Sudinfo vous propose l'émission "Home Cinéma" de VOO / Be TV consacrée à l'actualité du 7ème art. A l'honneur cette semaine: la coréalisatrice et comédienne Zar Amir Ebrahimi. Et ce, à l'occasion de la sortie du magnifique "Tatami".
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00:00Bonjour Zahar, je suis ravi, vraiment, je suis ravi de faire votre connaissance et de
00:12vous avoir dans cette émission.
00:13Zahar Amir-Ebrahimi, d'abord parce que vous êtes une comédienne incroyable, qui a un
00:18parcours insensé.
00:19Vous avez plusieurs vies, vous avez eu la chance de vous réinventer.
00:23On est ici pour parler de votre dernier film, Tatane, dans lequel vous jouez et que vous
00:29réalisez.
00:30Avant de parler de Tatane, j'aimerais revenir sur votre parcours.
00:45Vous avez été une star de la télévision en Iran, il y a eu un scandale, vous avez
00:50été obligé de fuir l'Iran.
00:53Est-ce que quand vous avez fui, vous imaginez pouvoir retravailler un jour?
01:00Je suis partie pour pouvoir continuer ma carrière, je pourrais rester un peu, collaborer avec
01:04le gouvernement, peut-être aller en prison ou pas, avoir coup de fouet ou pas.
01:09Je me suis battue pour rester, pour garder ma famille, pour garder mon travail, ma vie
01:16en Iran.
01:17J'étais forcée de partir, mais j'étais déterminée, je voulais continuer ma carrière.
01:23J'aimerais savoir si vous imaginez pouvoir renaître en France après ce destin fracassé
01:32en Iran.
01:33C'est ça, je pense que j'en ai rêvé et ça m'est arrivé.
01:37Honnêtement, je ne m'y attendais pas en réalité, autant fort, autant touchant et aussi fort
01:46vraiment.
01:47L'ennemi de Massad, vous n'êtes pas engagée directement comme comédienne, vous êtes
02:03directrice du casting, vous accompagnez Abbassi dans son travail de casting jusqu'au point
02:11limite où une comédienne vous lâche quelques semaines avant le début de la production.
02:15Abbassi voit en vous l'étoffe d'une certaine pugnacité et d'une certaine dureté.
02:21Vous faites passer un casting et finalement, vous engagez et vous interprétez le rôle.
02:35J'adorais ce personnage, il y avait des gens, les producteurs, les amis un peu en commun
02:43avec Ali, que je sais qu'ils ont parlé de cette possibilité d'Ozar, mais c'était
02:48drôle parce que lui, il me disait toujours comme exemple de quelqu'un qu'il ne voit
02:53absolument pas pour ce personnage, quelqu'un qui est mort.
02:57Il y a quelque chose qui se métabolise entre le fond du film, donc le miroir déformé
03:15de l'Iran, une violence débridée, une sexualité débridée, une hypocrisie terrible et en
03:21même temps, tous vos traumas en fait.
03:23C'était un peu ma vie, c'était un peu ce que j'ai vécu.
03:26En Iran, avant de partir.
03:27Oui, donc il y avait des moments de détails comme ça qu'on a ajusté avec mon expérience.
03:35Vous portez véritablement le poids des personnages et le poids des histoires que vous traversez.
03:40Oui, je pense que ça vient de mon engagement envers le cinéma, mais envers mon engagement
03:47citoyenne aussi.
03:51Alors, Tatami, c'est un film de lutte.
04:07C'est vous qui êtes une entraîneuse, Myriam, et une jeune championne qui est Leila.
04:12Vous faites les championnats du monde de judo jusqu'au jour où le gouvernement iranien
04:19décide qu'il faudra arrêter la compétition.
04:22Et il y a tout le dilemme moral en fait.
04:37Vous êtes co-réalisatrice du film.
04:39J'aimerais savoir comment ça s'est passé, comment Guy Natif, qui est le réalisateur
04:44israélien, vous propose, à quel moment il vous propose de co-réaliser le film ?
04:49Bon, tout a commencé par cette demande de casting.
04:52J'ai envoyé un self-tape, et puis j'ai pas eu de nouvelles, puis l'année de ma charte
04:58sort, et Guy vient voir le film, et il adore le film, et il m'offre son personnage.
05:09Et du coup, je lui ai dit, si je veux le jouer, il faut que je le retravaille.
05:12Nous sommes ici, au sein de l'Iran, il faut que nous reçoivons les règles de l'Iran.
05:17Vous pensez que je suis un imbécile ? Vous ne comprenez pas ce que vous faites ?
05:19Et pourquoi ?
05:20Vous avez donné un objectif à l'Iran, si il veut le prendre, je lui donnerai le nom, non ?
05:24Vous avez perdu la tête, je vous dis que Guy Natif m'a entendu aujourd'hui.
05:26Je pense que j'ai tellement donné mon avis sur chaque détail, un jour il m'a appelé
05:31et il m'a dit que je ne me sentais pas légitime de faire son film sur l'Iran tout seul.
05:34Je veux qu'on le co-réalise ensemble.
05:38Ce n'est pas juste un symbole qu'un réalisateur israélien vous demande, vous, iranienne ?
05:42Non, on a passé vraiment un moment artistique profond et intellectuel ensemble.
05:46Il était assez généreux et honnête quand il m'a appelé
05:51et qu'il me propose de faire ça pour le bien du film.
05:58J'ai une dernière question sur la forme du film.
06:00Le film est en noir et blanc.
06:01J'aimerais savoir pourquoi vous avez fait un choix avec Guy Natif aussi radical ?
06:10Pour plein de raisons, mais surtout on a été inspiré par ces femmes
06:18qui sont enfermées dans ce micro, dans ce monde noir et blanc.
06:23Elles n'ont qu'un choix, soit elles restent, soit elles partent.
06:27Dans les deux cas, elles partent.
06:31Dans le deuxième cas, peut-être qu'elles peuvent gagner leur liberté.
06:45Je vous remercie vraiment beaucoup.
06:46Le tout meilleur du monde.
06:48Vraiment un plaisir.
06:49Merci.
06:54Remonter le temps, en heures, en jours, en mois, en saisons, en années ou en siècles,
07:00cette semaine dans les salles,
07:01vous avez rendez-vous avec les voyages et avec l'histoire.
07:06Vous avez l'air comme un homme de la vie.
07:09Mais le vrai problème, c'est la sécurité.
07:13Parce que la vie est difficile.
07:16Donc, je vais vous poser une question.
07:20Est-ce que vous êtes un tueur de série ?
07:35Par une course contre la montre, rythmée par une collection de meurtres,
07:39commis par un insaisissable serial killer.
07:45À sa première fuite, le marron sera marqué de la fleur de lys.
07:50S'il récidive, il se fera couper les oreilles et les jarais.
08:01C'est la première fois que ta fille s'enfuit.
08:05Tu sais où elle va ?
08:06Reste ici !
08:08Je vais y aller.
08:10Je vais y aller encore.
08:12En passant derrière la caméra, le scénariste Simon Moutaïrou remonte le temps jusqu'en 1759
08:18et nous plonge dans les atrocités vécues par les marrons, ces fugitifs en quête de liberté.
08:27Famille ?
08:27Bienvenue.
08:28Léna dit qu'elle est stressée de parler français.
08:31Ma correspondante ne me correspond pas.
08:35C'est la première fois qu'elle est dans la rue.
08:37Hier, les habitants se sont battus pour retrouver la liberté et faire tomber le mur.
08:41Ça t'intéresse la politique ?
08:43Mon père a un enfant avec une autre femme.
08:45Elle est très engagée.
08:47Elle est dans un groupe d'ultra-gauche.
08:48Oui.
08:49La jeune famille part en séjour linguistique en Allemagne pour retrouver Léna,
08:53sa correspondante politiquement très engagée.
08:56Une relation sinue saisie par la réalisatrice Claire Burgé,
09:00César du meilleur court-métrage et caméra d'or à Cannes pour Party Girl.
09:06Rock'em, motherfuckers !
09:12Oh, c'est lui le meilleur.
09:15Il ne faut pas trop réfléchir parce qu'on pense, qu'on pense, qu'on pense,
09:19qu'on pense, qu'on pense, on en a marre, on en a marre.
09:21Une légende belge ?
09:22Ouais.
09:23Pardon.
09:26Dans ce biopic vachement bien mis en scène par Christophe Michels,
09:29on retrouve tout ce qu'on aimait chez Arnaud.
09:32Son humour, son surréalisme, son engagement social et sa poésie décalée.
09:37C'est formidable.
09:39Fucking hell.
09:46Pimpon, c'est une ville qui bouge pas mal.
09:50Dès que les Russes ont envahi l'Ukraine, tout le village s'est mobilisé.
09:54C'est vrai que les Ukrainiens, ils ont beaucoup souffert.
09:57J'ai voté pour qu'on les accueille.
09:58Je me suis occupée de tout l'administratif pour la venue des réfugiés.
10:01Excusez-moi, faut que je vous parle.
10:03C'est qu'il y a eu tellement de demandes de réfugiés ukrainiens,
10:06bah y'en a plus.
10:08En fait, ce sont des Syriens.
10:10Des Syriens qui viennent d'Ukraine.
10:13L'actrice, réalisatrice, multiprimée Julie Delpy, aborde un sujet polémique,
10:18celui des migrants chassés de leur pays par la guerre.
10:21Elle use de ressorts parfois cocasses pour aborder leur accueil,
10:25mais le fond du sujet reste primordial.
10:29Du 19 au 22 septembre, le Cinéma Wellington accueillera la 12e édition
10:36du Waterloo Historical Film Festival.
10:39Cet incontournable rendez-vous vous invite à remonter le temps jusqu'en 1889
10:44et retrouver Alexandra Lamy à l'ouverture.
10:46Elle incarne Louise Viollet dans une fresque autour de l'enseignement.
10:58Sous-titrage Société Radio-Canada