Kévin Mauvieux : «Les agriculteurs ne veulent pas de chèques, ils veulent pouvoir vivre de leur travail» - Vidéo Dailymotion

CNEWS

il y a 11 mois

Le député RN de l'Eure Kévin Mauvieux estime que les normes environnementales sont nécessaires, mais qu'elles coûtent extrêmement contraignantes et onéreuses pour les agriculteurs.

Category

Transcription

Afficher la transcription complète de la vidéo

00:00 Ça fait un an et demi que je suis élu, je viens pas du monde agricole.

00:03 En un an et demi, j'ai rencontré plusieurs dizaines d'agriculteurs

00:06 parce que je suis dans une circonscription rurale et que je tenais à les rencontrer.

00:09 Et ce que j'entends sur les routes, ce que j'entends aujourd'hui sur le plateau,

00:12 ça fait un an et demi que je l'entends.

00:14 Donc c'est que c'est vrai, c'est qu'il y a trop de normes.

00:16 Alors après, qu'il y ait trop de normes environnementales,

00:19 ça j'ai envie de dire, c'est subjectif de dire il y en a trop.

00:21 Il en faut, on est d'accord, il en faut.

00:23 Il faut engager une transition.

00:25 Les agriculteurs, ils sont prêts, les agriculteurs investissent déjà pour la plupart dedans.

00:30 Et les agriculteurs sont des amoureux de la nature, entre guillemets j'ai envie de dire, d'office,

00:33 puisqu'ils travaillent avec la nature.

00:35 Donc ils sont obligés.

00:37 Après, le problème de ces normes environnementales,

00:39 c'est quand on en rajoute, comme vous le disiez, des couches,

00:41 c'est-à-dire vous avez l'Europe, la France qui fait mieux que l'Europe,

00:43 la région qui fait mieux que la France qui fait mieux que l'Europe,

00:45 et le département qui fait mieux que la région qui fait mieux que la France que l'Europe.

00:47 - Chacun veut y mettre sa patte, tu vois.

00:49 - Donc tout le monde veut y mettre sa patte.

00:51 Et ça coûte très cher,

00:53 et il y a des investissements qui sont très chers à faire pour pouvoir continuer à produire,

00:56 alors qu'en parallèle,

00:58 ils ne veulent pas recevoir de chèques,

01:00 ils ont envie de vivre de leur travail.

01:02 Mais à la limite, j'ai envie de dire, même si on leur donne des chèques,

01:04 ça ne suffit pas, parce qu'en parallèle, on fait venir des produits de l'étranger

01:06 qui ne respectent pas ce mille-feuille de normes qu'on leur impose.

01:09 Donc c'est hallucinant.

01:11 Et puis, pour rebondir sur ce que disait ma collègue précédemment,

01:13 j'ai déjà eu l'occasion de le dire il y a quelques semaines sur ce plateau,

01:17 mais il y a un argument que je ne peux pas tolérer

01:20 quand on demande aux agriculteurs d'en faire toujours plus que plus,

01:22 c'est l'argument du réchauffement climatique.

01:24 Vous pouvez parler des conditions sanitaires,

01:28 vous pouvez parler de la biodiversité,

01:31 mais le fait d'épandre du glyphosate,

01:33 ça ne joue pas sur le réchauffement climatique en tant que tel.

01:35 Et pour aller plus loin,

01:37 le réchauffement climatique, si vous vouliez vraiment lutter contre,

01:39 vous feriez plaisir aux agriculteurs,

01:41 parce que vous arrêteriez immédiatement tous les libres-échanges,

01:43 tous les traités de libre-échange,

01:45 qui marchent sur la tête et qui nous font envoyer des produits

01:47 qu'on a pour nous ailleurs,

01:49 et qui nous font revenir ceux d'ailleurs chez nous,

01:51 alors qu'on les avait déjà sur notre territoire.

01:53 Ça, ça pollue et ça émet énormément de CO2.

01:55 ♪ ♪ ♪

01:58 [SILENCE]

Recommandations

Martin Garagnon : «La motion de censure est la promesse d’une instabilité»

Alexandre Portier : «L'école ne peut pas prendre en charge tous les maux de la société»

Cyril Dion (auteur, réalisateur et militant écologiste): "Le vrai problème des agriculteurs ne sont pas les normes environnementales, c'est qu'ils bossent 70h par semaine et qu'ils gagnent entre 700 et 1500 euros"

Pourquoi la loi Egalim, qui doit garantir une juste rémunération aux agriculteurs, ne suffit pas

"Ce n'est pas responsable de laisser les agriculteurs dans la situation dans laquelle ils sont": cet agriculteur de la Vienne s'apprête à partir pour bloquer une centrale d'achat Leclerc

Bruno Le Maire : «Le vrai problème des agriculteurs, c’est un problème de revenu et de compétitivité»

Annie Genevard : «Il faut que nos agriculteurs puissent nourrir la population»

Nicolas Chabanne, fondateur de la coopérative “C’est qui le patron?”: "Ne rêvons pas des évolutions chez les agriculteurs avant d'être sûrs qu'ils gagnent leur vie"

Guillaume Joux, agriculteur dans l’Ain :«Il ne faut pas créer un combat entre les agriculteurs et les écologistes. Nous sommes d’accord pour nous améliorer, mais il faut nous donner des moyens» dans #LaParoleAuxFrançais

Tout le monde a son coupable idéal pour expliquer la colère des agriculteurs

Sandrine Le Feur, députée Renaissance du Finistère et agricultrice: "Le monde agricole ne se plaint pas des conditions de travail (...) ce qu'ils souhaitent, c'est vivre de leur travail"

Contrôle des agriculteurs: "On est sûrement plus surveillés que les fichés S" affirme Jérôme Bayle, éleveur

Aude Geiger souhaite un gouvernement sensible aux questions agricoles

Arnaud Murgia (maire DVD de Briançon): "Nos agriculteurs ne veulent pas vivre sous perfusion, ils veulent vivre de leur travail"

Alix Heurtaut : «On ne sait pas ce que va devenir l’agriculture française dans quelques années»

Marc Fesneau : «On doit aux agriculteurs la vérité»

Benoît Biteau (les Écologistes): "Les agriculteurs sont dans une grave détresse"

Karine Duc : «On est là symboliquement. (...) Je ne veux pas ramener les agriculteurs dans leurs fermes sans avoir des réponses positives»

Colère des agriculteurs. Sur un barrage avec Jean-Pierre Lannes, producteur de bovins

Véronique Jacquier : «Les agriculteurs sont des gens trop bien élevés»

Il y en a tant de normes que ça pour les agriculteurs? Il n'y a pas eu d'amélioration depuis l'hiver dernier? BFMTV répond à vos questions

Patrick Legras : «S'il faut 8 jours aux politiques pour aider les agriculteurs, il faut changer de métier»

L'école Hectar veut former gratuitement les agriculteurs de demain

"On fait 90 heures par semaine pour gagner en moyenne moins de 7000 euros à l'année": le ras-le-bol des agriculteurs

Mathieu Hocque : «Les agriculteurs n’ont plus la maîtrise de leur destin»