'effondre, des gens, y compris
10:06 en politique depuis 20 ans, n'ont plus rien à dire,
10:08 ils le disent très mal.
10:10 M. El Khatami.
10:11 Là où je vous crois à raison, c'est qu'il y a un affaissement
10:17 considérable du niveau de la classe politique française.
10:21 Effectivement, je me souviens lorsque j'ai adhéré
10:24 au Parti Socialiste il y a 15 ou 20 ans,
10:27 on allait dans des ateliers, on écoutait Michel Roca,
10:29 on écoutait Pierre Moroy, on écoutait Jacques Delors,
10:31 effectivement on écoutait Laurent Fabius,
10:33 Elisabeth Guigou, Martine Aubry, qui quoi qu'on pense
10:35 de leur parcours et de leur position,
10:37 étaient quand même d'un niveau sur le plan
10:39 à la fois politique et intellectuel,
10:41 qui était sensiblement plus important et plus charpenté
10:45 que ce qu'il en est aujourd'hui.
10:47 Pour en revenir au sujet de ce discours,
10:49 je pense en plus que la dernière chose à faire
10:51 pour essayer d'être convaincu que des électeurs du RN
10:53 de revenir voter pour d'autres partis,
10:55 c'est de faire ce qui est fait là,
10:57 c'est-à-dire de faire passer leurs dirigeants
10:59 ou leurs représentants, soit pour des nazis,
11:01 soit pour des pétainis, soit pour des valets de pied de Poutine.
11:05 Je pense que ce sont des arguments qui,
11:07 quoi qu'on pense du fond,
11:09 ne font pas bouger un seul électeur.
11:12 Les électeurs du RN, c'est des gens qui souvent,
11:15 on en ra le bol, ne croient plus en l'Europe,
11:17 ou ne comprennent pas l'Europe,
11:19 ou entendent depuis des années des choses sur l'Europe
11:21 qu'ils ne voient pas concrètement.
11:23 Ça fait des années qu'on nous parle d'Europe sociale.
11:25 Est-ce qu'aujourd'hui on a un seul exemple
11:27 d'une mesure dont on peut dire quelle est la conséquence
11:29 de l'Europe sociale ?
11:31 Et donc, plutôt que de leur parler sur le fond,
11:33 faire passer leurs dirigeants pour des nazis,
11:35 c'est-à-dire que, en sortie de ce meeting,
11:38 je me pose toujours cette question,
11:40 qu'est-ce qui va être fait concrètement
11:42 dans la lutte contre la crise migratoire,
11:46 dans la lutte contre la crise énergétique,
11:48 et dans la lutte contre la crise agricole ?
11:50 Qui doit décider demain de toutes ces questions-là ?
11:53 Est-ce qu'on en débat à 27 ?
11:55 Est-ce qu'on retrouve une certaine souveraineté ?
11:57 Force est de constater que dans un discours
11:59 de, disons, une vingtaine de minutes,
12:02 vous n'avez pas le mot, une fois,
12:04 la souveraineté qui est prononcée,
12:06 bon, bah, écoutez,
12:08 c'est là où il faut aussi en revenir
12:10 à une hiérarchie des problématiques.
12:12 C'est-à-dire que ces questions-là,
12:14 elles sont essentielles pour les Français au quotidien.
12:16 Le pouvoir d'achat, l'immigration, il n'y a aucun problème.
12:18 Mais demain, Poutine gagne la guerre en Ukraine,
12:20 ces questions-là, elles seront balayées.
12:22 Elles n'existeront plus, elles n'auront plus d'importance.
12:24 Pour une raison simple, c'est que l'Europe sera disloquée.
12:26 Donc il faut aussi en revenir à des fondamentaux.
12:28 Le but, ce n'est pas de discriminer les dirigeants du RN
12:30 et de les traiter de nazions, en culot de coupe.
12:32 - Mais alors attendez, c'est intéressant, Martin.
12:34 - C'est absolument pas le sujet.
12:36 - Mais pourquoi pas ?
12:38 - C'est là où je suis d'accord.
12:40 Je pense que je peux le dire parce que je n'ai jamais été
12:42 sur une posture idéologique par rapport au RN.
12:44 Je n'ai jamais été d'accord pour condamner par principe
12:46 et par idéologie le RN et encore moins les électeurs du RN.
12:48 Simplement, il faut pouvoir dire ce que ces gens
12:50 proposent concrètement pour l'Europe de demain.
12:52 C'est ça, le sujet, quand même.
12:54 Ce n'est pas de délivrer des brevets
12:56 de respectabilité aux uns ou aux autres.
12:58 On s'en fiche de ça.
13:00 - J'ai toujours pas compris, concrètement,
13:02 en sortie de ce meeting, quelles seraient les prochaines
13:04 mesures diplomatiques qui vont être prises
13:06 pour justement freiner l'avancée russe en Ukraine.
13:08 - Vous avez fait état des discussions
13:10 dont le ministre des Armées a parlé.
13:12 Il y a plusieurs options qui, d'ailleurs,
13:14 ont fait l'objet de consensus, y compris
13:16 la fabrication d'armes en Ukraine.
13:18 - Vous reconnaissez que c'est quand même...
13:20 Vous étiez là, donc vous pouvez en parler mieux que moi.
13:22 C'est quand même assez désolant.
13:24 Il n'y avait pas que le discours de la tête de liste.
13:26 - On va parler de Gabriel Attal.
13:28 - Tous les discours, on peut résumer
13:30 à "l'ERN n'est pas gentil, l'ERN est même très méchant".
13:32 - Ecoutez les discours du RN, s'il vous plaît.
13:34 - Honnêtement, j'ai jamais inventi un crayon.
13:36 - Qu'est-ce que dit Bardella ou Le Pen sur Macron ?
13:38 - J'ai eu du mal à noter des éléments.
13:40 - Je vous propose, je vous donne la parole
13:42 dans un instant, Geoffroy, mais quand même,
13:44 on écoute effectivement le Premier ministre
13:46 qui a pris la parole juste avant Valérie Ayé
13:48 et qui, lui, aussi, revient sur ce combat idéologique
13:52 contre le RN.
13:54 On l'avait déjà vu et entendu aussi virulent et aussi violent.
14:00 C'était dans l'hémicycle face à Marine Le Pen.
14:02 Mais là, j'ai l'impression qu'on passe encore à un stade.
14:06 - Notre devoir, c'est de le dire aux Français,
14:10 de dire la vérité aux Français,
14:12 de démentir tous leurs discours et tous leurs slogans.
14:16 Le dernier en date.
14:18 Ils nous disent "la France revient".
14:20 Mais de quel droit parlent-ils au nom de la France ?
14:22 Ce sont eux qui ont quitté la France.
14:26 Où étaient-ils partis ?
14:28 Au bal de Vienne ?
14:30 A danser avec des néo-nazis ?
14:32 Dans un congrès identitaire ?
14:34 A chanter avec les antisémites ?
14:36 A Moscou pour chercher l'approbation de Vladimir Poutine ?
14:38 Sur un tabouret du Starbucks de la Trump Tower ?
14:42 Pour négocier un selfie avec Donald Trump
14:44 qu'elle n'aura jamais réussi, finalement, à avoir ?
14:46 Ils nous disent "l'Europe revit".
14:50 Et de quel droit parlent-ils de l'Europe ?
14:52 Quelle Europe ont-ils défendu ?
14:54 Si on les avait écoutés,
14:56 nous serions dans une Europe
14:58 où il y aurait toujours des giselles alimies
15:00 obligées de faire des procès
15:02 et de défendre des femmes interdites d'avorter.
15:06 Nous serions dans une Europe
15:08 qui refoulerait l'hémissac Manouchian à Lampedusa.
15:10 Nous serions dans une Europe
15:12 où la mort des navalnis serait saluée dans toutes les chancelleries.
15:16 Nous serions dans une Europe
15:18 où nos valeurs nous auraient quittées.
15:20 Où la liberté, l'égalité, la fraternité
15:22 n'auraient plus aucun sens.
15:24 C'est ça, leur projet.
15:26 Vous êtes quand même en train d'expliquer
15:28 que plus de 13 millions de Français
15:30 qui ont choisi Marine Le Pen au second tour
15:32 13 millions de Français qui ont voté
15:34 pour Marine Le Pen au second tour
15:36 sont des amis de Nazillon, d'extrémistes.
15:38 C'est pas ce que je dis du tout.
15:40 C'est à pion-passe ce que je dis.
15:42 C'est pas vous qui le dites, pardonnez-moi Martin.
15:44 C'est pas vous que je l'interpelle.
15:46 C'est à dire que les électeurs sont parfaitement respectables
15:48 et parfois en colère, et ça s'entend.
15:50 Et les propositions masquées des dirigeants.
15:52 C'est pas vous que j'interpelle Martin.
15:54 Je viens d'écouter le Premier ministre.
15:56 Je viens d'écouter le chef du gouvernement.
15:58 Qui dit par exemple
16:00 de quel droit parle-t-il de la France.
16:02 On parle de qu'on apprécie ou non
16:04 qu'on partage ou non
16:06 les positions du Rassemblement National.
16:08 Il reprenait une citation du RN.
16:10 Qui est responsable
16:12 de la progression du vote RN
16:14 ces dernières années ?
16:16 Qui est responsable ?
16:18 - Ça fait 40 ans que le vote RN augmente.
16:20 - Lorsqu'Emmanuel Macron arrive au pouvoir
16:22 il y a 5 députés du RN.
16:24 Il y en a 88.
16:26 - Mais moi je trouve que c'est une très bonne chose.
16:28 - Qui est responsable de ça ?
16:30 Qui est responsable ?
16:32 Qui est responsable du fait que des millions de Français
16:34 se sont mis à voter Rassemblement National
16:36 parce qu'on les a bernés pendant des années
16:38 avec des promesses non tenues
16:40 et parce que leur vie ne s'est jamais améliorée
16:42 malgré les discours qui l'ont été faits.
16:44 - Le but est justement de démasquer aussi
16:46 les mensonges de Marine Le Pen et de son programme
16:48 illusoire. C'est quoi le programme de Marine Le Pen ?
16:50 C'est être contre tout et être pour tout le reste.
16:52 C'est-à-dire que quand vous dites tout et son contraire
16:54 il y a un moment donné vous avez forcément raison.
16:56 Voilà.
16:58 Le but c'est justement ça.
17:00 C'est de démasquer l'imposture de Marine Le Pen
17:02 qui se nourrit des problèmes et du mécontentement
17:04 parfaitement légitime. Une fois de plus il ne s'agit pas
17:06 de stigmatiser les électeurs du RN.
17:08 C'est absolument pas le sujet. On est en France et au final
17:10 quel que soit le vainqueur d'une élection à la présidentielle
17:12 on vit tous dans le même pays. Donc il faut trouver
17:14 les bonnes solutions. Le but c'est de démasquer
17:16 les impostures de certains. - Attention
17:18 avec la volonté de démasquer les impostures parce que si on s'amuse
17:20 à faire la même chose avec ce qu'on vient d'entendre on peut y aller.
17:22 Il n'y a pas un truc vrai dans ce que dit Gabriel Attal.
17:24 C'est pas un.
17:26 - Mais on parle du Premier ministre.
17:28 - Le balavienne.
17:30 - Le balavienne elle s'en est expliquée
17:32 des milliards de fois. Elle n'y était pas
17:34 pour ces raisons-là et elle n'a pas dansé avec des nazillons.
17:36 Deuxièmement, l'avortement. Ils viennent de voter
17:38 pas il y a 15 ans. Là, la semaine dernière
17:40 ils ont voté, et d'ailleurs moi je m'en désole
17:42 la constitutionnalisation de l'IVG.
17:44 Ils l'ont voté. Ils ont voté avec vous sur ce sujet.
17:46 On est d'accord là-dessus ou pas ?
17:48 Ensuite, essayer de faire des photos
17:50 avec Trump. Mais si on fait un procès, Emmanuel Macron
17:52 à chaque fois qu'il fait une photo avec un dirigeant
17:54 étranger ou qu'il fait des câlins à Van der Leyen
17:56 on va s'amuser. Et c'est comme ça sur tous les sujets.
17:58 Madame Hayé tout à l'heure disait "oui c'est l'Europe
18:00 de Orban". Sur l'estrade, la
18:02 moitié des gens qui sont sur l'estrade sont des gens
18:04 qui viennent de l'UMP des Républicains
18:06 qui s'est alliés pendant 20 ans avec le parti de
18:08 Victoire Orban. Et c'est comme ça sur tous les sujets.
18:10 Et Orban, on l'a reçu à l'hommage de Jacques Delors
18:12 aux Invalides.
18:14 C'est aussi une façon de garder un lien.
18:16 [Rires]
18:18 On dénonce les impostures
18:20 mais au final on reste en connectivité.
18:22 Je vais juste terminer par une
18:24 histoire un peu personnelle. Mon métier c'est de fréquenter
18:26 ces gens-là, de tous les partis politiques, quels qu'ils soient.
18:28 Je peux vous témoigner d'une chose.
18:30 Il n'y en a pas un qui en privé, quand il a
18:32 une discussion avec moi, pense ça.
18:34 Il n'y en a pas un qui le dit sérieusement.
18:36 C'est un argument électoral, un argument de campagne.
18:38 Mais la vérité, quand vous parlez avec les gens qui ont dit ça aujourd'hui,
18:40 ils ne pensent pas que le RN
18:42 c'est une menace nazie
18:44 d'extrême droite.
18:46 Moi je vais vous le dire, je ne le pense pas non plus.
18:48 Simplement, ils soutiennent des gens qui eux sont des dangers
18:50 imminents pour la paix en Europe.
18:52 On écoute Michel Onfray qui a peut-être
18:54 eu la parole la plus
18:56 sage aujourd'hui sur la question
18:58 face à Michel Onfray. C'était même avant
19:00 le discours. En fait c'est tellement convenu.
19:02 On sait déjà tellement ce qui va être dit
19:04 qu'on peut en sortir un peu déçu.
19:06 Vraiment je trouve que
19:08 en sortie de ce
19:10 meeting-là, encore une fois,
19:12 un sujet tellement important,
19:14 tellement sensible, on découvre.
19:16 J'étais curieux de voir comment allait
19:18 se présenter Valérie Hayé.
19:20 Savoir quels étaient
19:22 par exemple les 5 grands axes
19:24 de son programme pour les Européennes.
19:26 J'attendais qu'une chose.
19:28 C'est un premier meeting.
19:30 C'est-à-dire que c'est aussi une
19:32 présentation d'une tête de liste.
19:34 Et vous le soulignez assez souvent, qui peut-être est en déficit
19:36 de notoriété. Le temps des propositions
19:38 et de l'incarnation de la présentation
19:40 de la liste en son intégralité, elle viendra.
19:42 On l'écoute.
19:44 Michel Onfray.
19:46 On se sert de Le Pen et du nom de Le Pen comme d'un
19:48 épouvantail en disant "Vous avez le choix
19:50 entre le mal et le bien et moi je suis le bien".
19:52 Évidemment aucun banquier ne finance la
19:54 campagne de Marine Le Pen en France.
19:56 Ça veut dire quoi ? Qu'il ne faut pas qu'elle ait de campagne.
19:58 Que tous ces gens-là n'ont pas envie qu'elle puisse être présente
20:00 aux élections présidentielles. Qu'est-ce qu'elle fait ?
20:02 Elle va chercher de l'argent ailleurs ? Ou est-ce qu'elle va chercher de l'argent
20:04 dans des pays qui sont susceptibles de l'aider ?
20:06 Elle va voir des banquiers russes.
20:08 Mon banquier ce n'est pas Macron.
20:10 Banquier russe ce n'est pas non plus forcément Poutine.
20:12 Et puis à un moment donné on lui dit "Ah mais vous avez un banquier russe, c'est donc Poutine
20:14 qui vous finance". Évidemment s'il vous finance,
20:16 il décide de votre politique. C'est donc bien la preuve qu'eux...
20:18 Où la politique de
20:20 Marine Le Pen est-elle poutinienne ?
20:22 Voilà ce qu'on pouvait dire sur ce
20:24 meeting. Demain autre meeting,
20:26 autre partiste. Tour de
20:28 Marion Maréchal d'entrer en campagne.
20:30 Discours aux alentours de 15h30
20:32 avec également un discours d'Éric Zemmour.
20:34 Ce sera au Palais des Sports de Paris.
20:36 Dans le dernier sondage publié dans le JDD,
20:38 Geoffroy Lejeune, la liste
20:40 reconquête est à 6%.
20:42 Quelle est la marge de manœuvre
20:46 de Marion Maréchal dans cette campagne ?
20:48 Très compliquée. En fait, le vrai
20:50 enjeu pour Marion Maréchal et pour le reconquête
20:52 c'est d'être au-dessus de 5. C'est-à-dire qu'en-dessous de 5, vous n'avez pas d'élu.
20:54 Au-dessus de 5, vous avez 5 élus minimum.
20:56 6 si vous faites 6%. 7 si vous faites 7%.
20:58 L'enjeu pour elle, aujourd'hui,
21:00 c'est pour Éric Zemmour,
21:02 qui sera d'ailleurs en interview demain dans le JDD,
21:04 un peu pour répondre à cette question,
21:06 c'est de prouver que reconquête a encore une légitimité
21:08 à exister sur la scène politique. C'est un parti
21:10 jeune qui est né en 2021.
21:12 Une légitimité sur la scène politique.
21:14 Et la ligne politique, on la connaît peu ou prou.
21:16 Ils estiment, en gros, ils se présentent
21:18 comme la vraie droite, c'est-à-dire la droite qui n'a pas
21:20 renié ses convictions comme les républicains
21:22 et qui est de droite,
21:24 contrairement à l'Assemblée nationale, parce que
21:26 c'est beaucoup trop de détails pour Valéry Hayé,
21:28 mais bon, le RN est accusé d'avoir
21:30 une ligne trop sociale et
21:32 de ne pas être très ferme sur les...
21:34 - Et d'avoir un programme économique plus proche
21:36 de la France insoumise que des républicains.
21:38 Une caricature, bien évidemment.
21:40 - Et même d'avoir beaucoup édulcoré son discours
21:42 sur la question de l'immigration.
21:44 Et en fait, le coup de voter la loi immigration
21:46 du gouvernement, le coup de ne plus parler d'islamisme
21:48 comme il y a 20 ans, etc.
21:50 De prouver qu'il y a un espace pour cette droite
21:52 qui est pour l'instant une droite intellectuelle,
21:54 mais qui est électoralement pas très bien représentée.
21:56 Et en gros, en dessous de 5, ce courant n'existe plus
21:58 en politique, au-dessus de 5, ils auront un rôle
22:00 à jouer, notamment dans les alliances, etc.
22:02 - C'est un combat perdu d'avance
22:04 pour reconquêter ou au contraire
22:06 ça peut être la surprise.
22:08 En 3 mois, relancer
22:10 un parti qui a eu
22:12 une première déception.
22:14 S'ils ont fait quand même 7% à la présidentielle,
22:16 déception également aux législatives.
22:18 - Alors, c'est pas
22:20 tout à fait la même élection.
22:22 7%, c'était pas tout à fait nul.
22:24 - Oui, clairement, c'est pour ça.
22:26 - La différence majeure, c'est que c'est une élection
22:28 à la proportionnelle. Donc, il n'y a pas
22:30 de réflexe de vote utile
22:32 qui pense-t-il à jouer
22:34 en leur défaveur au moment de la présidentielle.
22:36 C'est-à-dire qu'il y a un certain nombre de gens
22:38 qui, notamment, peut-être effrayés
22:40 par la montée de la France insoumise,
22:42 ont voté
22:44 pour le Rassemblement national,
22:46 pour la montée de Mélenchon.
22:48 Donc là, c'est un peu la vérité des prix.
22:50 C'est-à-dire que chacun peut voter pour qui il a
22:52 envie de voter, puisque,
22:54 encore une fois, c'est une proportionnelle.
22:56 Moi, je pense qu'ils peuvent
22:58 tout à fait avoir,
23:00 s'installer dans le paysage politique
23:02 avec des élus à l'occasion de ces européennes.
23:04 C'est vrai qu'il y a 3 candidats.
23:06 Alors, à droite, même si... - Oui, on a l'impression de voir triple.
23:08 - Et on a l'impression que parfois, il y a une feuille
23:10 de papier de cigarette entre 3.
23:12 C'est-à-dire M. Bellamy... - Bardella.
23:14 - Voilà. - Et Maréchal.
23:16 - Bardella et Mme Maréchal. En réalité, ils ont quand même
23:18 des différences
23:20 notoires, notamment sur le plan
23:22 économique, sur le plan social.
23:24 Mais c'est vrai qu'ils ont cette matrice
23:26 commune qui est une défense de l'identité
23:28 française et de
23:30 souveraineté française
23:32 en matière migratoire. Donc, c'est vrai
23:34 que ça va être compliqué,
23:36 notamment pour M. Maréchal
23:38 et François-Xavier Bellamy, de capter
23:40 un électorat
23:42 et d'arriver à se différencier l'un de l'autre.
23:44 - La publicité, on revient tous ensemble
23:46 dans un instant. Je le dis aux téléspectateurs,
23:48 je dis toujours tout. On est interpellé parfois
23:50 en disant "mais vous parlez jamais de certains
23:52 candidats, que ça soit François-Xavier Bellamy,
23:54 vous recevez jamais Marion Maréchal,
23:56 vous avez pas passé le discours de Marine
23:58 Le Pen dimanche dernier". On respecte
24:00 scrupuleusement, à la seconde
24:02 près, le temps de parole.
24:04 C'est l'Arkom qui décide de ça. D'accord ?
24:06 Donc, nous, on est légalistes.
24:08 On respecte ce qu'on nous demande. Et c'est pour ça
24:10 que parfois, on passe pas
24:12 certaines déclarations.
24:14 À la seconde près, chirurgical.
24:16 Par contre, là, je suis en retard. Donc, je suis loin d'être
24:18 à la seconde près. A tout de suite, pour la deuxième partie.
24:20 20h30 sur CNews. On fait le point
24:28 sur l'information avec vous,
24:30 Adrien Spiteri.
24:32 - La majorité présidentielle lance officiellement
24:34 sa campagne des élections européennes.
24:36 Le gouvernement, quasiment au complet,
24:38 était réuni à Lille aujourd'hui
24:40 autour de sa candidate Valérie Ayé.
24:42 La majorité est pour le moment
24:44 largement distancée par le rassemblement
24:46 national dans les intentions de vote.
24:48 Les groupes de niveau
24:50 au collège seront bien appliqués à la rentrée prochaine,
24:52 le Premier ministre, Gabriel Attal,
24:54 le confirme. Ils seront mis en place
24:56 en français et en mathématiques en 5e et en 6e.
24:58 La ministre de l'Éducation nationale
25:00 avait pourtant laissé planer
25:02 un certain flou sur l'application
25:04 de la réforme cette semaine.
25:06 Et puis à Cambridge, au Royaume-Uni,
25:08 un tableau a été tailladé et aspergé de peinture
25:10 rouge par une militante de Palestine Action.
25:12 L'homme représenté sur la peinture
25:14 est un ancien ministre britannique,
25:16 auteur en 1917
25:18 d'une déclaration exprimant le soutien
25:20 du pays à l'établissement d'un État hébreu.
25:22 - Quelle tristesse, cette image.
25:24 On en a déjà parlé ce matin.
25:26 On verra si,
25:28 outre Manche, il y a des sanctions fermes
25:30 contre ce genre d'énergie humaine.
25:32 - Vous dites que ça va être comme les écolos en France.
25:34 Mais je me trompe peut-être.
25:36 - On salue Martin Garagnon.
25:38 Marceau, parce qu'on a
25:40 beaucoup de téléspectateurs,
25:42 mais on a des jeunes téléspectateurs.
25:44 11 ans qui nous regardent ce soir.
25:46 - 11 ans, c'est mon fiole qui vit à Lille
25:48 et que je n'ai pas pu voir aujourd'hui
25:50 parce que j'étais au meeting.
25:52 - Vous avez vécu un grand moment cet après-midi.
25:54 Il ne va pas vous en vouloir.
25:56 - C'est un câlin.
25:58 - Je comprends.
26:00 Il y avait un moment pour l'histoire de la France.
26:02 Merci beaucoup et on le salue, Marceau.
26:04 Ravi de t'avoir parmi nous,
26:06 derrière l'écran, cher Marceau.
26:08 Parlons de Marseille à présent.
26:10 On a beaucoup parlé cette semaine
26:12 du trafic de drogue à Marseille.
26:14 Il s'avère qu'un baron de la drogue
26:16 marseillaise a été arrêté,
26:18 non pas en France, mais au Maroc, à Casablanca.
26:20 On voit le sujet de Juliette Sadat
26:22 et on en parle juste après.
26:24 - Il est décrit comme l'un des plus grands
26:26 trafiquants marseillais par Gérald Darmanin.
26:28 Félix Bengui, 34 ans,
26:30 possède un très lourd casier judiciaire.
26:32 - Il est connu des services de police
26:34 depuis pas mal de temps,
26:36 mais au départ pas pour des raisons
26:38 de stupéfiants.
26:40 Il a été interpellé en 2008,
26:42 je crois, pour un cambriolage important
26:44 à Montpellier.
26:46 Par la suite, il a évolué,
26:48 il a glissé sur un trafic
26:50 beaucoup plus dur,
26:52 beaucoup plus violent.
26:54 Et le chat, alors peut-être que ça ne va pas durer,
26:56 parce que jusqu'à présent,
26:58 il arrive toujours à rebondir,
27:00 à s'en sortir, mais là, cette fois-ci,
27:02 dans les taux judiciaires dans lesquels il se trouve,
27:04 ça va être, à mon sens, compliqué pour lui.
27:06 - En fuite depuis juillet 2023,
27:08 il faisait l'objet d'un mandat d'arrêt
27:10 et d'un signalement par Interpol.
27:12 Le parquet de Marseille a confirmé son arrestation
27:14 à Casablanca, résultat d'une étroite
27:16 coopération entre les enquêteurs français
27:18 et les autorités marocaines.
27:20 - Ça va donner un signe fort,
27:22 ça va surtout démontrer qu'on est en capacité
27:24 de travailler à l'international.
27:26 Ça donne un coup très dur au moral
27:28 de tous les dealers qui travaillent
27:30 autour de Félix Bengui,
27:32 au sein de l'EIODA,
27:34 qui reste bien sûr maintenant très très fragile.
27:36 - Parmi les nombreux chefs d'inculpation,
27:38 Félix Bengui est accusé de meurtre.
27:40 Il risque donc la prison à perpétuité.
27:42 Selon des sources policières,
27:44 la rivalité entre les deux clans de narcotrafiquants
27:46 a généré une quarantaine de règlements
27:48 de comptes sanglants en 2023,
27:50 dont certains directement liés à l'individu.
27:52 - Et avant de vous donner la parole,
27:54 ce que je vous propose, c'est de réécouter
27:56 ces témoins du quotidien
27:58 sur la situation à Marseille,
28:00 à savoir Olivier Laurent,
28:02 le président du tribunal judiciaire de Marseille,
28:04 à savoir Nicolas Besson,
28:06 le procureur de la République,
28:08 ou encore la vice-présidente du tribunal
28:10 de Marseille, Isabelle Coudert,
28:12 qui était devant une commission parlementaire
28:14 cette semaine,
28:16 et qui jure sur l'honneur.
28:18 Donc ils sont obligés de dire
28:20 toute la vérité, rien que la vérité.
28:22 Et ce que vous allez entendre là,
28:24 fait froid dans le dos.
28:26 - C'est l'État qui se trouve
28:28 en situation de vulnérabilité face à des trafiquants
28:30 qui disposent, eux,
28:32 d'une force de frappe considérable
28:34 sur le plan des moyens financiers,
28:36 humains, technologiques
28:38 et même législatifs.
28:40 - Il faut être clair, la bataille est perdue,
28:42 sans stigmatiser la profession.
28:44 Avec l'administration pénitentiaire,
28:46 drogue,
28:48 téléphone mobile
28:50 rentrent tout à fait facilement.
28:52 On commence,
28:54 parce que les moyens de ces réseaux
28:56 criminels sont infinis,
28:58 à avoir de plus en plus, et Mme Faure l'a
29:00 indiqué, de problématiques
29:02 de corruption de fonctionnaires
29:04 de police.
29:06 Et nous entamons une réflexion
29:08 avec le procureur général
29:10 sur des cabinets
29:12 qui
29:14 seraient
29:16 sujets à beaucoup d'annulations de procédures.
29:18 - La grande aisance financière
29:20 de ces délinquants du haut du spectre
29:22 qui n'ont pas payé un seul euro d'impôt
29:24 en France est évidente
29:26 lors de leur interpellation, lorsqu'ils
29:28 apparaissent en capacité de rémunérer
29:30 plusieurs avocats et non des moindres
29:32 pour leur défense.
29:34 - Le narco-banditisme agit à Marseille comme une sorte
29:36 de gangrène. Il est indispensable
29:38 de mettre un plan Marshall
29:40 en oeuvre pour la lutte contre le narco-trafic.
29:42 - Cette interpellation
29:44 intervient à 48h
29:46 ou 72h après ces témoignages
29:48 qui nous ont tous
29:50 saisi des froids.
29:52 J'ai l'impression que le réseau est tellement
29:54 important, cette économie est tellement
29:56 immense, que vous pouvez
29:58 avoir un baron qui tombe,
30:00 il y en a neuf autres qui peuvent ressortir
30:02 très rapidement.
30:04 - Ça peut changer, ça a été dit
30:06 depuis quelques jours sur cette antenne,
30:08 ça a été changé, ça s'arrêtera
30:10 si on change de logiciel,
30:12 mais si on change profondément de logiciel.
30:14 En l'occurrence, moi je
30:16 réfléchis sur ces questions depuis
30:18 longtemps, je pense qu'en réalité la seule
30:20 solution se trouve sur le plan pénal.
30:22 La vérité c'est que si on a
30:24 un changement de politique pénale,
30:26 c'est-à-dire que si on a des mesures
30:28 beaucoup plus fermes, beaucoup plus dissuasives,
30:30 si vous prenez 15 ans, 20 ans,
30:32 25 ans au trou, effectivement
30:34 et que la peine prononcée
30:36 est à la fin effectivement
30:38 exécutée dans les mêmes proportions,
30:40 il y a un moment où les gens
30:42 vont arrêter parce qu'ils ont passé 20 ans
30:44 en prison, ça ne fait rire personne, ça ne fait plaisir
30:46 à personne, mais si
30:48 on ne change pas
30:50 profondément, en profondeur
30:52 de logiciel, on continuera
30:54 à avoir ce genre de témoignage pendant des années.
30:56 - Et je le disais, c'est peut-être l'une des
30:58 premières fois cette semaine qu'on a
31:00 entendu des
31:02 acteurs de la justice
31:04 qui sont vraiment dans ce réacteur-là
31:06 tenir les mêmes propos
31:08 que depuis 10 ans les policiers
31:10 tiennent, en disant "c'est une catastrophe,
31:12 est-ce qu'il arrive à Marseille ?" - Moi j'étais très frappée
31:14 par cette commission d'enquête,
31:16 cette déclaration faite froidement, calmement,
31:18 ce n'était pas un meeting politique,
31:20 ce n'était pas une discussion
31:22 entre la poire et le fromage,
31:24 et c'était des magistrats,
31:26 des gens qui, peut-être pas ceux-là,
31:28 mais dans l'imaginaire collectif
31:30 réputé de gauche,
31:32 qui peut-être ne voient pas
31:34 complètement la réalité
31:36 de la situation, qui tendent à la minorer,
31:38 là, ce qu'ils ont dit est gravissime.
31:40 - Bah oui. - Et vous avez mis un certain nombre d'extrêmes,
31:42 mais il y en a d'autres, ils parlent des
31:44 migrants... - Bah ça dure deux heures, bah oui, mais je peux pas tout mettre.
31:46 - Des migrants qui sont embarqués
31:48 par les trafiquants.
31:50 Alors c'est vrai qu'il y a une raison,
31:52 vous avez raison, s'il y a une bataille
31:54 pénale à gagner, il y a un changement
31:56 de logiciel sur le plan judiciaire,
31:58 mais il faut voir que si on ne met pas,
32:00 et c'est quand même la matrice aujourd'hui,
32:02 pardon d'y revenir, de
32:04 tous nos problèmes, si on ne met pas,
32:06 ne réinstaure pas de frontières,
32:08 eh bien cette politique
32:10 pénale sera un tonneau des Danaïdes,
32:12 parce qu'on videra
32:14 l'océan à la petite cuillère. On a arrêté ce
32:16 trafiquant au Maroc, on se réjouit parce qu'on se dit
32:18 qu'il y a une coopération internationale, mais
32:20 si on voit le verre à moitié vide,
32:22 on se dit, ça montre aussi que ces trafics sont
32:24 internationaux, aujourd'hui le Maroc est la plaque
32:26 tournante pour la cocaïne d'Amérique latine,
32:28 c'est une zone de transit pour la
32:30 drogue qui vient en Europe, donc c'est
32:32 vrai qu'un
32:34 enfant de CM2 peut se dire, en
32:36 regardant ce sujet, il y a peut-être quelque chose
32:38 à voir avec les frontières dans notre pays pour la
32:40 résolution du problème de la drogue.
32:42 Une question qui pourrait se régler à l'échelle
32:44 européenne, bien sûr. Il est quasiment
32:46 20h40, chaque samedi, on dévoile
32:48 l'exclusivité du journal du dimanche,
32:50 cher Geoffroy Lejeune,
32:52 demain matin, dans vos kiosques,
32:54 la une du JDD, on la voit, parce que vous allez
32:56 parler des Jeux Olympiques et de la menace terroriste,
32:58 le ministre de l'Intérieur,
33:00 une vigilance de tous les instants contre
33:02 le terrorisme. Plus que jamais,
33:04 Geoffroy Lejeune, la France
33:06 sera la
33:08 cible des terroristes
33:10 pendant cette période. - C'est un peu vertigineux
33:12 de dévoiler la une à ce moment-là, parce que s'il se
33:14 passe quelque chose de très important entre maintenant
33:16 et minuit, on va devoir... - Ah bah elle va changer,
33:18 évidemment, bien sûr. Donc c'est la une
33:20 à 20h40, sous réserve.
33:22 - Non mais c'est...
33:24 Je vous raconte rapidement l'histoire, en fait, il y a une
33:26 tension qui est en train de monter aujourd'hui sur les Jeux Olympiques à Paris,
33:28 on sait qu'on va en avoir pour tout l'été,
33:30 il y a les Jeux Olympiques, puis les Jeux Paralympiques,
33:32 on sait que ça va affecter lourdement
33:34 la vie des Parisiens et des habitants de la région
33:36 parisienne, sur le plan des transports, sur le plan
33:38 de la fermeture de certaines zones, etc.
33:40 Et il y a évidemment l'enjeu sécurité.
33:42 On a posé la question donc à Gérald Darmanin.
33:44 Il y a deux choses dans ce numéro, si vous vous
33:46 intéressez à ce qui va se passer cet été
33:48 à Paris, en région parisienne, c'est, premièrement,
33:50 on a été invité à
33:52 assister au briefing
33:54 du ministre de l'Intérieur par les services de renseignement
33:56 français sur la situation des JO.
33:58 En gros, il y a un travail permanent qui est fait
34:00 par nos services de renseignement,
34:02 c'est un renseignement pénitentiaire, un renseignement territorial, etc.
34:04 qui font remonter les informations
34:06 et qui expliquent à Gérald Darmanin quel est l'état
34:08 réellement de la menace. Je ne vais pas
34:10 dire que ça glace le sang, mais en tout cas,
34:12 on est content d'avoir des gens compétents et très concentrés
34:14 qui travaillent sur le sujet. Ça, c'était Place Beauvau
34:16 donc en fin de semaine,
34:18 cette semaine, c'est ça qu'on raconte
34:20 dans le journal du dimanche, et c'est intéressant parce que
34:22 on ne sait pas comment ça marche, on ne sait pas comment ça fonctionne
34:24 et donc là, on dévoile un peu les coulisses
34:26 de cette organisation-là. Et ensuite, on a
34:28 demandé au ministre de l'Intérieur quel était
34:30 exactement son plan d'action. Il reste
34:32 un peu plus de trois mois pour faire en sorte
34:34 que les JO ne soient pas un fiasco
34:36 sécuritaire. On a déjà
34:38 peur pour ce qui va se passer, vous savez, sur le plan
34:40 de la logistique. En fait, on se demande tous
34:42 est-ce qu'on est prêt à accueillir ? - Notamment la cérémonie
34:44 d'ouverture, puisque j'ai le souvenir
34:46 qu'Anne Hidelgaud espérait 2 millions de personnes
34:48 pour la cérémonie d'ouverture. Les
34:50 organisateurs avaient annoncé 600 000
34:52 personnes pour
34:54 cette cérémonie inédite sur la Seine
34:56 et finalement, ce sera
34:58 une jauge réduite à 320 000.
35:00 - Sur invitation ? - Sur invitation pour une
35:02 grande majorité, oui. - Il y a toutes ces questions-là qui se posent
35:04 et Gérald Darmanin, quand on lui pose la question
35:06 donc on a pas mal travaillé avec notamment des spécialistes
35:08 sur toutes les questions qui se posent
35:10 il répond. Ce qui est intéressant
35:12 dans cet entretien, vous verrez dans les verbatims du
35:14 ministre de l'Intérieur, c'est qu'il ne fanfaronne
35:16 pas du tout. - Mais c'est pas son style.
35:18 - Il peut lui arriver, vous savez, parfois d'être très fier
35:20 de dire "non, non, non, c'est pas le final", etc. Là, pas du tout.
35:22 Vous le sentez très concentré
35:24 sous tension par rapport à ce sujet-là. Je donne
35:26 un exemplaire, après je vous laisserai découvrir
35:28 ça dans le journal, mais il y a
35:30 1 million de personnes qui sont
35:32 qui seront affectées à la sécurité, de sécurité
35:34 privée sur les jeux.
35:36 Et à l'heure où on parle, 89 000
35:38 sur le million de personnes qui vont travailler
35:40 ont été criblées, ont été en fait
35:42 scannées par les services de l'État
35:44 pour vérifier s'il n'y a pas de
35:46 cataclysme d'islamistes. Il y a eu quelques
35:48 cas, 250 je crois,
35:50 cas qui ont été évacués.
35:52 Il reste maintenant plus de
35:54 900 000 personnes à vérifier, pas beaucoup de temps
35:56 et l'agence qui s'en occupe, c'est 200 personnes.
35:58 Donc je vous laisse imaginer le niveau d'inquiétude
36:00 en fait sur ce qui va se passer cet été. - Et pour ajouter
36:02 un dernier chiffre à toute cette réflexion,
36:04 demain dans le journal du dimanche,
36:06 45 000 forces de l'ordre
36:08 seront déployées en région
36:10 parisienne pour la cérémonie.
36:12 Rien que pour la cérémonie. 45 000 !
36:14 Donc ce sera une ville dans la ville.
36:16 Hallucinant ! - Oui, le problème à se poser, c'est qu'est-ce qu'on ne déshabille
36:18 pas Pierre pour habiller Paul ?
36:20 Parce qu'on imagine bien que les délinquants ordinaires,
36:22 eux, ne vont pas se mettre en vacances
36:24 pour autant. - Et pendant qu'on s'inquiète
36:26 de cette sécurité, il y en a d'autres qui se disent
36:28 "Tiens, tiens, si ce ne serait pas... c'est peut-être la bonne
36:30 période pour faire une grève, tiens.
36:32 Tiens, on ne mettait pas un peu... il faudrait peut-être mettre
36:34 un peu la pression sur cet État.
36:36 C'est parfait, la vitrine du
36:38 Paris sera la vitrine de la
36:40 France. La capitale du monde pendant
36:42 15 jours, c'est Paris.
36:44 Et pourquoi pas ? Tiens, on lance des petits préavis.
36:46 Eh bien, le ministre
36:48 Stanislas Guérini a répondu
36:50 à cela ce matin.
36:52 Il souhaite
36:54 qu'il n'y ait évidemment pas de grève, en disant
36:56 "Mais attendez, tout le pays ne veut pas de grève pendant cette période."
36:58 Et il a annoncé des primes,
37:00 entre 500, 1000 et 1500
37:02 euros pour la fonction publique pendant cette période.
37:04 On l'écoute.
37:06 Bien sûr qu'il y a des dispositifs qui sont prévus. J'entends
37:08 là encore des choses qui me semblent
37:10 inexactes. Aucun dialogue social, c'est
37:12 évidemment complètement faux. Rien de prévu,
37:14 c'est évidemment complètement faux.
37:16 Et donc, il y a beaucoup de choses qui sont prévues
37:18 pour les agents de la fonction publique. Mais d'abord,
37:20 pour tous les agents qui seront impactés
37:22 par les jeux des
37:24 processus d'adaptation de
37:26 leurs jours de congés payés, pourront-ils les mettre sur un compte
37:28 épargne-temps ? En plus du reste,
37:30 qui est naturel, payer les heures supplémentaires,
37:32 adapter, pouvoir mettre
37:34 des jours de congés sur un compte épargne,
37:36 il y aura un dispositif de primes
37:38 qui est très cohérent pour tous les agents
37:40 qui sont sur le terrain, de 500,
37:42 de 1 000, de 1 500 euros,
37:44 avec un dispositif particulier supplémentaire
37:46 pour les forces de sécurité, qui seront
37:48 particulièrement mobilisées. Je crois que
37:50 chacun peut le comprendre. Il n'y a pas de grève et je crois
37:52 que tout le pays souhaite
37:54 qu'il n'y ait pas de grève pour les Jeux olympiques et paralympiques.
37:56 Il faut que ce moment soit un moment de réussite pour la nation.
37:58 Vous savez, moi, je rencontre beaucoup, beaucoup
38:00 d'agents publics. Il n'y en a pas un.
38:02 Et je note d'ailleurs que la position de la CGT,
38:04 elle n'est pas la position de l'ensemble des
38:06 syndicats de la fonction publique. Il n'y en a pas un
38:08 qui met à annoncer son intention de faire grève
38:10 pour les Jeux olympiques et paralympiques.
38:12 Qu'il aille en voir un peu plus,
38:14 parce que j'ai l'impression que...
38:16 C'est choquant que l'État
38:18 récompense ou salue
38:20 un effort supplémentaire de gens
38:22 à qui on va demander de faire plus
38:24 ou de travailler à des horaires inhabituels. Ça ne paraît pas
38:26 complètement choquant. Bien sûr, mais attendez,
38:28 je ne suis pas du tout en train de dire que c'est choquant. La question
38:30 que je me pose, c'est qui a la main dans ce bras
38:32 de fer ? Est-ce que c'est la CGT
38:34 de menacer tel ou tel secteur
38:36 de grève pendant
38:38 les Jeux olympiques ?
38:40 Il n'y a pas un moment où on peut se dire "attendez, là,
38:42 on est sur un événement historique
38:44 avec une menace terroriste XXL,
38:46 si on pouvait juste
38:48 éviter de mettre un peu plus de tensions
38:50 et de rajouter de la tension à la tension,
38:52 vous savez, normalement, la quinzaine olympique,
38:54 c'est une quinzaine de paix.
38:56 Voilà, c'est la trêve
38:58 olympique, on dit.
39:00 En un mot, parce qu'après j'ai une petite...
39:02 Ce qui est choquant, c'est qu'on assiste à des syndicats
39:04 qui viennent profiter,
39:06 exploiter d'événements internationaux
39:08 comme les JO ou de moments de vacances scolaires
39:10 pour avoir des moyens de pression
39:12 pour obtenir des gains de cause. Avant,
39:14 la grève, c'était considéré comme la conséquence
39:16 d'un échec de négociation avec
39:18 le patronat. Maintenant, c'est un préambule à toute discussion.
39:20 C'est ça qui est problématique.
39:22 Donc, effectivement, qu'il y ait des primes qui soient parfaitement
39:24 légitimes comme celle au policier, je crois que c'est d'ordre
39:26 de 1900 euros parce qu'ils sont sursollicités, etc.
39:28 C'est une évidence. Après, il faut que chacun
39:30 s'occupe de ses responsabilités. Heureusement, ça ne le sont pas tous.
39:32 Les syndicats, en l'occurrence, sont en cible la CGT
39:34 qui profite de cet élément. Il faut savoir
39:36 que la CGT ne défend pas l'ensemble des salariés.
39:38 Elle défend une corporation.
39:40 - Elle défend les personnels soignants.
39:42 - Oui, mais c'est la moindre des choses, bien sûr.
39:44 Ce qui est...
39:46 Et Martin Garagnon l'a très bien dit.
39:48 C'est-à-dire que, normalement,
39:50 la grève, c'est la conséquence d'une négociation
39:52 entre des syndicats et le patronat.
39:54 Voilà, il y a un échec et une mobilisation.
39:56 D'accord ?
39:58 - Aujourd'hui, c'est...
40:00 - Attendez, alors, attendez.
40:02 Noël, qu'est-ce qu'on fait ?
40:04 Évidemment, comme chaque année, on va faire grève.
40:06 Pour dire bonjour aux Français et pour leur souhaiter
40:08 un joyeux Noël.
40:10 Deux petites informations.
40:12 Une assez drôle, cette semaine.
40:14 Anna Marcela Cunha, vous savez qui c'est ?
40:16 C'est la championne olympique en eau libre brésilienne
40:18 qui demande aux organisateurs
40:20 d'élaborer un plan B
40:22 en cause de la mauvaise qualité de l'eau.
40:24 Voilà ce qu'elle dit. C'est une préoccupation.
40:26 C'est un événement test l'an dernier.
40:28 Mais les organisateurs insistent à vouloir que les épreuves aient lieu là-bas.
40:34 Il faut un plan B au cas où ça ne serait pas possible de nager.
40:38 Il ne s'agit pas d'effacer l'histoire de la Seine.
40:40 Nous savons ce que représente le pont Alexandre III, la tour Eiffel.
40:44 Mais je pense que la santé des athlètes doit passer avant.
40:46 Les organisateurs doivent accepter que peut-être
40:48 il sera malheureusement impossible de réaliser les épreuves là où ils veulent.
40:52 - Mais je croyais que vous étiez d'accord.
40:54 - Je ne la comprends personne ne veut mettre un pied dans la Seine.
40:58 Qui serait prêt à se baigner dans la Seine ?
41:00 - Emmanuel Macron l'a dit.
41:02 - Oh !
41:04 - Vous faites une brasse coulée, vous êtes à côté d'un surmuleau.
41:06 Merci.
41:08 Autre image pour terminer.
41:10 C'est une image positive.
41:12 Théo Curin. Est-ce que vous connaissez Théo Curin ?
41:14 Il a 23 ans. C'est un nageur français.
41:16 Le premier athlète en disport à faire son entrée au musée Grévin.
41:20 Il rejoint les grands athlètes français Camilla Courte et Dier Riener et Consor.
41:24 Ça a mis 6 mois de confection.
41:28 A 16 ans, Théo Curin a participé à ses premiers Jeux Paralympiques à Rio
41:32 avant de devenir double vice-champion du monde en 2017
41:36 et de remporter la médaille de bronze lors des championnats du monde à Londres.
41:39 Deux ans plus tard, il a été amputé des 4 membres à l'âge de 6 ans
41:42 à la suite d'une méningite.
41:44 C'est un nageur de l'extrême.
41:46 Premier athlète en disport à avoir participé à un marathon aquatique de 57 km.
41:51 Et bien écoutez, ça fait plaisir.
41:53 Bravo à Théo Curin.
41:55 Et en revanche, je ne suis pas sûr qu'il ait envie d'aller nager dans la Seine.
41:59 Je ne sais pas. Va manger en Seine.
42:01 Je pense que les Jeux Paralympiques peuvent être une cérémonie,
42:03 un événement exceptionnel.
42:05 Parce que ce ne sont que des histoires incroyables de gens super courageux.
42:09 Bien sûr, ce sont des belles histoires. Vous avez entièrement raison.
42:12 On va à l'approche des Jeux Paralympiques.
42:15 On invitera les athlètes.
42:17 Merci à tous les quatre.
42:19 Toujours assez court, mais c'est toujours un plaisir d'être avec vous.
42:22 On se retrouve évidemment demain matin.
42:24 Et dans un instant, c'est face à Michel Onfray avec Laurence Ferrari.
42:29 Merci à vous.
42:31 Merci d'avoir regardé cette vidéo !