Burkina Faso : Bouchère, elle charcute les préjugés

  • il y a 7 mois
Jédidia TANKOANO/DABIRÉ est la promotrice de « Burkina Délices », une entreprise de boucherie qui défie les stéréotypes et charcute les préjugés.

Dans cette vidéo, Jédidia partage son parcours, depuis l'idée initiale née d'une envie de soupe de tête de mouton jusqu'à la transformation de son entreprise en un succès.

Grâce à son dévouement et à sa persévérance, elle offre des produits frais et de qualité, allant des abats aux viandes fraîches, répondant ainsi aux besoins de sa clientèle.

« J’ai rangé mes diplômes de côté et j’ai continué avec l’entrepreneuriat, la boucherie », dit-elle.
Transcript
00:00 Être une femme bouchère, ce n'est pas facile.
00:02 Quand je me rendais à l'abattoir, les gens me disaient que ça ne va pas aller loin.
00:07 Aujourd'hui, quand je me rends à l'abattoir, c'est eux-mêmes qui m'appellent, mes collègues.
00:12 L'idée m'est venue lorsque j'étais enceinte
00:20 et j'avais une envie folle de manger la soupe de tête de mouton.
00:25 C'était pendant la période de Covid.
00:28 À ce moment-là, le marché était fermé.
00:31 J'ai cherché sur les réseaux sociaux et j'ai vu qu'il n'y en avait pas.
00:35 Du coup, je me suis dit que si moi, étant femme enceinte,
00:38 je cherche quelque chose et que je ne trouve pas,
00:41 c'est parce que forcément, j'ai des collègues qui en cherchent également et qui n'en trouvent pas.
00:46 J'ai demandé pourquoi j'allais proposer sur les réseaux sociaux.
00:51 Lorsqu'on a fini d'arranger et que j'ai cuisiné,
00:54 on a pris les photos et on a publié.
00:57 Et on a automatiquement eu des clients.
00:59 Chez nous, à Burkina Deli, vous pouvez vous procurer des produits frais,
01:12 notamment les abbas.
01:14 Et quand je dis abbas, il y a les boyaux frais de bœuf,
01:18 les boyaux frais de mouton,
01:20 il y a les pattes de bœuf,
01:21 il y a la tête et les pattes de mouton,
01:23 les queues de bœuf, les pots de bœuf.
01:26 Il y a également la viande fraîche de mouton.
01:28 Il y a le foie,
01:30 il y a le cœur,
01:31 il y a les langues, il y a les rouillons.
01:33 J'ai l'habitude de prendre à Burkina Deli,
01:36 la viande de bœuf,
01:38 les pattes de bœuf
01:40 et la viande frite de mouton.
01:41 J'ai choisi de prendre avec Burkina Deli parce qu'elle est très accueillante.
01:47 La propriété y est aussi.
01:49 Et je suis très satisfaite de la qualité de ce produit.
01:53 J'ai un master en communication d'entreprise.
02:00 J'ai commencé cette activité à arranger les têtes de mouton
02:03 livrées aux clients tout en étant toujours sur les bancs à l'école, au campus.
02:08 J'ai vu qu'au fil du temps,
02:10 les gens sont satisfaits et ils me recommandent.
02:15 Donc je me suis dit, si je fais des études,
02:18 ce n'est pas forcément pour être dans un bureau
02:20 ou pour travailler au service de l'État.
02:22 Je peux utiliser ce que j'ai fait pour entreprendre moi-même.
02:26 J'ai rangé mes diplômes de côté
02:29 et j'ai continué avec l'entrepreneuriat, la boucherie.
02:32 Au début, on pouvait faire deux jours et n'avoir qu'une seule carcasse comme commande.
02:45 Mais actuellement, et surtout pendant les fêtes,
02:48 on se retrouve avec des centaines de carcasses à livrer.
02:51 Pendant les fêtes de fin d'année 2023,
02:54 entre la période du 20 décembre et du 1er janvier,
02:58 on a abattu exactement 293 carcasses de moutons pour les clients.
03:05 Donc je peux dire que par rapport au début, il y a une évolution
03:10 parce que les clients sont vraiment satisfaits
03:13 et on espère les satisfaire encore plus.
03:16 [Musique]
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