18.20 franceinfo: Benjamin Haddad, porte-parole de Renaissance, député de Paris

  • il y a 7 mois

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00:00 Bonsoir Benjamin Haddad. Nous sommes 68 millions de français endeuillés par les attaques terroristes du 7 octobre dernier.
00:08 C'est ce qu'a déclaré le président Emmanuel Macron lors de cet hommage national aux 42 français tués par cette "barbarie" a-t-il dit,
00:16 citant ces crimes perpétrés par le Hamas en Israël.
00:20 Le 7 octobre, Benjamin Haddad qu'il a qualifié de plus grand massacre antisémite de notre siècle.
00:25 Que dites-vous de ce discours prononcé aujourd'hui, notamment devant les familles des victimes ?
00:30 C'était un hommage nécessaire et puissant. J'ai trouvé le discours du président de la République très émouvant.
00:36 Il a su mettre des mots humains déjà, rappeler l'humanité de ces 42 victimes françaises, nos compatriotes,
00:44 beaucoup d'entre eux très jeunes qui se rendaient à un festival de musique.
00:47 Il a parlé de leur sourire, de leur vie, de leur passion, de leur goût. Un pour le surf, l'autre pour la musique.
00:55 Il a redonné cette humanité que le Hamas a tenté de leur ôter le 7 octobre.
01:01 Il a dit les mots qu'il fallait dire. C'est en effet le plus grand massacre antisémite, le pogrom du 21e siècle.
01:08 Je crois que c'est important de le rappeler que ce massacre a été commis au mot de "mort aux juifs".
01:14 Le président l'a dit en des termes très clairs.
01:17 Nommer les choses, c'est important. Parce qu'il y avait la présence des insoumis, des députés LFI.
01:24 Ce n'est pas parce qu'il y avait la présence des insoumis. Le président l'avait dit en des termes très clairs.
01:29 Dès sa première allocution du 12 octobre, c'est l'attentat terroriste qui a coûté le plus de vies françaises depuis l'attentat de Nice.
01:36 Notre pays est endeuillé aux côtés d'Israël. Il était normal de rendre cet hommage.
01:42 C'est mon lapsus puisque le président a eu raison de rappeler que nous avons toujours trois otages.
01:48 Les trois chaises vides au premier rang.
01:51 Non seulement nous pensons à eux, mais notre diplomatie, le président et nos diplomates sont engagés à tous les instants pour les faire libérer.
01:58 Parce que là, on ne peut pas en dire grand chose. La France s'active.
02:03 Il y a eu des négociations récemment à Paris. La France s'active avec ses partenaires au Moyen-Orient, ses alliés.
02:10 Nous avons déjà fait libérer plusieurs de nos otages. Nous en avons perdu d'autres.
02:16 Notre pays est toujours extrêmement impliqué sur ce plan-là.
02:20 - Anthony Blinken à Jérusalem, vous y croyez-vous, à cette trêve ?
02:24 - Il y a eu des trêves humanitaires dans les derniers mois, vous le savez,
02:29 qui ont permis notamment d'acheminer l'aide humanitaire vers la population civile de Gaza et de libérer des otages.
02:35 Les Israéliens ont fait des propositions d'ailleurs, d'une trêve de plusieurs mois qui permettrait de faire libérer les otages.
02:41 En tout cas, la France est très impliquée pour à la fois acheminer l'aide,
02:46 je crois qu'on a un rôle moteur là-dessus parmi nos partenaires européens,
02:50 pour continuer à s'activer pour faire libérer non seulement nos otages français,
02:54 mais évidemment tous les otages, la centaine d'otages qui restent entre les mains du Hamas.
02:59 Il faut rappeler que c'est un enfer que vivent ces familles qui parfois sont sans nouvelles, sans preuve de vie.
03:04 - Il n'y a pas question de libérer tout le monde dans la négociation avec le Hamas ?
03:07 - Idéalement, il faudrait, en tout cas nous on demande la libération de tous,
03:12 mais effectivement ça se fait par mouvements consécutifs.
03:15 Et puis après relancer à terme une perspective politique à deux États,
03:20 mais cette perspective qui devra se faire aussi dans les garanties de sécurité d'Israël et sans le Hamas,
03:24 qui est un mouvement terroriste qui continue aujourd'hui à plaider la destruction d'Israël,
03:28 à dire qu'il mènera d'autres attaques comme celle du 7 octobre contre les civils israéliens.
03:33 - Benjamin Haddad, nous évoquions la présence de ces députés de la France Insoumise,
03:36 il y a eu la position de l'FI sur les athlètes israéliens qui vous a choqué ?
03:41 - Oui, j'ai été indigné par cette position qui déjà fait un parallèle qui est absolument indigne
03:47 entre la Russie, qui est un État qui a envahi son voisin, un État souverain,
03:52 violent ainsi le droit international, et Israël, une démocratie qui répond à une attaque et qui donc se défend.
03:59 On peut débattre de la façon dont les Israéliens se défendent, mais les Israéliens ont été attaqués
04:04 le 7 octobre par un mouvement terroriste dans une attaque barbare sans précédent.
04:07 Moi je veux le dire en tant que député de Paris, les Israéliens, les athlètes,
04:11 comme les touristes, les Israéliens qui viendront soutenir leurs athlètes,
04:15 sont les bienvenus à Paris aux Jeux Olympiques.
04:18 Et puis vous savez, quand on connaît un peu l'histoire olympique, dire cela,
04:22 on pense aux Jeux Olympiques de 1936 où les athlètes juif allemands étaient interdits,
04:27 on pense bien sûr aux tragiques Jeux Olympiques de 1972 à Munich où les athlètes israéliens ont été torturés,
04:33 assassinés par des terroristes palestiniens.
04:35 C'est profondément écœurant et irresponsable.
04:38 Donc je le dis, les Israéliens sont bien sûr les bienvenus à Paris.
04:41 - Benjamin Haddad, je rappelle que vous êtes également coordinateur des porte-parole du groupe Renaissance à l'Assemblée Nationale.
04:47 Je vous dis ça parce qu'il y a l'autre actualité, qui est ce remaniement qui, comme dans un jour sans fin,
04:53 n'en finit pas de ne pas arriver.
04:55 Vous avez une explication, vous, de pourquoi ça dure comme ça ?
04:57 - J'aime la référence cinématographique, mais vous savez, c'est normal qu'on ne se précipite pas pour constituer un gouvernement.
05:05 On a des équilibres, que ce soit la parité des équilibres géographiques, on a trois familles politiques et puis les présidents de la République.
05:12 - Et on a France. On a François Bayrou. Il faut lui trouver un espace, c'est ça ?
05:15 - Je ne sais pas, on verra.
05:17 - C'est pas ce que vous allez arriver à dire les choses ce soir.
05:19 - C'est le choix du président de la République qui choisira. Je me réjouis de la décision de justice qui relaxe François Bayrou
05:27 après cette année très difficile pour lui, où on a vu des éditos, une couverture médiatique, des attaques parfois des oppositions
05:35 qui ont bafoué la présomption d'innocence.
05:37 Et donc François Bayrou, il a joué un rôle essentiel dans notre majorité, dans notre famille politique,
05:42 aux côtés du président de la République.
05:44 Et puis vous savez, le président a toujours aussi voulu ouvrir à des personnalités, parfois d'autres mouvements politiques, de la société civile.
05:50 Donc ça prendra le temps qu'il faut que ça prendra.
05:52 - Parce qu'il faut lui trouver un espace à sa mesure.
05:55 - Mais vous savez, le gouvernement est à la tâche.
05:57 On a aujourd'hui un gouvernement de combat avec Gabriel Attal, qui a fait un discours de politique générale très fort
06:02 sur la simplification, sur la déburocratisation, sur l'augmentation des bas salaires pour les classes moyennes,
06:09 ce qu'il a appelé la désméchargisation, sur la baisse des impôts, sur l'autorité et l'ordre.
06:13 - A partir de cette feuille de route-là, il faut des ministres pour le logement, pour la santé ?
06:19 - On a aujourd'hui des ministres pour la santé, on a Catherine Vautrin qui s'occupe de la santé et du travail.
06:25 Je pense qu'ils auront des ministres délégués ou des secrétaires d'Etat.
06:28 Mais fondamentalement, ce n'est pas le casting qui compte le plus.
06:31 Le plus important, c'est qu'on a un gouvernement aujourd'hui au travail pour mettre en route cette feuille de route du Premier ministre.
06:38 - Tout dernier mot, je sais que vous ne pouvez pas traduire de secret que vous ne connaissez pas,
06:42 puisque ça se passe à l'Elysée et à Matignon, mais franchement, Amélie Oudéac-Casterac connaît un début,
06:46 il faut le dire, difficile à l'éducation nationale.
06:48 Ne faut-il pas la soulager, la replier sur ce qu'elle sait faire très bien le sport, les Jeux olympiques et paralympiques ?
06:54 - Je vous ai dit, je n'ai pas de commentaire à faire sur le casting.
06:56 - Quelle vision vous avez depuis le débat des députés de la majorité ?
07:00 - C'est le choix du président de la République.
07:01 Maintenant, j'ai beaucoup d'estime pour Amélie Oudéac-Casterac, qui est très courageuse, qui est très combative.
07:06 Nous avons une politique d'éducation extrêmement ambitieuse, avec des réformes par exemple sur les classes de niveau,
07:13 sur le retour de l'autorité à l'école, sur la revalorisation des enseignants, qui a été portée aussi par Gabriel Attal, vous le savez.
07:21 C'est toujours une priorité du Premier ministre.
07:23 - Allez, ce remaniement, peut-être pour demain, Benjamin Haddad ?
07:27 - On verra, encore une fois.
07:29 Moi, je n'aime pas spéculer et faire du commentaire, mais en tout cas, la feuille de route du Premier ministre est très claire.
07:35 - Allez, le porte-parole des porte-parole, Benjamin Haddad, député Renaissance de Paris.
07:40 Merci d'avoir répondu à nos questions, ici à l'Amel, sur France Info.
07:43 [Musique]

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