Le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, a mis en garde le gouvernement contre une potentielle reprise de la mobilisation des agriculteurs en l'absence d'efforts concrets d'ici l'ouverture du Salon de l'agriculture
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00:00 Vous, vous avez fait redémarrer les tracteurs ou pas encore ?
00:03 On va voir, mais je pense que ça va redémarrer.
00:06 Vous savez, nous, les paysans, on est pragmatiques et
00:09 on a pour habitude de dire que c'est à la fin de la foire aux bestiaux qu'on compte les bouses.
00:14 La fin de la foire aux bestiaux, en l'occurrence, là, c'est le salon.
00:17 Et des bestiaux, en fait, il n'y en a pas beaucoup. Des sujets sur la table, il n'y en a pas beaucoup.
00:21 On devrait voir énormément de réunions, énormément d'agriculteurs et l'état autour de plein de tables.
00:26 Ça devrait être hyper intense. Ce n'est pas du tout le sentiment qu'on a.
00:29 On a encore l'impression de se faire balader.
00:31 Donc, oui, les tracteurs sont chauds, prêts à sortir et on garde la pression.
00:35 Mais attendez, Cardo, j'ai repris la liste des mesures qu'avait annoncées Gabrielle Attal.
00:40 Remboursement partiel immédiat, la fameuse GNR, le gazole non routier, la taxe.
00:47 Objectif de souveraineté, ça prend un peu de temps, qui va être inscrit dans la loi.
00:50 150 millions d'euros pour les éleveurs.
00:52 Phase massive de contrôle dans les supermarchés et les industriels pour voir
00:57 et faire respecter la loi EGalim.
00:59 Mise en pause du plan éco-phyto de réduction des pesticides.
01:03 Donc, les mesures, elles sont là. Il faut juste un petit peu de temps pour mettre tout ça en musique.
01:06 Mais justement, tout le sujet est là. Là, vous parlez d'éco-phyto.
01:10 On devrait avoir des réunions super intenses sur ce sujet-là. C'est tellement compliqué.
01:14 C'est une pause. Maintenant, il faut qu'on remette une bonne direction avec les bons outils.
01:18 On a besoin d'une transition, ça, on en est conscient.
01:21 Mais on n'a pas du tout ce sentiment et ce ressenti, nous, sur le terrain de tout ça.
01:26 Je vous donne un exemple. Gabriel Attal a balancé la pomme sur la simplification à tous les préfets.
01:31 On a rencontré ici, dans le 0-2, le préfet.
01:34 Clairement, on s'est aperçus ensemble d'un truc, c'est que la décentralisation, elle n'existe pas.
01:38 C'est-à-dire qu'il n'a aucun pouvoir.
01:40 Il va un petit peu tirer les oreilles, peut-être, à la DDT, à l'OFB ou à la ZDQ.
01:43 - Ou à la remonte à Paris, en fait, c'est ça ?
01:45 - Oui, tout se passe à Paris. Et nous, de notre province, de nos fermes, on n'a pas du tout ce sentiment.
01:51 On n'a pas demandé à Marc Fesneau de nous appeler tous les jours.
01:54 Mais quand même, moi, je pense que là, pour l'instant, on nous endort.
01:58 Donc oui, il y a des trucs super intéressants et séduisants sur la table.
02:02 Mais ça demande, vous l'avez dit, beaucoup de travail.
02:04 - Mais vous dites, les tracteurs vont redémarrer, c'est-à-dire, ils vont redémarrer.
02:07 Vous attendez, vous laissez jusqu'au salon d'agriculture, vous laissez passer le salon d'agriculture.
02:11 On verra après. C'est ce que vous dites, quoi.
02:14 - Oui, oui, oui. Voilà. Le rendez-vous, il est pris de son...
02:16 Depuis le début, le rendez-vous, il est pris au salon parce que c'est très important.
02:19 Parce qu'on a l'habitude de voir les décideurs là-bas.
02:22 Maintenant, pendant le salon, franchement, si à date du salon,
02:26 on n'a pas eu de choses intéressantes et surtout concrètes, je vous l'ai dit,
02:30 on a besoin, entre guillemets, de compter les bouses au salon.
02:33 Eh bien oui, il y aura peut-être des choses qui passeront au salon.
02:36 Encore une fois, non violent, très limite.
02:39 - Mais pourrait y avoir quelques sifflets ou mouvements d'humeur de la part de certains de vos collègues ?
02:44 Je pense à la coordination rurale ou...
02:47 - Oui, sifflet, je ne sais pas.
02:48 En tout cas, ce sera dans tous les cas, dans le grand respect de l'État,
02:51 comme on le fait depuis le début.
02:53 Et c'est ainsi qu'on doit fonctionner tous.
02:55 Voilà, c'est important, je pense.