Sortir des pesticides : est-ce possible ?

  • il y a 6 mois
Parlons Vrai chez Bourdin avec Éric De La Chesnais, journaliste au Figaro, responsable de la rubrique Agriculture et Morad Aït-Habbouche, réalisateur de la série « Sale temps pour la planète » (France 3 et France 5) et fondateur de la chaîne 2 degrés de plus.

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##PARLONS_VRAI_CHEZ_BOURDIN-2024-02-05##
Transcript
00:00 *Générique*
00:23 Merci d'être avec nous, Laurie Leclerc pour les dernières informations.
00:26 Laurie, bonjour.
00:27 Bonjour Jean-Jacques, bonjour à tous.
00:28 Le Premier ministre Gabriel Attal face à sa première motion de censure déposée par la gauche.
00:33 Elle sera défendue dès 10h à l'Assemblée Nationale par Manuel Bompard,
00:36 député des Bouches-du-Rhône, coordonnateur de la France Insoumise.
00:39 Invité ce matin sur Sud Radio.
00:41 Pour lui, la base c'est qu'un Premier ministre qui vient d'arriver demande un vote de confiance.
00:45 Et il n'a pas voulu le faire.
00:46 La semaine dernière, il a présenté un programme de souffrance générale
00:49 avec des augmentations de l'électricité, du gaz, des autoroutes.
00:52 Notre responsabilité, c'est de censurer le gouvernement.
00:56 Manuel Bompard qui s'est exprimé et qui a affirmé également
00:59 la position de la France Insoumise sur la Chine.
01:01 Il n'y a, selon lui, qu'une seule Chine.
01:03 Taïwan, c'est la Chine.
01:05 Il s'est également exprimé sur l'hommage prévu mercredi
01:08 aux victimes du Hamas de l'attaque du 7 octobre.
01:10 Il y a cinq familles de victimes qui ont écrit au Président
01:13 pour les demander de ne pas nous inviter.
01:15 Emmanuel Macron a décidé de nous inviter.
01:17 Je peux comprendre les familles, je veux les rassurer.
01:19 Il est nullement dans notre intention de créer une polémique.
01:22 Nous avons condamné par toutes les formes les actions commises par le Hamas.
01:26 Dans l'actualité également, après les agriculteurs,
01:28 la colère aujourd'hui des apiculteurs.
01:30 Action coup de poing depuis ce matin à 8h
01:32 pour dénoncer la concurrence déloyale de miel étranger à prix cassé.
01:35 Ils veulent également défendre le revenu
01:37 et dénoncer la régression des normes environnementales.
01:40 L'assaillant de la gare de Lyon, toujours en garde à vue,
01:43 l'homme de 32 ans et de nationalité malienne
01:45 en situation régulière en Italie depuis 2016.
01:48 Il aurait exprimé dans son compte TikTok sa haine de la France.
01:52 Le pronostic vital de l'une de ses trois victimes
01:55 était encore hier engagé.
01:58 François Bayrou, haut-commissaire au plan,
02:00 est dans l'attente d'une décision judiciaire ce matin
02:02 dans l'affaire des assistants parlementaires du MoDem.
02:05 Il risque 30 mois de prison avec sursis,
02:07 70 000 euros d'amende et 3 ans avec sursis d'inéligibilité.
02:11 L'ambassadeur de Russie en France,
02:13 convoqué par le Quai d'Orsay,
02:14 le ministère des Affaires étrangères,
02:16 qui veut réitérer sa condamnation
02:17 après la mort de deux humanitaires français
02:20 la semaine dernière dans un bombardement russe en Ukraine.
02:23 Le Quai d'Orsay qui veut également dénoncer
02:25 la désinformation de la Russie visant la France.
02:28 Au Sénégal, après un week-end d'affrontement
02:30 entre manifestants et forces de l'ordre,
02:31 les députés examinent aujourd'hui la demande
02:33 du président Macky Sall de reporter l'élection présidentielle.
02:36 Elle aurait dû se tenir le 25 février prochain.
02:39 On termine avec les courses pour son pronostic épique.
02:41 Jean-Paul Delperrier qui vous conseille le quintet
02:43 de ce lundi sur l'hippodrome de Cagnes-sur-Mer
02:46 dans la deuxième course, départ 13h55.
02:48 Vous pouvez jouer le numéro 4, le 2, le 3, le 7, le 16, le 9, le 11 et le 10.
02:57 Les pronostics de Jean-Paul Delperrier sont à retrouver sur sudradio.fr.
03:01 Vérissure, le numéro 1 des alarmes en France.
03:04 Rendez-vous sur verissure.fr pour votre demande de devis gratuits.
03:08 Vérissure présente.
03:09 Sud Radio, parlons vrai chez Bourdin.
03:13 9h10, Jean-Jacques Bourdin.
03:16 Il est 9h04, merci d'être avec nous à 9h04 sur l'antenne de Sud Radio 0826 300 300.
03:23 Vous n'hésitez pas à réagir, vous appelez, vous êtes là avec nous.
03:26 C'est votre espace.
03:27 Nous parlerons des pesticides tout à l'heure entre 9h30 et 10h.
03:31 Peut-on se passer de pesticides aujourd'hui en l'état actuel
03:34 des alternatives aux produits phytosanitaires ?
03:38 Nous en parlerons tout à l'heure entre 9h30 et 10h.
03:41 Ce sera très intéressant.
03:42 Il est 9h04.
03:44 En attendant, vous avez la parole.
03:47 Maxime Trouleau est là avec nous.
03:49 Bonjour Jean-Jacques.
03:50 Maxime, bonjour.
03:51 Maxime, commençons avec la motion de censure aujourd'hui.
03:53 Tout à l'heure, Manuel Bonparle va la défendre.
03:55 Il était là.
03:56 C'est l'événement, c'est ici que ça se passe sur Sud Radio.
03:59 Il était là il y a quelques minutes.
04:01 Alors, cette motion de censure, déposée par la NUPES.
04:05 Absolument, la gauche qui reproche à Gabriel Attal
04:07 de ne pas avoir organisé un vote de confiance
04:09 lors de sa nomination le 11 janvier.
04:11 La base, c'est qu'un Premier ministre demande la confiance des députés.
04:14 C'est ce que vient de dire, justement, à votre micro, Jean-Jacques Manuel Bonparle.
04:17 La motion de censure sera donc examinée à 10h.
04:20 Il faudrait 289 voix, pour rappel, pour faire adopter cette motion de censure.
04:25 Elle a peu de chances d'aboutir.
04:26 Pour rappel d'ailleurs, Elisabeth Borne n'avait été confrontée, Jean-Jacques,
04:29 à 31 motions de censure.
04:31 Oui, après des 49.
04:32 Absolument, aucune n'était passée.
04:34 Sauf qu'en mars dernier, ça s'est joué tout de même à 9 voix près.
04:37 Nous parlerons des suivis tout à l'heure.
04:39 Nous parlerons des premiers décrets concernant les agriculteurs,
04:42 le prix du gaz, la sécheresse.
04:45 Mais tout de suite, sur la motion de censure,
04:48 vous êtes là, Franck, par exemple, est là, et Abdelak aussi.
04:52 Franck est Narbonnet. Franck, bonjour.
04:55 - Bonjour. - Et Abdelak est à Mont-de-Marsan dans les Landes.
04:58 Bonjour Abdelak.
05:00 - Bonjour Jean-Jacques.
05:01 - Bon, alors, Franck, motion de censure.
05:05 Vous soutenez cette motion de censure, Franck ?
05:09 - Oui, complètement. Je suis plutôt sympathisant à l'FI.
05:12 - Oui.
05:13 - D'ailleurs, j'en profite pour féliciter Manuel Bompard
05:16 sur l'ensemble de ses interventions.
05:18 Et au niveau des gens que je rencontre,
05:21 qui ont un petit peu les mêmes idées politiques que moi,
05:23 par exemple, un énorme support face à la polémique
05:25 que Routelle criait il y a quelques semaines en arrière,
05:28 qui, effectivement, avait été imbuvable.
05:30 Et je trouve que Manuel Bompard a tout à fait raison
05:32 de ne pas se laisser mettre dans les cordes et prendre des coups.
05:34 - C'était quoi, déjà ? Rappelez-nous cette polémique, Routelle-Crièvres.
05:37 Je ne me souviens plus très bien.
05:38 - C'était encore des histoires de...
05:40 On va dire une présentation des positions à l'FI
05:43 qui sont complètement caricaturales.
05:45 Vous n'avez pas condamné ci, vous n'avez pas dit ça,
05:47 vous n'avez pas fait le tweet au bon moment, etc.
05:49 De la politique politicienne, comme c'est insupportable.
05:53 - Non mais Franck, Franck...
05:55 - Parlons plutôt de la motion de censure.
05:57 - Non mais attendez, attendez.
05:58 Ne vous inquiétez pas, vous allez pouvoir parler de la motion de censure.
06:02 Je voulais simplement préciser que parfois,
06:04 vous avez entièrement raison, il faut de la clarté en politique.
06:06 Le problème avec les politiques, et c'est vrai à la France Insoumise
06:09 comme partout ailleurs, comme dans tous les partis,
06:12 c'est que parfois, les politiques n'assument pas leur position
06:16 et ne disent pas clairement ce qu'ils pensent.
06:19 Et ça, c'est insupportable, vous...
06:21 - C'est ça des grands journalistes aussi.
06:23 Par exemple, je trouve que Routelle-Crièvres, en l'occurrence,
06:26 avait une présentation complètement déformée, mensongère,
06:29 appelons un chat un chat, mensongère.
06:31 Quand vous dites que les LFIs, que ce soit Bonpar, Mélenchon ou autres,
06:35 n'ont pas condamné, parce qu'ils n'ont pas utilisé le mot "terroriste",
06:38 parce qu'en droit international, ça ne correspond à rien,
06:40 à part de dire "on peut dégommer sans froid ni loi",
06:43 alors que si, c'est une dégâte à raison des droits.
06:46 Et ça, ça fait des mois et des mois et des mois qu'on commence...
06:49 - Pardon de vous dire, Franck, pardon de vous dire, Franck,
06:52 pardon de vous dire, Franck, mais...
06:55 quand Obono est devant moi et qu'elle ne dit pas...
06:58 et qu'elle reconnaît que c'est un mouvement de résistance...
07:00 - Non, elle n'a pas dit ça.
07:02 - Mais vous arrêtez de...
07:04 Mais comment pouvez-vous dire qu'elle n'a pas dit ça ?
07:07 Mais je ne comprends pas.
07:09 Je ne comprends pas, il arrive un moment où je ne comprends pas.
07:12 - Vous avez l'art de... comment dire...
07:15 de faire dire aux gens des choses.
07:16 Je dis vous, Bourdin, M. Bourdin, les grands journalistes, etc.
07:20 - Franck, Franck, on a l'art de poser des questions
07:24 et on obtient des réponses où on ne les obtient pas.
07:27 C'est tout, c'est pas plus compliqué que ça.
07:29 - Oui, c'est clair, vous êtes d'une neutralité...
07:32 Vous, comme tous les autres grands journalistes...
07:34 Je ne parle pas du petit pigiste qui va sur le terrain
07:36 qui doit gagner 1300 balles,
07:38 mais quand on parle de lutte de classe,
07:39 il serait intéressant, par exemple...
07:41 - Allez-y, Franck.
07:42 - Allez-y, allez-y, dites-nous tout ce que vous avez sur le cœur,
07:45 tout ce que vous pensez.
07:47 Soyez honnête.
07:48 - Je pense, comme d'habitude...
07:49 - Soyez honnête.
07:50 - Je pense qu'il serait intéressant que les grands journalistes,
07:53 par exemple, puisqu'on parle de...
07:55 - Parlez de moi, allez-y, allez-y, puisque c'est sous jacent.
07:59 Allez-y.
08:00 - Oui, oui, oui, je dis tous les droits.
08:02 - Allez-y, déversez ce que vous pensez.
08:04 - Déversez la haine.
08:05 - C'est ça.
08:06 - Non, je...
08:07 - Déversez ce que vous pensez.
08:09 - Puisqu'on est pour la...
08:10 Laissez-moi parler, laissez-moi en passer une, ça vous changera.
08:13 - Vous voyez, ça commence.
08:15 - Il serait intéressant que, par exemple,
08:18 vous avez des grandes chaînes Internet,
08:21 interview et autres,
08:22 où il y a des styles d'interview
08:24 où le présentateur pose une question
08:26 et laisse pendant 4, 5 minutes,
08:28 30 secondes, pas pendant 20 secondes,
08:31 l'interlocuteur répond et développe une pensée cohérente et intelligente.
08:34 D'autre part, il serait intéressant que les grands journalistes
08:38 produisent, par exemple, leur gris de salaire...
08:40 - Les grands, enlevez "moins grands", mettez les journalistes.
08:43 - Les journalistes, en général, effectivement, si vous le souhaitez,
08:47 produisent leur salaire,
08:48 parce que moi je pense qu'il y a beaucoup de choses qui sont dues à la lutte des classes,
08:51 et qu'effectivement...
08:52 - Parce que vous pensez qu'un journaliste qui gagne bien sa vie,
08:55 c'est mon cas, c'est mon cas,
08:57 Franck, un journaliste qui gagne bien sa vie
09:00 est manipulé, c'est ce que vous pensez ?
09:02 - Non, je ne pense pas qu'il est manipulé.
09:04 Permettez-moi de dire ce que je pense et de ne pas penser pour moi, s'il vous plaît.
09:07 - Bon, bah alors, allez-y.
09:08 - Donc, j'y vais.
09:09 - Dites ce que vous pensez.
09:10 - Je pense que quand on gagne, mettons,
09:12 je ne parle pas pour vous, j'insiste,
09:14 quel que soit le métier, quel que soit le métier,
09:17 quand on gagne, mettons, 1300 balles par mois net,
09:19 ou quand on gagne 13 000 nets,
09:21 ou 7 000 nets,
09:23 on n'a pas la même vision de la vie, simplement.
09:25 Parce que quand on doit aller faire ses courses,
09:27 payer son loyer, les facteurs d'électricité, etc.,
09:30 avec 1300 balles ou avec 10 boules,
09:32 c'est pas la même.
09:33 - Franck, Franck, Franck, ça, ça...
09:36 Franck, là, alors là, je vous rejoins totalement.
09:39 C'est pas du tout la même façon de vivre.
09:41 Ça, je vous rejoins totalement.
09:43 Mais pardon, il y a...
09:45 Pardon, Franck.
09:46 Il y a ce que vous ne...
09:48 ce que vous ne mentionnez pas.
09:50 Il y a la manière dont on fait son métier,
09:55 la manière dont on conçoit son métier,
09:57 la manière dont on reste le plus objectif possible,
10:01 la manière dont on se bat depuis, comme moi,
10:04 depuis 40 ans pour être indépendant.
10:07 Je peux vous dire, Franck, que ça existe.
10:10 Alors, il y a les conditions dans lesquelles nous vivons,
10:12 parce que vous pensez que quand on gagne bien sa vie,
10:14 on ne voit pas la misère,
10:16 on ne voit pas les difficultés des uns et des autres,
10:19 parce que vous pensez, Franck,
10:22 qu'on ne rencontre pas des hommes et des femmes
10:24 qui souffrent,
10:25 parce que vous pensez qu'on vit uniquement
10:28 enfermés dans notre monde ?
10:31 Oui, je pense que vous voyez la misère,
10:34 mais vous ne la ressentez pas.
10:36 Parce que vous pensez, Franck,
10:38 qu'on a toujours très bien gagné notre vie ?
10:40 Parce que vous pensez, Franck, que quand on a commencé,
10:43 comme moi ou comme tant d'autres,
10:45 qu'on a commencé dans une chambre de bonne
10:47 avec l'eau sur le palier,
10:50 vous pensez qu'on n'a pas connu la difficulté ?
10:54 Oui, je pense qu'avec les années,
10:56 si par exemple vous avez été dans le dur à 20-30 ans,
10:59 et puis que vous avez 60 piges,
11:01 et que vous gagnez 10 fois ce que vous gagnez avant,
11:04 oui, il y a des gens qui peuvent changer,
11:06 il y a des gens qui peuvent rester très tarés,
11:08 il y a des gens qui vont rester fidèles à leur...
11:10 On va prendre par exemple un sportif
11:12 qui va faire fortune à 25 ans,
11:15 qui est d'origine, je ne sais pas, au moins de tel pays,
11:18 de tel village, et qui va retourner dans son village
11:20 pour faire un centre de formation, etc.,
11:22 et puis il y en a d'autres qui vont se compter d'acheter des Maseratis,
11:24 des montres à 30 boules, etc.
11:26 - Voilà, on est d'accord.
11:28 - Donc il n'y a pas une vérité.
11:30 - On est d'accord, mon cher Franck.
11:32 - Ce que je constate, ce que je constate, je ne pense pas.
11:34 Ce que je constate, je constate sur l'entente.
11:36 - Pourquoi ? Vous ne pensez pas ?
11:38 - Moi je vous dis qu'on est d'accord.
11:40 - Non, je pense que l'entente...
11:42 - Je ne pense pas, la priori revient en permanence.
11:44 - C'est un a priori.
11:46 - M. Bourdin,
11:48 quand on va dire
11:50 que 9 milliardaires détiennent 90%
11:52 de la presse, ils n'ont même pas besoin
11:54 de mettre en place des gens
11:56 en leur disant "tu dois dire ça, tu dois pas dire ça",
11:58 il suffit de mettre
12:00 des gens qui ont intérêt à profiter
12:02 que ça ne change pas,
12:04 et voilà.
12:06 - Mais attendez, parce que là,
12:08 encore une fois, c'est sous-jacent.
12:10 C'est-à-dire que le journaliste
12:12 qui est employé par ce milliardaire,
12:14 si je vous comprends bien,
12:16 Franck, il n'a pas liberté
12:18 et il perd son indépendance.
12:20 - Non, vous ne m'avez pas compris.
12:22 - C'est ce que vous dites, Franck.
12:24 - Non, vous ne m'avez pas compris, justement.
12:26 - Je suis rassuré.
12:28 - Je dis qu'il a l'impression d'être libre,
12:30 puisqu'il peut...
12:32 - Il n'a pas l'impression d'être libre.
12:34 Il est libre quand il veut.
12:36 - Il est libre de développer ses idées de riches.
12:38 Voilà, en gros. Donc si à la place
12:40 de mettre des journalistes qui gagnent 10 boules,
12:42 vous mettiez 49%,
12:44 je vous laisse la majorité,
12:46 vous aurez une autre
12:48 ligne éditoriale à la radio
12:50 et ça se fera tout seul.
12:52 De même que si, par exemple,
12:54 le sujet c'était les députés.
12:56 Si vous mettez,
12:58 comme c'est le cas chez LSI,
13:00 une vraie parité hommes-femmes,
13:02 si vous mettez des gens qui gagnaient,
13:04 qui sont éligibles à la députation,
13:06 si vous mettez des gens qui gagnaient
13:08 1200, 1300, 1400, 1500, 1600 euros
13:10 en face
13:12 des avocats, notaires, etc.,
13:14 qui gagnaient 10, 15, 20 boules par mois,
13:16 forcément,
13:18 naturellement, ils n'ont pas besoin de se
13:20 censurer, mais naturellement, ils vont...
13:22 - Franck, Franck,
13:24 vous écoutez Sud Radio ?
13:26 - Régulièrement, oui.
13:28 - Régulièrement. Bon, vous écoutez le matin.
13:30 Vous nous écoutez le matin.
13:32 - Oui, aussi. - Bon, régulièrement, Franck.
13:34 - Oui, oui, complètement. - Bon, alors, dites-moi ce que
13:36 vous pensez, carrément.
13:38 Est-ce que nous sommes
13:40 honnêtes ? Est-ce que nous sommes indépendants ?
13:42 Est-ce que nous sommes... - Ah, Sud Radio,
13:44 oui, oui, mais j'ai envie de dire, attention, qu'on se comprenne
13:46 bien. Je pense que vous,
13:48 vous êtes honnêtes, vous êtes en accord
13:50 avec ce que vous pensez, c'est
13:52 louable, je ne vous critique pas.
13:54 - Et je pense quoi ? - Ah, parce que
13:56 je ne suis pas dans votre tête, mais ce que je veux
13:58 dire, c'est que, que ce soit Sud Radio,
14:00 France Inter, même des trucs, genre,
14:02 à la télé, que je regarde très, très, très,
14:04 très, très peu, genre, c'est News ou
14:06 FM, bon, bah, voilà,
14:08 c'est... - C'est quoi ?
14:10 - C'est une...
14:12 Comment dire ? C'est une des...
14:14 C'est moi,
14:16 une seconde. C'est une des représentations
14:18 de l'information. Ce que je reproche un petit
14:20 peu, c'est que par exemple... - Vous voulez dire que c'est
14:22 une information biaisée ?
14:24 - Non, c'est une information d'opinion.
14:26 - D'opinion ? Voilà. - Bah oui. - C'est intéressant.
14:28 Donc, quelle est notre opinion
14:30 ici, et quelle est mon opinion, puisque
14:32 vous écoutez ? - Bah, il y a
14:34 des plaisantins qui vont dire, Sud Radio, c'est une
14:36 radio qui est plus à droite qu'au sud,
14:38 hein, c'était une vanne d'Aroun,
14:40 mais bon, au-delà de ça,
14:42 je pense que par exemple,
14:44 quand on voit, par exemple, que France Inter,
14:46 je ne peux pas parler de Sud Radio, parce que Sud Radio,
14:48 vous êtes... - C'est pour moi. - Bah, parce que vous êtes, pour moi,
14:50 vous êtes, c'est pour ça que je vous écoute,
14:52 vous êtes une des radios qui laisse, comment dire,
14:54 le plus, déjà,
14:56 la parole à ses auditeurs, donc ça, c'est important,
14:58 vous êtes aussi une des radios
15:00 qui, comment dire,
15:02 qui invitait des gens de droite,
15:04 de l'extrême-centre,
15:06 de gauche, etc., donc je
15:08 m'y retrouve à peu près, ce n'est pas pour rien que je vous écoute,
15:10 et ce n'est pas une critique directe sur vous,
15:12 M. Bourdin, ou votre radio, Sud Radio,
15:14 - Ce qui m'intéresse, c'est Sud Radio, c'est plus moi, là.
15:16 - Voilà, donc,
15:18 Sud Radio, j'ai envie de dire,
15:20 ce n'est pas les pires, je ne vais pas dire
15:22 que je suis fan absolu, mais ce que
15:24 je remarque, c'est que par exemple, quand vous avez
15:26 des... que ce soit dans la presse
15:28 écrite, Le Point, L'Express, que ce soit
15:30 la télévision avec des CNews, ou quand
15:32 vous avez à la radio
15:34 un courant d'opinion, quand vous voyez par exemple
15:36 qu'on va dire que France Inter, c'est l'extrême-gauche,
15:38 et que
15:40 l'émission de Charline Vanhoenacker, elle est virée
15:42 parce que Walidia ou Guillaume Meurice, ils font trois vannes
15:44 sur les châteaux, waouh, ça va loin !
15:46 Alors que de l'autre côté, on a du CNews,
15:48 ou ça tourne en gauche. - Je comprends,
15:50 Franck, alors, Franck,
15:52 ça fait réagir, votre
15:54 intervention a fait réagir, on va prendre
15:56 Pierre dans un instant, mais je voudrais passer une page
15:58 de pub, parce que nous sommes une radio privée,
16:00 et évidemment, nous vivons grâce à la
16:02 publicité. A tout de suite.
16:04 - Vérissure, le numéro un des alarmes en France.
16:06 Rendez-vous sur verissure.fr pour
16:08 votre demande de vie gratuite. Vérissure présente...
16:10 - Sud Radio,
16:12 Parlons Vrai chez Bourdin,
16:14 9h10, Jean-Jacques Bourdin.
16:16 - Bien, l'intervention de
16:18 Franck, de Narbonne,
16:20 a fait réagir, et notamment a fait réagir
16:22 Pierre. Bonjour Pierre.
16:24 - Oui, bonjour Jean-Jacques. - Bonjour, vous avez eu
16:26 envie de réagir, Pierre.
16:28 - J'ai eu envie de réagir, parce que
16:30 on n'a pas entendu LFI
16:32 et très peu les écolos pendant
16:34 15 jours de révolte paysanne,
16:36 parce qu'ils étaient
16:38 tout bonnement inaudibles,
16:40 et que leur position
16:42 était intenable.
16:44 J'ai trouvé que nous avons eu une séquence de 15
16:46 jours d'une dignité humaine
16:48 extraordinaire,
16:50 d'une dignité des agriculteurs
16:52 extraordinaire. C'étaient
16:54 des gens qui étaient là juste pour dire
16:56 "on veut vivre de notre métier, on veut
16:58 rien d'autre, et foutez-nous la paix,
17:00 on veut retourner dans nos exploitations,
17:02 nous occuper de nos bêtes, de nos champs,
17:04 et foutez-nous la paix". Ils demandaient
17:06 pas à gagner 13 000 euros, vers 1 000 euros,
17:08 etc. Ils demandaient juste à ne pas
17:10 gagner 600 euros. Ça,
17:12 LFI, par rapport à ça, et Franck
17:14 notamment, ils sont incapables de se positionner
17:16 et d'apporter une réponse. C'est pour ça
17:18 qu'on ne les a pas entendus. Fin de
17:20 la séquence au bout de 15 jours, hop,
17:22 on les voit retourner dans les médias
17:24 pour commencer à raconter toutes leurs
17:26 bâneries, excusez-moi du terme, et d'être
17:28 aussi brut.
17:30 Mais c'est pas une lutte des classes.
17:32 Les agriculteurs
17:34 n'étaient pas dans une lutte des classes.
17:36 Les agriculteurs étaient juste pour dire "respectez-nous".
17:38 Mais les agriculteurs,
17:40 la dignité, ils l'ont.
17:42 Ils l'ont acquise. Ils avaient
17:44 le respect de tout le monde, tout le monde les a
17:46 applaudis, etc. Et là, qu'est-ce
17:48 que c'est que ce discours qui dit "oui, les
17:50 journalistes, vous gagnez trop",
17:52 mais qu'est-ce que c'est ? Mais on est
17:54 dans quel monde ? Qu'est-ce qu'il veut ce monsieur ?
17:56 Il veut la révolution,
17:58 Franck ? Qu'est-ce qu'on voulait ? Vous voulez
18:00 la révolution française ? Couper les têtes ?
18:02 Allez voir les agriculteurs
18:04 dans les fermes. Prenez exemple
18:06 sur ces gens-là, qui se lèvent au tôt,
18:08 qui travaillent dur, qui demandent rien
18:10 d'autre que d'être respectés. Vous ne les
18:12 respectez pas, monsieur. Vous ne les
18:14 respectez pas, j'ai honte pour vous.
18:16 Voilà, c'est une vraie colère.
18:18 - Mais je le sens, Pierre. Merci, Pierre Abdelhak,
18:20 qui est à Mont-de-Marsan. Bonjour,
18:22 Pierre Abdelhak. Rebonjour. - Bonjour, Jean-Jacques.
18:24 Je me suis dit, Franck, il a tellement
18:26 pris d'espace tout à l'heure,
18:28 il a raconté, je me suis dit,
18:30 ils ne vont jamais me laisser parler.
18:32 Heureusement, on est sur une radio libre,
18:34 moi, l'enfant de l'assistance.
18:36 Bon, écoutez,
18:38 vous savez, c'est très compliqué pour un être
18:40 humain, dans notre
18:42 partie, d'entendre comme ça
18:44 des
18:46 cochonneries, parce que ce que je déteste chez l'humain,
18:48 c'est quand ils font des reproches
18:50 qui n'ont aucune fondation, il n'y a aucun
18:52 fondement, il n'y a rien dessus.
18:54 C'est du vent, voilà. Souvent, vous savez,
18:56 j'étais plutôt à gauche,
18:58 très jeune, je suis un centriste
19:00 plutôt à gauche, et j'ai toujours eu
19:02 horreur des extrêmes comme ça, parce qu'en fait,
19:04 c'est des regards butés,
19:06 vraiment, il n'y a aucune discussion,
19:08 et très très souvent, ils sont à côté de la plaque
19:10 parce qu'ils sont... c'est des extrémistes,
19:12 de toute façon, donc c'est forcément,
19:14 la jauge n'est pas bonne au niveau de la
19:16 raison, parce qu'ils sont dans un excès.
19:18 Je vais vous dire quelque chose,
19:20 puisqu'il a pris beaucoup de temps, je vais me permettre
19:22 d'en prendre un petit peu, au moins un dixième,
19:24 je vais vous dire, Jean-Jacques,
19:26 vous représentez en fait les gens
19:28 dans le peuple, c'est pour ça que vous fonctionnez,
19:30 c'est pour ça que Sud Radio a changé aussi
19:32 de grandeur,
19:34 c'était une très bonne radio,
19:36 il y a 5, 6, 7 ans que
19:38 j'interviens dessus quand je peux,
19:40 alors que je n'ai aucune action
19:42 chez Sud Radio ou chez quelqu'un d'autre,
19:44 je suis un artisan,
19:46 peu importe, et qu'ils la ramènent de temps à autre,
19:48 et on m'a toujours laissé la parole quand je les souhaitais,
19:50 voilà, après vous représentez
19:52 les gens, pourquoi ? Parce que vous êtes le seul journaliste
19:54 qui arrive à faire ressortir
19:56 de leur confort les hommes politiques,
19:58 et on aime beaucoup ça,
20:00 et moi j'apprécie les hommes politiques qui viennent chez vous,
20:02 parce qu'ils savent qu'ils vont être cuisinés pour dire
20:04 la réalité et pas autre chose, parce que
20:06 c'est un sport, la politique,
20:08 c'est un sport incroyable, et pour faire
20:10 ressortir le fin fond de ce qui est
20:12 vraiment la personne,
20:14 c'est un projet de loi, et vous avez cette force,
20:16 c'est très rare chez les poéticiens,
20:18 parce qu'on les trouve plutôt
20:20 plutôt jabellisés,
20:22 aseptisés dans leur discours, un peu comme
20:24 les footballeurs à la fin d'un match,
20:26 vous savez, ils parlent tous de la même manière,
20:28 le même langage et tout, vous êtes différent de cela,
20:30 c'est pas pour vous bichonner que je vous dis ça,
20:32 si vous faisiez de la merde,
20:34 j'appellerais même pas, je vous écouterais même pas,
20:36 voilà, c'est juste ça, si vous êtes revenu
20:38 sur le devant de la scène après avoir été
20:40 éjecté pour des raisons politiques à d'autres radios,
20:42 c'est parce que vous représentez ça,
20:44 et je vois quelle dimension
20:46 a pris celui de radio, qui était libre
20:48 avant même que vous arriviez, qui était indépendante
20:50 avant même que Jérôme Bourdin arrive,
20:52 qui a gardé en plus la majorité
20:54 des gens qui travaillaient avant dans ce radio,
20:56 donc voilà, j'aime pas ce côté
20:58 gratuit, parce que c'est sûr
21:00 que, comme moi, je dis ce que je veux,
21:02 c'est gratuit, même si
21:04 je suis dans la mesure, parce que pourquoi ?
21:06 Je veux défendre la réalité des choses,
21:08 on est là, la politique, c'est
21:10 un service que doivent rendre des élus
21:12 à un peuple, et quand ils font
21:14 des calculs politiques comme
21:16 le font pour la motion de censure
21:18 le Front National avec
21:20 l'extrême droite, moi, avec
21:22 les LR, je, voilà,
21:24 aujourd'hui je tremble, j'ai peur pour mon pays,
21:26 et j'aime beaucoup que vous fassiez
21:28 parler les hommes politiques et les
21:30 gens comme moi, pour ressentir
21:32 cette température, moi aujourd'hui, je vous dis, cette motion
21:34 de censure, c'est une espèce de
21:36 mariage qui est en train
21:38 de se faire entre les LR
21:40 d'Eric Ciotti et le
21:42 Front National, même si c'est le
21:44 Rassemblement National de Jordan Bardella,
21:46 c'est ce putain
21:48 de mariage qui est en train de se mettre en route
21:50 par des calculs politiciens,
21:52 avec, en fond,
21:54 deux toiles, évidemment, européennes
21:56 qui vont arriver, voilà, et j'aime
21:58 beaucoup que vous envoyiez les yeux aux gens
22:00 parce que, en fait, ce que vous faites, c'est juste
22:02 décortiquer
22:04 les arrières-repenses des hommes politiques
22:06 et les poser sur une table et dire aux gens
22:08 "Bon, en fait, tu penses quoi, vraiment, toi ?
22:10 Arrête de me raconter tes conneries, t'as dit ça,
22:12 mais tu penses quoi ?" Aujourd'hui,
22:14 il faut savoir que,
22:16 et je terminerai dessus, il faut savoir
22:18 que l'immigration, ça a toujours
22:20 été une richesse, et quand on est honnête,
22:22 pour n'importe quel pays
22:24 européen, ça a toujours été
22:26 une richesse. Sans eux, il y a
22:28 à peu près 300 000 postes
22:30 qui seraient non-produits en France. Il n'y aurait plus de poubelles
22:32 qui seraient ramassées à Paris, il y aurait
22:34 beaucoup d'emplois
22:36 dans tout ce qui est
22:38 - Abdellak - replombi, etc.
22:40 qui seraient pas couverts. Donc c'est pour ça
22:42 que j'aime pas ce type d'hypocrisie. Alors, les retaillots
22:44 et compagnie de droite, s'il vous plaît,
22:46 vous défendez les mecs de droite et les grands patrons
22:48 et tout est tant mieux, mais s'il vous plaît,
22:50 ne faites pas l'hypocrisie. Les clandestins, vous en avez besoin.
22:52 L'immigration, waouh, elle est
22:54 plus à leur avantage à eux qu'autre chose, quoi.
22:56 - Merci, Abdellak.
22:58 Merci dans tous les cas, Abdellak.
23:00 Il est 9h26, très vite.
23:02 Maxime Trouleau,
23:04 9h26,
23:06 les SUV à Paris. Rappelez-nous
23:08 le résultat du vote.
23:10 - Votation, absolument, participatif.
23:12 54,5% de votants
23:14 qui ont voté en faveur du triplement
23:16 des prix de stationnement pour les SUV à Paris.
23:18 Les Parisiens votant, en tout cas,
23:20 une toute petite partie des Parisiens,
23:22 moins de 6%, 94%
23:24 d'abstention, voilà pour l'interdiction.
23:26 - Attention, ça fait même 3%
23:28 des inscrits, des électeurs inscrits.
23:30 Quel sens, ça ? Franchement,
23:32 je me pose la question. 3% des électeurs
23:34 inscrits.
23:36 Alors, Frédéric est à Paris.
23:38 Bonjour, Frédéric. - Oui, bonjour,
23:40 Jean-Marc. - Frédéric,
23:42 vous n'avez pas voté,
23:44 vous n'étiez pas sur Paris, c'est ça ? Frédéric ?
23:46 - J'étais absent,
23:48 mais je savais pas
23:50 trop, réellement, qu'il allait se passer
23:52 quelque chose. Je l'ai appris
23:54 essentiellement samedi soir
23:56 et dimanche.
23:58 C'est une bonne blague,
24:00 mais c'est une blague qui fait pas rire.
24:02 J'ai appris qu'il y avait 4 bureaux de vote
24:04 dans l'arrondissement centre,
24:06 qui est le moins peuplé, et qu'il y en avait
24:08 également 4 dans les arrondissements
24:10 les plus peuplés, donc
24:12 comment faire pour que ceux qui
24:14 éventuellement
24:16 auraient pu voter n'y aillent pas ?
24:18 Le résultat,
24:20 c'est quoi ? C'est qu'une infime,
24:22 infime, infime minorité toujours impose
24:24 sa loi dans Paris.
24:26 La maire appelle ça de la démocratie,
24:28 oui je pense, et surtout de la démocratie à la
24:30 soviétique. Ils veulent que tout le monde
24:32 ait une petite drabant et tous la même,
24:34 c'est possible de la même couleur, sauf eux.
24:36 Parce que cette interdiction
24:38 des suivés, bon j'en ai un,
24:40 moi c'est pas une interdiction, mais
24:42 cette surtaxe des suivés...
24:44 - Mais vous êtes résident, vous ne paierez pas de surtaxe,
24:46 vous êtes résident. - Voilà, mais
24:48 ce que je trouve dommage... - Ce sont ceux qui
24:50 viennent à Paris, qui vont payer.
24:52 - Voilà, c'est ça le message. Paris est notre
24:54 ville, Paris-Centre,
24:56 Paris-Centre est notre ville, on ne veut pas
24:58 que les banlieusards y viennent avec
25:00 leurs vieilles voitures qui fument, etc. Je pense
25:02 que c'est comme ça qu'ils voient les choses.
25:04 On veut bien que les touristes étrangers
25:06 viennent dépenser leur argent,
25:08 mais en fait on ne veut pas que les banlieusards et les Français
25:10 viennent avec
25:12 leurs voitures propres.
25:14 Pour moi c'est plutôt un délit de démocratie,
25:16 mais je me dis que
25:18 ils sont en train de saccager Paris,
25:20 ces ulcra-écolos
25:22 ont brisé la filière au nucléaire,
25:24 en train de casser l'agriculture,
25:26 casser la pêche, casser l'industrie
25:28 automobile, ont cassé les cirques,
25:30 parce que les cirques sont beaucoup moins marrants
25:32 depuis quelques temps.
25:34 Nos enfants qu'on a amenés
25:36 au cirque il y a quelques années pour voir
25:38 des éléphants, pour voir des lions,
25:40 je me souviens du cirque
25:42 Pain d'Air au bois de Vincennes,
25:44 avec Edelstein, c'est lion,
25:46 c'est tigre, etc. Ils ont
25:48 cassé tout ça, ils cassent
25:50 Paris, gravement,
25:52 c'est pas de la démocratie,
25:54 pour moi c'est
25:56 de la dictature, c'est du fascisme.
25:58 Pourquoi
26:00 les banlieusards n'auraient pas le droit de venir dans Paris ?
26:02 Sauf
26:04 à avoir une voiture électrique, mais une voiture électrique
26:06 qui fait 2 tonnes, elle est plus
26:08 lourde que mon ISUV à moi,
26:10 et si je touche un piéton
26:12 avec mon ISUV, bien sûr que
26:14 s'il est plus lourd, ça peut être plus dangereux,
26:16 mais avec un véhicule électrique, c'est encore
26:18 plus dangereux, et à ce moment-là, si on ne tient compte
26:20 que du poids. - Bien, merci beaucoup, Frédéric.
26:22 Merci d'être intervenu ce
26:24 matin, l'ISUV, évidemment, ça fait
26:26 réagir, nous avons parlé
26:28 dans un instant des
26:30 pesticides, sortir des pesticides,
26:32 est-ce possible ? Aujourd'hui, on peut répondre non, compte
26:34 tenu des alternatives qui ne sont pas
26:36 suffisantes, mais pourquoi ? Nous allons
26:38 débattre avec deux
26:40 invités, Maxime Trouleau. - Oui, tout à fait,
26:42 Eric Delachêne, journaliste au Figaro, responsable
26:44 de la rubrique "Agriculture"
26:46 et puis Mourad Haït-Abouche, réalisateur
26:48 de la série "Sale temps pour la planète" diffusée sur France
26:50 Télévisions. - Vérissure,
26:52 le numéro 1 des alarmes en France.
26:54 Rendez-vous sur verissure.fr pour
26:56 votre demande de vie gratuite.
26:58 Vérissure présente...
27:00 - Sud Radio, parlons vrai chez
27:02 Bourdin, 9h10,
27:04 Jean-Jacques Bourdin.
27:06 - La suspension du plan de
27:08 réduction des pesticides annoncés jeudi
27:10 par le gouvernement dans le cadre des mesures
27:12 pour répondre à la crise agricole a provoqué
27:14 l'effroi et la colère
27:16 des défenseurs de l'environnement
27:18 éco-phyto. Ce plan doit permettre
27:20 de diminuer de moitié les produits utilisés
27:22 dans les champs et les vergers d'ici à
27:24 2030 par rapport à
27:26 la moyenne 2015-2017.
27:28 Éco-phyto,
27:30 l'utilisation de pesticides,
27:32 sortir des pesticides,
27:34 est-ce possible ? Nous nous posons la question.
27:36 Est-ce qu'il y a des alternatives
27:38 pour tous les produits phytosanitaires ?
27:40 Non. Donc, comment
27:42 faire ? Eh bien, pour en
27:44 débattre, nous avons Mourad Haïtabouche
27:46 qui est réalisateur de la série
27:48 "Saleton pour la planète", France 3, France
27:50 5, fondateur de la chaîne 2° de
27:52 plus. Bonjour. - Bonjour Jean-Jacques.
27:54 - Je crois que... diffusion ce soir
27:56 d'un de vos reportages, c'est ça ? - Exactement.
27:58 Et sur les coulées de boue, donc malheureusement...
28:00 - Sur les coulées de boue, ouais.
28:02 - C'est terrible pour les agriculteurs aussi, puisqu'on oublie
28:04 aussi qu'ils sont face au changement climatique.
28:06 - Ça, ce sont les conséquences du changement climatique.
28:08 À propos du changement climatique, il a fait
28:10 25 ou 26 ou 27
28:12 degrés ce week-end
28:14 dans les Pyrénées-Orientales.
28:16 Barcelone est en situation de sécheresse.
28:18 Barcelone, en situation
28:20 de sécheresse au mois de février.
28:22 Vous imaginez ce que ça peut être ?
28:24 - Il font venir des citernes d'eau depuis Marseille.
28:26 - Oui, il font venir des citernes d'eau
28:28 depuis Marseille. Donc, il est évident
28:30 que tous les départements
28:32 du sud de la France vont être
28:34 très vite concernés, et pas que le
28:36 sud de la France, par la sécheresse. - Si je peux me permettre,
28:38 ils sont déjà concernés, je tourne en ce moment
28:40 dans l'Aude, et je peux vous dire
28:42 que la viticulture aujourd'hui
28:44 souffre. Vous vous rendez compte que
28:46 dans l'Aude, dans certaines parties, vraiment sur
28:48 le bord méditerranée, vous avez
28:50 150 mm d'eau depuis
28:52 18 mois. 150 mm d'eau,
28:54 il faut, pour la vigne,
28:56 300 mm. On est très très loin
28:58 évidemment de... On va sacrifier
29:00 probablement la viticulture, les rendements ne sont
29:02 plus les mêmes, et ne seront plus les mêmes.
29:04 - Éric Delacheney est aussi avec nous, bonjour.
29:06 - Bonjour Jean-Jacques. - Journaliste au Figaro,
29:08 responsable de la rubrique agriculture.
29:10 Je vais commencer avec vous. Est-ce
29:12 que la France utilise
29:14 moins ou plus de pesticides
29:16 que les autres pays d'Europe ?
29:18 - On est dans la moyenne.
29:20 On est dans la moyenne, on est le premier
29:22 pays agricole en termes de surface
29:24 agricole utile, la fameuse SAU,
29:26 et sur ces 30
29:28 millions d'hectares, il y a 18 millions de
29:30 terres arables, et par rapport
29:32 à nos autres pays
29:34 concurrents et amis, néanmoins amis,
29:36 on se classe 9e.
29:38 9e en quantité
29:40 utilisée par hectare.
29:42 - En quantité utilisée par hectare.
29:44 - Voilà. - Non parce que j'entends...
29:46 - En valeur absolue, certes, on est premier,
29:48 parce qu'on a la plus grande surface agricole utile.
29:50 Mais en quantité, c'est ça le plus important.
29:52 - Le plus important c'est par hectare. - En quantité utilisée par hectare,
29:54 on est 9e. - Non mais je vous dis ça
29:56 parce qu'on nous dit sans cesse, j'entends sans
29:58 cesse, les autres pays d'Europe
30:00 nous envoient des produits
30:02 qui sont de moins bonne qualité
30:04 parce qu'ils utilisent plus de pesticides que nous.
30:06 C'est pas toujours vrai.
30:08 - C'est pas vrai pour la France,
30:10 mais pour les autres pays c'est vrai.
30:12 Par exemple, les Pays-Bas, ils utilisent
30:14 4 fois plus de... - 4 fois plus que nous.
30:16 - 4 fois plus, ils sont plus petits. Donc ils sont obligés
30:18 d'avoir des rendements plus importants. - Oui mais à l'hectare.
30:20 - A l'hectare c'est 4 fois plus. - Plus que chez nous,
30:22 c'est à l'hectare. - 4 fois plus. - Et l'Espagne par exemple ?
30:24 - L'Espagne,
30:26 j'ai pas le chiffre exact.
30:28 Donc je voudrais pas, parce que c'est facile
30:30 aussi d'attaquer nos amis espagnols,
30:32 mais c'est vrai qu'ils ont
30:34 la main facile, mais je n'ai pas
30:36 le chiffre exact. J'ai obtenu
30:38 ces données de l'eurodéputé
30:40 Hans Sander, et
30:42 elle m'a donné ce chiffre pour la France,
30:44 elle m'a donné le plus bas, c'est la Roumanie.
30:46 - Le plus bas, c'est la Roumanie ?
30:48 - Oui. - C'est le pays qui utilise le moins de pesticides ?
30:50 - Tout à fait. - Parce que
30:52 peut-être que les pesticides sont chers, c'est pour ça ?
30:54 - Voilà, à mon avis c'est plus pour un problème
30:56 économique. - Bah évidemment.
30:58 Donc, on utilise
31:00 les pesticides
31:02 dans la moyenne européenne en France,
31:04 si j'ai bien compris. - Parce qu'on a fait
31:06 énormément d'efforts. Vous arrêtez
31:08 de toujours stigmatiser, c'est une des
31:10 leçons de ce mouvement,
31:12 de stigmatiser les agriculteurs comme s'ils étaient
31:14 des pollueurs et qu'ils cherchaient pas du tout à faire d'efforts.
31:16 - On a beaucoup progressé
31:18 ces dernières années. - Oui, bien sûr.
31:20 Depuis la dernière décennie,
31:22 énormément, on utilise 3 fois moins
31:24 de glyphosate à l'hectare.
31:26 Je vois à l'époque, dans la fin
31:28 des années 90, on était
31:30 à 6 litres/hectare. Maintenant,
31:32 on peut utiliser 1,5-2 litres
31:34 à l'hectare. Donc,
31:36 on fait des efforts,
31:38 on cherche à mettre la bonne dose au bon endroit
31:40 et la technique nous aide.
31:42 La technique par la gestion,
31:44 vous savez, par satellite, les outils d'aide à la décision.
31:46 Aussi, les
31:48 nouvelles machines, vous avez des
31:50 bineuses qui peuvent désherber
31:52 non seulement pour les cultures
31:54 maraîchères, mais maintenant, vous avez des formats
31:56 beaucoup plus importants, des gabarits plus importants
31:58 qui peuvent aussi aller dans
32:00 des champs de blé.
32:02 En plus,
32:04 ça devient des robots.
32:06 Donc, ça fait moins d'heures de tracteur pour les
32:08 agriculteurs. Il y a quelque
32:10 chose de très vertueux
32:12 dans cette démarche, mais surtout
32:14 de grâce qu'on sorte des
32:16 stéréotypes et que d'un côté, il y aurait
32:18 les bons, les écologistes,
32:20 et de l'autre, les mauvais, les agriculteurs.
32:22 Parce que là, c'est plus possible.
32:24 Et c'est ce qu'a dit
32:26 le message de
32:28 cette manifestation, de cette mobilisation de
32:30 15 jours. Et en plus,
32:32 les agriculteurs ont l'appui de la population.
32:34 9 Français sur 10,
32:36 même s'ils étaient coincés dans les bouchons,
32:38 ils aiment leurs agriculteurs, ils aiment
32:40 leur agriculture. - Oui, il faut peut-être
32:42 relativiser ces chiffres, parce que
32:44 l'utilisation des pesticides descend parce que
32:46 en France, on fait quand même du bio.
32:48 Dans le bio, on utilise moins de pesticides.
32:50 C'est pour ça qu'on a des rendements à l'hectare
32:52 qui relativement paraissent bas,
32:54 mais parce qu'aussi, on a de plus en plus
32:56 d'agriculteurs qui se lancent
32:58 dans le bio. - Parce que là, aujourd'hui, ça s'est calmé
33:00 le bio. - Alors, ça s'est un peu calmé, mais pour de multiples
33:02 raisons, mais en même temps, je trouve...
33:04 - Il y a aussi de l'agriculture raisonnée, qui est
33:06 proche du bio. - Entre
33:08 le conventionnel et le bio. Mais le bio,
33:10 il ne faut pas l'enterrer non plus. - Non, non. - Maurice a raison.
33:12 Il ne faut pas l'enterrer, c'est 10%
33:14 des surfaces, 13% des exploitations.
33:16 Et moi, je connais
33:18 justement, je lui dis bonjour, Mathieu Perrieux,
33:20 il doit nous écouter, il est dans l'ordre,
33:22 et bien, il me
33:24 disait qu'il n'utilise plus du tout de
33:26 pesticides. C'est possible, mais
33:28 ça demande beaucoup d'efforts,
33:30 ça demande un grand saut en avant, et ça fait peur.
33:32 - Il ne faut quand même pas oublier qu'en fait, aux agriculteurs,
33:34 depuis la seconde guerre mondiale,
33:36 ils n'ont que des injonctions
33:38 contradictoires. On leur dit "il faut produire
33:40 pour la planète", "il faut nourrir la planète".
33:42 Après, on leur parle du bien-être animal.
33:44 Aujourd'hui, on leur dit "il faut produire bio".
33:46 Il n'y a pas d'accompagnement. Pendant la pandémie,
33:48 on a accompagné tous
33:50 les acteurs, tous les
33:52 commerçants, etc., pour essayer de sortir
33:54 de cette crise. Aujourd'hui, la vraie
33:56 question, moi j'adore le mot "transition",
33:58 il faut accompagner
34:00 les agriculteurs pour sortir
34:02 des pesticides. Pesticides, ça veut dire quoi en anglais ?
34:04 C'est lutter contre la peste. Aujourd'hui,
34:06 avec le changement climatique, on sait malheureusement
34:08 qu'il y aura plus de champignons, de mildiou,
34:10 qu'il y aura moins d'eau, donc qu'il y aura beaucoup plus de maladies.
34:12 Donc à un moment, qu'est-ce qu'on va faire ?
34:14 Une surenchère en les pesticides. Là,
34:16 aujourd'hui, ce qu'on fait, c'est un peu comme prendre
34:18 l'autoroute en sens inverse.
34:20 Il faut, de la pédagogie,
34:22 expliquer aux Français
34:24 qu'ils sont les décideurs, le consommateur.
34:26 C'est à eux d'éviter
34:28 d'aller dans les endroits où
34:30 on vend du pesticide, du produit
34:32 où il y a trop de pesticides. - Oui, mais c'est
34:34 très intéressant ce que vous dites. Vous dites
34:36 "compte tenu des changements climatiques,
34:38 notamment de la sécheresse,
34:40 on va être obligés
34:42 de trouver des solutions pour
34:44 éviter d'être envahis par des insectes
34:46 ravageurs, par des maladies
34:48 qui vont détruire nos cultures.
34:50 Donc comment faire ?
34:52 Utiliser plus de pesticides
34:54 ou trouver d'autres alternatives ?
34:56 Mais existent-elles ?
34:58 - Oui, elles existent.
35:00 Oui, Jean-Jacques, elles existent. Et vraiment,
35:02 la grosse foresterie...
35:04 - Voilà, j'allais y venir.
35:06 Il faut y prendre la nature
35:08 comme un allié et pas un ennemi.
35:10 - L'arbre comme un allié. On a trop
35:12 arraché de haies. Beaucoup trop.
35:14 - Oui, ça c'est vrai. - Et j'écoutais le témoignage,
35:16 il passe en boucle
35:18 sur Youtube ou sur X,
35:20 le témoignage d'un agriculteur
35:22 qui est dans mon coin, moi je suis de la Mayenne,
35:24 eh bien il dit "il faudra
35:26 100 ans pour que je répare les erreurs
35:28 de mon grand-père, de mon père et mes erreurs".
35:30 Donc il replante des arbres tous les 8 mètres.
35:32 - Il faut 30 ans pour planter un arbre ?
35:34 - Pour qu'il devienne un haie ?
35:36 - Oui, parce que juste pour y préciser...
35:38 - Il faut des arbres pour qu'il y ait des arbustes.
35:40 - Des arbustes aussi.
35:42 - Pourquoi on parle des haies ?
35:44 Pourquoi on parle des fossés ?
35:46 Les haies, c'est simple,
35:48 c'est apparemment un rempart contre le vent.
35:50 Quand vous avez des coulées de boue,
35:52 ça va encore plus vite et ça détruit encore plus.
35:54 On parlait tout à l'heure du désert
35:56 que représente aujourd'hui le Nord,
35:58 les Hauts-de-France, il n'y a plus de haies.
36:00 Il n'y a plus de fossés.
36:02 Dès qu'il y a une coulée de boue, ça arrache tout.
36:04 - C'est vrai que dans la Bosnie-Hollande,
36:06 il y a plus d'herbes.
36:08 - Ça arrache les 25 cm de terre arable.
36:10 Le limon, tout ce qu'il y a de plus bon.
36:12 Et donc après, ça vous lessive les sols
36:14 et après, vous n'avez plus que de la poussière.
36:16 Et donc, je crois que c'est dans ton émission,
36:18 j'ai entendu ça,
36:20 c'est-à-dire qu'on a déstructuré nos sols.
36:22 Donc il faut remettre de la matière organique,
36:24 matière organique qui vient des animaux
36:26 et faire cette complémentarité
36:28 entre les cultures
36:30 et les herbages
36:32 et les animaux.
36:34 Même si c'est difficile,
36:36 même si ça demande de revenir en arrière,
36:38 mais il faut jouer sur cette complémentarité.
36:40 Les arbres retiennent aussi par leurs racines l'eau.
36:42 - Exactement.
36:44 - Et donc, j'ai vu dans mon coin,
36:46 il y a maintenant des parcelles de 50 hectares.
36:48 Je comprends ceux qui ont fait ça.
36:50 Parce que 50 hectares avec les machines
36:52 de plus en plus grosses,
36:54 c'est facile à travailler,
36:56 vous perdez moins de temps,
36:58 il n'y a plus d'obstacles.
37:00 Mais maintenant, il faut reconnaître
37:02 qu'on a été trop loin
37:04 et revenir un peu en arrière.
37:06 Et prendre les fossés,
37:08 les haies comme des alliés,
37:10 et même aussi les insectes.
37:12 Je connais des maraîchers
37:14 qui utilisent des auxiliaires de culture.
37:16 Donc ce sont des insectes,
37:18 je ne vous donnerai pas le nom.
37:20 - Les coccinelles, on peut.
37:22 - Oui, les coccinelles, c'est plus facile à dire,
37:24 mais sinon il y a d'autres noms qui sont très compliqués,
37:26 mais qui vont lutter contre les ravageurs
37:28 sur les pommiers, contre les acariens.
37:30 Et grâce à ça, ils ne mettent plus de pesticides.
37:32 Donc c'est possible.
37:34 Il y a le CIRAD qui travaille là-dessus.
37:36 - Je vais revenir là-dessus,
37:38 ça m'intéresse. Quelles sont les solutions ?
37:40 Parce que c'est vrai qu'au-delà du débat
37:42 pour contre, c'est un peu stupide,
37:44 il y a des solutions.
37:46 Il faut que tout le monde
37:48 aide tout le monde.
37:50 - En fait, c'est une question de solidarité.
37:52 - Exactement. - Me semble-t-il, tout n'est pas noir, tout n'est pas blanc.
37:54 A tout de suite, 9h45, 10h moins le quart.
37:56 - Déssus le numéro 1 des alarmes en France.
37:58 Rendez-vous sur verissure.fr
38:00 pour votre demande de devis gratuits.
38:02 Verissure présente.
38:04 - Sud Radio, parlons vrai
38:06 chez Bourdin, 9h10,
38:08 Jean-Jacques Bourdin. - Débat passionnant.
38:10 Éric Delacheney, journaliste au Figaro,
38:12 responsable de la rubrique
38:14 agriculture et président de l'association
38:16 des journalistes agricoles.
38:18 - C'est ça Jean-Jacques, oui. - Bon.
38:20 Et Morad Alitabouche,
38:22 qui est
38:24 réalisateur
38:26 de la série "Salton pour la planète",
38:28 c'est France 3 et France 5.
38:30 - Surtout France 5. - Bien.
38:32 - Et surtout France 5, oui. - Oui, oui, oui.
38:34 Alors, vous disiez, il y a
38:36 des alternatives aux pesticides aujourd'hui.
38:38 Vous parliez des insectes.
38:40 Bon, il y a, j'imagine, d'autres
38:42 alternatives. J'imagine
38:44 que l'ingénierie
38:46 agricole, il y a des
38:48 hommes et des femmes qui réfléchissent
38:50 à toutes ces alternatives.
38:52 Et on avance, la recherche avance.
38:54 - J'imagine. - En France, Jean-Jacques,
38:56 on a une chance extraordinaire. On a l'Inrae,
38:58 on a le Sirad. - C'est vrai.
39:00 - Ils ont fait aujourd'hui des études,
39:02 des expertises qui montrent
39:04 qu'il y a une alternative. Il faut prendre du temps,
39:06 c'est de la pédagogie, il faut expliquer.
39:08 On ne peut pas demander à quelqu'un du jour au lendemain
39:10 de changer de mode
39:12 de production. Donc il faut du temps.
39:14 Moi je peux vous dire que,
39:16 pour travailler beaucoup avec le Sirad notamment,
39:18 je peux vous garantir qu'aujourd'hui
39:20 ils trouvent des solutions. C'est un peu comme il y a eu
39:22 lorsqu'on a eu la crise pétrolière.
39:24 À ce moment-là, sur les énergies renouvelables,
39:26 les Français, dans les années 30,
39:28 toutes les crises pétrolières, on était les plus forts.
39:30 Et à un moment, dès que le baril
39:32 redescendait, on arrêtait
39:34 la recherche. On arrêtait d'investir dans la recherche.
39:36 La solution est dans la recherche.
39:38 L'agroforesterie, ce n'est pas sorti du chapeau
39:40 d'un adécuteur, c'est dans
39:42 les laboratoires de recherche. - Je vais être très terre à terre.
39:44 Je vais être très terre à terre. Dans nos campagnes,
39:46 pardon, mais quand il s'agit de désherber
39:48 un coin de jardin, ou désherber
39:50 un chemin,
39:52 Roundup,
39:54 c'est interdit, mais c'est
39:56 toujours utilisé. Vous le savez bien.
39:58 - Il faut interdire la vente
40:00 du Roundup. - Mais il est vendu sous le manteau !
40:02 - C'est trop facile. - Non mais c'est vendu sous le manteau !
40:04 - Non, non, le Roundup, c'est pas... - Oui, mais vous êtes naïf chinois !
40:06 - Non, non, mais le Roundup, c'est pas la molécule la plus nocive. - C'est vendu sous le manteau ! Malheureusement, et souvent, sous des prêtrons, des défenses...
40:13 - Non, non, non. Et les premiers, moi, je vais pas donner des noms, mais les premiers qui appellent à laver plus blanc que blanc, c'est les premiers qui viennent vous demander du Roundup sous le manteau.
40:23 - Sous le manteau, bien évidemment. - Donc il faut être logique.
40:25 Il y a eu des efforts, je l'ai dit tout à l'heure,
40:27 sur le Roundup, on en utilise un litre et demi, deux litres à l'hectare, avant c'était six litres.
40:32 Maintenant, quand on en met, on met les gants,
40:34 on met les masques de protection, les combinaisons, parce que les premières victimes, ce sont les agriculteurs.
40:39 Les premières victimes des pesticides, ce sont les agriculteurs, donc s'ils en mettent, c'est pas par plaisir.
40:44 Et donc, après, tant qu'il n'y a pas la véritable, comment dire, enseignement de cette crise,
40:51 c'est que, désormais, alors tout le monde se focalise sur éco-phyto,
40:56 mais il y a une phrase quand même qui est très forte, c'est
40:58 "Sans solution alternative, on ne retirera plus, il n'y aura plus d'interdiction de molécule."
41:04 Et ça, je trouve ça très bien, parce que ça va forcer tout le monde à aller dans le même sens.
41:08 Maurad, vous parliez de la recherche, de l'Inrat, Syrat, oui c'est très très bien, bien sûr, ça va dans le bon sens.
41:15 Il y a aussi le machinisme, les entreprises de machinisme agricole.
41:19 Moi j'ai appris, de la part d'Hervé Lapie, qui est céréalier dans l'Aisne et aussi éleveur,
41:25 que désormais il y avait des buses sur les pulvérisateurs, armées de caméras.
41:32 Donc avec des caméras optiques qui reconnaissent les mauvaises herbes à détruire.
41:37 Donc en fait, la buse, parce que c'est vrai, avant on était dans l'idée,
41:42 "Allez hop, plus j'en mets, mieux c'est."
41:44 "Open bar, open bar, open bar dans le champ, je sors mon pulvé, open bar, j'en mets partout,
41:49 même s'il n'y a pas besoin, même s'il y a un rocher."
41:51 Maintenant, il y a des caméras au bout des buses et qui reconnaissent l'herbe à tuer,
41:57 et elle s'ouvre quand c'est cette herbe-là, et elle se ferme quand il n'y a pas besoin d'en mettre.
42:02 Donc ça entraîne des pratiques vertueuses, et grâce à ça,
42:08 il a réduit depuis qu'il est installé 27% cette quantité de pesticides utilisés.
42:14 Donc ça va dans le bon sens.
42:15 - Alors la mise en pause du plan Ecofito fait réagir les associations de riverains, aussi,
42:20 qui dénoncent la mise en pause.
42:23 J'ai vu, elles estiment être des victimes collatérales de cette mise en pause.
42:29 - Oui, alors encore une fois, la question aujourd'hui, c'est,
42:33 nous sommes tous victimes des pesticides, globalement.
42:37 Pourquoi ? Parce qu'il fallait être productif fin de la seconde guerre mondiale,
42:41 il fallait, encore une fois, nourrir la planète.
42:43 Donc c'était une solution.
42:44 Aujourd'hui, on a d'autres solutions.
42:46 Encore une fois, la recherche avance à grands pas.
42:48 Mais attention, parce que...
42:50 - Donnons du temps au temps !
42:51 - Donnons du temps au temps, de la pédagogie, expliquer factuellement
42:54 pourquoi il est important de faire ceci ou de faire cela.
42:57 Mais attention à la mécanisation, parce qu'on oublie aussi le démembrement.
43:01 C'était pour, évidemment, que nos agriculteurs, nos paysans,
43:04 remembrement, vivent mieux, etc.
43:07 Aujourd'hui aussi, ce qu'il faut dire, pourquoi on a coupé les haies,
43:10 pourquoi on a retiré les fossés ?
43:12 Parce qu'aujourd'hui, et vous le verrez au Salon de l'Agriculture,
43:15 il y a des constructeurs, de tracteurs, etc.
43:17 Tout au GPS. Il n'y a plus un paysan, il n'y a plus un agriculteur, dans la cabine.
43:22 Et donc, tout est automatisé. Avec les GPS, vous allez tout droit, vous tournez, etc.
43:26 Donc, quand il n'y a pas de haies, quand il n'y a pas d'obstacles, tout va bien,
43:29 et vous allez très très vite, et vous économisez...
43:31 - Mais il y aura bientôt des tracteurs autonomes !
43:33 - Il y en a déjà !
43:34 - Il y en a déjà, oui.
43:35 - Et n'oublions pas que l'érosion des terres, c'est l'érosion des paysans.
43:41 Aujourd'hui, quand on parle du bien-être paysan,
43:44 parce que c'est important, tout à l'heure on disait qu'ils étaient les premières victimes
43:47 des produits qu'ils aspergeaient.
43:49 Évidemment qu'il faut aller vers des capteurs qui permettent de vraiment doser, etc.
43:54 Ça, c'est une solution, parce que j'aime le mot "transition".
43:57 Les chambres d'agriculture, aujourd'hui, sont le goût à goutte aussi,
44:00 parce que l'eau est un vrai problème.
44:01 Donc, il faut aller de plus en plus vers quelque chose qui soit chirurgical,
44:07 au sens où on va aller vraiment mettre ce qu'il faut, mais pas plus.
44:11 Le problème à un moment, c'est qu'on a aspergé.
44:14 Et donc, encore une fois, je répète, les riverains et les consommateurs,
44:19 ce sont les premiers qui peuvent aider les agriculteurs,
44:22 aider tous ceux qui, aujourd'hui, nous permettent d'être en pleine forme,
44:27 parce qu'on mange bien en France.
44:29 C'est eux qu'il faut aider.
44:30 Donc, il faut, quand on va quelque part, toujours avec discernement, responsabilité, acheter.
44:35 Je suis sûr qu'Éric, il ne va pas forcément dans les supermarchés.
44:38 - Éric, et la chaîne...
44:39 - Non, non, non. Et surtout pas ceux qui payent pas le prix juste aux agriculteurs.
44:43 Et ça, je veux être cohérent.
44:46 - Vous avez vu d'ailleurs que Leclerc, peut-être faites-vous allusion à Leclerc,
44:53 que Leclerc a rappelé des légumes ayant dépassé la limite autorisée des pesticides.
44:58 - Ah bah voilà.
44:59 - Et il n'y a plus de contrôle.
45:00 - Il n'y a plus de contrôle.
45:01 - Et c'est le magasin lui-même.
45:03 - C'est le magasin lui-même qui a retiré, l'enseigne elle-même, qui a retiré le produit.
45:09 - En disant...
45:10 - Parce qu'il y a trop de pesticides dans ma boue.
45:11 - C'est fou.
45:12 - C'est fou !
45:13 - Et en disant, Jean-Jacques, quand même...
45:15 - Oui.
45:16 - Parce que moi, c'est ce que je trouve le plus fou,
45:18 c'est pour améliorer le pouvoir d'achat des Français.
45:21 - Oui.
45:22 - Donc, ils vont aller chercher à l'étranger.
45:23 Ils ont même demandé au gouvernement d'ouvrir les frontières pour permettre à des produits...
45:27 - Mais attendez, mais tout le monde y va aussi.
45:29 - C'est un problème de conscience personnelle, individuelle et de responsabilité collectée.
45:33 - Moi, je voulais revenir sur ce cas de Jean-Jacques tout à l'heure, sur les zones de non-traitement.
45:37 C'est pas parce qu'on arrête et qu'on met en pause.
45:40 On met en pause, c'est pour reprendre avec d'autres outils,
45:43 parce que les outils actuels, comme le Nodu, n'est pas réaliste.
45:46 Donc, c'est pas parce qu'on met en pause qu'on arrête tout.
45:49 Les chartes avec les agriculteurs des zones de non-traitement,
45:52 des fameuses NNT, pour pas que les agriculteurs traitent trop près des maisons,
45:56 ça c'est très bien.
45:57 C'est très bien.
45:58 Parce qu'il y en a qui font tout et n'importe quoi.
46:00 Il y en a qui vont aller jusqu'au mur de la maison pour planter du maïs et gagner quelques euros de plus.
46:05 Et bien, ça, c'est pas possible.
46:07 Donc, il y a des excès aussi dans les deux sens.
46:09 Les agriculteurs, certains agriculteurs, parce qu'ils ont été trop loin dans l'usage des pesticides,
46:14 ont créé aussi cette situation et cette défiance.
46:17 Donc, il y a...
46:19 - J'ai compris.
46:20 - Il faut regarder les deux côtés.
46:21 - Merci à tous les deux.
46:22 - Merci beaucoup Jean-Jacques.
46:23 - C'était passionnant.
46:24 - Non, vraiment passionnant, vraiment, franchement.
46:26 - Je le dis sincèrement, tout de suite Sud Radio Média, juste après les informations.
46:30 Christine Bouillaud et Gilles Gansman reçoivent l'animateur Cyril Féraud.
46:34 - Sud Radio, parlons vrai chez Bourdin.
46:37 9h10, Jean-Jacques Bourdin.
46:39 - Avec Vérissure, le numéro 1 des alarmes en France.
46:42 Rendez-vous sur verissure.fr pour votre demande de 2 victimes.

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