Riposte à une agression, flambée du prix du panier de courses, électricité : Bercoff dans tous ses états

  • il y a 9 mois
Avec Charles Demassieux, membre de Riposte laïque ; Pascal de Lima, chef économiste chez CGI Consulting ; Jean-François Raux, ancien directeur général de l'UFE, l'Union Française de l'Électricité.

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##BERCOFF_DANS_TOUS_SES_ETATS-2024-01-22##

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News
Transcription
00:00:00 [Musique]
00:00:02 Sud Radio, Bercov dans tous ses états.
00:00:05 [Musique]
00:00:07 Et oui, nous avons besoin d'aller vers une énergie décarbonée
00:00:10 avec un mix énergétique assumé,
00:00:12 avec une capacité française, d'un savoir-faire français qui est le nucléaire.
00:00:15 [Musique]
00:00:16 Parlez, prenez-moi ce mouchoir.
00:00:18 Comment ?
00:00:19 Ouvrez ce sein, je ne saurais voir.
00:00:22 [Musique]
00:00:26 Nous sommes en guerre, mais
00:00:28 à tous les étages, comme vous le savez,
00:00:30 au l'éditeur de Sud Radio, au résistant de Sud Radio.
00:00:33 Et au fond, vous savez, on passe
00:00:36 toute la journée, on passe notre émission,
00:00:38 on passe dans le parler vrai.
00:00:40 Qu'est-ce qu'on a besoin du parler vrai ?
00:00:42 Parce qu'il y a tellement de gens qui parlent faux.
00:00:44 Donc voilà, on essaye effectivement d'être
00:00:46 un tout petit peu équilibré
00:00:49 dans ce monde opaque.
00:00:51 Et nous allons parler effectivement de pêche,
00:00:53 ce qui se passe avec, pour protéger
00:00:55 et effectivement, légitimement, les dauphins.
00:00:57 On interdit la pêche.
00:00:59 Qu'est-ce que ça veut dire ?
00:01:00 Le panier de la ménagère, le caddie des français.
00:01:03 Alors là, ça devient intéressant.
00:01:05 Ce n'est même plus une espèce de performance.
00:01:07 C'est l'ascension du Mont Blanc
00:01:10 par la face nord.
00:01:11 C'est devenu quelque chose,
00:01:13 une aventure, un parcours
00:01:15 du combattant.
00:01:16 Du combattant qui doit être assez nanti aujourd'hui.
00:01:19 Et on va parler de tout cela
00:01:21 et on va recevoir aussi, en seconde partie d'émission,
00:01:24 Jean-François Raud, qui va nous parler
00:01:26 de cet extraordinaire feuilleton de l'électricité.
00:01:30 Vous savez, l'électricité, hein ?
00:01:32 Plus de 10%, plus de 44% en deux ans.
00:01:34 Qu'est-ce qui se passe vraiment ?
00:01:36 Et bien, Jean-François Raud va nous expliquer cela
00:01:39 et vous allez voir, c'est passionnant.
00:01:41 Mais auparavant, nous allons parler
00:01:44 de l'intervention.
00:01:46 Nous allons parler, vous savez, on parle beaucoup,
00:01:48 on évoque beaucoup la violence, la violence quotidienne,
00:01:50 les incivilités, la décivilisation.
00:01:53 On va parler de notre président de la République.
00:01:55 Et quand vous avez, et chacun d'entre nous,
00:01:57 peut se trouver dans cette situation
00:01:59 où quelqu'un est agressé,
00:02:01 quelqu'un devant vous, quelqu'un que vous connaissez,
00:02:03 est agressé, qu'est-ce qu'on fait ?
00:02:05 Qu'est-ce qu'on fait ? On a vu ces incidents,
00:02:07 c'est presque devenu quotidien.
00:02:09 On réagit, on se terre, on fait quoi ?
00:02:13 Et on a peur de recevoir, et c'est tout à fait légitime,
00:02:15 des coups de couteau ou même se faire handicaper à vie.
00:02:19 Qu'est-ce qu'on fait ? Intervention, défense.
00:02:22 Qu'est-ce qu'on fait ? Et qu'est-ce qui s'est passé ?
00:02:24 Et on en parle avec quelqu'un qui a vécu cela,
00:02:27 qui a vécu cela récemment,
00:02:29 et qui va vous expliquer, qui va nous expliquer
00:02:32 ce qui se passe. A tout de suite.
00:02:34 Sud Radio, votre attention est notre plus belle récompense.
00:02:37 Depuis que j'écoute Sud Radio,
00:02:39 avec Elisabeth Léuni, Jean-Jacques Bourdin,
00:02:41 sans oublier Patrick Rocher et André Bercoff,
00:02:44 on est certains d'entendre parler vrai
00:02:46 dans la matinale de Sud Radio. Figurez-vous.
00:02:48 Sud Radio, parlons-vous.
00:02:52 Ici Sud Radio.
00:02:54 Les Français parlent au français.
00:02:59 Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:03:02 Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:03:05 Sud Radio, Bercoff dans tous ses états.
00:03:08 Un fait d'hiver, un fait du quotidien,
00:03:11 un fait de société,
00:03:13 peu importe les étiquettes.
00:03:15 Qu'est-ce qui se passe si dans la rue,
00:03:17 dans le métro, dans un bus,
00:03:20 ou ailleurs, vous voyez quelqu'un
00:03:22 en train d'agresser,
00:03:24 en train de tabasser,
00:03:26 en train de voler,
00:03:28 ou en train de violer quelqu'un d'autre ?
00:03:30 Qu'est-ce qu'on fait ?
00:03:32 Chacun d'entre nous peut être amené
00:03:34 à se poser la question.
00:03:36 C'est ce qui est arrivé effectivement à
00:03:38 Charles... Charles...
00:03:40 ...
00:03:42 Devasieux, pardon.
00:03:44 Charles Devasieux, excusez-moi.
00:03:46 Et...
00:03:48 Qu'est-ce qui se passe à ce moment-là ?
00:03:50 Qu'est-ce qu'on fait ?
00:03:52 Il va raconter son histoire, on va en parler.
00:03:54 Sud Radio, Bercoff dans tous ses états.
00:03:57 Le fait du jour.
00:03:59 On arrive en ville...
00:04:01 Daniel Balavoine.
00:04:03 Effectivement, quand on arrive en ville,
00:04:05 quand certains arrivent en ville,
00:04:07 on se demande ce qui peut se passer.
00:04:09 Vous savez, on a même parlé de sentiments
00:04:11 d'insécurité, mais pas d'insécurité.
00:04:13 Aujourd'hui, tout ça a volé en éclats.
00:04:16 Euh...
00:04:18 Quel est le prix à payer quand on s'interpose
00:04:20 lors d'une agression ?
00:04:22 C'est ça la question, et on la pose
00:04:24 effectivement à Charles Devasieux.
00:04:26 Charles Devasieux, vous êtes auteur,
00:04:28 vous êtes...
00:04:30 Vous voulez faire un...
00:04:32 Vous travaillez sur un site internet, effectivement.
00:04:34 En ce moment,
00:04:36 vous...
00:04:38 Et vous avez...
00:04:40 En octobre dernier, très exactement,
00:04:42 il vous est arrivé quelque chose.
00:04:44 Il est arrivé quelque chose à une voisine
00:04:46 à vous, et vous avez réagi.
00:04:48 Racontez-nous ce qui s'est passé, comment,
00:04:50 et d'abord où.
00:04:52 Bonjour M. Bercoff.
00:04:54 Tout d'abord, merci de nous recevoir.
00:04:56 En fait, j'avais un projet de longue date d'aller
00:04:58 habiter en province avec ma compagne,
00:05:00 et nous avons donc acheté une maison dans la Creuse.
00:05:02 Et un matin, au moment...
00:05:04 Enfin, c'est pas un matin, pardon, c'est un midi,
00:05:06 au moment où nous étions autour de la table,
00:05:08 j'entends une femme hurler.
00:05:10 Et juste après, un homme
00:05:12 menacé de mort.
00:05:14 Donc, je prends peur.
00:05:16 La menacée de mort, vous voulez dire ?
00:05:18 La menacée de mort. Je l'entends parce que les fenêtres étaient ouvertes, mais je ne vois toujours pas la scène.
00:05:20 D'accord.
00:05:22 Donc, je prends peur, et je dis par avance
00:05:24 que je prends sur moi un stylo coupe-papier
00:05:26 que je garde toujours sur moi, parce qu'il se trouve
00:05:28 que j'ai été agressé trois fois
00:05:30 en région parisienne, dont une fois gravement
00:05:32 il y a plusieurs années.
00:05:34 Et je cours,
00:05:36 et là, je vois une vieille dame
00:05:38 terrorisée, plus sa belle-fille,
00:05:40 et un homme qui tourne autour d'elle
00:05:42 en disant "de toute façon, je vais tous vous tuer".
00:05:44 Je vois que l'homme est
00:05:46 sérieusement alcoolisé,
00:05:48 et en
00:05:50 comment dire, j'essaye de calmer la situation,
00:05:52 il avait une arme à la main,
00:05:54 il avait quelque chose ? Il avait sa main en permanence dans sa poche.
00:05:56 Et ultérieurement,
00:05:58 il sortira une arme.
00:06:00 Et donc, il était dans la cuisine ? Non, non, il était
00:06:02 juste devant la propriété de la dame,
00:06:04 et j'ai appris plus tard qu'il a essayé de s'introduire
00:06:06 chez elle.
00:06:08 Donc, j'arrive,
00:06:10 j'essaye maladroitement de prendre le pouls
00:06:12 de la vieille dame en lui ordonnant de rentrer chez elle,
00:06:14 parce que je vois que son cœur bat la chamade.
00:06:16 Je vois que sa belle-fille continue
00:06:18 à subir
00:06:20 les assauts grossiers
00:06:22 et violents, verbalement,
00:06:24 de ce monsieur, et j'essaye de calmer ce monsieur.
00:06:26 À ce moment-là, ça ne lui plaît pas,
00:06:28 il commence à m'insulter, à me menacer,
00:06:30 et il s'approche front contre front,
00:06:32 en me disant "de toute façon, j'ai fait de la prison",
00:06:34 ce qui s'avéra vrai puisqu'on la prendra
00:06:36 au tribunal,
00:06:38 et je possède, je cite,
00:06:40 des flingues chez moi. Et là, je panique,
00:06:42 et au moment où il me touche le front,
00:06:44 en cherchant vraiment le contact,
00:06:46 il veut se battre, il me le demande,
00:06:48 et il n'arrête pas, et là, je fais
00:06:50 la bêtise, je sors ce coup de papier
00:06:52 et je crois lui blesser la jambe, et malheureusement,
00:06:54 je blesse le bas de l'abdomen.
00:06:56 Mais, comment dire,
00:07:00 pas avec l'intention d'enfoncer la lame,
00:07:02 j'ai même la lame dans la main, c'est-à-dire qu'il y a une toute petite partie,
00:07:04 il se trouve que... - C'est un stylo coupe-papier,
00:07:06 c'est ça ? - Voilà, c'est un stylo coupe-papier,
00:07:08 ça fait moins de 6 cm, c'est pas
00:07:10 une arme type crans d'arrêt,
00:07:12 ou... - D'accord.
00:07:14 - Mais je ne nie pas l'effet, il est effectivement
00:07:16 blessé, mais de là, il ne s'effondre pas,
00:07:18 il continue à avancer, et là,
00:07:20 ma compagne sort de la maison
00:07:22 paniquée, elle fonce chez la vieille dame,
00:07:24 pour voir dans quel état est la vieille dame.
00:07:26 Et là, il voit ma compagne passer,
00:07:28 et je cite, je suis désolé auprès de vos auditeurs,
00:07:30 "je vais", excusez-moi par avance,
00:07:32 "la baiser, la violer,
00:07:34 et ensuite la tuer."
00:07:36 Et là, il a une arme dans la main.
00:07:38 Et c'est un jeune adolescent qui est avec lui,
00:07:40 qui est sorti. - Ah donc, vous avez vu
00:07:42 l'arme qu'il a sortie ? - Ah moi je l'ai distinctement vue,
00:07:44 c'est une arme avec une poignée noire, je ne peux pas
00:07:46 dire ce que c'est comme arme, par contre je dois être honnête.
00:07:48 Donc...
00:07:50 Moi, paniqué,
00:07:52 j'appelle la gendarmerie, je dis, effectivement,
00:07:54 aux gendarmes, moi je vous préviens, s'ils rentrent chez moi, je vais le tuer.
00:07:56 J'explique la situation,
00:07:58 les gendarmes arrivent sur ces entrefaits,
00:08:00 ne me clouent absolument pas au sol,
00:08:02 parce que je me constitue tout de suite prisonnier.
00:08:04 Même pas,
00:08:06 comment dire, ils sont très corrects avec moi,
00:08:08 ils me disent "retrouvez-moi ce sciet au coup de papier que j'ai jeté
00:08:10 dans mon jardin."
00:08:12 Je leur remets, je pars en garde à vue.
00:08:14 Je dois dire, entre parenthèses,
00:08:16 que les gendarmes de la Creuse ont été
00:08:18 exceptionnellement gentils avec moi,
00:08:20 rassurants, enveloppants même, je le dirais.
00:08:22 On dit toujours du mal des
00:08:24 forces de l'ordre, bah là, non, il n'y a pas de mal à dire.
00:08:26 Il se trouve que je passe quand même 48 heures
00:08:28 en garde à vue.
00:08:30 Tout au long de ces 48 heures, je refuse de m'alimenter
00:08:32 et de boire le moindre liquide.
00:08:34 - Ah bon, pendant 48 heures ? - Oui, parce que j'estime,
00:08:36 parce que je sais que l'adjudant-chef
00:08:38 qui s'occupe de moi avec une adjudante
00:08:40 me dit qu'il y a quand même un risque
00:08:42 parce que l'homme a été hospitalisé et il a été
00:08:44 emmené à Limoges.
00:08:46 Soyons clairs, il a été héliporté,
00:08:48 puisque visiblement aguerré, ils n'ont pas pu
00:08:50 le soigner, mais ses jours ne sont pas
00:08:52 en danger. Ça, l'adjudant-chef me le précise,
00:08:54 parce que je panique complètement.
00:08:56 J'arrive donc le lundi où je passe devant
00:08:58 le juge
00:09:00 des Libertés qui me dit
00:09:02 "Vous,
00:09:04 quittez la Creuse immédiatement,
00:09:06 vous devrez pointer toutes les semaines au commissariat",
00:09:08 ce qui est tout à fait normal, moi je m'y suis
00:09:10 d'ailleurs conformé religieusement.
00:09:12 Puis, au bout
00:09:14 de trois mois, à l'issue de trois mois, nous sommes le 10 janvier,
00:09:16 j'arrive au tribunal. Et là, je découvre
00:09:18 quoi ? Je découvre un président du
00:09:20 tribunal qui s'appelle M. Michael
00:09:22 Imbert,
00:09:24 qui édulcore tous les faits, qui me
00:09:26 dit "C'était une querelle de voisins, vous n'aviez
00:09:28 pas à vous emmêler". Une querelle de voisins
00:09:30 qui rend malade une femme
00:09:32 de 83 ans pendant trois mois,
00:09:34 il a édulcoré le fait qu'il a
00:09:36 menacé d'autres personnes, il me dit "Il n'a menacé
00:09:38 que vous". Mais dans le même temps,
00:09:40 j'apprends quand même que ma victime, parce que
00:09:42 c'est ma victime, je dois le reconnaître,
00:09:44 a tout de même été deux fois en prison pour
00:09:46 violence en bande, et violence une fois sur
00:09:48 une personne qui lui a valu près de 4 ans de prison.
00:09:50 - Il a fait 4 ans de prison, vous voulez dire ?
00:09:52 - Il a d'abord fait un séjour, parce qu'il a été
00:09:54 pris dans une affaire de bande
00:09:56 pour violence,
00:09:58 et il a fait un autre séjour en
00:10:00 prison, d'une durée
00:10:02 je crois de 4 ans, pour violence
00:10:04 sur une personne. Vous imaginez à notre époque,
00:10:06 4 ans de prison ferme, pour violence
00:10:08 sur personne, je ne veux même pas savoir dans quel état était la
00:10:10 personne. C'est un homme qui a avoué
00:10:12 au tribunal être sujet
00:10:14 à l'alcool, sa compagne et son beau-fils ont
00:10:16 reconnu qu'il était même violent, et il
00:10:18 avoue quelque chose, il dit "Je ne travaille
00:10:20 pas, ma compagne
00:10:22 est aide-soignante, ce qui est un métier d'ailleurs tout à fait
00:10:24 honorable, et je fume
00:10:26 au moins, il le dit au juge,
00:10:28 7 joints par jour. Moi je m'interroge,
00:10:30 7 joints par jour, plus l'alcool,
00:10:32 comment peut-il se procurer ça ? Mais peu importe.
00:10:36 Le fait qu'il ait tué une arme
00:10:38 a été totalement nié par le juge,
00:10:40 et le juge...
00:10:42 - Et alors résultat, le juge vous...
00:10:44 - Me condamne alors à 15 mois,
00:10:46 dont 3 mois fermes, mais il a ménagé son
00:10:48 suspense. C'est-à-dire qu'il me dit
00:10:50 "Vous êtes condamné à 3 mois fermes", moi je panique complètement
00:10:52 à ce moment-là, et là il me dit
00:10:54 "Taisez-vous, taisez-vous, de toute façon ce sera un bracelet."
00:10:56 Je dois être honnête,
00:10:58 dans le tribunal, j'ai eu un moment
00:11:00 de panique, et j'ai traité les juges d'assassins
00:11:02 qui laissaient une femme être
00:11:04 défenestrée à Paris, je pensais à Myriam Noll,
00:11:06 sans faire condamner son agresseur,
00:11:08 et moi j'en prenais plein la figure, mais je n'ai
00:11:10 jamais insulté monsieur le juge, attention,
00:11:12 j'ai pas fait d'outrage... - À part le traité d'assassins,
00:11:14 - J'ai pas dit "lui", j'ai dit les juges en général.
00:11:16 - Les juges en général. - Et là, il me dit
00:11:18 "Mais allez-y, faites appel,
00:11:20 vous allez voir ce qui va vous arriver."
00:11:22 Et avec un sourire narquois,
00:11:24 moi j'étais tétanisé, je suis...
00:11:26 D'ailleurs, ma compagne m'a dit, qui était dans la SAG,
00:11:28 "J'ai pas reconnu ta voix", je tremblais comme une feuille,
00:11:30 parce que je...
00:11:32 J'ai un casier judiciaire vierge,
00:11:34 je sais par des indiscrétions,
00:11:36 le juge a signalé que c'est deux faits
00:11:38 de violence à propos de ma victime,
00:11:40 je sais par d'autres indiscrétions qu'il a
00:11:42 à son actif, beaucoup de faits d'armes,
00:11:44 si je puis dire, en la matière.
00:11:46 Alors, depuis, que s'est-il passé ?
00:11:48 Eh bien, moi, j'ai fait appel.
00:11:50 - Vous avez fait appel, oui.
00:11:52 - Oui, alors, sur les conseils de beaucoup d'amis,
00:11:54 que vous connaissez, dont certains
00:11:56 vous les connaissez, j'ai demandé conseil
00:11:58 auprès de maître Frédéric Pichon,
00:12:00 qui n'était pas initialement mon avocat.
00:12:02 Je salue d'ailleurs le travail de mon avocate,
00:12:04 sur place, dans la Creuse, elle a fait avec les moyens du bord.
00:12:06 - Mais qu'est-ce qui vous a fait ?
00:12:08 Vous faites appel, et donc,
00:12:10 vous êtes sous bracelet électronique ?
00:12:12 - Non, pas du tout, parce qu'un appel,
00:12:14 en fait, annule la peine initiale,
00:12:16 jusqu'à l'appel.
00:12:18 Je tiens juste à préciser un élément,
00:12:20 c'est que je ne connaissais pas
00:12:22 les gens qui habitaient dans ce hameau,
00:12:24 je ne connaissais que la femme qui avait vendu
00:12:26 la maison, avec qui nous avions sympathisé.
00:12:28 - Donc, votre voisine, vous ne la connaissiez pas ?
00:12:30 - Absolument pas, et depuis, j'ai appris que ce monsieur
00:12:32 a menacé à peu près tout le monde, y compris
00:12:34 des conseillers municipaux.
00:12:36 Il ne supporte absolument personne,
00:12:38 il a menacé de jeter dans
00:12:40 une rivière proche du hameau,
00:12:42 la petite Creuse, pour ne pas la nommer,
00:12:44 un septuagénaire,
00:12:46 que je connais bien, qui est un éleveur très gentil.
00:12:48 J'ai appris à connaître les gens,
00:12:50 et les langues se sont déliées, c'est quelqu'un
00:12:52 d'excessivement violent,
00:12:54 qui ne sait pas
00:12:56 se contrôler, et qui est menaçant à peu près
00:12:58 avec tout le monde. Et ce qu'il en ressort,
00:13:00 c'est que, moi,
00:13:02 je ne viens pas ici, à Sud Radio,
00:13:04 pour cancaner
00:13:06 et jouer les fiers à bras,
00:13:08 je regrette infiniment mon geste, comme je l'ai dit au tribunal,
00:13:10 je ne pensais pas viser l'abdomen,
00:13:12 je le dis sincèrement, je voulais juste viser
00:13:14 la jambe,
00:13:16 mais cet homme m'a effrayé.
00:13:18 - Vous savez que, quand même,
00:13:20 que vous le sachiez, je ne sais pas si vous le savez,
00:13:22 Charles de Massieu, mais le juge
00:13:24 qui vous a... - Monsieur Amber, oui.
00:13:26 - Monsieur Amber, est menacé
00:13:28 de mort, a lui-même porté plainte,
00:13:30 c'est pas vous, bien sûr,
00:13:32 pas contre vous, mais
00:13:34 vous avez été menacé de mort, donc,
00:13:36 qu'est-ce que vous en pensez ?
00:13:38 - Tout d'abord,
00:13:40 les menaces de mort, moi, je commence
00:13:42 à en avoir assez, parce que si c'est le recours habituel,
00:13:44 on va tous se menacer de mort,
00:13:46 on n'aura plus de lien.
00:13:48 C'est tout à fait ridicule,
00:13:50 je le condamne, je condamne les menaces de mort
00:13:52 à l'égard du président du tribunal
00:13:54 de Guéret, monsieur
00:13:56 Michael Amber.
00:13:58 Je ne crois pas que ce soit
00:14:00 sur ce terrain-là qu'on avancera, de toute façon.
00:14:02 - Alors justement, mais sur le fond,
00:14:04 je voudrais finir là-dessus,
00:14:06 mais c'était très important que,
00:14:08 voilà, c'est quelque chose
00:14:10 qui se passe, qui se passe, je dirais
00:14:12 hélas, hélas, je dirais pas quotidiennement,
00:14:14 mais de façon très réculente en France,
00:14:16 et nous avons vu des gens
00:14:18 qui ont eu des problèmes,
00:14:20 parce qu'ils se sont interposés
00:14:22 dans telle ou telle agression,
00:14:24 et ça leur a joué des tours.
00:14:26 Est-ce que vous pensez, vous avez
00:14:28 réagi immédiatement, vous vous êtes dit,
00:14:30 j'entends des cris, je vais voir ce qui se passe,
00:14:32 et vous réagissez.
00:14:34 Est-ce que vous pensez que c'est un problème,
00:14:36 parce que personne ne peut dicter,
00:14:38 y compris moi, y compris tout le monde,
00:14:40 comment on réagirait si on voyait ça devant nous,
00:14:42 et vous, vous pensez qu'il y a un problème là-dessus,
00:14:44 il y a un vrai problème
00:14:46 de cette violence,
00:14:48 est-ce qu'elle est vraiment
00:14:50 exponentielle, est-ce qu'elle a
00:14:52 explosé ?
00:14:54 - Il n'y a plus aucun filtre. Jadis,
00:14:56 il y avait de la violence, ne nous mentons pas,
00:14:58 je suis au 19e siècle, début 20e siècle,
00:15:00 mais c'était une violence,
00:15:02 la violence de Jacques Mestrine par exemple,
00:15:04 mais c'était une violence qui ne s'adressait pas, par exemple, à une femme enceinte.
00:15:06 Combien de fois dans la presse
00:15:08 régionale, lisons-nous qu'une femme enceinte
00:15:10 a été agressée, qu'une femme âgée,
00:15:12 même des enfants, je veux dire,
00:15:14 aujourd'hui, il y a une décomplexion dans la violence,
00:15:16 mais d'un autre côté,
00:15:18 il y a une tentative de castration judiciaire
00:15:20 des personnes qui veulent intervenir.
00:15:22 Je veux dire, bien sûr,
00:15:24 je ne suis pas fier de mon geste,
00:15:26 mais que se serait-il passé
00:15:28 si cette dame de 83 ans, ou sa belle-fille,
00:15:30 avait été tuée ? Sa belle-fille
00:15:32 a réitéré, je l'ai rencontrée à nouveau,
00:15:34 elle m'a dit, on voyait dans son regard
00:15:36 l'envie de tuer.
00:15:38 Je veux dire, il y avait une tentation
00:15:40 homicide, moi je n'ai jamais eu la tentation homicide
00:15:42 sur une femme de 83 ans. - En fait,
00:15:44 quand on voit ce genre de
00:15:46 réaction, etc., y compris judiciaire,
00:15:48 les gens se disent "Ouh là là, moi je ne vais pas m'en mêler",
00:15:50 comme ça, oui, c'est terrible
00:15:52 ce qui arrive, mais tant que ça ne m'arrive pas à moi,
00:15:54 je ne vais pas m'en mêler. - Vous vous souvenez
00:15:56 de l'affaire de Lille ? Cette jeune fille, aux heures de pointe
00:15:58 dans le métro de Lille, se fait sexuellement
00:16:00 agresser, elle dira plus tard
00:16:02 en larmes, je crois que c'était à une radio,
00:16:04 qu'il y avait des
00:16:06 hommes dans la rame, qui étaient
00:16:08 des armoires à glace, ils ne sont pas
00:16:10 intervenus. - Et ça,
00:16:12 c'est quand même, c'est très très
00:16:14 toute sa situation est préoccupante,
00:16:16 et effectivement, s'il y a, comme vous dites,
00:16:18 je ne dirais pas castration
00:16:20 judiciaire, mais quand même,
00:16:22 savoir qui est la victime et qui est le bourreau,
00:16:24 d'un côté, je parle de la vieille
00:16:26 dame, bien sûr, mais c'est
00:16:28 vrai que le problème
00:16:30 c'est comment réagir
00:16:32 à ça, et comment faire que
00:16:34 les personnes qui s'interposent
00:16:36 même, effectivement, comme dans le cas
00:16:38 de Viollamand, ne soient pas traitées
00:16:40 plus mal, parce que, à quoi était-il ?
00:16:42 Est-ce qu'il a été condamné, votre...
00:16:44 - Alors il a eu, si ma mémoire
00:16:46 est bonne, 105 heures de
00:16:48 travaux d'intérêt général.
00:16:50 Par contre, moi, j'ai oublié
00:16:52 de vous préciser, M. Bercov, j'ai
00:16:54 3500 euros d'amende à lui verser.
00:16:56 - Et lui, il a eu une amende ?
00:16:58 - Oui, non. C'est-à-dire qu'en fait,
00:17:00 il a une amende minimale à verser
00:17:02 à la famille de la dame âgée.
00:17:04 - De combien, vous ne savez pas ?
00:17:06 - C'est autour de 38 euros, je crois.
00:17:08 - 68 euros.
00:17:10 - 68, merci, voilà,
00:17:12 j'avais pas le chiffre exact, je vous remercie. Par contre,
00:17:14 moi, je vais verser 3500 euros
00:17:16 à quelqu'un qui, à vous,
00:17:18 va fumer tous les jours du hashish,
00:17:20 donc je vais verser de l'argent,
00:17:22 je suis désolé en parlant ironiquement, je vais verser de l'argent au trafic,
00:17:24 quoi.
00:17:26 - En tout cas, merci,
00:17:28 merci de votre témoignage,
00:17:30 je crois qu'il y a en tout cas un vrai
00:17:32 problème qui est posé là-dessus.
00:17:34 Encore une fois, sans prendre partie,
00:17:36 mais sans renvoyer dos à dos
00:17:38 les acteurs
00:17:40 de cette histoire,
00:17:42 on ne peut pas, effectivement, avoir
00:17:44 deux points de mesure comme on l'a
00:17:46 souvent aujourd'hui.
00:17:48 - Et puis si cette histoire vous fait réagir, n'hésitez pas,
00:17:50 0, 826, 300,
00:17:52 300, on prend tout vos témoignages. On va se retrouver
00:17:54 dans un instant sur Sud Radio, après cette courte
00:17:56 pause, on va parler, tiens,
00:17:58 du prix du panier de course
00:18:00 qui ne cesse d'augmenter. A tout de suite sur Sud Radio.
00:18:02 - Sud Radio, Bercoff, dans tous
00:18:06 ses états, midi, 14h.
00:18:08 André Bercoff.
00:18:10 - Ici Sud Radio.
00:18:14 Les Français parlent
00:18:16 au français.
00:18:18 Les carottes sont cuites.
00:18:20 Les carottes sont cuites.
00:18:22 - Sud Radio, Bercoff,
00:18:24 dans tous ses états.
00:18:26 - Je vais faire mes courses, je vais faire
00:18:28 mes courses, je vais faire mes courses.
00:18:30 Je vais faire mes courses, mais comment je fais
00:18:32 car le panier de course moyen augmente
00:18:34 de plus de 20%
00:18:36 en deux ans. Comment je fais ?
00:18:38 Ah bon ? Eh bien, on va vous
00:18:40 expliquer comment ça se passe.
00:18:42 Ça s'appelle le pouvoir d'achat
00:18:44 et, comme disent les autres,
00:18:46 tout va bien, ça sent si bon, la France.
00:18:48 - Sud Radio,
00:18:50 André Bercoff.
00:18:52 - Bercoff, dans
00:18:54 tous ses états, ça balance pas mal sur
00:18:56 Sud Radio. - Mais ça, c'était
00:18:58 le monde d'avant, tous les matins,
00:19:00 le petit pain au chocolat, mais
00:19:02 quand on arrive au pain au lait pasquillé,
00:19:04 vous avez l'évolution sur deux ans,
00:19:06 au pain au lait pasquillé,
00:19:08 +27,5%.
00:19:10 Et le pain à demi-harice sans croute
00:19:12 et sans additif, +26,9%,
00:19:14 tout ça en deux ans.
00:19:16 Le Parisien a fait l'enquête, alors c'est absolument
00:19:18 passionnant, je ne vais pas vous faire tout l'inventaire.
00:19:20 On va parler des produits, quand même,
00:19:22 qui sont des produits de première nécessité,
00:19:24 ou en tout cas des produits courants.
00:19:26 On ne va pas parler du caviar,
00:19:28 ne vous inquiétez pas, du champagne,
00:19:30 non, non, non, non, on va parler
00:19:32 par exemple du beurre doux président.
00:19:34 En deux ans, +41,9%,
00:19:36 +42%,
00:19:38 le beurre doux.
00:19:40 Et le papier toilette Lotus Confort
00:19:42 Aqua Tube, +33,3%.
00:19:44 Non, ça devient cher,
00:19:46 de se nettoyer.
00:19:48 Et les yaourts nature Danone,
00:19:50 +32,9%.
00:19:52 L'huile de tournesol,
00:19:54 ce n'est pas l'huile d'olive
00:19:56 prise du Piémont,
00:19:58 +29,6%,
00:20:00 etc., etc.,
00:20:02 je ne parle pas du lait vitaminé Candia,
00:20:04 +26%, haricots verts
00:20:06 Monduel, +23,1%,
00:20:08 biscuits Petit Écolier Lus,
00:20:10 les biscuits Lus, +22,1%,
00:20:12 etc., etc.
00:20:14 Mais dites-moi,
00:20:16 et ça s'appelle quoi ? Ça s'appelle sauvegarder ?
00:20:18 Le pouvoir d'achat des Français, ça ?
00:20:20 Qu'est-ce qui se passe ? Alors, justement,
00:20:22 on a voulu en parler avec Pascal Delima,
00:20:24 bonjour Pascal Delima, vous êtes économiste.
00:20:26 Alors dites-moi,
00:20:28 c'est quand même astuce, en deux ans,
00:20:30 alors on parle, on dit "oui, c'est vrai,
00:20:32 pouvoir d'achat, mais nous..." Alors on entend toujours
00:20:34 les presses qui nous gouvernent, qu'ils soient de gauche ou de droite,
00:20:36 d'ailleurs, non, non, nous préservons le pouvoir d'achat,
00:20:38 et puis ça flambe, ça flambe, et ça flambe.
00:20:40 Et ce qui est extraordinaire, nous ne parlons pas du prix d'électricité,
00:20:42 nous allons en parler plus tard, sur l'électricité
00:20:44 avec Jean-François Raud, mais parlons
00:20:46 des produits, du caddie, du fameux
00:20:48 caddie de la ménagère.
00:20:50 Qu'est-ce qui se passe ? - Bah, il se passe que, en fait,
00:20:52 il y a l'économie de la
00:20:54 communication, où, effectivement, on
00:20:56 utilise des indicateurs économiques
00:20:58 pour l'ensemble de la société,
00:21:00 puis il y a la réalité vécue par les Français, et en particulier
00:21:02 la classe moyenne, et évidemment, en particulier
00:21:04 ceux qui gagnent le moins de revenus,
00:21:06 où là, on sort des moyennes,
00:21:08 si vous voulez, donc, en réalité,
00:21:10 on explique, à travers de la
00:21:12 communication, des choses qui sont plutôt
00:21:14 pas mal, mais en réalité,
00:21:16 quand on se centre sur certaines
00:21:18 catégories de la population, ceux qui souffrent,
00:21:20 ceux qui ont la propension à consommer des
00:21:22 biens alimentaires la plus élevée,
00:21:24 ceux qui se déplacent beaucoup, etc., et bien,
00:21:26 on constate qu'il y a un problème, ça ne correspond
00:21:28 pas avec ce qui est dit, quoi.
00:21:30 - Alors, dites-moi, ça ne correspond pas à ce qui est dit,
00:21:32 mais les gens, et les millions
00:21:34 et les millions de Français, et les dizaines de millions de Français
00:21:36 qui vont faire leurs achats,
00:21:38 dans les supermarchés ou dans les épiceries, ils le sentent ?
00:21:40 - Ah, ils le sentent clairement, bien sûr,
00:21:42 parce que, dans cette
00:21:44 amélioration de l'inflation alimentaire,
00:21:46 comme on le dit, parce qu'il y a un ralentissement
00:21:48 de l'inflation alimentaire, il y a
00:21:50 certaines catégories de biens,
00:21:52 et en particulier les biens de première nécessité,
00:21:54 qui ne rentrent pas dans ces moyennes globales
00:21:56 non plus, donc il y a certaines catégories
00:21:58 qui ne rentrent pas dans ces moyennes globales, et il y a certains produits,
00:22:00 les biens de première nécessité, qui ont explosé,
00:22:02 comme vous l'avez dit, depuis deux ans, pour plein de raisons.
00:22:04 - Mais alors, justement, on va parler
00:22:06 des raisons, mais qui décide de te faire
00:22:08 entrer dans la moyenne ou pas tel ou tel produit ?
00:22:10 - Or, ben, il y a des... c'est les
00:22:12 instituts statistiques, évidemment...
00:22:14 - Et on joue avec, hein ?
00:22:16 - Ils n'ont pas complètement tort, parce que c'est
00:22:18 la construction même de la statistique,
00:22:20 et donc, c'est une sorte de...
00:22:22 voilà, c'est ce qu'on appelle
00:22:24 les paradigmes du scientifique, quoi.
00:22:26 - C'est ce que disait Churchill, je ne crois qu'aux statistiques
00:22:28 que j'ai moi-même falsifiées. - Exactement !
00:22:30 [Rires]
00:22:32 - Mais c'est le sujet. - Mais alors, justement,
00:22:34 comment...
00:22:36 comment font les gens ?
00:22:38 Alors, on se dit, oui, ben, écoutez...
00:22:40 Alors, est-ce que, d'après ce que vous disiez, les gens
00:22:42 se restreignent ? Les gens se...
00:22:44 - Oui. Alors, ils font beaucoup de choses.
00:22:46 - Oui, allez-y. - Aujourd'hui, il y a clairement
00:22:48 les Français se restreignent, premièrement.
00:22:50 Deuxièmement, ils font jouer beaucoup plus de
00:22:52 magasins qu'avant. Troisièmement, ils font
00:22:54 beaucoup plus de cartes par an. - Ils font beaucoup plus de magasins, vous voulez dire ?
00:22:56 - Ils vont prendre des produits, des beurres ici,
00:22:58 voilà, le lait est là,
00:23:00 etc. Les épiceries locales, des fois, offrent
00:23:02 des petites choses intéressantes aussi.
00:23:04 Alors, il ne faut pas passer son temps, non plus, à faire les courses.
00:23:06 - Bien sûr. - Mais,
00:23:08 il y a un arbitrage constant.
00:23:10 Il y a un arbitrage sur tout. Il y a un peu plus
00:23:12 d'Internet, aussi. Attention, l'Internet, parce que
00:23:14 parfois, c'est plus cher aussi, mais ils
00:23:16 essaient d'arbitrer entre l'Internet,
00:23:18 les déplacements physiques, certains magasins,
00:23:20 et puis, malheureusement, moins
00:23:22 consommés, basiquement, quoi. Et c'est
00:23:24 terrible, ce qu'on observe. - Parce que Pascal Delimat
00:23:26 a sans revenir au rutabaga, juste
00:23:28 d'après la Libération,
00:23:30 ou même pendant l'occupation, chez certains,
00:23:32 il y en a qui ne mangent plus que
00:23:34 certaines pâtes, enfin, ils se restreignent,
00:23:36 il y a certains aliments qu'ils ne
00:23:38 touchent plus. - Beaucoup moins de viande qu'avant,
00:23:40 on le constate. - Oui. - De la déconsommation,
00:23:42 on consomme de moins en moins,
00:23:44 et puis, cette
00:23:46 inflation, faut-il le rappeler, n'avait jamais
00:23:48 été connue sur les produits de
00:23:50 première nécessité, depuis les années
00:23:52 80, on avait même connu des fortes
00:23:54 baisses des prix. - Depuis 40 ans,
00:23:56 il y avait... - Depuis 40 ans, c'était
00:23:58 l'arrivée du hard discount, etc.,
00:24:00 donc l'idée, c'était quand même de consommer pas cher,
00:24:02 et là, on est subjugué par
00:24:04 ce qui se passe. Alors, on peut
00:24:06 s'adapter un petit peu, mais pas non plus
00:24:08 totalement, donc on l'a subi, les Français,
00:24:10 plutôt ceux qui perçoivent
00:24:12 le moindre revenu, évidemment, il faut toujours
00:24:14 nuancer les choses, la subissent de plein
00:24:16 fouet, parce que c'est une part dans leur consommation
00:24:18 qui est très élevée, et qui est
00:24:20 incompréhensible, on ne va pas se priver de manger,
00:24:22 évidemment. - Bien sûr, mais alors, justement, Pascal Delimat,
00:24:24 est-ce qu'on peut dire, cette fameuse inflation dont on
00:24:26 en parle, OK, hausse du prix de l'énergie
00:24:28 et des matières premières, ça, on le sait,
00:24:30 on en a suffisamment parlé, mais est-ce qu'il n'y a pas
00:24:32 certaines marques qui auraient profité du contexte
00:24:34 pour faire des marges importantes ?
00:24:36 - Ah ! - Cupidité, tous les étages...
00:24:38 - Cupidité, bon, c'est un grand
00:24:40 sujet, évidemment, qu'il y a toujours,
00:24:42 malheureusement, je ne vais pas dire
00:24:44 le contraire. Maintenant, quand on
00:24:46 regarde les marges de la grande distribution,
00:24:48 on voit des marges, souvent, autour de 1%,
00:24:50 donc des marges très très faibles, quand même. Et quand on regarde
00:24:52 les marges des... Alors, je n'accuse personne,
00:24:54 moi, il faudrait voir dans les détails le modèle
00:24:56 et tout ça, mais quand on voit les marges des
00:24:58 gros industriels, on a
00:25:00 des marges qui peuvent exploser jusqu'à 25-30%,
00:25:02 donc, qui qui en profite ?
00:25:04 Je ne sais pas, moi, je ne veux pas dire
00:25:06 que tout est la faute de la grande distribution.
00:25:08 - Non, non, bien sûr. - Les gros...
00:25:10 - Oui, alors, et puis, à l'agroalimentaire,
00:25:12 vous allez écouter, c'est très très intéressant,
00:25:14 sur CNews, un agriculteur,
00:25:16 Philippe Grégoire, expliquait,
00:25:18 en tout cas, donnait son sentiment. Écoutez.
00:25:20 - Et après, si vous voulez,
00:25:22 aussi, il faut aller retravailler la
00:25:24 chaîne de valeur. C'est-à-dire qu'entre le
00:25:26 départ de l'exploitation et
00:25:28 l'arrivée dans la grande surface, sur un
00:25:30 caddie de 100 euros, il revient
00:25:32 que 6,50 euros à l'agriculteur.
00:25:34 Donc, entre les deux, il y a
00:25:36 des petites souris, qui s'appellent
00:25:38 l'industrie agroalimentaire. N'oubliez
00:25:40 jamais qu'un agriculteur ne
00:25:42 fait pas sa facture. C'est l'industrie
00:25:44 agroalimentaire qui fait la facture.
00:25:46 Un agriculteur ne fait pas sa facture.
00:25:48 Juste les viticulteurs,
00:25:50 certains corps de métier font leur facture.
00:25:52 Certains céréaliers qui stockent,
00:25:54 ou certains viticulteurs. Mais pour le gros
00:25:56 des troupes, l'agriculteur
00:25:58 ne fait pas sa facture.
00:26:00 - Intéressant, ça.
00:26:02 L'agriculteur ne fait pas sa facture. Vous savez
00:26:04 ce qui se passe, évidemment, tout le monde en parle,
00:26:06 de ce qui se passe dans l'agriculture. Regardez
00:26:08 en France, regardez en Allemagne.
00:26:10 C'est devenu un phénomène de masse,
00:26:12 un mouvement très très important.
00:26:14 Et quand il dit sur un panier de 100 euros
00:26:16 l'agriculteur se fait 6,5 euros,
00:26:18 c'est quand même un problème, là.
00:26:20 - C'est un problème, on connaît le problème des agriculteurs
00:26:22 depuis très très longtemps. Il faudrait
00:26:24 les intégrer dans les discussions
00:26:26 avec l'industrie agroalimentaire
00:26:28 et la grande distribution, en tripartite, tout simplement.
00:26:30 Ce qui n'a jamais été fait, ce serait
00:26:32 tellement simple de comprendre ce que vient de dire ce monsieur,
00:26:34 s'il voulait. Si on l'exclut des discussions,
00:26:36 ça pose un problème. Maintenant...
00:26:38 - Et on n'exclut pas des discussions
00:26:40 les gros agriculteurs.
00:26:42 - Tout à fait. Absolument. Parce qu'il y a aussi
00:26:44 une inégalité
00:26:46 à l'intérieur du secteur agricole
00:26:48 entre les grandes fermes,
00:26:50 entre les grandes industries, les grandes
00:26:52 fermes, et puis d'un autre côté,
00:26:54 les petits agriculteurs, où là aussi,
00:26:56 il y a de quoi avancer en termes
00:26:58 d'inégalité. Mais indiscutablement,
00:27:00 la politique agricole commune
00:27:02 a une certaine inefficacité,
00:27:04 c'est évident, et c'est bien triste,
00:27:06 parce qu'on voulait nourrir l'ensemble de l'Europe
00:27:08 avec des beaux principes, avec des beaux principes
00:27:10 mutualisants, de redistribution
00:27:12 de richesses "top down", comme on dit.
00:27:14 Et malheureusement,
00:27:16 ce qui se passe, c'est qu'on voit s'accroître
00:27:18 les inégalités des agriculteurs qui souffrent.
00:27:20 Aujourd'hui, il y a des revendications sociales.
00:27:22 On sait très bien que, finalement, le prix qui leur revient
00:27:24 est très très faible. Et puis, côté
00:27:26 industrie agroalimentaire, n'oublions pas
00:27:28 aussi le cours des matières premières qui est exposé.
00:27:30 - Bien sûr. - Parce que le cours des matières premières,
00:27:32 malheureusement, l'industrie agroalimentaire
00:27:34 le subit aussi. Et là, ça, c'est le jeu
00:27:36 des marchés internationaux,
00:27:38 c'est le jeu de la guerre en Ukraine.
00:27:40 Il y a beaucoup de choses. Le verdissement
00:27:42 de l'industrie agroalimentaire coûte cher aussi.
00:27:44 Voilà. Et le réchauffement
00:27:46 climatique, c'est pas la faute
00:27:48 de la grande distribution, ni... - Non.
00:27:50 - Enfin, ni... - Non, vous avez tout à fait raison,
00:27:52 mais on pourrait se poser des questions,
00:27:54 justement, sur le réchauffement climatique,
00:27:56 sur tout cela, quoi. C'est-à-dire,
00:27:58 sur cette espèce de doxa qui consiste
00:28:00 à dire, voilà, il faut tout faire,
00:28:02 il faut se sacrifier, il faut tout sacrifier
00:28:04 pour la planète,
00:28:06 oui, mais quelle planète et qui pollue
00:28:08 vraiment ? Enfin, on revient à une autre
00:28:10 discussion là-dessus, bien sûr. - Oui, oui, c'est un sujet,
00:28:12 un sous-sujet tout à fait
00:28:14 exact, de
00:28:16 voilà, des problèmes que vivent
00:28:18 aujourd'hui les industries en général.
00:28:20 - Mais en fait, juste un mot, et pour terminer,
00:28:22 Pascal Dunib, vous croyez que, franchement,
00:28:24 comment feront, je ne sais pas,
00:28:26 personne ne souhaite ni des
00:28:28 révoltes, ni des
00:28:30 jacqueries, comme on dit,
00:28:32 mais enfin, - Jacquereaux ?
00:28:34 - Oui, vieux terme, mais intéressant
00:28:36 par rapport à 1789, non mais,
00:28:38 comment vont faire les gens, franchement ?
00:28:40 Quand ça arrive à ce qu'on a dit, les +20%,
00:28:42 40%, +25%,
00:28:44 ils vont faire comment ? Les gens qui gagnent
00:28:46 2000 euros, 1500 euros,
00:28:48 etc., ils font comment ? - Alors,
00:28:50 premièrement, la réponse la plus simple, c'est
00:28:52 des interventions aussi du gouvernement, le chèque
00:28:54 alimentaire, il existe, hein,
00:28:56 le suivi par le gouvernement
00:28:58 des prix, de la transparence des prix
00:29:00 au niveau de la grande distribution, bon,
00:29:02 il a un rôle l'État aussi, hein,
00:29:04 ça c'est le premier point. Le deuxième point,
00:29:06 c'est indiscutablement la sobriété
00:29:08 alimentaire, on parle de sobriété énergétique,
00:29:10 je viens de penser à l'instant, la sobriété alimentaire,
00:29:12 c'est-à-dire que voilà, aujourd'hui, finalement,
00:29:14 on peut aussi rationaliser quand même beaucoup de choses
00:29:16 et on peut être optimiste de ce côté-là à travers des
00:29:18 comportements qu'on a décrits tout à l'heure,
00:29:20 et puis troisièmement, il faut se battre
00:29:22 pour les salaires, se battre sur les salaires aussi,
00:29:24 on oublie souvent cet aspect-là,
00:29:26 se battre sur sa vie
00:29:28 personnelle, ses trajectoires,
00:29:30 enrichir ses métiers avec
00:29:32 les nouvelles technologies qui arrivent pour basculer
00:29:34 dans cette nouvelle transformation
00:29:36 économique et numérique où les salaires vont être
00:29:38 plus élevés aussi, et donc, quelque part,
00:29:40 tout miser sur la qualification des jeunes,
00:29:42 c'est aussi un élément peut-être de
00:29:44 long terme, plus, que là, aujourd'hui,
00:29:46 la préoccupation de demain matin, mais
00:29:48 c'est un aspect quand même important.
00:29:50 - C'est vrai, sauf que Pascal Delimat, en attendant,
00:29:52 il y aura une prolétarisation
00:29:54 qui s'entume de la classe moyenne, vous savez très bien
00:29:56 que la petite classe moyenne est en train de se
00:29:58 paupériser, donc gros problème.
00:30:00 - Tout à fait, nous passons d'une société en système
00:30:02 de montgolfière à un système en sablier
00:30:04 avec, effectivement, une classe moyenne
00:30:06 qui souffre davantage, et il faut, justement,
00:30:08 faire émerger les emplois de demain pour que
00:30:10 ça redevienne une montgolfière avec une classe moyenne
00:30:12 forte. - Voilà, il ne faut pas qu'on s'enterre dans le
00:30:14 sablier, dans le sable du sablier.
00:30:16 Merci Pascal Delimat. - Merci à vous, merci
00:30:18 Paul. - Merci Pascal Delimat d'avoir été avec nous.
00:30:20 Tiens, on parlait des agriculteurs, on va parler des pêcheurs
00:30:22 dans un instant pour les perles et huées.
00:30:24 Les bravos d'André Bercoff, restez bien avec nous sur Sud Radio.
00:30:26 Sud Radio
00:30:28 Bercoff dans tous ses états
00:30:30 Appelez maintenant pour réagir
00:30:32 0 826 300 300
00:30:34 Ici Sud Radio
00:30:36 Ici Sud Radio
00:30:38 Les Français parlent au français
00:30:40 Les Français parlent au français
00:30:42 Je n'aime pas la blanquette de veau
00:30:44 Je n'aime pas la blanquette de veau
00:30:46 Je n'aime pas la blanquette de veau
00:30:48 Sud Radio Bercoff dans tous ses états
00:30:50 Sud Radio Bercoff dans tous ses états
00:30:52 Vaut-il mieux traiter les dauphins
00:30:54 que les pêcheurs
00:30:56 ou les pêcheurs que les dauphins ?
00:30:58 En fait cette question ne devrait pas se poser
00:31:00 et bien elle se pose. Écoutez.
00:31:02 Sud Radio Bercoff
00:31:04 dans tous ses états
00:31:06 Les perles du jour. - Les moules aussi
00:31:08 dans le panier de la ménagère, dans le
00:31:10 caddie, elles ont bien augmenté.
00:31:12 Mais là il ne s'agit pas de moule,
00:31:14 là il s'agit de dauphins.
00:31:16 Alors qu'est-ce qui se passe en ce moment ?
00:31:18 Eh bien 450 bateaux français
00:31:20 vont devoir rester à quai pendant un mois
00:31:22 pour préserver les dauphins dans une vaste
00:31:24 zone allant du Finistère au Pays Basque.
00:31:26 Oui c'est l'Atlantique,
00:31:28 c'est du Finistère au Pays Basque, ça fait
00:31:30 un sacré paquet de kilomètres.
00:31:32 Alors interruption d'activité
00:31:34 qui sera en partie
00:31:36 indemnisée par l'État
00:31:38 mais qui risque de faire grimper les prix sur les étals.
00:31:40 Pourquoi ? Parce que
00:31:42 eh bien pour la première fois
00:31:44 effectivement on savait qu'il y avait
00:31:46 des décès de petits cétacés
00:31:48 de petits dauphins qui étaient pris
00:31:50 totalement dans les filets, évidemment
00:31:52 ça réduisait
00:31:54 beaucoup, beaucoup
00:31:56 la présence des dauphins
00:31:58 dans l'océan
00:32:00 etc. En même temps
00:32:02 alors une première
00:32:04 les ONG environnementales
00:32:06 les ONG écologistes ont
00:32:08 beaucoup, beaucoup fait pression
00:32:10 là-dessus et puis ça s'est fait
00:32:12 pendant un mois là.
00:32:14 Alors évidemment
00:32:16 protestation véhément du Comité
00:32:18 National des Pêches qui dit
00:32:20 ONG extrémiste, défendant une espèce
00:32:22 alors le Comité
00:32:24 National des Pêches disent "non, non, non, non
00:32:26 il n'y a pas de danger, il n'est pas
00:32:28 le dauphin en danger dans ce secteur
00:32:30 c'est aberrant de stopper des entreprises
00:32:32 comme ça pendant un mois
00:32:34 et effectivement, effectivement
00:32:36 vous savez il y a beaucoup de pêcheurs qui
00:32:38 pour acheter leur bateau, t'en prêter, on des prêts
00:32:40 ça va être
00:32:42 au moins, au moins, au moins
00:32:44 10 000 à 15 000 euros de manque à gagner
00:32:46 disent-ils
00:32:48 et beaucoup plus d'ailleurs, certains
00:32:50 et qu'est-ce qu'ils vont devenir
00:32:52 et c'est très, très compliqué
00:32:54 et on voit effectivement
00:32:56 les, je dirais les conflits d'intérêt
00:32:58 mais au vrai sens du terme
00:33:00 entre effectivement des
00:33:02 écologistes et des
00:33:04 partisans de l'environnement qui ne veulent pas
00:33:06 et c'est très légitime que
00:33:08 les dauphins disparaissent
00:33:10 en tout cas sur la côte atlantique
00:33:12 mais
00:33:14 voilà, il faudra aller pêcher, mais pour les pêcheurs
00:33:16 il faudra aller pêcher ailleurs
00:33:18 et ça coûtera beaucoup plus cher
00:33:20 l'inflation, on vient d'en parler
00:33:22 et c'est quand même assez
00:33:24 grave et je me dis au fond
00:33:26 c'est véritablement
00:33:28 là qu'il faut voir et qu'on aimerait
00:33:30 avoir un audit, effectivement
00:33:32 combien ça coûte
00:33:34 évidemment, effectivement
00:33:36 à un pêcheur d'arrêter pendant un mois
00:33:38 ou de se fournir ailleurs dans d'autres
00:33:40 mers, ce qui n'est pas évident
00:33:42 combien véritablement
00:33:44 de dauphins, qu'est-ce qu'on a pu constater
00:33:46 depuis quelques années et là, pourquoi
00:33:48 j'en parle ? Parce que les chiffres sont
00:33:50 totalement contradictoires
00:33:52 selon que vous soyez du côté des pêcheurs
00:33:54 selon que vous soyez du côté
00:33:56 des dauphins. Alors, le gouvernement
00:33:58 dit très très très bien, on va
00:34:00 accompagner effectivement la filière
00:34:02 on va activer des mesures
00:34:04 chômage partiel, etc. Oui
00:34:06 mais si ça se répercute
00:34:08 et surtout si ça se répète
00:34:10 parce que là on arrête pendant un mois
00:34:12 mais demain il va y avoir plus de pression
00:34:14 il va dire non non, il faut arrêter beaucoup plus de temps
00:34:16 les dauphins sont véritablement en danger, etc.
00:34:18 Et moi ce qui me frappe
00:34:20 c'est que, au fond, ce qu'on a besoin
00:34:22 selon qu'on a besoin, mais dans tous les médias
00:34:24 sur internet et ailleurs, de faites-nous
00:34:26 un audit, vous savez
00:34:28 on peut écouter, on peut voir, on peut lire
00:34:30 pourquoi ça se passe effectivement
00:34:32 comme ça, où on apprend que
00:34:34 les pêcheurs vont être au chômage pendant un mois
00:34:36 même s'ils vont être indemnisés
00:34:38 et bien indemnisés
00:34:40 qu'est-ce qui se passe avec le dauphin ?
00:34:42 Qui a fait appel ? Qui a fait pression ?
00:34:44 Mais dites-le, dites-le
00:34:46 montrez-le
00:34:48 et ça franchement ce n'est pas une information
00:34:50 ça nous intéresse beaucoup plus que les frasques
00:34:52 des héritiers
00:34:54 d'Alain Delon
00:34:56 ou des frasques de Gérard Depardieu
00:34:58 mais parlez-nous-en !
00:35:00 C'est quand même d'un côté
00:35:02 une espèce
00:35:04 animale qui peut disparaître
00:35:06 apparemment, et dans le côté des pêcheurs
00:35:08 qui déjà franchement ne roulent pas sur l'or
00:35:10 et qui vont être encore moins
00:35:12 dotés et encore moins lotis
00:35:14 dites-le nous un peu
00:35:16 de franchise, est-ce que c'est quelque chose
00:35:18 d'hallucinant à demander
00:35:20 dans tous les domaines et qu'on ne joue pas
00:35:22 à l'enfumage, à l'enfumage
00:35:24 et à circuler et à rien avoir
00:35:26 Les Jeux Olympiques, et oui, et oui
00:35:32 ils arrivent, les Jeux Olympiques, ils arrivent
00:35:34 comme Zorro, ils vont arriver
00:35:36 effectivement sans se presser
00:35:38 Juillet-Août, bientôt
00:35:42 alors voilà, la France capitale
00:35:44 la France-Paris capitale et la France
00:35:46 effectivement le siège des Jeux Olympiques
00:35:48 2024
00:35:50 alors tout ça est très bien, et puis des journalistes
00:35:52 et je le disais toujours
00:35:54 jamais généralisés, il y a beaucoup de journalistes
00:35:56 partout, qui font des enquêtes
00:35:58 qui font très bien leur boulot, et encore
00:36:00 une fois, ne jetons
00:36:02 pas le bébé journaliste avec
00:36:04 l'eau du bain de la doxa
00:36:06 médiatique
00:36:08 Un journaliste de CNews est rendu dans un magasin
00:36:10 qui vend les produits officiels
00:36:12 des JO 2024 de Paris
00:36:14 voilà, donc vous savez qu'on parle
00:36:16 beaucoup de réarmement industriel
00:36:18 pas seulement de réarmement de la fertilité
00:36:20 ou de réarmement démocratique, non, non
00:36:22 le réarmement industriel, et il s'est aperçu
00:36:24 de quoi ? Et bien il s'est aperçu
00:36:26 que pas un vêtement officiel
00:36:28 sous licence Paris 2024 n'est produit
00:36:30 en France, pas un seul
00:36:32 pas un seul, il a fait des magasins
00:36:34 il a regardé absolument pas
00:36:36 pas un vêtement, vous savez des
00:36:38 t-shirts, des gilets
00:36:40 des doudounes, des je ne sais pas
00:36:42 enfin doudounes en juillet ou au août, non
00:36:44 mais des gilets, il a regardé
00:36:46 partout, et bien c'est quoi ?
00:36:48 alors bien c'est très simple, c'est
00:36:50 Chine, c'est Bangladesh
00:36:52 c'est Turquie, c'est Maroc
00:36:54 c'est Egypte, bah vous allez me dire oui mais
00:36:56 on le sait, quand vous allez dans les magasins
00:36:58 de vêtements, et bien
00:37:00 les 4/5e sont faits là, oui mais
00:37:02 on aurait pu peut-être, vous savez
00:37:04 c'est une espèce d'utopie
00:37:06 je suis d'une naïveté confondante
00:37:08 on aurait pu penser que peut-être
00:37:10 pour les JO
00:37:12 on aurait peut-être essayé de favoriser la
00:37:14 Made in France, on nous parle
00:37:16 du matin au soir, fabriquons français
00:37:18 vendons français, Made in France
00:37:20 et Made in France, et bien on pensait
00:37:22 pour les JO ça allait se passer comme ça
00:37:24 et bien pas du tout, non, non, Chine, Bangladesh
00:37:26 Turquie, Maroc, Egypte
00:37:28 etc, etc, etc
00:37:30 voilà, donc
00:37:32 tout va pour le mieux dans le meilleur
00:37:34 des mondes faussement communiquant
00:37:36 Tartuffe, Tartuffe, vous avez connu
00:37:54 cacher ce sein, ou couvrer
00:37:56 ce sein que je ne saurais voir
00:37:58 et bien Tartuffe
00:38:00 est bien portant et habite
00:38:02 aujourd'hui le Parlement de Bruxelles
00:38:04 et oui, le fameux Parlement
00:38:06 européen, ces députés
00:38:08 qui sont censés nous représenter
00:38:10 et bien vous savez il y a eu un amendement
00:38:12 un amendement sur le vote
00:38:14 effectivement, sur le vote
00:38:16 qu'il y a eu très très
00:38:18 récemment sur l'affaire des
00:38:20 Pfizer, les contrats
00:38:22 sur les vaccins, etc, etc
00:38:24 et bien
00:38:26 il y a eu un amendement qui a été
00:38:28 proposé par certains
00:38:30 inviter la médiatrice à continuer
00:38:32 d'exhorter la commission à publier
00:38:34 immédiatement les contrats non
00:38:36 expurgés, non expurgés
00:38:38 liés à l'achat de vaccins contre la Covid-19
00:38:40 parce que vous savez, on en a suffisamment
00:38:42 parlé ici à Merkov dans tous ces
00:38:44 états et ailleurs
00:38:46 que d'abord, on ne connait pas
00:38:48 à l'heure où je vous parle, on ne connait
00:38:50 pas la totalité des contrats
00:38:52 non expurgés, la totalité des contrats
00:38:54 entre l'Union Européenne
00:38:56 et Pfizer et les laboratoires pharmaceutiques
00:38:58 on ne les connait pas, on connait un peu
00:39:00 en Afrique du Sud, il y a eu des fuites
00:39:02 je ne sais pas, peut-être
00:39:04 en Amérique du Sud, mais
00:39:06 pour l'Union Européenne, l'Union Européenne
00:39:08 et je ne vous rappellerai pas les 40 milliards
00:39:10 qui ont été
00:39:12 dépensés pour acheter
00:39:14 10 doses par habitant
00:39:16 européen et puis je ne vous
00:39:18 ne rappellerai pas aussi les fameux échanges
00:39:20 de SMS entre Albert Bourla
00:39:22 le PDG de Pfizer et
00:39:24 Mme Ursula von der Leyen
00:39:26 présidente de la Commission Européenne
00:39:28 eh bien, circulez
00:39:30 il n'y a rien à voir, cachez-moi
00:39:32 ce contrat que je ne saurais voir
00:39:34 cachez-moi ces SMS
00:39:36 que je ne saurais voir et alors
00:39:38 c'est très intéressant de savoir, il y a eu un vote
00:39:40 et qui a voté contre ?
00:39:42 Qui a voté contre
00:39:44 la transparence ? Absolument
00:39:46 c'est-à-dire, ils ont voté
00:39:48 un certain nombre de députés, alors certains
00:39:50 ont voté pour, mais la majorité
00:39:52 la majorité très nette
00:39:54 a voté contre l'amendement
00:39:56 invitant la médiatrice à continuer
00:39:58 d'exhorter la commission, etc. Contre
00:40:00 alors qui y a dedans ? Alors il y avait
00:40:02 François-Xavier Mélamy
00:40:04 il a dit qu'il s'était trompé, il a
00:40:06 corrigé son vote
00:40:08 en tout cas, il l'a affirmé
00:40:10 mais en même temps, dans le PPE
00:40:12 il y avait Brice Hortefeux, il y a
00:40:14 des conseillers qui ont voté contre la transparence
00:40:16 voilà, et il y a
00:40:18 par exemple aussi
00:40:20 Bernard Guetta
00:40:22 par exemple, Nathalie Loiseau
00:40:24 Nathalie Loiseau qui donne des leçons de morale
00:40:26 du matin au soir, et du soir au
00:40:28 matin, hein, notre députée européenne
00:40:30 Nathalie Loiseau
00:40:32 qui a voté contre la
00:40:34 transparence et contre
00:40:36 l'exposition des contrats, c'est pas
00:40:38 beau ça ? C'est pas beau faire la morale ?
00:40:40 Et alors aussi, Raphaël Glucksmann
00:40:42 Ravele pas le socialiste
00:40:44 enfin sur la liste du parti socialiste
00:40:46 et la roue tu roues ! Ah non non non
00:40:48 non non non, pourquoi ? Alors on fait là aussi
00:40:50 leçon de morale du matin au soir
00:40:52 leçon de morale sur tout
00:40:54 sur les peu illégaleux d'où nous viennent
00:40:56 tout le mal, sur... Mais alors
00:40:58 quand il s'agit de voter un texte de
00:41:00 transparence, parce qu'ils sont là pour ça
00:41:02 parce qu'ils sont payés pour ça, parce qu'ils font le job
00:41:04 pour ça, ah non non non non
00:41:06 on vote contre, qu'on montre la transparence, voilà
00:41:08 je vous l'ai dit, et je
00:41:10 pourrais citer les autres, mais enfin, Hortefeux
00:41:12 Saillé, Glucksmann
00:41:14 La Roue Tu Rous, Nathalie
00:41:16 Loiseau, Bernard Guetta
00:41:18 mais dites-moi, vous voudrez savoir
00:41:20 vous êtes des gens quand même de bon alloi
00:41:22 pourquoi vous avez peur des contrats ?
00:41:24 Vous n'avez aucun
00:41:26 intérêt là-dedans, donc pourquoi vous
00:41:28 votez contre ? Pourquoi vous votez
00:41:30 contre ? Vraiment c'est une
00:41:32 question, d'ailleurs on serait ravis de vous recevoir
00:41:34 vraiment c'est à l'appel que je vous lance
00:41:36 venez nous dire, ici, à Sud Radio
00:41:38 pourquoi vous avez voté
00:41:40 contre cet amendement ?
00:41:42 On marque une courte pause sur Sud Radio, on se retrouve après
00:41:44 les infos de 13h, on sera avec
00:41:46 Jean-François Raud pour parler d'électricité
00:41:48 à tout de suite sur Sud Radio
00:41:50 Sud Radio, parlons vrai, arrive dans
00:41:52 le joyau de la région Auvergne-Rhône-Alpes
00:41:54 dès le 29 janvier, Sud Radio
00:41:56 parlons vrai, arrive à Lyon sur
00:41:58 105.8. Connectez-vous ici avec l'appli
00:42:00 Sud Radio, et parlons vrai
00:42:02 Sud Radio Bercov dans
00:42:04 tous ses états
00:42:06 Le Face à Face
00:42:08 13h04 sur Sud Radio, l'heure pour nous de vous présenter ce
00:42:10 Face à Face, aujourd'hui André Bercov
00:42:12 vous recevez Jean-François Raud, ancien directeur
00:42:14 de l'Union Française de l'électricité
00:42:16 Bonjour à vous - Bonjour
00:42:18 Jean-François Raud, alors c'est intéressant
00:42:20 nous avons appris
00:42:22 cette nouvelle assez triomphale
00:42:24 que le prix de l'électricité va
00:42:26 n'augmenter que
00:42:28 8,8%, 8,9%
00:42:30 mais voyez
00:42:32 contrairement aux esprits chagrins qui pensaient
00:42:34 que l'augmentation serait de 10%
00:42:36 vous voyez, toujours des grincheux, pessimistes
00:42:38 non, non, ce ne sera que de 10%
00:42:40 en revanche, ça fait depuis
00:42:42 2 ans que ça a augmenté de
00:42:44 44%, mais vous, ce que
00:42:46 vous dites Jean-François Raud, je rappelle
00:42:48 que vous avez fait partie longtemps de l'équipe de
00:42:50 direction de EDF, Électricité
00:42:52 de France, et
00:42:54 vous avez été directeur général de l'Union
00:42:56 Française d'électricité, et vraiment
00:42:58 cette électricité, ce qui se passe depuis
00:43:00 des années, on est absolument
00:43:02 abasourdis de voir
00:43:04 qu'on apprend, nous, Huron
00:43:06 on découvre que voilà, les prix
00:43:08 s'envolent, les prix baissent
00:43:10 qu'est-ce qui se passe, indexés sur quoi, indexés
00:43:12 sur qui, alors voilà, on va essayer
00:43:14 avec vous d'apporter un peu de clarté
00:43:16 dans cette clairière
00:43:18 au fond, et aujourd'hui
00:43:20 ces prix, ces
00:43:22 hausses de prix, ça correspond à quoi
00:43:24 et ça part d'où ?
00:43:26 - Alors celle
00:43:28 bonjour, celle
00:43:30 d'hier annoncée par
00:43:32 le maire, est simplement
00:43:34 le retour
00:43:36 à des taxes
00:43:38 sur l'électricité normales, les taxes sur l'électricité
00:43:40 sont quand même une vache à lait
00:43:42 puisqu'elles représentent un tiers du prix
00:43:44 payé par le consommateur, donc en gros
00:43:46 un consommateur
00:43:48 tarif de base paye 3000 euros par an
00:43:50 pour une consommation
00:43:52 estimée, enfin peu importe
00:43:54 la référence, il paye
00:43:56 un tiers de taxes, un tiers
00:43:58 - Et les taxes qui revont à l'état ?
00:44:00 - Voilà, en gros sur toutes les taxes, entre les taxes
00:44:02 de ceux-ci, alors
00:44:04 il y a celle dont on parlait
00:44:06 dont le maire parlait hier
00:44:08 évidemment
00:44:10 qui est la TI, enfin la 6
00:44:12 maintenant, qui a changé de nom
00:44:14 qui est plus
00:44:16 faible, qui fait pas un tiers
00:44:18 l'intérêt d'augmenter
00:44:20 les taxes pour le maire, c'est que tout le monde
00:44:22 paye, alors il n'y a pas
00:44:24 que les tarifs réglementés de vente
00:44:26 c'est payé sur l'énergie
00:44:28 donc c'est une taxe qui ne porte pas uniquement
00:44:30 sur les clients d'EDF
00:44:32 ça porte sur tous les clients
00:44:34 qu'ils soient EDF ou aux fournisseurs
00:44:36 donc en gros
00:44:38 la concurrence c'est 30%
00:44:40 à vue d'oeil
00:44:42 donc si vous voulez, le maire
00:44:44 d'où ça vient ?
00:44:46 c'est pas une augmentation des taxes, c'est un retour
00:44:48 au montant antérieur des taxes
00:44:50 - Alors qui a été ?
00:44:52 - En gros, si vous voulez
00:44:54 la taxe précise est passée de 32
00:44:56 à -1
00:44:58 c'est ce qu'on a oublié
00:45:00 c'est ce qu'on a appelé
00:45:02 le bouclier tarifaire
00:45:04 c'est-à-dire que l'État a baissé les taxes
00:45:06 sur l'électricité pour
00:45:08 constituer le bouclier tarifaire
00:45:10 en gros, l'État a demandé
00:45:12 aux contribuables de subventionner
00:45:14 le consommateur d'électricité
00:45:16 pour parler très clair
00:45:18 donc si vous voulez, le jeu des taxes est complètement
00:45:20 dit, enfin complètement
00:45:22 le jeu des taxes par l'État est indépendant
00:45:24 du jeu du marché
00:45:26 et de la hausse des prix
00:45:28 qu'on a connue, c'est très important
00:45:30 - Mais le contribuable c'est le consommateur
00:45:32 - Le contribuable est le consommateur
00:45:34 enfin non, sauf que tout le monde consomme
00:45:36 il y a quand même
00:45:38 beaucoup de gens qui ne payent pas d'impôts, excusez-moi
00:45:40 - Non non, c'est vrai
00:45:42 - Donc si vous voulez, le transfert
00:45:44 n'était pas neutre
00:45:46 il était pas neutre surtout
00:45:48 sur le plan fiscal pour l'État
00:45:50 qui est quand même endetté
00:45:52 le quoi qu'il en coûte
00:45:54 commençait à faire tousser
00:45:56 Bruxelles, etc.
00:45:58 Et si vous voulez
00:46:00 le quoi qu'il en coûte
00:46:02 en électricité a coûté très cher
00:46:04 enfin c'est plusieurs milliards d'euros
00:46:06 qui sont partis
00:46:08 enfin partis, qui ont subventionné
00:46:10 mais malgré ça, la hausse des prix
00:46:12 on y reviendra sans doute, a fait des dégâts
00:46:14 mais c'était un effort
00:46:16 tous les États européens ont fait un effort
00:46:18 en faveur d'un consommateur
00:46:20 en jouant sur les taxes
00:46:22 donc il ne faut pas...
00:46:24 Si moi j'avais été
00:46:26 Bruno Le Maire
00:46:28 j'aurais eu une communication
00:46:30 toute autre qui était
00:46:32 simplement de dire l'État a fait un effort
00:46:34 en baissant sa taxe de 30 à 1
00:46:36 et on remet
00:46:38 au niveau après
00:46:40 parce que les finances publiques ne le supportent pas
00:46:42 bon, il ne faut pas oublier non plus
00:46:44 que les taxes
00:46:46 pour sortir de ce problème
00:46:48 de taxes, que les taxes sur le pétrole
00:46:50 vont baisser
00:46:52 non pas
00:46:54 vont baisser en niveau
00:46:56 mais vont baisser en revenus
00:46:58 parce que les consommations fossiles
00:47:00 devraient baisser dans les années qui viennent
00:47:02 et que c'est une énorme ressource pour l'État
00:47:04 j'ai plus le chiffre en tête
00:47:06 mais c'est une énorme ressource et qu'il faut le compenser
00:47:08 donc la transition énergétique
00:47:10 c'est moins de taxes sur les fossiles
00:47:12 et plus de taxes sur l'électricité
00:47:14 ce qui est complètement paradoxal dans ce qu'a annoncé
00:47:16 le maire hier
00:47:18 c'est que quand on regarde la taxe sur le gaz
00:47:20 elle est inférieure à la taxe sur l'électricité
00:47:22 donc si vous voulez
00:47:24 - je croyais que l'électricité était indexée
00:47:26 sur le gaz - non, alors ça c'est
00:47:28 le marché ça, c'est autre chose
00:47:30 c'est le marché, c'est tout à fait autre chose
00:47:32 tout à fait autre chose
00:47:34 c'est hyper compliqué parce que
00:47:36 il y a tellement de bouts de chiffre qui sont racontés
00:47:38 par les uns et par les autres que
00:47:40 c'est compliqué
00:47:42 - il y a de la clarté là-dedans - on va essayer
00:47:44 donc si vous voulez, pour sortir du problème des taxes
00:47:46 en gros, l'assise électrique
00:47:48 doit passer à 23
00:47:50 ou un truc comme ça et le gaz est à 16
00:47:52 donc si vous voulez
00:47:54 c'est aberrant d'avoir
00:47:56 une taxe sur le gaz
00:47:58 inférieure à la taxe sur l'électricité
00:48:00 pour le même type de taxes
00:48:02 et puis
00:48:04 il y a une troisième aberration qui est
00:48:06 d'avoir plus
00:48:08 augmenté les tarifs, les doubles tarifs
00:48:10 donc heures creuses
00:48:12 heures pleines par rapport
00:48:14 aux tarifs de base
00:48:16 plus on sera en heures pleines
00:48:18 heures creuses, mieux on se portera
00:48:20 au niveau de la gestion de la pointe
00:48:22 d'hiver dont on parle régulièrement quand il fait froid
00:48:24 donc si vous voulez
00:48:26 c'est logique
00:48:28 sur le plan économique
00:48:30 si on regarde les finances publiques
00:48:32 et si on regarde ce qui s'est passé
00:48:34 depuis quelques années
00:48:36 en termes de
00:48:38 communication c'est simplement
00:48:40 - Alors justement, puisqu'on parle
00:48:42 en termes de communication
00:48:44 nous allons citer
00:48:46 l'auteur des communications
00:48:48 et on va citer aussi la nouvelle porte-parole
00:48:50 du gouvernement et on va commenter
00:48:52 là-dessus avec vous Jean-François Raux
00:48:54 d'abord Bruno Le Maire
00:48:56 voici ce qu'il dit parce qu'il a
00:48:58 lui pointé du doigt le principal
00:49:00 le principal
00:49:02 le principal coupable
00:49:04 de la hausse
00:49:06 d'électricité, écoutez
00:49:08 - Permettez-moi de rappeler au passage que si
00:49:10 les prix d'électricité ont flambé
00:49:12 c'est parce que Vladimir Poutine
00:49:14 l'ami de Madame Le Pen a attaqué
00:49:16 l'Ukraine et a fait flamber les prix d'électricité
00:49:18 et du gaz, ils en sont directement responsables
00:49:20 permettez-moi de rappeler aussi
00:49:22 que le Rassemblement National n'a pas
00:49:24 voté le bouclier tarifaire sur
00:49:26 l'électricité et sur le gaz, alors quand j'entends sur votre plateau
00:49:28 M. Bardella qui dit il faut
00:49:30 impérativement garder
00:49:32 le bouclier tarifaire sur l'électricité
00:49:34 pourquoi son parti
00:49:36 ne l'a-t-il pas soutenu et voté quand il fallait le faire ?
00:49:38 - Alors ajoutons
00:49:40 à cela après donc
00:49:42 une explication grammaticale
00:49:44 ou sémantique de
00:49:46 Priska Tevno, porte-parole du gouvernement
00:49:48 écoutez - On peut effectivement
00:49:50 venir chicailler
00:49:52 sur la sémantique, je pense que les
00:49:54 français attendent, et vous l'avez très justement dit
00:49:56 des mesures concrètes pour leur quotidien
00:49:58 et oui nous avons besoin d'aller vers
00:50:00 une énergie décarbonée avec un
00:50:02 mix énergétique assumé, avec
00:50:04 le développement des énergies renouvelables
00:50:06 et avec l'attractivité autour d'une capacité
00:50:08 française, d'un savoir-faire français qui est le
00:50:10 nucléaire. Nous avons voté deux lois
00:50:12 majeures sur ce sujet l'année dernière
00:50:14 nous devons continuer aussi en européen
00:50:16 - Alors, commençons
00:50:18 par cela, alors Jean-François
00:50:20 Eurot, alors est-ce que la crise d'électricité
00:50:22 la hausse des prix sur les banques d'électricité
00:50:24 du gaz est due à Poutine
00:50:26 depuis février 2022 ?
00:50:28 - Bah Poutine
00:50:30 elle est due à une erreur colossale de l'Allemagne
00:50:32 sous Merkel
00:50:34 qui était l'abandon
00:50:36 du nucléaire
00:50:38 et le choix du tout gaz russe
00:50:40 les deux
00:50:42 pipelines Nord
00:50:44 - Nord Stream
00:50:46 - Nord Stream 1 et Nord Stream 2
00:50:48 on allait mettre en place
00:50:50 en route Nord Stream 2
00:50:52 Nord Stream 1 il a sauté
00:50:54 il est naze
00:50:56 donc si vous voulez l'erreur colossale à la base
00:50:58 c'est d'avoir
00:51:00 c'est l'Allemagne qui l'a fait
00:51:02 c'est le choix du tout
00:51:04 tout gaz pour remplacer
00:51:06 le charbon, bon ça diminue
00:51:08 les émissions de CO2 d'une moitié
00:51:10 mais si on avait gardé le nucléaire
00:51:12 on n'aurait pas eu ce problème
00:51:14 et on aurait eu 0 émissions de CO2
00:51:16 donc le problème de fond c'est
00:51:18 le choix stratégique de l'Allemagne
00:51:20 couvert par l'Europe
00:51:22 couvert par l'Europe qui a choisi le gaz
00:51:24 contre le nucléaire
00:51:26 et profondément
00:51:28 quand je dis l'Europe
00:51:30 la commission européenne
00:51:32 il faut être précis, la commission européenne
00:51:34 est peu appétante au nucléaire
00:51:36 donc elle était d'accord pour faire
00:51:38 un mix NR
00:51:40 gaz
00:51:42 et tout le monde
00:51:44 a raconté la fable
00:51:46 le gaz sera remplacé par l'hydrogène demain
00:51:48 c'est un autre sujet
00:51:50 - On rase gratis pour le moment
00:51:52 - Voilà, donc si vous voulez
00:51:54 le problème de fond il est là
00:51:56 alors après, c'est vrai que
00:51:58 on ne pouvait pas continuer à acheter du gaz
00:52:00 à la Russie avec le conflit en Ukraine
00:52:02 enfin
00:52:04 - Enfin on pouvait
00:52:06 mais on a choisi de ne pas le faire
00:52:08 - Oui on pouvait
00:52:10 - C'est une question politique
00:52:12 - L'Europe a choisi et l'Allemagne a suivi
00:52:14 ce qui lui a posé d'énormes problèmes
00:52:16 et du coup on s'est retrouvé avec une montée des prix du gaz
00:52:18 qui était colossale
00:52:20 je le fais par séquence parce qu'il faut bien comprendre
00:52:22 l'enchaînement
00:52:24 le prix du gaz est monté, si vous voulez
00:52:26 aujourd'hui il est redescendu
00:52:28 il est à 73, il est encore un peu
00:52:30 le prix de gros
00:52:32 il est encore un peu supérieur à ce qu'il y avait
00:52:34 avant la crise
00:52:36 il est monté à 342 euros
00:52:38 donc je vous laisse faire le calcul
00:52:40 - Ah 342 euros par
00:52:42 - par mégawatt-heure
00:52:44 on est à 73 euros par mégawatt-heure aujourd'hui
00:52:46 donc si vous voulez
00:52:48 mais vous voyez bien que le discours sur le prix du gaz
00:52:50 a augmenté, donc l'électricité a augmenté
00:52:52 le prix du gaz revient
00:52:54 à 20 euros près
00:52:56 vers des niveaux
00:52:58 qu'il avait
00:53:00 avant la crise
00:53:02 et d'ailleurs Pouyanné l'a très bien expliqué dans une dernière
00:53:04 interview, j'adore Pouyanné
00:53:06 il a expliqué
00:53:08 face à la crise qu'est-ce qu'on a fait
00:53:10 on a mis en place des infrastructures
00:53:12 on manquait d'infrastructures d'import gazière
00:53:14 on a mis en place des infrastructures
00:53:16 gazières, et Total a quand même mouillé
00:53:18 la chemise, excusez-moi l'expression
00:53:20 et en gros à partir du moment où on ré-importe
00:53:22 du gaz
00:53:24 à des prix normaux
00:53:26 le prix du gaz
00:53:28 baisse. Bon alors, et quel est le lien entre
00:53:30 le prix du gaz et le prix de l'électricité ?
00:53:32 ça c'est le mythe du
00:53:34 prix de l'électricité indexé
00:53:36 pour le gaz. Alors le prix
00:53:38 de l'électricité indexé pour le gaz
00:53:40 dans un pays comme la France
00:53:42 vous savez 70%
00:53:44 80% à une certaine époque de nucléaire
00:53:46 et hydraulique
00:53:48 en gros entre 80 et 90%
00:53:50 c'est quand même
00:53:52 c'est dur à avaler quoi, enfin en termes
00:53:54 de coûts. Ca c'est lié
00:53:56 à la mise en place du marché européen
00:53:58 si vous voulez, ou en cas de tension
00:54:00 je ne vais pas rentrer dans le détail
00:54:02 enfin je pourrais si vous voulez
00:54:04 en cas de tension sur le marché par le mécanisme
00:54:06 qu'on appelle des interconnexions
00:54:08 les prix
00:54:10 s'égalisent sur le plus mauvais
00:54:12 mix énergétique en gros. Alors
00:54:14 il se trouve que le mix énergétique
00:54:16 était piloté en Allemagne
00:54:18 ça a été l'Allemagne
00:54:20 était piloté par le gaz
00:54:22 donc on s'est aligné sur le plus mauvais gaz
00:54:24 plus mauvais donc l'Allemagne
00:54:26 donc le gaz, voilà. Mais
00:54:28 contrairement à ce que beaucoup racontent
00:54:30 il n'y a pas de mérite hors d'or européen
00:54:32 ça n'existe pas.
00:54:34 Alors on va en parler après
00:54:36 juste une petite pause, c'est quand même très important
00:54:38 parce que l'image
00:54:40 de justement
00:54:42 de l'électricité indexée sur le gaz
00:54:44 on va en parler
00:54:46 ce qui s'est passé en Espagne, au Portugal, etc
00:54:48 mais on va en reparler tout de suite
00:54:50 Et avec vous, au 0826 300 300
00:54:52 vous nous appelez, vous réagissez
00:54:54 0826 300 300
00:54:56 Sud Radio
00:54:58 votre avis fait la différence. Les opinions
00:55:00 sont diverses et variées, vous faites parler
00:55:02 les auditeurs. De mon point de vue la liberté
00:55:04 d'expression est beaucoup plus fiable et authentique
00:55:06 que sur Sud Radio. Sud Radio
00:55:08 parlons vrai. Mademoiselle
00:55:10 Ici Sud Radio
00:55:12 Ici Sud Radio
00:55:14 Les français parlent au français
00:55:18 Je n'aime pas
00:55:20 la blanquette de veau
00:55:22 Je n'aime pas la blanquette de veau
00:55:24 Sud Radio
00:55:26 Bercov dans tous ses états
00:55:28 Et nous sommes toujours, et c'est très instructif
00:55:30 avec Jean-François Arraud, ancien directeur général
00:55:32 de l'union française d'électricité
00:55:34 et ancien effectivement membre du
00:55:36 comité de la direction d'électricité
00:55:38 de France, de EDF
00:55:40 Et dites-moi, Jean-François
00:55:42 on voit, et on le voit et malheureusement
00:55:44 très très souvent, presque quotidiennement
00:55:46 des entreprises qui
00:55:48 mettent la clé sous la porte parce que
00:55:50 leurs tarifs électriques vont monter de 50 à 70%
00:55:52 malgré le bouclier
00:55:54 tarifaire, vous le disiez, hors antenne
00:55:56 que vraiment ça explose
00:55:58 mais enfin
00:56:00 qu'est-ce qui se passe ? Comment, alors justement
00:56:02 comment sont
00:56:04 comment se décident
00:56:06 les tarifs d'électricité
00:56:08 qu'on paie nous, chacun ?
00:56:10 Alors, le boulanger n'a plus de tarif
00:56:12 puisqu'en 2015
00:56:14 on a supprimé les tarifs réguliers
00:56:16 pour ce qu'on appelle les professionnels
00:56:18 Or, entre
00:56:20 un boulanger qui n'a aucun
00:56:22 quasiment aucun pouvoir de négociation
00:56:24 et puis
00:56:26 un fabricant d'aluminium ou un
00:56:28 acieriste ou un gros consommateur
00:56:30 Total est un gros consommateur par exemple
00:56:32 le pouvoir de négociation n'est pas du tout le même
00:56:34 - Bien sûr - Donc les
00:56:36 gars sont plutôt dans des tarifs
00:56:38 de vente
00:56:40 proposés par EDF ou
00:56:42 la concurrence
00:56:44 basé sur le marché
00:56:46 - D'accord
00:56:48 ça veut dire que effectivement
00:56:50 toutes les petites entreprises, etc.
00:56:52 qui ont vu leurs tarifs exploser
00:56:54 peuvent rien faire quoi
00:56:56 - Ils ne peuvent pas revenir
00:56:58 à ce qu'on appelle le tarif régulier
00:57:00 de vente - D'accord - Qui était
00:57:02 basé sur le fait de protéger le consommateur
00:57:04 Donc si vous voulez
00:57:06 le tarif régulier de vente
00:57:08 il faut en parler parce que c'est
00:57:10 le prototype de la fausse
00:57:12 concurrence qu'on a mis en place en électricité
00:57:14 Avant les tarifs
00:57:16 étaient...
00:57:18 Je vais prendre l'histoire du temps du monopole
00:57:20 du temps d'EDF, établissement
00:57:22 public, industriel et commercial
00:57:24 je dis les deux parce que
00:57:26 le monopole, les tarifs étaient
00:57:28 calculés sur les coûts. Donc l'Etat
00:57:30 contrôlait les coûts
00:57:32 d'EDF, donc les tarifs
00:57:34 C'était une discussion, j'y ai participé
00:57:36 plusieurs fois
00:57:38 - Oui on fixait les coûts, les tarifs en fonction
00:57:40 - On avait quand même une base solide et sérieuse
00:57:42 qui étaient les coûts de production
00:57:44 - C'est ça
00:57:46 - Le coût rendu chez le client
00:57:48 du mégaboiteur
00:57:50 Alors avec EDF arrive
00:57:52 qui était extrêmement performant, on y reviendra après
00:57:54 parce qu'ils étaient justement
00:57:56 basés sur l'optimisation
00:57:58 du couple, c'était la pensée de Boiteux
00:58:00 qui est décédée il n'y a pas longtemps
00:58:02 101 ans, je salue sa mémoire
00:58:04 parce que c'est lui
00:58:06 qui m'a formé
00:58:08 On était sur la base
00:58:10 de coûts réels
00:58:12 constatés, clairs
00:58:14 on pouvait discuter
00:58:16 sur les coûts
00:58:18 - Qu'est-ce qui s'est passé ?
00:58:20 - Il s'est passé que
00:58:22 la concurrence
00:58:24 sur l'électricité
00:58:26 a été adoptée
00:58:28 au niveau européen
00:58:30 - Quand ?
00:58:32 - Le principe a été adapté
00:58:34 au niveau des années 2000-2005
00:58:36 - D'accord
00:58:38 - Il y a différentes...
00:58:40 - Au début des années 2000
00:58:42 on a basculé d'un système
00:58:44 en 10 ans progressivement
00:58:46 d'un système de tarifs à un système de concurrence
00:58:48 A l'origine
00:58:50 il faut se remettre en tête l'histoire
00:58:52 A l'origine
00:58:54 les électro-intensifs
00:58:56 donc les gros consommateurs
00:58:58 en gros vous avez en France
00:59:00 0,2 ou 3%
00:59:02 du nombre de consommateurs
00:59:04 qui consomment pas loin de 50%
00:59:06 de la consommation
00:59:08 donc ils ont un pouvoir colossal
00:59:10 - Les gros ?
00:59:12 - Non, 0,2%
00:59:14 - 0,2% ?
00:59:16 - On a 37 millions de consommateurs
00:59:18 0,2% c'est les gros industriels
00:59:20 c'est des gens qui ont un vrai pouvoir
00:59:22 - D'accord
00:59:24 - J'ai discuté avec eux pendant des années
00:59:26 ils ont un vrai pouvoir
00:59:28 et puis c'est des professionnels
00:59:30 c'est pas des idiots
00:59:32 donc ces gens là avaient
00:59:34 ce qu'on appelle des contrats de long terme
00:59:36 - Bien sûr
00:59:38 - Vous avez entendu la petite musique
00:59:40 on revient aux contrats de long terme
00:59:42 bon, mais pas pour rien
00:59:44 donc ils avaient des contrats de long terme
00:59:46 ils se sont dit "ces contrats de long terme sont trop chers"
00:59:48 l'Europe... je caricature un peu
00:59:50 sur la surcapacité, c'était vrai qu'à l'époque
00:59:52 il y avait en Europe une surcapacité
00:59:54 de production électrique, on va obtenir
00:59:56 des prix plus bas
00:59:58 donc ils ont prôné à près de Bruxelles
01:00:00 la mise en concurrence
01:00:02 de l'électricité
01:00:04 qui pour les gros consommateurs
01:00:06 aurait pu être intéressant
01:00:08 évidemment qu'ont fait les producteurs
01:00:12 ils ont réduit les surcapacités
01:00:14 donc les prix ont pris l'ascenseur
01:00:16 les prix ont pris l'ascenseur
01:00:18 en gros
01:00:20 on est monté pas loin de 100 euros du mégawatt-heure
01:00:22 alors qu'on était largement inférieur
01:00:24 autour de 50
01:00:26 - On est monté de 50 à 100
01:00:28 - Oui, de 30 à 50
01:00:30 parce que ça dépendait des contrats
01:00:32 - ça c'est pour les gros consommateurs
01:00:34 - Donc là ils se sont aperçus
01:00:36 qu'ils étaient
01:00:38 quelle expression ?
01:00:40 "cocu" excusez-moi l'expression
01:00:42 - "cocu battu mais mécontent"
01:00:44 - Et c'est là qu'ils ont défendu
01:00:46 cette théorie
01:00:48 - De la concurrence ?
01:00:50 - Non, la concurrence c'était avant
01:00:52 le nucléaire devenait
01:00:54 un bien national
01:00:56 - D'accord, on retrouvait le nucléaire
01:00:58 - Voilà, le nucléaire retrouvait tout son intérêt
01:01:00 c'était un bien national qui avait été
01:01:02 financé à 100% par EDF, par de la dette
01:01:04 remboursée, etc. avec la garantie
01:01:06 de l'Etat, soyons clairs
01:01:08 ce qui est quand même un gros avantage en termes de coût
01:01:10 du capital. Donc les gens
01:01:12 sont revenus
01:01:14 et ça a abouti
01:01:16 après 15...
01:01:18 à la Rennes
01:01:20 alors la Rennes c'est quoi ?
01:01:22 C'est 100 TWh de nucléaire
01:01:24 à 42€
01:01:26 mais il fallait construire des tarifs
01:01:28 pour que
01:01:30 les gens, les concurrents
01:01:32 les concurrents surtout sur le marché
01:01:34 pas sur les gros, sur le petit marché
01:01:36 etc. puissent contester
01:01:38 EDF
01:01:40 donc qu'est-ce qu'on a fait ? On a pris la base
01:01:42 de la Rennes
01:01:44 sur laquelle, la Rennes c'est la production
01:01:46 de base, c'est le nucléaire, on a rajouté
01:01:48 ce qu'on appelle la dentelle, c'est-à-dire
01:01:50 tout ce qui sert à faire
01:01:52 en termes de puissance, à couvrir
01:01:54 tout ce qui n'est pas couvert par le nucléaire
01:01:56 en termes de production.
01:01:58 Je reviendrai
01:02:00 tout à l'heure sur ça, c'est très
01:02:02 important. Donc les tarifs
01:02:04 n'ont plus été calculés sur les coûts
01:02:06 ils ont été calculés sur la base
01:02:08 de la contestabilité des tarifs
01:02:10 - Ah oui c'est ça. - Si vous voulez, on a décroché
01:02:12 progressivement en France
01:02:14 les tarifs
01:02:16 des coûts réels d'EDF
01:02:18 à travers ce double
01:02:20 mécanisme de la Rennes, qui est très compliqué
01:02:22 - Non mais attendez, juste pour
01:02:24 comprendre, alors tarifs sur les coûts
01:02:26 vous avez expliqué que pendant très longtemps ça a été ça
01:02:28 - Depuis 60 - Et là, là vous dites
01:02:30 que avec la concurrence
01:02:32 etc, les tarifs ont été établis
01:02:34 sur la contestation
01:02:36 - Alors, l'idée
01:02:38 l'idée claire
01:02:40 enfin en théorie de la concurrence
01:02:42 c'est que quand vous êtes nouvel entrant
01:02:44 vous devez pouvoir contester
01:02:46 les tarifs
01:02:48 de l'entreprise
01:02:50 existante. - Je comprends.
01:02:52 - Alors surtout si elle est monopole, comme
01:02:54 Bruxelles déteste EDF
01:02:56 parce que c'était un monopole
01:02:58 et qu'EDF s'est pas très bien comporté
01:03:00 il fallait contester
01:03:02 pour qu'on puisse contester les tarifs d'EDF
01:03:04 donc il fallait calculer les tarifs
01:03:06 pour des gens qui s'approvisionnaient
01:03:08 d'une part à l'arène
01:03:10 dont le prix était fixé
01:03:12 par l'état et d'autre part sur les marchés
01:03:14 donc plus il y avait tant
01:03:16 alors c'est très compliqué parce que
01:03:18 il y a eu des contrats super verts etc
01:03:20 je rentre pas dans le détail
01:03:22 ça aboutit quand même, en gros si vous voulez
01:03:24 c'est ce que disait Boiteux dans une
01:03:26 interview célèbre
01:03:28 pour bénéficier des bienfaits de la concurrence
01:03:30 il faut payer plus cher.
01:03:32 - Oui ce qui est quand même assu
01:03:34 il faut parler du fait que justement
01:03:36 ça commence à exploser et pourquoi cette concurrence
01:03:38 parce qu'il faut en parler
01:03:40 juste après cette petite pause on reprend
01:03:42 - 0826 300 300 vous témoignez
01:03:44 vous nous appelez si vous aussi
01:03:46 votre facture d'électricité a augmenté
01:03:48 vous nous appelez 0826 300 300
01:03:50 à tout de suite sur Sud Radio
01:03:52 - Sud Radio Bercov dans tous ses états
01:03:54 appelez maintenant pour réagir
01:03:56 0826 300 300
01:03:58 - Ici Sud Radio
01:04:00 Ici Sud Radio
01:04:02 Les français parlent au français
01:04:06 Les carottes sont cuites
01:04:08 Les carottes sont cuites
01:04:10 Les carottes sont cuites
01:04:12 - Sud Radio Bercov dans tous ses états
01:04:14 - Les carottes sont cuites
01:04:16 mais à quel tarif électrique
01:04:18 c'est, that is the question
01:04:20 avec Jean-François Rau
01:04:22 alors Jean-François Rau
01:04:24 certains disent, on en a parlé
01:04:26 certains disent oui enfin
01:04:28 il y a eu quand même cette chose
01:04:30 absolument
01:04:32 dramatique qui a été
01:04:34 la création de concurrents
01:04:36 qu'ils appellent
01:04:38 je vous dis une certaine partie
01:04:40 des soi-disant
01:04:42 vrais experts
01:04:44 de concurrents parasitaires
01:04:46 alors que
01:04:48 l'EDF en tant que monopole
01:04:50 monopole marchait très bien
01:04:52 et puis il y a eu la seconde
01:04:54 question évidemment, enfin il y est
01:04:56 il y a eu les attaques contre le nucléaire
01:04:58 à un moment donné effectivement
01:05:00 le lobby écologiste, l'Europe etc
01:05:02 ou en tout cas la commission européenne
01:05:04 qui faisait qu'on a dit bon le nucléaire
01:05:06 ça va, enfin FSNM et compagnie
01:05:08 alors ce que je voudrais
01:05:10 comprendre c'est quel rôle
01:05:12 aurait joué effectivement
01:05:14 cette mise en concurrence
01:05:16 et est-ce qu'il faut
01:05:18 regretter le monopole
01:05:20 d'EDF ?
01:05:22 - Vous adressez
01:05:24 à un ancien du monopole
01:05:26 qui a participé à tout
01:05:28 le tournant, moi je suis rentré à EDF en
01:05:30 73, donc effectivement j'avais une
01:05:32 certaine fierté de ce qui se faisait
01:05:34 dans, si vous voulez, lancer 50 tranches de nucléaire
01:05:36 en moins de 15 ans
01:05:38 et faire le transfert de consommation
01:05:40 qui va avec pour que le nucléaire
01:05:42 soit pas inutile, c'était quand même quelque chose
01:05:44 alors
01:05:46 monopole ou pas monopole
01:05:52 en théorie
01:05:54 oui le monopole était performant
01:05:56 est-ce qu'on pourrait maintenir
01:05:58 aujourd'hui un monopole performant ?
01:06:00 Je ne suis pas sûr parce que
01:06:02 la régulation
01:06:06 par l'état était excellente
01:06:08 les équipes dirigeantes d'EDF étaient
01:06:10 excellentes et je me pose beaucoup de questions
01:06:12 sur les deux composantes à l'heure
01:06:14 actuelle, si vous voulez. Quand vous voyez depuis
01:06:16 10 ans les catastrophes qui se sont
01:06:18 produites dans le domaine du nucléaire, Flamanville 3
01:06:20 on a beau dire que c'est les politiques
01:06:22 etc, il y a quand même une grosse part
01:06:24 de responsabilité d'EDF interne
01:06:26 qui est liée à des changements des
01:06:28 équipes de direction, qui est liée à de la destruction
01:06:30 de compétences
01:06:32 pour rendre la mariée plus belle au moment
01:06:34 de la mise en bourse, c'était par exemple la direction
01:06:36 de l'équipement. La mise en bourse pour vous
01:06:38 a été une mauvaise chose ?
01:06:40 Une grosse bêtise, oui
01:06:42 une grosse bêtise parce que
01:06:44 elle n'a rien apporté
01:06:46 et en plus on n'a pas eu le courage
01:06:48 de renationaliser complètement, on a
01:06:50 mis un capital à 100%
01:06:52 étatique avec une
01:06:54 entreprise qui est toujours une ESA.
01:06:56 Donc si vous voulez
01:06:58 moi je crois aujourd'hui
01:07:00 j'étais partisan à un moment
01:07:02 et je l'ai défendu
01:07:04 de la mise en concurrence dans le nucléaire.
01:07:06 D'ailleurs on en avait parlé
01:07:08 avec quelques-uns à Proglio
01:07:10 on lui avait dit "mais vendez
01:07:12 quelques centrales nucléaires, une dizaine
01:07:14 une quinzaine, enfin peu importe
01:07:16 et qu'on ait
01:07:18 une vraie concurrence et surtout
01:07:20 deux interlocuteurs qui défendent le nucléaire
01:07:22 au lieu d'un". La face à face mortifère
01:07:24 entre EDF et les différentes composantes
01:07:26 ASN etc.
01:07:28 est dramatique. Donc si vous voulez il faut être nuancé
01:07:30 mais ce qui est certain
01:07:32 c'est qu'une concurrence uniquement
01:07:34 sur la commercialisation ne sert pas à grand chose.
01:07:36 C'est du métier
01:07:38 de trading, vous gagnez 3 francs 6 sous
01:07:40 sur le métier de trading.
01:07:42 Elle ne sert pas à grand chose. Ce qui serait
01:07:44 très efficace c'est une
01:07:46 concurrence à la production.
01:07:48 Et c'est bien le raisonnement de Pouyanné
01:07:50 je l'ai écouté attentivement
01:07:52 quand il est intervenu
01:07:54 à Davos, je me souviens du mot.
01:07:56 Il est en train de constituer
01:07:58 un pôle électricité solide
01:08:00 en s'appuyant sur ses ENR
01:08:02 c'est un des premiers mondiaux
01:08:04 il ne faut pas voir comme un
01:08:06 gazier pur, c'est un des premiers mondiaux
01:08:08 et il est en train de constituer
01:08:10 une concurrence sérieuse à la production.
01:08:12 Il a investi,
01:08:14 il a récupéré de direct énergie
01:08:16 la centrale gaz de Bretagne, je ne sais plus où elle est
01:08:18 enfin bon peu importe.
01:08:20 Donc s'il voulait, il a viré
01:08:22 les équipes qui étaient purement
01:08:24 trading et qui faisaient de la concurrence
01:08:26 juridique, c'est à dire qu'en gros
01:08:28 on faisait de la concurrence
01:08:30 à coup de droit de la concurrence
01:08:32 bon c'est pas...
01:08:34 - Oui c'est pas l'essentiel. - C'est pas économique.
01:08:36 Voilà, donc si vous voulez, ma réponse
01:08:38 est nuancée. Je pense que oui le monopole
01:08:40 a été une excellente chose dans les années 60
01:08:42 70, 80 quand il fallait
01:08:44 reconstruire. Aujourd'hui je ne
01:08:46 pense pas qu'on sache faire un monopole
01:08:48 efficace. - Et vous Jean-François Raud, vous étiez
01:08:50 enfin vous pensiez que c'est bien d'avoir
01:08:52 fermé Fessenheim par exemple ? - C'est une connerie.
01:08:54 C'est une centrale qui tournait bien
01:08:58 qui était... On l'a fait pour faire plaisir
01:09:00 à Merkel. - Ouais.
01:09:02 - Il ne faut pas raconter
01:09:04 ça là. Si, non pardon, j'ai oublié
01:09:06 Merkel et Hulot. Non, c'était le
01:09:08 le gadget qu'il fallait
01:09:10 pour attirer Hulot dans le gouvernement. On a vu
01:09:12 ce que ça a donné. - Oui. En fait c'est très
01:09:14 l'heureux. Mais c'était politique. C'était politique
01:09:16 électorale. - C'était politique. Mais c'est purement politique.
01:09:18 Bon, s'il fallait fermer une centrale
01:09:20 c'était pas Fessenheim qu'il fallait fermer. Il y en a
01:09:22 d'autres qui sont en plus de mauvais état que Fessenheim.
01:09:24 - C'est-à-dire qu'au fond, on voit d'ailleurs
01:09:26 ça a été le cas en Allemagne avec les Grunen
01:09:28 et compagnie, conservateurs ou pas.
01:09:30 Au fond, les décisions industrielles
01:09:32 les décisions importantes, les décisions
01:09:34 se basent sur des
01:09:36 sur des réflexes politiques.
01:09:38 Enfin, en tout cas
01:09:40 dans beaucoup de cas
01:09:42 dans celui de l'électricité. - Dans celui de l'électricité
01:09:44 c'est évident. - Oui.
01:09:46 - Si vous voulez, le choix des ENR, le choix
01:09:48 du... le choix du...
01:09:50 du pourcentage d'ENR dans la production
01:09:52 dans le mix
01:09:54 qu'on appelle le mix énergétique.
01:09:56 En gros, les centrales qui produisent
01:09:58 l'électricité, pour la France
01:10:00 c'est aberrant. Vous avez
01:10:02 une électricité complètement décarbonée
01:10:04 95% avant
01:10:06 et puis on vous demande de faire des ENR.
01:10:08 Qu'est-ce qu'il se passe ? Parce qu'on n'a pas prévu
01:10:10 le transfert des fossiles vers les ENR.
01:10:12 Les ENR ont
01:10:14 canibalisé le nucléaire
01:10:16 avec différentes mesures techniques qui
01:10:18 permettaient de le faire. Ça n'a pas de sens.
01:10:20 À qui le doit-on ? On le doit
01:10:22 à Borloo. - Ah oui, d'accord.
01:10:24 - Bon, parce que Borloo
01:10:26 grenelle de l'environnement, promesse
01:10:28 aux écolos, etc. Il a fait
01:10:30 le tour de l'Europe pour promouvoir le
01:10:32 3x20, c'est-à-dire dont 20% de ENR.
01:10:34 C'est
01:10:36 inadapté à la France, si vous voulez.
01:10:38 On est sur de l'idéologie,
01:10:40 on n'est pas sur des faits industriels.
01:10:42 - Et aujourd'hui, ça nous coûte
01:10:44 très très très très cher, l'idéologie.
01:10:46 On va peut-être prendre des auditeurs.
01:10:48 - Oui, puisqu'on a Jean-Marc qui nous
01:10:50 appelle depuis Narbonne. Bonjour Jean-Marc.
01:10:52 - Bonjour Jean-Marc. - Bonjour André, bonjour
01:10:54 monsieur. Alors vous êtes un très bon
01:10:56 communicant, monsieur népilatrice de Davos.
01:10:58 Mais vous savez
01:11:00 que nous, français,
01:11:02 chômeurs, retraités, salariés,
01:11:04 chefs d'entreprise, nous voyons
01:11:06 les faits, si vous voulez. Et aujourd'hui,
01:11:08 qu'on nous explique
01:11:10 que l'électricité est basée sur le gaz allemand
01:11:12 ou européen, on peut nous expliquer aussi
01:11:14 qu'il soit basé sur l'or
01:11:16 des incas au 15ème siècle, ou des
01:11:18 spaghettis italiennes, ça n'a aucun
01:11:20 rapport avec le prix
01:11:22 qui a pratiquement doublé en 4 ans.
01:11:24 70%, vous le savez, de l'électricité
01:11:26 en France est faite par les centrales nucléaires qui sont
01:11:28 les spaghettis qui ont un coût de revient très faible.
01:11:30 Il y a à peu près 10 à 15% sur l'hydraulique
01:11:32 et le reste en éolien noir. Donc
01:11:34 peu importe. Alors ici, aujourd'hui
01:11:36 on le paye trop cher. Et on le paye trop cher parce que
01:11:38 nos gouvernements sont incapables de gérer
01:11:40 les entreprises.
01:11:42 Et aujourd'hui, c'est le français qui le paye.
01:11:44 La mode de gestion. Or ces gens-là
01:11:46 seraient dans du privé, ça fait longtemps qu'ils auraient été
01:11:48 virés. Après qu'on puisse pas,
01:11:50 je suis pas d'accord avec vous quand vous dites
01:11:52 d'ailleurs André vous a un peu repris
01:11:54 qu'on ne pouvait pas acheter le gaz à la Russie,
01:11:56 pourquoi on ne pourrait pas acheter le gaz à la Russie ?
01:11:58 On achète le pétrole et le gaz à nos amis
01:12:00 saoudiens et à nos amis du Qatar.
01:12:02 Je pense pas que les saoudiens et les
01:12:04 catharistes, c'est pas la bépière, ils
01:12:06 naviguent dans des eaux qui sont très troubles.
01:12:08 Ce serait une autre émission
01:12:10 si vous voulez. Par contre,
01:12:12 on achète le gaz de schiste aux
01:12:14 américains. Là on entend pas les écologistes.
01:12:16 Donc le gaz de schiste c'est quand même
01:12:18 pas très bon pour la planète. Et en plus, il y a des
01:12:20 tankeurs qui traversent l'Atlantique.
01:12:22 - Sans parler, Jean-Marc, du pétrole
01:12:24 indien qu'on achète aussi.
01:12:26 - Oui voilà, du pétrole indien qu'on achète, et russe,
01:12:28 mais qu'on achète par l'Inde et qu'on achète quand même donc aux Russes.
01:12:30 Donc si vous voulez, monsieur, vous êtes
01:12:32 un grand communicant et je respecte ce que vous dites.
01:12:34 - Il n'est pas communiquant, il est
01:12:36 vraiment un spécialiste, il a été
01:12:38 vous savez, 20 ans à EDF,
01:12:40 il est 20 ans, c'est pas un communiquant Jean-François.
01:12:42 - Vous dites, non non mais il n'y a pas de soucis,
01:12:44 mais vous dites des choses qui sont
01:12:46 pointues, bon il faut suivre, moi je m'y connais là-dedans
01:12:48 donc je suis, je vous suis très
01:12:50 bien, mais ce qu'il y a aujourd'hui, si vous voulez, c'est des faits,
01:12:52 et aujourd'hui c'est beaucoup trop
01:12:54 cher, donc on peut nous expliquer,
01:12:56 vous, vous nous avez expliqué... - Non non mais bien sûr
01:12:58 Jean-Marc, en tout cas c'est une
01:13:00 non mais votre argument en tout cas justement
01:13:02 ça met Jean-François Horeau aux réponses, c'est-à-dire que
01:13:04 ce qu'il dit après tout, il dit
01:13:06 attendez, nous le résultat on le voit
01:13:08 dans notre, non pas dans notre assiette,
01:13:10 mais dans nos factures, et ce
01:13:12 en quoi il a raison. Jean-François Horeau.
01:13:14 - Non, je
01:13:16 ne défends pas cette position
01:13:18 que vous évoquez,
01:13:20 j'explique ce qui se dit
01:13:22 et souvent j'ai parlé de
01:13:24 bullshit, vous avez raison.
01:13:26 Donc le problème de la France,
01:13:28 il est double, il est de retrouver
01:13:30 des prix de l'électricité qui permettent
01:13:32 à son industrie,
01:13:34 à son activité,
01:13:36 à tous les particuliers
01:13:38 de vivre, enfin de vivre, à l'industrie
01:13:40 de vivre et aux particuliers de se chauffer, etc.
01:13:42 de s'éclairer à des coûts,
01:13:44 je dis bien à des coûts, on ne peut pas
01:13:46 descendre en dessous des coûts corrects,
01:13:48 voilà, et
01:13:50 ça c'est primordial.
01:13:52 Donc si vous voulez, et puis
01:13:54 deuxièmement, il ne faut pas oublier la solidarité.
01:13:56 - Pourquoi on ne l'a pas fait ? - Alors ça, c'est
01:13:58 parce qu'on s'est enfermé,
01:14:00 parce qu'on s'est enfermé dans une logique
01:14:02 avec la
01:14:04 Bruxelles,
01:14:06 si vous voulez, il y a eu deux influences majeures
01:14:08 je vous le disais tout à l'heure, la commission
01:14:10 est anti-monopole,
01:14:12 pro-concurrence, Vestager a
01:14:14 toujours été
01:14:16 une folle de la concurrence,
01:14:18 anti-nucléaire en plus,
01:14:20 et deuxièmement, vous aviez
01:14:22 conseillé autour de la
01:14:24 commission
01:14:26 beaucoup de traders qui ont trouvé
01:14:28 un avantage dans ce
01:14:30 trading du marché.
01:14:32 - Pour développer la concurrence pour trader.
01:14:34 - Donc si vous voulez,
01:14:36 je pense que tout le monde a compris que le marché
01:14:38 actuel ne marchait pas,
01:14:40 on pourrait remonter à la théorie en plus,
01:14:42 ça ne peut pas marcher, enfin bref,
01:14:44 par contre la solidarité
01:14:46 européenne qui existait
01:14:48 avant avec les imports-exports
01:14:50 doit continuer, c'est pas le
01:14:52 problème, mais c'est pas le marché qui a permis
01:14:54 cette solidarité européenne.
01:14:56 Donc si vous voulez, il faut qu'on reconstruise...
01:14:58 - Mais elle n'existe plus cette solidarité, j'en pense.
01:15:00 - Si, elle existe, parce que quand on a été dans la
01:15:02 mouise, excusez-moi, j'aurais bien
01:15:04 employé un autre mot, mais on était à la radio,
01:15:06 dans la mouise, quand
01:15:08 le nucléaire a fait
01:15:10 défaut, il a fait un gros défaut,
01:15:12 on est tombé à
01:15:14 une production nucléaire annuelle complètement
01:15:16 basse, très basse,
01:15:18 l'Allemagne,
01:15:20 les pays européens, on a
01:15:22 importé massivement, donc si vous voulez,
01:15:24 c'est bien l'Europe qui a permis à la France
01:15:26 de s'en sortir, heureusement l'hiver
01:15:28 n'était pas trop dur,
01:15:30 etc.
01:15:32 Donc si vous voulez, c'est ça qu'il faut
01:15:34 reconstruire, alors
01:15:36 l'auditeur a tout à fait
01:15:38 raison, il faut qu'on arrive à reconstruire
01:15:40 quelque chose qui permette aux Français
01:15:42 de bénéficier de l'avantage
01:15:44 compétitif du parc électrique français.
01:15:46 - Et oui ! - Et il n'est pas uniquement nucléaire.
01:15:48 - Et qu'il n'est pas négligeable, absolument.
01:15:50 - Voilà. - On va...
01:15:52 - On remercie Jean-Marc et on marque une courte pause,
01:15:54 on sera avec Serge dans un instant, qui nous appelle depuis Lyon.
01:15:56 A tout de suite ! Serge, on vous attend sur Sud Radio.
01:15:58 - Sud Radio Bercoff, dans tous ses états,
01:16:02 midi 14h, André Bercoff.
01:16:06 - Ici Sud Radio,
01:16:08 les Français parlent au français.
01:16:12 Je n'aime pas la blanquette de veau.
01:16:16 Je n'aime pas la blanquette de veau.
01:16:18 - Sud Radio Bercoff, dans tous ses états.
01:16:22 - 13h47 sur Sud Radio, nous sommes toujours
01:16:24 avec Jean-François Raud, ancien directeur
01:16:26 général de l'Union française
01:16:28 de l'électricité, et on accueille Serge,
01:16:30 qui nous appelle depuis Lyon. Bonjour Serge.
01:16:32 - Bonjour Serge.
01:16:34 - Bonjour. - Bonjour Monsieur Bercoff.
01:16:36 - Bonjour. - Bonjour Monsieur Raud.
01:16:38 J'ai deux petites questions. La première,
01:16:40 vous avez dit que
01:16:42 le bouclier tarifaire a permis que
01:16:44 finalement le contribuable français
01:16:46 finançait le consommateur d'énergie.
01:16:48 Est-ce que ça s'applique
01:16:50 uniquement aux
01:16:52 individus, ou bien ça s'applique aussi
01:16:54 aux usines, c'est-à-dire que les usines aussi
01:16:56 ont bénéficié de ce bouclier
01:16:58 tarifaire, qui finalement a été financé par le
01:17:00 contribuable ?
01:17:02 - Ça s'applique
01:17:04 aux deux, oui.
01:17:06 - D'accord. - Oui. - Donc, dans le
01:17:08 cas d'usines, comme vous avez
01:17:10 cité, 0.2% qui consomment 50%,
01:17:12 c'est un peu, ça ressemble
01:17:14 un peu au fait que
01:17:16 100 entreprises dans le monde sont responsables
01:17:18 de 70%
01:17:20 des émissions de gaz
01:17:22 à effet de serre. C'est une sorte
01:17:24 de scandale. Donc nous finançons,
01:17:26 comme vous dites, dans le secteur par exemple
01:17:28 de l'aluminium, des entreprises
01:17:30 qui,
01:17:32 de ce que j'ai compris,
01:17:34 c'est des entreprises qui vont
01:17:36 avoir des usines. Une usine,
01:17:38 une seule usine peut consommer
01:17:40 de l'énergie de la taille de
01:17:42 10 à 20 fois la taille de la ville de Lyon.
01:17:44 Ces entreprises
01:17:46 peuvent ne pas être françaises, mais
01:17:48 implanter sur le sol français et travailler
01:17:50 pour des projets à l'étranger aussi.
01:17:52 Donc nous finançons
01:17:54 une industrie non française
01:17:56 pour des produits qui ne seront pas destinés à la France
01:17:58 aussi.
01:18:00 - Jean-François Rowe. - Il y a plusieurs questions
01:18:02 dans votre poupée russe là.
01:18:04 Oui, ça concerne
01:18:06 les industriels.
01:18:08 Alors,
01:18:10 je vais répondre indirectement.
01:18:12 Oui, le prix de l'électricité
01:18:14 est fondamental
01:18:16 pour réindustrialiser
01:18:18 la France.
01:18:20 Donc, si vous voulez,
01:18:22 et réindustrialiser
01:18:24 de manière, si possible, décarbonée.
01:18:26 Or, l'aluminium,
01:18:28 il n'y a pas de carbone derrière.
01:18:30 Donc, si vous voulez,
01:18:32 ça crée des emplois, ça crée de l'activité,
01:18:34 ça crée des revenus. Donc, je pense
01:18:36 que la clé, c'est de
01:18:38 très clairement
01:18:40 d'attirer
01:18:42 des entreprises étrangères
01:18:44 en France,
01:18:46 qu'elles soient
01:18:48 implantées sur le sol français à capital
01:18:50 étranger ou purement françaises.
01:18:52 Donc, elles ne sont plus étrangères.
01:18:54 Et deuxièmement, c'est aussi
01:18:56 de veiller à ce que
01:18:58 les entreprises carbonées,
01:19:00 c'est-à-dire les entreprises qui utilisent
01:19:02 des énergies fossiles,
01:19:04 par exemple du gaz,
01:19:06 passent à l'électricité chaque fois que c'est possible.
01:19:08 Tous les process ne sont pas remplaçables
01:19:10 par l'électricité. C'est ce qu'on a fait dans les années
01:19:12 70-80 quand on a développé
01:19:14 le parc nucléaire. Moi, mon premier job,
01:19:16 ça a été de faire passer, enfin un de mes premiers jobs,
01:19:18 ça a été de faire passer des gens du fuel
01:19:20 à l'électricité. Donc, il ne faut pas
01:19:22 acheter le bébé avec l'eau du bain, si vous voulez.
01:19:24 Je pense que la réindustrialisation
01:19:26 est clé, que l'électricité
01:19:28 des carbonées permet de la faire de manière
01:19:30 climatiquement
01:19:32 responsable.
01:19:34 - L'électricité des carbonées, c'est le nucléaire ?
01:19:36 - C'est le nucléaire + hydraulique + les ENR.
01:19:38 Plus les ENR, ils ne sont pas...
01:19:40 Les ENR posent d'autres problèmes,
01:19:42 mais on a un mix des carbonées
01:19:44 à 95-96%.
01:19:46 On est les seuls en Europe
01:19:48 à avoir ça. Et on a
01:19:50 un prix de l'électricité
01:19:52 qui est beaucoup moins cher que celui
01:19:54 de l'Allemagne. Un client français
01:19:56 paye 200€
01:19:58 le mégawatt-heure, alors je suis sur le mégawatt-heure,
01:20:00 sur l'électricité,
01:20:02 de 340€ en Allemagne.
01:20:04 Donc, vous voyez la différence.
01:20:06 Après, les comparaisons
01:20:08 industrielles sont plus compliquées parce que
01:20:10 vous avez des... - Oui, c'est une chose pour l'Allemagne.
01:20:12 - L'Allemagne ne fait pas payer son transport
01:20:14 aux électro-intensifs, par exemple.
01:20:16 - Merci Serge pour votre question.
01:20:18 On accueille Pépito qui nous appelle depuis Brive.
01:20:20 - Bonjour. - Oui, bonjour Pépito.
01:20:22 - Oui, bonjour.
01:20:24 J'adore ce qui est radio.
01:20:26 Bon, je vais faire court parce que là,
01:20:28 il y a des auditeurs qui vont...
01:20:30 qui se poussent à la porte.
01:20:32 Ma question c'est
01:20:34 que pensez-vous de nos
01:20:36 écolos de Pâquotis
01:20:38 qu'ils ne se révoltent pas contre les centrales à charbon
01:20:40 en Allemagne parce qu'on
01:20:42 suit le modèle allemand.
01:20:44 Et le côté positif, c'est qu'en France,
01:20:46 on a refusé
01:20:48 l'exploitation
01:20:50 du gaz du schiste
01:20:52 au lieu de l'édamme phréatique.
01:20:54 Voilà, c'est ma question. - Oui.
01:20:56 Alors effectivement, le gaz du schiste, comme disait
01:20:58 notre auditeur précédent,
01:21:00 on l'achète très cher aux Etats-Unis.
01:21:02 Mais enfin, c'est encore une aberration
01:21:04 politique intéressante.
01:21:06 Mais revenons à votre question. Alors effectivement,
01:21:08 Jean-François Raud,
01:21:12 à propos des centrales à charbon,
01:21:14 nous avons réouvert Saint-Arnold,
01:21:16 qui fonctionne à plein gaz. - Oui, mais bon,
01:21:18 nos centrales à charbon fonctionnent en pointe
01:21:20 quelques heures par an, donc si vous voulez,
01:21:22 c'est de la sécurité pas chère.
01:21:24 Ça n'a rien à voir avec les... - Sauf qu'en Allemagne...
01:21:26 - En Allemagne, elles produisent en base.
01:21:28 Quand il n'y a pas de vent, pas de soleil,
01:21:30 elles produisent en base, s'il n'y a plus de nucléaire.
01:21:32 Donc si vous voulez...
01:21:34 - Mais alors vous avez travaillé, vous avez eu contact,
01:21:36 juste à vous, vous avez eu contact avec des
01:21:38 intellectuels allemands, quand vous étiez à EDF,
01:21:40 etc. - Ah, j'ai même fait des études
01:21:42 en commun avec les allemands sur le marché, oui.
01:21:44 - Alors expliquez-nous, est-ce que c'est vraiment
01:21:46 uniquement le poids des verres
01:21:48 qui ont fait que, en grande pompe,
01:21:50 l'Amérique...
01:21:52 L'Allemagne a enterré ses dernières centrales
01:21:54 nucléaires en disant "ça y est, on n'en a plus du tout".
01:21:56 - C'est le poids des verres.
01:21:58 - C'est vraiment le poids des verres, ouais.
01:22:00 - C'est le poids des verres dans la coalition, dans le mécanisme politique
01:22:02 allemand, où il faut construire des coalitions
01:22:04 parce que c'est la proportionnelle,
01:22:06 parce qu'aucune majorité
01:22:08 claire ne sort des urnes et que...
01:22:10 - C'est intéressant,
01:22:12 puisque vous préférez la politique.
01:22:14 - Voilà, donc si vous voulez, en France,
01:22:16 les résultats obtenus par les verres
01:22:18 sont sans commune mesure avec
01:22:20 leur poids politique, il faut être clair.
01:22:22 Et c'est des verres, monsieur Adyp
01:22:24 de Pacotti, il a raison.
01:22:26 C'est des verres qui sont avant tout antinucléaires
01:22:28 et pas du tout
01:22:30 pro-climat. Donc si vous voulez, il ne faut pas
01:22:32 raconter de bêtises. Si vous êtes...
01:22:34 Alors après, vous pouvez rêver
01:22:36 d'un mix électrique
01:22:38 à l'horizon 2000,
01:22:40 je ne sais pas combien, mais aujourd'hui,
01:22:42 vous ne faites pas... La France a une des
01:22:44 meilleures performances,
01:22:46 la meilleure... Non, les pays du Nord,
01:22:48 quand ils ont de l'eau et du nucléaire, sont meilleurs.
01:22:50 Mais la France a
01:22:52 une performance écologique pour l'électricité
01:22:54 exceptionnelle. Donc si vous voulez,
01:22:56 je reprends le mot, c'est des verres de Pacotti.
01:22:58 C'est des verres idéologiques. C'est de
01:23:00 l'idéologie, c'est pas de la science.
01:23:02 - Ouais, c'est intéressant pour la suite.
01:23:04 - Merci Bépliteau. On a Olivier depuis
01:23:06 un moment. Bonjour Olivier. - Bonjour Olivier.
01:23:08 - Oui, bonjour. Bonjour André.
01:23:10 Je suis content de vous avoir. Je pensais, la première fois
01:23:12 que vous écoutez, que vous alliez disparaître.
01:23:14 Mais apparemment, on a le droit de parler
01:23:16 sur Sud Radio. - Ben oui. - Très bien.
01:23:18 C'est très très bien.
01:23:20 - Absolument. Absolument.
01:23:22 - Moi, je me pose une question.
01:23:24 Si l'installation du compteur
01:23:26 Linky, qui a coûté plusieurs milliards,
01:23:28 gratuitement... - Linky, le compteur Linky ?
01:23:30 - Voilà. - Oui.
01:23:32 - C'était gratuit. Il me manque si on n'est pas en train
01:23:34 de le payer maintenant.
01:23:36 Avec ses 10% d'augmentation.
01:23:38 - Alors Benoît-Jean-François Raud,
01:23:40 le compteur Linky ? - Non,
01:23:42 les tarifs fraisaux sont parmi les plus faibles
01:23:44 d'Europe. Alors, on peut critiquer
01:23:46 Linky sur son
01:23:48 côté un peu...
01:23:50 comment je vais dire... rustique
01:23:52 par rapport à une
01:23:54 vraie boxe qui pourrait piloter,
01:23:56 etc. Mais non,
01:23:58 je pense pas. Les 10%, c'est
01:24:00 vraiment des histoires de taxes
01:24:02 de l'Etat. C'est pas
01:24:04 sur les coûts réseaux, c'est sur l'énergie.
01:24:06 Non, non. Les frontières
01:24:08 sont étanches, là.
01:24:10 - En fait, si je comprends bien... - Je vais rajouter...
01:24:12 - Oui, allez-y, Olivier, rapidement.
01:24:14 - Je vais rajouter...
01:24:16 par expérience, j'ai 76 ans,
01:24:18 donc j'écoute, j'annonce...
01:24:20 C'est un peu le système de Raymond Barre.
01:24:22 C'est-à-dire, on annonce à l'avance
01:24:24 qu'on va augmenter beaucoup,
01:24:26 et puis finalement, moi j'ai dit à mon
01:24:28 épouse, il y a un mois, j'ai dit "mais montrons
01:24:30 pas 10%, montrons moins". Elle m'a dit
01:24:32 "mais pourquoi ils disent 10%?" Mais comme ça, quand on met
01:24:34 que 8%, les gens sont contents.
01:24:36 - 8,9%.
01:24:38 8,9%.
01:24:40 Merci, Olivier. Jean-François
01:24:42 Roux, juste...
01:24:44 On arrive en fin d'émission, mais
01:24:46 on reprendra tout cela, il y a tellement de choses
01:24:48 à dire, et avec vous.
01:24:50 Au fond, dites-moi, il faudrait
01:24:52 pas supprimer les politiques
01:24:54 de toute direction d'entreprise
01:24:56 au niveau EDF et compagnie ?
01:24:58 Est-ce qu'il faudrait pas
01:25:00 que les préoccupations politiques,
01:25:02 vous allez me dire "je rêve,
01:25:04 je suis utopiste", soient
01:25:06 moins importantes que
01:25:08 les préoccupations collectives,
01:25:10 l'intérêt des gens,
01:25:12 et puis, oui, une concurrence,
01:25:14 mais une concurrence qui tient
01:25:16 compte des intérêts des gens.
01:25:18 Est-ce que c'est possible ?
01:25:20 - Je pense... Alors,
01:25:22 vous parlez à un ancien
01:25:24 qui a discuté pendant des années
01:25:26 avec l'État, j'avais en face de moi
01:25:28 des interlocuteurs hyper compétents.
01:25:30 Donc, si vous voulez, quand j'avais
01:25:32 le patron de la DGEC,
01:25:34 de la Direction de l'énergie du Québec, devant moi,
01:25:36 j'avais
01:25:38 un interlocuteur hyper compétent
01:25:40 qui donnait
01:25:42 des directives
01:25:44 aux hommes politiques compétents.
01:25:46 Ils peuvent pas tout connaître, les politiques.
01:25:48 Là, visiblement, ils sont conseillés par des gars
01:25:50 qui, dans un certain nombre de cas, ils connaissent rien.
01:25:52 - C'est ça. Tout le problème est là.
01:25:54 - Ils écoutent des gens qui n'y connaissent rien
01:25:56 et c'est un peu embêtant.
01:25:58 - Merci Jean-François Raud d'avoir été avec nous. Vous êtes ancien
01:26:00 directeur général de l'Union française de l'électricité.
01:26:02 Demain, André Berco, vous serez là,
01:26:04 comme tous les jours, de midi à 14h.
01:26:06 Et on recevra Romain Molina pour un livre
01:26:08 très intéressant sur le Yémen.
01:26:10 Tout de suite, c'est Brigitte Lahaye sur Sud Radio.
01:26:12 Historique, culturelle, gastronomique,
01:26:14 dynamique, innovante, étudiante,
01:26:16 économique, cosmopolite, créative.
01:26:18 Dès le 29 janvier, Sud Radio
01:26:20 Parlons Vrai arrive à Lyon sur 105.8.
01:26:22 Connectez-vous aussi avec l'appli Sud Radio
01:26:24 et parlons vrai.

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