Éric Woerth, questeur de l’Assemblée Nationale et député Renaissance de l’Oise, répond aux questions de Romain Desarbres au sujet de la suppression du droit du sol sur l’ensemble du territoire français, d'un Référendum d'initiative populaire avec plusieurs mesures sur l'immigration et du mouvement des agriculteurs.
Retrouvez "La Grande interview Europe 1 - CNews de Romain Desarbres" sur : http://www.europe1.fr/emissions/lentretien-de-romain-desarbres
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 - Bonjour Eric Wörth, député Renaissance Deloase, et vous êtes chargé par Emmanuel Macron d'une mission sur la décentralisation.
00:07 On va en parler évidemment. Je voulais vous entendre tout d'abord sur ce qui se passe à Mayotte et sur le droit du sol.
00:13 Sondage CSA pour CNews Europe 1 et le journal du dimanche, le JDD. 65 % des Français sont favorables à la suppression du droit du sol sur l'ensemble du territoire français.
00:25 Pas uniquement à Mayotte, sur l'ensemble du territoire, les deux tiers des Français. Et vous, qu'en dites-vous si on vous posait la question ?
00:30 - D'abord, l'annonce de Gérald Darmanin, il a raison. D'ailleurs, il l'a dit en sortant de l'avion. - Il a raison pour Mayotte ?
00:40 - Oui, il a raison pour Mayotte. C'est le sujet aujourd'hui. Je vois bien qu'on tente d'étendre le sujet tout de suite.
00:47 Mais pour moi, le sujet d'abord, c'est évidemment Mayotte. C'est une île que je connais bien. Enfin, j'y suis allé plusieurs fois il y a quelques années.
00:54 C'est une île qui a connu une évolution absolument incroyable et qui est aujourd'hui totalement submergée par l'immigration, comme orienne et parfois sans doute africaine.
01:09 Donc il faut réagir très vite, très fort. Il faut évidemment faire en sorte que des notions d'attractivité, comme l'acquisition de la nationalité, soient bien plus fermes
01:20 ou en tout cas traitées différemment par rapport au sol français d'une manière générale.
01:25 - Sur la suppression du droit du sol au niveau national, vous êtes pour ou vous êtes contre ?
01:28 - Moi, je ne peux pas répondre comme ça. - Vous avez un avis ?
01:31 - Historiquement, il y a une tradition française. Beaucoup des grands pays sont en droit du sol parce que ça permet en vérité d'avoir une acquisition plus automatique de la nationalité.
01:43 La France a changé les choses. On a un droit du sol, on a aussi un peu de droit du sang. Quand vous êtes né de parents français à l'étranger, vous êtes français.
01:54 Donc il y a aussi un peu de mixte. Les choses ne sont pas aussi simples que ça. C'est pour ça qu'il faut rentrer dans un débat très approfondi.
02:00 Autant pour Mayotte, on ne pourrait pas avoir de débat approfondi sur le sujet. C'est évident qu'on ne peut pas accepter que tous les jours, il y a des gens qui arrivent,
02:08 qui sont en situation totalement irrégulière, avec des violences que l'on connaît. Le gouvernement est en train de gérer tout cela, je pense, avec efficacité.
02:20 Mais la nationalité, on devait arrêter le processus d'acquisition de la nationalité par le simple droit du sol.
02:27 L'étendre à la France, c'est un débat très profond sur les conditions, sur les conséquences.
02:33 Quand un enfant est né sur le territoire français et que les parents ne sont pas français, il n'acquiert pas automatiquement, contrairement à ce qu'on dit, la nationalité.
02:45 Il faut qu'à 18 ans, il l'acquiert à partir du moment où il y a des conditions de résidence, 5 ans avant 11 ans ou avant 13 ans.
02:57 Ce n'est pas du tout automatique. On peut aussi réfléchir. Il y avait un amendement dans la loi immigration sur l'idée qu'à partir de ce 18 ans,
03:07 il fallait que la personne demande la nationalité. Alors qu'aujourd'hui, s'il ne la demande pas, on vérifie les conditions de présence sur le sol français
03:16 et la résidence principale pendant plus de 5 ans. Et à ce moment-là, il y a une nationalité française qui se fait.
03:22 Peut-être faut-il aller plus loin. Et cet amendement pouvait faire l'objet d'une discussion. Il avait d'ailleurs été voté.
03:29 Je pense qu'il est annulé par le Conseil constitutionnel pour des raisons de cavaillère. Je pense que s'il y avait un débat, et si ce débat vaut la peine,
03:37 et si c'est l'intérêt du pays, il faudra avoir ce débat. Mais c'est beaucoup trop tôt et le sujet est suffisamment complexe pour prendre beaucoup de temps.
03:46 – C'est trop tôt, on est dedans, la question de l'immigration. – Non, non, c'est trop tôt parce qu'on n'y a pas assez réfléchi.
03:51 C'est trop tôt parce que c'est un débat à ce moment-là national. Les conditions d'acquisition de la nationalité, c'est un débat dans lequel il faut que
03:58 tous les Français aient le pour et le contre. Le droit du sang, il y a énormément de contre aussi. C'est quelque chose qui n'est pas si simple que cela.
04:07 Donc je pense qu'il faut bien peser les choses. Il faut pour Mayotte intervenir immédiatement, ce que fait Gérald Darmanin
04:15 avec, je pense, beaucoup de fermeté. Il faut le faire. Il faut briser cet élan absolument négatif et quasiment suicidaire pour l'île de Mayotte.
04:27 C'est la France, c'est un département français et les conditions de vie des Français qui vivent là-bas sont intolérables. Donc il faut régler…
04:37 – Mais si ça résout un problème pour Mayotte, ça ne peut pas résoudre un problème pour certains départements français.
04:40 – C'est incomparable. Le taux d'immigration n'a strictement rien à voir.
04:45 – Pas partout en France, mais dans certains départements, il y a de gros problèmes d'immigration.
04:48 – C'est vrai. – En Seine-Saint-Denis par exemple.
04:49 – Je ne dis pas qu'il n'y a pas de problèmes d'immigration en France. Évidemment, des problèmes d'immigration en France.
04:54 D'ailleurs, une loi immigration, c'était bien pour ça. Et tout le débat qui a eu lieu portait bien là-dessus.
04:59 Donc j'espère que toutes les conditions nouvelles qui sont dans la loi immigration permettront de limiter les flux migratoires,
05:04 permettront aussi, mais ce n'est pas le seul sujet, ce n'est pas uniquement la limite des flux migratoires, c'est aussi l'intégration.
05:10 On le voit bien, des uns et des autres, d'enfants nés de parents d'origine étrangère et qui sont français pour la plupart,
05:19 comment on les intègre mieux, comment on évite les ghettos, comment on évite les dérives culturelles,
05:25 c'est tout le sujet notamment aussi de l'école. Ce n'est pas un sujet uniquement lié à l'acquisition de la nationalité.
05:32 – Les Républicains, dont les mesures ont été retoquées par le Conseil constitutionnel sur la loi immigration,
05:37 proposent un référendum d'initiative populaire avec plusieurs mesures sur l'immigration.
05:42 Comment est-ce que vous jugez leur initiative ?
05:44 – Non mais moi je ne suis pas du tout d'accord avec l'idée d'un référendum sur l'immigration.
05:48 La question d'abord est très compliquée à poser, vous vous rendez compte,
05:53 d'ailleurs les Républicains en général ne proposent jamais aucune question qui soit suffisamment solide.
05:58 Et ce n'est pas un sujet, c'est un sujet qui tournera à ce moment-là au populisme.
06:03 La France, elle a besoin d'immigration parce qu'on a un problème démographique,
06:07 parce que la France a toujours été un pays d'immigration,
06:09 et on peut le dire sans s'attirer des avenues, mais elle a besoin de choisir son immigration,
06:14 elle a besoin d'intégrer les immigrés, il y a des processus qui doivent se faire,
06:18 elle doit être d'une fermeté absolue.
06:20 – Sauf qu'aujourd'hui ce n'est pas le seul advert, on est soumis cette immigration,
06:22 il y a un processus pour le dire.
06:23 – La France doit être d'une fermeté absolue sur les étrangers
06:26 qui sur le territoire français se comportent n'importe comment.
06:30 Donc il y a beaucoup de mesures qui ont été prises dans la loi qui a été votée
06:33 il y a quelques mois ou quelques semaines.
06:38 Donc ce débat il a eu lieu, laissons cette loi se faire, vérifions qu'elle est efficace,
06:42 qu'elle nous permet de réduire les flux et qu'elle nous permette aussi d'expulser
06:46 les immigrés qui n'ont rien à faire sur le territoire français
06:49 quand ils sont en situation irrégulière et qu'ils ne sont pas régularisés.
06:53 – Gérald Darmanin s'en prend dans "Ouest France" ce matin,
06:55 je cite "aux beaux esprits parisiens qui sont contre la réforme du droit du sol
06:59 et qui feraient mieux de voir autre chose que Paris
07:01 et qui feraient mieux de se rendre à Mayotte".
07:03 Qu'est-ce que vous comprenez ? Il s'en prend à la gauche hors sol.
07:06 – Oui, enfin il comprend, il dit ce que je dis,
07:10 on ne peut pas employer des arguments simplistes sur des sujets de cette nature.
07:14 Nous sommes une grande démocratie, nous sommes un pays ouvert,
07:18 pas ouvert aux 80, nous sommes un pays ouvert qui regarde le monde
07:22 et nous avons aussi besoin d'immigration.
07:26 – Vous dites "on est un pays qui n'est pas ouvert aux 80",
07:28 il y a beaucoup de français qui ne pensent pas comme vous.
07:30 – Non, on n'est pas ouvert aux 80.
07:31 – Quand on voit qu'il n'y a que 10% des OQTF qui sont appliqués,
07:33 quand on voit que quelqu'un qui rentre de façon irrégulière
07:35 est assez rarement expulsé, il y a beaucoup de français qui ne pensent pas comme vous.
07:41 – Non, d'abord les taux d'expulsion.
07:42 – Le problème c'est qu'on rentre comme dans une oberge espagnole.
07:45 – Non mais je suis comme vous, je ne veux pas d'un pays qui soit ouvert,
07:48 mais on ne rentre pas comme dans une oberge espagnole.
07:52 Il est vrai que les frontières européennes, elles sont compliquées sans doute à défendre,
07:57 que les flux d'immigration et que la loi européenne ne facilitent pas toujours les choses,
08:01 c'est pour ça qu'il y a des réformes qui sont en cours de préparation
08:03 et la loi française permettra de ne pas protéger un certain nombre d'immigrés
08:07 en situation irrégulière, qui avaient des outils de protection
08:11 qui s'étaient formés au fur et à mesure des années,
08:13 qu'ils utilisaient pour ne pas être soumis à une expulsion.
08:17 Et puis des tribunaux qui avaient quand même une manière
08:19 d'interpréter les choses souvent un peu à la va-vite.
08:22 Donc nous avons besoin d'expulser plus d'immigrés aujourd'hui
08:26 qui n'ont pas leur place en France.
08:29 Simplement, une fois qu'on veut les expulser, il faut quand même les expulser quelque part.
08:33 Et quand le pays d'origine n'en veut pas, ça complique quand même beaucoup les choses.
08:39 Et même si toute la famille Le Pen était à la tête du gouvernement,
08:44 elle aurait bien du mal à le faire, même avec 35 Le Pen au gouvernement.
08:48 Donc elle ne pourrait pas le faire, pour une bonne raison,
08:50 que vous ne mettez pas quelqu'un dans un bateau, comme on disait à une époque,
08:53 et vous l'envoyez dans un pays qui ne veut pas le recevoir.
08:55 Ça ne peut pas se passer comme ça.
08:57 Donc on a besoin d'accords.
08:58 Le gouvernement en a ouvert beaucoup, beaucoup plus qu'auparavant.
09:01 On a besoin de lois extrêmement fortes qui lèvent toutes les impossibilités
09:07 de faire partir un immigré en situation irrégulière et qui a commis des faits de délinquance.
09:14 Bon, il faut laisser les choses aujourd'hui s'installer.
09:17 Mais la fermeté du gouvernement, elle n'est pas attaquable aujourd'hui.
09:21 La grande interview CNews Europe 1 d'Éric Wörth, député Renaissance de l'Oise,
09:25 est chargé par Emmanuel Macron d'une mission sur la décentralisation.
09:29 Paris décide encore trop de ce qui se passe en région ?
09:31 En tout cas aujourd'hui, je ne sais pas si vous le savez,
09:33 mais dans la Constitution française, c'est la loi suprême de notre pays,
09:37 la République est organisée de façon décentralisée.
09:42 Donc la décentralisation, c'est un élément fort.
09:44 C'est au fond la manière d'exercer le pouvoir.
09:46 Comment j'exerce le pouvoir ?
09:47 Il y a la verticalité de la Ve République.
09:49 Le président, il est élu par tous les Français.
09:51 Donc c'est une vision verticale des choses.
09:53 C'est très important et moi j'y suis très attaché.
09:55 Mais il y a aussi toutes les collectivités qui donnent de l'horizontalité,
09:58 c'est-à-dire la proximité aux décisions prises.
10:00 Et ce que souhaiterait le président, qui m'a confié une mission sur le sujet,
10:04 et sur le travail, c'est de réfléchir à une évolution de cette décentralisation
10:08 pour permettre aux collectivités locales, aux villes, aux départements,
10:12 aux régions, aux intercommunalités, de développer plus d'initiatives,
10:17 de prendre plus de pouvoir, d'organiser mieux leurs projets,
10:21 de s'occuper de plus puissamment d'économies, de sports, de cultures, de logements.
10:26 Ça passe par quoi ?
10:27 Ça passe d'abord par utiliser les lois qui existent,
10:30 elles ne sont souvent pas suffisamment utilisées.
10:32 Ça passe par l'éclaircissement de ce qu'ils font.
10:34 Ça passe aussi par la responsabilité plus forte des élus.
10:37 C'est-à-dire que le citoyen, il sache qui prend la décision.
10:40 Qui prend la décision de construire des logements ?
10:42 Qui prend la décision à un moment donné de réparer la route qui est cabossée
10:46 ou avec plein de trous devant chez vous ?
10:48 Qui prend la responsabilité de ramasser les ordures ménagères ?
10:51 Qui prend la décision de la propreté de l'eau ?
10:54 C'est le fameux millefeuille.
10:55 Il y a l'État, il y a les régions, le département, la Comcom, la communauté de communes.
11:01 Ensuite, la commune elle-même.
11:03 Non, mais ne rajoutez pas la Comcom et la communauté de communes, c'est la même chose.
11:06 Oui, enfin, j'ai la Comcom, traduction, la communauté de communes.
11:09 Il y a une strata.
11:09 Mais enfin, le millefeuille, il a été constitué par la France, il est dans la Constitution.
11:13 Et moi, je ne fais pas des colocs, je n'écris pas des livres.
11:17 Et on peut toujours le faire, mais ça ne passera pas.
11:19 La suppression d'une feuille, elle est extrêmement difficile,
11:22 vu que si vous supprimez une région, un département ou une commune,
11:26 évidemment, ce sera la guerre dans le pays.
11:29 Ça n'en vaut pas la peine.
11:30 La seule question qui pose, c'est l'efficacité des choses.
11:33 Comment on fait pour avoir la politique la plus efficace possible ?
11:35 Il faut la rapprocher du citoyen.
11:37 Donc, il faut que les régions, les départements, les communes coopèrent mieux ensemble.
11:41 Il faut que les compétences soient mieux réparties
11:45 entre les différents échelons de collectivités locales.
11:48 Il faut que dans la collaboration avec l'État, les choses soient aussi claires.
11:53 L'État, il a la compétence de sa compétence.
11:56 On est dans un État unitaire, on n'est pas dans un État fédéral.
12:00 Donc, l'État, il doit garantir l'égalité des citoyens.
12:04 Il doit prendre les décisions qui relèvent de lui et laisser plus de liberté aux collectivités.
12:09 On dit dans la Constitution que les collectivités locales,
12:12 elles ont une liberté d'administration.
12:15 On dit qu'elles ont une autonomie financière.
12:17 Aujourd'hui, le conteste s'est fait.
12:19 Il y a des polémiques.
12:20 Ces polémiques, elles sont inutiles.
12:22 Elles font perdre du temps à la nation.
12:24 Il faut essayer de passer du temps des polémiques à un temps de l'action.
12:27 Il faut revenir au cumul des mandats, maire et député, maire et sénateur.
12:31 En tout cas, moi, j'y serais favorable.
12:32 C'est une bêtise, pour être poli.
12:33 Oui, je pense que c'est une bêtise.
12:35 D'ailleurs, l'auteur de cela, François Hollande, le président Hollande,
12:38 a reconnu que c'était une bêtise.
12:39 C'est assez bizarre de dire qu'un député qui doit légiférer pour tous les Français,
12:43 il a l'interdiction d'être maire,
12:45 c'est-à-dire d'être à la plus grande proximité des Français.
12:48 Il y a un petit problème là-dedans.
12:51 Maintenant, pour l'instant, c'est mon opinion.
12:53 Ça créera sans doute débat, là aussi, mais c'est un bon débat.
12:59 Et je pense que les assemblées, notamment l'Assemblée nationale et le Sénat,
13:02 en sortiraient renforcées si on rétablissait ce cumul des mandats.
13:06 – Nicole Belloubet, elle a effectué sa première visite…
13:08 – D'ailleurs, c'est un très mauvais terme, cumul des mandats,
13:10 parce que le cumul, ça fait cumular, donc c'est extrêmement négatif.
13:14 Ça veut dire juste pouvoir être maire et pouvoir être député.
13:19 Aujourd'hui, vous ne pouvez même pas être maire adjoint d'une toute petite commune
13:23 et député, mais vous pouvez être député et conseiller régional
13:26 d'Île-de-France ou des Hauts-de-France, c'est-à-dire d'une grande région.
13:28 Ça ne marche pas, c'est des incohérences totales.
13:31 – Éric Wörth, Nicole Belloubet a effectué sa première visite
13:34 en tant que ministre de l'Éducation.
13:35 Hier, elle a déclaré "je ne suis pas Papendiaye".
13:38 Comment est-ce que vous avez compris cette déclaration de la ministre ?
13:41 – Qu'elle n'était pas Papendiaye, ça je savais, c'était certain.
13:45 – Mais c'est un message politique.
13:47 – Ça veut dire que Papendiaye a plutôt donné le sentiment
13:50 d'être dans une forme d'attentisme, c'est quelqu'un…
13:53 – De laxisme ?
13:54 – D'attentisme, je ne sais pas, en tout cas ça n'a pas marché,
13:57 le président de la République ne l'a pas reconduit dans ce ministère.
14:04 Donc je pense que Nicole Belloubet, elle se situe dans la feuille de route
14:07 du président de la République et du Premier ministre,
14:10 faire de l'école, alors pas la douzième priorité, la priorité absolue,
14:14 absolue, pour mille raisons.
14:16 Nous avons besoin aujourd'hui de mieux former les jeunes français,
14:20 de mieux les former à la citoyenneté, de mieux les former à la culture générale,
14:24 de les amener vers des métiers d'entrée aussi, de faire entrer par l'école,
14:29 la culture de la démocratie, la culture du respect de l'autre,
14:32 la culture des droits de l'homme…
14:36 – Et apprendre à lire et écrire, compter, accessoirement.
14:38 – Tous ces sujets sont absolument fondamentaux.
14:39 – Ça c'est évident, apprendre à lire, mais au fond…
14:41 – Oui, mais c'est évident, mais ce n'est pas le cas.
14:42 – Non, vous avez raison, mais pas que ça.
14:44 Et donc on a besoin, avec l'ensemble du corps enseignant
14:46 et du personnel de l'éducation, de faire d'énormes progrès,
14:50 on voit bien qu'on n'est pas bien classé, et le classement n'apporterait peu,
14:53 si on avait une bonne qualité d'enseignement.
14:55 Aujourd'hui, il y a beaucoup de progrès qui doivent être faits,
14:58 et je pense que chacun, tout le monde est prêt à les faire,
15:00 tout le monde est prêt à les faire, il faut juste considérer
15:02 que c'est une priorité absolue, et les priorités absolues,
15:04 ce n'est pas des priorités de six mois.
15:06 – Éric, vous…
15:06 – Les priorités absolues, c'est des priorités pendant des années,
15:09 des années, des années, dans lesquelles on va remonter.
15:11 Le fait qu'il y ait des classes de niveau, comme l'a dit Gabriel Attal,
15:15 par exemple dans les collèges ou dans les écoles primaires,
15:21 c'est évidemment fondamental de faire en sorte qu'aucun Français
15:25 ou jeune Français ne soit laissé au bord du chemin,
15:28 quand il a besoin d'être aidé plus que les autres,
15:31 pour aboutir au niveau nécessaire, il faut l'aider plus que les autres.
15:34 – Jordan Bardella est à 30% dans les sondages aux européennes de juin prochain,
15:38 Renaissance n'a toujours pas de candidat, c'est de nature à vous inquiéter ?
15:41 – Je crois que Renaissance aura un candidat dans le mois qui vient,
15:45 et puis la campagne n'a pas commencé,
15:47 donc les sondages ne veulent strictement rien dire à ce stade.
15:50 – C'était la grande interview d'Éric Wörth, député Renaissance de l'Oise,
15:54 chargé par Emmanuel Macron d'une mission sur la décentralisation.
15:57 Merci Eric Voerd d'être venu ce matin sur CNews et sur Europe.