C'est ça la France présenté par Nathalie Guirma.
Avec Marion Carrette, à la tête de l’entreprise Anny Blatt
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00:00Le réseau des chambres de métier de l'artisanat, artisans de la nouvelle économie présente
00:05Sud Radio Cessa la France, Nathalie Schrengerma
00:09Bonjour à tous et bienvenue dans Cessa la France, l'émission du savoir-faire français.
00:14L'émission qui donne la parole aux entrepreneurs qui mouillent leur chemise pour produire sur
00:18le territoire, qui prônent pas pour certains un modèle de production plus responsable,
00:23plus durable.
00:24Et pour en parler, deux femmes très engagées.
00:25Alors nous serons avec Marie-Éloi, à la tête du réseau 100% féminin Bouge Ta Boîte,
00:31mais tout de suite au micro de Sud Radio, Joséphine Boucher, directrice générale de
00:36Ticket for Change et co-fondatrice.
00:38Bonjour Joséphine Boucher, merci d'être avec nous au micro de Sud Radio.
00:45Alors en deux mots, votre parcours passionné par l'éducation, l'innovation sociale, après
00:50une école de commerce, diverses expériences dans de grandes entreprises, un voyage déclic
00:56en Inde, de ce que j'ai pu lire, la rencontre avec des entrepreneurs sociaux et là vous
01:01co-fondez Ticket for Change, c'est bien ça ?
01:03C'est ça.
01:04Envie de devenir entrepreneur du changement et vous fêtez vos dix ans.
01:09Alors l'association Ticket for Change accompagne depuis maintenant une dizaine d'années les
01:13personnes qui souhaitent s'orienter vers les métiers à impact.
01:15Pour nos auditeurs qui ne maîtrisent pas encore tous ces termes là, c'est quoi exactement
01:19un métier à impact ?
01:21Très bonne question, merci.
01:23Un métier à impact pour nous c'est un métier, quel qu'il soit, qui contribue directement
01:30dans le cadre de la vie professionnelle donc à la résolution d'un enjeu social ou environnemental
01:35qui est important pour réaliser la transition juste des modèles de société donc auquel
01:40on aspire avec Ticket for Change.
01:42Nous notre vision c'est vraiment de construire ce nouveau monde qu'on veut plus solidaire,
01:49plus inclusif, plus respectueux, du vivant sous toutes ses formes.
01:52On est convaincu que ce nouveau monde on le voit tous les jours il est en gestation et
01:58pour émerger, devenir la norme, il a besoin de pionniers qui imaginent, incarnent, le
02:02bâtissent, construisent des projets, mènent des projets, créent de l'emploi autour de
02:06ça et donc tous les métiers qui vont directement résoudre des enjeux sociaux ou environnementaux
02:14sont pour nous des métiers à impact.
02:16Et vous dites que pour ça il faut changer le modèle de réussite de l'entrepreneur.
02:19Exactement, on est convaincu que c'est pas avec les modèles de pensée ou d'action
02:30d'hier qu'on arrivera à vraiment changer les choses en profondeur.
02:34On le voit l'économie a un impact au sens large, l'économie sociale est solidaire et
02:39tous les courants associés se développent énormément donc ça c'est une très très
02:43bonne chose et en même temps il y a un risque de reproduire dans cet écosystème aussi des
02:47mêmes logiques d'hypercroissance, d'épuisement des entrepreneurs, des dirigeants, des équipes,
02:54de course à la compétition entre les projets et c'est ça aussi que nous on a envie de transformer,
03:02de proposer une nouvelle vision de la réussite professionnelle en général et puis de
03:06l'entrepreneuriat là en particulier. On est convaincu et on le voit tous les jours des
03:10exemples déjà qui incarnent ça, qu'il faut aussi changer les représentations et proposer
03:15une vision qui soit, comme vous le disiez en introduction, plus solidaire, plus inclusif,
03:21plus juste, plus joyeuse, c'est super important. Oui et en ce moment encore plus, alors c'est
03:27vraiment notre façon d'envisager l'entrepreneuriat mais alors concrètement pour ceux qui nous écoutent,
03:31quels sont les critères actuels de réussite dans notre société et pourquoi d'autant changer ?
03:36Donc vous en avez déjà émis quelques-uns, c'est l'hypercroissance, c'est ça le stress,
03:42la rentabilité tout de suite ? Voilà c'est les questions financières qui arrivent en premier,
03:47qui sont le seul moteur, comme à l'échelle du pays. C'est l'argent mais qu'en est-il des
03:54externalités positives ou négatives d'un projet, qu'en est-il de la santé du dirigeant et de ses
03:59équipes, qu'en est-il de la valeur sociale, sociétale, de la qualité du bien social,
04:05la régénération des écosystèmes qui sont créés autour ? Voilà il y a d'autres indicateurs,
04:11on peut parler, on peut continuer à parler de croissance mais croissance de quoi ? C'est la
04:14croissance du bien-être par exemple, des équipes ou du pouvoir ou de l'information qui est donnée
04:22à toutes les partenaires d'une organisation, un grand oui, mais continuer en fait sur les
04:27critères de réussite qui sont encore majoritaires aujourd'hui, c'est ce qu'on essaye de transformer
04:32avec d'autres acteurs. Nous on a proposé autre chose et on sait que ça marche et on a plein
04:39d'exemples autour de nous. Mesurer en fait le succès des entreprises différemment, donc avec
04:44les valeurs sociétales créées, le bien-être engendré, la biodiversité réservée... Exactement,
04:51tout en conservant l'envie d'avoir une ambition forte de transformation aussi de la société dans
04:59lequel on vit, mais en tout cas remettre cette notion d'impact social, environnemental, le soin
05:07apporté aux humains qui conduisent ces projets, ce sont certains des critères qui sont super
05:14importants. Est-ce que vous avez en tête là tout de suite quelques exemples d'entreprises,
05:18de projets d'impact très ciblés, local, qui ont été importants pour l'entreprise dont vous êtes
05:25très fière ? Oui, je pense à plusieurs projets, je vous donne des exemples très concrets, je pense
05:32par exemple à La Vie est Belte qui a été fondée par Ubermote à Roubaix. La Vie est Belte, ils
05:38conçoivent des accessoires qui sont écoresponsables, par exemple comme des t-shirts ou des ceintures
05:42en matière upcyclée, donc c'est vraiment l'économie circulaire, c'est fabriqué en France
05:48dans des ateliers solidaires du nord de la France, c'est par exemple plus de 12 tonnes de matière de
05:55pneus qui ont été recyclées, transformées en ceintures et autres objets. Justement, sur ce
06:01premier exemple, comment vous l'avez accompagné, de quelle façon ? Uber a participé, nous,
06:07notre métier de façon très très concrète, c'est de concevoir et d'animer des
06:13parcours d'accompagnement qui peuvent aller de quelques heures à plusieurs mois, en présentiel
06:17ou à distance, pour des jeunes qui sont en insertion professionnelle, des entrepreneurs
06:22qui sont en train de se lancer ou des entrepreneurs plus avancés. Notre métier, c'est vraiment de les
06:26accompagner dans leur tout premier pas, de leur donner les outils, le réseau, la confiance pour
06:31se lancer, mener à bien leur projet et Uber, par exemple, qui a participé à un de nos programmes
06:37phares, c'est notre programme historique qui s'appelle le parcours entrepreneur, qui est un programme de six
06:41mois et qui accompagne des porteurs de projets qui ont vraiment un tout tout début d'idée à passer
06:46à l'action et à vraiment monter une entreprise à impact à la fin, donc on les accompagne de
06:51passer de l'envie à l'idée et de l'idée à l'action. Un dernier exemple d'entreprise qui vous a marqué ?
06:57Un autre exemple, c'est le drive tout nu, par exemple. On a eu l'occasion de les recevoir au
07:02micro-dessus de radio. Et bien voilà, vous les connaissez, leur objectif c'est de démocratiser
07:06les courses zéro déchet, de simplifier le recours à ce mode de consommation zéro déchet, donc ils
07:12ont plusieurs drives, T-Drive si je ne me trompe pas, à Toulouse, Lille et Bordeaux pour le moment, et ils viennent
07:17d'ouvrir leur premier supermarché 100% vrac en France. Donc voilà, c'est un super projet qu'on a eu la chance d'accompagner.
07:23Oui, et puis c'est important de le rappeler, vous accompagnez des projets, il y a des belles réussites avec un modèle économique solide qui fonctionne bien,
07:30mais on peut donc justement penser différemment l'entreprise sans pour autant ne pas réussir.
07:37Je ne sais pas si j'ai été très claire moi ce matin là. C'est qu'on a souvent l'impression que dès qu'on est dans des...
07:43dès qu'on prône des valeurs positives, bienfaitrices, des valeurs sociales, tout d'un coup on a parfois l'impression que c'est incompatible avec une réussite entrepreneuriale, mais pas du tout.
07:55Exactement, et c'est ça qu'on essaye de transformer, c'est de montrer que c'est sans naïveté non plus, il y a une réalité économique, on est dans un système économique, donc l'objectif c'est aussi de réussir à confier,
08:08et c'était vraiment ça le défi, confier les enjeux sociaux et environnementaux qui sont essentiels pour nous et qui doivent rester la finalité, avec un modèle économique qui est solide,
08:18résilient, et qui permet de développer le projet, de créer des emplois, de créer des emplois locaux, de créer de la valeur économique, à réinvestir aussi dans le projet.
08:28Donc il y a vraiment confier ces deux dimensions, et l'une ne va pas sans l'autre, sans la partie solidité économique, on sait que le modèle n'est pas pérenne dans la durée, donc en fait il va petit à petit s'essouffler, s'éteindre, se fermer,
08:42et à l'inverse, si on est basé que sur le modèle économique et pas sur les dimensions impact, et bien pour nous, ça ne va pas dans le sens d'une amélioration, d'un progrès pour la société,
08:52on voit très bien aujourd'hui le contexte qui est particulièrement marquant à ce sujet, il y a besoin de réinventer nos façons d'agir en société, de créer des nouveaux modèles plus solidaires, plus inclusifs,
09:05plus joyeux, plus alternatifs, qui sont en même temps solides d'un point de vue économique.
09:10Je vous ai fine bouchée, dernière petite question, vous avez 10 ans aujourd'hui, pas vous mais votre belle entreprise, Ticket for Change, que peut-on vous souhaiter pour la prochaine décennie ?
09:20On peut nous souhaiter de réussir à changer ce modèle de réussite de l'entrepreneur, rendre l'entrepreneuriat plus souhaitable, à la fois en termes d'impact social et environnemental, à la fois en termes d'inclusion,
09:34comment est-ce qu'on ouvre ces parcours aux plus jeunes, aux femmes, aux territoires ruraux, petites villes, comment est-ce qu'on arrive à changer ces questions du soin et de la santé des dirigeants, des équipes,
09:48comment est-ce qu'on arrive à mieux coopérer entre nous, mais aussi avec tout un tas d'acteurs, des acteurs politiques, associatifs, économiques, institutionnels, culturels, médiatiques, etc.
09:58Et puis voilà, de vraiment proposer une nouvelle vision, politique presque, dans l'ordre, qui soit plus vivante, plus coopérative, plus inclusive.
10:07Merci beaucoup.
10:08Donc j'ai hâte de Paris, de changer ce modèle de réussite.
10:10Mais oui, justement, c'est vrai, vous introduisez notre prochain invité, Marie-Éloi.
10:14Merci beaucoup Joséphine Boucher, directrice générale Ticket for Change et cofondatrice aussi de cette belle association.
10:20Merci à vous. On va se quitter un court instant et on se retrouve juste après avec Marie-Éloi, une autre femme très, très engagée, à la tête du réseau le plus important de France, voire d'Europe, 100% féminin, Bouche ta boîte.
10:32A tout de suite.
10:32Le réseau des chambres de métier de l'artisanat, artisan de la nouvelle économie présente Sud Radio Cessa-la-France, Nathalie Schrödinger.
10:42Nous voilà de retour dans Cessa-la-France, l'émission du savoir-faire français avec ces femmes engagées.
10:48Aujourd'hui, au micro de Sud Radio, me voilà en compagnie de Marie-Éloi, la tête du plus grand réseau aux femmes de territoire, un plus grand réseau de France, voire d'Europe, de la start-up 100% féminine Bouche ta boîte.
11:00Une femme très engagée, comme je viens de vous le dire.
11:03D'ailleurs, pour ceux qui ne la connaissent pas, elle fait partie des 40 femmes distinguées par Forbes en 2020.
11:08Et quoi d'autre que lui donner la parole tout de suite pour nous parler justement de Bouche ta boîte, une entreprise à mission dans l'objectif d'accélérer l'égalité homme-femme.
11:15Merci d'être avec nous, Marie.
11:17Merci, Nathalie, pour l'invitation.
11:19Comme vous le dites sur votre site Internet, il est pensé par et pour les chefs d'entreprise pour s'entourer, développer son chiffre d'affaires, étoffer sa stratégie en s'appuyant sur la puissance du collectif.
11:29Ça aussi, un peu comme notre précédente invitée, vous croyant la puissance du collectif.
11:34Je suis tout à fait dans la mouvance de ce que vient de dire Joséphine.
11:38Bouche ta boîte, c'est un réseau business féminin.
11:40C'est le seul qui existe aujourd'hui en Europe.
11:42On est dans 163 villes et on organise 5000 réunions de travail par an.
11:47Donc, c'est vraiment une fourmilière partout dans les territoires qui œuvre pour que les entreprises portées par des femmes, donc les indépendantes, les professions libérales, les artisanes, les commerçantes, vivent de leur activité et davantage d'impact, s'entraident, travaillent ensemble, génèrent du chiffre d'affaires.
12:03Les unes grâce aux autres, du leadership, des compétences.
12:07Donc, c'est vraiment le réseau idéal pour toutes celles qui veulent développer leur entreprise une fois qu'elles sont déjà installées.
12:13Mais qu'est-ce qui vous a donné envie de lancer ce mouvement?
12:15Et pourquoi un réseau 100% féminin?
12:17Alors, vous l'avez dit tout à l'heure, je suis aussi présidente de Femmes des territoires.
12:20Donc, ça, c'est pour celles qui veulent créer leur entreprise.
12:22Et à force de rencontrer des dirigeantes, je me suis rendu compte qu'il y en avait énormément qui ne vivaient pas de leur activité.
12:29Et en fait, c'est une sur deux en France qui ne se rémunèrent pas, ce qui est énorme quand elles sont isolées.
12:33Parce que nous, les femmes, on est très douées pour réseauter au niveau perso, donc pour s'échanger des bons plans médecins, baby-sitter et tout.
12:40Par contre, pour réseauter au niveau pro, qu'on soit salarié ou entrepreneur, d'ailleurs, c'est là qu'il faut faire vraiment des progrès.
12:47C'est-à-dire qu'elles n'ont pas peur de se lancer?
12:48Non, il n'y a pas de tout ça.
12:50En fait, les entrepreneurs, eux, créent vraiment pour le sens, c'est prouvé.
12:53Donc pour avoir un impact, quel qu'il soit à leur échelle, au niveau local, national, peu importe, mais ça reste précaire si elles restent isolées.
13:03Parce que les hommes vont réseauter.
13:05Nous, les femmes, non.
13:06Et donc, j'ai créé Bouche ta boîte en 2017 parce qu'il y avait énormément de réseaux féminins, tous d'entraide, comme Femmes des territoires.
13:13C'est absolument nécessaire, mais il n'y en avait pas business.
13:17Et pourtant, c'est absolument nécessaire pour développer son entreprise et pour développer sa visibilité.
13:22Avoir des spécialistes dans chaque domaine, on a une question sur ses finances, sur sa comptabilité, une question de droit, une question de...
13:29Alors vous faites bien de le dire, c'est à la fois un réseau digital avec 500 000 échanges par an, mais c'est surtout un réseau en présentiel avec 163 cercles en France.
13:38Et dans chaque cercle, il y a un seul métier représenté.
13:40Donc vraiment, il y a l'expert comptable, celle qui est dans la communication.
13:44Vraiment, tout le monde s'entraide et l'objectif, c'est de développer la mixité.
13:49Tout ce qu'on fait, c'est pour développer la mixité dans les territoires, développer la mixité dans l'économie, parce qu'on en est encore vraiment loin.
13:55Dynamiser les territoires, vraiment tout ce dont on a besoin aujourd'hui.
14:00Et vous me posiez la question...
14:01D'ailleurs, vous le rappelez souvent sur votre site, quand on parle du classement mondial de la parité, la France, en 2023, se situe encore en 40e position.
14:09Oui, et pour l'économie, en 50e.
14:10En première position, on retrouve l'Islande, la Norvège et puis la Finlande.
14:12Oui, et pour l'économie, en 51e position, on est derrière le Pérou, la Namibie.
14:18Vraiment, on a du chemin à faire encore pour l'économie.
14:21Et vous me posiez la question de pourquoi un réseau uniquement féminin, c'est tout simplement une caractéristique commune.
14:28Donc, quand on a une caractéristique commune, qu'on soit jeune, qu'on soit seigneur, ça permet de se comprendre immédiatement, de libérer la parole, l'authenticité et donc d'aller plus vite dans les réunions de travail, d'être plus efficace.
14:39Et souvent, je prends l'exemple des dîners.
14:41Vous savez, il y a les dîners entre couples, il y a un certain ton, une certaine énergie.
14:46Dîner entre hommes, un autre ton, une autre énergie.
14:48Dîner entre femmes, un autre ton, une autre énergie.
14:50Et chacun à sa place.
14:52Donc, on va venir y puiser deux heures par mois, d'autres choses ou quatre heures par mois.
14:56Ça dépend des formules que vous prenez.
14:58D'autres choses.
14:59Et ça permet d'innover et d'impulser des choses différentes aussi dans les territoires, d'apporter toute l'innovation aussi de la mixité.
15:07Alors, pour continuer à vous déployer, pour déployer votre plan d'action et atteindre une rentabilité totale.
15:13Depuis quelques semaines, vous avez lancé un appel à investissement.
15:19Vous avez ce besoin, justement, une levée de fonds.
15:21Et alors, ce qui est assez étonnant, c'est que finalement, vous ouvrez aussi le capital au grand public.
15:26Oui, parce que c'est plus qu'un appel à lever de fonds.
15:28C'est vraiment un geste politique.
15:30On a besoin de vous.
15:32C'est vraiment un appel aujourd'hui.
15:34On a besoin de vous pour continuer à déployer Bouge ta boîte partout.
15:38On recherche 800 000 euros.
15:39Ça nous permettra d'ouvrir 100 villes de plus, d'accompagner 3000 entrepreneurs de plus, d'accompagner aussi des organisations pour aller vers plus d'égalité professionnelle.
15:50Et 800 000 euros, c'est finalement assez peu quand on enlève des fonds.
15:54Et on voit bien aujourd'hui ce qu'on constate avec cette levée de fonds.
15:57Et merci, Nathalie, de me donner de la parole.
15:59C'est que l'égalité, la mixité, l'entrepreneuriat des femmes, les territoires, ce n'est pas financé aujourd'hui, ni par les fonds privés, ni par les fonds publics.
16:08C'est à dire quoi ? Ça n'intéresse pas ? C'est pas assez motivant ?
16:12Oui, au pire, au mieux, ça n'intéresse pas.
16:17Au pire, ça fatigue.
16:18C'est un peu comme l'écologie.
16:19Vous voyez, il y a 15 ans, on prêchait un peu dans le vide.
16:23Mais moi, j'ai parfois l'impression de prêcher dans le vide.
16:25Et pourtant, la mixité, c'est la base de tous les enjeux.
16:29C'est ce qui permet d'avoir plus de conscience environnementale, d'avoir plus, de mieux vivre ensemble, d'avoir plus de paix aussi.
16:37Ça génère...
16:39C'est extrêmement vertueux pour tous les enjeux auxquels on doit faire face.
16:42Donc, on ouvre évidemment à tous les business angels qui veulent nous rejoindre.
16:47C'est maintenant, ce n'est pas dans un mois ou dans deux mois.
16:49C'est maintenant qu'on a besoin de vous.
16:50Si vous croyez en ce qu'on fait, rejoignez-nous, c'est sur bouche-ta-boîte.com, il y a toutes les infos.
16:55Et puis, à toutes celles et ceux qui veulent soutenir nos actions, parce qu'on n'est pas juste dans des paroles, on agit concrètement partout dans les territoires.
17:02Grâce à nous, une entrepreneure fait 8000 euros de chiffre d'affaires en plus par an.
17:08Et quand on est une TPE, ça compte énormément.
17:10Donc, si vous voulez soutenir concrètement la mixité, vous pouvez devenir actionnaire.
17:14Même à partir de 100 euros, comme vous le dites sur votre site, c'est à dire que toutes les participations à tous les niveaux sont importantes.
17:22Voilà, vous pouvez détenir effectivement des parts du capital de Bouche-Ta-Boîte à partir de 100 euros.
17:27Donc vraiment, rejoignez-nous et rejoignez-nous maintenant, pas dans deux mois, ça sera trop tard en fait.
17:34Ce qu'on finance aujourd'hui, c'est vraiment ce qui permettra de prospérer.
17:38Et ce qu'on ne finance pas, ça disparaît.
17:40Et aujourd'hui, on a besoin de mixité, d'union, de dynamisation des territoires, d'être ensemble et d'avancer pour un meilleur monde ensemble.
17:48Pour un déploiement en France et également à l'étranger, vous allez ouvrir après en Espagne, en Belgique, c'est ça ?
17:54Oui, on ouvre en Espagne, exactement.
17:56C'est un grand mouvement pour pouvoir justement défendre cette parité, cette mixité.
18:01Oui, ça y est, on ouvre en Espagne ce mois-ci, le Luxembourg et la Belgique en septembre.
18:07Donc évidemment, on est les premiers.
18:09Donc quand on est premier sur un sujet, c'est toujours plus difficile.
18:12Mais comme vous voyez, on a beaucoup d'énergie dans cette équipe et puis on a des bougeuses.
18:17C'est comme ça que s'appellent nos membres dans toute la France, qui sont là pour vraiment montrer à quel point on a besoin tout autant de compter sur l'entrepreneuriat des femmes.
18:25Voilà, parce qu'on venait de le dire, cet entrepreneuriat des femmes souffre encore d'un manque de visibilité.
18:31Et là, on vient de le voir, d'un manque de financement également.
18:33Oui, financement, ça, c'est une évidence.
18:35C'est pour ça qu'on a besoin de vous.
18:37Et visibilité, Nathalie, est-ce que vous savez combien il y a de femmes médiatisées, dans les personnalités les plus médiatisées,
18:45dans notre catégorie, patrons, business, combien il y a de femmes, vous le savez ?
18:48En pourcentage ?
18:50Quoi, 1% ?
18:511%.
18:52Oh là là, j'allais dire 10, 15.
18:55Non, non, dans notre catégorie, c'est un chiffre qui ne bouge pas dans les personnalités les plus médiatisées, c'est 1%.
19:01Donc, mesdames entrepreneurs, rendez-vous visibles.
19:04Messieurs, mettez-les en avant et avançons ensemble pour plus d'égalité.
19:08Voilà, et pour les femmes qui souhaiteraient rejoindre le mouvement Bouge ta boîte,
19:12comment doivent-elles procéder ?
19:13De nouvelles femmes entrepreneurs qui, justement, ont ce sentiment de ne pas être assez épaulées, entourées.
19:18On le sait bien à quel point.
19:20On a eu l'occasion, à maintes reprises, de le rappeler au micro de Sud Radio, l'importance du réseau pour avancer dans le monde de l'entrepreneuriat.
19:26Je vais dire ce que disent mes enfants, mais le réseau, c'est la vie.
19:29C'est vraiment la vie quand on démarre.
19:30Même dans la vie de tous les jours, même.
19:31Non, mais c'est vrai, le réseau, c'est la vie.
19:33C'est vrai.
19:33Ça nous apporte tout.
19:34Quand on est entrepreneur, on ne peut pas se passer de réseau.
19:37Ça nous apporte des mises en relation, du boost moral, des compétences.
19:42Ça nous apporte des contrats.
19:43Ça nous fait retravailler notre stratégie.
19:45Nous, on fait aussi des formations sur la RSE pour affiner la stratégie des entreprises portées par les femmes.
19:52Vraiment, ça nous apporte tout.
19:54Ça nous permet de travailler notre business plan.
19:55Ça nous permet, quand il y a des coups durs, d'être entourées.
19:58C'est indispensable, le réseau.
20:00Il y en a plein qui existent.
20:01Il n'y a pas que les nôtres, il y en a plein.
20:02Donc, allez-y, essayez n'importe lequel.
20:05Il y en a forcément un qui vous correspond.
20:07Et surtout, si vous êtes entrepreneur, que vous soyez femme ou homme, ne restez pas isolée.
20:11Oui, puis engagez-vous finalement.
20:13C'est ça.
20:14Merci beaucoup, Marie-Éloi.
20:15Je rappelle que vous êtes à la tête du plus grand réseau de femmes entrepreneurs européens.
20:19La start-up 100% féminine.
20:21Bouge ta boîte.
20:23Merci beaucoup.
20:23Et on a bien compris cette importance, finalement, de s'engager.
20:27Et puis, on le voit, vous êtes très dynamique avec toute une équipe de bougeuses aussi, vraiment au taquet pour réussir à mobiliser un maximum de personnes.
20:35Parce que, voilà, vous avez très envie de faire grandir cette belle association de façon à pouvoir justement aider un maximum de femmes entrepreneurs.
20:45Merci beaucoup, Marie-Éloi.
20:47On va rejoindre tout de suite Thibaut, notre french trotter.
20:50La chambre de métier de l'artisanat d'Occitanie vous présente Sud Radio Cessa la France avec Thibaut, le french trotter.
20:58Et oui, Nathalie, aujourd'hui, je suis au cœur du Gers.
21:00On va rencontrer un jeune entrepreneur ici du côté de Vic-Faisun-Sac.
21:04Il s'appelle Julien Nartey.
21:05Il est passionné par le bois.
21:07Il s'est lancé dans une belle aventure, celle de l'habitat mobile.
21:10C'est bien ça, Julien ?
21:11Effectivement, on a la chance, nous, de pouvoir vivre de la passion de notre métier, la fabrication de roulottes et bien d'autres choses.
21:19Alors, on parle de l'habitat mobile.
21:20Alors, l'habitat mobile, ce n'est pas forcément l'habitat qui roule.
21:24Soyons précis sur le terme.
21:25Non, non, non.
21:26On parle aujourd'hui surtout de tiny house, qui est la grande tendance parce qu'en fait, on parle de rationaliser, réduire la taille des habitats.
21:34Et surtout, avoir quelque chose de plus à l'échelle humaine.
21:37Et donc, du coup, nous, on a développé la construction mobile.
21:40La base de cette idée, c'était que j'adore construire.
21:45Par contre, je trouve que c'est compliquer le chantier.
21:47Comme aujourd'hui, on voit, il y a les aléas climatiques avec la météo.
21:51Et c'est vrai que le fait de pouvoir construire un atelier dans un espace maîtrisé où on maîtrise des approvisionnements,
21:56on a tout notre espace de travail qui est bien déterminé.
21:58Ça nous permet d'avoir une qualité de travail plus élevée et de travailler dans de meilleures conditions.
22:03Justement, on est installé dans une roulotte. Est-ce qu'on peut la décrire ?
22:05Alors, c'est une roulotte qui a été isolée en laine de bois.
22:09Parce que nous, on a toujours eu, c'est vraiment notre ADN, d'utiliser uniquement des matériaux biosourcés et locaux.
22:14Et donc, du coup, à l'intérieur, c'est chaleureux parce que vous avez un parquet en bois, vous avez un lambrie,
22:19vous avez des belles fenêtres qui donnent sur la campagne gerçoise.
22:23Le bois, il vient d'où, ici ?
22:25Alors, nous, la chance, comme vous savez, dans le Gers, on est situé pas très loin des Pyrénées et pas très loin des Dendes.
22:31Et donc, du coup, on a deux ressources assez importantes.
22:33Donc, nous, par exemple, tout ce qui est planché en pins maritimes, ça vient des Landes.
22:38Tout ce qui est parement intérieur, extérieur, lambrie, même ossature, ça vient des Pyrénées.
22:43En arrivant, j'ai observé, il y a plein de choses autour de nous.
22:46Donc, il y a des roulottes, il y a même un carrosse.
22:49Effectivement, ce carrosse, on s'était croisé déjà au Made in France à Paris.
22:52Exactement.
22:54Et en fait, ce carrosse, c'était un peu pour montrer notre savoir-faire parce que, du coup,
22:57on voulait se démarquer de ce qui pouvait se faire sur le marché.
23:00Et on s'était dit, on va créer un carrosse parce que c'était un peu l'idée de ce qu'on faisait,
23:07c'est-à-dire de l'habitat mobile.
23:08Et là, on voulait créer quelque chose de plus original encore.
23:11Il y a un lien avec d'Artagnan, par hasard, non ?
23:12Exactement, exactement.
23:14On est dans le Gers, il ne faut pas l'oublier.
23:16Et le Gersois le plus connu au monde, ça reste d'Artagnan.
23:19Et donc, ce carrosse, c'était son époque.
23:21Et on véhicule cette image aussi à travers.
23:23Vous aimez, vous, mettre la main à la pâte, travailler le bois ?
23:26Alors oui, j'adore.
23:26Mais c'est vrai que, du coup, plus on avance, moins on a le temps.
23:29Mais effectivement, c'est vrai que c'est toujours un plaisir de travailler ce matériau chaleureux.
23:34Aujourd'hui, vous êtes avant tout chef d'entreprise.
23:36Alors, quelles ont été les difficultés pour vous lancer ?
23:39Déjà, se faire connaître, sortir de l'image qu'on avait de cet habitat.
23:43Parce qu'il y a dix ans, on n'a pas le même recul qu'aujourd'hui.
23:46L'habitat mobile, ça restait marginal.
23:48Maintenant, aujourd'hui, c'est devenu beaucoup plus ancré dans les mœurs.
23:51Vous avez été accompagné, je crois ?
23:53Alors, effectivement, j'ai eu la chance d'être accompagné au début par BGE.
23:57Et après, on a eu beaucoup le soutien de la Chambre des métiers,
24:00qui nous a beaucoup accompagné.
24:01Et là, qui nous accompagne encore pas mal dans cette phase de développement.
24:05Où là, aujourd'hui, on a créé une nouvelle marque qui s'appelle Evolignia.
24:08Et on a un nouvel atelier qui est en train de sortir de terre sur Miranda.
24:12Et où là, du coup, on développe de plus en plus.
24:14Donc, on garde notre cœur de métier.
24:17Donc, effectivement, en roulotte, c'est Agnaus.
24:19Et on développe notre savoir-faire à plus grande échelle.
24:22Donc, on développe la construction hors site en bois.
24:24Il y a une chose aussi qui est importante.
24:25Vous êtes labellisé zéro déchet, je crois ?
24:28On est labellisé zéro déchet depuis 2022.
24:31Parce que, du coup, on avait fait le choix de valoriser nos déchets.
24:34Donc, tout ce qui était copeaux, en fait, on avait des partenariats avec des centres écastres.
24:40Aujourd'hui, on a pas mal de particuliers aussi qui ont développé les toilettes sèches.
24:43Donc, qui viennent directement chez nous.
24:45Et donc, en fait, si vous voulez, nous, au niveau des déchets,
24:48on a quasiment rien qui part à la déchetterie.
24:50Donc, vous inscrivez vraiment dans une démarche écoresponsable ?
24:52Complètement, complètement.
24:53C'est vrai que c'est des valeurs fortes et on est très contents d'être restés là-dessus.
24:57Notamment, le fait d'avoir pris des fournisseurs locaux aussi,
25:00ça nous a beaucoup aidé pendant la crise de Covid.
25:02Où, effectivement, on n'avait pas de problème d'approvisionnement
25:04parce que les matières premières étaient locales.
25:07On rappelle le nom de l'entreprise et peut-être du site ?
25:09Alors, il y a deux entreprises.
25:11Il y a Jardin-Bohème.
25:12Le site, c'est jardin-bohème.com.
25:15Et après, vous avez la nouvelle entité, c'est Evoligna.
25:17Et le site, c'est Evoligna.fr.
25:19Merci beaucoup, Julien.
25:20Voilà, Nathalie, je reprends la route et je vous dis à bientôt.
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