Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.
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00:00Bonsoir à tous, Sabrina Medjeber, Louis Dragnel, Gilles-William Golnadel, Paul Melun et Yohann Ouzaï.
00:06On est souvent critique sur les hommes politiques.
00:09Eh bien, il y a parfois des raisons d'espérer et je vais vous faire écouter Alexandre Portier.
00:15Qui est Alexandre Portier ? Il est ministre délégué à La Réussite.
00:21C'est un homme qui a 34 ans, qui est normalien, qui a fait Sciences Po Paris, qui est prof de fluido
00:25et qui a eu le courage, l'immense courage, de toucher au programme d'éducation à la sexualité à l'école.
00:33La version actuelle a été faite par la bureaucratie du ministère, après consultation des associations WOC, etc.
00:42Et c'est vrai que c'est un programme qui n'est pas satisfaisant, on va le lire comme ça.
00:49Et notamment parce que la théorie du genre est mise en avant quasiment à toutes les pages.
00:54Donc lui, ce jeune ministre, que vous ne connaissez peut-être pas, 34 ans, avec un cursus particulier quand même,
01:01normalien, Sciences Po Paris, prof de philo, lui a pris ce dossier en charge et il s'est exprimé au Sénat.
01:07Il a répondu à une question de Max Brisson, sénateur, Les Républicains, au ministre chargé de La Réussite scolaire,
01:13qui lui a donc posé cette question. Il lui a dit, Monsieur le ministre, un programme est-il nécessaire ?
01:17Que pensez-vous de son contenu ? Assurez-vous, le Sénat, que dans sa version définitive,
01:21le contenu de chaque cycle sera adapté à l'âge des élèves, que les 17 références à l'identité de genre seront retirées,
01:31parce que c'est ça dans les programmes des plus jeunes aujourd'hui, que toute trace de WOCisme en sera expurgée.
01:37Et regardez, écoutez plus exactement, la réponse tout à fait remarquable d'Alexandre Portier, de courage et d'intelligence.
01:47L'école a pour mission de protéger nos enfants et en même temps de les aider à construire leur jugement par eux-mêmes.
01:54C'est pour ça, effectivement, qu'il faut un programme pour les aider à comprendre le monde qui les entoure.
02:00Mais c'est aussi pour ça qu'il est évidemment hors de question de laisser faire tout et n'importe quoi.
02:06Et je vous le dis à la fois comme élu, mais aussi comme beaucoup ici en tant que père de famille,
02:11ce programme, en l'état, n'est pas acceptable et il doit être revu.
02:17Et aujourd'hui, j'ai trois réserves importantes que je partage avec une totale franchise avec vous.
02:24Premièrement, je m'engagerai personnellement pour que la théorie du genre ne trouve pas sa place dans nos écoles,
02:30parce qu'elle ne devrait pas y avoir sa place.
02:32Deuxièmement, le militantisme n'a pas non plus sa place dans nos écoles.
02:36Et je veux un encadrement très strict de tous les intervenants qui auront à porter ces sujets dans nos établissements,
02:44parce qu'il est hors de question de laisser nos écoles se transformer en terrain militant.
02:49Troisièmement, je veux aussi une meilleure prise en compte du développement de nos élèves,
02:56parce que toutes les notions qui doivent être évoquées dans ces matières doivent être en fonction,
03:02évidemment, du développement de nos élèves et avec sagesse, pour décider avec l'Académie des sciences et l'Académie de médecine, ce qui est le plus approprié.
03:09Vous entendez que ça bouge un peu dans l'opposition, mais pardonnez-moi, je vais peut-être choquer certaines personnes
03:15et je leur demande de me pardonner parce qu'il est 20h10, il est encore tôt,
03:20mais les contenus inappropriés constatés par huissiers dans ces programmes, voilà ce qu'on peut lire.
03:27Pour des jeunes enfants de primaire, la fellation est aussi appelée pipe.
03:31On parle aussi de sucer, c'est le fait d'embrasser ou lécher le pénis.
03:35Le gland est très sensible, mais tu peux aussi embrasser, lécher tout le pénis ou les testicules.
03:41L'anulingus, c'est embrasser ou lécher l'anus de son partenaire avec sa langue, les lèvres.
03:45Voilà ce qu'on apprend aux enfants, ce qu'ils pourraient lire en tout cas.
03:49L'anus est une zone érogène très sensible, quel que soit le sexe.
03:53Ça, c'est sur le site onsexprime.fr, par exemple.
03:57Le 19 septembre, le syndicat de la famille a fait constater par huissiers la présence de contenus controversés,
04:02manuels scolaires et sites internet recommandés dès 11 ans par les ministères de l'éducation nationale,
04:07des familles et de la santé.
04:09Cette démarche visait à rendre les faits irréfutables face aux accusations de désinformation
04:14qui avaient suivi de précédents signalements.
04:16Et puis, je ne sais pas si on a une iconographie, mais par exemple,
04:19savoir que j'ai le droit de jouer dans la cour de récré, c'est bien.
04:21Vous avez une petite iconographie.
04:23Savoir que j'ai le droit d'avoir plusieurs amoureuses aussi.
04:26En écriture inclusive.
04:27En écriture inclusive.
04:28Je ne pense pas que ce soit, évidemment, quelque chose à faire lire à des jeunes enfants, me semble-t-il.
04:36Et vous avez un ministre qui s'est saisi de cela et je trouve que c'est intéressant.
04:42Alors, ça va être difficile pour lui.
04:43La polémique a déjà commencé, Pascal.
04:45Est-ce que vous avez vu, il y a eu une réaction du planning familial,
04:48une association très politisée.
04:50Il reproche aux ministres de se faire le porte-voix des mouvements conservateurs et réactionnaires.
04:56Ce qui se joue aujourd'hui est grave.
04:57La remise en cause du programme de l'éducation de la sexualité.
05:00Vos arguments sont fallacieux et orientés.
05:02Ça, c'est le planning familial qui dit ça.
05:04Réaction d'Aurore Berger ensuite.
05:06Ancienne ministre.
05:07Un ministre ne devrait pas diffuser de fausses informations
05:11en agitant des peurs et des fantasmes pour espérer se faire connaître des Français.
05:16L'éducation nationale est infiltrée depuis 40 ans par le wauquisme.
05:22Avant, c'était autre chose que le wauquisme, bien sûr.
05:26Mais par une pensée d'extrême gauche qui refuse la hiérarchie,
05:30qui refuse la compétition, qui refuse l'histoire de France,
05:33qui refuse la méthode pour apprendre à lire.
05:36C'était la méthode globale.
05:37C'est une catastrophe.
05:39Voilà, les jeunes qui sortent de la terminale, c'est une catastrophe.
05:43Donc, peut-être faut-il changer un peu les choses.
05:45La réaction est hallucinante.
05:46Le pédagogisme.
05:48Je suis d'accord avec vous.
05:50Les gens qui font du lobbying pour imposer ça dans les manuels,
05:53ensuite disent mais non, ça n'existe pas.
05:56C'est primaire et collège, évidemment.
05:58Mais c'est le pédagogisme.
06:00Donc, vous avez un ministre.
06:01Il est possible, je vais vous dire,
06:03il est possible que l'élection de Trump ait changé les choses
06:05et qu'on arrive à la fin non pas du politiquement correct,
06:09mais des politiquement corrects.
06:11La fin des politiquement corrects.
06:13Et là, effectivement, la bataille va être intéressante.
06:17La bataille culturelle.
06:18Gilles-Louis Lamgueul-Nadel.
06:19Peut-être pas la fin du politiquement correct,
06:23mais la fin de la peur d'affronter de front le politiquement correct.
06:28Je pense que ces gens-là n'impressionnent plus personne.
06:31On a bien compris qu'ils étaient en train de transformer le monde
06:35et la France en hôpital psychiatrique.
06:38Pas moins.
06:39Pas moins que ça.
06:40Vous avez maintenant des jeunes enfants de 10 ans
06:44qui se posent la question de savoir,
06:46parce qu'ils l'ont entendu dans la cour de récréation,
06:48de quel sexe ils sont.
06:52D'ailleurs, Mme Valot-Balkassem elle-même avait commencé cela
06:55tout en niant la théorie du genre avec son ABC de l'éducation.
06:59Ça vient de cette période-là.
07:03Je pense, pour ma part,
07:04et il y avait un article intéressant dans Le Figaro
07:06où on interviewait Maurice Berger.
07:09Il disait, c'est là où la famille a encore le droit de parler.
07:17C'est à la famille, avant tout, d'éduquer comme elle le voit,
07:22comme elle l'entend les enfants.
07:24Et pas des maîtres dont on a vu au fil des années
07:28qu'ils n'avaient pas toujours le niveau qu'il paraissait et qu'il fallait.
07:34Et du coup, le niveau des enfants s'en est ressenti.
07:37L'erreur peut-être qu'ont commis aussi les Waukes qui sont allés tellement loin
07:40dans la folie waukiste,
07:42hélas que cité Pascal, c'était aussi dans le JDD, je crois,
07:44et scandaleux.
07:45Et tout le monde tombe de l'armoire quand on lit des choses pareilles.
07:48Et donc, je crois que tous les pays d'Occident
07:50sont en train de faire marche arrière.
07:50Regardez même la Suède,
07:52qui était un pays avant-gardiste sur les théories du genre,
07:54qui disait aux petits garçons,
07:55est-ce que vous ne vous sentez pas un peu petite fille, etc.
07:57Même eux sont en train de reculer.
07:58Donc, il y a le trumpisme aux États-Unis,
08:00mais tous les pays d'Europe maintenant,
08:01je crois qu'ils sont allés tellement loin
08:03Parmi les passages relevés figurent des incitations à questionner
08:06l'identité sexuelle, la banalisation des transitions de genre
08:09et des références à des sujets intimes jugés inappropriés
08:11tels que la pornographie, le chemsex ou les relations multiples.
08:14Ce constat d'huissier a notamment été envoyé
08:17au ministère de l'Éducation nationale.
08:18Et c'est ce que nous voulions vous faire parler en début d'émission.
08:24En planning familial, ce sont des gens qui ont montré
08:27sur la couverture de planning familial un homme enceint
08:31qui était marié avec une femme à barbe.
08:34C'est ça le planning familial.
08:35C'est loin de faire barrage au Rassemblement national aux élections.
08:38C'est une assumption très pratique.
08:40La censure avec les tweets de Gérald Darmanin.
08:43Alors Gérald Darmanin, très clairement,
08:44il appelle à tendre la main au Rassemblement national
08:48et à écouter le Rassemblement national.
08:50La main doit être tendue aux parlementaires
08:53qui ne souhaitent pas censurer le gouvernement a priori.
08:55Ce dialogue inclut bien évidemment de discuter avec les députés du RN.
09:00Leurs 11 millions d'électeurs,
09:02qui sont bien souvent les déçus des partis dits de gouvernement,
09:05ne peuvent être méprisés, encore moins exclus du champ démocratique.
09:08Il faut tout faire pour éviter la censure du gouvernement.
09:10C'est l'intérêt national qu'ils commandent.
09:12Je ne dis pas que c'est l'Union des droites encore qui se met en place.
09:17Mais là aussi, les élections de Trump, ou l'élection de Trump,
09:21peut-être influencent-elles la politique française, M. de Ragnel ?
09:25Moi, je pense que vous avez raison.
09:27Mais par ailleurs, c'est aussi très tactique.
09:29Pourquoi ?
09:30Parce que Gérald Darmanin observe bien que Marine Le Pen,
09:33globalement, n'a aucun intérêt à censurer.
09:35Elle se sent dans l'obligation de le faire,
09:37si Michel Barnier ne lui donne pas satisfaction.
09:40Il voit bien aussi que Michel Barnier a très envie de rester
09:43à la tête du gouvernement et n'a pas envie d'être renversé.
09:46Donc, à mon avis, il devine que l'intérêt de tout le monde,
09:50c'est de trouver un accord.
09:51Il y a encore quelques jours pour trouver un accord
09:53entre Michel Barnier et le RN.
09:55Et donc, ça peut lui permettre...
09:57Mais Gabriel Attal n'est pas sur cette position.
09:59En fait, le plus grand adversaire aujourd'hui de Michel Barnier...
10:03Ça va peut-être se passer dans les prochains jours.
10:05Le plus grand adversaire de Michel Barnier,
10:07c'est Gabriel Attal, aujourd'hui.
10:09Il y a aussi, moi d'abord...
10:10Qui n'attend qu'une chose, la motion de censure.
10:14La motion de censure, oui.
10:15Je disais ce matin, il est à la buvette de l'Assemblée nationale.
10:19Je ne peux pas vous dire autre chose, puisqu'on me l'a confirmé.
10:22Il va voir les membres du Rassemblement national
10:25et il leur dit quand est-ce que vous censurez ?
10:26Non, mais ça ne me surprend pas.
10:28Il y a une détestation, maintenant, personnelle entre les deux.
10:30Et Gabriel Attal, de toute façon, ne supporterait pas
10:33que Michel Barnier reste plus longtemps que lui à Matignon.
10:35Il n'a pas supporté la passion du pouvoir ?
10:38Non, ça ne s'est pas très bien passé, comme vous avez pu le constater.
10:41Ça a laissé des séquelles.
10:42Mais d'abord, sur le discours, le communiqué de Gérald Darmanin,
10:46moi, je suis d'accord sur le fond.
10:48Je pense qu'il a raison.
10:49Je suis complètement d'accord.
10:50Mais ne soyons pas dupes, il y a aussi une stratégie politique derrière.
10:53Et il fait un autre pari.
10:55Il parie, je pense, que Marine Le Pen sera empêchée,
10:58qu'elle sera inéligible, qu'elle ne pourra pas se présenter,
11:01qu'une partie de ses électeurs vont se retrouver orphelins
11:03parce qu'ils ne voudront pas voter pour Jordan Bardella.
11:05Et donc, il s'adresse aux électeurs en leur disant
11:07« je suis aussi de votre côté ».
11:09Ça n'est pas pour rien que Gérald Darmanin a été l'un des premiers
11:11à voler au secours après le réquisitoire du parquet.
11:15Gérald Darmanin s'adresse aux électeurs
11:17parce qu'il pense qu'il pourrait être un des recours en 2027.
11:20Il a compris que le mépris du Rassemblement national
11:22et de ses électeurs, ça ne marchait pas.
11:23Il faudrait peut-être aussi le dire à gauche,
11:24c'est-à-dire le théâtre antifasciste, comme on dit,
11:27comme dit Jospin.
11:27Et aujourd'hui, Asbine, ça ne marche pas.
11:29Ça n'a pas empêché Jean-Marie Le Pen de monter l'élection.
11:31Ça a marché quand même.
11:32Ça a marché au dernier édictatif.
11:35Mais je voudrais qu'on voit le sujet de Gauthier Lebret,
11:36si vous voulez bien, sur cette censure
11:38qui avance à grands pas ou pas.
11:41Elle n'a jamais été aussi proche de faire tomber le gouvernement.
11:44Marine Le Pen prépare ses troupes à voter la censure
11:46contre Michel Barnier.
11:48La réunion à Matignon en début de semaine
11:50a été décevante pour le Rassemblement national.
11:52Le Premier ministre ne semble pas prêt à de vraies concessions.
11:55Il est prêt à des réflexions sur la proportionnelle
11:58et les taxes sur l'électricité.
12:00Pas de quoi empêcher la censure du RN.
12:02Si les textes ne bougent pas, oui,
12:04le gouvernement se met en situation de censure.
12:06Mais je tiens vraiment à insister sur le fait
12:08que c'est l'absence de volonté de ce gouvernement
12:10de négocier avec les vraies oppositions.
12:13Michel Barnier a-t-il reçu Marine Le Pen trop tard ?
12:15La question se pose pour la porte-parole du gouvernement.
12:18Le Premier ministre parle à tout le monde depuis le début.
12:20Le Premier ministre, depuis sa nomination,
12:22ça fait deux mois, deux mois et demi maintenant,
12:26n'a cessé de tendre la main aux différents groupes parlementaires
12:30en ayant conscience d'une situation, encore une fois, grave,
12:33extrêmement compliquée dans un contexte politique
12:37que nous n'avions pas connu depuis des dizaines d'années.
12:40La gauche déposera une motion de censure
12:41dès le premier 49.3 de Michel Barnier.
12:44Marine Le Pen pourrait la voter dès la semaine prochaine,
12:46après les débats sur le budget de la Sécurité sociale.
12:49Jusqu'à ce matin, on le disait,
12:50Michel Barnier pense que Marine Le Pen bluffe.
12:54Absolument.
12:54Et là, il est en train de comprendre qu'elle ne bluffe pas.
12:57Et au fond, en fait, il est en train de jouer le temps
13:00parce qu'il n'est pas obligé de donner toutes ses cartes maintenant.
13:04Il va sans doute le faire.
13:05Non, il va essayer de le faire juste avant.
13:07Il y a trois choses.
13:09Il y a l'électricité.
13:10Il y a une taxe pour les entreprises
13:12ou des impôts pour les entreprises.
13:14Et puis, il y a une troisième chose.
13:15La promotionnelle ?
13:17Non, il y a l'aide médicale d'État.
13:19Voilà, l'aide médicale d'État.
13:20La ME, qui est une mesure symbolique
13:21que Michel Barnier avait défendue à plusieurs reprises.
13:24Donc tu bluffes, tu bluffes.
13:26Retenez-moi, je fais un malheur.
13:27Vous n'êtes pas cap, chiche.
13:30Ne me poussez pas.
13:31Allez-y.
13:31Mais vous allez voir, je mets...
13:32Peut-être pas ma main à couper
13:33parce qu'en ce moment, il ne faut pas donner...
13:35On va finir assez vitement chaud.
13:37Mais je...
13:38Il y aura un accord.
13:39Je pense qu'il y aura des mesures sur l'électricité
13:42qui seront annoncées très rapidement.
13:44Mais ça veut dire que Michel Barnier, à ce moment-là,
13:46c'est complètement fidèle et économique.
13:47Il devait réaliser.
13:48Il va présenter un budget...
13:49Mais attendez, il n'y aura pas...
13:50Non mais Yohann, Yohann...
13:51Il y aura des raisons, oui.
13:53Il faut dire les choses franchement.
13:54Ce budget 2025, il ne ressemble à rien.
13:56C'est une paella qui, globalement,
13:58je ne sais pas s'il est véritablement meilleur
14:00que celui de 2024.
14:01Ce n'est pas gentil pour la paella.
14:02Ce n'est pas gentil pour la paella.
14:04Sabrina Medjaber, je ne sais pas où on en est.
14:06Sabrina Medjaber.
14:07La clientèle espagnole a presque...
14:08Ça coûtera beaucoup plus cher d'avoir un gouvernement...
14:10Sabrina Medjaber.
14:11Au-delà des supputations
14:13et du jeu de chaises musical, politique,
14:14je trouve que, réellement,
14:16cette situation abîme énormément notre pays,
14:19dans l'état où il se trouve.
14:20Crise écologique, crise domatique,
14:22crise institutionnelle, crise identitaire,
14:24crise économique.
14:25Je trouve que, vraiment,
14:26pour une fois que l'intérêt général
14:28doit être érigé pour chacun des partis
14:30au regard de cette loi qui est quand même
14:32assez déterminante, il me semble,
14:33pour le fonctionnement de l'État,
14:34eh bien, il devrait, je pense,
14:36pouvoir au moins se coaliser
14:38sur le plan idéologique,
14:39même si on sait que Marine Le Pen
14:41a des déterminants sociologiques
14:43qui sont, notamment, le pouvoir d'achat
14:44et qu'elle n'aura pas le choix, malheureusement,
14:46de négocier, évidemment, des gages
14:47avec le Premier ministre.
14:49Attendons de voir si le Premier ministre
14:50et Mme Le Pen arriveront à s'entendre
14:53sur certaines parties...
14:54Mais Sabrina Medjaber, elle défend ses électeurs.
14:56Oui, évidemment.
14:57Je veux dire, je sais que ça peut choquer
14:59parfois quelqu'un...
15:00Ce serait ça, encore une fois,
15:01qu'elle donne des gages à son électorat,
15:03notamment sur la question du pouvoir d'achat
15:04et que M. le Premier ministre
15:05s'accorde ou raconte ses violences
15:07avec Mme Le Pen sur cette question.
15:08Elle défend ses électeurs.
15:09Je sais que ça peut choquer Gabrielle Attal,
15:11qui est capable de retourner
15:14plus rapidement sa veste que d'autres,
15:15mais elle défend ses électeurs.
15:17Point !
15:18Il y a un enjeu de crédibilité immense.
15:20Si vous annoncez que vous allez sanctionner
15:22s'il se passe quelque chose
15:23et que vous ne le faites pas,
15:24vous êtes discrédité à tout jamais.
15:26Et c'est ça ce qui est en train de se jouer.
15:28Maude Bréjon, écoutez-la,
15:29la porte-parole du gouvernement,
15:30la clé du résultat.
15:31Écoutons.
15:32Le Rassemblement national ne détient pas seul
15:39la clé du résultat final du vote
15:46d'une éventuelle motion de censure.
15:48Une voix vaut une voix.
15:49Et il appartient aussi aux députés socialistes
15:55qui ont une responsabilité inouïe
15:58de relever la tête et de se défaire
16:00de leur lien aujourd'hui avec la France insoumise.
16:05C'est intéressant.
16:06Est-ce que le PS pourrait se décrocher
16:12du nouveau Front populaire et donc de la France insoumise,
16:15emmener pourquoi pas avec les écologistes
16:18et former une sorte de mouvement ?
16:20Ça c'est libre.
16:21Les écologistes, non.
16:22Je n'y crois pas une seconde.
16:23Il y a peut-être une partie des députés PS.
16:24Et allez avec la Macronie.
16:25Une petite partie des députés PS.
16:27Je pense à Boris Vallaud par exemple
16:28et ses troupes qui pourraient ne pas voter la motion de censure.
16:32Même François Hollande.
16:33Je ne vois pas voter la censure.
16:34Et encore.
16:35Ça me paraît quand même extrêmement...
16:36Il y a plusieurs personnalités au Parti socialiste.
16:37Jean-Sastéphane Le Foll, etc.
16:38Qu'il n'est pas parlementaire, mais il a quelques voix.
16:41J'ai une gueule.
16:42Il n'a pas voté la censure.
16:43Ça sera très marginal.
16:44Je ne vois pas François Hollande voter la censure.
16:45Ils vont tous aller derrière la France insoumise.
16:46Pas tous ensemble.
16:47Alors Charles de Courson.
16:48Que demande Charles de Courson ?
16:49La démission du président.
16:50La démission du président de la République.
16:51Comme elle est fille.
16:52Oui.
16:53Je ne vois pas pourquoi il démissionnerait.
16:56Il ne démissionnera pas.
16:57Il faut arrêter.
16:58C'est une illusion.
16:59Emmanuel Macron restera jusqu'au dernier jour, à la dernière minute.
17:00Le président de la République est élu.
17:01Il peut en parler au Père Noël, bien sûr.
17:02Ça n'a pas de sens.
17:03C'est le bon moment.
17:04Écoutons M. de Courson.
17:05Charles de Courson.
17:06Le problème, c'est le chaos politique qui a été déclenché par le président.
17:07Comment on sort de ce chaos ?
17:08On voit bien que le président de la République,
17:09c'est le président de la République.
17:10C'est le président de la République.
17:11C'est le président de la République.
17:12C'est le président de la République.
17:13C'est le président de la République.
17:15Le problème, c'est le chaos politique qui a été déclenché par le président.
17:20Comment on sort de ce chaos ?
17:22On voit bien que, quel que soit le Premier ministre,
17:25qui remplacerait dans l'hypothèse au gouvernement Barnier-Tombray,
17:28qu'il serait renommé,
17:30le problème, c'est qu'il, lui aussi, quel qu'il soit,
17:34il n'a pas de majorité.
17:36Et donc, il peut tomber à tout moment.
17:38La seule solution, ce serait une démission du président.
17:41Mais ceci, c'est à lui qu'il importe de prendre cette décision,
17:46ou de ne pas la prendre.
17:47L'île rouge du RN, la hausse des taxes sur l'électricité,
17:50on l'a dû, le malus auto aussi parfois,
17:52la réduction du budget de l'aide médicale d'État.
17:55Et puis, ce qui est important ce soir politiquement,
17:57on en a beaucoup parlé, c'est forcément Gérald Darmanin.
17:59Dans quelques jours, les députés devront prendre une décision extrêmement importante, etc.
18:02J'espère pour le bien de mon pays qu'ils ne censeront pas le gouvernement Barnier.
18:05On en a parlé, c'est le fait politique majeur du jeu.
18:08La question que vous avez posée sur l'attitude des socialistes et des écologistes,
18:12c'est une question d'une immense candeur.
18:15Vous m'accusez de candeur ?
18:17Oui.
18:18C'est un compliment dans ma bouche.
18:20Mais très sincèrement, il peut y avoir des élections cet été,
18:25les socialistes sont soumis aux insoumis,
18:28les écologistes ont esclaves des insoumis,
18:31vous pensez qu'ils vont faire œuvre d'esprit de rébellion ces gens-là ?
18:35Quant à M. de Courson, il compte sur le sens de l'état du chef de l'État
18:40qui a prononcé une dissolution suicidaire.
18:43Moi, je veux bien.
18:44On va marquer une pause et on reviendra.
18:46C'est un sujet qui divise les Français.
18:49Combien ont coûté les premiers ministres ?
18:51Pour tout vous dire, je ne suis pas forcément choqué
18:54que celui qui a été premier ministre puisse avoir un secrétariat, une voiture, etc.
18:59J'ai l'impression qu'aujourd'hui, ça choque les uns et les autres.
19:03C'est-à-dire que Bernard Cazeneuve a coucheté 200 000 euros à la France l'année dernière.
19:10M. de Villepin, 197 000 euros.
19:13Le seul qui a refusé tout cela, c'est Jean Castex,
19:17qui a coûté 3 000 francs.
19:183 000 euros, pardon.
19:193 000 euros.
19:203 000 francs !
19:213 000 écus !
19:233 000 francs anciens, mon ami !
19:25Mais il a refusé.
19:27Il a refusé.
19:28Il a refusé, c'est remarquable.
19:30Aujourd'hui, je m'aperçois, c'est comme les anciens présidents de la République,
19:32qu'un ancien président de la République,
19:35qui a été élu par plus de la moitié des Français, par définition,
19:39et quelques privilèges pour continuer de travailler,
19:44ou quelques, ce n'est pas un privilège d'ailleurs,
19:46mais quelques moyens, ça ne me choque pas.
19:51Je trouve que la question peut se poser, par exemple,
19:53pour quelqu'un comme Édith Cresson, qui a quitté Matignon il y a 32 ans,
19:56qu'elle ait encore une voiture, avec chauffeur, de la sécurité.
19:58Mais c'est la règle !
19:59C'est la règle !
20:00C'était il y a 32 ans.
20:01Dominique de Villepin, je ne sais pas, il a quitté, c'est pareil,
20:04il a quitté Matignon en 2007.
20:07Oui, mais quelles règles vous faites ?
20:09Il vend ses conseils très chers aux États du Golfe.
20:12Ce n'est pas le sujet.
20:13C'est une question de principe.
20:14Moi, je suis d'accord avec ce que dit Pascal.
20:15Moi, je constate que c'est chaud dans une période de 17.
20:18On va en parler après la France.
20:20C'est toujours la même chose.
20:21On est un grand pays.
20:23Un peu de grandeur !
20:25Vous, Yoann, vous aimeriez voir le président en EasyJet,
20:28ou en trottinette électrique, ou en vélo.
20:30On va marquer les cortèges officiels.
20:32Bien sûr, on n'est pas un pays du nord de l'Europe.
20:35On ne se balade pas en métro quand on est Premier ministre.
20:37C'est comme ça.
20:38Le protocole.
20:39Moi, je suis pour qu'il y ait des...
20:40Mais même les grands dîners d'État, ça ne me choque pas.
20:42Il faut qu'il y ait l'excellence.
20:44Vous savez bien qu'il y a le symbole qui choque.
20:46Après, dans la réalité, ces chiffres sont dérisoires par rapport au budget de l'État.
20:50La pause.
20:51La pause.
20:52Et puis, il faut honorer ceux qui ont été peut-être au sommet.
20:55Allons-y.
20:56Honorons.
20:57Honorons.
20:58Honorons de Balzac.
21:00Je suis content.
21:02Une petite précision pour l'éducation sexuelle à l'école.
21:05J'ai cité tout à l'heure la remarquable intervention d'Alexandre Portier,
21:09qui est le ministre délégué à la réussite scolaire.
21:12Ce que j'ai cité tout à l'heure, c'est dans un site Internet.
21:16Ce n'est pas dans les manuels.
21:17Tu as compris.
21:18Bien sûr.
21:19Je le redis.
21:20C'est un site Internet qui est recommandé, pourquoi pas par l'Éducation nationale,
21:24site onsexprime.fr.
21:26Mais ce n'est pas dans le manuel.
21:28Les intervenants peuvent aller à l'école.
21:29Par définition, tout le monde peut regarder.
21:31Mais les programmes, ça ne concerne pas l'école primaire.
21:34Ça concerne à partir du collège et de la sixième.
21:38C'est ça que je veux dire.
21:40Ne vous excusez pas pour une raison.
21:43Parce que là où c'est pernissue, c'est que la question,
21:45ce n'est pas uniquement l'étanchéité des programmes.
21:48Et c'est ce qu'a précisé d'ailleurs le ministre Alexandre Portier.
21:50Il a cité trois points.
21:51Il a dit les programmes.
21:52Et ensuite, il a dit la maîtrise des intervenants à l'école.
21:54Quand il parle des intervenants extérieurs,
21:56il parle explicitement de ce que vous venez de parler.
21:59C'est une petite précision.
22:02Je fais très attention.
22:03C'est une intervention-là.
22:04Quand ils viennent, c'est obligatoire.
22:06S'il vous plaît, pas de répartie.
22:08On sort dans la rue après.
22:10S'il vous plaît, pas tous ensemble, M. Melun.
22:13Quand on sort dans la rue, les gens disent
22:15que c'est un catharnaum.
22:17Une cacophonie.
22:19Plus qu'un catharnaum.
22:21C'est presque la même chose.
22:24Revenons sur...
22:26Ça vous choque ?
22:28J'ai eu un message, par exemple,
22:30quelqu'un qui me dit qu'avant, les politiques avaient plus de 70 ans.
22:32Attal, aujourd'hui, a 28 ans.
22:34On va payer combien de temps ?
22:35Nous ne sommes plus un grand pays.
22:36Nous sommes ruinés.
22:37Nous avons une dette colossale.
22:38Les retraites des politiques sont dingues.
22:40Avec un temps de cotisation ridicule.
22:42Il faut réduire.
22:43Castex, c'est formidable.
22:45Il y a un décret depuis 2019.
22:47Maintenant, c'est limité à 10 ans.
22:49Ça ne sera plus la vie.
22:51Ce n'est pas rétroactif.
22:53La vérité, ce n'est pas appliqué.
22:55Gabriel Attal, ce ne sera plus la vie.
22:57Ceux qui sont à Matignon, après 2019,
22:59c'est limité à 10 ans.
23:01Evidemment, ce n'est pas rétroactif.
23:03Ceux qui ont été en poste depuis 2019,
23:05ce sera limité à 10 ans.
23:07C'est le décret qui a été pris par...
23:09Avec une évaluation des menaces faites par l'UCLAT.
23:11Je pense qu'il y aura une possibilité.
23:15En tout cas, on ne se fait rien.
23:17Attal a 45 ans.
23:19Il est sous-populaire.
23:21C'est fini.
23:23Au début, quand ça a été créé,
23:25c'était pour qu'après,
23:27les hommes et les femmes politiques
23:29n'aillent pas se vendre au privé
23:31et donner des informations.
23:33C'était pour éviter le cas de Villepin.
23:35On voulait éviter qu'après,
23:37les hommes et les femmes politiques
23:39aillent vendre leur carnet d'adresse
23:41à prix fort et qu'ils restent loyaux
23:43à la mission d'intérêt général qu'ils ont eue.
23:45A mon avis, c'est intéressant.
23:47Je pensais que ça coûtait plus cher.
23:51Quand vous êtes...
23:53Ces chiffres ne prennent pas en compte
23:55la sécurité, Pascal.
23:57C'est quoi les 200 000 euros ?
23:59La voiture, le chauffeur,
24:01la voiture, l'essence,
24:03le secrétariat,
24:05la sécurité,
24:07c'est payé par le ministère de l'Intérieur.
24:09Pour les anciens premiers ministres,
24:11ça coûte tous les ans 2,8 millions d'euros.
24:13Evidemment.
24:15Ces chiffres-là ne prennent pas en compte la sécurité.
24:17S'il y avait moins d'instabilité politique...
24:19Il n'y a pas ça pour les anciens présentateurs de télévision.
24:21Vous pouvez demander.
24:23Avec tout l'argent qu'ils gagnent.
24:25Je vous en prie.
24:29Clap de fin pour le procès de Marine Le Pen.
24:31C'était aujourd'hui le dernier jour
24:33du procès des assistants parlementaires du RN.
24:35Dernier des avocats de la Défense
24:37à plaider, Rodolphe Bosselus
24:39a pris la parole en début d'après-midi.
24:41Il a demandé la relax de sa cliente.
24:43C'est peut-être Célia Barotte
24:45qui nous dit que la décision interviendra
24:47le 31 mars.
24:49Il faudra faire preuve de patience
24:51pour connaître la condamnation de Marine Le Pen
24:53et des autres prévenus dans ce dossier
24:55puisque la décision sera rendue le 31 mars prochain.
24:57Après la longue plaidoirie
24:59de son avocat, Marine Le Pen
25:01n'a rien ajouté de plus à la barre.
25:03Mais face aux journalistes,
25:05elle a déclaré que ce délai donné par le tribunal
25:07est révélateur des très nombreux
25:09sujets de droit qu'il va falloir trancher
25:11et démontre que cette affaire n'est pas si simple.
25:13Marine Le Pen l'a affirmé,
25:15cette attente qui va durer 4 mois
25:17n'aura aucune incidence,
25:19aucune conséquence sur l'activité politique.
25:21Elle dit être toujours sereine
25:23et heureuse de faire son retour
25:25à 100% dans l'arène politique.
25:27Enfin, Marine Le Pen a déclaré
25:29que c'était la fin d'un procès
25:31fait par des politiques
25:33à des politiques, voire à la politique
25:35et qu'elle avait souffert d'être écartée
25:37de l'activité parlementaire
25:39en étant présente à quasiment
25:41toutes les journées d'audience.
25:43Je vous propose d'écouter
25:45Marine Le Pen précisément sur le délai.
25:51Le délai donné par le tribunal
25:53avant son délibéré,
25:55je crois, est assez révélateur
25:57des sujets de droit
25:59très nombreux
26:01et très importants
26:03que le tribunal va avoir à trancher
26:05et qui démontre
26:07que cette affaire est
26:09beaucoup moins simple que ce que
26:11certains ont bien voulu penser.
26:15J'ai toujours l'espoir
26:17que nous soyons
26:19entendus dans les différents arguments
26:21que nous avons pu développer.
26:23Donc maintenant,
26:25rendez-vous dans
26:27quatre mois.
26:29Et les conséquences, est-ce qu'il y en aura ou pas ?
26:31Écoutons Mme Le Pen.
26:33Zéro conséquence politique.
26:35Voilà.
26:37Il y a zéro conséquence politique
26:39au fait d'attendre le résultat
26:41d'un jugement.
26:43Et si j'ai pu lire
26:45de ci, de là, des analyses
26:47indiquant que
26:49les choix politiques que j'ai à faire
26:51comme chef
26:53de présidente de groupe
26:55à l'Assemblée nationale
26:57seraient
26:59impactés
27:01par ce délai,
27:03je veux bien vous rassurer tout de suite
27:05que c'est totalement faux.
27:07Je ferai ce que j'ai à faire
27:09dans le cadre de la défense des Français
27:11et ce procès qui intervient
27:13n'entre aucunement
27:15en considération.
27:17Il y aura des conséquences, forcément.
27:19Il y aura des conséquences.
27:21Peut-être pas sur la censure,
27:23mais il y aura des conséquences dans le sens où,
27:25durant les quatre prochains mois,
27:27ne serait-ce que cela,
27:29elle va être interrogée en permanence.
27:31C'est compliqué pour elle de parler de politique,
27:33puisque dans les médias, elle sera souvent
27:35ramenée à ce jugement
27:37qui va l'attendre.
27:39Comment se projeter dans le futur,
27:41dans les prochaines élections, si on ne sait pas
27:43si elle pourrait être candidate ?
27:45Il y aura peut-être une dissolution en juin prochain,
27:47c'est une éventualité.
27:49Est-ce qu'elle pourrait être candidate ?
27:51Elle n'en sait rien, alors que l'ORN est en campagne permanente
27:53pour reprendre leurs propres termes.
27:55Ils tiennent un meeting tous les mois.
27:57Elle ne sait pas si elle pourrait être candidate
27:59ou non.
28:01Si je peux me permettre,
28:03au-delà des spéculations politiques,
28:05par rapport à l'aspect judiciaire,
28:07et c'est l'avocat qui vous parle,
28:09ça fait longtemps que je n'avais pas lu,
28:11dans une certaine presse,
28:13des commentaires aussi désagréables
28:15par rapport aux avocats du RN.
28:17Assez méprisant.
28:19Deuxièmement, je maintiens que
28:21la demande d'exécution immédiate
28:23de l'inigibilité,
28:25je la considère comme totalement scandaleuse.
28:27Et enfin,
28:29c'est la première fois
28:31de ma vie d'avocat
28:33que j'entends une procureure
28:35reconnaître
28:37qu'elle n'a rien
28:39contre un prévenu,
28:41et en même temps
28:43demander sa condamnation
28:45parce qu'une relation...
28:47Ce n'est pas Mme Le Pen.
28:49Je ne parle pas de Mme Le Pen.
28:51En même temps, demander sa condamnation
28:53parce que ça lui ferait trop de mal.
28:55Ça, c'est tout à fait exceptionnel
28:57et assez scandaleux.
28:59Il y a un sondage qui peut faire réagir
29:01puisque la question est la suivante.
29:03C'est un sondage pour Odoxa,
29:05pour Public Sénat.
29:07Entre Jordan Bardella et Marine Le Pen,
29:09qui appréciez-vous le plus ou, à défaut,
29:11qui rejetez-vous le moins ?
29:13Dans l'ensemble de la population française,
29:15Jordan Bardella, 29%, on l'apprécie plus,
29:1720% Marine Le Pen et 51%,
29:19ni l'un ni l'autre, vous les rejetez
29:21autant l'un que l'autre.
29:23Et parmi les sympathisants du Rassemblement national,
29:25entre Jordan Bardella et Marine Le Pen,
29:27qui appréciez-vous le plus ?
29:2959% apprécient plus
29:31Jordan Bardella
29:33et Marine Le Pen, 37%.
29:35Ce qui doit faire,
29:37évidemment, 100%
29:39puisqu'on est là avec
29:41les sympathisants du RN.
29:43J'ai été étonné, pour tout vous dire,
29:45très étonné même, que les sympathisants
29:47du RN apprécient
29:49à ce point davantage
29:51que les sympathisants de Jordan Bardella,
29:53parce que l'écart est énorme.
29:55Il y a beaucoup de jeunes au RN.
29:57Si il y avait des primaires
29:59au RN, des primaires
30:01fermées, ce serait
30:03Jordan Bardella qui serait
30:05défini ?
30:07La primaire, ça dépend quel est le corps électoral.
30:09Les sympathisants ou les militants ?
30:11Oui, alors sympathisants,
30:13militants...
30:15Ce qui m'aurait amusé, c'est de voir le même sondage
30:17avec les sympathisants LR
30:19et le même sondage avec les sympathisants
30:21électeurs du 1er tour d'Emmanuel Macron en 2010.
30:23Je serais très curieux.
30:25Un électeur ou un sympathisant du RN
30:27peut dire qu'il apprécie plus Jordan Bardella,
30:29mais considérer en même temps que
30:31Marine Le Pen serait une meilleure candidate et a plus de chances
30:33de gagner. Ce qui me semble être le cas.
30:35Marine Le Pen est celle qui, à mon sens,
30:37est en capacité
30:39de gagner l'élection présidentielle.
30:41Personne d'autre ne peut lui faire concurrence.
30:43Si vous me permettez, vous n'êtes pas sympathisant
30:45du RN.
30:47C'est eux qui sont interrogés.
30:49L'analyse politique qui est la mienne,
30:51c'est que Marine Le Pen est la mieux placée
30:53pour être candidate en 2020.
30:55C'est pas le sujet.
30:57Mais il y a aussi une analyse sociologique
30:59sur les personnes qui ont
31:01montré ces chiffres-là.
31:03Ce sondage-là, il y en a eu d'autres.
31:05C'est aussi l'identification générationnelle à Jordan Bardella.
31:07Jordan Bardella interne aussi
31:09un parti,
31:11une extrême droite, un rassemblement national
31:13qui n'est pas celui de leurs parents
31:15et que Marine Le Pen a une identification
31:17plus affective parce que c'est la fille
31:19de Jean-Marie Le Pen. Il y a aussi des déterminants
31:21qui expliquent cette relation.
31:23Vous avez parfaitement raison.
31:25Je suis quand même étonné par ces résultats.
31:27Je suis d'accord, je suis étonné.
31:29Il y a la candidature Instagram
31:31pour résumer.
31:33Il y a aussi la génération
31:35d'identification à ce jeune, issue des quartiers populaires.
31:37C'est aussi un parcours auquel
31:39certains jeunes s'identifient.
31:41C'est vrai qu'il y a quelque chose
31:43C'est un start.
31:45Vous avez raison, mais son livre
31:47le montre bien. Il est plus étudié en matière de
31:49communication que ne l'est Marine Le Pen.
31:51Le verdict, c'est quand même l'analyse
31:53de Yoann Usaï. Le verdict,
31:55c'est les urnes.
31:57Oui, mais...
31:59C'est vrai, je le pense.
32:01On peut aussi expliquer les sondages.
32:03J'espère que vous dites ce que vous pensez,
32:05mais je ne saisis pas toujours.
32:07Si les sympathisants préfèrent davantage
32:09Monsieur Bardella,
32:11si on peut davantage
32:13voter pour...
32:15Vous avez raison, c'est intéressant,
32:17ça dit quelque chose. Mais à la fin,
32:19quel bulletin les gens mettent
32:21dans l'urne.
32:23Il aurait fallu que la question du public Sénat, ce soit
32:25pour qui voteriez-vous ?
32:27Oui, Pascal, moi je vous aime énormément,
32:29mais est-ce que je voterais pour vous si vous étiez candidat à la présidentielle ?
32:31Je sais pas.
32:33Mais je vous adore.
32:35Ça n'enlève rien l'affection que j'ai pour vous,
32:37parce qu'elle est d'immenses considérations.
32:39Quand ça commence comme ça, je...
32:41C'est trop, c'est beaucoup trop.
32:43Généralement, il y a un truc à compter derrière.
32:45Mais...
32:47C'est comme quand t'es viré.
32:49C'est pas contre toi.
32:51C'est vraiment pas contre toi, je te jure.
32:53C'est pas contre toi du tout.
32:55Vraiment, toi t'y es même pour rien.
32:57Mais malheureusement...
32:59C'est pas une faute.
33:01Il n'aime personne.
33:03C'est Louis Dragnel.
33:05Et vous ?
33:07Moi, je m'aime bien.
33:09C'est un bon début.
33:11Bientôt.
33:13Le procès Mazan.
33:15On va écouter Célia Barotte.
33:17Non, pas Célia Barotte.
33:19On va écouter Stéphanie Rouquier.
33:21Et c'est vrai qu'il y a une femme.
33:23Alors évidemment, Gisèle Pellicot, c'est la femme de ce procès.
33:25Bien évidemment.
33:27Mais l'autre femme de ce procès, c'est Maître Zavarro.
33:29L'avocate.
33:31Alors on a découvert cette femme absolument remarquable.
33:33Parce que défendre Dominique Pellicot, c'est quand même pas très simple.
33:35D'une manière honnête.
33:37Écoutons d'abord Stéphanie Rouquier
33:39qui nous fait un compte-rendu
33:41des dernières réquisitions.
33:43Je suis devenue l'avocate du diable,
33:45bien malgré moi.
33:47Avec ces mots, Maître Zavarro a démarré sa plaidoirie.
33:49Pendant plus d'une heure, elle a plaidé
33:51pour l'autre Dominique Pellicot.
33:53Le bon père, le bon grand-père, le bon mari,
33:55bienveillant, généreux, attentif.
33:57Celui aussi qui a un passé difficile,
33:59émaillé de traumatismes.
34:01Le viol dont il a été victime à l'âge de 8 ans
34:03par un infirmier alors qu'il était hospitalisé
34:05pour un choc à la tête.
34:07Un viol collectif aussi auquel il a été contraint
34:09de participer à l'âge de 13 ans
34:11et des scènes de sexe parental
34:13dont il a été témoin durant sa plaidoirie.
34:15Maître Zavarro tenait
34:17à humaniser le personnage,
34:19s'éloigner des faits pour celui
34:21qui a le courage d'être ici, a-t-elle rappelé.
34:23Lui qui a si souvent pensé à mettre fin
34:25à ses jours. Les plaidoiries de la défense
34:27vont se poursuivre jusqu'à mi-décembre.
34:29Elle a fait le diable ?
34:31Alors on l'écoute.
34:35J'ai décidé de plaider pour l'autre Dominique
34:37parce que c'est tout l'essence de ce dossier.
34:39Vous avez à un moment donné
34:41un maître en neuropsychiatrie
34:43qui vient vous dire que
34:45si l'enfant a une mauvaise enfance
34:47et qu'il n'est pas derrière
34:49choyé,
34:51il pourrait être résilient
34:53et que là franchement
34:55il ne l'a pas été et qu'à partir de là
34:57la perversité,
34:59la perversion a commencé à naître
35:01et qu'elle s'est développée
35:03à sa retraite, au déménagement
35:05Amazon
35:07en 2011 ou 2013
35:09et que sa femme
35:11a fait tout pour le réconcilier
35:13avec son passé et que
35:15l'ennui de la retraite a fait que tout est remonté
35:17et qu'il n'a jamais été guéri de son passé.
35:19Voilà ce que c'est Dominique Pellicot.
35:21Jamais guéri de son passé.
35:23Maître Goldnanel a une phrase forte
35:25Madame Zavarro a dit
35:27je suis, j'étais l'avocate du diable
35:29est-ce que vous même vous avez défendu
35:31parfois le diable ?
35:33Non,
35:35peut-être que je suis moins avocate
35:37qu'elle, moi je suis
35:39incapable, mais vraiment
35:41c'est ma façon de voir les choses
35:43je suis incapable de défendre
35:45les gens qui ont commis des actes
35:47de sang
35:49si j'ose dire ou des crimes
35:51comme celui de Monsieur Pellicot
35:53mais par contre, et vous ayant dit cela
35:55je n'en tire aucune vanité particulière
35:57et je dis que
35:59ça s'appelle une avocate
36:01ça s'appelle une avocate
36:03pendant que j'ai encore la parole
36:05on a parlé
36:07beaucoup, beaucoup, j'en ai parlé hier
36:09mais je ne m'en lasse pas de le dire
36:11on a parlé de cette affaire Pellicot
36:13mais on n'a pas parlé de l'affaire Desbordes
36:15de Monsieur Jean-Michel Desbordes
36:17ce qui s'est passé dans l'Alberta
36:19autour de Monsieur Desbordes est invraisemblable
36:21voilà quelqu'un qui
36:23au moins
36:25a fait aussi grave
36:27que Monsieur Pellicot
36:29700 viols
36:31quand on comptabilise
36:33sur ses enfants avec torture
36:35et barbarie
36:37et par un hasard cosmique
36:39ce Monsieur est journaliste
36:41très à gauche
36:43de Radio France, France Info
36:45Arc et compagnie
36:47Libération
36:49il n'y a pas un mot, il n'y a que le journal La Dépêche
36:51qui a parlé de ça
36:53pardon mais là si
36:55ça n'est pas une Alberta
36:57au sens mafieux du terme
36:59j'ai un problème de vocabulaire
37:01c'est vrai, ce que vous dites est tout à fait vrai
37:03on a parfois
37:05évoqué, c'est le journaliste
37:07de gauche, Jean-Philippe
37:09Desbordes, Libé, envoyé spécial
37:11France Info, il était jugé pour viol
37:13acte de torture, de barbarie
37:15des fellations minimum 2 fois par jour
37:17plus de 700 viols par sodomie
37:19j'ai été une esclave
37:21il me tenait parfois en laisse, ça c'est le témoignage
37:23évidemment de ses enfants, je n'ai plus aucun
37:25désir de vivre, s'il n'y avait pas mes soeurs
37:27et mon père, si ça ne tenait
37:29qu'à moi, je mettrais fin à mes jours
37:31après le procès
37:33et quand on pense que les médias de gauche
37:35effectivement... Rien
37:37pas un mot, les féministes, les grandes féministes
37:39c'est terrible
37:41je suis d'accord
37:43avec vous, on en a très peu parlé
37:45on en a très peu parlé
37:47je vous propose peut-être d'écouter l'avocat
37:49cette fois de Gisèle
37:51Pellicot qui a pris la parole
37:53Madame Pellicot
37:55l'a expliqué au début de ce procès
37:57elle a souhaité ouvrir les portes de cette audience
37:59afin que ce procès soit utile
38:01à la société et qu'il permette de comprendre
38:03d'une part les causes qui avaient amené
38:05à ce qu'une affaire comme ça puisse exister
38:07mais également une meilleure compréhension
38:09pour éviter que de tels faits
38:11se reproduisent
38:13comme l'ont dit les avocats généraux
38:15à l'instant, il est important que ce procès
38:17puisse avoir un sens
38:19et que son intégrité puisse être respectée
38:21jusqu'au bout, pour que cette décision
38:23puisse vraiment avoir le pouvoir de changer
38:25la société, cette décision qui sera rendue par la Cour criminelle
38:27il est important que le processus judiciaire
38:29soit respecté et Madame Pellicot
38:31y tient particulièrement et c'est pourquoi
38:33elle ne formulera aucun commentaire
38:35aucun avis sur ces réquisitions
38:37bon, les réquisitions et puis on attend
38:39évidemment, je ne sais pas s'il y aura un appel ou pas dans ces cas-là
38:41parce que
38:43s'il y a un deuxième procès de ce type
38:45sans doute peut-être parmi
38:47les nombreux
38:49violeurs
38:51peut-être qu'il y aura des appels
38:53sur toutes les réquisitions, ça va de 10 ans à 17 ans
38:5520 ans pour M. Pellicot
38:57et je crois que la peine la plus faible
38:59de une personne qui a
39:01violé et qui est venue donc
39:03une fois ces 10 ans
39:05on va jusqu'à 17 ans, 18 ans
39:07pour qu'il n'y ait pas d'ambiguïté sur le journaliste
39:09de gauche dont vous parliez, Jean-Philippe
39:11Desbordes et je rappelle qu'il a travaillé pour Libération Envoyé spécial
39:13France Info, certains ont pu être surpris
39:15puisqu'il y avait un témoignage
39:17d'une jeune femme qui dit, je n'ai plus aucun désir
39:19de vivre, s'il n'y avait pas mes soeurs et mon père
39:21et si ça ne tenait qu'à moi, je mettrais fin à mes jours
39:23M. Desbordes n'était pas son père
39:25mais son beau-père
39:27et effectivement, les enfants
39:29étaient les enfants de sa
39:31compagne, mais sa compagne est complice
39:33elle a été condamnée également avec lui
39:35c'est important de préciser
39:37évidemment, les choses
39:39nous avons donc
39:41terminé le dossier Mazan
39:43et nous pourrions parler
39:45de ce médecin agressé
39:47parce que ça, ça me paraît
39:49vraiment un fait de société pour le coup
39:51cette violence inouïe
39:53qui existe aujourd'hui en France
39:55et c'est un médecin qui a
39:57témoigné devant la caméra de Régine
39:59Delfour qui simplement
40:01s'est fait matraquer parce que son patient
40:03n'était pas content, je crois
40:05des remboursements, des frais
40:07ça s'est passé lundi vers 15h
40:09c'est le docteur Mohamed Oulmeki
40:11il a été violemment agressé à son cabinet
40:13le visage en sang
40:15parce que
40:17quelqu'un n'était pas content
40:19des remboursements de sécurité sociale
40:21voyez le sujet
40:23le visage tuméfié, la vue atteinte
40:25une triple fracture du nez
40:27le docteur Mohamed Oulmeki
40:29revient sur la violente agression
40:31dont il a été victime ce lundi
40:33à son cabinet médical
40:35et là c'est pas un toxicomane
40:37c'est un jeune que je soigne qui a 22 ans
40:39depuis qu'il avait l'âge de 6 ans
40:41il est rentré, sincèrement je ne me suis pas du tout
40:43méfié, l'acte était prémédité
40:45je pense qu'il aurait eu un couteau, il m'aurait planté
40:47je ne serais pas là pour
40:49qu'on échange
40:51son agresseur lui reproche le non remboursement
40:53des soins de santé de sa mère
40:55en 27 ans de pratique
40:57c'est la première année que ce médecin
40:59subit autant d'agressivité
41:01c'est devenu comme un commerce
41:03des gens ils viennent, ils exigent, quand vous refusez ce qu'ils veulent
41:05ils vous tapent
41:07au minimum ils vous crachent à la figure
41:09ils vous renversent le cabinet sur la figure
41:11et là c'est jamais atteint
41:13ce degré là, maintenant on a franchi un cap
41:15en cause
41:17une justice trop laxiste selon lui
41:19les gens ne sont pas
41:21punis à la hauteur des actes qu'ils commettent
41:23moi on fracture le nez
41:25il risque d'avoir une anoxie, voire une perte
41:27de vision de la trajectoire
41:29il faut savoir à combien la justice
41:31évalue ça
41:33face à cette violence, le docteur Oulmeki
41:35qui n'est pourtant qu'à 3 ans de la retraite
41:37a décidé de fermer définitivement
41:39son cabinet médical
41:41dans un mois
41:43au delà des sanctions de la justice
41:45c'est un problème d'éducation générale
41:47il est où le cabinet du médecin ?
41:49il est à Drancy
41:51il est à Drancy
41:53il est où ?
41:57regardez, j'étais pour savoir
41:59il est pas
42:01oui
42:03il est pas dans un quartier
42:05protégé
42:07c'est ce que vous voulez dire
42:09non mais
42:11là je vois pas les solutions
42:13sinon reprendre tout à zéro sur l'éducation
42:15c'est à dire que vous avez des
42:17je fais juste une parenthèse
42:19allez voir une conférence d'Aldo
42:21d'Auri, ça dure 1h30
42:23sur Youtube, là on peut pas la diffuser
42:25entièrement, ça dure 1h30
42:27je vous assure, il dit
42:29c'est une conférence
42:31sur l'éducation des enfants, il dit je pense que c'est trop tard
42:33c'est trop tard
42:35c'est terrible d'ailleurs de dire ça
42:37c'est l'éducation à l'ancienne
42:39évidemment qu'il prône, et le rapport
42:41des parents avec les enfants, il cite plein
42:43d'exemples, les enfants qui venaient dans son
42:45cabinet, quand un enfant est en train de
42:47manger et qu'il fait tomber une fois sa fourchette
42:49deux fois sa fourchette, trois fois sa fourchette
42:51la troisième fois, il faut pas la ramasser
42:53tu lui dis bon ben voilà, c'est terminé
42:55je la ramasse pas ta fourchette
42:57et puis ça part comme ça à l'éducation
42:59et puis il y a plein d'exemples
43:01la mère qui vient coucher son enfant
43:03l'enfant pleure, une fois, tu reviens
43:05chérie, t'es tranquille, tout va bien
43:07tu peux pleurer, et ben je viendrai pas
43:09te chercher
43:11parce qu'autrement
43:13t'apprends pas la frustration
43:15et autrement les enfants ils sont foutus
43:17ils sont foutus
43:19alors comme t'es dans des familles
43:21où parfois il n'y a pas de père
43:23il n'y a que la mère
43:25complètement seule, etc
43:27et que le garçon prend le pouvoir
43:29ben c'est fini
43:31mais allez voir ça, vraiment
43:33pendant une heure et demie, je rêve de la
43:35passer, nous rêvons peut-être de la passer
43:37vous écoutez Aldo Nauri pendant
43:39une heure et demie, vous vous dites mon dieu
43:41si tout le monde pouvait faire ça, la vie serait tellement plus
43:43simple, parce que c'est pas très compliqué d'élever des enfants
43:45c'est pas très compliqué
43:47c'est la conjoncture
43:49il faut cadrer
43:51ce qui est intéressant
43:53même la manière avec laquelle vous en parlez
43:55c'est qu'à aucun moment vous placez le nom de l'éducation nationale
43:57et c'est bien l'illustration
43:59du fait que ce sont les parents
44:01qui doivent éduquer leurs enfants
44:03et il y a trop de parents, souvent l'éducation nationale
44:05propose d'élever les enfants
44:07et c'est pas son rôle
44:09pour ça il faut déjà que les familles elles-mêmes et que les parents eux-mêmes
44:11aient été éduqués, et que là c'est même
44:13un problème de civilisation je dirais
44:15plus encore que d'éducation, le président de la république
44:17constate la décivilisation
44:19il est interdit d'interdire, il est interdit de frustrer
44:21comment veux-tu que les parents eux-mêmes qui ont été
44:23si tu veux sujet à l'interdiction
44:25absolument, c'est la conjugation
44:27de l'infodulatrie de Nauri
44:29absolument, c'est bien sûr
44:31c'est une philosophie de l'ultime
44:33on en est revenu, Françoise Dolto c'est il y a 60 ans
44:35ça a beaucoup infusé
44:37ça a beaucoup infusé
44:39l'éducation avant Françoise Dolto
44:41c'était pas non plus une signification
44:43mais c'est le même esprit post-68
44:45Aldo Nauri c'est un pédopsychiatre
44:47il a aujourd'hui peut-être 80 ans
44:49peut-être qu'il nous écoute de temps en temps d'ailleurs
44:51je vous assure les exemples qu'il donne c'est tellement
44:53simple en fait
44:55c'est tellement simple mais il faut évidemment
44:57l'appliquer
44:59c'est pareil pour la justice, vous prenez l'exemple de la fourchette
45:01on la fait tomber une fois, deux fois, la troisième fois
45:03on la ramasse pas, la justice là on va dix fois
45:05devant le juge, on a un rappel à la loi
45:07la prison avec soi, la justice
45:09c'est pareil une fois deux fois
45:11ça s'appelle l'exercice de l'autorité
45:13c'est l'exercice de l'autorité
45:15je veux rien dire mais quand vous allez parfois chez des jeunes gens
45:17et que vous avez un enfant qui a 3 ans
45:19il est 23h30 devant la télé, devant tout le monde
45:21t'as envie de dire c'est foutu
45:23je vous invite à dîner chez moi Pascal
45:25à 20h30 tu dormes
45:27et la mère elle dit oui mais il veut pas dormir
45:29il veut pas dormir
45:31c'est vous qui veut pas dormir
45:33et nous on a envie d'être tranquille
45:35c'est ça que vous dites
45:37les enfants on est content quand ils regardent un dessin animé
45:39parce que ça fait du calme
45:41Olivier Faure confirme
45:43me dit Benjamino que le PS
45:45votera une motion de censure
45:47je suis pas étonné d'Olivier Faure
45:49Olivier Faure on le savait
45:51mais est-ce qu'ils vont lui obéir ?
45:53Est-ce que vous voulez qu'on parle juste
45:55parce qu'on est très en retard, la drogue dans le rugby
45:57vous savez que ça c'est un vrai problème la drogue dans le rugby
45:59et monsieur Guy Neves qui est l'ancien entraîneur
46:01de Toulouse a pris la parole
46:03pour dire qu'il se passe dans le rugby
46:05la drogue s'installe à tous les niveaux
46:07le regard sans concession de Guy Neves sur le rugby
46:09aujourd'hui d'une manière générale
46:11que les mecs ont envie de faire la fête je le comprends
46:13il y a tellement de pression mais un truc me gêne
46:15on est passé de l'alcool à un mélange avec des drogues
46:17et pas que des douces
46:19cela donne des choses terribles
46:21rappelez-vous ce joueur de Montauban qui s'est jeté d'un pont il y a quelques années
46:23il y a recherche de l'excès
46:25au plus loin possible
46:27cela n'a rien à voir avec l'esprit du rugby
46:29il ne faut pas tomber dans l'excès du zéro alcool
46:31on peut boire un coup ce n'est pas gênant
46:33en équipe de France très récemment
46:35mais c'est vrai que c'est un sujet
46:37la drogue
46:39le mélange alcool et drogue
46:41on le voit dans les divisions en dessous
46:43du top 14 où il n'y a pas assez
46:45d'argent pour faire des contrôles
46:47et là on laisse faire, ce qui est sûr c'est que la drogue s'installe
46:49à tous les niveaux du rugby
46:51dans les équipes de jeunes cela existe, le danger est immense pour les gamins
46:53Guy Neves, je peux vous dire que ça fait peur
46:55et c'est vrai dans toute la société
46:57donc il était logique que le rugby soit touché aussi
46:59que le rugby n'y échappe pas malgré des valeurs
47:01qui sont quand même très belles
47:03On termine par Bolem Sansal parce que je voudrais qu'à chaque émission
47:05on ait une pensée pour lui
47:07le ministre des affaires étrangères a pris la parole ce matin
47:09écoutez monsieur Barreau
47:13Je suis choqué
47:15par cette inculpation
47:17et comme de très nombreuses Françaises
47:19de très nombreux Français
47:21qui connaissent
47:23et qui apprécient l'homme
47:25et son oeuvre
47:27je suis très ému parce que
47:29c'est un homme
47:31et une oeuvre qui sont celles
47:33d'un écrivain engagé
47:35d'un écrivain courageux qui fait honneur à ces deux pays
47:37la France et l'Algérie
47:39rien dans les activités de Bolem Sansal
47:41ne permet d'accréditer
47:43les accusations qui lui valent aujourd'hui
47:45d'être emprisonné
47:47la détention d'un écrivain
47:49français sans fondement
47:51est tout simplement inacceptable
47:53alors dans l'immédiat les services
47:55de l'état sont pleinement mobilisés
47:57en Algérie comme à Paris
47:59pour suivre la situation de Bolem Sansal
48:01et lui permettre d'accéder
48:03à la protection consulaire qui est prévue par le droit
48:05Philippe Valle sur Europe 1 lundi
48:07faisait un parallèle formidable
48:09imaginez que Annie Arnaud
48:11femme de gauche littéraire
48:13qui a signé pour Bolem Sansal
48:15et par ailleurs une écrivain
48:17de qualité, prix Nobel de littérature
48:19imaginez que cette femme
48:21très engagée à gauche puisqu'elle est proche de Jean-Luc Mélenchon
48:23débarque à Rome
48:25et soit embastillée
48:27par le pouvoir de Giorgia Meloni
48:29imaginez ce qui se passerait
48:31aujourd'hui dans le pays
48:33combien les intellectuels, les artistes, les littéraires
48:35toute la France se mobiliserait
48:37aujourd'hui Bolem Sansal
48:39je ne veux pas dire que personne n'en parle
48:41le ministre en parle, mais c'est vrai que la mobilisation
48:43elle est...
48:45elle est un peu monocolore
48:47elle est monocolore
48:49sur la cinquième chaîne
48:51je ne pense pas que quelqu'un
48:53se permettrait de dire du mal de Annie Arnaud
48:55s'il était dans les geôles de Madame Meloni
48:57vous avez quelqu'un sur la cinquième chaîne
48:59sans être du tout désavoué
49:01qui a trouvé le moyen
49:03d'expliquer que Monsieur Bolem Sansal
49:05était d'extrême droite
49:07il a été contredit par la vaillante Rachel Binas
49:09présente en plateau qui lui a dit sa vérité
49:11mais pas par l'animateur
49:13je suis désolée
49:15cette émission là est une honte
49:17totale
49:19bon, tout français détenu à l'étranger
49:21peut demander à exécuter sa peine en France ?
49:23oui
49:25il peut le demander
49:27comme le dit un avocat
49:29ça dépend des conventions judiciaires
49:31entre les pays
49:33c'est pas pour autant que ça marche
49:35Monsieur Pasquet
49:37est demandé
49:39pour la suite
49:41de la soirée
49:43pour la suite de la soirée
49:45qui va commencer dans quelques minutes à peine
49:47à partir de 21h on se retrouve
49:49100% politique
49:51jusqu'à minuit
49:53évidemment il sera question de cette censure
49:55elle pourra intervenir encore plus tôt que prévu
49:57puisque dès la semaine prochaine
49:59le NFP pourrait être suivi par le RN
50:01et donc faire sauter ce...
50:03on vient de dire le contraire dans notre émission quand même
50:05je dis on vient de dire le contraire
50:07il pourrait
50:09ça va arriver lundi ou mardi
50:11on peut reprendre les paris
50:13Monsieur Ragnel
50:15moi je lui dis que c'est toujours possible
50:17la fenêtre la plus probable
50:19c'est lundi ou mardi
50:21sur la sécurité sociale
50:23Louis ça arrivera lundi ou mardi
50:25sur la sécurité sociale on prend les paris
50:27je parie quelques francs avec vous
50:29les 3700 francs que coûte Jean Castex
50:31pourquoi vous dites non ?
50:33je vais être très riche
50:35parce qu'évidemment qu'il va y avoir un accord sur l'électricité
50:37c'est ce que nous a dit Louis de Raguenet
50:39probable
50:41vous croyez qu'elle peut reculer ?
50:43je crois que Michel Barnier veut rester à Matignon
50:45oui ça c'est pas un scoop
50:47Marine Le Pen ne veut pas censurer
50:49quel est son intérêt ?
50:51on verra
50:53c'est de suivre son électorat et de suivre son idée
50:55Monsieur de Raguenet sort d'une famille honorable
50:57contrairement à moi
50:59qui a donné quelque personnalité à la France
51:01d'avant
51:03je crois Monsieur Ragnel
51:05je peux me tromper
51:07vous voulez rester 21h à minuit avec nous ?
51:09pas tous ensemble
51:11je finis juste deux thèmes essentiels
51:13le narcotrafic
51:15il y a ce rapport de la cour des comptes
51:17qui donne un peu plus l'ampleur
51:19du phénomène
51:2180% du territoire
51:23est touché par le trafic de drogue
51:25c'est ce que nous révèle ce rapport
51:27et puis l'éducation sexuelle
51:29je sais que vous en avez parlé
51:31c'est un programme
51:33pour l'école qui est inflammable
51:35d'ores et déjà
51:37ça c'est le sujet du jour
51:39parce que vous avez découvert
51:41un homme courageux
51:43Alexandre Portier
51:45qui va porter effectivement
51:47ce sujet
51:49je crois qu'il est en train d'en sortir
51:51il est sorti de la tutelle
51:53et qui va se porter
51:55au pédagogisme
51:57au wokisme
51:59à la bureaucratie du ministère de l'éducation nationale
52:01bonne chance à lui
52:03et il est courageux
52:05je remarque que Lelouch était à la réalisation
52:07David Tonnelier était à la vision
52:09Benjamin Naud avec Marouane Saïr
52:11Félix Perola
52:13Astrid Yalic
52:15toutes ses émissions sont retrouvées sur cnews.fr
52:17rendez-vous demain matin
52:19Julien Pasquet dans un instant