Huîtres du bassin d'Arcachon : la vente autorisée, mais un retour "catastrophique"

  • il y a 8 mois
Avec Loïc Pasquet, Producteur-Ostréiculteur

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##LA_VIE_EN_VRAI-2024-01-22##

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00:00 Le Grand Matin Sud Radio, la vie en vrai.
00:03 La vie en vrai avec la reprise de la vente des huîtres du bassin d'Arcachon.
00:07 C'est un soulagement pour ces producteurs qui avaient reçu le 27 décembre dernier
00:12 une interdiction suite à plusieurs cas d'intoxication alimentaire.
00:17 Nous sommes avec Loïc Pasquet qui est producteur austréoculteur du côté de Darès en Gironde.
00:22 Bonjour à vous.
00:23 Bonjour.
00:24 Comment ça s'est passé d'abord ce premier week-end de retour
00:28 entre guillemets à la normale pour vous ?
00:30 C'est une catastrophe.
00:34 Ah oui ?
00:35 Ah oui mais complètement parce que la majorité disent qu'on a divisé nos ventes par deux.
00:42 Moi personnellement je n'ai fait que le tiers de ce que je faisais habituellement
00:47 parce que les gens, les clients qui sont là, ce tiers qui est venu c'est une majorité
00:54 des clients très fidèles et qui me font confiance et qui me connaissent.
00:58 Et qui me connaissent dans les moindres détails donc ils ont confiance en mon produit parce
01:02 que je suis un producteur donc je ne suis pas non plus un revendeur.
01:07 C'est là tout est la question.
01:08 Parce que le gros problème qu'on a c'est une grande partie de soulagement d'avoir repris
01:16 mais je suis extrêmement énervé à cause du laxisme de notre administration.
01:24 Oui, expliquez Loïc, quel est le laxisme ?
01:30 Oui, allez-y.
01:31 Le laxisme, je vais être très clair, c'est que nous, vous le savez, que ce soit les agriculteurs
01:37 ou nous-mêmes, il faut qu'on soit très carré, qu'on monte pâte blanche.
01:40 C'est-à-dire que nous, les huîtres, elles sont analysées toutes les deux semaines
01:45 au sujet de l'eau des bassins des gorgeoirs, du stockage et de la chair des huîtres au
01:49 niveau des coliformes fécaux, au niveau des hérichia coli.
01:52 Et chaque semaine, on nous demande les huîtres proviennent d'où, vous avez rentré quand
01:57 aux bassins, l'eau a le date de quand.
01:59 Donc très précis ces analyses, bien sûr on les paye, on ne choisit pas.
02:03 Mais ça c'est bien.
02:04 Mais par contre, quand il y arrive une catastrophe comme ceci, là où on nous ferme à cause
02:09 de norovirus, où on n'est pas responsable, on estime que cette fermeté, soit pour les
02:22 deux fois pareilles, soit identiques.
02:24 C'est-à-dire que là, moi j'apprends, je suis au bureau du comité régional de conflit
02:28 culturel, vous voyez je représente ARES.
02:30 Et quand on a été fermé le 27 décembre, notre président m'a dit "je suis avec grand
02:37 regret, on est fermé".
02:39 Très bien, je demande des résultats d'analyse, et bien on m'envoie bouler.
02:42 On m'envoie bouler, on me dit "t'as qu'à écrire au préfet, merci".
02:45 Je suis désolé, oui d'accord, mais d'accord, moi je suis navré d'apprendre par la dépêche
02:50 du bassin, donc dans le journal, que oui effectivement, il y a des huîtres qui sont amenées en
02:56 analyse dans un laboratoire agréé par le ministère en Vendée, et qui sont les seuls,
03:01 d'après ce que je comprends, à déceler le norovirus.
03:04 Par contre, au niveau des régions, ils n'ont aucun test fiable pour déceler le norovirus,
03:08 c'est quand même formidable.
03:09 - Ah bon, il n'y avait pas de test fiable pour ça ?
03:11 - Non, c'est ce qu'on a demandé, au niveau du bureau, ce qu'on demandait, parce que vous
03:17 savez, on a eu des réunions de crise avant d'être fermés, dans la vision, et là on
03:21 demande, bon on était là, bon, notre président était un petit peu pas trop conscient, on
03:27 dit "bon oui, il va falloir négocier, très bien, bon, pas de problème".
03:30 Et puis là, il y a une collègue à moi qui dit une chose très intéressante, qui dit
03:35 "imaginons que demain on soit fermés, bon, est-ce qu'on peut individuellement faire des
03:39 contrôles poussés, c'est-à-dire contrôle de l'eau, contrôle de la chair d'huître,
03:42 ce qui se fait actuellement, mais pour le norovirus ? Eh bien, surprise, alors déjà
03:46 l'eau ça servira à rien, parce que ce qui nous intéresse c'est d'analyser la chair
03:49 des huîtres, voilà.
03:50 Le norovirus, eh bien, il n'y a pas.
03:53 C'est quand même incroyable.
03:54 - Alors Loïc, parce que ça on comprend évidemment votre courroux, parce que vous avez aussi
04:01 subi, psychologiquement, mentalement, et même après financièrement, pour vous c'est un
04:07 coup dur, comment, et finalement la question aussi aujourd'hui, c'est comment rétablir
04:11 la confiance peut-être avec l'ensemble des consommateurs ? C'est pas le point crucial
04:20 en fait aujourd'hui ?
04:21 - Bien sûr que c'est ça, c'est le point crucial de rétablir la confiance, mais déjà
04:27 nous on le fait, à titre de producteur, quand les gens viennent nous voir, nos clients,
04:34 on peut pas faire mieux.
04:35 Moi je leur dis, vous voyez, il n'y a pas longtemps avant d'être fermé, parce que
04:41 je suis, encore c'est pareil, le norovirus si c'est présent ça attrape tout le monde,
04:45 ça n'épargne personne.
04:46 Donc du coup je me suis dit, écoutez, on n'a pas de test fiables, par contre moi j'ai
04:49 quelque chose à dire.
04:50 Il y a plein d'autres collègues qui sont dans le même cas que moi, qui travaillent
04:53 très très bien, l'eau elle date du 1er septembre pour ma part, et les huîtres elles
04:57 ont été rentrées le 8 décembre.
04:58 Donc du coup, vu qu'il n'y a pas de test fiables, je propose qu'on les teste sur nous-mêmes.
05:02 C'est-à-dire qu'on les mange, et si on est malheur on verra bien.
05:04 Et bien personne, personne n'a voulu me soutenir là-dedans.
05:07 J'ai fait des vidéos sur les réseaux sociaux, ça n'a rien changé, mais c'était pour
05:10 montrer que j'étais responsable, et que j'étais prêt à me mettre en avant, d'abord
05:13 avant de mettre mes produits sur le marché.
05:16 Mais voilà, enfin je comprends pas.
05:18 - Mais il faut qu'il y ait aussi l'étanchéité là maintenant, parce qu'on a dit que ça
05:22 venait d'eau plus viale, etc., que ça avait débordé, que ça allait jusque l'ensemble
05:27 en fait de vos bassins.
05:29 Là c'est à l'administration justement d'essayer de garantir cette étanchéité, non ?
05:37 - Tout à fait.
05:38 Là l'épisode plus vial qu'on a connu, s'il n'y a pas centenales, comme le CIBA le dit,
05:44 ça a été récurrent, ça s'est passé en 2021, la profession a porté plainte contre
05:48 X, aujourd'hui on n'a rien du tout, c'est quand même aberrant.
05:51 Par contre ils ont des subventions tous les ans, qui se comptent en millions d'euros,
05:56 et il n'y a rien qui est fait.
05:57 Par contre tout le parti visible, c'est-à-dire on construit, on construit, on construit,
06:00 mais par contre le réseau il est vieux depuis 1967, et on ne le change pas.
06:05 - Oui, oui.
06:06 Bon, il y a encore...
06:07 - Voilà.
06:08 - Voilà, ça a été un premier retour pour les ventes, mais c'est quand même extrêmement
06:12 compliqué, Loïc Pasquet, c'est ce que je comprends à travers votre témoignage.
06:16 On suivra ça et on vous suivra évidemment, on vous redonnera la parole, et à tout le
06:21 monde d'ailleurs dans ce dossier, donc, des ventes d'huîtres du bassin d'Arcachon.
06:26 Merci d'avoir été avec nous ce matin sur Cine Radio, il est 6h43, dans quelques instants,
06:32 on marche sur la tête et vous allez voir.
06:34 Quand des déchetteries n'acceptent plus les déchets, bah oui, c'est en France, et nous
06:38 sommes en 2024.

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