Avec Nathalie Rapoport Hubsman, Bosris Pourreau et Benjamin Zimmer
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NewsTranscription
00:00Sud Radio, la Santé en Mouvement, Vanessa Pérez.
00:04Bonjour et bienvenue dans la Santé en Mouvement, votre nouveau rendez-vous pour prendre soin de vous au quotidien.
00:10Alors chaque semaine, nos experts répondront à toutes les questions que vous n'osez pas forcément poser en consultation
00:15et vous partageront leurs conseils pour prévenir, traiter et être en meilleure forme à chaque âge de la vie.
00:20Nous vous ferons également découvrir les innovations qui révolutionnent le monde du bien-être, du soin et de la santé,
00:25des innovations auxquelles vous pourrez d'ores et déjà avoir accès.
00:29Et enfin, nous vous partagerons les enjeux économiques et sociaux du bien-être collectif.
00:33Et en ce 1er samedi de septembre, on va parler du stress de la rentrée et surtout vous dire comment l'éviter.
00:39Vous savez, ce blues de retour aux vacances, cette petite boule qu'on peut tous avoir.
00:43Alors pour ce faire, j'aurai le plaisir de recevoir l'auteur du livre « Vivre en accord avec soi ».
00:47Elle est médecin psychothérapeute et vous partagera ses conseils pour alléger votre charge mentale dès aujourd'hui.
00:53Également en haut avec nous, un dossier spécial prévention pour s'assurer de profiter du grand âge en pleine forme.
00:58La santé en mouvement, ça commence aujourd'hui et c'est sur Sud Radio.
01:06Et tout de suite, pour réussir une rentrée sans stress, j'ai le plaisir d'accueillir Nathalie Rapoport-Hubsman.
01:12Nathalie, bonjour.
01:13Bonjour.
01:13Vous êtes l'auteur du livre « Vivre en accord avec soi » qui, pour ceux qui ont l'image, je montre à l'écran,
01:19qui est paru aux éditions Odile Jacob et vous êtes médecin psychothérapeute.
01:23Vous dirigez enfin l'Institut français de médecine corps et esprit.
01:26Alors Nathalie, on va commencer par un chiffre.
01:2875% des Français déclarent avoir eu le blues à leur retour de vacances.
01:34Pourquoi cette rentrée, elle génère ce sentiment de stress ?
01:37Vous savez, la rentrée, c'est une période de transition.
01:40On quitte des moments où on était finalement son propre maître,
01:45on prenait le temps de se détendre, on dormait bien, on était avec ses proches
01:52et puis finalement on doit se retrouver dans un environnement qui est totalement différent.
01:56On a des contraintes, on a la pression du temps,
02:00nous attendent peut-être des très gros dossiers qu'on a laissés de côté avant de partir en vacances.
02:04Donc c'est normal d'être stressé, c'est normal d'avoir le blues.
02:08On va ensemble, je sais bien, discuter justement des façons d'alléger ce sentiment.
02:14Alors justement, je disais cette petite boule au ventre,
02:16mais comment ça se manifeste concrètement chez chacun d'entre nous ?
02:19Alors c'est différent en fait chez chacun d'entre nous et c'est la réaction normale de stress.
02:24Le stress, c'est finalement quelque chose qu'on a tous en nous qui nous permet de nous adapter
02:29et on peut ressentir ou cette boule au ventre ou le coeur qui bat un peu vite
02:33ou l'impression de transpirer, d'avoir des contractions musculaires.
02:36Donc on a tous des symptômes de stress, des signaux de stress
02:40qui s'expriment différemment chez chacun de nous
02:42mais qui peuvent toucher des zones très différentes de notre corps.
02:46Alors Nathalie, on est samedi et on va prendre des bonnes résolutions.
02:49Alors vous allez nous donner des bons outils pour, dès ce lundi de rentrée pour certains,
02:54alléger ce stress, voire le faire disparaître.
02:57Alors concrètement, on commence par quoi ?
03:00Le plus simple dans ces moments de stress et quand on est dans l'anticipation,
03:05c'est finalement de se recentrer sur quelque chose qu'on a toujours avec nous qui est la respiration.
03:10On oublie qu'on respire parce que c'est une activité qui est involontaire et automatique
03:16mais on peut aussi, en utilisant notre respiration,
03:18tout simplement prendre conscience qu'on inspire, qu'on expire
03:22et puis essayer de ralentir cette respiration.
03:25Ça ne veut pas dire prendre une grande inspiration
03:27comme on a tendance à le faire lorsqu'on est inquiet.
03:29Ça veut dire au contraire essayer de gonfler le ventre, d'inspirer par le nez
03:33comme si on respirait par exemple une fleur qui sent bon.
03:38On inspire par le nez, on souffle ensuite doucement
03:40comme si on essayait délicatement d'éteindre une bougie.
03:45Donc se recentrer sur le souffle et la respiration,
03:48c'est vraiment un outil hyper simple et qui fonctionne à tous les coups
03:51en atténuant les effets du stress.
03:53Alors la respiration, ça on a bien noté.
03:55De manière plus générale, sur peut-être l'état d'esprit
03:58parce que c'est aussi le cerveau, ce n'est pas uniquement la ventilation,
04:01vous nous recommanderiez quoi ?
04:04On a ces deux volets, vous avez tout à fait raison, le corps et le mental.
04:08Très souvent lorsqu'on se projette dans ce qui va nous arriver,
04:12on a tendance à voir les choses de façon négative.
04:14Donc on a des tas de pensées qui sont des pensées automatiques
04:18et très souvent on se dit ça va être compliqué, ça va être dur,
04:21je ne vais pas y arriver.
04:22Donc prenons soin de l'histoire qu'on est en train de se raconter,
04:26faisant attention à ne pas anticiper que les choses
04:29qui peut-être ne vont pas bien se passer.
04:32En général, ça se passe toujours beaucoup mieux que ce que l'on s'est dit.
04:34Mais c'est vrai, le cerveau, quand on a une inquiétude sur quelque chose,
04:38on voit le scénario le pire.
04:39Ça n'arrive pas qu'à moi, ça arrive à tout le monde.
04:42Vous êtes quelqu'un de tout à fait normal.
04:44Je crois même, Vanessa, que vous êtes un être humain.
04:47Et nous tous humains, on a tendance à avoir ce que la psychologie appelle
04:53le biais de négativité.
04:54C'est-à-dire, finalement, à voir le petit grain de sable
04:58qui va pouvoir enrayer la machine.
05:00C'est parfois utile, bien sûr.
05:01Mais lorsqu'on est en permanence avec ce biais de négativité
05:05et qu'on a toujours l'impression que ça va aller mal,
05:07ça crée un état de stress qu'on peut tout à fait limiter et réguler.
05:11Parce que le cerveau vous force à avoir cette pensée négative.
05:15Comment on arrive à faire un arrêt sur image et se dire
05:17« non, non, je ne me laisse pas envahir ? »
05:19Alors notre cerveau, il produit des pensées.
05:21C'est son job.
05:22Nous, on rentre au travail.
05:23Mais lui, son boulot, c'est de nous produire toutes ses pensées en grand nombre.
05:27On produit plus de 6000 pensées par jour.
05:30On peut tout à fait se dire « ok, là, je suis en train de me dire,
05:33la rentrée, ça va être compliqué, je ne vais pas y arriver.
05:35Je retrouve mes collègues, mon patron, mes contrats.
05:38Est-ce que j'ai raison, finalement, de me faire du souci ?
05:42Est-ce que je n'ai pas eu l'occasion de voir dans ma vie précédente
05:46que, en général, j'anticipais de façon très négative
05:49mais ça se passe beaucoup mieux que ce que j'avais anticipé ?
05:53Sortir de ce scénario catastrophe, laisser ce biais de négativité de côté
05:57et puis se recentrer sur ce qui va probablement aller beaucoup mieux
06:01que l'image qu'on en a.
06:03Donc on essaye d'être spectateur de soi-même en se disant
06:06« en fait, j'ai tort de me projeter dans ce personnage qui ne voit que du noir. »
06:11Et on lui dit, on le raisonne un petit peu,
06:14essaye de voir plutôt blanc ou plus clair que ce que tu as dans la tête, c'est un peu ça ?
06:17On adopte une attitude un peu plus objective et scientifique par rapport à nos pensées.
06:21On fait un petit pas de côté en se disant
06:23« ok, est-ce que vraiment j'ai raison de me dire toutes ces choses négatives
06:27qui me stressent, qui me mettent cette boule dans la gorge,
06:30qui ne me donnent pas envie de retourner au travail lundi matin ? »
06:33Et puis on met nos lunettes finalement de scientifique.
06:38On se dit « est-ce que j'ai des preuves que ça ne va pas bien se passer ?
06:40Est-ce que quelqu'un d'autre penserait la même chose ?
06:43Est-ce que dans deux semaines, je vais encore me dire que ça va être catastrophique ? »
06:47Donc on prend cette position d'observateur
06:50qui peut être un peu ce spectateur dont vous parlez,
06:53mais j'aime bien dire finalement c'est être observateur de ses pensées,
06:57les passer à la loupe, garder celles qui sont tout à fait utiles et réalistes
07:01et puis laisser de côté, les mettre un petit peu comme ça à l'écart,
07:05celles qui au contraire génèrent ce sentiment de stress.
07:08Alors c'est un peu le corollaire de ce qu'on appelle « voir le verre à moitié plein ou à moitié vide »,
07:12c'est un peu cet état d'esprit ?
07:13C'est, comme je le disais, essayer de ne pas se laisser sous l'emprise de ce biais de négativité
07:19et puis recentrer notre attention sur ce qui va bien.
07:21Dans nos vies en général, il se passe énormément de choses qui vont simplement bien.
07:26Je vais prendre l'exemple d'une journée au travail
07:29dans lesquelles on règle des tas de problèmes, on a des réunions, on finit des dossiers
07:34et puis il y a une petite anicroche,
07:36on a un mot un peu désagréable avec quelqu'un, un client ou un collègue,
07:40on va rentrer chez soi le soir, on va penser évidemment pas à tout ce qui a été bien mené
07:46mais à ce qui a enrayé la machine.
07:49Est-ce que c'est légitime de fonctionner comme ça ?
07:53On veut toujours aller mieux, on veut toujours faire mieux, certes,
07:56mais rendons-nous compte que cette injonction à la perfection génère énormément de stress.
08:02Vous l'évoquez parfaitement dans votre livre,
08:04quelque part à la fin de la journée, on fait son bilan avec une colonne positive-négative
08:08et quand on arrive à faire cet exercice, on s'aperçoit que le positif n'est pas si faible que ça
08:13et ça vient contrebalancer ces pensées négatives que l'on peut avoir.
08:16C'est vraiment un conseil dont il faut vraiment avoir en tête l'impact au quotidien.
08:24Ce que j'adore aussi dans votre livre, c'est cette anecdote de la jeune femme,
08:27peut-être parce que je me suis retrouvée en elle,
08:30mais qui subit une réflexion, un regard, comme vous le disiez, un vendredi soir
08:34et qui va ruminer tout le week-end en se disant « ah là là, j'ai fait quelque chose de mal, etc. »
08:39et puis en fait elle arrive le lundi matin mais il s'est rien passé,
08:41elle a juste fantasmé quelque chose qui lui a pourri le week-end.
08:45Donc là aussi, je suis un être humain.
08:46Écoutez, je crois qu'on connaît tous ces situations à des degrés divers
08:51mais combien de fois on peut se laisser finalement polluer par des choses qui ne sont pas graves,
08:57pour lesquelles on a eu un sentiment de stress au moment où ça s'est produit
09:01et puis on les laisse tourner en boucle dans notre esprit, on se refait le film.
09:05Elle m'a dit ci, j'ai dit ça ou j'ai pas dit ci, j'aurais dû faire ça.
09:09Alors que si on réussit tout simplement à se dire « ok, oui, il s'est rien passé
09:14et à ce moment-là je reprendrai le travail »,
09:16je peux me centrer sur le fait d'avoir des relations peut-être un peu plus détendues avec mes proches
09:22parce qu'en général ça nous rend irritables, on se referme dans sa coquille.
09:26Donc ne pas se laisser en mode automatique dans lequel on ressasse et on rumine.
09:32Effectivement c'est hyper important mais vous avez raison,
09:35et ça je le dis à tous mes patients et aux personnes que j'accompagne,
09:39on a tous ce trait qui nous emmène vers la rumination.
09:44Donc c'est présent en nous, ce biais de négativité c'est constitutif de ce qu'on est en tant qu'humain.
09:49Sachons-le et à partir du moment où on le sait ou on l'accepte,
09:52on est capable justement d'utiliser toutes ces pratiques au-dessus.
09:56Alors vous évoquez effectivement en plus qu'on est plus critique envers soi-même
10:01que quelqu'un que vous voudriez rassurer, c'est-à-dire qu'on n'est pas indulgent avec nous-mêmes.
10:06On est loin d'être indulgent avec nous-mêmes, on est souvent tout à fait capable
10:11de rassurer, d'encourager nos proches, nos amis.
10:15Est-ce qu'on a cette même attitude vis-à-vis de nous-mêmes ? Rarement.
10:18Concrètement, donnez-nous un exemple concret.
10:20Concrètement, si on a l'impression d'avoir mal fait quelque chose, qu'est-ce qu'on va faire ?
10:25On ne va pas se dire « mais ce n'est pas grave, tu vas y arriver la prochaine fois ».
10:28On va se dire « mais comment c'est possible ? Mais tu es nul, tu aurais mieux fait de te préparer différemment ».
10:35Donc ce discours intérieur négatif, cette autocritique, elle est présente chez la plupart d'entre nous,
10:41à des degrés divers bien sûr, et finalement, un outil extrêmement important,
10:45c'est de passer de l'autocritique à l'autocompassion.
10:48L'autocompassion, c'est être capable de prendre soin de soi,
10:50comme on est capable de prendre soin de nos proches ou de nos amis,
10:53c'est-à-dire les rassurer, leur dire que ce n'est pas si grave que ça, que ça va aller,
10:57et c'est quelque chose qu'on peut tous faire.
11:00Il y a un mot très important, ça remplace presque un comprimé magique qui est la gratitude.
11:04Pourquoi la gratitude soigne ?
11:06Alors la gratitude, pour certains, c'est encore un terme trop attaché à la religion,
11:12mais en fait, la gratitude, elle est importante parce qu'elle nous permet de ne pas être blasé,
11:15de ne pas porter un regard blasé sur nous-mêmes, sur notre vie.
11:18Au contraire, elle nous permet de voir tout ce qui nous arrive avec un sentiment de satisfaction et de reconnaissance.
11:26Et ça permet de sortir de nous aussi.
11:29Au bout d'un certain temps, tout ce dont on parle nous laisse un peu centré sur notre nombril,
11:34je dirais de façon un peu commune.
11:38On a besoin aussi de dézoomer, de regarder comment ça se passe dans nos vies,
11:44la mienne, la vôtre, celle des personnes qui nous entourent,
11:47de se rendre compte que finalement, on a un toit sur la tête, on a, je l'espère, un travail,
11:52qu'on est capable de faire ce que l'on doit faire,
11:54et que plutôt que de penser que tout ça, c'est normal et que voilà,
11:58on veut simplement une plus grosse voiture ou une plus grande maison,
12:01c'est déjà formidable d'avoir ce que l'on a.
12:04Si je vous expliquais d'ailleurs dans votre livre,
12:06regardons ce que l'on a au lieu de regarder ce que l'on n'a pas,
12:09et quelque part, on va en être très heureux.
12:11Écoutez, en tout cas, c'est une des recettes pour faire un peu la paix avec soi-même,
12:16avec les autres et avec le monde.
12:18Pour ceux qui aiment bien l'approche scientifique,
12:20vous évoquez aussi que stresser raccourcit l'espérance de vie.
12:24C'est vrai ça ? On enlève des jours de sa vie quand on stresse ?
12:27Écoutez, on sait depuis très longtemps que le stress a des effets négatifs,
12:31pas seulement sur le mental, mais aussi sur le physique.
12:34Finalement, être passé, alors pas ce stress aigu d'un instant,
12:39mais quand on est trop longtemps dans cet état de stress chronique,
12:42dans ce que j'appelle cette zone rouge où on rumine, on ressasse,
12:46et où on a du mal à se détendre et à se reposer,
12:49eh bien, on affecte des tas de mécanismes biologiques et physiologiques
12:53qui font que, comment dire,
12:57on enraye ces mécanismes naturels
13:00qui font que notre corps se répare, se maintient en bonne santé.
13:04Donc finalement, plus on passe de temps dans cette zone rouge du stress chronique,
13:08moins on laisse à notre corps sa capacité naturelle à prendre soin d'lui-même.
13:13Bon, 30 secondes pour conclure, Nathalie.
13:14Les trois conseils ou les deux conseils que vous voulez qu'on leur retienne ?
13:18Écoutez, rentrer de vacances et ne pas perdre toutes nos bonnes habitudes,
13:23c'est-à-dire continuer quand même à faire des pauses,
13:26à essayer de dormir suffisamment, à bouger notre corps,
13:30parce que sinon on va se retrouver dans un écran assis sur une chaise en permanence,
13:33se mettre à la lumière naturelle.
13:35Donc toutes ces petites choses qu'on prend pour acquis
13:37et qui, en général, passent à la trappe très rapidement dès qu'on manque de temps
13:40et que, justement, on commence à être un peu stressé,
13:43elles sont essentielles et elles ne sont pas compliquées du tout à mettre en pratique.
13:46Merci beaucoup, Nathalie Rapoport-Hubsman.
13:49Je rappelle le titre de votre livre,
13:51« Vivre en accord avec soi », paru aux éditions Odile Jacob.
13:54Et pour continuer cette émission, je vais vous présenter un compagnon virtuel
13:57qui va vous éviter, justement, de stresser.
14:00Je l'ai testé et, très sincèrement, je ne peux en dire que du bien.
14:03Il s'agit de Mind Day.
14:05C'est une application d'autothérapie conçue par des psychologues
14:08pour améliorer votre bien-être mental.
14:09Et pour en parler, j'ai le plaisir de recevoir son créateur, Boris Pourreau.
14:13Boris, bonjour.
14:16Alors, Boris, je dis de Mind Day que c'est un compagnon qui peut vous accompagner,
14:20mais qui vous accompagne sur quel type de problème ?
14:23Bonjour, Vanessa.
14:25Vous l'avez dit, Mind Day, c'est une application pour améliorer son bien-être mental.
14:29Et c'est plus de 300 sujets qui sont traités au sein de l'application.
14:33Donc, ça va du stress, de l'anxiété, la confiance en soi, l'estime de soi,
14:38des problèmes de sommeil, des événements qu'on peut rencontrer dans la vie,
14:42comme des deuils ou une naissance, donc la parentalité,
14:47qui affectent forcément notre quotidien,
14:50mais des sujets liés au travail, à la sexualité,
14:53des moments de déprime ou de dépression.
14:56Donc, ça concerne tous les sujets qui peuvent mettre à mal notre santé mentale.
15:03Et donc, il y a forcément des sujets qui vous concernent,
15:05et c'est hyper simple à utiliser.
15:07Alors, justement, concrètement, comment ça fonctionne, Boris ?
15:10Donnez-nous un exemple concret.
15:12Alors, un exemple concret.
15:15Imaginez que vous avez un coup de stress, quelque chose qui vous fait paniquer.
15:20Alors, au lieu de monter dans les tours, vous utilisez l'application Mind Day
15:24et vous allez trouver dans l'application une séance en lien
15:27avec la situation à laquelle vous êtes confronté.
15:29Admettons, par exemple, que vous veniez de vous engueuler avec votre boss au travail
15:35et vous trouvez une séance qui est liée à ce sujet.
15:39La séance se lance.
15:40Votre coach vidéo, donc ombline, va décortiquer avec vous le sujet,
15:45les émotions qui peuvent vous traverser,
15:48et vous accompagner en vous prodiguant des conseils très concrets
15:51et des exercices pratiques pour mieux faire face à cette situation.
15:54Dans notre exemple, je pense à la méthode GPS, par exemple,
15:59qui va vous guider pour relativiser les choses qui vous inquiètent.
16:03GPS, c'est l'acronyme de quoi, Boris ?
16:06GPS, c'est une petite méthode qu'on a inventée
16:09qui veut dire gravité, probabilité, solution.
16:12C'est une méthode qui permet de relativiser immédiatement une situation en trois étapes
16:16en se posant trois questions.
16:18La première, est-ce grave ?
16:19La deuxième, est-ce probable ?
16:21Et la troisième, est-ce qu'il y a une solution concrète à l'inquiétude que j'ai en ce moment ?
16:25C'est un exercice qui permet généralement de se rendre compte que
16:28soit ce n'est pas si grave, soit ce n'est pas si probable,
16:30soit de toute manière il n'y a pas de solution,
16:32donc il vaut mieux que j'arrête de t'en inquiéter.
16:35C'est un exemple d'exercice très simple qu'on peut proposer
16:39pour tout de suite prendre du recul par rapport à une situation.
16:41Et dans l'application, on va retrouver plein d'autres choses au-delà de ces exercices-là,
16:46notamment des exercices de respiration ou des exercices de méditation
16:50que votre coach vidéo va vous partager tout au long de votre parcours.
16:53Boris, pour conclure, en fait, c'est une routine quotidienne
16:56qui est bien mieux que de prendre un médicament.
17:00Moi, je le recommande davantage qu'un médicament.
17:02Déjà, c'est sans effets secondaires.
17:06Parfait, merci Boris.
17:08Je rappelle donc Mind Day sur iOS ou sur Android.
17:14Boris, Nathalie, merci beaucoup pour vos précieux conseils.
17:18Restez avec nous puisque dans quelques instants,
17:19on va vous partager les grands enjeux de la prévention en France
17:23pour nous permettre probablement de vivre plus longtemps et en pleine forme.
17:27La Santé en Mouvement, ça continue dans quelques instants et c'est sur Sud Radio.
17:35Et pour continuer cette émission, on va parler prévention.
17:37Et pour ouvrir ce dossier, j'ai le plaisir d'accueillir
17:39le directeur délégué associé de la Silver Alliance,
17:42la première alliance du mieux vieillir à domicile.
17:45Il est également membre du comité scientifique de la Société française
17:48de Gériatrie et de Gérontologie et enfin un fervent défenseur de la prévention.
17:54Benjamin Zimmer, bonjour, on est ravis de vous avoir en plateau.
17:57Alors Benjamin, il semble qu'en France, on préfère quand même prescrire
18:00des médicaments, c'est-à-dire soigner plutôt que s'attaquer
18:02à une véritable politique de prévention, malgré toutes les preuves que nous pouvons avoir.
18:06Quelles sont selon vous les véritables raisons qui font que notre système
18:09soit davantage réactif plutôt que proactif ?
18:12Déjà, c'est historique, c'est un héritage culturel.
18:15Vous vous en doutez certainement.
18:17On a quand même la chance d'avoir des laboratoires pharmaceutiques
18:20et des chercheurs qui ont fait un travail extraordinaire depuis pas mal d'années,
18:24puisque je crois qu'en l'espace de 40 ans, on a gagné 20 ans d'espérance de vie.
18:28Donc, ça veut dire que les médicaments ne sont pas tous mauvais.
18:31Heureusement, il y en a qui sont bons. Est-ce que c'est suffisant ?
18:34La réponse est certainement pas assez suffisante.
18:37Et donc, il faut effectivement avoir aussi une logique de prévention.
18:41Et c'est tout l'enjeu, d'ailleurs, de la santé publique, que ce soit en France
18:44ou dans d'autres pays dans le monde.
18:45Mais très honnêtement, vous n'avez pas le sentiment que la France a sciemment
18:49négligé certains aspects de la prévention en santé pour maintenir
18:52ce qu'on pourrait appeler un statu quo favorable à certains acteurs économiques ?
18:56Je pense qu'on est victime de notre propre succès.
18:59On est aussi victime des connaissances qu'on avait à un moment donné.
19:02Et la prévention, c'était peut-être pas ce qui se faisait au préalable.
19:06Aujourd'hui, il faut changer de mindset, clairement.
19:08Changer de mindset, changer radicalement notre vision d'aborder la santé.
19:13Pourquoi ? Parce que d'une part, on n'aura pas assez de médecins pour soigner tout le monde.
19:17Et d'autre part, on va avoir de plus en plus de malades.
19:19Si je regarde la situation démographique.
19:23Donc, il va falloir agir plutôt que de guérir.
19:27On connaît tous l'adage, manger cinq fruits et légumes par jour,
19:30manger, bouger, faites dix mille pas.
19:33Vous trouvez que c'est toujours d'actualité en termes de prévention ?
19:35Ou la prévention a quand même évolué ces derniers temps ?
19:37Alors, c'est toujours d'actualité.
19:38C'est toujours des bons slogans quand on a des campagnes politiques
19:41ou quand on a des slogans ou des messages à faire passer sur des approches sanitaires.
19:45Il faut laisser des mots pour que les gens puissent justement améliorer leur état de vie.
19:52Après, j'ai tendance à dire qu'il ne faut pas non plus infantiliser trop les gens.
19:56Je pense que si on mange déjà quatre fruits et légumes par jour, c'est déjà pas mal.
20:00C'est toujours mieux que zéro.
20:02Je pense qu'effectivement, si on ne fume pas un paquet par jour,
20:04mais une cigarette, c'est toujours mieux que de fumer un paquet par jour.
20:08Qu'on arrête de boire une bouteille de vin, mais qu'on boit plutôt un verre de vin.
20:11Je pense qu'il faut arrêter aussi de prendre les Français et plus globalement les citoyens pour des enfants.
20:16Ils savent que quand ils font ça, potentiellement, ils prennent des risques.
20:19Mais c'est à nous, acteurs de la santé, de leur apporter les messages
20:23pour qu'ils continuent tout simplement à améliorer leur qualité de vie.
20:28Comme vous le savez, dans cette émission, on va présenter chaque semaine des solutions de prévention qui sont digitales.
20:34Malgré tout, il y a un chiffre.
20:35On a 75% des personnes de plus de 75 ans qui sont censées les utiliser
20:40et qui sont dans l'électrolyse, c'est à dire qu'ils ne savent pas utiliser une solution digitale.
20:44On n'est pas dans un paradoxe ou une approche marketing qui aurait été mal pensée en amont ?
20:48Alors, je ne sais pas si c'est une approche marketing qui a été mal pensée.
20:51Quoique, on peut se demander pourquoi dans les start-up françaises, on ne se dit pas qui va être mon client.
20:56Il ne faut pas oublier quand même que le modèle des start-up, c'est aussi pas mal de lever des fonds.
20:59Donc, de se dire des investisseurs qui vont plutôt investir dans une équipe et une technologie
21:04avec cette espérance, ce rêve de la vente très chère pour gagner beaucoup d'argent.
21:08Alors, ils ne sont pas tous comme ça, mais ça a été quand même, ça a été un peu la marque de la start-up nation.
21:14Maintenant, on arrive à peut-être plus de raisons dans l'âge d'or des start-up.
21:20Et dans ce cadre-là, il faut effectivement revenir à du bon sens paysan, le fameux BSP, à revenir aux utilisateurs.
21:28Moi, c'est vrai que dans mon quotidien, quand je travaille avec des entreprises qui elles-mêmes travaillent avec des clients
21:32qui sont soit des personnes âgées, soit des professionnels de santé en B2B ou en B2C,
21:38forcé de constater que tout le monde n'a pas le même usage du numérique, forcé de constater que les personnes âgées ne savent pas
21:43encore utiliser très bien les smartphones, les tablettes, les ordinateurs et demain l'intelligence artificielle.
21:50Donc, oui, il y a quand même un écart entre ce qu'on pourrait faire avec le numérique.
21:56Est-ce que concrètement, l'usager, le bénéficiaire, le patient, peu importe comment on l'appelle, le citoyen fait concrètement
22:02de ces applications ? Et c'est un vrai sujet parce que quand on fait de la prévention santé, si vous voulez,
22:07ce n'est pas one shot. Il faut pouvoir suivre la prévention santé, donc suivre une maladie, une maladie chronique,
22:14une ANLD, comme on les appelle.
22:17Il faut pouvoir le faire sur des supports qui sont utilisés au quotidien.
22:20Il ne faut pas non plus que ces supports soient des freins.
22:22Il faut que ce soit bien vécu.
22:24Donc, il y a tout un travail, effectivement, sur le support, sur l'outil qui vous permet de suivre, de tracer des informations.
22:30Mais il y a aussi tout un travail à faire sur le plaisir qu'on a à faire ça.
22:35Ça sera gagné quand on aura de l'hédonisme dans le suivi de sa santé.
22:39Alors, prochaine question en 30 secondes, parce que sinon, vous allez me dérouler tout un programme.
22:42Imaginez que vous êtes le prochain ministre de la Santé.
22:45Benjamin, quelles seraient vos trois mesures phares en termes de prévention ?
22:48La première, c'est de mettre autour de la table tout le monde et pas dans un ordre.
22:53Tout le monde avec la même voix.
22:54Un très, peut-être très communiste dans l'idée, en tout cas très collectif.
22:58Une voix, une partie prenante.
23:01Je pense qu'autour de la table, il faut ceux qui représentent les personnes âgées, c'est à dire les personnes âgées.
23:06Il faut les acteurs de la santé.
23:08Il faut les entreprises.
23:09Il faut les syndicats.
23:10Il faut tous ceux qui sont dans les protocoles, la science, etc.
23:14Donc, les chercheurs et il faut les politiques.
23:16Je pense que c'est ensemble qu'on arrivera effectivement à trouver des réponses à la prévention santé.
23:22Le deuxième sujet qui est très important, c'est de sortir de ces logiques de silo.
23:27C'est fatigant, en fait, que le kinésithérapeute, l'infirmier, le médecin, l'endocrinologue, etc., etc.
23:35Personne ne travaille ensemble.
23:36Alors, c'est vrai dans les professionnels de santé.
23:38C'est aussi vrai dans le médico-social et dans le monde sanitaire.
23:42Les acteurs du service à l'affaire doivent travailler de plus en plus avec les acteurs du monde sanitaire.
23:47Et donc, il faut créer un langage, un récit commun avec toutes ces personnes.
23:52Et puis, la troisième chose, c'est de reconnaître qu'il faut être humble et humble.
23:55Ça veut dire regarder aussi ce qui se fait de mieux à l'étranger.
23:59Parce que quand on regarde dans les pays scandinaves, dans les pays d'Amérique du Nord ou même en Europe,
24:04quand je dis l'Europe, les pays scandinaves en font partie, évidemment.
24:07Mais je pense à l'Allemagne, je pense à l'Espagne, je pense à l'Italie.
24:10Il y a des choses qui se font et qui sont très bien.
24:12Donc, l'humilité de reconnaître qu'on peut aussi apprendre des autres.
24:15Benjamin, pour conclure, si vous aviez deux conseils pour rendre vraiment la prévention hyper attrayante, quels seraient-ils?
24:22Déjà, la prévention, elle est gratuite.
24:23Tous les dépistages sont gratuits.
24:25Donc, profitez-en, allez vous faire dépister, faites une prise de sang une fois tous les ans.
24:29Ça ne fait jamais de mal et ça donne pas mal d'informations sur votre état de santé.
24:33Et puis, je pense que ce qui est aussi intéressant, c'est de continuer à vous informer, à vous sensibiliser, donc à écouter, pourquoi pas, cette émission.
24:42Merci beaucoup, Benjamin Zimmer.
24:43La Santé en Mouvement, c'est fini pour aujourd'hui.
24:45Et pour prolonger la discussion, on se retrouve sur vos réseaux sociaux préférés, sur LinkedIn, YouTube et Instagram.
24:51Je vous souhaite une excellente fin de week-end.
24:53Portez-vous bien et je vous dis à la semaine prochaine.