Colère des agriculteurs : Comment continuer à mobiliser ? / Faut-il interdire les SUV en ville ?

  • il y a 6 mois
Avec Thomas Ménagé, député RN du Loiret et Benoit Mournet, député Renaissance des Hautes-Pyrénées

Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry

———————————————————————

▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75yzts
Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/

———————————————————————

Nous suivre sur les réseaux sociaux

▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————

☀️ Et pour plus de vidéos Parlons vrai chez Bourdin : https://www.youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDQkzX4JBcyhPDl9yzBynYbV

##PARLONS_VRAI_CHEZ_BOURDIN-2024-02-02##
Transcript
00:00 Vérissure, le numéro 1 des alarmes en France.
00:02 Rendez-vous sur verissure.fr pour votre demande de devis gratuits.
00:06 Vérissure présente...
00:08 Sud Radio, Parlons Vrai chez Bourdin, 9h10, Jean-Jacques Bourdin.
00:13 - Il est 9h21, avec nous Patrick Legras, porte-parole de la coordination rurale.
00:18 Patrick Legras, bonjour. - Bonjour.
00:20 - Alors, question toute simple, est-ce que vous, ce matin, vous annoncez la levée
00:25 de tous les blocages, de tous les barrages.
00:28 Est-ce que la coordination rurale dit ce matin à tous les agriculteurs qui la suivent
00:34 on arrête provisoirement les manifestations ?
00:37 - La coordination rurale, on n'a pas fait trop de bruit, mais on a déjà donné notre point de vue
00:42 par la voix de notre secrétaire général hier matin.
00:47 C'est-à-dire que suite à tous les problèmes que l'on a eu avec les gardes à vue,
00:53 avec des coups et des suivis qui vont pas être neutres,
00:58 on avait déjà donné, on va pas dire l'ordre, puisque nous c'est la base qui prend la décision,
01:04 je dirais de bien réfléchir, et pour ceux qui souhaitaient partir comme
01:08 les tracteurs qui étaient dans Saône-et-Loire du 47,
01:12 de lâcher s'il y avait des soucis ou s'il y avait des tensions.
01:16 Il faut savoir qu'on avait des blocages à 2 km d'Orly où il n'y avait pas de gendarmes,
01:21 nous on avait plusieurs centaines de gendarmes autour de Sully-sur-Loire
01:26 à 150 km depuis déjà quelques temps.
01:28 Donc il y a deux points de mesure suivant les syndicats, il n'y a pas eu de dégradation.
01:34 Là on était arrivé à des dossiers, moi-même je suis intervenu à Rungis et tout ça,
01:38 il y avait, paraît-il, dégradation, il n'y avait pas de dégradation,
01:40 il y avait, paraît-il, une plainte, j'ai eu directement le responsable de Rungis.
01:43 - Il n'y aura pas de poursuite ? - Il n'y a pas de plainte.
01:45 - Il n'y a pas de plainte ? - Donc je pense qu'on fait mousser.
01:48 Moi, la coordination, je dirais, avait prévu de se mobiliser par rapport à la détresse,
01:58 et on l'a vu, du monde agricole et à ce niveau-là, tous les syndicats,
02:01 même les indépendants sont venus pour dire "ça va, stop, ça ne peut plus continuer comme ça".
02:06 Après voilà, après chaque réseau et chaque syndicat...
02:09 - Non je vous dis ça parce que la Confédération Paysanne poursuit le mouvement,
02:13 reste mobilisé, vous restez tous mobilisés évidemment,
02:17 mais poursuit le mouvement, est-ce que vous poursuivez le mouvement ou pas ?
02:20 Après les annonces de Gabriel Attal.
02:22 - Aujourd'hui, il y a les annonces de Gabriel Attal et les annonces du Président de la République,
02:27 moi je garderai la dernière phrase du Président de la République qui a dit, je cite,
02:30 "le combat va continuer".
02:32 Donc nous restons au moins sur ce dossier-là, nous sommes d'accord.
02:36 - Le combat va continuer, c'est évident, mais vous levez les manifestations.
02:41 - Nous c'est la base qui commande, une grande partie ont arrêté,
02:45 certains étaient encore, j'en ai eu ce matin, souhaités pour différentes raisons,
02:49 rester encore sur le terrain.
02:51 Dans trois semaines, nous avons le salon agricole.
02:54 Aujourd'hui, beaucoup, comme les gens de la CR 47, sont partis parfois pendant dix jours,
02:58 il y avait soit une décision de remplacer ces gens-là,
03:01 soit de prendre du recul sur le mouvement avec le salon qui attire énormément de monde.
03:07 Dans trois semaines, nous avons pris cette deuxième option,
03:10 surtout que des décisions normalement doivent être prises,
03:13 d'après le Président et M. Attal, avant fin février.
03:16 - Donc vous attendez les décisions, mais pour l'instant,
03:20 vous attendez les décisions dans vos exploitations, j'ai bien compris.
03:24 - Nous attendons les décisions pour la France sur nos exploitations.
03:29 Nous avons hier vu, je pense, c'est pas moi mais le Président de la Société Générale,
03:34 quasiment l'ensemble des groupes parlementaires à l'Assemblée Nationale.
03:38 Nous allons rejoindre aussi et nous allons intervenir à Bruxelles,
03:43 puisque nous étions déjà passés là-bas mercredi dernier.
03:48 J'ai vu que c'était une autre mobilisation avec les Belges,
03:51 les Hollandais vont le rejoindre, les Espagnols, les Grecs.
03:54 Je pense que la tension agricole européenne ne faiblit pas.
03:57 Après, j'étais avec des gens, par exemple les taxis,
04:00 ils me disent "depuis que vous êtes là, on a perdu 20-25%".
04:04 Donc ça a handicapé aussi l'ensemble des travailleurs de ce pays
04:08 et je pense que ce n'est pas le but recherché.
04:11 - Ce n'est pas le but recherché. Donc laissons circuler tout le monde, si je comprends bien.
04:17 Bon, Patrick Legra, sur les annonces, qu'est-ce qui vous plaît,
04:21 qu'est-ce qui vous satisfait et qu'est-ce qui ne vous satisfait pas ?
04:25 - On ne va pas reprendre toutes les annonces.
04:28 J'ai eu le Président de la République, il a même parlé des oeufs, tout ça.
04:32 Nous, c'est pas...
04:34 - C'est quoi la principale ? C'est le prix ?
04:37 - Non, la principale chose qui est très importante,
04:40 qui n'a jamais été dite par un ministre ou un Premier ministre,
04:44 c'est de dire "comme la culture, on pourrait avoir l'exception agriculturelle".
04:50 Donc ça, c'est une avancée qui n'est pas négligeable,
04:53 qui aujourd'hui, on ne sait pas par quoi elle va se traduire,
04:56 mais c'est quand même quelque chose qu'on n'a jamais entendu depuis 40 ans.
05:00 Sur le reste, il y a des avancées financières qui sont quand même assez légères.
05:06 Le Premier ministre, je n'y suis pas allé, c'est mon homologue,
05:10 Édouard Legra, on n'est pas en famille, qui s'est rendu...
05:12 - 400 millions, quand même !
05:14 - Non, mais ça ne veut rien dire, 400 millions sur 400 000 agriculteurs...
05:17 - Il y a 150 millions pour les éleveurs, oui, ça dépend.
05:20 - 400 millions sur 400 000 agriculteurs, c'est 1000 euros par exploitation.
05:23 C'est pas ça. Le problème aujourd'hui, c'est que le Premier ministre qui vient d'arriver,
05:27 il y a quand même eu plusieurs négociations, il y en a eu plus avec d'autres syndicats que nous,
05:31 mais les gens qui ont négocié ont dit, sur cette démarche,
05:37 il y avait vraiment une volonté et plusieurs explications,
05:39 mais je ne disais pas que ça a duré plusieurs heures.
05:41 Il y a des choses où je pense que le Premier ministre n'était pas vraiment au courant,
05:45 ou l'explication qui lui avait été donnée par d'autres personnes n'était pas forcément la même que nous.
05:51 Il a parfois été surpris.
05:53 Donc je pense qu'aujourd'hui, après dix jours, lui donner un peu de temps,
05:58 sachant qu'on doit se revoir très rapidement au salon, avec des mesures concrètes d'ici là,
06:03 avec des échanges qui vont se faire tout au moins avec nos responsables syndicaux,
06:07 je pense que c'était de l'ordre du raisonnable,
06:11 surtout qu'on nous avait bassiné depuis dix jours que ça allait finir,
06:16 comme les Gilets jaunes, comme beaucoup de choses,
06:18 donc on voulait aussi montrer et prouver...
06:20 - Les agriculteurs ont été responsables ?
06:22 - En ce qui nous concerne le syndicat de la coordination rurale, oui.
06:26 - Mais tous les syndicats ?
06:28 - Je ne vais pas parler pour les autres syndicats.
06:30 - Mais pourquoi ce désunion syndical d'ailleurs, qui a émergé tout au long de cette...
06:35 - Mais non, ça n'a pas émergé, ça a été mis en point.
06:38 Il faut savoir que la coordination rurale sous l'égide de Jacques Légnot s'est séparée de la FNSEA en 92,
06:44 et c'est un mouvement qui s'est développé doucement mais sûrement,
06:48 et aujourd'hui on représente à peu près de 20 à 25 % des agriculteurs avec des chambres,
06:53 c'est-à-dire des majorités dans certains départements,
06:55 mais on ne fait pas de bruit, on n'est pas là pour faire le buzz,
06:57 on n'est pas en congestion, puisque ça c'est un choix,
07:00 on ne représente que des agriculteurs de la base,
07:03 100 % de notre mouvement c'est des agriculteurs,
07:05 voilà, on n'est pas des grosses structures,
07:07 mais on a des convictions qui depuis 30 ans font leur chemin,
07:11 et c'est vrai que ces convictions sont plus sorties depuis une dizaine de jours,
07:15 parce que je pense qu'on colle à la demande du consommateur,
07:17 et on colle à...
07:19 - La demande du consommateur c'est un bon produit au bon prix,
07:23 c'est toute la difficulté, toute la difficulté !
07:26 - Et si possible français !
07:28 - Et si possible français, mais c'est toute la difficulté !
07:30 - C'est pas une difficulté, c'est...
07:32 - Mais comment faire quand, je prenais l'exemple de la tomate,
07:36 la tomate marocaine, tomate cerise,
07:38 qui arrive à 1 euro la barquette dans un supermarché,
07:41 qui est vendue 1 euro la barquette dans un supermarché,
07:44 si elle est française, elle est vendue 5 fois plus.
07:47 Pourquoi 1 euro de l'heure la main d'oeuvre au Maroc,
07:50 14 euros de l'heure la main d'oeuvre en France ?
07:53 - Alors, on va...
07:55 - Comment faire ?
07:56 - Vous avez pris un exemple, je vais en prendre un autre.
07:58 En 97, quand je démarrais, le blé était à 1300 francs la tonne,
08:03 c'est-à-dire 190 euros.
08:05 La baguette était vendue 1 franc.
08:07 Aujourd'hui, on est à 190 euros, toujours les 1300 francs,
08:10 la baguette, elle est vendue 1 euro.
08:12 Donc, ça c'est des produits, ça c'est une réalité.
08:17 On est toujours la variable d'ajustement,
08:20 c'est-à-dire quand il y a un problème,
08:22 on a des contrats sans prix,
08:24 on a parfois des paiements au bout d'un an de nos produits,
08:27 ça c'est des accords qui ont été faits en dehors de la coordination rurale,
08:31 avec évidemment des tractations où nous n'avons jamais été présents.
08:34 Après, voilà, vous allez interviewer beaucoup de personnes,
08:39 poser la question aux gens qui aujourd'hui ont des coopératives,
08:42 ont des agro-industries, voilà, c'est pas nous.
08:45 - J'entends, il faut supprimer, il faut interdire toutes les importations
08:48 venues de l'étranger,
08:51 les rayons seront à moitié vides dans les supermarchés, c'est pas possible.
08:54 - Vous avez totalement raison, avant de faire marche arrière,
08:58 il faut arrêter l'hémorragie.
08:59 C'est-à-dire que c'est bien d'avoir de la philosophie,
09:01 c'est un peu comme de l'idéologie, je dirais, écologique,
09:05 il faut avoir des objectifs, mais il faut être réel.
09:08 La réalité, vous avez totalement raison,
09:10 aujourd'hui plus de 50% de notre alimentaire vient en dehors de France.
09:14 - De l'étranger. - Voilà.
09:15 Donc, il faut poser la question à cette dégradation
09:19 qui a eu lieu depuis des années.
09:21 Aujourd'hui, moins d'agriculteurs, moins de prix,
09:25 moins de marge, moins de transparence,
09:28 vous savez, on dit on va avoir plus de contrôleurs,
09:31 je vais vous prendre un exemple,
09:32 vous avez vu, sur toutes les alimentaires, on a des pastilles.
09:34 Si vous mettez sur la pastille "produit hors France"
09:37 ou "hors normes françaises",
09:39 je pense que c'est aussi important que de mettre des contrôleurs.
09:41 Je suis moi-même à une interprofession depuis des années,
09:44 pomme de terre.
09:45 On nous dit, il faut prendre des décisions.
09:47 Je vais le dire, je vais me faire tuer par...
09:49 Mais en pomme de terre, c'est un produit qui s'est fort développé,
09:51 c'est un produit, vous le savez, qui va de 1 à 10 au niveau prix,
09:55 mais lorsqu'il faut sanctionner certaines grandes distributions
10:00 parce qu'ils ne sont pas bons en qualité,
10:03 ils ne sont pas bons en calibre,
10:05 enfin je vous passe, c'est des meilleurs,
10:06 on prend, vous savez, c'est un peu comme disait Coluche,
10:09 une sanction, au bout de 10 sanctions, vous pouvez être dégradé.
10:12 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, on n'a pas une volonté de transparence
10:15 et de sanction parce que ce n'est pas dans l'air du temps.
10:18 Mais aujourd'hui, je pense que tout le monde veut bien faire,
10:21 mais vous savez, toujours un peu, à la limite, à la limite,
10:24 et puis à force, à la limite, on la repousse, on la repousse,
10:27 on arrive à des choses comme on peut voir,
10:29 des poulets qui peuvent être travaillés en France,
10:32 qui viennent d'Ukraine, qui ont deux ans de congélateur,
10:34 et qui vont être marqués "produits en France".
10:36 La traçabilité, on suit un produit, on marque "produits en France"
10:41 si la chaîne ou l'ensemble vient en France et est produit en France.
10:45 Donc il y a toujours des débordements.
10:46 - Ça existe pour certains produits agricoles.
10:48 - Pour quasiment, voilà, pour quasiment,
10:50 cette manque de transparence existe depuis des années
10:52 et on a du mal à passer le cap, de dire,
10:55 allez, on met les choses sur table
10:56 et le consommateur doit savoir ce qu'il peut manger.
10:58 - Merci beaucoup, merci Patrick Legra
11:00 d'être venu nous voir ce matin,
11:02 porte-parole de la coordination rurale.
11:04 Bien, 9h32, nous allons changer de sujet,
11:07 dans un instant, n'est-ce pas Benjamin Gleize ?
11:09 - On va complètement changer de sujet,
11:11 on va parler des SUV, la votation pour savoir à Paris
11:14 si le stationnement sera plus cher ou non.
11:17 On en parlera, faut-il interdire les SUV en ville ?
11:19 Marie Chéron, responsable des politiques véhicules
11:22 pour l'ONG Transport Environnement,
11:24 présent également Fabrice Gaudefroy,
11:25 expert mobilité environnement pour 40 millions d'automobilistes.
11:29 - Vérissure, le numéro 1 des alarmes en France.
11:32 Rendez-vous sur verissure.fr
11:34 pour votre demande de vie gratuite.
11:36 Vérissure présente...
11:38 - Sud Radio, parlons vrai chez Bourdin,
11:41 9h10, Jean-Jacques Bourdin.
11:43 - SUV, on entend ces 3 lettres sans cesse.
11:48 SUV, les SUV.
11:50 Les SUV, ce sont des véhicules plus lourds
11:54 qu'un véhicule standard,
11:56 plus long et plus large.
11:58 C'est bien cela, non ?
12:00 Oui ou non ?
12:01 Alors, je présente mes 2 invités,
12:03 Marie Chéron, responsable des politiques véhicules
12:05 pour l'ONG Transport et Environnement,
12:07 bonjour,
12:08 merci d'être avec nous,
12:09 et Fabrice Gaudefroy, expert mobilité environnement
12:11 pour 40 millions d'automobilistes.
12:13 - Bonjour.
12:14 - Bonjour.
12:15 SUV, c'est cela ?
12:16 C'est un véhicule plus long, plus lourd, plus large.
12:19 - Vous dites par "standard",
12:20 qu'est-ce que c'est qu'un véhicule standard ?
12:22 - Non mais, attendez, qu'est-ce que c'est qu'un véhicule standard ?
12:24 Est-ce qu'on parle d'une berline ?
12:26 Est-ce qu'on parle d'un break ?
12:27 De quoi on parle en fait ?
12:28 Plus gros qu'un véhicule standard,
12:30 ça veut strictement rien dire.
12:32 - Bon, mais plus lourd ?
12:34 - Plus lourd, ça dépend,
12:36 et puis surtout, il faut comprendre pourquoi c'est plus lourd.
12:38 - Oui, non mais ça...
12:39 - Il y a des raisons à savoir pourquoi c'est plus lourd.
12:41 - Alors, alors, alors...
12:42 - Il n'y a pas que les SUV d'ailleurs qui sont plus lourds.
12:44 - Je vais donner des chiffres pour ouvrir le débat.
12:46 En 2023, les Français ont acheté
12:48 un peu plus d'1 700 000 véhicules.
12:51 Neuf. Véhicule neuf.
12:53 C'est 16% de plus qu'en 2022.
12:56 Il y a une augmentation, forte augmentation,
12:58 croissance, qui a profité surtout aux SUV.
13:03 - 47% des ventes.
13:04 - Et oui, 47% des nouvelles immatriculations
13:07 concernées des SUV, c'est 2% de mieux qu'en 2022.
13:11 La progression fait des SUV,
13:12 le type de voiture le plus vendu dans notre pays,
13:16 juste devant les berlines.
13:17 Juste, tout juste devant les berlines.
13:20 Bien, la taille des voitures, depuis 10 ans,
13:24 a progressé, a augmenté.
13:27 1 cm tous les deux ans en Europe.
13:30 En moins de 3 décennies, 30 ans,
13:33 les voitures se sont alourdies de près de 250 kg.
13:37 Le poids moyen d'un véhicule représenté 975 kg en 1990,
13:42 il est aujourd'hui d'une tonne 233.
13:45 Oui, tout ça vous confirmez.
13:47 - Ah oui, mais...
13:48 - Pourquoi d'ailleurs ? Pourquoi d'ailleurs ?
13:50 - C'est très simple.
13:51 Bon, déjà, le SUV a remplacé, vous savez,
13:54 on avait le monospace qui était sorti
13:56 dans les années 84 à l'époque par Renault.
13:58 Puis après, on a eu des très, très grands breaks
14:00 qui étaient plutôt longs, moins hauts, mais plutôt longs.
14:02 Donc, limite au niveau de la place, d'ailleurs,
14:04 ça posait aussi un problème.
14:06 Pourquoi les SUV sont...
14:07 Enfin, pourquoi les véhicules d'une façon générale grossissent ?
14:10 Parce qu'il n'y a pas que les SUV.
14:11 Vous prenez une Fiat 500 des années 80
14:13 ou une Golf des années 80,
14:15 la taille et le poids, ça n'a strictement rien à voir.
14:17 Mais c'est complètement logique.
14:19 Pourquoi ils grossissent ?
14:20 Parce qu'il y a de plus en plus d'options de confort,
14:22 des options de dépollution,
14:24 des options de sécurité,
14:26 et notamment pour les options de dépollution,
14:28 c'est des choses, des normes qui sont demandées,
14:30 notamment par les écologistes,
14:32 notamment la Commission européenne.
14:34 Donc, on ne peut pas placer des nouvelles technologies obligatoires,
14:37 que ce soit des filtres à particules, des systèmes SCR,
14:39 des turbos, et dire "Bah tiens, c'est bizarre,
14:41 le véhicule, là, ça lourdit."
14:43 La prochaine norme recette,
14:45 qui va bientôt arriver,
14:47 on va mettre un système de récupération
14:49 des particules liées à la liaison au sol.
14:52 Parce qu'il y a un rapport de l'ADERM
14:54 qui a monté que maintenant, plus de la moitié des particules
14:56 ne venaient plus de l'échappement,
14:58 mais venaient de l'abrasion des pneus et du freinage.
15:00 Donc, les constructeurs, il va falloir qu'ils trouvent
15:02 une technologie pour récupérer ces particules.
15:05 Mais forcément, ça va leur dire
15:07 une fois de plus le véhicule.
15:09 Et puis, juste une touche, je finis.
15:11 On a aujourd'hui les véhicules électrifiés,
15:13 hybrides, donc thermiques
15:15 plus moteurs électriques.
15:17 - Qui sont lourds.
15:19 - Donc forcément, ça lourdit le véhicule, c'est logique.
15:21 - C'est logique. Alors, Marie Chéron,
15:23 vous allez répondre.
15:25 Je rappelle que dimanche,
15:27 les parisiennes et les parisiens sont appelés
15:29 à voter pour ou contre une augmentation
15:31 du tarif de stationnement des SUV
15:33 dans la capitale. Des bureaux de vote
15:35 seront ouverts dans tous les arrondissements.
15:37 La question, pour ou contre
15:39 la création d'un tarif
15:41 spécifique pour le stationnement
15:43 des véhicules, des voitures,
15:45 individuelles lourdes, encombrantes
15:47 et polluantes. Voilà la question.
15:49 Marie Chéron, vous votez
15:51 pour ou contre ?
15:53 - Alors, ce que je vais voter, importe peu.
15:55 - Vous irez voter, Marie Chéron ?
15:57 - En tant que parisienne, oui.
15:59 Je pense que c'est important de se déplacer
16:01 quand il y a une votation citoyenne et quand on nous pose
16:03 la question. Je trouve ça important
16:05 aussi qu'on demande aux citoyens de s'exprimer
16:07 sur la place de la voiture en ville. Parce qu'en fait,
16:09 c'est ça la question. La question qui est posée
16:11 c'est est-ce qu'on doit accepter que
16:13 les voitures soient de plus en plus grosses, de plus en plus
16:15 lourdes, de plus en plus impactantes pour l'environnement ?
16:17 Et à cette question,
16:19 il y a un sondage qui a été mené par
16:21 OpinionWay avec l'association Respir.
16:23 Ils ont posé la question aux parisiens.
16:25 Les parisiens sont à 61%,
16:27 favorable à ce qu'il y ait
16:29 effectivement un tarif un peu plus
16:31 important pour les véhicules qui sont les plus...
16:33 - Alors Lyon et Marseille, c'est en route aussi.
16:35 Lyon c'est déjà fixé, et à Marseille
16:37 aussi. Réfléchissez. - C'est une question
16:39 qu'on retrouve en France, dans différentes villes, et aussi
16:41 au niveau européen. - Oui, bien sûr.
16:43 Bien sûr. Mais Marie Chiron,
16:45 pourquoi faut-il
16:47 interdire
16:49 les SUV en ville ?
16:51 Là je provoque un peu, parce que
16:53 la volonté c'est ça. La volonté c'est
16:55 de faire sortir des centres-villes
16:57 les véhicules les plus encombrants.
16:59 Les plus lourds, non ?
17:01 - Les plus lourds, oui, parce que
17:03 finalement les gros véhicules n'ont pas de place en ville.
17:05 Quand vous avez un véhicule de 2 tonnes,
17:07 non, il n'a pas de place en ville. Pourquoi ?
17:09 Parce qu'un véhicule, c'est pas si logique que ça.
17:11 Déjà, l'augmentation du poids.
17:13 Donc on est à 200 kilos de plus.
17:15 Un véhicule sur deux qui arrive sur le marché
17:17 déborde des places de stationnement.
17:19 Vous avez 1m80 en place standard,
17:21 un sur deux arrive, il déborde. Ça fait quoi quand un véhicule
17:23 déborde sur la chaussée ?
17:25 Ça crée une insécurité pour les autres usagers.
17:27 Les véhicules les plus hauts
17:29 sont aussi... créent une certaine
17:31 insécurité pour les autres usagers
17:33 de la chaussée, en particulier
17:35 les piétons, etc.
17:37 Donc il y a une question
17:39 d'insécurité pour les autres usagers.
17:41 Et il y a tout simplement
17:43 cette question du partage de l'espace.
17:45 Est-ce qu'on peut se permettre, dans un espace
17:47 qui est limité,
17:49 où on a des automobilistes, des cyclistes,
17:51 des piétons, des personnes vulnérables,
17:53 etc., se dire qu'on peut avoir
17:55 des voitures de plus en plus grosses dans la ville ?
17:57 Non, parce que la ville n'est pas élastique.
17:59 Donc on a cette question de partage.
18:01 Il y a vraiment cet enjeu de justice sociale.
18:03 Il y a quelques éléments qui expliquent
18:05 logiquement que les véhicules grossissent.
18:07 Mais il y a surtout aussi une surenchère
18:09 qui a été
18:11 la logique des constructeurs pendant quelques années,
18:13 qui fait que les véhicules sont de plus en plus gros,
18:15 de plus en plus chers aussi. Un SUV,
18:17 c'est difficile des fois à mener, à analyser
18:19 la différence entre les véhicules classiques
18:21 et les SUV. Un SUV,
18:23 c'est 200 kg de plus en moyenne,
18:25 c'est 20% d'émissions de CO2 sur l'ensemble
18:27 du cycle de vie en moyenne,
18:29 c'est aussi 40% plus cher en moyenne.
18:31 Par rapport à quoi ?
18:33 A la voiture standard, la petite voiture
18:35 qui n'a rien à voir. Non, pas la voiture standard.
18:37 Vous comparez par exemple un studio
18:39 avec un 4 pièces et on dit "tiens, c'est marrant,
18:41 il y a une différence de prix". Non, pas du tout.
18:43 On évalue
18:45 les modèles classiques avec les modèles SUV,
18:47 parce qu'en fait des SUV, vous en avez aussi sur des cycles.
18:49 Encore une berline. Non, non,
18:51 parce que le SUV est un
18:53 terme générique. Donc en fait, vous avez des citadines
18:55 qui ont leur équivalent en SUV.
18:57 La nouvelle R5 qui sort,
18:59 c'est un SUV aussi.
19:01 Vous avez la petite IC3
19:03 aussi une plateforme SUV.
19:05 Nous, on compare
19:07 par exemple la 308,
19:09 la 3008, le VVF a fait l'analyse,
19:11 on a 111 kg de plus,
19:13 le changement c'est 308
19:15 berline classique,
19:17 3008 SUV. 111 kg de plus,
19:19 14% d'émissions de CO2 en plus.
19:21 Donc on peut le refaire
19:23 sur tous les modèles, mais en fait c'est cette
19:25 grossissance. - Comment ça sert un SUV d'ailleurs ?
19:27 - Déjà c'est une voiture familiale
19:29 qui a remplacé effectivement, à une époque
19:31 on avait, dans les années 2000,
19:33 on était beaucoup sur des breaks. Donc c'est une voiture
19:35 plutôt familiale à l'origine.
19:37 Mais de toute façon,
19:39 SUV ça ne veut strictement rien dire. Il y a des tout
19:41 petits SUV qui sont parfois plus petits
19:43 d'ailleurs que certaines petites berlines.
19:45 Et puis, comme je l'ai dit,
19:47 il y a des options. Alors sur le thermique,
19:49 c'est parce qu'il y a de plus en plus d'options
19:51 qui fait que le véhicule grossit. Et sur le véhicule
19:53 électrique, il y a aussi un autre problème, c'est que
19:55 aujourd'hui, vous l'avez dit, on achète
19:57 des véhicules plus chers, notamment
19:59 sur les véhicules électriques par rapport à un véhicule thermique,
20:01 mais avec moins d'autonomie.
20:03 Donc il faut se mettre à la place des automobilistes.
20:05 Ils achètent des véhicules électriques
20:07 plus chers qu'un véhicule
20:09 thermique à l'époque,
20:11 parce que justement sur des petites citadines,
20:13 il y a une petite batterie, donc une faible autonomie.
20:15 Les prochaines petites voitures
20:17 électriques, qui vont être
20:19 champions du leasing social, vont avoir
20:21 des autonomies de 300 en WLTP,
20:23 c'est-à-dire en homologué.
20:25 Donc on sait que c'est même un peu moins.
20:27 Donc vous vous rendez compte que c'est quand même un
20:29 recul, c'est la première fois que dans l'automobile,
20:31 on a un recul au niveau de l'autonomie.
20:33 Donc pour essayer de garder
20:35 une certaine autonomie, surtout
20:37 sur une voiture familiale, et bien
20:39 forcément, si le véhicule a une grosse batterie,
20:41 et si elle a une grosse batterie, forcément
20:43 elle est plus lourde. Donc voilà.
20:45 Après, une petite citadine, si c'est
20:47 pour le quotidien, pas de problème, mais c'est pas une voiture
20:49 familiale. - La batterie va baisser.
20:51 Je vais interrompre ce débat à quelques
20:53 instants, parce que j'ai un peu de pub
20:55 à passer, mais, Marie Chéron, je vais
20:57 vous donner la parole. Le fond
20:59 du problème, c'est que
21:01 dans les grandes villes, on veut chasser la voiture.
21:03 C'est ça, la réalité
21:05 des choses. - Surtout à Paris.
21:07 - A Paris, à Lyon, à Marseille, dans combien de
21:09 capitales européennes ? Partout ! Partout
21:11 dans les grandes capitales, dans les grandes villes européennes.
21:13 Bien. Oh, Marie Chéron,
21:15 on va en parler.
21:17 - Vérissure, le numéro 1 des alarmes en France.
21:19 Rendez-vous sur verissure.fr
21:21 pour votre demande de devis gratuits.
21:23 Vérissure présente...
21:25 - Sud Radio, parlons vrai
21:27 chez Bourdin, 9h10,
21:29 Jean-Jacques Bourdin. - Marie Chéron, responsable
21:31 des politiques véhicules pour l'ONG Transport
21:33 et Environnement, et Fabrice
21:35 Godefroy, qui est expert mobilité
21:37 et environnement pour 40 millions d'automobilistes,
21:39 sont avec nous. Le fond,
21:41 le fond, la réalité,
21:43 c'est qu'on veut chasser les
21:45 voitures des centres-villes, dans les grandes
21:47 villes. C'est ça, la réalité.
21:49 Disons clairement les choses.
21:51 - Peut-être qu'à terme, il faudra effectivement chasser
21:53 les voitures. Mais en fait, je crois qu'il ne faut pas
21:55 se tromper de débat. Il n'y aura pas d'interdiction,
21:57 on ne va pas chasser, il ne faut pas forcément sortir
21:59 les grands mots. Il y aura toujours des voitures en ville.
22:01 - Oui, il va falloir chasser. En force de mettre des normes
22:03 et des interdictions, on va les chasser quand même.
22:05 - Non, la question, c'est quelle place pour la voiture ?
22:07 Est-ce qu'on en a des millions qui circulent
22:09 dans des villes denses, ou est-ce qu'on réduit la place
22:11 de la voiture pour que les voitures dont on a vraiment
22:13 besoin puissent circuler de manière
22:15 fluide, et que les autres usagers
22:17 aient de la place pour circuler en toute sécurité ?
22:19 Et quand je dis les autres usagers, je parle
22:21 des cyclistes, je parle des piétons,
22:23 il y a des enfants qui doivent aussi pouvoir circuler,
22:25 qui ont besoin d'être en sécurité.
22:27 Donc il faut que tout ce monde-là puisse circuler.
22:29 C'est ça le sujet. Donc la voiture doit retrouver sa juste place.
22:32 - Alors, à Paris, c'est sûr qu'on
22:34 veut chasser la voiture. De toute façon, il y a une compilée...
22:36 - Il n'y a pas qu'à Paris, dans toutes les grandes villes d'Europe.
22:38 - Là, on parle parce qu'il y a la votation de Paris.
22:40 Il y a les zones de trafic limitées.
22:42 Donc ça, c'est pour enlever les voitures.
22:44 Il y a les zones de faibles émissions.
22:46 D'ailleurs, le système du poids des véhicules
22:48 n'est pas dans les vignettes critères.
22:50 Ce qui veut dire qu'on peut avoir aujourd'hui
22:52 un très très gros SUV,
22:54 avec un très gros moteur, avec une vignette critère 1,
22:57 voire même verte, c'est l'écologique.
22:59 - C'est vrai que c'est un peu curieux, ça.
23:01 - Donc il faudra m'expliquer quand même la cohérence
23:03 et le paradoxe par rapport à ça. - Un peu curieux.
23:05 - Et puis, deuxième chose,
23:07 il y a eu
23:09 un sondage qui était très intéressant
23:11 de TomTom, qui a montré les villes
23:13 qui étaient les plus embouteillées en France.
23:15 Donc Paris 1er,
23:17 2ème Bordeaux,
23:19 3ème Lyon, 4ème Grenoble.
23:21 D'ailleurs, la coloration
23:23 de toutes ces mairies sont assez vertes.
23:25 Et en plus, ça s'aggrave.
23:27 - Parce qu'à Marseille,
23:29 il n'y a pas d'embouteillage, non ?
23:31 - 8ème dans le classement. - Ah bon, pourtant.
23:33 - Donc, c'est le classement TomTom,
23:35 vérifiez, il n'y a pas de problème.
23:37 Donc ça veut dire qu'on
23:39 essaie effectivement de réduire
23:41 la mobilité, notamment au niveau des voitures,
23:43 sauf que ça ne fonctionne pas, il y a de plus en plus d'embouteillages.
23:45 Et le problème, c'est bien ça.
23:47 C'est-à-dire qu'on met la charrue involontaire.
23:49 - Donc s'il y a de plus en plus d'embouteillages, il faut mettre de moins en moins de voitures.
23:51 - Et puis après, il y a une autre chose à Paris.
23:53 - En circulation, dans les villes. - Je suis d'accord avec vous.
23:55 Quand on habite à Paris, quand on travaille dans Paris,
23:57 il n'y a pas de problème. 2 millions d'habitants à Paris.
23:59 Il y a 12 millions d'habitants en Ile-de-France.
24:01 Et pour faire du Paris banlieue
24:03 banlieue Paris, il y a parfois les transports en commun
24:05 qui ne sont pas forcément adaptés.
24:07 On a besoin de sa voiture.
24:09 - Marie Chiron, c'est vrai ? - Oui, tout à fait.
24:11 Après, ça veut dire que quand on veut
24:13 réduire la place de la voiture, il faut qu'il y ait les alternatives
24:15 qui vont. A Paris, on est
24:17 plein d'alternatives. Il y a plein d'autres
24:19 solutions aujourd'hui pour se déplacer. Une fois que vous avez passé
24:21 le périph', c'est un petit peu plus compliqué.
24:23 Donc effectivement, il y a un enjeu
24:25 à ce qu'il y ait des parkings-relais pour qu'on puisse déposer
24:27 sa voiture. Il y a un enjeu à ce que les transports
24:29 publics soient accessibles, y compris pour les personnes
24:31 handicapées. Là, tu en as un gros retard.
24:33 Donc qu'ils soient plus confortables et que les bus
24:35 fonctionnent quand on est effectivement en banlieue.
24:37 Et tous les transports intra-banlieue.
24:39 Mais c'est un système global. Vous ne pouvez pas
24:41 freiner les politiques de réduction de la place
24:43 de la voiture parce qu'on
24:45 n'est pas encore prêt sur certaines choses.
24:47 Il faut embrayer les différentes
24:49 politiques publiques pour qu'il y ait un progrès
24:51 général. Vous ne pouvez pas tout bloquer
24:53 et tout le temps freiner.
24:55 - On ne freine strictement rien. Moi, je pense que
24:57 Paris aurait mérité, effectivement, on faisait raison,
24:59 un grand plan de la mobilité. Aujourd'hui, qu'est-ce qui se passe ?
25:01 On a des pistes cyclistes
25:03 éphémères, les coronapistes qui sont
25:05 venues permanentes. Parfois,
25:07 c'est même extrêmement dangereux. Vous parliez du danger
25:09 des voitures qui dépassent. Mais quand vous avez
25:11 des pistes cyclables qui sont en sens inverse
25:13 des voitures,
25:15 et dans sens interdit, est-ce que vous
25:17 trouvez ça sécuritaire ? Et puis,
25:19 la dernière votation... - C'est dans des zones où on circule
25:21 à 30 à l'heure. - Oui.
25:23 Mais bon, de toute façon, à Paris, maintenant, c'est 30 km/h.
25:25 Malheureusement, on a du mal à la respecter.
25:27 Et des fois, ce n'est pas facile. - Oui.
25:29 - Et la dernière votation de la mairie de Paris,
25:31 c'était quoi, dans la mobilité douce ?
25:33 C'était la trottinette électrique ? - Oui.
25:35 - Donc, c'était un symbole de la mobilité douce, ce que vous dites,
25:37 des alternatives à la voiture.
25:39 Et les Français ont voté contre.
25:41 - Oui, non mais d'accord. Mais bon,
25:43 c'est vrai pour Paris, mais encore une fois, c'est vrai
25:45 pour des quantités douces. - Bien sûr.
25:47 - Marie Chiron ?
25:49 - Je pense que les automobilistes, il faut qu'ils se mobilisent
25:51 pour qu'il y ait plus de parking-relais,
25:53 par exemple, pour qu'il y ait plus
25:55 d'alternatives pour eux, pour réduire
25:57 leur usage de la voiture. Ça, c'est un combat
25:59 qu'il faudrait que les automobilistes portent. - Oui, mais sauf que les automobilistes,
26:01 en fait, ils subissent. Regardez,
26:03 sur le site internet de la votation,
26:05 il y a marqué que l'objectif,
26:07 c'est un message lancé
26:09 aux constructeurs. Je suppose que vous l'avez lu,
26:11 c'est marqué noir sur blanc.
26:13 Là, ce n'est pas un message lancé aux constructeurs.
26:15 On est en train de voter un triplement
26:17 de 12 euros à 18 euros de l'heure
26:19 du stationnement,
26:21 pour surtout des Franciliens, d'ailleurs,
26:23 c'est toujours un mal. - Vous vous rendez compte ?
26:25 Pour des Franciliens, en plus,
26:27 parce que les Franciliens qui viennent à Paris,
26:29 qui n'auront en plus même pas la possibilité... - Ce sont ceux-là
26:31 qui sont concernés. - Oui, et ce n'est pas eux qui vont voter.
26:33 Parce que justement, c'est les Parisiens
26:35 qui vont voter. - Parce que les Parisiens, eux,
26:37 ont tout intérêt à ne pas avoir de voiture.
26:39 - Bien sûr, sauf que les Franciliens, c'est pas le cas.
26:41 - Mais c'est vrai que ce sont les
26:43 Franciliens... C'est vrai, il y a une incohérence, là.
26:45 Ce sont les Parisiens qui votent,
26:47 et ce sont les Parisiens
26:49 qui vivent à Paris, aussi.
26:51 - Oui, peut-être. Les Parisiens, ils sont...
26:53 Attendez, moi, je peux en parler parce que je suis Parisien, aussi.
26:55 On est bien contents d'avoir des Franciliens
26:57 qui viennent travailler dans les magasins, dans les supermarchés.
26:59 - On est d'accord, mais... - Le jour où on les aura plus,
27:01 le commerce ne fonctionnera plus, on aura quand même un problème.
27:03 Donc, voilà.
27:05 Le problème, c'est qu'il ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs.
27:07 C'est-à-dire qu'on veut réduire la place de l'automobile,
27:09 on met des alternatives qui ne fonctionnent pas.
27:11 La preuve, il y a des embouteillages monstres.
27:13 Ça va être pareil sur le périphérique
27:15 quand on va mettre une voie de covoiturage.
27:17 Sur le principe, le covoiturage, c'est une très bonne solution.
27:19 Sauf que sur le périphérique,
27:21 on n'est pas à San Francisco.
27:23 C'est une petite voie, on va la mettre sur la voie de gauche.
27:25 Ça va être extrêmement compliqué.
27:27 Le périphérique est déjà complètement bouché.
27:29 Le jour, ça va être extrêmement compliqué quand ça va arriver.
27:31 Donc, on va créer des embouteillages.
27:33 Et quand on crée des embouteillages, on crée de la pollution.
27:35 - Là, je pense que la votation citoyenne va pas...
27:37 Les résultats, même si c'était positif
27:39 et qu'il y avait un tarif de stationnement plus important
27:41 pour des gros SUV du type
27:43 les Land Rover, Range Rover,
27:45 la Model X... - C'est pas déçu, ça !
27:47 - Les gros qui sont concernés, c'est les plus de 1 tonne.
27:49 - Les gros 4x4. - Oui, c'est ça !
27:51 - C'est une question de poids. - Les Peugeot 2008,
27:53 3008, les Captur, les Dacia, etc.
27:55 Ils sont pas concernés. - Si, si ! La 3008...
27:57 La i3008 fait 2 tonnes 100.
27:59 - La i3008, mais les électriques,
28:01 c'est à partir de 2 tonnes.
28:03 - Oui, 2 tonnes 100, la tonne.
28:05 - Ah, elle est trop lourde !
28:07 - Non, mais n'hésitez pas, il n'y a que des 4x4.
28:09 Regardez, je vous en sors une directe.
28:11 - Là, on est sur des gros modèles, qui coûtent extrêmement cher.
28:13 - Je vais vous raconter une anecdote.
28:15 Maintenant, j'ai pas le temps.
28:17 - A quoi ça sert d'avoir une voiture familiale ?
28:19 - A quoi ça sert d'avoir un 4x4 dans Paris ?
28:21 Pour monter sur les trottoirs !
28:23 Je vous dis ça parce qu'un jour,
28:25 j'ai un ami afghan qui est arrivé à Paris,
28:27 il a vu des 4x4 sur les trottoirs, il a dit
28:29 "A quoi ça sert vos 4x4 ?" Nous, chez nous, ils nous servent,
28:31 mais à Paris, c'est pour monter sur les trottoirs.
28:33 Bon, enfin, voilà.
28:35 - Voilà.
28:37 - Oui, mais bon, là, vous voyez, on fait encore un amalgame
28:39 entre le 4x4 et SUV.
28:41 Le SUV, c'est pas un 4x4, souvent, ils sont pas 4 roues motrices,
28:43 et en plus de ça,
28:45 on a bien le droit d'avoir une voiture familiale.
28:47 Et puis, on nous parle de covoiturage.
28:49 Le covoiturage, c'est quand même plus facile de le faire
28:51 dans une voiture avec de la place, surtout quand on part
28:53 en voyage, que dans une Smart de place.
28:55 - Il y a vraiment des voitures familiales
28:57 qui sont en dessous d'une tonne, je vous le rassure.
28:59 - Bien sûr, bien sûr, j'ai pas dit contraire.
29:01 - Les véhicules qui vont être sûrs,
29:03 qui vont payer plus cher, sont vraiment les véhicules très hauts.
29:05 - Juste pour être constructif,
29:07 aujourd'hui, vous savez qu'il y a un malus sur le poids du véhicule.
29:13 Donc là, c'est en connaissance de cause.
29:15 Quand les gens achètent ce genre de voiture,
29:17 ils ont un malus à l'achat du véhicule,
29:19 donc là, ils sont en connaissance de cause.
29:21 Là, la votation pour le stationnement,
29:23 c'est des gens qui sont pris en otage financièrement,
29:25 qui ont déjà acheté leur véhicule,
29:27 qui n'étaient pas un stupéfiant interdit à la vente,
29:29 et qui vont se retrouver avec 18 ou 12 euros de leur,
29:31 alors qu'ils avaient une voiture
29:33 qu'ils avaient achetée,
29:35 qui n'était pas interdite,
29:37 et sur laquelle, forcément, les Franciliens vont avoir un problème énorme.
29:39 - Non.
29:41 - Je le redis, les véhicules concernés
29:43 sont des véhicules qui coûtent eux-mêmes très cher,
29:45 qui sont pour des catégories sociales très aisées,
29:47 donc on n'est pas sur une problématique sociale.
29:49 - Merci à tous les deux.
29:51 Merci d'être venus débattre.
29:53 Nous verrons le résultat de la votation.
29:55 Lundi, tout de suite,
29:57 Sud Radio Média,
29:59 Christine Bouillot et Gilles Gansman
30:01 reçoivent Axel et Helena,
30:03 demi-finalistes
30:05 de la Star Academy.
30:07 Axel et Helena, tout de suite après les infos.
30:09 - Sud Radio, parlons vrai chez Bourdin,
30:11 9h10,
30:13 Jean-Jacques Bourdin.
30:15 - Avec Vérissure,
30:17 le numéro 1 des alarmes en France.
30:19 Rendez-vous sur verissure.fr
30:21 pour votre demande de devis gratuits.

Recommandée