• il y a 10 mois
Thomas Gibert, secrétaire général de la Confédération paysanne, était l'invité de BFMTV ce samedi soir.

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Transcription
00:00 Il faut que ce soit plutôt des réponses des politiques à vrai dire, parce qu'on a besoin des politiques pour tordre le bras à la grande distribution.
00:06 On a besoin d'obliger la grande distribution à nous garantir des prix minimums qui nous rémunèrent.
00:13 Et ça, ça se fera que par la puissance publique.
00:15 Et c'est quelque chose qui peut être mis en place.
00:17 Et d'ailleurs, on a eu une petite ouverture dans ce sens-là avec les annonces d'Emmanuel Macron et de Marc Fesneau,
00:24 qui disaient qu'ils allaient entamer un travail sur des prix planchers au niveau européen.
00:28 Alors nous, on pense que le temps long de l'Europe ne va pas convenir.
00:36 L'urgence aujourd'hui, elle est là.
00:39 Et qu'est-ce qu'on fait alors dans ces cas-là ?
00:40 Eh bien, ce qu'on fait, nous, ce qu'on propose, c'est de plutôt travailler sur la loi EGalim qui va arriver dans les mois à venir,
00:47 et d'imposer ce prix minimum garanti dans ce texte français, au niveau français, dès maintenant.
00:53 Et sans ça, c'est clair qu'on n'aura pas de revenu décembre pour nos agriculteurs.
00:57 Évidemment, je vous pose aussi cette question.
01:00 Là, on voit ce rond-point, cet hypermarché.
01:04 Il y a quelques agriculteurs.
01:06 On est loin des images qu'on a vues avec les blocages d'il y a maintenant trois semaines.
01:10 On est à quelques jours de ce salon.
01:12 Il faut que ça reprenne la mobilisation avant ce salon, selon vous, en particulier ?
01:17 Évidemment, la bataille du revenu, elle ne fait que commencer.
01:20 Nous, on n'arrête pas de le dire.
01:21 La bataille, elle va être longue.
01:23 Il faut quand même le rappeler.
01:24 C'est quand même le libre-échange qu'il faut remettre en cause.
01:27 Et donc, ce libre-échange, il ne va pas changer du jour au lendemain.
01:31 Vous regrettez que certains aient arrêté de mener leurs actions en ce moment, avant ce salon ?
01:36 En tout cas, nous, à la Confédération Paysanne, on reste mobilisés
01:39 et on va faire des mobilisations dans la semaine à venir.
01:42 C'est-à-dire ?
01:43 Je ne vais pas tout vous expliquer parce qu'on a besoin d'un effet de surprise.
01:48 En revanche, ce que je peux vous dire...
01:49 À quelle ampleur ? Expliquez-nous juste dans les grandes lignes.
01:51 Ce sera d'ampleur nationale.
01:53 En tout cas, ce que je veux vous dire, c'est qu'on a rencontré Emmanuel Macron mercredi dernier.
01:58 Et tout ce qu'on en retient de cette rencontre, c'est un immense mépris.
02:02 Qu'est-ce qu'il nous a dit ?
02:04 Il nous a dit que le libre-échange, c'est simple.
02:06 C'est comme les Jeux olympiques.
02:08 Il y a des gagnants et des perdants.
02:10 Vous imaginez quel degré de déconnexion qu'il y a ?
02:14 Quel degré de mépris ?
02:15 Alors nous, on est là pour dire qu'on se battra pour ne pas qu'il y ait de perdants.
02:19 Et pour dire aussi à Emmanuel Macron que l'agriculture, ce n'est pas un jeu.
02:24 Ce n'est pas un sport.
02:25 Et que l'alimentation, c'est quelque chose d'important.
02:27 Et qu'on ne joue pas avec la vie de centaines de milliers de paysans et de paysannes.

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