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Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive

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00:00:00 [Générique]
00:00:04 - Mercredi 28 février 2024, Morandi Live numéro 1387.
00:00:08 Bonjour et bienvenue en direct.
00:00:10 À la une, c'est à peine croyable, une école élémentaire a été vandalisée
00:00:15 par des enfants de 10 à 13 ans dans la commune de Grand-Charmont,
00:00:18 située dans le département du Doubs, près de Montbéliard.
00:00:21 Ces enfants de 10 à 13 ans sont entrés dans l'école pour faire des dégâts
00:00:25 estimés à plusieurs dizaines de milliers d'euros.
00:00:28 L'école pourrait même ne pas rouvrir lundi prochain
00:00:30 en raison de l'importance des réparations à faire, TF1 hier soir.
00:00:35 - Vous ne devrez pas toucher à l'école, c'est interdit de toucher à l'école.
00:00:38 Les dégâts sont considérables, plus de 30 000 euros.
00:00:41 5 000 rien que pour ce tableau numérique, inutilisable désormais.
00:00:46 Un peu plus loin dans la cantine, c'est le même constat.
00:00:52 - J'ose même pas toucher quoi que ce soit, ça me dégoûte.
00:00:55 Autre école, anime cette fois le groupe scolaire Georges Bruguier
00:00:59 au chemin bas et quasiment à l'arrêt depuis lundi.
00:01:01 11 enseignants sur 19 sont en arrêt maladie.
00:01:04 En fait, ils sont terrorisés par les violences et les fusillades
00:01:07 qui se déroulent autour de l'école.
00:01:09 Les parents ont peur, les élèves ont peur.
00:01:12 Seulement 36 élèves sur 250 sont venus en cours lundi.
00:01:15 L'ancien directeur de l'école demande même d'envoyer l'armée.
00:01:19 On l'entendra tout à l'heure.
00:01:20 Écoutez tout d'abord les profs et les parents sur BFM ce matin.
00:01:23 - Je n'ai pas pu prendre la route pour aller à l'école,
00:01:26 tellement j'étais angoissée.
00:01:28 Oui, très difficile de dormir ces derniers temps.
00:01:30 13 professeurs sur 16 ne sont pas revenus travailler.
00:01:34 Celle-ci raconte l'une des fusillades survenue après une sortie scolaire.
00:01:38 - En descendant du bus, on entend une rafale de pétards.
00:01:41 On continue de faire descendre les enfants
00:01:43 et je vois plusieurs personnes habillées en noir, cagoulées.
00:01:46 Et une autre petite fille rentrée dans le bus pour se confiner,
00:01:49 comme on sait très bien le faire.
00:01:51 On s'est allongé dans le bus, avec les parents accompagnateurs
00:01:54 et on a attendu qu'on vienne nous dire de pouvoir sortir du bus.
00:01:58 Cette lâche agression au centre commercial Ulysse II dans l'Essone.
00:02:02 Une femme de 99 ans a été victime d'un vol à l'arraché et jeté au sol.
00:02:07 Elle a une fracture de l'humérus et a quasiment 100 ans.
00:02:10 Elle vient d'être hospitalisée.
00:02:13 - C'est ici, sur le parking de ce centre commercial dans l'Essone,
00:02:17 qu'a eu lieu l'agression.
00:02:19 Lundi, peu après 10 heures, une femme centenaire vient faire ses courses
00:02:23 avec sa petite sœur, comme elle le font habituellement.
00:02:26 Sauf que ce matin-là, la femme âgée est prise pour cible
00:02:29 par le conducteur d'un véhicule.
00:02:31 Ce dernier l'agresse et lui dérobe son sac.
00:02:35 Dans l'attaque, la vieille dame chute lourdement au sol et se casse l'humérus.
00:02:39 Le voisinage de la retraitée est sous choc.
00:02:42 - On ne peut pas tolérer que des personnes âgées se fassent agresser,
00:02:45 comme des enfants du reste, c'est inadmissible.
00:02:47 Ils pourraient penser que ça pourrait être leur mère, leur grand-mère.
00:02:50 Il faut réfléchir un peu.
00:02:51 - C'est simplement incompréhensible.
00:02:54 C'est ma voisine, elle habite avec sa sœur.
00:02:58 On ne le voit pas très souvent, mais c'est vraiment...
00:03:01 Comment on peut faire ça pour une vieille dame
00:03:04 qui n'a rien demandé et qui ne mérite que du respect ?
00:03:08 - Direction le tribunal de Montbéliard, maintenant,
00:03:10 où un homme qui a agressé un médecin n'a eu qu'un stage de citoyenneté
00:03:15 comme sanction.
00:03:16 - Le médecin avait pourtant dû s'arrêter pendant 7 jours
00:03:18 à cause d'une ITT.
00:03:20 Le procureur avait requis 4 mois de prison avec sursis.
00:03:23 Le médecin, lui, est député et il est déçu par ce verdict.
00:03:29 - Ce jugement est un mauvais exemple.
00:03:31 Il montre qu'on peut agresser un médecin en toute impunité.
00:03:34 Il faudra que l'un de nous se fasse poignarder ou tuer
00:03:37 pour que cela bouge.
00:03:38 Un constat partagé par le maire de la ville.
00:03:41 - Il aurait fallu une peine plus exemplaire.
00:03:44 Un stage, ce n'est vraiment pas grand-chose.
00:03:46 - Et si l'attribution des logements sociaux était désormais liée
00:03:49 au mérite et au respect des lois ?
00:03:51 C'est l'idée mise en place à Compiègne et elle fait polémique.
00:03:54 Un système de notation pour les logements sociaux va être lancé.
00:03:57 Si un membre de la famille a déjà causé des troubles de voisinage,
00:04:00 par exemple, -10 points.
00:04:02 S'il y a condamnation pour trafic de drogue, -25 points.
00:04:06 Et sans surprise, les associations protestent.
00:04:08 On va en reparler dans un instant.
00:04:10 Dans le Varo Castelet, un tueur de chats sème la terreur.
00:04:13 Plus de 10 chats ont été tués ou victimes d'actes de cruauté.
00:04:16 Le Castelet, c'est un petit village de 4000 personnes.
00:04:19 Imaginez la psychose qui s'est emparée des habitants.
00:04:22 Anaïs s'est fait tuer.
00:04:23 Ses 4 chats, un d'entre eux a même été éventré.
00:04:28 - Les propriétaires de chats de ce hameau du Castelet vivent dans l'angoisse.
00:04:32 En moins d'un an, plus de 10 félins ont été tués ou victimes d'actes de cruauté.
00:04:38 Anaïs a perdu ses 4 bêtes.
00:04:40 - Le jeudi au mois de mars, mon chat est venu éventrer.
00:04:44 Donc on l'a emmené au vétérinaire.
00:04:47 Et le lendemain, j'ai mes 2 chats qui sont décédés d'empoisonnement.
00:04:50 Son 4e chat a disparu au même moment.
00:04:54 - Je pense que c'est des gens qui n'aiment pas les animaux déjà.
00:04:56 - Ah oui, ça fait peur.
00:04:57 Parce qu'on ne sait pas ce qu'il peut faire d'autre.
00:05:00 Il peut tout faire en fait, je pense.
00:05:02 Fanny habite à quelques mètres de chez Anaïs.
00:05:05 En juin dernier, son chat, Roméo, s'est fait tirer dessus avec un pistolet à air comprimé.
00:05:11 Il a reçu plusieurs plans dans la patte.
00:05:14 - De plus en plus de voitures se font désausser dans la rue.
00:05:17 C'est-à-dire qu'on vole un phare ou un pare-chocs.
00:05:19 Et parfois même le capot, rien que ça.
00:05:22 Regardez ce reportage sur Alice de CNews.
00:05:24 - Alors j'habite juste là et j'avais garé ma voiture ici.
00:05:29 Mais il n'avait pas de capot, il n'avait pas de phare, il n'avait pas de pare-chocs.
00:05:32 En janvier dernier, 2 semaines seulement après avoir acheté sa voiture d'occasion,
00:05:36 Alexandra la retrouve en partie désaussée.
00:05:39 - On croit que ce n'est pas notre voiture déjà.
00:05:42 On n'a pas l'habitude de la voir comme ça.
00:05:44 Cette habitante de Jouilmoutier porte plainte.
00:05:46 Quelques temps plus tard, les voleurs sont identifiés.
00:05:49 - C'est des jeunes personnes qui commettent ces vandalismes.
00:05:53 On ne peut pas les réprimer par rapport au gêne.
00:05:56 Et ils sont localisés dans les communes invaginantes.
00:06:00 Des voleurs aux techniques bien rodées.
00:06:02 Selon ce garagiste, le vol de pièces ne peut prendre que quelques minutes.
00:06:06 - Ils cassent le carreau pour atteindre la poignée intérieure du véhicule,
00:06:10 pour ouvrir le véhicule.
00:06:11 Ils volent le capot, phare, tout ce qui est pare-chocs.
00:06:14 Des pièces intraçables immédiatement revendues sur Internet.
00:06:18 - Et puis je vous voulais ce matin également qu'on s'arrête un instant
00:06:21 sur cette campagne de lutte contre l'antisémitisme.
00:06:23 Sur les murs de Paris, des affiches sont placardées la nuit
00:06:27 pour tenter d'endiguer ce fléau qui gagne du terrain,
00:06:29 en particulier depuis les attaques terroristes contre Israël le 7 octobre dernier.
00:06:35 - Dans cette cour de Paris du 8e arrondissement,
00:06:37 ces militants s'activent pour mener une opération de collage d'affiches,
00:06:42 pas comme les autres.
00:06:43 Une initiative du collectif Nous Vivrons, objectif...
00:06:47 - Dénoncer les stéréotypes antisémites les plus populaires.
00:06:50 Ceux qui banalisent et s'inscrivent durablement dans les consciences,
00:06:54 attisent la haine des juifs et excitent la bête antisémite.
00:06:59 - Des affiches plaquées sur les murs parisiens et des slogans
00:07:02 reprenant les codes graphiques de la dernière campagne de la France insoumise.
00:07:06 Une opération menée en catimini, précaution jugée obligatoire
00:07:11 dans ce climat de recrudescence de l'antisémitisme.
00:07:14 - Ce qui est quand même insensé, c'est qu'on est obligé de faire ça la nuit,
00:07:17 à une heure du matin, caché avec des casquettes.
00:07:21 - Et puis dans l'actualité également, comme tous les jours en ce moment,
00:07:23 il y a le Salon de l'Agriculture.
00:07:25 Je vous propose de partir en direct sur place avec ces images de Marine Le Pen.
00:07:31 En direct, Marine Le Pen qui est au Salon de l'Agriculture.
00:07:34 Vous voyez qu'il y a énormément de monde autour d'elle,
00:07:37 énormément de journalistes et énormément de passants,
00:07:42 de visiteurs de ce Salon de l'Agriculture qui sont là autour de Marine Le Pen.
00:07:49 Une visite qui se passe de façon très posée, très calme.
00:07:53 Marine Le Pen sert énormément de main, fait des selfies,
00:07:56 puisque vous savez que c'est la mode, en particulier au Salon de l'Agriculture.
00:08:00 Une visite qui se fait dans le calme, encore une fois.
00:08:03 On est bien loin de ce qui s'est passé samedi avec la visite d'Emmanuel Macron.
00:08:09 Vous la voyez donc en direct, en train de faire des selfies au Salon de l'Agriculture.
00:08:14 On garde un œil tout au long de la matinée sur cette visite de Marine Le Pen.
00:08:19 Deuxième selfie dans la foulée.
00:08:21 L'étape et les flops d'audience hier soir avec Mister Audience,
00:08:23 dont personne ne veut des selfies, Kévin Baton.
00:08:26 En accès hier soir, Nagui a conservé sa place de leader sur France 2
00:08:31 avec N'oubliez pas les paroles,
00:08:33 mais les accès sont faibles depuis quelques jours à moins de 3 millions.
00:08:36 Le feuilleton de TF1 demain nous appartient derrière.
00:08:38 Le 19-20 de France 3 est dans la foulée de TF1 à la 3e place.
00:08:42 Sur M6, la meilleure boulangerie de France reste en forme dans sa moyenne haute à 1,5 million.
00:08:46 Du côté des talk-show quotidiens sur TMC,
00:08:50 l'été en tête est puissant à 2 millions d'eux.
00:08:52 TPMP sur C8 s'affiche à la 2e place.
00:08:54 Sur France 5, c'est à vous la suite.
00:08:56 Paire du terrain en passant sous les 900 000
00:08:58 et se retrouve battu par Ojeux Citoyens sur France 3.
00:09:00 En prime hier soir, c'est TF1 qui est arrivé en tête grâce à Koh Lanta.
00:09:05 Ce sont 3 900 000 téléspectateurs qui ont suivi le programme d'aventure.
00:09:09 France 3 est également en forme avec la série Les Pénas,
00:09:12 qui n'est pas très loin derrière.
00:09:13 Pour France 2 et M6, en revanche, la soirée n'est pas à la fête.
00:09:16 Le doc Femmes de la Terre et les 40 ans du Top 50 sont à moins d'un million 7.
00:09:21 Et à noter qu'hier soir, pour la première fois,
00:09:22 Camille Combal était diffusée un mardi soir en 2e partie de soirée sur TF1,
00:09:26 précédemment diffusée le jeudi.
00:09:28 Le programme ne fait pas mieux malgré le succès de Koh Lanta.
00:09:31 Il fait moins de 700 000 téléspectateurs.
00:09:33 Mister Audience vous dit à demain.
00:09:35 - Allez, je vous présente mes invités qui vont m'accompagner en direct jusqu'à midi.
00:09:38 Eric Tagner, bonjour.
00:09:39 - Bonjour.
00:09:40 - Merci d'être avec nous, directeur de la rédaction du Livre noir.
00:09:43 Maître Sarah Salmane, bonjour.
00:09:44 - Bonjour Thomas.
00:09:44 - Merci d'être avec nous.
00:09:45 Rachida Khaoud, bonjour.
00:09:46 Conseillère municipale Renaissance d'Ivry-sur-Seine, majorité présidentielle.
00:09:49 Et puis Gamal Abina, bonjour.
00:09:51 Co-fondateur du mouvement des droits civiques.
00:09:54 Je voulais qu'on commence ce matin par ce qui s'est passé dans le Doubs,
00:09:58 avec cette école qui a été vandalisée par des enfants.
00:10:05 C'est le maire qui s'est aperçu de ce qui s'est passé dans cette école.
00:10:09 Ce sont des enfants âgés de 10 à 13 ans qui ont vandalisé cette école, selon le maire.
00:10:14 Il y en a pour à peu près 30 000 euros de dégâts dans cette école.
00:10:18 Je vous propose d'écouter le résumé avec nos confrères de Europe.
00:10:23 - Ils auraient environ 10-12 ans, selon le maire de Grand-Charmont.
00:10:28 Et c'est lui qui les a pris sur le fait.
00:10:29 Samedi, il s'est rendu sur place, alerté par un voisin qui entendait du bruit dans l'école.
00:10:34 Et il dit effectivement être tombé sur une demi-douzaine d'enfants
00:10:37 en train de saccager des salles de classe.
00:10:40 Les dégâts sont lourds, selon les premières estimations, entre 10 000 et 15 000 euros.
00:10:44 Il y a notamment un écran, un tableau blanc interactif qui a été cassé,
00:10:48 des fenêtres brisées, du mobilier renversé.
00:10:51 On ne sait pas comment ces jeunes casseurs sont rentrés en pleine vacances scolaires
00:10:56 dans cette école élémentaire.
00:10:57 Il n'y a a priori pas de traces d'effraction.
00:10:59 Le maire a porté plainte ce matin.
00:11:01 Il doit rencontrer bientôt le procureur de Montbéliard.
00:11:04 Ce n'est pas la première fois que cet établissement est visé.
00:11:07 Il y avait déjà eu une intrusion en septembre dernier.
00:11:09 Et un chantier d'extinction de l'école est régulièrement ciblé depuis un an et demi,
00:11:13 nous dit la mairie, là encore a priori déjà par de très jeunes enfants.
00:11:17 L'établissement se situe dans un quartier prioritaire et on ne sait pas pour l'instant
00:11:22 si les quelques 200 élèves qui y sont scolarisés pourront faire leur rentrée,
00:11:25 comme prévu lundi prochain.
00:11:27 Ce qui choque, bien évidemment, c'est que ce soit une école qui soit attaquée,
00:11:30 en plus que ce soit par des enfants.
00:11:31 Je vous propose d'écouter une maman qui s'est exprimée sur l'antenne de France Bleu
00:11:36 et qui est quasiment en larmes quand elle évoque le saccage de cette classe.
00:11:40 Elle sait bien que ce sont les élèves qui vont être les premières victimes de tout ça
00:11:44 et c'est des élèves qui ont besoin de l'école.
00:11:45 Écoutez-la.
00:11:47 Je ne comprends pas pourquoi on s'attaque à l'école.
00:11:50 C'est l'école des enfants et même si c'est des enfants,
00:11:54 pourquoi ils ont fait ça ?
00:11:58 Je ne comprends pas.
00:12:00 On fait des demandes, on espère qu'ils étudient dans de bonnes conditions.
00:12:04 On voudrait qu'ils ne soient pas défavorisés.
00:12:10 Je pense que c'est quand même une école qui a un zone rep.
00:12:14 On fait tout pour que l'école soit ouverte,
00:12:17 les professeurs, les enseignants,
00:12:20 qu'on leur fasse tout comme dans toutes les autres communes.
00:12:23 On voudrait que nos enfants ne soient pas délaissés,
00:12:25 qu'ils ressemblent à tous les autres villes,
00:12:27 qu'ils puissent venir en classe,
00:12:31 qu'ils aient les moyens d'y travailler.
00:12:35 Mais là, c'est déplorable.
00:12:36 Qu'est-ce qui se passe ?
00:12:38 - Rachida Khaouta est bouleversante,
00:12:40 parce qu'elle dit tout.
00:12:42 Ils sont dans une zone difficile,
00:12:44 puisque c'est une zone qui est classée.
00:12:46 Elle dit qu'on espère que l'école va arriver à élever nos enfants,
00:12:49 élever dans le sens social.
00:12:51 Ils vont arriver à sortir de tous les problèmes du quotidien.
00:12:54 Et voilà ce qui se passe.
00:12:56 - C'est dramatique.
00:12:58 Il y a une montée de la violence qui est vraiment très inquiétante.
00:13:01 Les délinquants sont de plus en plus jeunes.
00:13:04 J'en ai parlé à plusieurs reprises.
00:13:08 Je pense que les jeux vidéo sont vraiment pour quelque chose.
00:13:12 Pourquoi ?
00:13:14 Parce qu'aujourd'hui, ils passent du virtuel au réel.
00:13:18 Ils sont dans un game permanent.
00:13:20 Et là, c'est dramatique ce qui se passe.
00:13:22 Je pense qu'il faut être sévère.
00:13:26 Il faut vraiment prendre les choses en main.
00:13:28 - Vous vous rendez compte ?
00:13:30 10 ans, 11 ans...
00:13:32 - Ils sont de plus en plus jeunes.
00:13:34 C'est dramatique. C'est une catastrophe.
00:13:36 - C'est une histoire d'éducation.
00:13:38 - Je parle au sein de leur foyer.
00:13:40 Ce n'est pas une histoire d'éducation.
00:13:42 Les gamins aujourd'hui ont d'autres références,
00:13:45 qui sont la violence, par les réseaux sociaux.
00:13:47 - Vous énervez Sarah Salman.
00:13:49 - Qui gère les réseaux sociaux à la maison ?
00:13:52 - C'est l'enfant qui ramène sa PlayStation à la maison ?
00:13:55 Vous plaisantez.
00:13:57 - C'est l'éducation, le fondement de cette délinquance.
00:13:59 - Les parents doivent également jouer un rôle.
00:14:01 - C'est l'éducation.
00:14:03 - C'est le rôle des parents.
00:14:05 - C'est la faute de l'éducation,
00:14:07 donnée par les parents.
00:14:09 - Vous avez des enfants de 10 ans,
00:14:11 que font-ils dehors ?
00:14:13 - Que font ces enfants de 10 ans dehors ?
00:14:15 - C'était l'après-midi.
00:14:17 - A 10 ans, vous ne savez pas où est votre enfant ?
00:14:20 - Je sais bien qu'on justifie tout.
00:14:23 - Vous cherchez des faits justificatifs partout.
00:14:25 C'est très désagréable.
00:14:27 - Vous avez entendu des faits justificatifs ?
00:14:29 Ce sont des petits gardements,
00:14:31 qui l'après-midi se sont exprimés comme des sauvages
00:14:33 à l'école, parce qu'ils ont eu le pouvoir de le faire.
00:14:35 - Mais quels parents ne savent pas où sont ces enfants à 10 ans ?
00:14:37 - On dirait que vous trouvez que c'est rien.
00:14:39 - Ils sortent l'après-midi, ils ne sont pas en prison.
00:14:41 - La problématique, ce n'est pas une question de "c'est rien",
00:14:43 ce n'est pas rien.
00:14:45 - Ils ont des parents ? Il y a une autorité parentale ?
00:14:47 - Vous êtes maman, pour dire ça ?
00:14:49 - C'est pas la question.
00:14:51 - Les enfants ne sont pas à l'extérieur,
00:14:53 sans que je sache où ils sont.
00:14:55 - Ils sortent au jardin.
00:14:57 Ils vont déborder, ils vont à l'école.
00:14:59 - Ils sont au jardin, tous seuls, à 10 ans ?
00:15:01 - Il n'y a pas de surveillance.
00:15:03 - Je suis étonné, ces enfants qui ont 10 ans,
00:15:05 c'est normal qu'ils soient dehors.
00:15:07 - Je ne dis pas que ce n'est pas normal,
00:15:09 je dis que les parents doivent savoir où ils sont.
00:15:11 - Ils peuvent pas savoir où ils sont ?
00:15:13 - On est con du comportement des monde.
00:15:15 - Vous, vous faites des bêtises.
00:15:17 - A 10 ans, mes parents savaient où j'étais.
00:15:19 - Ce n'est pas vrai.
00:15:21 - Les enfants mentent.
00:15:23 - On n'a pas les mêmes parents.
00:15:25 - Apparemment non.
00:15:27 - Malheureusement, c'est M. le maire qui joue le rôle
00:15:29 des parents, parce que c'est lui qui vient s'en occuper.
00:15:31 Je note aussi que ces jeunes,
00:15:33 ils étaient en bande, une demi-douzaine.
00:15:35 - C'est toujours en bande.
00:15:37 - La première chose qui doit compter pour eux,
00:15:39 c'est leurs enfants, avec qui ils traînent,
00:15:41 avec qui ils sont. Ils les reçoivent peut-être,
00:15:43 parfois, ils vont peut-être à leur goûter, etc.
00:15:45 À un moment donné, il faut se poser la question.
00:15:47 Parce que ces jeunes, effectivement, on a une zone d'éducation
00:15:49 prioritaire, dans laquelle aussi, on est habitué depuis des années
00:15:51 à investir énormément d'argent.
00:15:53 Ou à chaque fois, on va nous expliquer,
00:15:55 le problème, c'est qu'il n'y a pas assez d'argent,
00:15:57 qu'est-ce qu'on va continuer à faire pour résoudre le problème sécuritaire
00:15:59 qu'on a vécu, justement, lors des émeutes, où on a vu que c'était
00:16:01 un tiers de jeunes et d'adolescents.
00:16:03 - Vous confondez les émeutes avec ça, ça n'a rien à voir.
00:16:05 - Non, parce qu'on est dans une zone d'éducation prioritaire,
00:16:07 parce qu'on assiste, effectivement, à une jeunesse
00:16:09 qui est de plus en plus violente, et dans le même temps,
00:16:11 à chaque fois, on va dire que c'est de la faute
00:16:13 des jeux vidéo, tout comme Elisabeth Borne,
00:16:15 qui sait que c'était la faute des réseaux sociaux.
00:16:17 On se croit un peu le 14 juillet, on pense qu'on va résoudre les problèmes
00:16:19 en interdisant simplement la vente de pétards.
00:16:21 Non, il y a un véritable problème de fond,
00:16:23 et les parents, aujourd'hui,
00:16:25 justement,
00:16:27 ils abandonnent complètement l'éducation,
00:16:29 il faut les responsabiliser, parce que ça, ça coûte cher,
00:16:31 et ça prend en otage surtout tous les jeunes,
00:16:33 qui ne pourront pas. - Et on l'a entendu, cette maman, en larmes.
00:16:35 - En larmes, elle était. - Je savais, les solutions, elles sont simples.
00:16:37 - Vous savez, quand on parle d'amalgame, etc.,
00:16:39 eh bien, il faut justement, aujourd'hui, faire preuve
00:16:41 d'une intolérance zéro, vis-à-vis
00:16:43 du tolérance zéro.
00:16:45 Pardon, on est tellement habitués, justement, à avoir
00:16:47 de l'intolérance aujourd'hui, que même moi, je m'y trompe.
00:16:49 Intolérance zéro, vis-à-vis, justement,
00:16:51 des délinquants, mais vis-à-vis des parents,
00:16:53 lorsqu'effectivement, ils sont mineurs.
00:16:55 Il faut regarder si ces parents-là, aujourd'hui, ils ont
00:16:57 des aides sociales, s'ils ont un logement
00:16:59 social. Il faut être capable de les délire.
00:17:01 Il faut voir un élément, je pense, qui compte.
00:17:03 Est-ce que c'est la première fois que ces jeunes font ça ?
00:17:05 Parce qu'on dit qu'en septembre, cette école a été attaquée.
00:17:07 Ou est-ce que, justement, c'est une récidive ?
00:17:09 Dans le cadre d'une récidive, je pense qu'il faut être
00:17:11 un très simple. - Mais, Gamelab, il faut être très clair.
00:17:13 Attends, pour être très clair dans ce que vous dites,
00:17:15 pour vous, les parents ne sont pas responsables de ce qui s'est passé ?
00:17:17 Quand vous avez des enfants de 10 ans qui sont
00:17:19 dehors, qui vont casser une école, vous voyez
00:17:21 les images depuis tout à l'heure, sur l'écran.
00:17:23 Vous voyez, c'est du saccage
00:17:25 à 10 ans, mais c'est les parents les responsables.
00:17:27 Excusez-moi de le dire aussi clairement, mais je crois
00:17:29 qu'il y a beaucoup de gens qui pensent comme moi.
00:17:31 - Il y a deux aspects. Les parents sont responsables
00:17:33 de leurs enfants quand ils font des bêtises,
00:17:35 on est d'accord, mais les parents ne sont pas responsables
00:17:37 des bêtises de leurs enfants quand ils les font dans leur dos.
00:17:39 - Ce que je veux dire, c'est que vous prenez un exemple très clair.
00:17:41 Ces mômes-là, quand ils vont faire des bêtises, disent à leurs parents
00:17:43 "on est au jardin, on s'amuse entre nous", puis après ils vont délirer.
00:17:45 - Mais sans surveillance, ce n'est pas normal, monsieur.
00:17:47 - Mais on n'est pas... - Il y a 10 ans !
00:17:49 - Il y a 10 ans ! - C'est pas une prise,
00:17:51 une question, ils doivent se comporter comme ça.
00:17:53 - Ils sortent l'après-midi.
00:17:55 - Mais ils sortent avec un adulte.
00:17:57 - A 10 ans de force, en réalité.
00:17:59 - Vous n'avez pas l'enfance à se boire.
00:18:01 - Mais c'est hallucinant.
00:18:03 - Attendez, attendez, attendez.
00:18:05 - Rachida, s'il vous plaît, vous vous êtes maman, est-ce qu'à 10 ans...
00:18:09 - On va parler...
00:18:11 - Ecoutez-moi, Rachida, est-ce qu'à 10 ans, vous qui êtes maman,
00:18:13 votre fille ou votre fils,
00:18:15 et seuls sans que vous sachiez où il est ou où elle est ?
00:18:17 - Moi je suis très heureuse que vous me posiez cette question,
00:18:19 parce que je vous entends, en fait.
00:18:21 - Justement.
00:18:23 - Vous avez les solutions, en fait, magiques.
00:18:25 - Je vais vous dire, quand vous avez des enfants,
00:18:27 oui, vous savez exactement où ils sont,
00:18:29 parce qu'ils vous disent où ils vont.
00:18:31 - Ils vous disent. - Ils vous disent.
00:18:33 - En fait, vous les croyez. Après, à 10-12 ans,
00:18:35 je vous défie de trouver,
00:18:37 et puis les téléspectateurs seront d'accord avec moi,
00:18:39 ceux qui sont parents, de trouver des enfants
00:18:41 qui vous disent la vérité d'un point alpha jusqu'à un point bleu.
00:18:45 - Donc ça veut dire qu'après, l'après-midi, votre gamin de 10 ans,
00:18:47 vous ne savez pas où il est.
00:18:49 - Ils vous disent où ils vont, mais ils peuvent mentir.
00:18:51 - J'ai même la géolocalisation.
00:18:53 - Ils peuvent mentir.
00:18:55 - Avec une géolocalisation, on se passe...
00:18:57 - Ah oui, on va se faire une chronique, on peut y aller.
00:18:59 - Non, non, c'est Rachida qui dit qu'elle plaisante.
00:19:01 - Vous plaisantez ou pas ?
00:19:03 - Il y a un problème.
00:19:05 - Rachida, répondez-moi, s'il vous plaît.
00:19:07 Est-ce que vous plaisantez ou pas quand vous parlez de géolocalisation ?
00:19:09 - Ah non, non, moi je suis une mamoufier derrière les enfants.
00:19:11 - Vous tracez les portables ?
00:19:13 - Je trace leur portable pour savoir exactement où ils sont.
00:19:15 Pourquoi ? Parce que c'est très important pour moi
00:19:17 de savoir où ils sont.
00:19:19 - Bien sûr.
00:19:21 - Il y a le phénomène de meute.
00:19:23 Oui, les enfants, quand ils sont tous ensemble,
00:19:25 ils font des bêtises, parfois.
00:19:27 Et là, là-dessus, ce qu'il faut, c'est ce que je dis,
00:19:29 c'est d'accentuer, sur le point de vue éducation,
00:19:31 auprès des parents,
00:19:33 mais en même temps à l'école, en sensibilisant.
00:19:35 Et puis il faut punir !
00:19:37 - Bien sûr.
00:19:39 - Que dit la loi là-dessus ?
00:19:41 C'est intéressant.
00:19:43 Maître François-Xavier Causanne, bonjour,
00:19:45 merci d'être en direct avec nous.
00:19:47 Que dit la loi sur un enfant ?
00:19:49 On va prendre l'âge le plus bas dans cette affaire,
00:19:51 c'est-à-dire 10 ans.
00:19:53 Que dit la loi quand un enfant de 10 ans
00:19:55 va casser une école, comme on peut le voir là ?
00:19:57 - Bonjour Jean-Marc, et bonjour à tous.
00:19:59 Alors, je pense que déjà,
00:20:01 il est important de faire une différence
00:20:03 entre la majorité pénale et la responsabilité pénale.
00:20:05 Pour faire simple, la majorité pénale,
00:20:07 c'est 18 ans. La responsabilité pénale,
00:20:09 la loi qui est celle de notre pays,
00:20:11 considère qu'il y a une présomption
00:20:13 de responsabilité pour le mineur
00:20:15 de 13 ans.
00:20:17 Et puisqu'il s'agit d'une présomption,
00:20:19 il peut y avoir une discussion pour les mineurs
00:20:21 dont l'âge est compris entre 10 et 13 ans.
00:20:23 - Mais qu'est-ce qu'il risque concrètement ?
00:20:25 - Concrètement, aujourd'hui,
00:20:27 il peut y avoir des poursuites engagées,
00:20:29 mais qui seront symboliques,
00:20:31 puisque aucune peine ne peut être prononcée
00:20:33 à l'encontre d'un mineur
00:20:35 qui serait âgé de 10, 11 ou 12 ans.
00:20:37 Ce qui veut dire qu'il s'expose au mieux
00:20:39 à des mesures dites "éducatives"
00:20:41 ou de "santé".
00:20:43 Et j'ai la prétention de penser
00:20:45 qu'en l'état des comportements
00:20:47 qui sont aujourd'hui dénoncés,
00:20:49 ce ne sont pas des sanctions,
00:20:51 ou en tout cas une réaction pénale
00:20:53 qui pourrait être significative et utile.
00:20:55 - Maître, est-ce que les parents, eux,
00:20:57 risquent quelque chose
00:20:59 si leur enfant de 10 ans
00:21:01 casse une école comme on le voit ?
00:21:03 - Alors, encore une fois,
00:21:05 une distinction.
00:21:07 La responsabilité pénale
00:21:09 par rapport aux faits expressément reprochés
00:21:11 aux mineurs, non.
00:21:13 La responsabilité civile, oui.
00:21:15 C'est l'article 1242 du Code civil
00:21:17 qui nous le rappelle,
00:21:19 que les pères et mères sont responsables
00:21:21 de la responsabilité imposée
00:21:23 par leurs enfants mineurs.
00:21:25 Après, moi, je mets quand même dans le débat,
00:21:27 parce que j'ai écouté attentivement
00:21:29 ce qui se disait sur votre plateau
00:21:31 il y a quelques minutes,
00:21:33 j'ai quand même un problème
00:21:35 avec l'idée qui consiste à considérer
00:21:37 qu'un enfant de 10 ans
00:21:39 peut partir seul, en cavale,
00:21:41 parce que simplement,
00:21:43 il aurait dit à ses parents,
00:21:45 "je vais à tel endroit,
00:21:47 moi, personnellement, j'ai eu 10 ans,
00:21:49 et il ne suffisait pas que je dise
00:21:51 à mes parents que j'étais à tel endroit
00:21:53 ou avec telle personne pour que ça passe."
00:21:55 Je pense très sincèrement,
00:21:57 et je le vois au quotidien dans mon cabinet,
00:21:59 parce que je fais quand même 80% de pénales,
00:22:01 donc je reçois tout le monde
00:22:03 et je reçois tous les clients
00:22:05 avec le même engouement,
00:22:07 j'ai quand même l'impression,
00:22:09 et presque la certitude,
00:22:11 que beaucoup des parents ont démissionné.
00:22:13 Et aujourd'hui, on a tendance à sous-traiter
00:22:15 l'éducation, qui en réalité
00:22:17 devrait exister dans le périmètre
00:22:19 de la famille, du foyer,
00:22:21 on a tendance à sous-traiter
00:22:23 l'éducation à l'école,
00:22:25 et sans vouloir encombrer inutilement
00:22:27 le temps qu'il m'est donné,
00:22:29 je vous raconte juste une anecdote
00:22:31 qui vieille de 15 jours.
00:22:33 Je reçois des parents avec un gosse de 14 ans
00:22:35 qui est poursuivi parce qu'on a
00:22:37 trouvé sur lui des barrettes
00:22:39 de cannabis.
00:22:41 Mon premier réflexe, c'est d'essayer de comprendre
00:22:43 pourquoi il consomme, et surtout de dire,
00:22:45 de la perspective de l'audience, on va mettre en place
00:22:47 une prise en charge médicale.
00:22:49 Ceux qui se sont insurgés, ce sont les parents
00:22:51 qui m'ont dit "mais attendez maître, on parle
00:22:53 de 2-3 barrettes, quand même, faut pas non plus
00:22:55 exagérer". Et pour moi,
00:22:57 cette anecdote est significative et vous pouvez
00:22:59 la transposer, y compris au problème
00:23:01 qui vous occupe aujourd'hui.
00:23:03 Parce que si effectivement, il y avait une vraie
00:23:05 réaction et une vraie prise en charge
00:23:07 dans l'intimité de la famille,
00:23:09 je pense qu'il y aurait moins
00:23:11 de débordements une fois la porte passée.
00:23:13 - Merci beaucoup maître François-Xavier Cozanne,
00:23:15 merci d'avoir été en direct avec nous.
00:23:17 Eric Teckner, un mot ? - Déjà, sur les parents,
00:23:19 il faut quand même dire que c'est une violence
00:23:21 et une délinquance qui existent depuis des années.
00:23:23 Donc ces jeunes dont on parle qui ont 10 ans, dans 15 ans
00:23:25 ils seront parents. Et c'est ça aussi dont on parle.
00:23:27 C'est effectivement, il y a aussi
00:23:29 des racailles qui ont eu
00:23:31 des enfants, et aujourd'hui ces enfants,
00:23:33 ils ont 10 ans et c'est ce type de personnes.
00:23:35 Donc ça, il faut quand même le voir, c'est pas parce que vous devenez parent
00:23:37 que d'un coup, vous êtes quelqu'un qui est parfait.
00:23:39 Ensuite, je pense que quand on écoute
00:23:41 justement les éléments sur ce qui s'est passé,
00:23:43 ils disent qu'il n'y a pas eu d'infraction.
00:23:45 Il y a une question à se poser. Est-ce que ces enfants
00:23:47 sont dans cette école ? Dans ce cas-là,
00:23:49 il n'y a pas eu d'effraction.
00:23:51 Et c'est pour ça que si
00:23:53 ils sont dans cette école, une chose est simple,
00:23:55 il faut les exclure. Pourquoi ?
00:23:57 Parce qu'il faut pouvoir protéger tous les autres
00:23:59 enfants aujourd'hui qui ont justement le droit
00:24:01 dans ces zones d'éducation prioritaire
00:24:03 à une véritable éducation. Et ça c'est fondamental.
00:24:05 Et on n'ose pas le faire à chaque fois.
00:24:07 Sur les classes, on veut mélanger tout le monde.
00:24:09 Je pense qu'il y a toute une partie,
00:24:11 je vais vous dire, je pense, et on a vu pendant
00:24:13 les émeutes, il y a toute une partie.
00:24:15 Il y a une partie de la génération aujourd'hui
00:24:17 qui est une génération fracassée, qui est une génération
00:24:19 détruite. Mais moi,
00:24:21 je vais vous dire quand vous entendez
00:24:23 Gamalabina qui vous dit "ce n'est pas un problème d'éducation",
00:24:25 je pense qu'on est mort avec votre raisonnement, Gamalabina.
00:24:27 On est mort. C'est un problème
00:24:29 d'éducation, c'est le problème des parents.
00:24:31 - Alors moi, je vais vous répondre clairement. J'aime bien les théories
00:24:33 fumeuses. - Mais ce n'est pas une théorie de dire
00:24:35 que c'est les parents qui sont responsables.
00:24:37 - Un enfant en lisant, tout le monde s'enlève les mains.
00:24:39 - Je peux finir, s'il vous plaît ?
00:24:41 - Oui, moi aussi. - Non mais j'ai l'objet que vous donnez.
00:24:43 Là, j'ai compris, c'est toujours l'éducation. - Oui, c'est l'éducation.
00:24:45 - C'est réducteur. Quand vous êtes dans une cité,
00:24:47 oui, c'est réducteur. Moi, je me suis occupé d'un monde
00:24:49 qui commençait à devenir délinquant dans une cité, d'accord ?
00:24:51 On ne se bat pas contre les parents qui en avaient marre
00:24:53 de ce monde. On s'est battus contre la cité. Il a fallu
00:24:55 le menacer physiquement. - Les parents n'ont marre de vous.
00:24:57 - Il a fallu menacer physiquement ce monde.
00:24:59 - Ils ont dû jouer encore avec ces tracailles. On va te défoncer.
00:25:01 Mais je suis venu avec des gros bras. - Mais d'où les parents
00:25:03 en ont marre de leurs enfants ?
00:25:05 - C'est pas une démission des parents ?
00:25:07 - Non. - C'est pas une démission des parents ?
00:25:09 - Ils sont en train de dire "j'en ai marre de mon gamin, excusez-moi".
00:25:11 - Non, c'est pas ça. - On est où ? - Non, c'est pas ça.
00:25:13 J'en ai marre du fait qu'ils fréquentent
00:25:15 de la racaille. - Il faut l'éduquer.
00:25:17 - Mais ils sont éduqués, les enfants. - Vous croyez que les parents
00:25:19 ont l'air de devoir le faire ? - Un enfant qui fait ça, il est mal éduqué,
00:25:21 monsieur. - Mais ça, c'est les crétins qui ont 10 ans et qui font des conneries.
00:25:23 - Qu'est-ce qu'ils feront quand ils auront 15 ans ?
00:25:25 Si ils ont gardé le rapport du Sénat de 2021,
00:25:27 ils commencent comme ça, et la réciter comme ça.
00:25:29 - 10 ans, ils ont une conscience ? Est-ce qu'ils ont une conscience, ce qu'ils font ?
00:25:31 Est-ce qu'ils réfléchissent ? - Mais c'est aux parents.
00:25:33 - Les parents se battent tous les jours
00:25:35 pour déjà gagner leur vie.
00:25:37 Ensuite, pour éduquer leurs enfants, dans le cadre d'une cité difficile.
00:25:39 - Non, monsieur, vous pouvez pas tout mettre
00:25:41 sur le coup de la pauvreté. Il y a des gens dans les campagnes
00:25:43 qui vivent très difficilement. - Le coup de la campagne,
00:25:45 j'adore ça. L'argument à deux balles.
00:25:47 - C'est quoi, l'argument à deux balles ? C'est vous, avec vos arguments à deux balles,
00:25:49 là, qui dites que l'éducation, ça vous plait ?
00:25:51 C'est vous, avec vos arguments à deux balles ?
00:25:53 - Dans les campagnes, la problématique
00:25:55 se pose, c'est que dans les cités, il y a une
00:25:57 concentration de difficultés que dans les campagnes...
00:25:59 - Mais arrêtez de nous donner des excuses ! - Elle m'a coupé, superbe.
00:26:01 C'est pas des excuses, c'est des explications. - Ce sont des excuses.
00:26:03 - Vous confondez excuses, explications.
00:26:05 - Entre les jeux vidéo et l'école, vous ne vous en parlez pas.
00:26:07 - Je vais vous donner un exemple très concret. Moi, je reçois souvent des élèves dans ma société, d'accord, en tant que stagiaire.
00:26:11 J'ai constaté, je parle de jeunes élèves qui ont...
00:26:13 - Vous êtes parent, vous ? - C'est incroyable, ces questions.
00:26:15 - Vous lui avez posé la question tout à l'heure.
00:26:17 - Oui. - Elle vous la renvoie.
00:26:19 - Je suis parent. - Et vos enfants, ils sont dehors ?
00:26:21 - Je suis parent. - Pas du tout.
00:26:23 - On ne les surveille pas comme si ils étaient en prison.
00:26:25 C'est-à-dire que l'enfant, il peut mentir et se barrer.
00:26:27 Il fait des conneries, ça arrive.
00:26:29 - À 10 ans. - C'était un prémédit.
00:26:31 - Il se barre. - C'est du piquet.
00:26:35 - C'est un problème générationnel.
00:26:37 - On en reparle après.
00:26:39 - C'est une news info.
00:26:41 Sommeil à la midi et on en reparle après.
00:26:43 (Générique)
00:26:45 - Ils sont tous en campagne.
00:26:47 Défilé de politiques au salon de l'agriculture.
00:26:49 Marine Le Pen, Fabien Roussel et Laurent Wauquiez, au chevet des agriculteurs, aujourd'hui.
00:26:55 Accueil dans le calme pour la présidente du RN.
00:26:57 Un accueil qui tranche avec celui réservé au président le week-end dernier.
00:27:01 Une affaire qui fait tâche à 5 mois des JO des plans de sécurisation volés à un employé de la mairie de Paris.
00:27:09 L'homme qui se trouvait à bord d'un train s'est fait subtiliser.
00:27:11 Son ordinateur et des clés USB.
00:27:13 Une enquête a été ouverte suite à son dépôt de plainte.
00:27:17 Et puis le printemps en plein hiver.
00:27:19 Une vague de chaleur balaie l'Amérique du Nord et le Canada.
00:27:23 33 degrés enregistrés à Dallas.
00:27:25 15 degrés à Montréal.
00:27:27 Des températures hors normes pour une fin février.
00:27:29 C'est loupé. 11h05.
00:27:35 Merci d'être avec nous.
00:27:37 Le débat a continué pendant la pause.
00:27:39 On continue à parler de ce qui s'est passé dans le Doubs, avec cette école vandalisée par des enfants de 10 ans.
00:27:45 Il y en a pour plusieurs milliers d'euros.
00:27:47 Les enfants entre 10 et 13 ans.
00:27:49 On avait un débat justement sur le fait que les parents sont responsables ou pas.
00:27:53 Moi je dis que les parents sont responsables quand on a 10 ans de savoir où est leur gamin, ce que fait leur gamin.
00:27:57 Et gamme la binave, vous vous dites "non c'est pas tout à fait ça le problème".
00:28:01 - C'est le plan PNAD.
00:28:03 - Non, non, non, je parle de responsabilité éducative.
00:28:05 - Les parents sont responsables de leurs enfants.
00:28:07 Par contre ils ne sont pas responsables des morts qui sont eues par leurs enfants.
00:28:09 La différence c'est une petite nuance.
00:28:11 Ensuite ils sont responsables des dégâts.
00:28:13 Donc les parents doivent effectivement payer le dégât.
00:28:15 - On est sorti du juridique.
00:28:17 Moi je vous dis que les parents sont là pour éduquer leur enfant.
00:28:19 A 10 ans, on doit savoir où est son enfant.
00:28:23 A 10 ans, on doit pouvoir contrôler son enfant.
00:28:25 Et si on n'y arrive pas, on appelle à l'aide.
00:28:27 On appelle les services sociaux à l'aide.
00:28:29 On appelle des gens qui ont le temps de s'occuper de ça.
00:28:31 - Qui ?
00:28:33 - Que chaque parent soit là en train de fliquer le monde.
00:28:35 Et il doit savoir...
00:28:37 - Mais vous faites mal aux gamins si vous n'êtes pas capable.
00:28:39 - Mais vous avez de la délinquance partout dans le monde entier.
00:28:41 - Eric Teigner.
00:28:43 - En fait, qui est responsable dans ce cas là ?
00:28:45 - Les parents sont responsables de leurs enfants.
00:28:47 - Peut-être le premier sur les plateaux à dire "ah il faut aider les professeurs".
00:28:49 - Comment ?
00:28:51 - Vous avez l'air de défendre souvent le professeur.
00:28:53 - C'est vraiment que j'ai des raisons de le faire.
00:28:55 - Vous avez raison de le faire, sauf que, en disant qu'en fait,
00:28:57 personne n'est responsable, au final c'est le prof.
00:28:59 - Mais qui a dit ça ?
00:29:01 - J'ai dit que les parents sont responsables de leurs enfants.
00:29:03 - Vous dites que c'est la prévenue, ils sont dehors, c'est normal.
00:29:05 - De leurs enfants, mais pas leurs mensonges.
00:29:07 - Mais quand est-ce qu'on l'éduque alors ?
00:29:09 - C'est à quel âge qu'on peut l'éduquer, qu'on peut le remplir ?
00:29:11 - Mais on éduque les enfants toute sa vie.
00:29:13 - Jean-Marc, on est quand même dans un pays où, de toute façon,
00:29:15 la notion de punition, elle est interdite.
00:29:17 - Il y a des parents qui vont dire "s'il vous plaît, arrêtez de noter l'élève,
00:29:19 c'est un peu trop dur de lui mettre une mauvaise note,
00:29:21 mettez plutôt telle couleur pour noter".
00:29:23 - C'est pas une caricature.
00:29:25 - A chaque fois c'est toujours comme ça.
00:29:27 - Vous parlez des Etats-Unis, c'est quoi ce truc ?
00:29:29 - Non, on est dans un pays aujourd'hui, où ça arrive aussi,
00:29:31 si vous criez un petit peu sur votre enfant,
00:29:33 il y a des gens qui vont dire "ah, non, il ne faut rien faire, il ne faut rien faire".
00:29:35 Et ça c'est un problème à un moment donné.
00:29:37 Dans les années 60, les années 70, bien sûr, c'était dur,
00:29:39 c'était un autre monde.
00:29:41 - Il y a besoin de savoir, c'est un peu comme le feu,
00:29:43 il met la main, ça brûle et il arrête,
00:29:45 et il comprend qu'il ne va pas s'abattre.
00:29:47 - Il a besoin de sanctions, l'éducation sans sanctions,
00:29:49 ça ne se construit pas.
00:29:51 - On laisse parler à Rachida Khaout qui veut parler de tout ça.
00:29:53 - Oui, je vais reprendre ce que vous venez de dire,
00:29:55 l'éducation sans sanctions,
00:29:57 ça n'existe pas, oui.
00:29:59 Mais j'ai l'impression qu'on est en train de vivre un petit peu
00:30:01 ce qu'ont vécu les Etats-Unis il y a une quarantaine d'années.
00:30:03 Ça arrive en France aujourd'hui,
00:30:05 il y a un problème générationnel,
00:30:07 on connaît un petit peu les problématiques aujourd'hui.
00:30:09 Encore une fois, c'est une responsabilité partagée,
00:30:11 donc je pense qu'en réalité,
00:30:13 le mot d'ordre aujourd'hui par rapport à ce qu'on vient de voir,
00:30:15 c'est de sanctionner,
00:30:17 de montrer qu'en fait, l'éducation,
00:30:19 ça passe à tous les niveaux,
00:30:21 à l'école, au niveau des parents.
00:30:23 - Il faut les sanctionner aussi, parce que les parents sont...
00:30:25 - Il faut les sensibiliser sur le fait qu'aujourd'hui,
00:30:27 c'est une génération qui a besoin d'être
00:30:29 encore plus éduquée
00:30:31 que d'habitude.
00:30:33 Parce qu'il y a toujours ce paramètre
00:30:35 que je vous dis, et je le répète,
00:30:37 qui est convaincu des réseaux sociaux
00:30:39 qui gangrènent nos jeunes et qui les poussent encore plus
00:30:41 à la banalisation
00:30:43 d'une violence gratuite.
00:30:45 - Vous avez la théorie que vous venez d'expliquer
00:30:47 sur les plateaux et vous avez votre vie.
00:30:49 Excusez-moi. Et si j'en parle,
00:30:51 c'est parce que vous en avez parlé tout à l'heure,
00:30:53 vous vous dites "moi mon enfant, je le géolocalise".
00:30:55 Donc voilà, c'est pas un problème...
00:30:57 - Oui, mais pas le pas de la danse, moi.
00:30:59 - Ah bon ? Je parle pas, donc.
00:31:01 - Attendez, parlez pas tous en même temps, on n'entend rien.
00:31:03 Donc c'est pas juste un problème de jeux vidéo.
00:31:05 - C'est un gros niveau.
00:31:07 - Mais oui ! Vous surveillez vos enfants.
00:31:09 - D'autres parents doivent prendre leur responsabilité et agir.
00:31:11 - Bon, allez, on va parler de ce qui se passe à Nîmes maintenant.
00:31:13 Alors c'est une autre école,
00:31:15 à Nîmes, et c'est un cas très différent,
00:31:17 puisque à Nîmes, c'est le groupe scolaire Georges Bruguier
00:31:19 du Chemin Bas, qui est quasiment
00:31:21 à l'arrêt depuis lundi.
00:31:23 Et pourquoi cette école est-elle à l'arrêt ?
00:31:25 Parce que 11 enseignants sur 19
00:31:27 se sont mis en arrêt maladie
00:31:29 parce qu'ils sont terrorisés
00:31:31 par les violences et les fusillades
00:31:33 qui ont eu lieu dans le quartier, et on les comprend.
00:31:35 Et du côté des élèves, il y a seulement
00:31:37 36 élèves sur 250
00:31:39 qui sont venus en cours lundi, parce que les parents
00:31:41 ont peur pour ces élèves. Donc,
00:31:43 les profs ont peur, les parents ont peur,
00:31:45 les élèves ont peur, c'est une véritable
00:31:47 catastrophe. Et écoutez,
00:31:49 chez nos confrères de France Bleue,
00:31:51 le témoignage
00:31:53 de l'ancien directeur de cette école,
00:31:55 et il propose tout simplement
00:31:57 d'envoyer l'armée. Il dit "on ne s'en sort pas,
00:31:59 il va falloir envoyer l'armée
00:32:01 dans ce quartier, écoutez-le".
00:32:03 Il va falloir un malheur grave pour que
00:32:05 les choses soient mises en place. Je ne suis pas
00:32:07 responsable des forces de l'ordre, mais mettons
00:32:09 l'armée pendant 6 mois et faisons comprendre
00:32:11 à ces gens qu'ils n'ont rien à faire autour d'une école.
00:32:13 Je ne dis pas que les forces de l'ordre ne font rien,
00:32:15 que les forces de police ne font rien,
00:32:17 et que les équipes de police
00:32:19 ne font pas leur travail. Mais ça fait plus
00:32:21 de 10 ans que ça dure, et on est toujours
00:32:23 au même point. Donc, ce n'est pas
00:32:25 que c'est difficile, c'est que c'est impossible
00:32:27 d'éradiquer le trafic de drogue. Je ne veux pas le croire.
00:32:29 Je veux que l'État, que l'État de droit, mette
00:32:31 les moyens nécessaires à faire en sorte
00:32:33 qu'aujourd'hui, dans ces conditions-là,
00:32:35 il faut des moyens supplémentaires, qu'il n'avait pas
00:32:37 à mettre avant.
00:32:38 – Voilà, écoutez maintenant David Lerreau, qui était
00:32:40 mon invité dans "Morandini Live", c'était le 12 février dernier,
00:32:42 c'est le secrétaire zonal Sud Alliance Police,
00:32:44 et il explique quelle était la situation
00:32:46 dans ce quartier.
00:32:47 – Le quartier du chemin du Bas d'Avignon
00:32:49 est un des quartiers sensibles de Nîmes.
00:32:51 Malheureusement, ce n'est pas le seul.
00:32:53 On a beaucoup entendu parler de
00:32:55 Val-de-Bourg et de Pissevin cet été,
00:32:57 avec le drame qui a touché le petit Fayed.
00:32:59 Mais comme je vous le disais, malheureusement,
00:33:01 le quartier du chemin du Bas d'Avignon
00:33:03 est aussi un quartier sinistré
00:33:05 par le trafic de drogue.
00:33:07 Et effectivement, il y a eu une flambée
00:33:09 de violence ces derniers jours.
00:33:11 Très clairement, la situation est très grave,
00:33:13 puisqu'on a retrouvé quand même
00:33:15 une vingtaine de douilles devant le portail
00:33:17 d'une école, à proximité d'un collège,
00:33:19 mais également, pas très loin
00:33:21 d'une autre école, et également
00:33:23 d'une crèche qui s'appelle Mosaïque.
00:33:25 Donc oui, la situation est quand même
00:33:27 très complexe sur Nîmes.
00:33:29 - L'école est désertée, c'est-à-dire que les profs
00:33:31 n'osent plus y aller, les parents n'osent plus y aller,
00:33:33 les élèves ne veulent plus y aller.
00:33:35 Eric Cagnard, on entendait tout à l'heure l'ancien directeur
00:33:37 de cette école qui disait "Envoyez l'armée !"
00:33:39 Est-ce que c'est la solution pour vous ?
00:33:41 - Non, parce qu'en fait, c'est souvent le bon taux qu'on sort.
00:33:43 Dans les faits, il faut plutôt donner les moyens à la police
00:33:45 véritablement d'attaquer aujourd'hui
00:33:47 les dealers et les trafiquants de drogue.
00:33:49 - Mais ça fait des années que ça dure, il le disait le directeur.
00:33:51 - Oui, parce qu'on est dans un pays laxiste, la justice ne le suit pas.
00:33:53 Il y a un modèle aujourd'hui, par exemple, c'est le Salvador.
00:33:55 Le Salvador, c'est en Amérique latine.
00:33:57 Ils ont ce problème de délinquance qui est énorme.
00:33:59 C'est froidiste par rapport à chez nous.
00:34:01 - C'est la criminalité. Vous répondrez après.
00:34:03 - Ils ont fait une prison, ils ont mis 75 000 délinquants dedans,
00:34:07 75 000 criminels.
00:34:09 C'est extrême comme situation, ils ont des peines
00:34:11 de 30, 40 ans de prison.
00:34:13 A un moment donné, aujourd'hui, il a été réélu il y a 6 mois
00:34:15 à 80% dans les urnes.
00:34:17 C'est ça aussi à un moment donné.
00:34:19 Aujourd'hui, les policiers, beaucoup qui sont des brigades spécialisées de terrain,
00:34:21 la moitié du temps, on leur dit d'aller plutôt sécuriser une manifestation.
00:34:25 Il y a quand même globalement des circulaires qui passent en disant
00:34:27 "pas de vague", parce que, étant donné qu'on ne veut pas
00:34:29 véritablement démanteler aujourd'hui le trafic de drogue,
00:34:31 il faut simplement le contrôler.
00:34:33 C'est toujours la même chose.
00:34:35 - Le seul problème, c'est que dans un quartier comme ça,
00:34:37 ça fait des mois, ça fait des années que ça dure
00:34:39 et personne ne trouve de solution.
00:34:41 C'est-à-dire que, quand on en a parlé le 12 février,
00:34:43 vous étiez sur le plateau, je crois, ce jour-là.
00:34:45 Ils ont envoyé la CRS 83, je crois,
00:34:47 qui est venue sur place.
00:34:49 Ils sont restés une semaine et forcément,
00:34:51 ils sont repartis derrière.
00:34:53 Au bout d'un moment, on ne s'en sort pas.
00:34:55 - J'ai des cas très concrets sur les quartiers nord de Marseille,
00:34:57 que je connais bien, parce que j'y vais souvent,
00:34:59 où à chaque fois qu'il y a un problème,
00:35:01 par exemple dans la Castellane,
00:35:03 on va amener la CRS 8 pendant un week-end.
00:35:05 En fait, ça fait de la belle com',
00:35:07 le trafic de drogue va juste au point de ville d'à côté
00:35:09 et les véritables brigades spécialisées qui sont sur le terrain
00:35:11 depuis 15 ans, à chaque fois, ils ont plutôt des consignes
00:35:13 de dire "allez-y mollo, on ne veut plus aujourd'hui
00:35:15 des policiers qui sont un peu à l'ancienne,
00:35:17 qui vont se faire respecter, qui vont taper".
00:35:19 Et vu qu'en face aussi, les dealers, les délinquants,
00:35:21 ils ont leur téléphone dès le début,
00:35:23 que les policiers, quand ils sortent une arme,
00:35:25 on leur met une enquête aussi sur le dos
00:35:27 et qu'à chaque fois qu'il y a quelque chose,
00:35:29 bien sûr, quand vous regardez un peu ce qui s'est passé,
00:35:31 désolé de montrer, en termes de sécurité,
00:35:33 on voit de plus en plus, quand il y a des arrestations,
00:35:35 des tasers qui sont sortis.
00:35:37 On l'a vu, par exemple, sur l'attentat à Birakem,
00:35:39 les policiers n'osent plus sortir leur arme.
00:35:41 Donc déjà, autorisons-les, faisons-leur comprendre
00:35:43 qu'on les soutiendra,
00:35:45 parce que derrière, ce sont ces habitants
00:35:47 qui sont les victimes.
00:35:49 - Juste un mot, et peut-être, Gamal Abina,
00:35:51 pour une fois, on va être d'accord sur un sujet.
00:35:53 C'est que, ce qu'on a vu tout à l'heure
00:35:55 dans le Doubs, avec cette école,
00:35:57 on a entendu cette maman qui habitait sur place
00:35:59 et qui était en larmes, parce que les premières victimes,
00:36:01 ce sont les gens qui habitent dans ces quartiers-là.
00:36:03 Et là, c'est exactement pareil. C'est-à-dire que c'est des gens
00:36:05 qui sont en difficulté, parce qu'on sait que c'est des quartiers
00:36:07 difficiles, et c'est les parents et c'est leurs enfants
00:36:09 qui sont les premières victimes de ça.
00:36:11 On sait que, on voit quand les parents
00:36:13 n'osent pas envoyer leurs gamins à l'école,
00:36:15 on sait que c'est l'avenir de ces gamins
00:36:17 qui est en jeu, parce que l'école, c'est la façon
00:36:19 de s'en sortir, et c'est la façon qu'a la République
00:36:21 aussi d'offrir des chances identiques
00:36:23 à tout le monde pour s'en sortir.
00:36:25 Et là, c'est terrible. Donc, qu'est-ce qu'on fait, là ?
00:36:27 - Moi, j'ai envie de dire simplement, alors,
00:36:29 il ne faut pas confondre délinquance et criminalité,
00:36:31 parce que c'est quand même deux choses différentes. Je pense que l'avocate est au courant.
00:36:33 On parle de criminalité... - La criminalité, c'est une forme de délinquance aussi.
00:36:35 - Oui, oui, la criminalité, c'est du pénal,
00:36:37 et ça peut conduire à la mort.
00:36:39 - Le délicé du pénal aussi.
00:36:41 - Allons-y, allons-y.
00:36:43 - Non, mais la criminalité, c'est pas du pénal, je voulais dire.
00:36:45 La criminalité, c'est les assises.
00:36:47 Donc, on n'est pas au pénal. On est d'accord là-dessus.
00:36:49 Donc, ce qui se passe, c'est qu'il y a un problème qui dure depuis...
00:36:51 C'est pas d'hier, ça fait plus de 50 ans, la French Connection,
00:36:53 Totorina en Italie. C'est un problème international,
00:36:55 et c'est un problème de structuration de la drogue.
00:36:57 La problématique, c'est pas l'extrémité
00:36:59 qui pose problème, et qui est une horreur là-dessus.
00:37:01 Je me suis une fois tapé contre un dealer,
00:37:03 et j'ai pris deux coups de couteau. Donc, je peux en parler,
00:37:05 sans aucune sympathie pour eux. Ça m'a coûté très cher,
00:37:07 mais bon, j'ai sauvé la vie de quelqu'un, entre parenthèses.
00:37:09 Et ce qui se passe, c'est que la problématique, c'est pas
00:37:11 ces petites racailles en bout de fil.
00:37:13 C'est le financement de la drogue, c'est le recyclage de l'argent,
00:37:15 c'est le fait que la DEA américaine est incapable
00:37:17 d'endiguer le phénomène qui est massif d'Amérique du Sud
00:37:19 vers le Nord, même s'il y a un pays qui a réussi
00:37:21 ce combat, et à quel prix. C'est le fait
00:37:23 qu'aujourd'hui, la structuration de l'économie
00:37:25 souterraine, qu'on appelle la drogue,
00:37:27 permet de garantir une certaine paix sociale
00:37:29 dans certains quartiers difficiles, parce qu'on se dit
00:37:31 "Tant qu'il y a de la drogue, ça va, ils vont pas trop jouer les malins".
00:37:33 Et pire encore, que certains veulent légaliser
00:37:35 ce qu'ils appellent les drogues. Ce sur quoi,
00:37:37 je suis frontalement opposé. Donc là-dessus, on ne me trouvera pas
00:37:39 pour dire que je vais défendre cette vermine. Mais par contre,
00:37:41 le système qui est toléré, les fameuses
00:37:43 zones où on peut blanchir l'argent, ces fameux
00:37:45 paradis fiscaux, qui permettent
00:37:47 de pouvoir placer l'argent,
00:37:49 autorise le reste. C'est le
00:37:51 rouleau de l'iceberg qu'on voit là.
00:37:53 - Je comprends, Gamal Abiné. Je vous ai
00:37:55 laissé développer, parce que c'est intéressant.
00:37:57 Mais juste, qu'est-ce qu'on fait concrètement ?
00:37:59 Là, on est dans une école désertée
00:38:01 à Nîmes depuis lundi. Personne
00:38:03 n'ose y aller, et il n'y a pas assez de policiers
00:38:05 pour les laisser en permanence. C'est ça, la vérité.
00:38:07 - La problématique, c'est que les moyens de police ne sont pas au rendez-vous.
00:38:09 Pourquoi ? Parce qu'on a réduit... - Il y en a passé ?
00:38:11 - Non, c'est pire que ça. On a
00:38:13 supprimé quasiment le poste d'enquêteur.
00:38:15 C'est très bien dit par un ami que vous connaissez, je vous en ai déjà parlé.
00:38:17 Donc, comme il n'y a plus d'enquête,
00:38:19 il n'y a plus de filières qui sont démantelées,
00:38:21 et on ne peut rien faire. Maintenant, aujourd'hui, c'est pas un mec qu'il faut.
00:38:23 Il faut envoyer la police, il faut envoyer des policiers
00:38:25 banalisés, il faut envoyer des gens qui chopent ces gars
00:38:27 sur le fait. Il faut taper très fort, parce que la question
00:38:29 de la drogue, qui met en fragilité les écoles,
00:38:31 est intolérable. Pourquoi ? - Oui, mais il y a un autre
00:38:33 problème. - Sarah Salman.
00:38:35 - Si je peux me permettre, c'est que quand ils sont en prison,
00:38:37 ils continuent leur trafic de stupéfiants, puisqu'ils ont tous
00:38:39 leur téléphone portable à disposition, même si c'est interdit.
00:38:41 Donc, ils sont... Je parle des têtes pensantes,
00:38:43 pas de la vie. - Les barons, on dirait.
00:38:45 - Comment ? - Les petits barons. - Non, au-dessus, bien au-dessus.
00:38:47 Quand ils sont vraiment... Quand ils prennent des peines
00:38:49 assez lourdes, ils sont en prison, ils continuent le trafic
00:38:51 de stupéfiants à distance. Donc, même la prison
00:38:53 est inefficace, vu que les personnes censées
00:38:55 les surveiller n'ont même plus l'autorité au sein
00:38:57 même de la prison. C'est la tyrannie de la délinquance
00:38:59 où ils font la loi à l'extérieur,
00:39:01 mais aussi à l'intérieur, quand ils sont en prison.
00:39:03 - Un mot, Rachida Kaout, est-ce qu'il faut envoyer
00:39:05 l'armée ? - Non, mais dans tout...
00:39:07 - Vous êtes contre l'armée ? - Quand on dit envoyer
00:39:09 l'armée, c'est parce que la situation est dramatique.
00:39:11 - Bien sûr. - Donc, maintenant, ça veut dire quoi ?
00:39:13 Moi, je suis pour que
00:39:15 la police municipale soit déployée partout.
00:39:17 Pourquoi ? Parce qu'en réalité,
00:39:19 il faut agir au quotidien, être sur le terrain
00:39:21 non-stop. - Donc, l'armée, c'est non.
00:39:23 - Combat de ces trafiquants au quotidien.
00:39:25 Pourquoi ? Parce que... - Sur l'armée, c'est non.
00:39:27 Allô, Rachida, si vous pouvez répondre à ma question,
00:39:29 c'est pas mal. L'armée, c'est non.
00:39:31 - Le duel.
00:39:33 - Vous partez sur autre chose.
00:39:35 Moi, j'ai une question. - Vous partez sur la même chose.
00:39:37 - Vous devez commencer par oui ou par non. C'est une question claire.
00:39:39 - Je vous ai répondu. - Peut-être.
00:39:41 - Je suis pour la police municipale.
00:39:43 - L'armée, oui ou non ? - L'armée, non.
00:39:45 - D'accord, voilà. Là, c'est clair.
00:39:47 - Maintenant, il faut mener cette guerre.
00:39:49 Il faut mener cette guerre contre ces
00:39:51 trafiquants. Pourquoi ? Parce que ça gangrène
00:39:53 des quartiers. Moi, si je parle de la ville où je suis
00:39:55 élue, à Ivry-sur-Seine, nous avons chassé
00:39:57 des foyers de trafiquants.
00:39:59 Et honnêtement, d'autres trafiquants
00:40:01 se sont réinstallés.
00:40:03 En fait, c'est une course perpétuelle
00:40:05 contre le trafic de drogue.
00:40:07 C'est au niveau, vous l'avez dit, international, aussi,
00:40:09 qu'il faut mener cette guerre et couper.
00:40:11 Couper, mais il faut continuer.
00:40:13 - Un dernier mot de l'actuérique, Agnès.
00:40:15 Et ensuite, je vais vous parler de Montbéliard
00:40:17 parce qu'il se passe des choses intéressantes à Montbéliard.
00:40:19 - Pardonnez-moi de mettre les pieds dans le plat, mais c'est vrai
00:40:21 qu'on parle d'international, je suis d'accord avec vous,
00:40:23 mais on refuse de dire aussi que c'est un problème, il y a l'immigration.
00:40:25 Une génération d'immigrés.
00:40:27 Mais bien sûr. Vous savez voir l'aspect international.
00:40:29 - Oui, les grands barons ne sont pas immigrés.
00:40:31 C'est l'italien, c'est l'asiatique, c'est l'américain.
00:40:33 On peut parler d'immigration, à ce moment-là.
00:40:35 - À Marseille, la French Connection, les Corses,
00:40:37 ils ont été complètement dégagés aujourd'hui par l'immigration.
00:40:41 - Oh ! Ils ont des laboratoires ?
00:40:43 La French Connection, c'est les laboratoires.
00:40:45 Il faut connaître l'histoire, monsieur.
00:40:47 - Les Corses, ils tiennent quelques restaurants aujourd'hui.
00:40:49 - Je voudrais qu'on parle, parce que ce qui est important,
00:40:51 également, dans la situation qu'on décrit depuis tout à l'heure,
00:40:53 quelle que soit la ville, c'est la réaction de la justice.
00:40:55 Je voudrais qu'on s'arrête sur ce qui s'est passé à Montbéliard.
00:40:57 Parce que moi, je trouve ça totalement surréaliste.
00:40:59 À Montbéliard, il y a un médecin qui a été agressé.
00:41:03 Ce médecin a eu 7 jours d'ITT.
00:41:05 Et au final, on a appris hier que le tribunal a condamné l'agresseur
00:41:09 à un stage de citoyenneté.
00:41:11 Voilà. Il agresse un médecin.
00:41:13 Un stage de citoyenneté comme sanction.
00:41:15 - On donne un contexte ?
00:41:17 - Pardon ?
00:41:19 - On connaît pas.
00:41:21 - Vous allez trouver des excuses.
00:41:23 - Regardez.
00:41:25 - Ridicule. N'importe quoi.
00:41:27 Voici quelques-uns des commentaires qui ont fusé hier
00:41:29 au tribunal correctionnel de Montbéliard
00:41:31 à l'annonce du verdict.
00:41:33 Un homme de 68 ans a été condamné à effectuer un stage de citoyenneté.
00:41:37 Le procureur avait pourtant requis 4 mois de prison avec sursis.
00:41:41 La raison, avoir agressé physiquement un médecin d'audincourt, dans le dos.
00:41:45 Les faits remontent au 30 janvier dernier.
00:41:49 Ce jour-là, le septuagénaire accompagne sa belle-fille
00:41:52 et son petit-fils à un rendez-vous médical.
00:41:55 Mais le médecin généraliste refuse de le prendre en raison de son retard.
00:41:59 La situation dégénère et l'homme pousse au sol le docteur Barry Sessen.
00:42:04 Conséquence, une incapacité totale de travail de 7 jours.
00:42:08 La victime a exprimé sa déception à l'issue du procès.
00:42:12 - Ce jugement est un mauvais exemple.
00:42:15 Il montre qu'on peut agresser un médecin en toute impunité.
00:42:18 Il faudra que l'un de nous se fasse poignarder ou tuer pour que cela bouge.
00:42:22 Un constat partagé par le maire de la ville.
00:42:25 - Il aurait fallu une peine plus exemplaire.
00:42:28 Un stage, ce n'est vraiment pas grand-chose.
00:42:30 L'agresseur, lui, n'y l'est fait.
00:42:32 En plus du stage, il a été déclaré inéligible pour 2 ans.
00:42:36 - Ce qui doit lui faire une belle jambe.
00:42:38 On est en direct avec le docteur Franck De Vuldaer,
00:42:41 président de la Confédération des syndicats médicaux français.
00:42:44 Comment vous réagissez quand vous entendez une affaire comme celle-là
00:42:47 et quand vous entendez ce médecin qui a 7 jours d'ITT
00:42:50 et au final, la personne qu'il a agressée a un stage ?
00:42:54 - Il ne m'appartient pas d'aller commenter une décision de justice.
00:42:57 Cependant, les médecins agressés, la sécurité connaît une croissance
00:43:04 parfaitement inadmissible et parfaitement inquiétante.
00:43:07 En quelques chiffres, en une année, l'augmentation des agressions
00:43:12 à l'endroit des médecins a été de 23 %,
00:43:16 passant de 1 900 en 2021 à 1 244 en 2022.
00:43:23 Je n'ai pas encore les chiffres de 2023.
00:43:25 Sachez que ce nombre d'agressions était, il y a 20 ans,
00:43:28 en 2004, de 400 par an.
00:43:31 400 de trop, mais aujourd'hui, on est à plus de 3 fois ces chiffres.
00:43:36 On le sait tous.
00:43:38 Cela concerne les médecins libéraux, sur l'exemple que vous venez de donner.
00:43:41 Cela concerne les médecins hospitaliers.
00:43:43 On se souvient tous, moi qui travaille à Reims, de ce meurtre.
00:43:48 Il n'y a pas d'autre terme de cette infirmière,
00:43:50 vu d'en prendre ses fonctions.
00:43:52 C'est la CHU de Reims qui a été reliée sur vos antennes
00:43:55 et dans toute la presse.
00:43:57 Cela ne peut pas rester impuni.
00:43:59 On sait tous que quand on agresse un policier, un gendarme,
00:44:04 un sapeur-pompier, il y a des peines exemplaires qui sont appliquées.
00:44:08 Je demande que les mêmes peines soient appliquées
00:44:11 pour l'agression d'un soignant, que ce soit une infirmière,
00:44:15 un médecin libéral ou hospitalier, dans l'exercice de ses fonctions.
00:44:19 On ne peut pas admettre que dans l'exercice de ses fonctions,
00:44:22 on puisse se faire agresser avec ces agressions qui augmentent.
00:44:26 Vous avez quel sentiment ?
00:44:28 Vous avez le sentiment que la justice ne prend pas ça en compte
00:44:30 de façon sérieuse aujourd'hui ?
00:44:32 Parce qu'honnêtement, agresser un médecin,
00:44:34 ça devrait être considéré un peu comme agresser quelqu'un des forces de l'ordre.
00:44:37 Le médecin est là pour vous aider, pour rendre service.
00:44:39 Vous n'allez pas agresser un pompier.
00:44:41 Moi honnêtement, je mets ça exactement au même niveau.
00:44:45 Alors, le sentiment, il est qu'il faut protéger nos soignants.
00:44:49 Le sentiment, il est qu'il faut protéger nos médecins.
00:44:52 On sait tous, on va tous trouver des causes à cette agression.
00:44:55 On sait tous que l'accès aux soins s'est dégradé,
00:44:58 que les politiques publiques menées il y a 40 ans, il y a 30 ans,
00:45:02 n'ont pas permis de renouveler le nombre de médecins qui partaient à la retraite,
00:45:06 que la population augmente, que les maladies chroniques connaissent
00:45:09 une recrudescence très importante.
00:45:12 Un chiffre, 330 000 patients de plus en infections de longue durée
00:45:19 à la fin de 2023 par rapport à la fin de l'année 2022.
00:45:23 Et donc, ça rend le métier des médecins plus difficile, plus compliqué.
00:45:26 Et on sait que l'accès aux soins de nos concitoyens est un souci de préoccupation.
00:45:32 En tout cas pour nous, c'est SMF, et pour moi, c'est un souci de préoccupation du quotidien.
00:45:37 Et ça peut parfois expliquer certains comportements.
00:45:42 Mais protégeons nos soignants.
00:45:44 Là, la première des agressions, on a les agressions physiques, verbales,
00:45:48 qu'on connaît au quotidien.
00:45:50 Que connaissent les médecins ? Que connaissent les assistants des médecins ?
00:45:54 Il ne se passe pas une semaine sans qu'une des secrétaires
00:45:57 qui travaille au sein de mon cabinet médical de groupe se fasse
00:46:02 ou reçoive des réflexions complètement inadaptées
00:46:06 parce qu'on a un peu de retard, parce qu'on a reçu une urgence,
00:46:10 parce que le rendez-vous ne convient pas, l'horaire ne convient pas.
00:46:13 Une des autres agressions du quotidien, et vous avez vu comme moi
00:46:17 que le gouvernement, par la voix du Premier ministre,
00:46:20 a décidé dans son discours de politique générale de s'en occuper enfin,
00:46:23 oserais-je dire, c'est cette problématique des rendez-vous non honorés.
00:46:28 C'est 28 millions de rendez-vous chaque année.
00:46:31 28 millions de personnes qui ont pris rendez-vous chez leur médecin
00:46:35 et qui n'y viennent pas.
00:46:37 Là aussi, il en va d'un problème d'incivilité,
00:46:40 et ça pénalise toutes celles et ceux qui n'y ont pas accès.
00:46:43 Donc je pense qu'il faut renforcer les dispositifs législatifs.
00:46:48 Vous avez dû voir comme moi qu'il y a actuellement une proposition de loi
00:46:51 qui a été déposée sur le bureau de l'Assemblée nationale
00:46:54 pour mieux protéger nos soignants dans tous les exercices.
00:46:57 Ça ne peut pas durer comme ça.
00:46:59 On ne peut pas avoir des soignants qui sont en difficulté
00:47:01 et leur demander à la fois d'être sur le pont jour et nuit
00:47:04 et de subir des agressions sans qu'elles soient punies
00:47:08 à hauteur de la gravité de ces agressions.
00:47:10 Mais juge, je dois vous dire quand même, docteur, que les lois, elles existent.
00:47:13 Les lois, elles sont là pour punir, simplement, ce n'est pas appliqué.
00:47:17 Et je comprends que vous n'ayez pas envie de vous prononcer
00:47:19 sur le jugement qui a été rendu, mais malgré tout,
00:47:22 on peut quand même au minimum s'étonner
00:47:24 qu'un médecin qui a 7 jours d'ITT, la sanction derrière,
00:47:27 ce soit simplement un stage.
00:47:30 Merci docteur, en tout cas d'avoir été avec nous,
00:47:32 président de la Confédération des syndicats médicaux français.
00:47:34 Éric Tegner, c'est toujours pareil.
00:47:36 En fait, il n'y a pas de sanction.
00:47:38 Le message que s'envoie quand même là,
00:47:40 c'est "Allez casser la gueule à votre médecin, vous aurez un stage derrière".
00:47:43 Enfin, c'est surrealiste quand même.
00:47:45 C'est une comédie dramatique qu'on vit.
00:47:47 On parle à chaque fois des urgences.
00:47:49 Aux urgences, les phénomènes d'agression, ils sont énormes.
00:47:52 Il y a de la sécurité désormais partout dans les urgences,
00:47:54 qui n'existaient pas avant.
00:47:56 On est aussi globalement sur une hausse de la sécurité,
00:47:58 je crois que c'était plus 7% cette année.
00:48:00 On est sur 1000 agressions par jour.
00:48:02 Et ce qu'à un moment donné, aujourd'hui,
00:48:04 oui, on a plus de 330 000 agressions aujourd'hui,
00:48:06 physique et verbal.
00:48:08 Laissez-le parler.
00:48:10 Et on est sur 4100 tentatives d'homicide ou homicides.
00:48:13 Aujourd'hui, ce qu'il faut que le gouvernement comprenne,
00:48:16 c'est qu'en fait, on ne peut pas sauver
00:48:18 nos différentes institutions,
00:48:20 l'éducation nationale, la santé, etc.
00:48:22 si on ne garantit pas la sécurité.
00:48:24 La seule chose à laquelle on demande à l'Etat,
00:48:27 aujourd'hui, c'est de nous protéger.
00:48:29 Ce n'est pas seulement de nous taxer,
00:48:31 ce n'est pas seulement de nous emmerder,
00:48:32 ce n'est pas seulement de nous fliquer sur les aspects administratifs,
00:48:34 c'est d'abord de nous protéger.
00:48:36 Et ça, ils ne le font pas.
00:48:37 - Si je peux me permettre, l'arsenal législatif existe déjà.
00:48:40 On veut créer une nouvelle loi.
00:48:41 La peine encourue, c'était 3 ans d'emprisonnement,
00:48:43 45 000 euros d'amende.
00:48:45 Ça, c'est la peine maximale.
00:48:46 On n'est pas obligé d'aller jusque-là.
00:48:48 Mais là, on va en-dessous des réquisitions.
00:48:50 C'est quelque chose qui me révolte.
00:48:51 Alors, on va nous dire, oui, mais il n'avait pas de casier.
00:48:53 Alors, combien de mentions au casier judiciaire faut-il
00:48:56 pour avoir une peine digne de ce nom ?
00:48:59 C'est une vraie question.
00:49:00 Ça veut dire qu'on nous dit, il n'a pas de casier,
00:49:02 il faut faire attention, il a peut-être des excuses.
00:49:04 Mais on aurait pu au moins prononcer un sursis.
00:49:07 Là, le message envoyé, c'est "vous pouvez".
00:49:09 Pourquoi ? Ça vous fait rire ?
00:49:10 - Non, c'est parce que le sursis, c'est zéro aussi.
00:49:12 Mais bon, on va continuer.
00:49:13 - Ah, c'est pas pareil.
00:49:14 C'est-à-dire que le stage de citoyenneté,
00:49:15 je ne sais pas si vous ne voyez pas la dichotomie
00:49:17 entre un stage de citoyenneté et un sursis,
00:49:19 on va avoir une difficulté.
00:49:20 - Oui, je le vois.
00:49:21 - Alors, si vous le voyez, arrêtez de rire.
00:49:22 - Non, ça me fait rire parce que ce qui est marrant,
00:49:24 c'est que dans un cas, il faut se rappeler quand même,
00:49:25 je parle du contexte judiciaire,
00:49:27 je ne parle pas du tout du contexte d'un agresseur
00:49:29 qui attaque un médecin.
00:49:30 Ça, c'est condamnable, il n'y a pas à discuter.
00:49:31 Le problème, c'est que ce monsieur de 68 ans
00:49:33 qui l'a agressé pour des raisons qu'on ne connaît pas
00:49:35 et qui ne sont pas justifiées,
00:49:36 ça a été dit par le médecin d'ailleurs,
00:49:38 il y a un contexte qui est très défavorable,
00:49:40 c'est les déserts médicaux qui créent des tensions.
00:49:42 - Ça ne justifie pas ?
00:49:43 - Non, l'explication, ce n'est pas justifié.
00:49:45 - Vous êtes monsieur excuse, en fait.
00:49:47 - Non, pas du tout.
00:49:48 - Tout le monde a une excuse, les enfants de gamins,
00:49:50 les enfants de 10 ans.
00:49:51 - Je peux finir mon propos ?
00:49:52 - C'est monsieur excuse.
00:49:53 - On va mettre un mot sacré, en fait.
00:49:55 - Expliquez, il va lui proposer de faire des formations de stage, justement.
00:49:58 - C'est marrant.
00:49:59 - Vous étiez l'avocat du prévenu, non ?
00:50:01 - Expliquez une situation, on n'est pas excusé,
00:50:03 il ne faut quand même pas délirer.
00:50:04 - Vous dites qu'il y avait des déserts médicaux, donc il y a un contexte.
00:50:06 - Je dis qu'aujourd'hui, le traitement des patients en général,
00:50:09 ça ne justifie pas ça,
00:50:11 le traitement des patients crée des tensions,
00:50:13 c'est ça le contexte.
00:50:14 Maintenant, le concernant,
00:50:15 c'est marrant, vous êtes avocate quand même,
00:50:17 vous connaissez un peu la loi.
00:50:18 Quand on a un mois de 8 jours d'ITT, ça ne donne pas grand chose,
00:50:20 ça va être très bien.
00:50:21 Quand on a un mois de 8 jours d'ITT, ça ne donne rien,
00:50:23 et surtout vous dites que...
00:50:24 - Le médecin, c'est du cinéma, c'est pas grave.
00:50:26 - Je vais vous démarquer, ça.
00:50:27 - Mais vous, vous dites...
00:50:28 - Attendez, attendez, travestissez pas mes propos.
00:50:31 - Mais non, mais vous êtes en train de trouver des excuses.
00:50:33 - Des explications.
00:50:34 - Des explications de quoi ?
00:50:35 Il a cassé la gueule un médecin, qu'est-ce que vous voulez expliquer ?
00:50:37 - Je me viens un peu...
00:50:38 - Qu'est-ce que vous voulez expliquer ?
00:50:40 - Lui, il a parlé, vous ne l'avez pas coupé.
00:50:41 - Qu'est-ce que vous voulez expliquer ?
00:50:42 - J'explique.
00:50:43 - Mais parce que ça fait bondir ce que vous dites.
00:50:44 - Mais pas du tout.
00:50:45 - J'ai commencé par dire que cet imbécile, en une vie de terme, ça vous va, cet imbécile
00:50:49 agresse un médecin, c'est intolérable, ça vous va ?
00:50:50 - C'est pas un imbécile, c'est un agresseur.
00:50:51 - Un agresseur.
00:50:52 - C'est un crétin.
00:50:53 - Un crétin.
00:50:54 - C'est pareil.
00:50:55 - Non, c'est pas pareil.
00:50:56 - Tous les mots, je les reçois, y'a pas de problème.
00:50:57 - Ok.
00:50:58 - Je n'ai aucune sympathie pour lui.
00:50:59 J'explique maintenant que le contexte de tension générale...
00:51:02 - Mais quel rapport ?
00:51:03 - Parce que dans les déserts de Myko, y'a de plus en plus de tensions, malheureusement,
00:51:06 les gens sont très énervés et ça ne justifie rien.
00:51:08 - Et l'autre aspect, c'est que...
00:51:09 - Alors, parlez-nous de ce qu'il est condamné.
00:51:10 - Gamalabina, Gamalabina, écoutez-moi un instant.
00:51:14 Vous avez toujours une excuse.
00:51:16 - Explication.
00:51:17 - Non, les déserts médicaux, c'est pas une excuse.
00:51:18 - Explication.
00:51:19 - Allez dans les urgences à Marseille.
00:51:20 - Explication.
00:51:21 - Attendez, attendez, est-ce que vous connaissez les urgences à Marseille ?
00:51:22 - Non, pas de Marseille.
00:51:23 - Allez à l'hôpital Nord, à Marseille, y'a des hôpitaux partout à Marseille, y'a
00:51:28 pas de désert médical à Marseille.
00:51:30 - Non, y'a pas de désert médical dans la ville.
00:51:31 - Les spécialités, y'a beaucoup de spécialités.
00:51:32 - Ecoutez-moi, allez là-bas, allez demander aux médecins qui bossent dans les urgences
00:51:36 comment ils sont traités, comment ils sont insultés.
00:51:39 Allez-y, c'est pas un problème de désert médical, c'est là encore un problème d'éducation.
00:51:43 - Le médecin est lui-même.
00:51:44 - C'est là encore un problème de résilience.
00:51:45 - Le médecin est lui-même.
00:51:46 - Donc la problématique, c'est les étrangers qui agressent les médecins.
00:51:48 - Qui a parlé des étrangers ?
00:51:49 - Ça va.
00:51:50 - Qui a prononcé le mot étranger ?
00:51:51 - Moi, je le dis.
00:51:52 - Non, pas celle-ci.
00:51:53 - Marseille, c'est chez moi, c'est pour ça que j'ai connu Marseille.
00:51:56 - Y'a une grande majorité d'étrangers.
00:51:57 - Excusez-moi, je vous parle de Marseille parce que je connais, je vous parle de ce que je connais.
00:52:00 - Moi, ce qui est marrant, c'est que...
00:52:01 - Marseille, c'est chez moi.
00:52:02 - On va essayer d'avoir une démarche intellectuelle.
00:52:03 Quand je dis "explication d'un contexte", la réponse est "excuse".
00:52:05 Je suis pas avocat.
00:52:06 L'avocat, t'es...
00:52:07 - Devriez.
00:52:08 - D'accord ? Non, je suis pas avocat.
00:52:09 - Non, je suis pas avocat, ça m'intéresse pas.
00:52:10 Moi, je vais pas justifier la violence.
00:52:11 - Méprisez pas les avocats.
00:52:22 - Mais c'est pas pour ça qu'un médecin se fait frapper.
00:52:24 - Mais ça justifie pas la violence contre un médecin.
00:52:26 - Mais alors, qu'est-ce que ça veut dire ?
00:52:27 - Je vous dis qu'aujourd'hui...
00:52:28 C'est le médecin qui l'a dit.
00:52:29 - Pourquoi vous parlez des déserts médicaux ?
00:52:31 - Pourquoi, quand le médecin en a parlé, vous avez rien dit ?
00:52:32 - Parce que ça n'a rien à voir, expliquez-moi !
00:52:34 - Mais il en parlait tant !
00:52:35 - À Marseille, y'a un désert médical ? Y'a des déserts médicaux à Marseille ?
00:52:37 - Mais je connais pas Marseille.
00:52:38 - Elle est dans les urgences, y'a de la sécurité partout.
00:52:39 - Je connais pas Marseille, moi je connais Paris.
00:52:41 Le pétard que nous, il faut 8 heures pour arriver à un médecin, ça crée des tensions.
00:52:45 On est d'accord ou non ?
00:52:46 - Ça crée des tensions ?
00:52:47 - Merci.
00:52:48 - Mais on fera pas un médecin pour ça.
00:52:49 - Mais qui justifie la violence ?
00:52:50 - On fera pas un médecin pour ça, arrêtez de justifier tout.
00:52:51 - Vous les justifiez, pas moi.
00:52:52 - Vous justifiez le gamin de 10 ans qui va casser les colles.
00:52:54 - J'explique les choses.
00:52:55 - Je justifie pas les choses.
00:52:56 - Râchez la caoutchouc, un dernier mot et on fait la pause.
00:52:58 - Énorme.
00:52:59 - La vraie question en réalité c'est la proportionnalité finalement de la peine par rapport à l'acte commis.
00:53:05 - Exactement.
00:53:06 - Voilà, après maintenant on est quand même très bien armé, donc il y a des dispositifs,
00:53:14 il y a des lois, il faut appliquer la loi tout simplement.
00:53:16 Après maintenant en réalité tout dépend évidemment de la personne en fait, de son parcours,
00:53:22 est-ce que c'est un primo délinquant, je vais pas vous la prendre, vous êtes avocat.
00:53:26 - C'est un vieux de 68.
00:53:27 - Donc ça veut dire quoi ?
00:53:28 - On applique tout simplement la loi, il n'y a pas à tergiverser, il a commis un acte qui est justement intolérable,
00:53:36 et bien on le juge en conséquence.
00:53:38 - Un stage, excusez-moi, est-ce que ça vous choque ?
00:53:39 - Mais 4 mois c'était mieux ?
00:53:40 - Un stage, mais oui.
00:53:41 - Mais non c'est 0, 4 mois, au moins tu fais quelque chose.
00:53:44 - Non mais c'est pas parce que...
00:53:45 - Le monsieur a 68 ans.
00:53:46 - Attendez, laissez parler, marchez d'accord.
00:53:47 - C'est pas parce qu'on met la peine de mort que justement on va arrêter...
00:53:51 - Je suis content de me voir.
00:53:52 - Bah oui, non mais il y a un moment où toutes les dérives ou toutes les violences, que ça soit...
00:53:56 - Oui, ça vient au stage, ça vous choque pas ?
00:53:58 - Non, non, moi je vais vous dire, je suis complètement en accord avec nos lois.
00:54:02 Donc la loi a été appliquée, la peine...
00:54:05 - Non, parce que les lois, vous savez bien qu'elles sont interprétées les lois, enfin c'est pas automatique les lois.
00:54:10 - Le pénal prévoit un maximal.
00:54:11 - Le monsieur Morandini, à la limite...
00:54:12 - Il n'y a pas de peine de mort, il y en a 10 au plus.
00:54:13 - Il n'y a plus de peine de mort, j'en ai d'accord.
00:54:14 - C'est peut-être pas plus mal, parce que ça risque de l'éduquer.
00:54:16 - Ah ouais, bon courage.
00:54:18 - Mais il a 68 ans, il s'en fout, monsieur.
00:54:21 - Il en a un fou d'aller au stage.
00:54:22 - Ça peut être aussi positif, il ne faut pas avoir du négatif partout.
00:54:25 - Ça peut être positif un stage.
00:54:26 - C'est dramatique, c'est une humiliation pour la victime.
00:54:28 - C'est une humiliation pour la victime, attendez.
00:54:30 - Vous ne croyez pas en la justice ?
00:54:32 - Vous apprenez une pièce à meurtre de vol, donc...
00:54:34 - Laissez Sarah Salmane.
00:54:35 - Je ne suis pas le juge.
00:54:36 - Donc 4 mois de prison, c'est mieux qu'un stage.
00:54:38 - Voilà.
00:54:39 - Il ne le fait pas, il n'a rien fait, il n'est pas vu paper.
00:54:41 - Mais sur le casier, c'est pas la même chose.
00:54:42 - Mais ça fera rien les 68 ans, vous faites sérieux.
00:54:44 - Un stage, au moins il fait quelque chose, il est utile.
00:54:46 - Vous réalisez ça ?
00:54:47 - Un stage, c'est pas utile, il en a rien à foutre du stage.
00:54:51 - Sursiffre, rien.
00:54:52 - Donc vous pouvez mettre les deux ?
00:54:53 - Non.
00:54:54 - Ça sert à quoi les sursilistes ?
00:54:55 - Bah, c'est-à-dire que dans votre casier...
00:54:56 - Mais il a 68 ans, il s'en fout de son casier, il n'a jamais eu problème.
00:54:58 - Il recommencera peut-être en deux jours.
00:54:59 - Non, il n'a jamais eu problème.
00:55:00 - Allez, on va faire une pause, dans un instant, après la pause on fait...
00:55:02 - Comment ça, c'est un début ?
00:55:03 - Après la pause...
00:55:04 - 70 ans, bah oui.
00:55:05 - 70 ans, bah oui.
00:55:06 - C'est quel argument, dis-donc ?
00:55:07 - C'est bon, c'est bon, c'est bon, c'est bon.
00:55:08 - C'est pas possible, on va faire une pause.
00:55:09 - C'est l'oubli, on fait une pause.
00:55:10 - On va mettre un envoyé au goulag.
00:55:11 - Dans un instant, on va vous parler des logements sociaux, ça aussi, ça devrait en énerver
00:55:16 certains.
00:55:17 Ici, on notait les demandeurs de logements sociaux.
00:55:19 C'est une proposition du maire de Compiègne qui sera avec nous.
00:55:23 On note les gens qui demandent des logements sociaux avec -10.
00:55:26 Mais vous allez me taire, vous aussi.
00:55:28 - C'est pas possible.
00:55:29 - On fait la pub, envoyez, et on revient après.
00:55:31 Allez, c'est parti.
00:55:33 Marine Le Pen au chevet des agriculteurs depuis ce matin.
00:55:40 Elle se dit pour un prix garanti et réclame la paternité de la proposition.
00:55:44 La présidente du groupe RN précise que l'Etat se poserait en arbitre en cas d'échec
00:55:48 lors des négociations entre les acteurs de la filière.
00:55:51 L'Etat aide les pêcheurs du golfe de Gascogne à sortir la tête de l'eau bloquée à quai
00:55:56 pendant un mois à cause des dauphins.
00:55:58 Une plateforme a été lancée hier pour les soutenir à hauteur de 80, voire 85% de leur
00:56:04 chiffre d'affaires, annonce ce matin de Christophe Béchut au micro de Sonia Mabrouk.
00:56:09 Et puis ces images impressionnantes pour terminer.
00:56:12 Les forêts du Texas s'embrasent littéralement, comme vous pouvez le voir.
00:56:16 Plus de 100 000 hectares sont déjà partis en fumée.
00:56:19 Plusieurs villes de cet Etat américain ont été évacuées, tout comme une usine d'armement
00:56:24 nucléaire qui a dû interrompre ces activités.
00:56:28 Rosa 35 sur CNews, merci d'être avec nous.
00:56:31 On va maintenant parler de compiègne avec cette idée de noter les personnes qui demandent
00:56:37 des logements sociaux.
00:56:38 Et vous voyez le barème d'évaluation à l'image.
00:56:41 Donc je vous le lis.
00:56:42 Un malus, par exemple, pour un membre d'un ménage reconnu violent sur la base d'une
00:56:47 condamnation.
00:56:48 Il aurait moins dix points.
00:56:49 Un malus pour un membre du ménage ayant causé des troubles du voisinage.
00:56:53 Moins dix points.
00:56:54 Un malus pour un membre du ménage précédemment expulsé ou condamné pour trafic de stupéfiants
00:57:00 créant des troubles de voisinage.
00:57:02 Moins 25 points.
00:57:03 On est justement en direct avec le maire de Compiègne, Philippe Marigny.
00:57:07 Bonjour M. le maire, merci d'être en direct avec nous.
00:57:10 Cette idée de noter les demandeurs, c'est pour quelle raison finalement ? C'est pour
00:57:15 simplifier les choix ?
00:57:16 Vous savez, c'est une idée de l'Etat.
00:57:19 C'est une loi qui a été votée en 2018, qui fait partie de toutes ces lois que je
00:57:27 considère comme assez hypocrites, qui consistent à déverser beaucoup de bonnes intentions.
00:57:36 Et cette loi, elle prévoit que les attributions de logements sociaux doivent être éclairées
00:57:43 par une grille de cotations.
00:57:46 La loi prévoit des motifs obligatoires pour tout le monde, mais elle permet aussi aux
00:57:56 collectivités territoriales d'ajouter à ces lignes obligatoires des lignes optionnelles.
00:58:05 Donc ça c'est notre liberté.
00:58:06 On veut bien nous laisser un peu de liberté.
00:58:08 Moi quand on me laisse une marge de liberté, j'ai plutôt tendance à l'utiliser.
00:58:12 On a entendu des associations qui protestaient contre ce type de notation et Séchon en particulier
00:58:18 qui disent "oui mais c'est doublement pénaliser les familles".
00:58:21 Bon, maintenant les bonnes armes, je voudrais bien qu'elles soient logées dans les immeubles
00:58:27 en question et qu'elles aient à subir les troubles de voisinage, résultant en particulier
00:58:33 du trafic de drogue lorsqu'un appartement devient une nourrice ou accueille soit des
00:58:39 petits guetteurs, soit des personnages ayant des responsabilités plus importantes.
00:58:44 Eh bien oui, il en résulte des troubles, j'allais dire des odeurs comme faisait Jacques
00:58:51 Chirac, comme disait Jacques Chirac autrefois en étant très lointain.
00:58:54 Des odeurs, des attroupements dans la cage d'escalier, des allées et venues, parfois
00:59:05 tard le soir, donc toutes sortes de troubles de jouissance.
00:59:09 Eh bien moi je considère que quand on regarde des candidatures pour accéder au logement
00:59:15 social ou pour une mutation, il est normal de faire le point de l'ensemble de la situation.
00:59:21 Vous avez le sentiment que les associations qui protestent contre ça sont coupées des
00:59:25 réalités de ce que vivent les gens dans ces cités, c'est ce que je comprends ?
00:59:29 Je pense que ce sont des approches idéologiques, à partir d'idéologies que naturellement
00:59:37 je ne partage pas.
00:59:39 Je pense qu'il faut être très empirique, il faut regarder la réalité des choses et
00:59:43 les mérites des candidatures qui sont soumises, étant rappelé que c'est la commission d'attribution
00:59:49 qui fait le choix souverainement en dernier sort.
00:59:52 Merci beaucoup M. le maire.
00:59:54 Merci Philippe Marini, maire de Compiègne dans l'Oise, pour ces explications qui ont
00:59:58 fait bondir Gamal Abidin.
00:59:59 Un petit peu, le bruit, l'odeur, Chirac.
01:00:01 C'était une allusion à Chirac.
01:00:02 Oui, une mauvaise allusion, il était sous alcool, Chirac, quand il a dit ça, c'est
01:00:05 une mauvaise blague, et ça sent un petit peu le racisme.
01:00:07 Mais par contre, je pense que ce monsieur devrait faire un petit tour en Chine, il
01:00:09 va adorer la Chine, parce que le crédit social c'est ce qui est appliqué en Chine.
01:00:12 Mais attendez, revenons à ça précisément, ça vous choque ?
01:00:16 Je veux dire un instant, c'est ce qu'on fait en Chine, ça vous choque que la Chine
01:00:19 fasse ça, le crédit social ?
01:00:20 Moi, ce que je vois, c'est ce qu'on fait en France, en Compiègne, ça ne me choque
01:00:24 pas que quelqu'un qui fasse de son appartement une nourrice pour la drogue, par exemple,
01:00:27 soit exclu de son appartement, ça ne me choque pas.
01:00:29 Là, il nous sort la caricature extrême, la nourrice, et deux secondes avant, il parlait
01:00:34 du bruit, des odeurs.
01:00:35 Ça existe.
01:00:36 Mais vous vous rendez compte, ça me fait rigoler, parce que c'est un clip d'Eastwood
01:00:39 qui disait à l'époque, dans un film, c'est amusant, il disait "on va mettre un flic à
01:00:41 chaque fois que quelqu'un va traverser le travers".
01:00:43 Là, il y a une avocate à côté, c'est très bien, elle va peut-être expliquer,
01:00:46 mais ça ne fait pas de transmission de la justice.
01:00:48 Vous avez vu que la notation est faite selon la base de condamnation.
01:00:53 C'est là où on va jusqu'au bout.
01:00:55 On voit ça, si on peut le mettre plein pot pour qu'on le voit bien, malus pour un membre
01:00:58 de ménage reconnu, violent, sur la base d'une condamnation, -10 points, et le -25,
01:01:03 également, c'est trafic de stupéfiants ou personnes ayant été...
01:01:07 Alors déjà, il n'y a pas de transmission de la justice.
01:01:10 Ça, c'est un problème.
01:01:11 Ensuite, M. le maire n'a aucun moyen d'obliger la commission de l'attribution à donner
01:01:14 des logements, donc ça, c'est le disproof.
01:01:16 M. veut exister, il a réussi son coup aujourd'hui, félicitations, avec le bruit de l'odeur,
01:01:19 félicitations, mais dans les faits, il dit n'importe quoi.
01:01:21 Il y a quand même des procédures qui sont légales, qui doivent être suivies,
01:01:24 et on n'est pas encore dans les fichiers croisés.
01:01:26 - Après, la loi ne le prévoit pas. - Clairement pas.
01:01:28 - Ça passera jamais. - Donc juste que quelqu'un qui soit exclu
01:01:32 parce qu'il a été condamné pour trafic de stupéfiants, vous dites non.
01:01:35 Quelqu'un qui soit exclu parce qu'il a été violent, là, vous dites non, c'est ça ?
01:01:39 - C'est pas ce que je dis. - Bah oui, c'est ce que vous dites.
01:01:41 - Non, mais là, vous traduisez ce que je dis n'importe comment.
01:01:43 Je vous dis qu'il ne peut pas l'appliquer et que c'est de l'isbrouf.
01:01:45 - Mais est-ce que c'est bien ? - Mais c'est pas que c'est bien.
01:01:47 Si vous avez un élan dans une famille qui pose problème, on va faire,
01:01:51 comme faisaient les nazis à l'époque, une punition collective.
01:01:53 - Ah non, pas encore les nazis, c'est bon, ça va.
01:01:56 - La punition collective, c'était eux qui l'avaient inaugurée.
01:01:58 - Attendez, vous critiquez quand on fait référence à Gérard Chirac,
01:02:00 et vous, vous faites référence aux nazis.
01:02:02 - Soyez raisonnable, excusez-moi.
01:02:04 - La punition collective, c'est ce qu'il y a de pire.
01:02:07 Vous êtes d'accord pour que toute une famille soit punie
01:02:09 parce qu'il y en a un qui vous la pagaille ?
01:02:11 - Moi, ça dépend.
01:02:13 Quand c'est un gamin de 10 ans, par exemple, qui n'est pas pris en main
01:02:15 pour revenir au début de l'émission...
01:02:17 - Adulte ? - Adulte, non.
01:02:19 - Vous êtes d'accord avec moi.
01:02:21 - Non, on n'est pas d'accord parce que sur le gamin, vous n'êtes pas d'accord.
01:02:23 - Déjà, ils disent -10, ils ne disent pas que ça ne sera pas possible.
01:02:27 - Ils perdent des points.
01:02:29 - C'est pas applicable.
01:02:31 - Ce qui me dérange beaucoup, c'est qu'en fait,
01:02:33 étant donné qu'il y a beaucoup de gens qui disent que,
01:02:35 de toute façon, dans ces logements sociaux,
01:02:37 il n'y a personne qui est condamné comme étant violent
01:02:39 ou comme faisant aussi du trafic de stupéfiants,
01:02:42 quel est le problème ?
01:02:44 - C'est faux, ça.
01:02:46 - Étant donné qu'il y en a et que ce sont des gens,
01:02:48 effectivement, qui prennent en otage les gens de ces logements sociaux,
01:02:51 pourquoi ne pas les enlever ?
01:02:53 Aujourd'hui, il y a 300 000 sans domicile.
01:02:55 - On les met où ?
01:02:57 - On les rajoute ?
01:02:59 - On prend les 300 000 spécifiques, ce qui ne pose pas de problème,
01:03:01 on les met dans les logements sociaux, et les autres, on les met dehors.
01:03:03 - Alors, les 300 000 spécifiques, les LDR ?
01:03:05 - Laissez-le s'expliquer.
01:03:07 - Je rajouterai notre cas aussi, c'est ceux qui, aujourd'hui aussi,
01:03:09 sont proches des mouvements salafistes.
01:03:11 - Non, non, non, on est parti.
01:03:13 - Bien sûr, aujourd'hui, il y a des gens qui sortent de prison,
01:03:16 parce qu'ils ont été condamnés pour apologie du terrorisme,
01:03:19 ou ils sont partis, par exemple, en Syrie.
01:03:21 En ce moment, il y en a beaucoup qui sortent.
01:03:23 On va leur donner des logements sociaux aussi.
01:03:25 - Rachida Kaoutou, on fait tourner la parole si vous voulez bien.
01:03:27 - C'est assez chirurgical, on peut le proposer.
01:03:31 - Non, c'est normal, c'est l'argent des Français.
01:03:33 - On ne peut pas, on ne peut pas.
01:03:35 - On parle de tous les Français.
01:03:37 - Vous parlez de mettre toutes ces familles dehors.
01:03:39 Donc, en fait, vous voulez créer un problème dans un problème,
01:03:42 et dans un autre problème, c'est ça ?
01:03:44 - Vous les mettez où, les familles ?
01:03:46 - C'est toujours votre truc.
01:03:48 - C'est un peu comme les débats tout à l'heure.
01:03:50 Si à la fin, on avait été d'accord sur une peine de prison,
01:03:52 vous aurez dit, de toute façon, il n'y a pas assez de peine de prison.
01:03:54 - On écoute Rachida Kaoutou.
01:03:56 - Est-ce qu'on crée un problème dans un problème ?
01:03:58 - Emmanuel Macron, il a créé depuis 2017 120 000 places supplémentaires
01:04:02 pour accueillir justement les demandeurs d'asile.
01:04:05 - Est-ce qu'on crée un problème dans un problème ?
01:04:07 - Vous les mettez où, ces gens ?
01:04:09 - Quand Emmanuel Macron est dehors, il explose dans les problèmes.
01:04:13 - On va libérer des places pour des gens qui promettent d'être en dehors.
01:04:17 - Attendez, si vous parlez tous en même temps, on n'entend rien.
01:04:19 Allô, Rachida Kaoutou, tranquillement.
01:04:22 - Il faut arrêter de raconter des...
01:04:24 - On va donner des conneries à l'élection.
01:04:26 - Eric, écoutez-la.
01:04:28 - Donc, il y a un moment, on ne peut pas pénaliser un foyer
01:04:31 parce qu'il y a une brebis galeuse qui fout le bordel,
01:04:33 qui est bien sûr aussi soumise aux lois de la République,
01:04:37 et puis quand elle commettra une infraction,
01:04:39 elle sera jugée en fonction, elle sera ciblée.
01:04:41 - Mais c'est une notation.
01:04:42 - Je suis désolée, mais une notation ou pas,
01:04:44 de toute façon, ça n'est même pas prévu par la loi.
01:04:47 Donc déjà, de base, on peut faire autant de folklore qu'on veut,
01:04:52 mais il y a vraiment la réalité, c'est de sécuriser les familles,
01:04:55 c'est aussi de prévoir justement une stabilité du foyer
01:04:58 pour éradiquer justement toutes ces délinquances
01:05:01 et tous ces délinquants qui gangrènent notre société.
01:05:03 - Sarah Salmane qui n'a pas parlé de ces sujets.
01:05:05 - Moi, je trouve que ce n'est pas fondamentalement idiot,
01:05:07 mais c'est inapplicable.
01:05:08 La CUNY, elle n'acceptera jamais,
01:05:09 et les condamnations pénales, vous n'allez pas arriver dans un HLM,
01:05:11 on ne va pas vous dire, votre B2, votre casier judiciaire B2, donnez-le.
01:05:14 - Pourquoi ?
01:05:15 - Parce que quand on fait une demande de logement,
01:05:17 il y a des documents qui sont autorisés, d'autres interdits,
01:05:19 et ça, ça n'est pas dans les logements.
01:05:21 - Donc on n'a pas le droit de demander le casier judiciaire ?
01:05:23 - Non, non, non.
01:05:24 - Attendez, mais je vous en rappelle.
01:05:25 Mais pour avoir un logement social,
01:05:26 on n'a pas le droit de vous demander votre casier judiciaire ?
01:05:28 - Non, absolument pas.
01:05:29 - Bon, on devrait.
01:05:30 - Pourquoi on devrait ?
01:05:31 - On devrait.
01:05:32 - Donc quelqu'un qui a fait une étude...
01:05:33 - Attendez, laissez-moi parler, Sarah.
01:05:34 - Pour certaines professions, on a le droit,
01:05:36 pour d'autres, ben là, ce n'est même pas une profession,
01:05:38 donc là, la CUNY ne validerait pas au niveau, à mon sens, des données personnelles.
01:05:41 - Mais l'idée en elle-même n'est pas fondamentalement idiote.
01:05:45 - Non, mais les conditions d'attribution d'un logement social sont basées sur deux points.
01:05:49 - Les revenus et le nombre de personnes.
01:05:51 - Eh bien, pourquoi pas ?
01:05:52 - Justement, c'est ce qu'on dit, on devrait également prendre en compte les condamnations judiciaires.
01:05:56 - Mais Jean-Marc...
01:05:57 - Entre deux personnes qui ont les mêmes revenus et qui ont la même situation familiale,
01:06:01 excusez-moi, celle qui n'a pas été condamnée pour trafic de drogue,
01:06:03 elle doit passer après celle qui ne l'a pas, normalement.
01:06:07 - On parle de condamnations parce que le djihadisme et la drogue, c'est bon, c'est caricatural.
01:06:10 - Mais ce n'est pas caricatural.
01:06:12 - Mais ce n'est pas une minorité, monsieur.
01:06:14 - Mais non, mais il y a une majorité dans les quartiers.
01:06:16 - Ah, ben, il y en a beaucoup, oui.
01:06:17 - Ce que je ne comprends pas...
01:06:19 - Ce que je ne comprends pas, c'est que...
01:06:20 - Allez, un dernier mot, je ne vous parle de l'Ukraine.
01:06:23 - Il y a des minorités dans les quartiers qui prennent en compte la situation.
01:06:25 - Oui, mais vous, quand on vous propose de s'occuper de ces minorités, vous dites...
01:06:28 - C'est les immigrés.
01:06:29 - Vous dites, "ah, mais non, on ne va pas commencer à généraliser..."
01:06:31 - On aura l'occasion d'en parler, on change de sujet parce qu'il nous reste cinq minutes.
01:06:35 - Je veux qu'on parle de l'Ukraine, c'est important également, avec les propos d'Emmanuel Macron
01:06:39 qui a évoqué le fait que des troupes pouvaient éventuellement être envoyées en Ukraine.
01:06:44 Reportage, on en parle avec Gautier Lebret.
01:06:46 - Il n'aura fallu que quelques heures avant que le Kremlin réagisse aux propos d'Emmanuel Macron lundi soir.
01:06:53 Le porte-parole russe Dmitry Peskov a fustigé hier le président français et mis en garde les pays occidentaux.
01:07:00 - Bon nombre des pays présents lors de cette conférence à Paris ont conscience du danger que représente
01:07:06 une implication directe dans un conflit à grande échelle sur un champ de bataille.
01:07:10 Et bien entendu, ce n'est absolument pas dans leur intérêt, ils doivent en être conscients.
01:07:15 Ces pays devraient donc penser à leurs intérêts et à ceux de leurs citoyens.
01:07:19 Autre réaction et pas des moindres, celle du porte-parole de l'ambassade de Russie en France.
01:07:24 - L'envoi de troupes au sol sera la ligne rouge parce que ça peut déclencher la Troisième Guerre mondiale.
01:07:29 De l'Espagne à l'Allemagne, en passant par le Royaume-Uni, le son de cloche est le même.
01:07:34 Chez les alliés européens, à aucun moment le déploiement de soldats n'a été envisagé.
01:07:39 Une position affirmée sans ambiguïté par le chancelier allemand Olaf Scholz.
01:07:44 - Ce qui avait été convenu dès le début entre nous s'appliquait également à l'avenir.
01:07:49 A savoir qu'il n'y aurait pas de troupes au sol, pas de soldats sur le sol ukrainien envoyés par les pays européens ou les états de l'OTAN.
01:07:58 De l'autre côté de l'Atlantique, les Etats-Unis aussi ont désavoué le président.
01:08:03 - Le président Biden a été clair sur le fait que les Etats-Unis n'enverront pas de soldats à combattre en Ukraine.
01:08:09 Pour l'Ukraine en revanche, cette déclaration est un bon signe envoyé pour la suite des discussions diplomatiques.
01:08:15 - Gauthier Lebrecht est en direct avec nous, journaliste politique à CNews. Bonjour Gauthier.
01:08:18 On a un peu le sentiment, sans vouloir être trop violent, quand même, que c'est un peu un naufrage.
01:08:23 - Oui, c'est de fiasco en fiasco en fait cette dernière séquence du Salon de l'agriculture à Emmanuel Macron qui n'exclut pas d'envoyer des troupes en Ukraine.
01:08:32 Il faut savoir, il faut rappeler quand il dit cela.
01:08:34 Il dit cela après avoir réuni les représentants, parce que ce n'était pas que des chefs d'État, de gouvernement, des différents pays de l'Union européenne,
01:08:41 mais même au-delà puisqu'il y avait David Cameron, le secrétaire d'État en charge des affaires étrangères du Royaume-Uni qui était aussi présent.
01:08:49 Il dit cela dans une conférence de presse. Après avoir réuni les alliés, et qu'est-ce qui se passe depuis 24 heures ?
01:08:55 Il se fait lâcher par les alliés un par un.
01:08:59 Évidemment le chancelier allemand, l'Italie, la République tchèque, la Pologne, les représentants aussi de l'OTAN,
01:09:07 tous expliquent que c'est exclu d'envoyer des troupes en Ukraine.
01:09:13 Ensuite sur la scène politique nationale, on en parlait déjà hier avec vous Jean-Marc.
01:09:18 Là aussi c'est rare de voir que de la France insoumise au Rassemblement national, du Parti socialiste au Républicain,
01:09:24 tous condamnent la déclaration d'Emmanuel Macron.
01:09:28 Je rappelle que ce n'est pas la première fois qu'il se rend en Israël.
01:09:32 Il fait une conférence de presse après avoir rencontré Benyamin Netanyahou.
01:09:35 Il propose une coalition internationale anti-Hamas.
01:09:39 On ne comprend pas bien ce que ça veut dire. Est-ce que ça veut dire qu'on va s'engager contre le Hamas ?
01:09:43 Et pareil, ça fait pchit et il est totalement lâché par les alliés.
01:09:48 Alors la question qu'on doit se poser c'est pourquoi est-ce qu'il dit cela ?
01:09:52 Son ministre des Affaires étrangères, très embêté hier à l'Assemblée nationale, Stéphane Séjournet,
01:09:58 a tenté de tempérer les propos du chef de l'État en disant "si on envoie des troupes, on ne sera pas forcément cobelligérant".
01:10:04 Vous venez de passer la réponse du Kremlin.
01:10:06 C'est très clair, s'il y a un soldat de l'OTAN en Ukraine, on devient de fait cobelligérant.
01:10:12 Alors pourquoi Emmanuel Macron a voulu dire cela ?
01:10:14 Son seul bénéfice, c'est sur la scène politique nationale, sur la scène politique française.
01:10:20 Il est en pleine campagne pour les Européennes, on l'a vu au Salon de l'agriculture,
01:10:24 et ça lui permet de déplacer le sujet de ce début de campagne.
01:10:27 C'était l'agriculture dans les jours qui viennent de s'écouler et désormais c'est l'Ukraine.
01:10:32 Et d'ailleurs, on l'a vu à l'Assemblée nationale, on aurait quasiment pu écrire l'intervention de Gabriel Attal avant même qu'il la prononce,
01:10:39 son attaque contre Marine Le Pen qui l'accuse d'être une représentante des troupes de Poutine en France.
01:10:45 Ça lui permet de cibler le Rassemblement national sur ce sujet-là et de déplacer le curseur de l'agriculture à l'Ukraine.
01:10:52 Merci beaucoup Gauthier, pendant que vous parlez, on voit les images en direct de Marine Le Pen qui est au Salon de l'agriculture.
01:10:58 Elle est arrivée tout à l'heure aux alentours de 9h et c'est vrai qu'elle a un accueil plutôt chaleureux,
01:11:02 c'est ce qu'on peut voir depuis tout à l'heure de la part des exposants qui sont là, de la part des agriculteurs.
01:11:09 Elle multiplie les selfies et elle multiplie les poignées de main.
01:11:14 Merci à tous d'avoir été avec nous. On se quitte donc sur ces images de Marine Le Pen au Salon de l'agriculture.
01:11:19 On se retrouve demain en direct à partir de 10h35. Dans un instant c'est Sonia Mabrouk.
01:11:23 A demain et d'ici là, soyez prudents.
01:11:26 [Musique]