L'Heure des Pros 2 Week-End (Émission du 16/02/2024)

  • il y a 7 mois
Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche

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Transcript
00:00 20h sur CNews, merci d'être avec nous pour l'heure des pro 2. Kevin Besuet, Jean-Sébastien Ferjou, François Puponi et Patrick Roger merci.
00:09 Bonsoir à tous les 4. Le point sur l'information c'est Mickaël De Santos et ensuite on commence l'émission.
00:14 Bonsoir Elliot, bonsoir à tous. Week-end de débrouille pour des dizaines de milliers de voyageurs.
00:19 La SNCF prévoit un TGV sur 2 jusqu'à lundi matin 8h. La priorité est donnée aux liaisons vers les Alpes.
00:25 3 contrôleurs sur 4 sont en grève. Ils réclament entre autres des revalorisations salariales.
00:31 Volodymyr Zelensky à l'Elysée. Le président ukrainien est réuni avec Emmanuel Macron pour signer un accord de sécurité.
00:37 Conclu pour une durée de 10 ans. Le texte comprend des engagements militaires et financiers.
00:41 Il doit également aider l'Ukraine dans son processus d'intégration à l'Union européenne et à l'OTAN.
00:47 Enfin, avec un bénéfice net de 10 milliards d'euros, EDF finit dans le vert en 2023.
00:52 L'électricien français bénéficie notamment du redressement de sa production nucléaire.
00:56 Ses résultats sont qualifiés d'exceptionnels par le groupe après une renationalisation en juin dernier.
01:02 En 2022, la perte était presque de 18 milliards d'euros.
01:06 Merci et bonsoir bien évidemment Michael Dos Santos. Merci pour ces informations.
01:11 On reviendra évidemment sur la visite de Volodymyr Zelensky. On parlera évidemment de la mort de Navalny dans cette émission.
01:18 Mais avant cela, puisqu'on tente, quand on commence une histoire, on tente de la terminer.
01:22 Cette semaine sur les antennes de CNews, vous avez sûrement entendu parler de cette femme de policier
01:27 qui a été agressée dans le RER par quatre jeunes femmes bosniennes âgées de 16 à 20 ans.
01:35 Cette jeune femme était avec son enfant de 13 ans. Elle a été frappée au torse, au bras.
01:42 Il s'avère que ses agresseurs ont été interpellés et elles se comparaissaient en comparaisons immédiates ce vendredi.
01:51 Les deux femmes majeures ont écopé de six mois de prison avec sursis et trois ans d'interdiction de paraître en Ile-de-France et en Seine-et-Marne.
02:00 Quant aux deux mineures, elles seront présentées à un juge des enfants en vue de leur comparaison devant le tribunal pour enfants et de leur placement sous contrôle judiciaire.
02:08 Vous avez des femmes qui agressent une femme de policier devant un enfant et qui écopent de six mois de prison avec sursis.
02:18 Donc, ils ne feront pas un seul jour en prison. Je vous propose d'écouter le syndicat de policiers qui en avait parlé hier sur notre antenne.
02:26 Et ensuite, je vous donne la parole.
02:28 Elles ont porté plusieurs coups au niveau du torse, au niveau des bras.
02:34 La compagnie du collègue a eu un ongle arraché et elle a été extrêmement choquée et apeurée parce qu'elle était accompagnée de son fils de 13 ans.
02:45 Et lui également a été extrêmement choqué psychologiquement par l'attaque et la virulence de l'attaque à l'encontre de sa mère.
02:55 Comme je le disais, ça s'est passé sous les yeux. C'est une femme de 33 ans.
03:00 Elle s'est passée sous les yeux de son enfant de 13 ans. Elle a été frappée à plusieurs reprises, mise au sol.
03:07 Et vous avez donc des agresseurs, quatre femmes, qui ont écopé de six mois de prison avec sursis.
03:14 Alors, c'est toujours difficile. Je ne vous demande pas de commenter une décision judiciaire.
03:17 Je vous demande de prendre un peu de hauteur et on se demande souvent est-ce que la peur change de camp ?
03:23 Est-ce que quelqu'un qui va agresser se dit si j'agresse demain quelqu'un, je me retrouve en prison ?
03:28 Oui, parce que dans cette histoire, Elliot, c'est vrai, les jeunes filles avaient reconnu cette femme de policier
03:35 parce que son compagnon, donc policier, les avait interpellées à plusieurs reprises pour des vols à la tire.
03:40 Exactement.
03:41 Et c'est d'ailleurs tout le problème, bien souvent, les policiers le disent, quand ils habitent dans certains quartiers
03:47 où ils côtoient aussi des délinquants. C'est toutes les précautions, que ce soit pour leurs enfants dans les écoles, pour eux-mêmes, leurs familles.
03:55 Et ça, c'en est l'illustration complète, indépendamment du commentaire que l'on peut faire sur la condamnation et sur le suivi.
04:01 Ce qui sera intéressant de voir, c'est le suivi, par exemple, pour ces deux jeunes filles qui ont 16 ans, je crois, pour les plus jeunes.
04:08 Entre 16 et 20 ans, François Pomponni, l'ancien maire que vous avez été.
04:11 Non, mais la peur a changé de camp depuis longtemps.
04:14 Oui.
04:15 Mais par rapport aux policiers, ça fait bien longtemps qu'ils ne vivent plus dans ces quartiers.
04:19 Oui, bien sûr.
04:20 Parce que c'est invivable.
04:21 Alors, ceux qui y viennent, c'est ceux qui font ce qu'on appelle les 3-8. Ils viennent du Nord, ils louent un appartement à trois,
04:27 ils laissent leur famille, souvent en région parisienne, ils laissent la famille dans leur région d'origine,
04:31 et ils se remplacent dans l'appartement en fonction des rotations de services.
04:35 Mais ils ne vivent plus avec leur famille dans ces quartiers, parce qu'ils savent très bien que leur famille est en danger.
04:39 Et vous avez des policiers qui, avant de rentrer chez eux, vont faire plusieurs fois le tour du quartier pour éviter d'arriver,
04:47 parce qu'ils ont la crainte, évidemment, d'être suivis, Kevin Bossuet.
04:51 Écoutez, ça fait 10 ans que j'enseigne. Il y a deux choses qui m'ont marqué.
04:54 Il y a une élève qui m'a demandé de ne pas dire qu'elle était juive parce qu'elle avait peur.
04:58 Et il y a aussi un élève qui m'a demandé de ne pas dire que son frère était policier parce qu'il avait peur.
05:03 Parce que dans certains quartiers, quand vous avez votre père qui est policier ou votre frère qui est policier, vous devenez une cible.
05:09 Il y a une haine anti-flic qui est insupportable.
05:12 Et moi, j'ai essayé de creuser un petit peu ce qu'il y avait derrière.
05:15 En fait, vous avez des associations d'extrême gauche, vous avez des élus d'extrême gauche qui montent une partie de la jeunesse,
05:21 notamment contre notre police, qui veulent faire croire que les policiers sont contre, sont les ennemis, finalement, des jeunes de milieu populaire.
05:32 Et là, la décision de justice, certes, on ne va pas commenter une décision de justice, mais c'est le laxisme à tous les étages.
05:37 C'est un sentiment d'impunité qui est insupportable.
05:40 Nos policiers ont besoin de soutien, nos policiers ont besoin que la nation soit derrière eux.
05:45 Et là, en fait, on nous raconte qu'agresser une femme de policier, ce n'est pas important.
05:52 Moi, vous savez, Eliott, j'aime beaucoup ce pays.
05:54 Parce que femme de policier, qui vous a déjà interpellé à plusieurs reprises.
05:58 J'aime beaucoup ce pays, mais là, parfois, j'ai envie de quitter ce pays parce que j'en ai ras le bol.
06:05 Restez chez nous, vos élèves seraient trop tristes de ne plus vous avoir, à part si vous faites des Skype.
06:12 Le pluralisme dans l'éducation nationale.
06:16 Mais c'est intéressant, vous avez parlé de laxisme.
06:18 J'ai le souvenir d'un récent sondage qui a la question "Est-ce que vous jugez la justice trop laxiste ?"
06:24 87% des Français répondaient oui.
06:27 Mais je pense qu'on a terriblement besoin d'un vrai observatoire de la réponse ménage.
06:33 J'entendais, cette semaine, M. Dupont-Moretti répondre à je ne sais plus quel député à l'Assemblée nationale,
06:38 invoquer les manes de Robert Badenter pour dire qu'il était indigne de dire que la justice était laxiste.
06:44 Mais quel meilleur moyen, précisément, de pouvoir, d'un point de vue démocratique,
06:49 se faire une idée du sujet qu'un véritable observatoire de la réponse ?
06:53 Il y a eu un Beauvau de la Sécurité, je ne sais pas si ça va faire jour.
06:56 Mais ça faisait partie des engagements du Beauvau de la Sécurité, ça n'a pas été mis en place.
07:00 Et l'observatoire qui existait auparavant a été dissous.
07:03 Donc ce point-là, il est majeur, parce que je pense que la justice finit par être ferme, mais en général, trop tard.
07:08 Et ça permettrait aussi aux citoyens, parce que je voyais cette semaine quelqu'un,
07:11 c'était Amaury Bucaud, qui travaille aussi pour CNews,
07:14 qui rapportait l'agression d'un jeune homme de confession juive qui a été poignardé par...
07:19 Dans le 12e arrondissement.
07:20 ...qui l'avait déjà menacé, qui l'avait déjà poursuivi d'insultes antisémites,
07:25 sans que la justice ne s'en procue jamais, et qui posait une question très claire,
07:29 et on pourrait la poser par rapport à cette femme de policier.
07:31 Les neveux de Mme Macron, quand ils ont été agressés, ils ont été condamnés à la prison ferme.
07:35 Alors je ne dis pas que ça ne lui fait pas justice.
07:37 Mais d'ailleurs, quelles que soient les violences, tant mieux.
07:39 Je suis d'accord, Eliott.
07:40 Ce que je vous dis juste, c'est que précisément, nous avons besoin d'un observatoire qui acte les faits,
07:44 afin que ça ne reste pas un point d'abcès dans la société française,
07:48 avec des gens qui ont l'impression qu'ils ne sont plus défendus par la justice,
07:51 quand d'autres le seraient à leur place.
07:53 Avec un risque, évidemment, c'est qu'il y ait des gens qui se disent "moi je me fais justice moi-même,
07:58 maintenant je n'ai pas confiance en la justice".
08:00 Donc c'est le grand danger actualisé.
08:02 Y compris de savoir pourquoi, parce que l'autre histoire, dans le 12e arrondissement,
08:05 de cet homme qui arrive dans une école maternelle avec les lames de cutter qui est remis en liberté.
08:09 Non mais c'est terrifiant.
08:10 Alors quel que soit le point de procédure qui soit soufflé, les erreurs qui aient pu être commises, etc.
08:14 Mais pourquoi n'avons-nous pas, et le Parlement français devrait,
08:18 puisqu'on ne lui demande plus de voter des lois d'ailleurs à l'heure actuelle,
08:20 il pourrait au moins consacrer son énergie à ça.
08:22 Non, et je l'ai terminé.
08:24 C'est tout le paradoxe aussi.
08:25 Une autre actualité judiciaire.
08:27 Sur de la sévérité parfois pour appliquer,
08:29 ça nous amènera sans doute au sujet qu'on va aborder autour des agriculteurs, etc.
08:33 à la sévérité qu'il peut y avoir pour appliquer certaines réglementations,
08:37 où là on est très dur à côté.
08:39 Et d'un autre côté sur des questions sécuritaires, donc régaliennes, fondamentales,
08:44 où il y a un laxisme qui est beaucoup plus conséquent parfois.
08:47 Actualité judiciaire toujours.
08:48 Un an et demi après le meurtre de la petite Lola, Violet est tuée.
08:52 L'enquête se poursuit.
08:53 Une reconstitution du meurtre s'est tenue ce vendredi rue Marin,
08:56 dans le 19e arrondissement de Paris, sur les lieux du drame.
09:00 Rue Marin, pardonnez-moi.
09:02 En présence d'Abi Abbé, mise en examen, je rappelle, pour meurtre et viol.
09:08 Voyez les explications de Tanguy Ham.
09:10 La reconstitution du meurtre de la jeune Lola s'est déroulée derrière des barrières de protection,
09:16 dans le 19e arrondissement de Paris.
09:18 Une reconstitution qui a eu lieu en présence de la suspecte d'Abi Abbé,
09:22 mise en examen pour le meurtre de l'adolescente,
09:25 mais également pour son viol et pour des actes de torture et de barbarie.
09:29 La suspecte a collaboré avec les enquêteurs, ont indiqué ses avocats.
09:33 Cette reconstitution doit permettre de lever les dernières zones d'ombre de cette affaire sordide.
09:38 Rappelez-vous, le 14 octobre 2022, le corps sans vie de la jeune fille de 12 ans
09:43 a été retrouvé dans une malle, dans la cour intérieure de l'immeuble dans lequel elle vivait avec sa famille.
09:49 L'enquête avait rapidement permis d'interpeller d'Abi Abbé,
09:52 une Algérienne qui se trouvait sous OQTF au moment des faits.
09:56 Elle avait d'ailleurs reconnu les faits avant de se rétracter.
10:00 Celle-ci est désormais âgée de 25 ans.
10:02 Elle était présentée comme souffrant de graves problèmes psychiatriques,
10:06 mais une première expertise a estimé qu'aucun trouble n'avait altéré son discernement au moment des faits.
10:12 Un autre rapport d'expertise doit être rendu désormais.
10:15 La question est extrêmement importante car elle permettra d'estimer si la suspecte peut être jugée ou non.
10:22 On ose imaginer l'horreur d'une telle reconstitution, que ce soit même pour les enquêteurs,
10:28 que ce soit pour le quartier qui n'est toujours pas remis,
10:31 pour la famille de Lola qui a pris perpétuité, qui ne se remet absolument pas.
10:37 Je rappelle que dans cette affaire Lola, il avait été reproché,
10:41 il nous avait été reproché de revenir sur le profil de Dabiabé.
10:45 Simplement de dire "c'est une femme sous OQTF, sous obligation de télé-dictatoire français,
10:52 que faisait-elle encore sur notre sol ?" c'était un problème.
10:55 On n'avait pas le droit d'en parler, Patrick Roger.
10:58 Heureusement nous en avions parlé.
11:00 Oui mais enfin on vous l'a souvent reproché, on a même parlé de la fabrique du mensonge.
11:04 Mais vous avez raison, il fallait prendre certaines précautions,
11:08 ne pas mélanger, ne pas faire d'amalgame, c'est ce qui avait été reproché dans un premier temps.
11:13 Aujourd'hui heureusement, la justice est en train de passer, on en parlait à l'instant.
11:18 Cette fois-ci peut-être qu'elle avance et qu'il pourra y avoir une véritable justice
11:23 autour de cette affaire qui est quand même terriblement dramatique.
11:26 Il faut aller jusqu'au bout, il faut faire la reconstitution,
11:29 même si l'expertise psychiatrique va peut-être démontrer à la fin
11:33 qu'effectivement la décision était altérée lorsqu'elle est passée à l'acte.
11:37 Mais moi ça me fait penser à l'affaire Sarah Halimi, qui elle n'a pas eu le droit à cette reconstitution.
11:41 On a classé l'affaire tout de suite, l'assassin n'a même pas été jugé,
11:46 et Mme Halimi n'a jamais eu le droit, malheureusement elle a été tuée
11:50 dans les conditions terribles que l'on connaît, n'a pas eu le droit à un procès,
11:53 les proches n'ont pas eu le droit à un procès.
11:55 Et donc on voit bien que c'est terrible pour la famille, les reconstitutions etc.
11:58 Mais il faut aller jusqu'au bout de la justice pour voir si à la fin on la juge ou pas,
12:02 ce qui n'est pas sûr, parce que peut-être que celle qui a tué ne sera même pas jugée.
12:06 Mais si son discernement a été aboli, c'est un principe fondamental du droit,
12:10 je pense que personne ne souhaitera revenir là-dessus.
12:13 Mais ce qui est grave, et j'y faisais référence tout à l'heure,
12:16 ce trentenaire poignardé par quelqu'un qui le poursuivait déjà de sa haine antisémite depuis des années,
12:21 sans que la justice finalement n'intervienne ni ne fasse rien.
12:24 Ce qui est grave c'est que justement des personnes en situation de trouble psychiatrique,
12:27 sans pour autant d'ailleurs qu'ils soient nécessairement dans l'abolition absolue de leur discernement,
12:31 il y en a des tas en France, qu'ils soient étrangers ou qu'ils ne soient pas étrangers,
12:35 et que l'État ne nous protège pas contre ça,
12:37 puisque la psychiatrie française est dans un état catastrophique et que rien n'est prévu.
12:42 Imaginez si vous avez dans votre immeuble quelqu'un qui souffre de troubles psychiatriques,
12:45 qui vous harcèle plus ou moins, et puis que finalement vous déposez des mains courantes,
12:49 ou vous portez plainte et qu'il ne se passe jamais rien,
12:52 ça pourrit le quotidien de milliers de Français.
12:55 Donc on ne peut pas à la fois dire qu'il ne faut pas faire d'amalgame et ne jamais traiter les problèmes.
12:59 Il y a un problème sur la psychiatrie en France et il y a un problème par ailleurs.
13:03 La psychiatrie d'accord, mais sauf qu'il y a aussi, pardonnez-moi,
13:06 quand vous avez une OQTF, ça s'appelle l'obligation de quitter le territoire français,
13:09 vous n'avez plus rien à faire sur notre sol.
13:11 Et puis les Pelliottes, dans la mesure où la hiérarchie des normes actuelles nous permet mal,
13:15 on le sait, d'exécuter ces fameuses...
13:17 On va arrêter d'appeler ça OQTF à ce moment-là.
13:19 Je suis d'accord avec ce que je voulais vous dire.
13:21 On appelle ça IQTF, à minima de la part de ceux qui défendent l'État du droit actuel,
13:26 à minima leur responsabilité, et de faire en sorte que la psychiatrie française
13:30 ait les moyens de gérer les gens, encore une fois, français ou pas français,
13:34 qui se trouvent sur le territoire et qui menacent les autres.
13:36 Moi, ce qui m'a choqué dans cette affaire, c'est le traitement médiatique du service public.
13:43 L'OLA n'existait pas, ou alors c'était une brève.
13:48 Beaucoup ont refusé d'en parler.
13:50 C'était la même chose pour l'affaire Thomas-Acrépole.
13:53 Par contre, quand c'était l'affaire Nael, ça, on nous en a servi des choses.
13:58 Là, c'était le grand déferlement.
14:00 La vérité, c'est qu'il y a dans notre pays une partie de la gauche culturelle,
14:05 une partie de la gauche médiatique, qui hiérarchise les faits,
14:09 et qui ont fait un combat politique.
14:11 L'affaire Lola, ça a été un traumatisme national.
14:14 C'est un traumatisme national, mais regardez...
14:16 Tous les médias en ont parlé, avec des prismes, je le disais, différents.
14:19 C'est-à-dire que si ça faisait, évidemment, la une de tous les journaux, pour le coup,
14:25 le simple fait de revenir sur le profil du suspect, de la suspecte,
14:30 de revenir sur s'il y avait des failles, à savoir,
14:33 qu'est-ce qu'elle faisait encore sur notre sol alors qu'elle était sous le coup d'une OQTF,
14:38 ça, c'est un sujet, effectivement, qui a été peut-être mis de côté.
14:42 Voilà pour l'actualité judiciaire.
14:44 L'actualité aujourd'hui, ce sont aussi ces vacances qui commencent bien mal pour les Français.
14:49 Trois contrôleurs sur quatre ont suivi le mouvement.
14:51 En moyenne, un train sur deux circule seulement ce week-end.
14:54 On entendra peut-être un peu plus tard Agnès Verdier-Molligny,
14:57 qui est la directrice de l'IFRAP, qui a publié une tribune dans le Figaro assez intéressante.
15:03 Elle dit que c'est la grève de la honte.
15:06 Et elle l'explique.
15:08 Ce que je voudrais vous faire écouter, c'est une femme qui est intervenue sur Europe
15:15 et qui a fondu en larmes hier, parce que ça faisait huit mois qu'elle n'avait pas vu sa fille.
15:20 Elle devait voir son petit-fils handicapé.
15:23 Hier, vous allez comprendre pourquoi je vous en parlais, elle ne pouvait pas les voir, faute de train.
15:30 Moi, je les déteste. Je vais vous dire que je les déteste, mais je les hais à un point.
15:35 C'est dommage que je ne puisse pas les avoir devant moi, parce que ce qu'ils sont en train de faire,
15:40 pour moi, pour mon petit-fils, pour ma fille, c'est…
15:45 J'ai même pas de mots, parce que je deviendrais très méchante.
15:51 Ça fait deux mois que ma fille a réservé ce train pour que mon petit-fils handicapé…
15:57 Il va avoir quatre ans, il est handicapé moteur, donc il ne marche pas, il est en chaise.
16:03 J'ai fait tout ce que je pouvais à Strasbourg pour lui trouver une chaise spéciale pour la maison.
16:09 J'ai également récupéré un cododo, un lit-bébé pour le petit-bébé qui a trois mois, l'autre petit garçon.
16:16 Donc, mon petit-fils, comme je vous le disais, il est handicapé.
16:19 En plus de ça, il est diabétique insulino-dépendant, donc ce n'est pas facile non plus à gérer.
16:24 Il se faisait une joie… Il ne parle pas, il fait "vouhou" comme ça pour le train.
16:30 Il se faisait une joie de venir, et là, ma fille, elle ne sait même pas comment elle va lui dire qu'elle ne peut pas venir.
16:39 Elle était au micro d'Hélène Zélany.
16:41 Alors, Hélène Zélany a justement réagi. Parfois, on se sent utile.
16:44 Hier, dans Europe 1, soir, Sylvie a témoigné de son désarroi.
16:48 Le train de sa fille était annulé. Elle était désespérée.
16:51 Elle a interpellé notamment le PDG de SNCF Voyageurs.
16:55 Eh bien, il s'avère que très rapidement, ils ont pris attache avec Hélène Zélany.
17:01 Ils ont pris attache avec cette femme qui ne pouvait pas voir son petit-fils et sa fille.
17:07 Et écoutez, parce qu'ils ont trouvé une solution…
17:09 Écoutez, Sylvie, c'était cet après-midi au micro d'Europe 1.
17:13 Je voulais vraiment remercier tout le monde parce que ma fille et mon petit-fils vont pouvoir prendre le train demain grâce à vous.
17:20 Je remercie Olivier, je remercie Élise, j'en oublie…
17:24 Je remercie tout Europe 1 et le service voyageurs de la SNCF qui s'est mobilisé pour moi et tous vos auditeurs, bien sûr.
17:31 Ils nous ont téléphonés. Mais vraiment, un grand merci.
17:34 Tout le monde s'est mobilisé et ce matin, ma fille a reçu ses billets et elle partira bien demain pour venir à la maison avec mon petit-fils.
17:44 Donc, vraiment, merci beaucoup.
17:46 Donc, c'est une histoire qui, pour cette femme, se termine bien. Mais il y a une forme d'injustice pour les Français aujourd'hui.
17:52 Il y a une forme d'injustice pour moi. Cette grève est une dérive de la gauche syndicale.
17:56 En 1936, au moment du Front populaire, la gauche syndicale se battait pour que les Français puissent partir en vacances.
18:02 Aujourd'hui, c'est absolument le contraire. La gauche syndicale se bat pour que les Français ne puissent pas partir en vacances pour des raisons corporatistes, pour des augmentations de salaires.
18:13 Je rappelle quand même qu'en trois ans, le salaire des agents de la SNCF a été augmenté de 19%.
18:19 Et je ne compte même pas les primes. On nous met en avant le droit de grève, très bien, sauf qu'il y a aussi le droit de voyager, le droit de circuler, le droit d'entreprendre, qui sont continuellement entravés.
18:30 Et moi, j'en ai marre de payer pour la SNCF. Les billets de train ont augmenté de 8% en deux ans.
18:36 La SNCF est endettée. C'est nos impôts qui comblent cette dette. Et en plus, on ne peut pas partir en vacances.
18:41 Pour moi, c'est une grève de la honte. Il faut limiter le droit de grève, comme en Italie, pendant les vacances scolaires et les jours fériés.
18:47 La grève de la honte, c'est ce que dit Agnès Verdier-Molinier dans Le Figaro. Les Français ont vendu leur voiture car on leur a dit qu'avoir une voiture, ce n'était pas propre.
18:55 Ils ne doivent plus prendre l'avion pour partir en vacances parce qu'on leur dit que ça pollue la planète. Alors, ils ont réservé des billets de train pour partir en vacances.
19:02 Et les trains sont supprimés. Bienvenue en France. Choisir le train, c'est agir pour la planète, nous dit la SNCF.
19:08 Les Français sont contents. Ils ont payé leurs billets. L'État, au sens large, a encore versé plus de 20 milliards de subventions l'an dernier. Mais ils ne partiront pas.
19:15 Vous avez parlé des salaires. Elle en parle également au micro de CNews. Écoutez.
19:18 Depuis trois ans, les agents en question ont été augmentés de 20%. Alors, est-ce que c'est vraiment légitime de bloquer une grosse partie des Français
19:31 quand on voit qu'on est largement sur une augmentation au-delà de l'inflation et que là, on est sur des demandes de primes supplémentaires,
19:39 avec des primes qui seraient considérées pour compter sur les cotisations retraites ? Mais finalement, ces négociations pourraient avoir lieu sans grève.
19:48 On voit bien qu'on est dans une sorte de chantage par rapport à ce qui va se passer avec les Jeux olympiques et avec l'idée que, évidemment,
19:57 si tous les transports publics commençaient à être déréglés, à être en grève pendant les Jeux olympiques, ce serait une véritable catastrophe.
20:04 Eh bien, ce n'est pas du tout ce que je pense. Pardonnez-moi. Mathilde Pannot, qui dit que c'est que le rapport de force qui marche avec le gouvernement.
20:14 Donc, si vous voulez faire grève pendant les JO, allez-y. On écoute. On en parle juste après.
20:18 Nous sommes face à un gouvernement qui n'écoute rien ni personne.
20:21 Vous dites que c'est le moment de faire grève, que je comprenne bien.
20:25 Mais bien sûr. Mais vous croyez que moi, je suis du côté de ceux qui vont dire aux gens "ne réclamez pas vos droits" ?
20:31 Vous croyez que moi, je suis d'accord avec le fait que, par exemple, on n'ait pas augmenté les salaires de ce pays, on ne les a pas indexés sur l'inflation,
20:38 alors que les produits alimentaires ont augmenté de 23% en deux ans ?
20:41 Il y avait un mot d'ordre en dernier.
20:42 Parce qu'un gouvernement n'écoute que le rapport de force, eh bien, il faut utiliser le rapport de force au maximum.
20:46 Il comprit pendant les JO ? Pas de trêve pour la grève ?
20:48 Mais non. Je ne sais pas si vous comprenez ce qui est en train de se passer. Nous sommes dans la 7e puissance économique au monde.
20:53 Je sais que vous me faites préciser. Et il y a un Français sur trois qui dit ne pas ranger à sa faim.
20:57 Donc, des grèves pendant les JO, vous dites oui ?
20:59 Eh bien oui.
21:00 Eh bien bonjour à l'ambiance, François Puppé.
21:02 2024 va être une année très particulière.
21:04 Ah bah oui, vous avez le cas de le dire, ça a déjà bien commencé.
21:06 Pour deux raisons. Il y a les JO, donc les gens vont en profiter, ils vont prendre un otage.
21:09 Et puis on paye le quoi qu'il en coûte.
21:11 À partir du moment où le gouvernement, pendant la crise du Covid, a dit "on peut y aller, on y va, on emprunte",
21:19 les gens disent "pourquoi pas nous maintenant ?"
21:21 Les agriculteurs ont des raisons objectives, ils disent "oui".
21:24 Et tout le monde va y aller.
21:25 À la petite différence, pardonnez-moi, François Puppé et Ménier, et je ne veux pas comparer les deux,
21:29 mais les agriculteurs, c'est soit l'otage 70 heures par semaine, avec 300 euros de reste à vivre.
21:33 Il n'y a pas de débat. Bien entendu, eux ont raison de le faire, les cheminots pas.
21:37 Mais toutes les corporations vont y aller.
21:39 J'aime pas comparer les deux.
21:40 Mais toutes les corporations vont y aller en disant "si c'est les JO, ils vont avoir peur,
21:44 et en plus on nous a dit maintenant que quoi qu'il en coûte, on peut y aller".
21:47 - Et cette grève ce week-end, vous en pensez quoi, Patrick ?
21:51 Faut interdire les grèves pendant les vacances, par exemple ?
21:54 - Il est évident qu'à un moment ou un autre, on n'échappera pas.
21:56 Enfin, ça fait 25 ans qu'on le dit en même temps, donc on y échappe.
21:59 Moi j'ai connu dans le service public ce débat sur le service minimum et sur un droit encadré.
22:04 C'était en 1995, je m'en souviens.
22:08 - Nicolas Sarkozy avait dit depuis le début "je ne fais plus la grève".
22:10 - Nicolas Sarkozy, un petit peu plus tard, dans les années 2000, avait dit
22:13 "aujourd'hui quand il y a une grève, on n'avoue plus en France avec son service minimum".
22:17 Mais c'est vrai qu'incontestablement, aujourd'hui, ce droit d'encadrer,
22:22 c'est-à-dire que c'est une des propositions, je crois que ce sont les républicains,
22:25 de se dire "il y a un quota de jours, 60 jours, où on peut choisir de les sanctuariser".
22:32 C'est-à-dire pas de grève pendant 60 jours, c'est-à-dire des départs en vacances, etc.
22:36 Il y a des moyens de pression et de négociation à d'autres moments.
22:40 Là, c'est vrai que quand on est un service public, franchement, on doit rendre ce service
22:46 et ne pas aller jusqu'au bout, sinon ça ne porte plus ce nom de service public.
22:51 Il n'y a plus ce nom. Je pense qu'en fait, les gens du service public,
22:54 moi j'y suis passé et je suis très attaché à ça, mais ils devraient s'interroger aujourd'hui.
22:58 Quand on voit justement que certains prennent les trains italiens,
23:02 qui sont sur des rails français, d'ailleurs bien sûr avec...
23:05 - C'est ce que disait Alain Jakubowicz ce matin chez Pascal,
23:08 il disait "moi j'ai pris le train italien, ça marche très bien, il n'y a pas de grève".
23:12 - Oui, mais il n'y a pas de train pour aller en Bretagne.
23:14 - Oui, là c'est le problème. Alors lui, il est allé du côté de Lyon.
23:17 - Vous avez vu, on pénalise certaines régions par rapport à d'autres,
23:20 puisque donc on a tout fait pour que, évidemment, les trains qui vont vers la montagne,
23:25 ce n'est pas forcément à destination des vacanciers, mais c'est parce qu'il y a une économie qui est en jeu.
23:30 Donc on a favorisé, on a mis les contrôleurs qui n'étaient pas grévistes
23:33 pour aller sur ces destinations en direction de la montagne des Alpes.
23:37 - En revanche, Toulouse, on l'a un peu délaissé.
23:40 - On essaie de favoriser aussi les destinations.
23:42 - Toulouse a été délaissé.
23:43 - On essaie de trouver, j'imagine, des destinations qui touchent aussi les vacances des enfants.
23:48 - Sur l'argumentaire même de Mathilde Pannot, c'est-à-dire de concevoir,
23:51 de ne concevoir les rapports sociaux que dans l'affrontement,
23:54 - Oui, la fureur sociale.
23:56 - Elle ne conçoit le pouvoir, que ce soit le pouvoir politique ou les directions d'entreprise,
24:01 que comme illégitime.
24:03 - La statistique est très claire. Il y a 114 jours de grève par an pour 1000 salariés.
24:07 Vous savez combien il y en a en Suisse ?
24:09 - Non.
24:10 - Un.
24:11 - Ah, c'est quoi ?
24:12 - Est-ce que vous croyez sérieusement que les fonctionnaires suisses
24:15 ou les salariés suisses sont infiniment plus malheureux qu'en France ?
24:18 Je pense que beaucoup de fonctionnaires français ou beaucoup de salariés français
24:21 aimeraient bénéficier des conditions de rémunération.
24:24 - C'est un peu mieux payant qu'en Suisse.
24:26 - Et je suis en même temps, c'est l'oubli.
24:28 - Avant la grève.
24:29 - C'est là où le fonctionnaire suisse gagne moins en plus.
24:32 - C'est un peu plus injuste.
24:33 - Avant la grève.
24:34 - C'est un peu plus injuste.
24:35 - Avant la grève.
24:36 - C'est un peu plus injuste.
24:37 - Avant la grève.
24:38 - Il n'est pas possible quand vous avez des syndicats qui ont gardé une logique finalement
24:39 révolutionnaire et donc qui considèrent que la négociation salariale finalement ne
24:41 sert à rien puisqu'il ne s'agit pas de se mettre d'accord avec les patrons, il s'agit
24:45 de détruire le système.
24:46 - Alors, en un mot.
24:47 - Moi je suis d'accord.
24:48 - En un mot.
24:49 - Faites attention, parce que là je regarde sur les réseaux sociaux, il y a des contrôleurs
24:53 qui nous écoutent.
24:54 Vous avez intérêt à prendre vos billets avant de prendre le train.
24:56 Parce qu'avec ce que vous leur mettez depuis le début de l'émission là.
24:59 - C'est pas grave, j'ai l'habitude.
25:00 - Attention, ne prenez pas le train sans billets.
25:03 - Moi je suis d'accord avec ce que vous avez dit.
25:05 Moi je suis fonctionnaire, je suis professeur.
25:07 Je n'ai jamais fait grève et je ne ferai jamais de grève.
25:09 - Même pour la...
25:10 - Non, pour moi ce serait vraiment cracher sur le droit à l'éducation pour tous.
25:14 Il y a d'autres moyens de faire avancer ces positions.
25:17 - Non mais le droit de grève existe.
25:18 - Non mais moi je trouve que ce droit de grève est archaïque.
25:21 - C'est important.
25:22 - Non mais moi c'est un libre arbitre, c'est ma conception.
25:25 Mais j'ai le droit de le dire.
25:26 Il n'y a pas que des profs qui font grève.
25:27 Il y a aussi des profs qui n'ont pas envie de faire grève justement parce qu'ils sont attachés à l'éducation.
25:30 - En 20 secondes François Pupponi.
25:32 - Avant la publicité.
25:33 - Il doit se respecter.
25:34 - La question qu'on peut se poser.
25:36 - Nous avons des syndicats qui nous croient pas.
25:38 - Au-delà de la volonté de faire grève pendant les Jeux Olympiques.
25:41 En 10 secondes François Pupponi, parce qu'il y a la publicité.
25:44 Est-ce que Mathilde Pannot n'a pas raison quand elle dit que le gouvernement ne comprend que le rapport de force ?
25:49 - Les jaunes, les agriculteurs, ils ont passé deux semaines sur les autoroutes.
25:52 Ils ont fait plus en 15 jours qu'en 15 ans.
25:54 - Mais bien entendu qu'elle a en partie raison.
25:56 Mais pourquoi ? Parce qu'à la fois le dialogue social n'existe plus trop dans notre pays.
26:01 Les institutions politiques ne fonctionnent plus vraiment puisque tout est bloqué.
26:05 Et donc c'est un rapport de force direct avec le gouvernement et le président.
26:08 - La publicité, on revient dans un instant.
26:10 Vous savez que saisie par Reporters sans frontières, le conseil d'Etat demandait à l'Arcom de renforcer son contrôle sur la chaîne d'information CNews.
26:16 On a vécu un moment extraordinaire chez vous sur Sud Radio.
26:19 François Jost, on a découvert le génie Jost.
26:23 Non mais c'est un génie absolu.
26:25 Vous allez nous expliquer les coulisses de cet entretien.
26:27 C'est l'homme qui a pensé, donc il y a deux ans, qui a regardé pendant 15 jours, trois tranches, les comparant avec BM.
26:36 - Pour lui demander.
26:37 - Et il s'est dit tiens, allez, je vais aider Reporters sans frontières.
26:39 Là j'ai une bonne idée, on va commencer à afficher un peu les individus.
26:43 Il paraît qu'en off, il a expliqué que Charlotte Dornelas, sur Wikipédia, il y a marqué "extrême droite".
26:50 Donc elle est extrême droite, évidemment, c'est Wikipédia qui le dit.
26:53 La pub.
26:54 20h30 sur CNews, l'information avec vous, Michael Dosson.
27:00 Tous rebonsoirs, Michael.
27:01 - Rebonsoir, Elliot, bonsoir à tous.
27:03 L'ennemi numéro un de Vladimir Poutine est mort.
27:06 Alexie Navalny, 47 ans, est décédée ce vendredi dans sa prison de l'Arctique.
27:10 Les causes de la mort n'ont pas été communiquées.
27:12 Les Etats-Unis, la France ou encore l'Union européenne,
27:15 tous tiennent pour responsable la Russie qui dénonce des accusations à leur porte-pièce.
27:19 En 2021, le principal opposant politique du président russe avait été condamné à une peine de 19 ans de prison pour extrémisme.
27:26 Emmanuel Macron l'assure, la création d'un Etat palestinien n'est plus un tabou.
27:30 Lors de la réception à l'Elysée du roi Abdallah II de Jordanie,
27:33 le président de la République a réaffirmé sa préférence pour une solution à deux Etats au Proche-Orient.
27:38 Il faut donner à cette solution un élan décisif et irréversible à marteler le chef de l'Etat.
27:43 Enfin, l'inflation a progressé de 3,1% sur un an au mois de janvier.
27:48 Selon l'Insee, elle connaît néanmoins un ralentissement de 0,6 points par rapport au mois dernier.
27:53 Cette baisse résulte du ralentissement des prix de l'énergie ou encore de l'alimentation.
27:57 Seul le prix des services a légèrement augmenté.
28:00 On a vécu, messieurs, deux naufrages en direct.
28:04 Deux naufrages cette semaine.
28:05 D'abord Christophe Deloire, c'était mercredi matin, face à Pascal Praud,
28:09 le secrétaire général de Reporters sans frontières,
28:11 qui mène une croisade contre le groupe qui s'est effondré,
28:16 c'est-à-dire qui n'a apporté aucun élément.
28:19 Les EC News et donc Fox News sont même à apporter un élément pour l'expliquer.
28:23 Donc premier naufrage.
28:24 Et puis le second, c'est chez vous, Patrick Roger, sur Sud Radio.
28:28 Monsieur François Jost, sémiologue,
28:31 auteur d'une étude il y a dix ans sur 15 jours d'écoute de notre chaîne,
28:35 comparant avec, comme référence, oui c'était il y a deux ans.
28:40 Non, il y a deux ans.
28:41 Il y a dix ans, pardonnez-moi, parce que Benjamin Nome disait deux ans.
28:45 Pardonnez-moi, deux ans.
28:46 Et là aussi, une nouvelle chute idéologique,
28:48 c'est-à-dire qu'on a découvert quelqu'un qui était sur une autre planète.
28:51 Je ne sais pas où et je pense qu'il était dans le métavers.
28:54 C'est-à-dire que…
28:55 On l'écoute juste, vraiment, parce que c'est une pépite.
28:57 Moi, je voudrais qu'on le revoie quasiment tous les jours.
28:59 C'est formidable.
29:00 Christophe Deloire.
29:02 François Jost.
29:03 Je comptabilise à gauche ou à droite pour l'Arkom ?
29:08 Je vous comptabilise comment ?
29:10 Comme qu'un humaniste.
29:12 C'est ma tendance.
29:14 C'est mon courant de pensée.
29:16 Oui, mais l'Arkom va nous dire quoi ?
29:18 L'Arkom va nous dire quoi, non ?
29:20 Faut choisir ?
29:21 Vous avez reçu quelqu'un qui a…
29:22 Mais non, attendez…
29:24 Que va faire l'Arkom ?
29:25 Que peut faire l'Arkom ?
29:26 Mais ils ont six mois pour le dire.
29:28 Mais concrètement, il y a des pistes ?
29:30 Il y a trois pistes pour l'instant.
29:32 Il y a trois pistes.
29:34 Il y a une piste qui dit…
29:36 C'est déclaratif.
29:38 On va demander aux gens où est-ce que vous vous situez.
29:40 C'est une solution.
29:42 Mais c'est fasciste.
29:44 Mais c'est fasciste.
29:46 Ce n'est pas fasciste, écoutez, quand même.
29:48 Vous vous rappelez qu'ils ont dit aux gens
29:50 "mais d'où tu parles, toi ?"
29:52 La deuxième, ça consiste à dire
29:56 "regardez si la personne appartient à Think Tank,
29:59 si elle a été dans un meeting électoral avec machin ou machin".
30:06 La troisième, c'est un peu semblable à la dernière.
30:10 C'est de dire "je regarde comment cette personne dans la société se classe".
30:16 Attendez, laissez-moi finir.
30:18 Valeurs actuelles, tout le monde dit que c'est quelque chose d'extrême droite.
30:21 Alors bon, si je demande…
30:23 C'est qui tout le monde ?
30:24 Non mais il y a un consensus là-dessus.
30:27 Il y a un consensus sur l'humanité, sur des journaux qui ont des…
30:30 D'ailleurs, je ne sais pas.
30:32 Ils le revendiquent.
30:33 Mais à la télévision, c'est différent.
30:35 Vous avez des individus qui viennent débattre,
30:37 qui sont des intellectuels, des éditorialistes.
30:39 L'éditorialiste, il a, selon les sujets, une sensibilité qui peut varier d'un sujet à l'autre.
30:45 Vous avez d'un côté des politiques, comme on en a croisé tout à l'heure dans ce studio,
30:50 et puis vous avez le vulgum pecus des gens qui sont rien, etc.
30:54 Alors cela, on ne doit pas prendre en compte.
30:58 Les agriculteurs, quand ils disent un certain nombre de choses,
31:02 ce n'est pas une parole orientée ?
31:04 Extraordinaire.
31:06 Alors là, c'est à vous.
31:08 Monsieur Roger, puisque c'était chez vous, je rappelle que vous êtes directeur général…
31:11 Oui, et puis en plus, c'est moi qui avais eu l'idée avec Valérie Expert et Gilles Lanzmann
31:15 de faire François Chosses, puisque c'était l'auteur de ce rapport,
31:18 et de ne pas forcément débattre aussi avec lui, mais de lui donner la parole.
31:21 Alors, ce qu'il faut savoir, c'est que moi je ne vais pas l'incriminer, François Chosses,
31:25 parce que on lui a demandé, c'est RSF qui lui a demandé de travailler,
31:28 puisque c'est un professeur spécialiste qui était en retraite,
31:32 spécialiste de la communication, qui enseignait donc à Paris 3, me semble-t-il.
31:37 Il est spécialiste ?
31:38 Oui.
31:39 Non, mais parce que dans son explication, j'avais du mal à voir la spécialité.
31:43 Moi, je reste factuel, sans interrompre.
31:45 Bien sûr, bien sûr.
31:46 C'est ce que je lui ai dit d'ailleurs, par la suite.
31:48 Je le connais depuis une quinzaine ou une vingtaine d'années.
31:51 Et donc, on prend son rapport, lui fait un rapport pour RSF,
31:56 et ce qui est assez incroyable, c'est qu'ensuite ça se retrouve au Conseil d'État,
32:00 avec quand même énormément de spécialistes, qui prennent ça, finalement, comme ça.
32:04 Pour argent comptant.
32:05 Pour argent comptant. Alors qu'évidemment, et j'en ai parlé avec François Chosses,
32:08 il m'a dit "mais comment vous allez faire ? Donc vous allez mettre un confessionnal
32:11 à l'entrée des structures de télévision et de radio, pour que nous déclarent ?"
32:15 Non mais il nous prend pour des imbéciles.
32:17 Et faire des fichés, et du fichage, donc.
32:20 Il nous prend pour des imbéciles, parce qu'on est des chumanistes.
32:23 En 2002, quand il expliquait dans des tribunes qu'il votait pour Lionel Jospin,
32:29 il a une couleur politique, qu'il l'assume.
32:32 Par ailleurs, il a aussi fait des tweets, un jour après le massacre de Charlie Hebdo,
32:38 parce que je pense que ça en dit très long sur le personnel,
32:40 en disant "la bande décimée".
32:43 Oui, on aime la bande décimée.
32:44 On aime la bande décimée, pas la bande dessinée.
32:47 Parce qu'il considérait que les caricatures n'auraient pas dû être publiées,
32:51 que la critique de l'islamisme, finalement, ne relève pas du champ de la liberté d'expression.
32:56 Donc voilà, et d'ailleurs dans sa logique-là, ça veut dire que si toute la société française
33:01 doit être représentée, mais ça veut dire que dans ce cas-là, aussi les frères musulmans,
33:04 ils ne sont pas interdits en France, il y a des tas de mouvements
33:06 qu'on peut ne pas forcément souhaiter exposer, et qui pour autant ne sont pas interdits.
33:11 Mais surtout ce qui est bien pire que tout ça, parce qu'ils n'arriveront jamais à faire leur fichaille,
33:14 c'est le mépris que ça représente pour la démocratie.
33:17 Le pari fondamental de la démocratie, c'est de considérer que chaque citoyen
33:21 est capable de se faire un avis autonome et éclairé.
33:24 De facto, ce sont des gens qui nous traitent comme des mineurs,
33:26 parce qu'ils pensent que si je vous écoute, je vais être forcément d'accord avec vous,
33:30 mais non, de la même manière que vous pouvez m'écouter sans forcément être d'accord avec moi.
33:33 Ils nous prennent tous pour des imbéciles.
33:35 Ce sont des gens qui ne croient pas à la démocratie.
33:38 C'est ça qu'il faut dénoncer.
33:40 Ce qui est très grave, c'est ce qu'ils disent eux.
33:42 On va les ficher, on va demander votre...
33:44 C'est une horreur.
33:46 Ce qui est grave aussi, c'est que le Conseil d'État soit tombé là-dedans.
33:49 C'est ça qui est...
33:50 - Le Conseil d'État a très bien diversifié au sein du Conseil d'État aussi d'ailleurs.
33:53 - Le Conseil d'État revient plus dire, la manière dont les médias appliquent la loi actuelle et la bode,
33:56 effectivement, le comptage est le bon.
33:58 Quand ils disent qu'il faut compter différemment, en disant l'art comme truc de souris,
34:01 on ne sait pas comment tout ça va finir.
34:03 - Non mais la vérité, c'est une dérive totalite.
34:06 Et je pèse mes mots.
34:08 C'est-à-dire qu'ils sont en train de réinventer le KGB ou la Stasi.
34:11 Non mais quand même, on nous raconte que pour savoir où on se situe politiquement,
34:15 on va nous fliquer.
34:16 - C'est pas "on", on raconte que M. Jost...
34:18 - M. Jost ! M. Jost !
34:20 - C'est M. Jost que personne ne connaît, qu'on a découvert...
34:22 - Et son étude, d'ailleurs, ça ne vaut que dalle.
34:24 J'ai lu son étude du début jusqu'à la fin, scientifiquement, c'est nul.
34:28 - C'est M. Jost qui a expliqué ce qu'on a découvert.
34:30 - C'est ça qui est grave.
34:31 - M. Jost.
34:32 - Mais malgré tout, pas M. Jost qui a pris la décision.
34:34 - Non, c'est le Conseil d'État.
34:36 - Moi, je me demande s'il n'y a pas une réaction au sein du Conseil constitutionnel, du Conseil d'État.
34:40 Vous savez, puisqu'il y a, et notamment, on l'a entendu sur cette antenne,
34:44 des gens qui considèrent que l'état actuel du droit n'est pas satisfaisant
34:47 parce qu'il empêche de facto la souveraineté populaire de s'exercer.
34:50 Et donc, il faudrait réécrire un certain nombre de traités ou réécrire la Constitution.
34:54 Je me demande s'il n'y a pas une révolte au sein de la haute hiérarchie
34:58 des institutions judiciaires ou administratives
35:00 qui sont en train pour se venger parce qu'elles ne veulent pas précisément de couper court
35:04 en disant "Regardez, tous ces gens-là, de toute façon, ne sont pas des démocrates".
35:07 Mais c'est là où eux aussi sont contre la démocratie parce qu'ils refusent l'idée même du débat.
35:12 - Mais M. Jost, il ne pouvait pas dire à "Reporters et sans frontières"
35:14 "Écoutez, les amis, je n'y connais absolument rien.
35:16 Je vais regarder pendant deux semaines une chaîne que je ne partage absolument pas les idées,
35:21 donc, en tout cas, je n'aime pas ça parce que c'est comme ça qu'il réfléchit.
35:25 Je veux juste dire que sur le plateau, toutes les opinions sont les bienvenues.
35:29 On invite tout le monde à chaque fois.
35:31 - C'est là où je dis que les choses sont très graves dans cette histoire
35:34 parce qu'on ne peut pas se focaliser sur une chaîne.
35:37 Soit on commence, et notamment quand on est le Conseil d'État,
35:40 soit on se concentre sur l'ensemble des médias, y compris les médias de service public
35:46 qui, eux, ont un devoir de neutralité sur le service public.
35:49 Une chaîne privée, elle n'a pas les mêmes obligations.
35:52 Elle peut davantage, effectivement, faire ce qu'elle veut.
35:55 Le service public, c'est différent.
35:57 - Non, il reste 10 minutes, excusez-moi.
35:59 - C'est juste un mot, c'est complètement idiot dans l'histoire.
36:01 Le danger pour la démocratie, ce sont les algorithmes.
36:03 Leur souci avec les lignardères et le fichage des uns et des autres, c'est absurde
36:07 parce que l'essentiel des Français ne vont plus regarder la télévision
36:10 ni chercher l'information dans les journaux.
36:12 C'est l'information qui vient, eux, par le prisme des algorithmes.
36:14 Ce sont des gens qui vivent dans le siècle dernier.
36:16 - Cette croisade est le plus grand écran de fumée.
36:19 Ils sont incapables de sécuriser ou de voir ce qui se passe sur les réseaux sociaux
36:24 avec des signes, donc, parfois ahurissants.
36:26 Je me rappelle que M. Kassog, qui a attaqué Gare de Lyon pendant des mois,
36:30 il expliquait que la France, sur TikTok, avec 44 000 abonnés,
36:33 que la France était le pays ennemi de l'Afrique.
36:36 Donc, ils sont incapables de faire ça et ils s'attaquent donc aux chaînes.
36:38 En revanche, moi, ce qui m'intéresse, et au fond, il faut être plutôt serein
36:41 parce que vous avez finalement Rocco Olivier Maest, le président de l'Arkom,
36:47 qui avait peut-être vu venir ce danger-là et qui, l'année dernière,
36:52 a finalement clos le débat, peut-être qu'avec la nouvelle interprétation
36:55 de la loi, ça va changer.
36:56 - C'est pas pareil.
36:57 - Non, écoutez.
36:58 Écoutez bien Rocco Olivier Maest parce que, lui, il a pris de la hauteur.
37:01 Il était face à des jeunes de Sciences Po.
37:03 C'est un entretien qui dure 60 minutes.
37:05 C'est passionnant et je vous propose trois séquences.
37:07 Il nous manque tellement de temps, mais je veux vraiment qu'on l'écoute.
37:10 D'abord, sur la société de censure.
37:12 - On vit dans un monde, moi, c'est en tout cas quelque chose qui me frappe,
37:17 où la radicalisation du débat public, la polarisation, comme on dit aujourd'hui,
37:23 qui est assez fortement exacerbée quand même par les réseaux sociaux,
37:27 il faut bien le dire, conduit à des expressions d'intolérance
37:32 qui sont quand même beaucoup plus grandes, beaucoup plus fortes
37:35 et du coup à une forme d'esprit de censure.
37:38 Si je caricaturais, je dirais que pour une autorité comme la nôtre,
37:45 si on suivait l'ensemble des alertes qui nous sont transmises quotidiennement,
37:53 il n'y aurait plus de radio, plus de télé.
37:55 - Deuxième passage sur l'importance de la liberté d'expression et de la liberté d'opinion.
38:01 - Toujours très vigilant, on ne protège jamais suffisamment la liberté d'expression.
38:07 En tout cas, pour ce qui nous concerne, moi, je n'oublie jamais,
38:14 tous les jours dans mon métier, première mission qui est la nôtre,
38:18 c'est de protéger cette liberté.
38:21 - Mirabeau, vous l'avez dit très bien, c'est l'article 11 de la Déclaration des droits de l'homme
38:26 que vous connaissez, vous parlez de l'un des biens les plus précieux de l'humanité.
38:30 Ce qui fonde la démocratie, fondamentalement, c'est l'art de la conversation,
38:35 c'est l'art du dialogue, c'est le fait que vous ne serez pas d'accord
38:39 avec une idée que j'ai exposée, vous allez me le dire.
38:42 Bon, j'apprécierais peut-être pas que vous me critiquiez,
38:45 puis tout d'un coup je me dirais, bah oui, tiens, il y a peut-être quand même quelque chose de juste
38:48 dans ce qui m'a été dit, de mon point de vue, peut-être évoluera,
38:51 évoluera peut-être pas, mais peut-être qu'il évoluera.
38:53 Et la démocratie, elle fonctionne comme ça, elle repose sur cet art de la conversation,
38:58 cet art du dialogue.
38:59 - Et enfin, dernier passage, mais c'est essentiel ce qui est dit par Rock Olivier Mestre,
39:03 et pardonnez-moi, c'est ce qu'on vit au quotidien sur ces antennes.
39:06 Il y a des profils complètement idéologiquement opposés,
39:09 et dans le débat, dans la contradiction, dans l'opposition, dans l'échange,
39:13 vous allez vous dire, bah peut-être que monsieur Pompini,
39:15 moi je ne partage pas ses positions, mais là, ce qu'il dit, c'est intéressant.
39:19 Sur cette thématique-là, en revanche, je suis en désaccord avec lui,
39:21 sur les questions de sécurité, d'immigration, que sais-je,
39:24 sur la question de pouvoir d'achat, mais c'est la clé.
39:27 - Mais c'est le cœur de l'adresse.
39:29 - Mais on a le droit en plus de changer d'avis.
39:30 Dernier passage sur la liberté d'opinion, c'est ce qui choque.
39:33 - Dans un arrêt topique de la Cour européenne des droits de l'homme,
39:37 en matière de liberté d'expression, c'est un arrêt "on decide",
39:42 la Cour dit très bien que la liberté d'expression, c'est ce qui heurte.
39:48 C'est aussi ce qui heurte, ce qui choque.
39:51 Si la liberté d'expression, c'est d'être uniquement dans le politiquement correct,
39:55 de déverser tous le même robinet d'eau tiède, ça ne va pas.
40:00 Dans la liberté d'expression, il faut bien évidemment qu'il puisse y avoir
40:04 de la place pour de la polémique, place pour de la contestation,
40:07 place pour des disputes intellectuels, heurter, choquer,
40:13 les caricatures de Charlie Hebdo, ça fait partie de la liberté d'expression naturellement.
40:18 Et ça, c'est très précieux à préserver.
40:23 Dès qu'on commence à porter un début d'atteinte à tout ça,
40:28 on rentre très vite dans une spirale.
40:30 On sait ce qu'on a aujourd'hui, donc il faut être très attentif à ne pas le perdre.
40:37 Après la décision du Conseil d'État, il faut changer la loi.
40:41 L'ARCOM en six mois va dire "je ne sais pas faire".
40:44 Donc un moment, si la loi n'est pas applicable après l'interprétation,
40:48 il faut la changer.
40:49 Et moi j'attends avec beaucoup d'intérêt...
40:51 - Il y a une sénatrice célèbre d'ailleurs...
40:53 - Ce qui est très intéressant, c'est que M. Rocco Olivier-Mestre
40:59 répond à ce qui est en train de se passer avec un an d'avance.
41:03 - Sauf qu'il y avait eu ce départ.
41:05 - Une autorité pas d'abord.
41:07 - On dit "vous vous êtes trompés, il faut y aller".
41:09 Francis Fukuyama, vous vous souvenez qu'il y avait une fin de l'histoire
41:12 qui disait qu'il n'y avait pas de modèle supérieur à la démocratie libérale.
41:15 En constatant les fragilités, il faisait exactement le diagnostic
41:18 de ce que nous vivons aujourd'hui.
41:20 Il parlait de vétocratie, il disait "le problème des démocraties,
41:22 c'est qu'elles ont tendance à dériver vers la vétocratie".
41:25 Là on est à fond dans la vétocratie, ils n'arrivent pas à s'imposer dans les urnes,
41:28 donc ils essayent d'imposer leur droit de véto.
41:30 Il parlait de gens qui ont des rentes, mais des rentes au sens où
41:33 ils ont mis la main sur certaines institutions.
41:35 On pourrait parler du financement des aides publiques pour le cinéma,
41:38 on pourrait parler des universités, d'un certain nombre d'institutions judiciaires.
41:41 Et ils veulent à tout prix préserver leur rampe quand, par extraordinaire,
41:44 le peuple, la souveraineté populaire, essaye de rééquilibrer les choses.
41:48 - C'est vrai, cette interview de Rock Olivier Mestre date d'il y a un an,
41:52 mais le rapport de RSF avait été demandé il y a deux ans,
41:56 parce qu'il y a cette volonté, depuis deux, trois ans,
42:00 évidemment, de changer les choses.
42:03 Et donc, avec cette décision du Conseil d'État,
42:06 on veut tordre un peu le bras de l'Arkom,
42:09 alors qu'il avait pris de la hauteur, il avait répondu à cette question,
42:13 et de se dire quelque chose qui est fondamental,
42:16 que les téléspectateurs doivent avoir en tête.
42:18 Journaliste, c'est penser contre soi-même.
42:21 Et beaucoup l'ont oublié dans les rédactions.
42:23 Ça fait 30 ans que je les écume, en fait, les conférences de rédaction,
42:26 et malheureusement, dans ces conférences de rédaction,
42:28 la plupart des journalistes l'ont oublié.
42:30 - Non mais ils l'ont oublié !
42:32 - Ça dépend des écoles.
42:34 - Et ça fait mal, par contre.
42:37 - Il ne sait même plus comment il s'appelle depuis mercredi matin.
42:40 - C'est une uniformité intellectuelle qui est effrayante.
42:43 - Il est sorti, il ne savait même plus comment il s'appelait, le pauvre,
42:46 le mercredi matin. Moi, j'ai de l'empathie pour ces gens qui ont dit n'importe quoi.
42:49 - Non mais...
42:51 - Il a raison, parce que moi j'ai vu un passage chez...
42:54 Non pas Marco Olivier Fogel, mais Thierry Ardisson.
42:58 Chez Thierry Ardisson, où il avait effectivement...
43:01 - C'est pas pour faudre d'elle, non.
43:03 - Il faut le redire, si on veut appliquer ce que dit le Conseil d'État,
43:07 ça veut dire quoi ?
43:09 - C'est illégal, déjà, les pneus, mais ça ne fera pas l'étiquette.
43:11 - On va ficher des professeurs, des avocats, des intellectuels, des écrivains...
43:15 - D'où l'obligation de changer la loi.
43:17 - Pour les baïonner. Et surtout, on n'est pas monolithique.
43:19 Moi, je suis désolée.
43:21 Parfois, je dis du bien de Fabien Roussel, parfois de Gabriel Attal,
43:24 parfois de Jordan Bardella, parfois de Marine Le Pen.
43:26 On me compte tout, en fait. Parce que là, il n'y a aucun sens.
43:29 - Il nous reste trois minutes.
43:31 - Ce qui est quand même délirant dans leur raisonnement,
43:33 c'est que si on les comprend bien, ils ont très peur de l'arrivée au pouvoir
43:35 de l'extrême droite et de nouveaux fascistes.
43:37 - Mais c'est un système qui va chier.
43:39 - Sauf que là, il faut tout pour que ça arrive.
43:41 - Pas seulement ça, ils sont en train de créer le système juridique
43:44 et intellectuel, en quelque sorte, qui serait le rêve
43:47 pour un régime qui justement se donnerait comme objectif.
43:49 - C'est le système qui panique.
43:51 - Ça va tellement vite, le vendredi soir.
43:53 Il nous reste deux minutes. Dans l'actualité aujourd'hui,
43:55 bien évidemment, et c'est l'une des informations de ce vendredi,
43:58 la Russie a annoncé aujourd'hui que l'opposant russe,
44:00 ses adversaires numéro un de Vladimir Poutine,
44:02 Alexei Navalny, est mort à 47 ans après avoir eu un malaise
44:05 soudain dans la prison de l'Arctique,
44:07 où il purgeait une peine de 19 ans.
44:09 Les causes de la mort n'ont pas été établies à ce stade,
44:12 selon le Kremlin. Les réactions sont nombreuses.
44:14 Je vous propose d'écouter, parce que je sais qu'il y a
44:17 une conférence de presse actuellement entre
44:19 Volodymyr Zelensky et Emmanuel Macron,
44:21 les mots du président français.
44:23 - Elle a perdu stratégiquement enfin parce qu'elle met au goulag
44:29 ses esprits libres, qu'elle les y condamne à mort,
44:33 à l'instar de M. Navalny, dont je salue la mémoire
44:37 et l'engagement. Et je pense ce soir à son épouse,
44:41 à sa famille, lui qui dément le déclin du courage
44:45 contre lequel nous mettait-il justement en garde Solzhenitsyn.
44:49 Oui, la mort de M. Navalny dit la faiblesse du Kremlin
44:55 et la peur de tout opposant.
44:57 - Pour la déclaration du président de la République,
45:00 il va y avoir une polémique ce week-end,
45:02 après un échange de tweets, du moins une attaque
45:05 d'Eric Dupond-Moretti contre Jordan Bardella,
45:08 puisque Jordan Bardella a adressé un message
45:11 après la mort d'Alexei Navalny.
45:13 On va le découvrir ensemble à l'antenne.
45:16 Alexei Navalny est mort dans la prison de l'Arctique
45:18 où il purgeait une peine de 19 ans pour son opposition au régime.
45:20 C'est une nouvelle tragique pour tous les défenseurs
45:22 des droits humains et des libertés fondamentales.
45:25 Voilà le message du président du Rassemblement national.
45:27 Réponse quand même du garde des Sceaux,
45:29 qui est là aussi peut-être qui va vous interpeller.
45:33 Navalny est mort pour s'être opposé à votre ami Poutine.
45:36 Gardez vos larmes de crocodile, vous êtes né avant la honte.
45:40 - C'est l'utilisation d'un cadavre à des fins politiciennes.
45:44 Moi je trouve ça extrêmement choquant,
45:46 surtout quand on est garde des Sceaux,
45:48 qu'on incarne, on représente l'État,
45:50 c'est en-dessus de tout.
45:51 Et cette petite tambouille politicienne,
45:53 ça dégoûte les Français et ça peut augmenter le vote RL.
45:56 - Est-ce que c'est le moment où on ne soit pas paniqués ?
45:58 - Non, non, non.
45:59 Mais sincèrement, je pense qu'il y a un moment
46:02 où le système qui panique.
46:03 Tout le monde sait qu'une peine peut arriver
46:05 à gagner l'élection présidentielle.
46:07 Et plus tous les jours on en est...
46:09 Et au lieu d'essayer de lutter politiquement,
46:11 idéologiquement contre la rémunération...
46:13 - Mais qu'ils s'en font, bien sûr.
46:14 - En les attaquant, ils ne comprennent pas qu'ils renforcent
46:17 le sentiment des Français à voter pour eux.
46:19 Moi je suis assez atterré.
46:20 - Voilà, mais je pense qu'on va en parler longuement.
46:22 Là c'est terminé malheureusement, on est pressé par le temps.
46:24 Je vais remercier pour cette émission Jean-Luc Lombard
46:27 qui était à la réalisation, à la vision,
46:29 c'était David Tonnelier, Ausson-Rodrigue, le Prado,
46:31 Benjamin Naud et Benoît Bouteille pour les émissions.
46:33 Toutes les émissions sont évidemment à revoir
46:35 sur les antennes de cnews.fr.
46:38 Merci aussi à tous les téléspectateurs
46:40 qui ont propulsé tout au long de cette semaine,
46:44 une semaine où CNews a été attaqué.
46:46 CNews, première chaîne d'information.
46:48 Loin, loin devant la concurrence, notamment hier.
46:51 Merci pour tous les messages.
46:53 Moi je n'ai jamais reçu autant de messages bienveillants,
46:55 que ce soit sur les réseaux sociaux, dans la rue...
46:57 - On fait un statut, Monsieur Jost.
46:59 - Merci à vous, Monsieur Jost.
47:01 Vous nous avez fait bien rire cette semaine,
47:03 tout comme Monsieur Deloire.
47:04 L'info se poursuit sur CNews.
47:06 Vraiment un grand, grand merci.
47:08 Et on continue, évidemment.
47:09 C'est quoi, c'est la liberté d'expression n'a pas de...
47:12 - De prix.
47:13 - Exactement.
47:14 - Et vive CNews.
47:15 - L'info se poursuit sur CNews.
47:17 [SILENCE]

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