• il y a 11 mois
Gabriel Attal a répondu à Marine Le Pen, lors de son discours de politique générale à l'Assemblée nationale.

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Transcription
00:00 Je veux dire au Rassemblement national et à Madame Le Pen, puisque vous avez vous-même mis en avant le sujet des votes au Parlement européen,
00:08 que quand vous dénoncez les nouvelles règles sur les jachères, elles sont issues des nouvelles règles de la PAC que vos députés au Parlement européen ont votées.
00:16 Vos députés au Parlement européen ont voté pour. Si, si, c'est la réalité.
00:23 Vous votez les règles de la PAC que vous critiquez, mais vous ne votez pas les budgets de la PAC que vous demandez. C'est une incohérence absolue.
00:32 C'est à se demander si vos députés savent ce qu'ils votent au niveau européen. C'est à se demander si, sincèrement, vos députés savent ce qu'ils votent.
00:42 Parce que la réalité, c'est que vous nous parlez de protection, vous nous parlez d'indépendance, vous nous parlez de notre industrie.
00:49 Nous avons porté au niveau européen une taxe carbone aux frontières. Ça faisait 20 ans que, notamment dans l'industrie en Europe, on se battait pour une taxe carbone aux frontières.
00:58 Vos députés ne l'ont pas votée. Qu'on ait de l'acier chinois qui arrive au même prix que l'acier européen, ça n'a pas l'air de vous poser le moindre problème.
01:06 Nous avons assumé de porter ce mécanisme européen à nos frontières. Vous venez nous déclarer, ici et dans les médias, qu'il faut renoncer aux exportations,
01:16 aux échanges internationaux, à tout accord de libre-échange. Vous irez expliquer à nos éleveurs de porc en Bretagne qui exportent notamment 30% de leur production
01:25 et qui exportent en Chine. Vous irez l'expliquer à nos viticulteurs, à ceux qui produisent du cognac, à ceux qui produisent des produits qui sont massivement exportés.
01:34 Vous irez l'expliquer, Madame Le Pen, ça a l'air de vous déranger, que je vous mette en face, malheureusement, de la réalité. Vous irez expliquer à nos producteurs laitiers
01:43 qui exportent massivement, là aussi, pour 4 milliards en dehors de l'Union européenne, notamment via le CETA, que vous appelez à dénoncer. Vous irez leur expliquer.
01:50 Nous, nous sommes cohérents. Quand un accord est bon pour nos agriculteurs et qu'il est suffisamment protecteur pour nos agriculteurs, nous assumons de le soutenir.
01:57 Quand un accord est mauvais, et c'est le cas pour Mercosur, nous assumons de nous y opposer et nous continuerons à le faire. C'est ça, la cohérence.
02:07 Votre cohérence, c'est que vous êtes tellement contre tout, que vous refusez de voter tellement contre tout, qu'à la fin, vous en finissez par ne plus défendre les intérêts de notre pays.
02:18 Quand on propose de soutenir l'Ukraine, de sanctionner les oligarques russes qui ont participé à l'agression de l'Ukraine, là, c'est pareil.
02:27 Il ne faut pas compter sur votre soutien et ceux de vos députés européens. Je pourrais en parler longuement. Je ne le ferai pas, parce que l'essentiel, ici,
02:35 c'est de réaffirmer et de dire l'engagement qui est le nôtre, qui est celui du président de la République en ce moment même au niveau européen.
02:41 Et ce sera encore le cas jeudi dans le cadre du Conseil européen de faire progresser les choses au service de notre agriculture et de notre pays.

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