Des coussins innovants made in France - C'est ça la France
C'est ça la France présenté par Nathalie Guirma.
Avec Muriel GOUDOL, présidente Les Petits Cadors, Laurent PADIOU, directeur général, et Félix POCHÉ, PDG Atelier Perceval et Wildsteer.
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##C_EST_CA_LA_FRANCE-2024-02-18##
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00:00 Le réseau des chambres de métier de l'artisanat, artisans de la nouvelle économie présente
00:04 Sud Radio Cessa la France, Nathalie Schrengerma
00:09 Bonjour et bienvenue dans l'émission Cessa la France qui vous fait découvrir des parcours de vie, des savoir-faire parfois méconnus
00:16 mais surtout des entrepreneurs engagés qui souhaitent produire sur le territoire.
00:20 En deuxième partie de cette émission, on vous fera découvrir une très belle aventure
00:24 entrepreneuriale et surtout une jolie histoire de reprise d'entreprise de coutellerie mourante il y a quelques années
00:30 et qui cartonne aujourd'hui en France et dans le monde auprès des grands chefs comme du grand public.
00:34 Mais tout de suite je vous propose de partir en voyage équipé de coussins innovants made in France.
00:40 L'entreprise Les Petits Cadors, cette marque de coussins, a été créée en 2018 et tout est fait sur le territoire.
00:48 On va en reparler avec Muriel Goudol et Laurent Padiou, les fondateurs qui ont réussi à réaliser tout le processus de confection dans le Sud-Ouest
00:55 de la coupe du tissu jusqu'à l'expédition des commandes.
01:00 Sud Radio Cessa la France. Et on en parle tout de suite justement avec Laurent Padiou. Bonjour Laurent.
01:06 Bonjour. Que l'on comprenne bien votre produit, ce sont donc des coussins pour le voyage. Alors chez vous, ils ont tous un petit nom
01:14 Isodore, le coussin pour la voiture, Ellipse, le coussin pour le train ou l'avion, Salvador,
01:19 Omer, Théodore.
01:22 Comptent-ils de particulier ces coussins par rapport à ceux en forme de U pour le coup que l'on peut trouver dans le commerce pour voyager ?
01:28 Oui alors la première particularité comme vous le dites c'est surtout que tous nos coussins
01:34 en fait sont destinés au confort de la tête. Donc en fait on est des spécialistes
01:40 dans ce domaine là et on s'est rendu compte qu'on avait plein d'occasions au quotidien
01:44 de pouvoir notamment se reposer ou dormir
01:48 en dehors du lit parce que dans notre lit on a souvent un bon oreiller.
01:52 Mais quand on est en dehors du lit, quand on est dans un avion, un train, une voiture,
01:56 quand on est sur une chaise longue, quand on s'allonge sur un coin de canapé pour faire une sieste,
02:01 souvent on est mal installé et en fait on a créé toute une gamme de coussins qui peuvent répondre à ce besoin là.
02:07 Alors c'est vrai que vous l'avez bien dit, on n'est pas que pour la forme du cou,
02:13 le cou c'est vraiment la tête du maire général, pour l'enfant, pour l'adulte.
02:17 J'ai lu que cette idée vous est venue lors d'une expérience
02:21 en famille sur un trajet pour la Bretagne où là en voiture vous avez constaté la difficulté que c'est d'être bien
02:28 pour poser sa tête et faire une petite sieste le temps du trajet.
02:31 Exactement voilà c'est comme ça qu'est née la marque. En fait c'était plutôt du coup une mauvaise expérience
02:38 en fait on a acheté un coussin en forme de U qu'on trouve
02:42 habituellement dans les stations-service, dans les gares, les aéroports,
02:47 qui est à priori le coussin un peu miracle et
02:51 malheureusement en fait personne n'a réussi à dormir avec dans la voiture, ni nous ni les enfants, et en fait sur le chemin du retour
02:58 on a imaginé notre coussin de voiture idéal.
03:03 Voilà et notre coussin de voiture idéal tout simplement on s'est dit que déjà il faudrait avoir retrouvé le confort de la literie.
03:10 Ça c'était la première chose.
03:12 Exactement voilà d'avoir quelque chose qui soit moelleux, dans lequel on a plaisir en fait à poser, sur lequel on a plaisir à poser la tête.
03:22 Et puis après il y avait une deuxième chose très importante c'était
03:27 le fait que le coussin soit fixé. Donc on a inventé un système d'accrochage à l'appui tête
03:33 qui permet effectivement de s'appuyer contre le coussin ou l'oreiller
03:37 sans que lui puisse glisser ou tomber comme on fait des fois avec un pull ou avec même un vrai oreiller qui peut
03:44 glisser entre la puce tête et la portière. Oui effectivement ça sent le vécu
03:49 entre la texture, le revêtement, le fait que ce soit bien stable.
03:53 Et du coup la forme vous l'avez décidé comment ? Vous avez fait plusieurs prototypes avant de trouver justement celle qui vous semblait la
03:58 la mieux adaptée à toutes les têtes ?
04:01 Alors en fait ça s'est fait assez rapidement et c'est Muriel qui a eu l'idée de cette forme en berlingot.
04:07 En fait on s'est rendu compte en testant que c'était la forme la plus adaptée parce que ça permet de faire un creux
04:15 pour la tête et en fait il y a une pointe du berlingot qui vient au contraire s'appuyer contre la vitre.
04:21 Et voilà donc c'est une forme complètement ergonomique.
04:26 Et en même temps ce qui est bien c'est que ça reste un petit oreiller et donc nous
04:31 on utilise d'ailleurs pour tous nos coussins en fait tous nos coussins sont garnis avec une fibre
04:37 de garnissage de litre qui est en fait
04:41 normalement utilisé pour fabriquer des oreillers.
04:43 Attention je sais pas si c'est l'écouteur de votre iphone qui touche le micro mais ça fait du bruit.
04:48 Il y a un clac clac clac clac, il faudra le tenir.
04:51 Alors ensuite vient la décision de quitter vos activités respectives pour vous lancer.
04:56 Vous avez hésité un petit peu, pas du tout, avant de vous consacrer à 100%
05:00 dans ce beau projet commun et développer la suite de l'aventure ?
05:03 Alors on a évidemment un peu hésité, en même temps on a testé
05:09 assez vite le produit notamment sur le marché de Noël la première année et on a vu qu'il y avait beaucoup d'appétence, que les gens cherchaient
05:18 ce type d'accessoires bien-être et en fait il se trouve que moi j'étais
05:24 en train de réfléchir à une reconversion professionnelle et
05:29 Muriel et moi nous étions tous les deux de toute façon
05:32 freelance en fait. Donc on était... Vous n'étiez pas salarié ?
05:37 Voilà on n'était pas salarié du coup on avait cette possibilité de pouvoir faire une transition on va dire un peu en douceur
05:42 et donc ça nous a ça nous a bien aidé évidemment de pouvoir
05:46 garder une activité en parallèle pendant un moment avant de pouvoir complètement se consacrer à petit cador.
05:52 A sauter tous les deux à pieds joints dans cette nouvelle
05:55 aventure alors on a l'idée on a le prototype on sent que c'est intéressant on peut en faire quelque chose et on passe à la production
06:01 à grande échelle.
06:02 En prospect
06:04 avec toujours cette volonté d'aller de produire sur le territoire ça a été compliqué de trouver des personnes qui vous en fait confiance ?
06:10 Alors
06:13 honnêtement non on n'a pas eu ce problème là en fait ce qui a été difficile c'était de faire le choix et de prendre la
06:19 décision de fabriquer en France parce que
06:21 on a on a demandé un peu autour de nous
06:24 des gens qui sont dans le commerce qui sont dans la fabrication et en fait c'est vrai que
06:30 nous instinctivement on avait on avait un peu fait notre choix on s'était dit créer une société en 2019
06:37 il faut il faut que ce soit fabriqué en France quoi.
06:41 On n'arrivait pas à imaginer autre chose et en fait en questionnant notre entourage
06:46 en fait c'est vrai que ça nous a un peu refroidi tout le monde nous a dit mais non pas du tout
06:50 il faut fabriquer en Avie. Pour le prix de revient ça coûterait moins cher.
06:54 Ça vous coûtera beaucoup trop cher ça sera pas ça sera pas jouable voilà bon en fait
07:00 tout ça tout ça nous a fait un peu peur et en même temps on se documentait beaucoup
07:06 on a lu pas mal de choses notamment en fait un livre qui a été important qui est le livre de Thomas Uriès
07:12 le fondateur de
07:15 Gene. Voilà et du coup c'est vrai que son livre nous a beaucoup aidé parce qu'en fait on s'est bien rendu compte que
07:22 en fait il y avait il y avait une rupture
07:24 depuis tout simplement l'arrivée du e-commerce c'est à dire qu'en fait effectivement
07:30 il y a cette idée de pouvoir vendre en direct
07:33 et quand on vend un produit en direct en fait ça rabat les cartes totalement sur les anciens circuits de distribution où il y avait
07:41 effectivement de nombreux intermédiaires et à chaque intermédiaire
07:45 une marge qui est réduite
07:48 là on pouvait envisager les choses complètement différemment et donc c'est ce qu'on a fait
07:52 comme en plus on venait nous de la communication et notamment de
07:57 du web
07:59 c'est vrai que ça a été assez naturel pour nous de nous lancer dans cette aventure sous la forme du e-commerce en fait. Et alors
08:05 2018 vous vous lancez
08:08 et aujourd'hui quel bilan vous dressez
08:11 en 2024 début 2024 ?
08:14 Ben le bilan est vraiment super pour nous parce que
08:18 alors d'abord on a réussi notre pari de créer notre propre atelier de confection
08:25 et puis ben en fait quand on a démarré on était deux et aujourd'hui au moment où on parle on est neuf
08:32 Voilà donc en fait
08:35 ce qui c'est encore plus satisfaisant en plus aujourd'hui de se dire qu'on a pu créer des emplois
08:42 ce qui n'était pas en plus au départ
08:45 quelque chose
08:47 qu'on avait imaginé c'est à dire qu'on s'était dit on va fabriquer en France mais au départ on pensait passer par la sous-traitance
08:54 Et là ça change tout, vous avez une famille petit Cador
08:56 exactement
08:58 J'avoue que c'est hyper agréable et surtout c'est très valorisant et il y a une
09:04 il y a quelque chose quand on arrive au travail le matin et d'être avec les gens
09:09 avec une équipe qui est en plus une équipe formidable
09:12 qui est vraiment animée par la même passion
09:15 voilà c'est très enthousiasmant et franchement
09:18 moi je conseille à tous les gens qui écoutent et qui ont un projet de création d'entreprise
09:23 vraiment de faire l'effort de faire ça parce que
09:28 sur leur territoire ça le dynamise
09:30 et puis voilà ça crée une certaine stimulation et c'est réjouissant surtout quand ça fonctionne
09:36 merci beaucoup Laurent Padiou je rappelle que vous avez fondé avec Muriel Goudol
09:41 les petits Cador ces coussins innovants pour le voyage
09:44 et on souhaite la longue vie aux petits Cador et merci d'avoir pris le temps de partager avec nous votre expérience
09:49 merci beaucoup
09:51 au revoir et bon dimanche
09:52 merci au revoir
09:54 alors on se quitte un court instant et on se retrouve juste après avec une autre histoire entrepreneuriale passionnante également une reprise de coutellerie artisanale
10:01 à Thiers à tout à l'heure
10:03 Sud Radio Cessa la France Nathalie Schrengerma
10:08 Nous voilà de retour dans Cessa la France l'émission du savoir-faire français avec une autre très belle aventure entrepreneuriale
10:17 on va parler tout de suite avec notre invité et on part du côté de Thiers
10:22 Sud Radio Cessa la France
10:24 et nous sommes avec Félix Poché installé à Thiers le plus gros bassin coutelier de France et même d'Europe
10:31 je parle sous votre contrôle Félix Thiers produit en moyenne
10:35 80% c'est ça des couteaux en France chaque année ? Oui tout à fait Thiers aujourd'hui
10:41 est clairement la capitale
10:44 de la coutellerie française avec bien évidemment d'autres bassins de coutellerie qu'on peut retrouver
10:50 dans différentes régions de notre pays je pense à Laiole, à Montrond, à Nozant
10:56 mais effectivement Thiers demeure vraiment le gros de la production française aujourd'hui à l'échelle de notre pays.
11:01 Alors Félix Poché à 36 ans vous avez repris la coutellerie
11:06 tiernoise percevalles un vrai changement de vie vous étiez commercial dans les arts de la table
11:11 pas très loin finalement de la coutellerie et vous êtes bourguignon donc vous êtes venu vous êtes vous installé dans une autre région
11:18 et changer complètement de trajectoire professionnelle
11:21 quel a été l'élément déclencheur ? Absolument en fait
11:24 j'ai été pendant nombreuses années
11:27 commercial
11:28 export pour une très belle maison qui fabrique des ustensiles de cuisine et de pâtisserie la maison de Louis qui est basée dans les Vosges
11:35 et en fait je suis arrivé sur la région
11:38 Auvergne suite à une mutation et une mobilité professionnelle de mon épouse et en fait
11:44 j'ai trouvé à l'époque un poste de responsable commercial chez un confrère où j'étais encore salarié et puis
11:51 dans ma tête ça faisait plusieurs années que je souhaitais entreprendre
11:55 et j'ai eu la possibilité en fait de pouvoir racheter l'atelier percevalles donc un fabricant de couteaux basé à pierre
12:01 et qui a pu me permettre en fait de lier à la fois l'utilisateur c'est à dire de devenir entrepreneur
12:06 mais en plus de ça dans le même métier dans la même industrie dans la même branche d'activité dans laquelle j'exerçais déjà auparavant
12:13 alors vous quand vous changez de vie vous changez réellement de vie quand vous décidez d'entreprendre
12:17 vous entreprenez à fond vous avez également acquis une autre belle maison
12:20 Walt's Tear c'est bien ça spécialisé dans la fabrication de couteaux
12:24 outdoor alors là c'est un peu différent c'est pour les professionnels
12:28 amateurs d'activités de plein air et d'ailleurs de ce que j'ai pu lire cette marque est
12:32 est devenue aussi une référence en matière de couteaux techniques équipe notamment pour une partie
12:37 elle équipe une partie de l'armée française et les forces spéciales
12:41 ainsi que certaines unités de la police nationale
12:43 mais là c'est c'est complémentaire on reste dans le même domaine mais
12:48 dont on fait ça permet de de vous installer sur un secteur un petit peu différent
12:54 Absolument en fait chez perceval on fabrique aujourd'hui principalement des couteaux pour la table dédié principalement des restaurateurs et des chefs
13:03 mais également par extension à des particuliers qui veulent se faire plaisir avec du beau matériel chez eux
13:10 des couteaux pliant et quelques couteaux de cuisine et en fait toute la partie
13:14 outdoor loisirs ou
13:17 tactique c'est quelque chose qu'on n'avait pas du tout chez perceval et j'ai eu l'opportunité en fait il ya quelques mois de racheter l'entreprise
13:24 walt's tear qui est vraiment une marque française
13:26 fabricant français
13:28 une marque référente sur le domaine en question et qui justement possède de très très belles références aujourd'hui
13:36 au niveau des forces spéciales
13:38 françaises de l'armée française et qui a permis justement
13:42 de compléter notre offre produit qu'on avait absolument pas chez perceval
13:46 alors vous dites compléter donc c'est vrai que c'est un sacré pari l'objectif c'est quoi c'est de créer des liens entre ces deux
13:51 beaux savoir-faire français très spécifiques un plus traditionnel l'autre on va dire plus dans l'innovation j'imagine
13:58 On va dire que sur la partie
14:02 walt's tear on est obligé pour les raisons de sécurité de répondre à des cahiers des charges qui sont extrêmement exhaustifs
14:09 extrêmement
14:11 complexes donc cette partie là nous permet en fait
14:13 d'atteindre des limites qu'on n'irait jamais chercher sur un couteau classique de cuisine donc effectivement cette partie walt's tear nous permet de
14:21 rechercher pas mal de choses en cas de fabrication parce qu'il ya des enjeux de sécurité en fait pour les gens qui sont sur le
14:27 terrain aujourd'hui
14:30 Dans des métiers très spécifiques qui concernent l'armée et les forces spéciales
14:33 Je vous en prie allez-y
14:38 En fait l'idée après d'avoir ces deux entités c'est qu'effectivement on va pouvoir mutualiser
14:44 tout un tas de ressources sur les deux entreprises
14:48 principalement sur le plan administratif, sur le plan commercial mais également aussi au niveau de la fabrication parce que on peut
14:55 acheter des quantités d'acier plus importantes
14:59 on peut mutualiser des ressources auprès de nos partenaires qu'on a sur le bassin tiers nord
15:04 donc en fait l'acquisition fait vraiment sens parce que les deux entreprises sont basées sur un
15:09 modèle artisanal c'est à dire que les couteaux sont fabriqués à la main
15:13 donc on a une vraie complémentarité
15:16 en ce sens et on a une vraie complémentarité aussi au niveau des partenaires avec lesquels on travaille aujourd'hui sur le bassin tiers nord
15:21 Qu'est ce que ça apporte justement d'une fabrication à la main des couteaux pour bien comprendre
15:28 faire comprendre aux auditeurs du sud radio voilà cette spécificité française
15:32 enfin une spécificité
15:35 qu'a également le japon mais comment on explique justement qu'est ce que ça apporte justement ces fabrications manuelles
15:41 Aujourd'hui en fait le fait de fabriquer nos couteaux à la main nous permet d'avoir une qualité
15:47 exceptionnelle qu'on maîtrise c'est à dire qu'en fait un couteau aujourd'hui qui sort de chez wallsteer ou de chez perceval
15:54 est nécessairement vérifié au gré de différentes étapes de fabrication où le couteau passe nécessairement entre les mains
16:00 d'une personne physique c'est à dire qu'on appuie pas sur un bouton au début d'une chaîne de production
16:05 ou le couteau ressort à la fin après différentes étapes tout seul donc en fait nous notre métier aujourd'hui est de vraiment vérifier
16:12 à chaque étape si
16:15 La réalisation qu'on devait faire à l'étape précédente est bien faite donc c'est vrai que ce travail manuel
16:22 il demande du savoir-faire au niveau des équipes c'est à dire que
16:25 pas n'importe qui peut aujourd'hui fabriquer ce genre de couteau mais c'est ce qui fait in fine qu'on a des produits extrêmement qualitatifs
16:33 Je l'évoquais à l'instant le japon c'est vrai que c'est un secteur qui est assez concurrentiel et on reconnaît aussi le savoir-faire
16:39 japonais dans ce domaine là comment on innove justement dans le secteur de la coutellerie
16:43 Alors aujourd'hui sur le secteur de la coutellerie on va surtout pouvoir innover au niveau
16:50 des manches et les matériaux qu'on peut utiliser au niveau des manches
16:53 c'est à dire que la chance qu'on a dans notre métier c'est que l'on peut travailler différents types de matériaux
16:58 principalement du bois, des matières plastiques
17:01 des matières qu'on va résiner et donc ça ouvre un champ des possibles quand même
17:06 assez important où on peut aller si on est créatif aller très très loin en fait au niveau de la créativité
17:13 donc aujourd'hui l'innovation elle va pas être
17:17 disruptive je dirais dans notre métier la coutellerie parce qu'un couteau demeure un objet tranchant et demeurera toujours un objet tranchant
17:22 en revanche on peut innover de façon incrémentale
17:25 avec
17:28 des personnalisations sur la lame à l'aide d'un laser au niveau des manches avec des matériaux assez exotiques
17:33 c'est là dessus où effectivement l'innovation va se faire. Alors Félix Poché dernière question un peu plus personnelle donc vous étiez
17:40 salarié on l'a évoqué vous êtes devenu maintenant
17:43 indépendant entrepreneur
17:46 quelles ont été les principales difficultés rencontrées ? Parce que là c'est un autre métier
17:50 C'est un autre métier je dirais qui a eu
17:55 plusieurs difficultés en fait dans le cadre du rachat de la première entreprise c'est que étant donné que je n'étais pas entrepreneur au préalable
18:04 il a fallu convaincre en fait les partenaires financiers
18:07 que moi déjà en tant que personne physique j'étais à même d'entreprendre et de diriger une entreprise donc là il y avait un gros travail
18:14 au niveau de ses potentiels partenaires donc ça ça a été vraiment l'une des difficultés je dirais de pouvoir lever les fonds et puis
18:22 une fois qu'on a fait l'opération une fois qu'on est dedans je dirais qu'aujourd'hui
18:27 les difficultés qu'on rencontre au quotidien en tant que chef d'entreprise sur ce genre de structure aujourd'hui donc sur les deux entités on a à peu près
18:34 une vingtaine de salariés
18:35 il est vraiment d'ordre managé réal parce qu'aujourd'hui moi je gère principalement des hommes étant donné que la fabrication est faite artisanalement
18:42 et physique, je n'ai pas de machine comme je l'expliquais, voilà absolument et la plus grosse difficulté en fait c'est l'humain parce que
18:48 on est tous différents on a tous des caractères différents on a tous des envies différentes
18:52 il y a des jours où aussi on est moins bien
18:55 il y a des jours où on est mieux et en fait moi aujourd'hui mon travail il est là en fait à essayer d'avoir une équipe
19:01 qui va toujours fabriquer
19:03 de façon très linéaire pour maintenir la qualité parce que c'est ce qui a fait la réputation des deux maisons mais je dirais que
19:09 effectivement au quotidien la gestion de l'humain c'est ce qu'il y a de plus complexe mais c'est ce qu'il y a de plus beau aussi
19:14 c'est ce qu'il y a de plus voilà de stimulant également merci beaucoup Félix Poché je rappelle que vous êtes à la tête de Percevalet
19:20 et Wallsteer et d'avoir pris le temps donc de répondre à nos questions et de
19:24 partager votre expérience avec les auditeurs de Sud Radio merci et belle journée à vous
19:29 il est temps de retrouver Thibaut notre french trotter qui a retrouvé le Gers
19:33 cette semaine il s'est intéressé à l'eau de vie préférée des Gascons
19:39 destination Occitanie et les entreprises ouvertes à la visite vous présente
19:43 Sud Radio Cessa la France avec Thibaut le french trotter
19:47 aujourd'hui on visite un domaine viticole d'exception
19:49 château Arton au coeur du lac Touroie dans le Gers dans les collines sont nimbés de brouillard aujourd'hui c'est magnifique
19:56 je suis avec Lily de Montal Lily qui avec son mari Jean ont repris cette exploitation familiale
20:02 est-ce que vous pouvez nous raconter un petit peu l'histoire de ce domaine ?
20:04 avec joie alors l'histoire d'Arton c'est une histoire de famille
20:09 celle de mes beaux-parents Patrick de Montal et Victoire de Montesquieu qui sont revenus en Gascogne à l'âge de 40 ans où avaient
20:17 vécu leurs illustreux ancêtres et ils ont choisi ce domaine qui n'était pas dans la famille
20:22 donc le domaine d'Arton et ils se sont installés en 79
20:27 avec le projet de monter une maison de négoces en Armagnac puisque dans la famille Montal et Montesquieu il y a quatre maisons d'Armagnac
20:34 et au bout de cinq ans Patrick mon beau-père se rend compte que
20:39 pour faire un très bon Armagnac il faut avoir du très bon vin
20:43 vous l'envie de planter ses propres vignes ?
20:45 alors oui l'Armagnac pour le produire il y a cette étape obligatoire de la distillation
20:49 en fait l'alambic n'est qu'un mécanisme qui va concentrer les arômes
20:53 du vin et donc si c'est pas bon c'est impossible que ce soit bon
20:57 donc sa deuxième décision ça a été donc de
21:02 planter sa vigne pour pouvoir maîtriser la qualité de son vin
21:04 on revient à la période actuelle aujourd'hui
21:06 vous vous misez beaucoup sur la viticulture durable je crois que ça vous tient à coeur
21:10 disons que quand on reprend l'exploitation il y a trois ans on a une
21:14 grande pression comment va-t-on faire pour être au niveau des parents ?
21:18 énorme défi pas facile là on a les parents qui ont quand même créé une catégorie d'Armagnac la blanche Armagnac
21:24 aujourd'hui a haussé donc depuis 2005 mais aussi ils ont ressuscité un terroir parce que
21:29 Lectour, Château-Arton c'est dans le Haut-Armagnac avait disparu avec le phylloxérain donc grâce à mon mari
21:34 Jean de Montal qui est de formation ingénieur dans le développement durable
21:38 et aussi beaucoup grâce à Fabrice Saramon qui est notre troisième
21:42 mousquetaire, notre troisième associé, notre analogue et notre maître de chais et donc tous les deux ont cette symbiose avec la nature et le
21:49 chantier je dirais
21:50 véritablement innovant et visionnaire de la seconde génération que nous sommes c'est cette conversion en biodynamie de l'intégralité du vignoble
21:57 parce que en fait on ne fait que continuer la vision des parents
22:00 de dire qu'il faut du bon vin pour faire un bon Armagnac et bien dans cette logique là il faut aussi un bon sol
22:07 pour faire un bon raisin qui produira le meilleur vin.
22:10 La clé on a un produit d'exception. Pour l'auditeur je précise que je suis ici dans le chais de
22:14 Château-Arton, un chais où on voit ces barriques en chaîne et
22:17 moi ce que j'ai compris en venant ici c'est que l'Armagnac qui vieillit c'est un organisme vivant et c'est pas pour rien qu'on dit
22:23 élever des Armagnac et pas vieillir.
22:25 Élever parce que l'Armagnac ce n'est pas brûlé en fait ce n'est pas de l'alcool donc ça c'est vraiment une
22:30 spécificité de l'Armagnac et c'est tout ce qu'on raconte pendant nos visites
22:33 cet alambic l'Armagnac est. Il a la particularité de distiller un vin à un titre d'alcool
22:39 extrêmement bas, beaucoup plus bas que tous les autres spiritueux quand je pense à la vodka ou gin ou cognac ou rhum ou whisky
22:46 et le fait d'avoir un degré d'alcool extrêmement bas fait que toute la matière
22:51 restante c'est à dire en fait 45 % de la matière est encore à l'état vivant alors je dirais pas qu'elle est encore à l'état
22:57 de vin mais elle est à l'état organique, minéral, végétal
23:00 qui fait que ce vivant là continue à évoluer dans la barrique
23:05 c'est pour ça qu'on parle d'élevage. Pour revenir à la visite il y a plusieurs types de visites comment ça se passe ?
23:10 Alors il y a trois types de visites la plus simple c'est celle où vous avez le tour avec
23:15 avec donc ce petit passage dans la vigne ensuite dans les chais toutes les explications ça va durer moins d'une heure
23:20 et puis ensuite vous pouvez goûter les vins dans le salon de dégustation. On le rappelle à consommer avec modération.
23:26 Ensuite vous avez le choix entre deux
23:29 formules avec des dégustations sur place donc après la visite vous êtes installé pour un accord
23:35 gourmand. Avec le meilleur des productions locales si j'ai bien compris ? Oui avec avec des productions locales donc que des éleveurs
23:43 et ça dépend c'est du sucré du salé selon ce que vous choisissez si c'est du vin
23:48 d'un côté ou de l'art maniaque de l'autre et puis ensuite pour les familles ou les groupes qui
23:53 souhaitent être plus entre eux ou alors qui sont un peu nombreux on a des formules de privatisation.
23:59 Pour réserver comment ça se passe il y a un site j'imagine ? Oui arton.fr vous avez toutes les formules de visite
24:06 disponibles là. Merci beaucoup Lily je pense que les auditeurs auront envie de venir
24:11 faire cette expérience cette immersion en terre gasconne dans le haut art maniaque merci beaucoup à vous
24:18 Sud Radio Cessa la France avec Thibaut le french trotter avec Destination Occitanie et les entreprises ouvertes à la visite
24:25 Merci à Lily dont on sent toute la passion pour ses taux de vie à consommer avec modération on le rappelle merci également Thibaut
24:32 pour cette belle découverte et tous les renseignements sur la visite sont disponibles sur
24:37 arton.fr
24:39 Sud Radio Cessa la France Nathalie Schrengerma avec le réseau des chambres de métiers de l'artisanat artisan de la nouvelle économie
24:47 l'économie.
24:48 [Musique]