SMART BOURSE - Focus thématique : mobilité et logistique

  • il y a 7 mois
Mardi 6 février 2024, SMART BOURSE reçoit Bertrand Lecourt (Responsable des stratégies d'investissement thématique, JO Hambro)

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00:00 [Musique]
00:10 Le dernier quart d'heure de Smartboard chaque soir, c'est le quart d'heure thématique.
00:14 Et le thème ce soir, c'est justement un focus autour d'une grande thématique d'investissement
00:19 qui est celle de la mobilité et de la logistique.
00:22 Une thématique d'investissement qui a été mise en musique récemment chez J.O. Ambro
00:27 à travers la franchise Regnan qui est la franchise d'investissement durable de J.O. Ambro
00:33 et Bertrand Lecour qui est avec nous pour en parler,
00:35 le responsable des stratégies d'investissement thématique chez J.O. Ambro.
00:38 Bonsoir Bertrand.
00:39 Bonsoir.
00:40 Merci d'être là. Oui je ne dis pas de bêtises, Regnan c'est la franchise tournée vers l'investissement durable de J.O. Ambro.
00:45 Je dirais ce qui est un peu non traditionnel, c'est donc cette thématique avec un biais ESG bien sûr.
00:49 Bon, la thématique nouvelle que vous avez mise en musique, sous forme de fonds, de stratégie,
00:54 c'est la thématique autour de la mobilité globale et de la logistique.
01:00 Bertrand, je sais que derrière la construction de ce fonds, il y a deux ans de travail, deux ans de réflexion.
01:08 Quelle a été justement la nature de la réflexion qui vous a amené à construire cette thématique ?
01:15 Et dans cette réflexion, qu'est-ce qui a guidé justement la construction de cette stratégie ?
01:21 Je m'explique. Où est-ce que vous avez vu des bonnes idées ?
01:25 Où est-ce que vous avez vu des pièges à éviter également pour implémenter cette idée de mobilité et de logistique ?
01:33 Eh bien, c'est tout un travail en amont qu'il faut faire et comprendre déjà dans quel univers on évolue.
01:38 Il faut comprendre que depuis très longtemps, depuis après-guerre, on a quand même une évolution du marché.
01:43 On regarde les zones géographiques ou les secteurs alors que le monde a beaucoup changé.
01:47 Il y a une harmonisation des comportements au niveau mondial.
01:49 Pour les gens, il y a une classe moyenne qui fait 40-50% de la population mondiale qui va aller à 60-70% en terme.
01:55 Et dans des zones qui sont complètement différentes, donc la consommation change.
01:59 Les biens de production, les échanges vont aussi changer.
02:01 Et il faut comprendre aussi quels sont les invariants physiques dans ce nouvel monde.
02:05 On parle beaucoup de la tech, etc.
02:07 Mais quand on regarde le premier point-corps thématique qu'on avait développé avec l'eau et les déchets,
02:11 c'est le reflet de ce que nous sommes en tant qu'êtres humains.
02:13 On devient riche, on transforme de l'eau, de la matière, etc.
02:16 Et quand on devient riche, et qu'une autre personne devient riche, ou une autre zone riche,
02:20 la prochaine chose qui se passe c'est qu'on échange.
02:23 Donc le biais du développement économique c'est l'échange.
02:27 L'échange en bougeant les géants, on bouge les gens et on bouge les biens.
02:31 C'est la même histoire.
02:32 C'est le mouvement perpétuel mais dans une révolution des architectures de connexion, des choses qui vont changer.
02:37 Donc ça veut dire remettre en place les entreprises dans cette chaîne de valeur des choses qui bougent.
02:42 Et donc cette chaîne de valeur, on a identifié à peu près 8 poches,
02:45 qui se divisent en 4 poches pour les entreprises qui vont créer les choses qui bougent,
02:52 les voitures, les trains, les avions, etc., les équipementiers, etc.
02:55 Et puis l'autre poche qui vont utiliser ces choses qui bougent.
02:58 Donc c'est toujours se déplacer soit les biens vers les gens, ou les gens vers les biens.
03:03 On l'a vu pendant le Covid, quand on arrête tout, on va tout déstocker.
03:07 Et la consommation a changé aujourd'hui, plutôt que d'aller dans les boutiques et de perdre du temps,
03:13 et de faire plusieurs boutiques, etc., ça ne va pas.
03:15 On va peut-être prendre un téléphone, acheter notre pantalon et après il y a énormément de fric.
03:19 Mais il y aura toujours quelque chose qui bouge ?
03:21 Toujours. Il y a l'information qui entre en direct mais le mouvement a complètement changé.
03:26 Il y a beaucoup de frictions dans le monde et des choses qui vont y changer.
03:28 Donc on a fait un gros travail en amont.
03:30 On va en identifier à peu près 1500 valeurs dans le monde, qui représentent 15 trilliards.
03:35 Grosso modo, il faut se dire que 15 à 20% du GDP de l'économie mondiale est lié aux choses qui bougent.
03:40 Le mouvement crée 15 à 20% de la richesse mondiale.
03:45 Et puis ça a évolué continuellement en termes de volume, de croissance des volumes,
03:48 et puis en croissance aussi de développement économique.
03:51 Donc ce n'est pas qu'une histoire de révolution électrique qui n'est que 5 à 10% de l'histoire.
03:56 84% de l'histoire, ce sont des choses réelles qui bougent, ce sont des mouvements physiques, de biens et de personnes.
04:02 Ce n'est pas un fonds, c'est Global Mobility and Logistics Fund,
04:06 ce n'est pas un fonds comme Mobilité du Futur Véhicule Électrique.
04:10 Ce n'est pas, c'est une petite partie de l'histoire mais ce n'est pas l'histoire centrale de ce fonds.
04:16 C'est vraiment s'exposer à la nouvelle réalité des échanges, qui est en plein bouleversement.
04:22 Donc on voit dans ce qu'on appelle le reverse logistics,
04:25 quand on va consommer des choses qu'on a commandées sur Amazon ou sur des biens en ligne,
04:29 il y a toute une information derrière qui va passer et 30% des choses vont revenir dans la chaîne de valeur.
04:33 Donc il y a ça qui est important mais aussi la façon dont on va se déplacer nous-mêmes,
04:37 si on va prendre son Expedia, Booking, Uber pour faire venir les choses,
04:41 aller au travail par ce qu'on appelle l'économie du partage sur le rail ou les biens de centre public,
04:46 ou si on choisit nous-mêmes d'avoir notre propre bien de locomotion,
04:50 ou si on va faire transporter des biens à de grandes distances en grande quantité en petites distances tridlocales.
04:56 Ce qui est incroyable c'est qu'on voit bien l'importance du déplacement depuis la période Covid,
05:03 mais encore avec l'actualité récente, la route maritime de la mer Rouge qui n'est plus employable aujourd'hui
05:10 par un certain nombre de transporteurs.
05:13 Est-ce que c'est une situation qui va devenir structurelle ou qui va durer dans le temps ?
05:17 Je n'en sais rien. En tout cas, on voit bien que cet aspect de déplacement est central dans nos économies.
05:24 Peut-être qu'à un moment même, c'était tellement évident qu'on ne le voyait plus.
05:29 Et ça revient, je trouve, de manière assez spectaculaire sous nos yeux comme ça au fur et à mesure de l'actualité.
05:36 Et il faut le dire aussi, des chocs et des frictions et des tensions géopolitiques qui se deviennent récurrentes aujourd'hui.
05:44 C'est pour ça que ces fonds thématiques cœur comme l'eau et les déchets qu'on a développés,
05:47 c'est invisible parce que ça marche très très bien. Et le jour où ça ne marche plus, tout est grippé.
05:52 Et la mobilité à l'eau logistique, c'est aussi important, c'est invisible.
05:55 Ça marche bien parce que c'est déplacer les bons trucs au bon endroit, dans les bonnes conditions, au bon prix, etc.
06:00 Et on a vu pendant le Covid qu'il y a eu un problème, tout se grippe.
06:03 Donc quand on regarde l'invisible, c'est un variant qui est clé.
06:06 On s'aperçoit que c'est une mine d'entreprises qui sont extrêmement cratrices de richesses,
06:12 avec du pricing power, avec des capacités d'adaptation.
06:16 Il y aura des segments qui vont souffrir, comme on voit que dans la volatilité électrique,
06:19 on ne sait pas qui va gagner. Mais on peut passer à travers cette révolution de la voiture électrique.
06:24 On peut contourner le problème, vous dites ?
06:26 On achète des équipements entiers, parce que les voitures électriques, il y a plus de torque,
06:29 ça va abîmer les pneus plus rapidement. On peut jouer du Michelin, sur les freins on peut jouer du Brembo.
06:35 Et s'il y a aussi, je ne sais pas, des nouvelles connexions entre les voitures, on peut les jouer.
06:39 Et si ce n'est pas ça, on va peut-être plutôt jouer les voitures qui font peut-être un risque.
06:43 Pourquoi ne pas jouer toute l'histoire de la logistique, qui sont les camions ?
06:46 On ne peut pas parler des camions électriques, mais il y aura une optimisation des allocations de ressources.
06:51 Et s'il y a des frictions sur le trading entre les grandes zones géographiques,
06:56 le re-insuring prend le relais et il y a plus de pression sur les systèmes internes.
07:01 Donc aux Etats-Unis, plutôt que de trader avec d'autres grandes zones, on va réutiliser le rail,
07:05 on va se reconnecter, des nouvelles zones de logistique, des camions pour les dernières ventes,
07:10 pour le last mile logistique et le reverse logistique dans les villes.
07:13 Et ça, ça va développer de la croissance et de la création de valeur.
07:17 Dans la construction du portefeuille, vous le disiez, on a identifié un univers d'environ 1500 valeurs au départ,
07:26 qui a été réduit à quelques centaines et qui dans le fond se retrouve à quelques dizaines de valeurs aujourd'hui en portefeuille.
07:34 C'est important de savoir définir son univers pour savoir être le mieux positionné dans l'univers
07:38 et de savoir aussi comment l'univers d'investissement évolue.
07:41 Donc on a identifié à peu près 1500 valeurs qui sont 15 trilliards de marques à cas,
07:45 c'est pas petit, c'est 5 à 6 fois plus gros que le fonds qu'on avait initialement.
07:50 Donc c'est une capacité à 10 milliards de dollars pour un fonds, c'est pas gadget.
07:54 On a une grosse capacité à investir dans les boîtes liquides.
07:57 Et puis on a réduit, grosso modo, par zone géographique, US, Europe, reste du monde.
08:02 Il y a beaucoup dans le reste du monde, c'est énorme, parce que tous les fauteurs de croissance sont là.
08:06 On a regardé les capi au-dessus d'un milliard, on a regardé la liquidité,
08:09 on a fait des zones d'exclusion pour les entreprises qui ne sont pas très bien exposées sur les armements,
08:13 des choses problématiques.
08:15 Après on a regardé 20 ans de capacité à créer de la valeur et on a réduit 500 entreprises.
08:21 Et sur ces 500 entreprises, on a pris les 150 milliards dans lesquelles on fait un portefeuille
08:24 à peu près de 30 à 50 valeurs.
08:26 Et bien décorrélés dans les 4 poches qu'on a vues, soit les constructeurs de choses qui bougent
08:32 ou soit ceux qui vont les opérer.
08:35 - C'est une stratégie qui est censée se comporter comment dans le temps, Bertrand ?
08:41 Est-ce que c'est un tilt pour un allocataire cyclique, très cyclique ?
08:46 Ou est-ce qu'il y a quand même l'idée qu'on arrive à rendre le comportement de la stratégie un peu acyclique ?
08:54 - Alors c'est intéressant qu'on avait développé initialement notre fonds qui marche bien pour le lécher,
08:59 c'est une croissance défensive.
09:01 Là c'est une croissance un petit peu plus agressive.
09:03 Mais en plus ça combine très très bien.
09:05 Donc on est toujours sur le même tigre de risque-rendement comme des valeurs tech,
09:08 mais on a des trucs complètement différents.
09:10 Parce que c'est plutôt des industriels, des consos et des services.
09:13 Donc complètement l'opposition d'une allocation classique.
09:16 Mais ce qu'on voit effectivement c'est ce qui huile l'économie classique.
09:22 Quand l'économie est un peu plus stabilisée et que tout repart, ça va très très bien se comporter.
09:27 Donc comment jouer un rebond d'économie réelle, en dehors de la tech qui a été le rebond l'année dernière,
09:32 et de la tech, si ça se normalise, ces entreprises tech qu'on ne va pas doubler tous les 3 ans,
09:36 ça devient un peu plus normalisé, on va jouer l'économie réelle et le développement des échanges.
09:42 Comment jouer ça ? Mais on ne peut pas jouer dans une allocation classique sectorielle.
09:45 Donc on a créé cet univers qui est très efficace et qui a une stabilité du cash avec des fondamentaux très bons.
09:51 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, un portefeuille comme celui-ci, c'est 22% de retour sur action,
09:55 ça traite à 14 fois les résultats nets, il y a 2,5% de dividende à 3%,
10:00 il n'y a presque pas de dette du tout, c'est 0,5 fois la dette sur les états,
10:04 et 6% de free cash flow, donc 10 à 15 années de cash flow.
10:08 Donc on trouve des perles magnifiques dans un système où on était comme dans les déchets il y a 15 ans,
10:12 un gros pricing power du cash, de la conversion et une croissance en accélération.
10:17 Un des enjeux de la gestion thématique aussi, c'est de bien calibrer la pureté du portefeuille,
10:24 en l'occurrence par rapport au thème défini. Bertrand, comment vous mesurez la pureté du portefeuille
10:30 par rapport à cette thématique de la mobilité logistique ?
10:33 C'est un des grands points de différenciation de ce qu'on fait chez Regnald,
10:36 c'est qu'on met d'abord le fonds dans une logique d'investissement et de pureté
10:42 et de faire des travaux bons pour les investisseurs.
10:44 Donc quand on fait un prospectus comme celui-ci, on va définir l'univers d'investissement.
10:48 Première chose, on a vu que c'est des retours qui sont au-delà du MECI Award depuis 20 ans,
10:52 donc ça bat l'économie réelle et ça va aller plus vite.
10:55 Les rapports des constructions des ingénieurs américains voient que le transport et logistique,
10:59 ça va aller entre 7 et 9 % de croissance par an, donc trois fois plus vite que l'économie américaine
11:04 dans les cinq prochaines années. Donc un, rendement, risque, return.
11:07 Deux, pureté, pour être sûr que 90 % des activités sont tirées par la mobilité et la logistique.
11:13 Donc chaque entreprise sont décomposées par les chiffres d'affaires.
11:17 C'est une part de chiffre d'affaires et de 80-90 % tournés.
11:19 C'est exactement ce qui tire le portefeuille.
11:22 C'est pour ça qu'il y a eu beaucoup de smart mobility, d'électricité,
11:25 mais quand on regarde tous ces macro chipmakers, c'est que 20 % qu'il y a mobilité.
11:29 Donc le fonds va être tiré par quelque chose qui est plus techy et quand ça s'enverser, on n'aura pas de dynamique.
11:33 Et le troisième point, c'est l'ESG en intégration pour des raisons fondamentales régulatoires.
11:38 Et puis un quatrième point qu'on a mis en place mais qui n'est pas dans la régulation,
11:41 c'est quand même un fonds qui permet l'accès aux biens essentiels pour les gens
11:46 et l'accès aux développements essentiels pour les entreprises.
11:49 Et ça c'est un point hyper important, cette capacité à avoir une liberté de développement d'un fonds,
11:55 mais qui est mappée sur un autre article.
11:57 Il y avait avec l'eau et les déchets le besoin primaire, le besoin indispensable
12:03 pour commencer à créer du développement économique.
12:06 Et là on a le deuxième étage, c'est ça, avec la mobilité qui est au cœur des échanges
12:11 et au cœur justement du développement économique mondial.
12:14 Exactement, et dans le budget d'un ménage, c'est des choses incompressibles.
12:17 C'est-à-dire qu'on prend un ménage moyen dans un pays européen par exemple,
12:21 20 à 25% des dépenses sont liées directement ou indirectement à bouger les choses,
12:26 soit pour aller travailler, soit pour aller en vacances, le taxi ou la partie qui est dans la consommation.
12:31 3% c'est l'eau et les déchets, après 15% l'énergie, 30% votre loyer ou votre maison,
12:37 et le reste c'est résiduel que la consommation.
12:39 Donc on ne peut pas compresser ces choses.
12:41 Et comment se protéger sur le fait qu'on est un inversionniste ?
12:44 Eh bien on peut être exposé à ce type de valeur qui nous protège.
12:47 Oui, bien sûr.
12:48 Ça peut être un poste de dépense, ça peut être aussi un poste d'investissement
12:52 pour couvrir effectivement le coût de ces dépenses.
12:56 Merci beaucoup Bertrand.
12:58 Merci pour venir nous éclairer sur ces gestions thématiques, ces grands thèmes d'investissement.
13:03 En l'occurrence on parlait avec vous du fonds Regnan Global Mobility and Logistics Fund
13:07 et vous êtes responsable des stratégies d'investissement thématiques chez J.O. Ambro.
13:11 Bertrand Lecour était l'invité de ce dernier quart d'heure de Smart Bourse ce soir.
13:15 [Musique]

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