Retrouvez Cyril Hanouna désormais le samedi et le dimanche dès 18h50 pour Face à Hanouna !
Au programme : des débats sur l'actualité politique, mais aussi le retour de séquences cultes.
Au programme : des débats sur l'actualité politique, mais aussi le retour de séquences cultes.
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00:00 – Si vous vous réagissez dans le public, merci d'être là,
00:01 on va passer au quart d'heure sans filtre.
00:03 Bon, ils sont sans filtre toute l'émission,
00:05 mais là ça va être un quart d'heure,
00:06 ils vont être encore plus sans filtre que d'habitude.
00:09 On va parler d'une info concernant les délinquants mineurs,
00:12 puisqu'il y a eu des annonces cette semaine du Premier ministre Gabriel Attal
00:15 concernant qu'il va mettre en place des travaux d'intérêt éducatif
00:18 pour les délinquants âgés de moins de 16 ans.
00:21 Le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti
00:24 a défendu la nécessité d'aider les parents dans l'éducation de leurs enfants
00:27 afin de leur éviter de traîner dans les rues et de glisser vers la délinquance.
00:30 Donc, travaux d'intérêt éducatif pour les mineurs délinquants.
00:34 Ces mesures sont-elles trop légères ? Qu'est-ce que vous en pensez ?
00:37 Oui, non, je pense avoir la réponse de beaucoup d'entre vous,
00:41 oui, j'en vois du oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui.
00:43 Je pense que ça va être oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui, oui.
00:45 Sauf bien entendu, les deux… [Rires]
00:50 Les deux guimauves de l'émission, Gilles Verdez et Valérie Benaym.
00:55 Regardez la vidéo de…
00:58 – La Laurence aussi.
00:59 – Oui, mais Laurence, elle est parfois dure, parfois…
01:01 – C'est par côté Macroniste qui remonte.
01:02 – Ça va, Laurence, ça y est, Laurence, ça y est,
01:05 je passe une soirée avec elle, elle dit oui.
01:07 [Rires]
01:12 Contre un dîner en tête-à-tête avec moi, est-ce que vous dites oui ?
01:15 Changez votre mancharde.
01:16 Voilà ! [Rires]
01:19 Merci Laurence, c'est pour ça que je t'aime, regardez.
01:22 Ces gamins qui traînent dans les rues à 13 ans,
01:24 ils ont souvent besoin d'une autorité et d'une autorité bienveillante.
01:29 Il y a 60% des gamins qu'on a retrouvés dans les émeutes
01:33 qui sont élevés par une femme seule.
01:36 Il faut aider ceux qui sont dépassés, qui n'y arrivent pas
01:39 et qui ont tellement envie de bien élever leur môme.
01:42 Et puis il faut sanctionner ceux qui ne font pas ce qu'ils doivent faire.
01:47 – Alors justement, franchement, quand vous…
01:50 – Ce qui me fascine, c'est le changement de discours total par rapport aux émeutes.
01:54 Au moment des émeutes, on responsabilisait les parents,
01:56 on leur disait "vous êtes responsable de vos enfants,
01:59 s'ils sortent dans les rues, c'est de votre faute".
02:01 On se souvient même de ce père qui était allé chercher un jeune émeutier
02:03 qu'il avait mis dans son coffre.
02:04 Il y a certains membres du gouvernement en off
02:07 qui se félicitaient de voir ce père, ou qui s'amusaient de voir ce père
02:10 être allé récupérer son gamin.
02:11 Et là, on est à nouveau dans la culture de l'excuse,
02:14 on va aider les parents qui n'y arrivent pas.
02:16 Voilà, je note simplement en tant que journaliste politique
02:17 le changement total de discours.
02:19 Entre le mois de juin où les parents étaient responsables de tout,
02:22 même Emmanuel Macron s'y mettait,
02:24 et là, ça y est, c'est à nouveau la culture de l'excuse.
02:25 – Est-ce que vous faites de la différence selon certaines familles ?
02:28 Est-ce que vous pensez qu'il peut exister des familles
02:30 où effectivement les parents s'en foutent complètement,
02:33 et des familles où il y a des parents dépassés ?
02:35 – Absolument, mais sauf que le discours du gouvernement
02:37 a totalement changé en quelques mois.
02:38 – Attendez, je vais vous dire, mais là on est au présent.
02:40 Quand on fait la différence entre les…
02:41 – C'est bien utile, le mois de juin, ce n'était pas il y a 10 ans.
02:42 – Non mais, est-ce que vous me laissez vous expliquer quelque chose ?
02:44 Merci.
02:44 – Tu ne vas pas me l'énerver, je dois dîner avec elle.
02:47 – J'ai besoin qu'on m'explique rien du tout, vous pouvez me parler.
02:49 – Non mais moi je fais la différence dans ces familles-là.
02:51 J'estime que les familles où les parents sont totalement démissionnaires
02:54 parce qu'ils s'en foutent,
02:55 ben là effectivement c'est les parents qui doivent en avoir la responsabilité.
02:58 Mais il y a aussi des familles où les parents sont dépassés.
03:01 J'en ai vu des reportages où effectivement la femme disait
03:03 "oh, sans fils, tu ne sors pas, tu ne sors pas"
03:05 et quand vous avez le gamin qui a 13 ans,
03:06 qui fait 1m80 et qui dit "si, je sors".
03:08 Donc si on ne fait pas cette différence-là,
03:10 c'est comme pour tout à l'heure les gens qui font des études
03:12 qui ont envie d'y arriver et ceux qui foutent le bordel, d'accord ?
03:15 Qu'on met tout dans le même panier, c'est là où on ne s'en sort pas.
03:17 Et on parle d'internat dans cette proposition.
03:20 Oui, enlever des enfants de certaines familles qui sont dépassées
03:25 pour les mettre dans des internats,
03:26 d'ailleurs il y en a déjà des maisons de ce type,
03:30 pour les remettre en route, pourquoi pas ?
03:33 Parce que vous faites quoi sinon ?
03:34 Le gamin qui a 13 ans, vous le mettez en prison ?
03:36 – La question ce n'est pas "est-ce une mauvaise mesure",
03:38 c'est "est-ce que ça va assez loin ?".
03:39 – Non, pas ça.
03:40 – Est-ce que c'est suffisant ?
03:42 – Moi je veux dire, je pense que vraiment,
03:45 la seule chose que je veux dire c'est qu'il faut faire la différence
03:48 dans des situations différentes, il faut prendre les choses,
03:50 il faut aborder les choses différemment.
03:52 – On n'a pas dit de les mettre en prison.
03:53 – Celui qui a 15 ans qui a agressé 5 fois,
03:55 ce n'est pas la même chose que le gamin qui a 13 ans
03:57 et qui fait sa première fade.
03:58 – Alors à quel moment on va créer des écoles disciplinaires
04:01 pour ces enfants-là ? On ne demande pas de les mettre en prison.
04:03 – Juste au niveau des vieux, j'adore,
04:06 les vieux dans le public qui ne comprennent pas, on se calme, merci.
04:11 Daniel Moreau, je vais la ramener du public,
04:14 Olive, allez-y alors.
04:16 – Je disais, à quel moment on va créer des écoles disciplinaires ?
04:19 Tout simplement, les parents qui sont dépassés,
04:21 ils pourront saisir l'état pour leur dire,
04:22 je n'arrive plus à tenir mes gamins,
04:24 écoles disciplinaires avec des gens à l'intérieur pour leur serrer la vis.
04:28 Parce que c'est ça qu'il faut, vous allez les mettre dans des internats
04:30 mais ça va finir, ça va être une folie, l'internat ça va être une folie.
04:32 – Mais non, ce n'est pas l'internat, l'internat en fait,
04:35 et ça existe déjà ce que vous dites, même s'il n'y en a pas assez,
04:37 mais il y a déjà des structures.
04:38 – On voit ça que ça existe.
04:39 – Je voudrais qu'on revienne à la question,
04:42 travaux d'intérêt éducatif, les mesures contre les mineurs délinquants,
04:45 sont-elles trop légères ? Vous dites oui, vous.
04:46 – Bien sûr.
04:46 – Vous, Juliette.
04:48 – Non mais en fait, c'est bien la peine de nous sortir des discours à la Sarkozy,
04:53 ou d'ailleurs il l'a piqué à Bardella,
04:54 tu casses, tu répares, tu salis, tu nettoies,
04:58 c'est super de nous sortir ça, on est tous contents.
05:00 – C'est Bardella ou Monsieur Propre ça ?
05:01 – C'est Bardella, pour derrière nous sortir,
05:04 pour nous faire un remix du stage de citoyenneté sous hormones,
05:07 et en plus pour avoir le garde des Sceaux le lendemain
05:10 de nous dire que de toute façon le travail pour les gadins de 16 ans
05:12 c'est pas possible, donc en fait, spoiler alert, il n'y aura rien,
05:14 il n'y aura rien du tout, il n'y a rien de chiffré,
05:16 ils ne savent même pas qui va le faire, qui va être en organisation,
05:19 ils vont finir à faire, je ne sais pas, des vols d'affaires
05:20 du drapeau de la France, et il n'y a que dalle.
05:22 – Vous êtes en train de me dire qu'il n'y aura rien, rien, il n'y aura rien.
05:26 – Et là encore il y a eu un changement de discours.
05:28 – Oui Gauthier.
05:28 – Là encore il y a eu un changement de discours,
05:30 donc effectivement "tu casses, tu répares"
05:31 le RN c'était "tu casses, tu payes", il y a eu un amendement déposé
05:35 après les émeutes par l'Assemblée Nationale,
05:37 et ils ont tous voté contre la majorité, et après ils reviennent 6 mois plus tard,
05:40 alors là c'est dans le sens inverse, en jouant exactement un côté un peu martial,
05:44 en disant "tu casses, tu répares", après avoir voté contre "tu casses, tu payes".
05:47 – Mais est-ce que vous préférez pas les jeunes réparent
05:49 plutôt que les parents payent ?
05:50 – Les réparent, vous, vous n'avez rien.
05:52 – Moi, le seul qui s'est réparé c'est Carglass.
05:55 [Rires]
05:57 Est-ce qu'on écoute Gilles Verdez tout de suite ou est-ce qu'on se repose ?
06:00 – On se repose, on se repose.
06:03 – On est bien là ?
06:03 – On est bien, alors écoutez, on écoutera le couple Bénaim-Verdez,
06:10 les nouveaux Garrido-Corbière.
06:12 [Rires]
06:15 – Ce qui se passe avec cette mesure du gouvernement,
06:17 c'est comme toujours le syndrome de la politique française,
06:19 c'est qu'on prend toujours les choses à l'envers,
06:20 ça veut dire qu'au lieu de s'attaquer aux problèmes de fonds,
06:22 en se disant pourquoi est-ce que dans certains endroits,
06:24 on a des jeunes qui sont capables de dégrader le mobilier
06:26 dans lequel ils vont vivre,
06:27 les magasins dans lesquels leurs parents vont leur faire les courses,
06:30 ce qu'on va faire c'est qu'on va tout de suite dire,
06:31 bon, dès que les gens en font quelque chose,
06:32 on va les sanctionner de telle ou telle manière.
06:34 Moi, je suis toujours, je pars du principe qu'il faut savoir être ferme
06:38 quand on met des mesures en place,
06:40 mais il faut aussi être capable de voir des dispositifs de prévention efficaces.
06:43 Et quand on voit que finalement, ces gens-là,
06:45 ils vivent dans le rejet économique, dans le rejet social,
06:47 qu'il n'y a plus de services publics chez eux,
06:48 qu'ils n'ont plus de médecins, qu'ils n'ont pas assez d'enseignants,
06:51 vous vivez dans la quatrième dimension.
06:53 C'est la quatrième dimension.
06:54 Il y a juste qu'il y a un moment, quand il y a un cas d'extrême pauvreté,
06:57 forcément, ça peut conduire à des phénomènes,
06:59 qui sont ceux qu'on connaît.
07:00 C'est le descendant d'Igor Grishka.
07:01 En milieu rural, et là, je ne vais pas les opposer,
07:04 mais je rejoins Julien Aoudoul,
07:06 il y a des familles extrêmement pauvres,
07:08 et ce n'est pas pour autant qu'on va se dire
07:09 que si les enfants vont casser quelque chose,
07:11 c'est parce qu'ils sont pauvres.
07:12 - Julien Aoudoul, j'aimerais qu'on revienne sur les annonces d'Éric Dupond-Moretti.
07:17 Tiens, les mesures contre les mineurs délinquants,
07:19 sont-elles trop légères ?
07:20 Travaux d'intérêt éducatif.
07:22 - Elles sont dérisoires.
07:23 Il est où le principe du casseur-payeur ?
07:25 On a connu, l'été dernier, des émeutes inédites
07:28 par leur sauvagerie et leur ampleur,
07:30 et aujourd'hui, on en vient à vouloir aider
07:32 des parents qui ont été démissionnaires.
07:34 Moi, je veux démonter déjà la mythologie des quartiers extrêmement pauvres,
07:39 ces quartiers bénéficient depuis des années
07:42 de la politique de la ville, de l'argent public,
07:44 ont des services publics que n'ont pas la ruralité.
07:46 D'ailleurs, c'est bien pour ça qu'il y a des centres sociaux qui ont été brûlés,
07:49 qu'il y a des mairies qui ont été incendiées,
07:50 qu'il y a des écoles qui ont été attaquées.
07:51 Et moi, je suis totalement stupéfait de voir qu'on essaye d'aider
07:56 des parents qui n'arrivent pas à se responsabiliser,
07:59 alors que d'abord, il faudrait les responsabiliser eux-mêmes.
08:02 Et effectivement, il faut taper au portefeuille.
08:05 C'est la seule chose qui marche.
08:06 Quand des parents sont démissionnaires et laissent leurs enfants
08:09 devenir une menace pour la société,
08:11 il faut les priver de prestations sociales, d'allocations familiales,
08:14 voire les expulser de leurs logements sociaux.
08:17 – Vous croyez que c'est les gens que vous allez rendre
08:18 dans une misère encore plus importante ?
08:20 – Dans mon département de Lyon, il y a énormément de familles monoparentales
08:23 qui sont dépassées, énormément de familles monoparentales
08:25 qui n'arrivent pas à gérer leurs enfants.
08:27 Et pour autant, leurs enfants ne deviennent pas des délinquants.
08:29 Ils ne vont pas aller caillasser les forces de l'ordre,
08:31 ils ne vont pas aller incendier le bus ou l'école.
08:33 Donc, il y a un autre problème que celui de la misère,
08:36 dont vous dites, et c'est un problème, en la vie, d'éducation
08:38 et aussi d'assimilation.
08:39 Et Juliette, juste devant.
08:40 – Oui, juste, entre tous les trucs.
08:41 Et en plus, je pense que sur la prévention, vous avez raison,
08:43 mais je pense que la punition, c'est aussi de la prévention.
08:46 Parce que ça dissuade.
08:47 Et une fois que l'ordre est établi, l'ordre subsiste.
08:50 – Moi, je suis convaincu qu'il faut un cap de prévention,
08:54 qu'il faut un cap de répression,
08:55 et qu'il faut qu'ensuite les actions soient mises en place rapidement.
08:57 Parce que souvent, les condamnations arrivent…
08:58 – Ça fait 30 ans qu'on a la prévention.
08:59 – Alors, Baïa, Carla, Baïa.
09:03 – On va y arriver.
09:04 Non, je pense aussi que les parents doivent…
09:06 – Ça va avec moi, Baïa.
09:10 – Comment ?
09:10 – Bolo.
09:11 – Oui, tout va bien.
09:12 – Qu'est-ce que vous vouliez dire ?
09:14 – Vous m'avez perturbée.
09:17 Non, je disais que c'est super important aussi
09:19 que les parents soient pénalisés.
09:21 Et oui, mais en règle générale, l'éducation se fait pas par l'État,
09:27 mais par les parents.
09:27 Et c'est pour ça qu'eux aussi doivent se sentir concernés
09:30 par ce que leurs enfants font.
09:34 – Pour vous, les mesures, elles sont trop légères ?
09:38 – Oui.
09:39 – Beaucoup trop ?
09:40 – Trop, oui.
09:41 – Bénahim, Valérie ?
09:42 – Oui, mais moi, je voulais rejoindre encore une fois Laurence, décidément.
09:44 – Bah, vas-y, barre-toi avec elle.
09:46 – Parce qu'effectivement…
09:47 – C'est la ligne 13 connexion, c'est ça ?
09:50 – Mais non, parce qu'on a élevé des enfants.
09:51 – Quand on va être sur la ligne 13 et qu'on va croiser,
09:53 "Laurence, ça y est, Valérie, Bénahim, là, bon,
09:55 je suis à deux doigts de reprendre le métro, les gars, à deux doigts."
09:58 – Mais non, parce qu'effectivement…
10:00 – Qui prend le métro ici, tiens, d'ailleurs, comme ça ?
10:01 – Moi, c'est moi.
10:02 – Gilles Vernez, Julien Dorien, vous deux, Carla, Bahia, non ?
10:05 – Non.
10:05 – Vous êtes en voiture ?
10:06 – Oui, ou à pied.
10:07 – Vous voulez pas en parler ?
10:08 [Rires]
10:10 – Moi, je marche beaucoup, je me fais des défis.
10:12 – C'est vrai ?
10:12 – Ouais.
10:13 – Bah, vous voulez pas partir marcher, là, un peu ?
10:14 [Rires]
10:15 Non, non, c'est vrai, c'est quoi, vos défis ?
10:16 – Bah, j'essaie de marcher, de faire au moins 20 000 pas par jour.
10:20 – 20 000 pas par jour ?
10:21 – Ouais.
10:22 – Ah ouais, ça fait combien, ça, 20 000 pas ?
10:23 Parce que j'arrive pas à me rendre compte.
10:24 – 20 000 ?
10:25 – Ouais, c'est…
10:26 – Là, par exemple, elle vient de Mule, où est-elle ?
10:29 – À 20 km, ça fait.
10:30 – Tu vois, elle vient de Mule.
10:31 – Non, je fais à peu près 15 km par jour.
10:34 – Ah, 15 km à pied ?
10:35 – Pas mal.
10:36 – Ouais.
10:37 – Mais je cours pas, hein, juste je marche.
10:38 – Vous marchez ?
10:39 – Son frère, c'est Forrest Gump.
10:40 [Rires]
10:41 – Allez, merci.
10:42 [Rires]
10:43 – Non, c'est bien, c'est bien, Olive, Olive, c'est bien.
10:46 – Merci.
10:47 – Vous aimez l'humour ?
10:48 – Beaucoup.
10:49 – Ça se voit.
10:50 [Rires]
10:51 Ça se voit, vous n'avez pas rigolé à sa vanne, ça se voit, donc ça se voit.
10:55 Merci, Carla.
10:56 – Donc oui, je voulais simplement dire qu'effectivement, on ne peut pas mettre sur le même plan un
11:00 enfant de 16 ans ou même de 17 ans qui est encore considéré comme un mineur et qui
11:05 est un récidiviste et qui a brûlé des voitures et qui a fait X fois des choses qui sont contraires
11:10 à l'ordre public, et puis un gamin de 13 ans que les parents n'arrivent pas à tenir
11:13 et qui fait des petits larcins par-ci, par-là, et parce que les parents sont dépassés et
11:17 qu'ils ne savent pas, parce que la maman travaille de 8h à 22h et qu'elle enchaîne
11:22 les petits boulots.
11:23 – Mais ça en répond aux émeutes.
11:24 – Ça en répond aux émeutes, donc Valérie, ça n'a rien à voir.
11:28 – Oui, mais malgré tout, il n'y avait rien, il y a quelque chose, on propose quelque
11:32 chose, c'est quand même positif.
11:33 – Non, arrêtez, on propose quelque chose, c'est du pipi-chat.
11:37 – Déjà, il faut mettre la majorité pénale à 16 ans.
11:38 – Non, non, on va écouter celui que vous attendez tous chez vous ce dimanche soir,
11:44 avant d'aller coucher les enfants.
11:45 Bien entendu, il est là, il va prendre la parole, Rabi Jacob, il va parler, Papy Verdez,
11:55 il va gueuler.
11:56 C'est parti.
11:57 – Les mesures contre les mineurs délinquants, elles sont beaucoup trop lourdes.
12:01 – En contre un ordre.
12:02 – Elles ne sont pas beaucoup trop légères, c'est beaucoup trop lourd.
12:03 – Non, mais arrête un peu, on propose de la folie.
12:04 – C'est de la folie.
12:05 – Mais arrête un peu, mais tu es insupportable.
12:06 – Laisse-le parler, laisse-le parler, Cyril, laisse-le parler.
12:09 – C'est une phrase, Cyril.
12:10 – Mais Cyril, laisse-le parler, je t'en supplie, Cyril.
12:13 – J'ai entendu Monsieur Dupont-Moretti parler de militaires qui vont aller dans les
12:18 familles monoparentales pour aider les mères.
12:20 Les militaires, ils n'ont pas autre chose à foutre que d'aller aider les familles
12:23 monoparentales.
12:24 Mais on est dans le délire, l'armée dans les familles et pas l'armée chez les mères.
12:28 – Il avait même dit qu'il allait aller chez les gens, non, mais il est encore…
12:32 – Excusez-moi, je vais entendre du menton.
12:33 – Non, mais tu crois vraiment que tu vas avoir un gars où Pascal le grand frère,
12:37 on va voir ce qui se passe ? Un militaire, bonsoir, commandant d'approchement.
12:41 Où est le petit Thibault ? Thibault, tu viens boire dans la cuisine, s'il te plaît ?
12:49 On va faire des oeufs mayo et on va faire des pompes, c'est parti, on y va.
12:53 – Non, mais il est n'importe quoi, mais t'es con, toi, t'en déconnais.
12:56 Non, mais tu crois quoi ? Tu crois quoi, Gilles ?
12:59 – Bonjour, madame.
13:01 – Non, mais il est complètement con, sans rigoler, mais je t'adore, Gilles, mais excuse-moi.
13:05 – Non, mais là, t'as raison, il a raison.
13:07 – Mais tu crois vraiment qu'il va y avoir des militaires dans chaque foyer avec un gars ?
13:10 – Non, non. – S'il te plaît, colonel, on mange quoi, là ?
13:13 [Rires]
13:15 – Est-ce que je peux défendre Gilles ?
13:17 – Tu te mènes le cul sur les oeufs mimosas, là, quand même.
13:19 – Est-ce que je peux défendre Gilles ? – Oui, oui, c'est bon.
13:22 – Vous tordez la main, Gilles, et c'est comme ça que vous me remerciez ?
13:25 – La refuse, vas-y.
13:26 – Non, mais c'est vrai que c'est pas la première fois que du côté du gouvernement,
13:29 on entend cette petite musique que les militaires pourraient recadrer,
13:31 les jeunes, ou faire un travail d'éducation.
13:33 C'est absolument pas leur rôle, voilà.
13:35 – Et monsieur Attal, qui parle de 50 000 places d'internat,
13:38 qui parle de centres fermés, mais on est dans le délire.
13:41 C'est-à-dire que là, on s'adresse à des mineurs, très jeunes.
13:43 On va maintenant mettre dans des centres fermés des jeunes
13:46 qui parfois sont primo-délinquants, qui ont eu une mauvaise action.
13:49 C'est vrai. Mettons-leur des éducateurs.
13:51 N'allons pas en fermer un mur.
13:52 – Il y a déjà des milliers. – Il y a des milliers d'éducateurs.
13:55 – Laissez-moi finir trois phrases.
13:57 Laissez-moi trois phrases.
13:58 – Il n'y a pas de milliers d'éducateurs.
13:59 Au double, c'est faux ! C'est faux !
14:01 Mes parents, c'est faux !
14:03 – Mais c'est nos impôts qui les payent.
14:05 – Chut, s'il vous plaît, s'il vous plaît. Qu'est-ce qu'il a ?
14:08 Dis-moi, on te met un truc dans le cul ?
14:10 – C'est un bon cas. – C'est vrai, sans déconner.
14:12 On dirait qu'il y a un gars derrière qui lui met une aiguille dans les fesses.
14:15 Non mais ce n'est pas possible, oui.
14:17 – Mes parents étaient éducateurs. Je connais par cœur les éducateurs spécialisés.
14:20 – Il n'y a que toi qui les… Ils ne se sont pas occupés de toi.
14:23 Franchement, ils se sont trop occupés avec les autres.
14:25 – Il n'y a plus d'éducateurs, il n'y a plus rien.
14:27 On a abandonné tout ce qui est…
14:29 – Dans tous les quartiers, vous avez des médiateurs.
14:31 – On a abandonné ça au doule, Juliette Bleuchy, au doule.
14:33 On a abandonné totalement. Reprenons le cap de nos banlieues.
14:36 Ne mettons pas de militaires, n'enfermons pas nos mineurs.
14:39 La France est le pays qui enferme le moins ses mineurs.
14:41 Et c'est un honneur qui nous reste.
14:43 – Au frontière du règle. – Qui a compris son discours ?
14:46 – N'enfermons pas les mineurs.
14:48 N'enfermons pas les mineurs.
14:50 – Mais quoi, mineurs ? – Pas des militaires.
14:52 – Je vais entendre la fille de Claudio Capeo, Juliette.
14:55 – Jamais il n'a été question de militaires.
14:59 – Mais Cérille, elle n'a pas écouté.
15:01 – Tais-toi. Vous êtes les deux qui…
15:04 Vous êtes le plus d'émission et vous êtes les deux qui parlez sur les autres.
15:07 C'est incroyable quand même.
15:08 Gilles Vernez, tu te rends compte que c'est insupportable.
15:10 Tu n'as pas appris la leçon.
15:12 – Évidemment que ce sera des internats avec des éducateurs.
15:14 Il n'y aura pas Sergent Rodolphe pour aller.
15:17 – Bien sûr. – Ce n'est pas leur métier.
15:19 Ils n'ont pas signé pour ça et ce n'est absolument pas leur métier.
15:21 Donc tout le monde se calme.
15:23 On parle évidemment d'éducateurs, comme vous voulez.
15:26 Et on ne peut pas mettre un éducateur par gorge.
15:28 – Oh les gars, vous vous rendez compte où on en est là ?
15:30 C'est Juliette Briens qui nous dit que tout le monde se calme.
15:33 [Rires]
15:35 Vous vous rendez compte où on en est à 20h32 un dimanche ?
15:38 Les gars, Juliette Briens, c'est-à-dire que sur BFM, elle a fait trois émissions.
15:42 L'autre, Maxime Switek, il a perdu 18 kilos avec elle.
15:45 [Rires]
15:46 Et nous, c'est elle qui nous dit, si, les gars, tout le monde se calme, zène, merci.
15:52 Non mais c'est vrai, sans déconner, c'est fou, c'est le monde à l'envers.
15:55 – Oui, Julien, oui, Madame, Anne-Romane.
15:57 – Les internats, comme tu les rejettes, c'est le moyen de sortir aussi les jeunes de leur milieu.
16:01 Parce que qu'est-ce qui se passe ?
16:03 Si tu trouves ça, si vous trouvez ça normal qu'on mette en guetteur des gamins de 13 ans
16:08 qui risquent leur vie à se faire tuer pour faire le job de tous les dealers
16:13 et qu'on les laisse dans leur quartier, eh bien super !
16:16 Vous avez une vision du monde et de l'éducation qui est absolument formidable.
16:19 – Ils en pensent quoi, tes amis de ça ?
16:21 – C'est pas mes amis.
16:22 [Rires]
16:24 – Non mais ils en pensent quoi, tes amis, là ?
16:26 – J'en sais rien et je m'en fous, mais moi...
16:28 – Non, tu ne t'en fous pas de tes amis, ne dis pas ça,
16:30 ils peuvent te regarder le dimanche soir, ils n'ont rien à faire.
16:32 – C'est pas mes amis et je m'en fous.
16:34 – Ne dis pas ça, Matin Panot te regarde !
16:36 [Rires]
16:37 – Fais un petit coucou à Matin.
16:39 Dis-lui que t'arrives pour le pot que vous allez faire après.
16:42 – Je n'ai jamais été à un pot avec elle.
16:44 Je ne l'ai jamais vu, même vu comme ça, vu comme monsieur.
16:47 – Et alors ? Et alors ? Moi, je n'ai jamais vu Nadal.
16:50 – Le vrai, le vrai.
16:52 – Je n'ai jamais vu Panot comme je vois le vrai, voilà.
16:54 J'aurais préféré, mais je ne l'ai pas vu.
16:56 – Ah, il aurait préféré.
16:58 [Rires]
17:00 – Les masques tombent !
17:02 [Applaudissements]
17:04 – Bravo !
17:06 Ah tiens, la voilà, regarde, elle est là.
17:08 Elle te regarde, fais-lui plaisir, Matin.
17:10 – Les masques tombent.
17:12 – Merci d'être avec nous, Matin, regardez, il est là.
17:14 Tu peux ne pas avoir rencontré quelqu'un.
17:16 Moi, je n'ai jamais vu Raphaël Nadal, pourtant, je suis fan de lui.
17:18 – Ben oui. – C'est pareil.
17:20 – Il a des posters de Nadal.
17:22 – Ben si, tu dois avoir des posters de Matin Panot dans ta chambre.
17:24 [Rires]
17:26 – Il n'était pas là quand on l'est venu sur ce plateau,
17:28 parce que je me souviens qu'à une époque, il n'était pas là.
17:30 – Il était là, il était tremblant, il était comme ça, il était en vibreur.
17:32 [Cris]
17:34 – Il était en admiration.
17:36 – Il était en dokia 3210, il était en jeu du serpent, arrêtez un peu.
17:40 Il a des posters de Matin Panot dans sa renouve.
17:42 – Il raconte des salades.
17:44 – Je peux répondre à madame ?
17:46 – Oui, monsieur.
17:48 – Parcours, discours sécuritaire, qui est le discours...
17:50 – Parcours.
17:52 – Est-ce que vous pouvez vous taire une seconde ?
17:54 [Rires]
17:56 – J'avais dit parcours, par cœur.
17:58 – Et donc, vous me reprenez sur l'élocution maintenant.
18:00 – Pardonnez-moi.
18:02 – Non mais Cyril, c'est dangereux, parce que centre fermé,
18:04 maison de correction,
18:06 prison,
18:08 et châtiment, comme vous disiez.
18:10 – Non mais on ne peut pas entendre ça.
18:12 – Lui, je crois dans Pyramid, il dit des mots maintenant.
18:14 – Non mais Cyril, on ne peut pas entendre ces discours-là.
18:16 – Donc en fait, vous préférez les laisser dans des quartiers
18:18 à faire les guetteurs au risque de leur vie ?
18:20 C'est ça votre vision de la société ?
18:22 – Non, pas du tout, je suis extrêmement sécuritaire.
18:24 – Alors, je vais tenir un truc.
18:26 – Qu'est-ce que t'as à rire ?
18:28 Mais pourri, il se moque de moi.
18:30 [Rires]
18:32 – Il a dit "je suis extrêmement sécuritaire".
18:34 C'est à l'affaire.
18:36 C'est une vieille imitation de Zoggy Logic de Gilles Verdez.
18:38 – Eh, Gauthier a raison.
18:40 T'as sorti la meilleure version.
18:42 – Je suis extrêmement sécuritaire.
18:44 On se retrouve dans un instant les chéris.
18:45 [Musique]