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NewsTranscription
00:00 On va justement parler d'une série ce matin, c'est un bonheur de recevoir deux comédiens de talent,
00:04 Sofia Essaidi, bonjour Sofia !
00:06 Bonjour !
00:07 Et Hugo Becker, vous allez jouer Hugo Becker, parce qu'il est pas encore là !
00:10 Oui, bonjour, je suis Hugo Becker !
00:12 Il est beaucoup plus aigu que ça !
00:14 Il a plus de têche hein !
00:16 Bonjour, je suis Hugo Becker !
00:18 C'est Hugo Becker de Suisse !
00:20 Merci Hugo Becker d'être avec nous ce matin, c'est un bonheur de vous recevoir !
00:24 Où est la caméra ?
00:26 Il arrive dans deux minutes Hugo pour parler de la nouvelle série événementielle un petit peu flippante de France 2.
00:32 Mes chers frères et sœurs,
00:34 mais ce que j'ai à vous dire aujourd'hui est d'une gravité exceptionnelle.
00:40 Dieu, lassé de votre criminelle insouciance, vient de détourner son regard.
00:48 Car un fléau, issu de vos péchés, est en train de ravager notre ville.
00:55 Et ce fléau porte un nom, un nom effrayant.
01:00 La Peste.
01:04 Ça calme tout de suite, vous étiez là, tout excité, tout arrêt.
01:08 La Peste !
01:09 La Peste était détectée dans une ville balnéaire du sud de la France,
01:13 et c'est l'idée de cette série adaptée de la peste d'Albert Camus et transposée en 2030.
01:20 Et alors vous, Sophia Essaydi, vous êtes l'infectiologue Laurence Molinier, c'est ça ?
01:25 Tout à fait.
01:26 Laurence Molinier, et vous êtes en couple avec Hugo Becker qui arrive à l'instant même.
01:31 Bonjour Hugo, merci d'être avec nous.
01:34 Bonjour à tous, merci de m'accueillir.
01:36 Ah, il a plus de pêche que lui, bienvenue.
01:38 Parce qu'on vous a remplacé du coup entre temps par William Smith.
01:41 Vous aviez votre doublure officielle.
01:42 Il est bon ou pas ?
01:43 Il est mauvais.
01:44 Non, c'est le meilleur.
01:46 C'est vraiment le plus mauvais acteur.
01:49 Heureusement qu'il ne parle pas de cinéma dans cette émission.
01:52 Hugo Becker, vous jouez le journaliste Sylvain Rambert, c'est ça votre rôle ?
01:56 Ces deux personnages forment un couple de citoyens engagés dans ce thriller haletant,
02:01 et avec le médecin Bernard Rieu qui est joué par Frédéric Pierrot,
02:06 tous ces personnages deviennent une espèce de groupe de lanceurs d'alerte, on peut dire les choses comme ça ?
02:11 Oui, tout à fait.
02:12 Ils sont là pour essayer d'alerter la population, alerter le pouvoir aussi,
02:16 et ils ont un peu du mal à réussir ça pour le coup.
02:19 Personne ne les écoute en fait.
02:20 Il faut voir la série, on ne va pas spoiler,
02:22 mais l'idée c'est que je pense qu'il y a une partie du gouvernement en place dans la série
02:29 qui est un peu complice, et une autre partie qui probablement ne l'est pas.
02:33 Ce n'est pas toujours évident de convaincre et de rencontrer les bonnes personnes.
02:36 On est en 2030 dans le sud de la France,
02:38 tandis que le roman "La Peste" s'était écrit en 1957,
02:42 mais ça se déroulait dans les années 40 en Algérie.
02:44 Il y a eu un gros travail d'adaptation pour en faire une série d'anticipation,
02:50 une série d'aujourd'hui aussi.
02:52 C'est ce que j'ai trouvé très audacieux, c'est pour ça que j'ai eu envie de faire cette série.
02:56 Je trouve qu'il fallait oser, s'attaquer déjà à Camus,
03:01 et puis décider de ce changement-là.
03:04 Mais je trouve que c'est très malin par rapport à tout ce qu'on a vécu, nous, le Covid,
03:09 ce qu'on vit aujourd'hui aussi dans nos sociétés.
03:12 Je trouve que c'est très malin d'avoir osé faire ça.
03:14 Et en même temps, on sent qu'il y a eu une volonté de rester fidèle à Albert Camus.
03:18 Ceux qui ont lu "La Peste", ils retrouveront des extraits du film dans certains dialogues notamment.
03:23 Oui, il y a une voix-over qui reprend des extraits de l'ouvrage,
03:27 mais il y a également...
03:29 En fait, la plupart des personnages ont été conservés.
03:31 Donc effectivement, le Dr Aieux, Sylvain Rambert, Jean Tarrou.
03:35 Et il y a aussi des personnages qui ont été introduits.
03:37 Heureusement, merci.
03:38 Comme celui de Sophia, comme celui de Pascal.
03:40 Il y a un peu plus de femmes.
03:41 Il y a des femmes, on va dire.
03:42 Parce qu'il n'y en avait pratiquement pas.
03:44 C'est tout l'intérêt de la dystopie aussi.
03:45 C'est-à-dire que ça permet d'actualiser le propos.
03:48 On a hâte d'être à notre époque.
03:52 Et c'est un tout petit peu futuriste, un petit peu projeté dans le temps à quelques années.
03:57 Mais on n'est pas très loin.
03:59 Mais Albert Camus, il est un peu là,
04:01 parce que Frédéric Pierrot, on a l'impression qu'il incarne cet Albert Camus
04:05 qui croit, qui est contre la religion.
04:09 Il est très présent, Albert Camus, encore dans cette version 2024.
04:13 Je pense que c'était le but.
04:14 C'était de tordre la chose, mais pas tant que ça non plus, pour qu'on s'y retrouve.
04:19 Et je trouve, moi, que c'est vraiment réussi, ce côté-là.
04:23 C'est-à-dire qu'il y a plein de choses nouvelles,
04:25 il y a plein de choses qui vont nous rapprocher de notre époque.
04:27 Mais finalement, ce n'est pas si loin que ça.
04:29 Il y a les caméras vidéos.
04:30 S'il est contre la religion, je pense que c'est plus complexe que ça, quand même.
04:33 Mais c'est sûr qu'il y a une philosophie camusienne, bien sûr.
04:37 Il y avait déjà, chez Camus, dans La Peste, cette métaphore aussi sur le totalitarisme.
04:43 Et c'est vrai que la série, elle explore un peu cette double lecture.
04:47 Ça reste une allégorie.
04:48 Je trouve que l'intérêt d'adapter La Peste aujourd'hui, c'est justement de le faire en dystopie
04:52 pour que ça fasse écho aux fléaux d'aujourd'hui.
04:55 C'est-à-dire le contrôle à outrance, la cybersurveillance, le totalitarisme,
05:00 enfin tous ces sujets-là, la montée des extrêmes, tous les dangers actuels.
05:04 Je pense que le public va être vraiment touché en plus de tout ce dont on parle,
05:09 par rapport à ce qu'on a vécu.
05:10 Ce n'est pas si loin, c'est récent, c'est encore dans nos cellules.
05:13 Et ce qui fait que quand on regarde la série, ça résonne très fort.
05:18 Est-ce que d'ailleurs, ce n'était pas une inquiétude pour vous, pour ceux qui ont écrit, réalisé cette série,
05:23 que ça nous replonge trop dans une période qu'on a un peu envie d'oublier ?
05:27 Non, parce que c'est bien pire dans la série.
05:29 C'est vraiment horrible.
05:32 Vous vous rappelez aussi que pendant le Covid, les ventes en librairie du livre La Peste ont explosé.
05:37 Ça veut bien dire que les gens avaient besoin aussi de ce genre d'art.
05:40 Je pense que c'est presque l'inverse, on a besoin de...
05:42 C'est cathartique, je pense que ça permet plutôt d'évacuer.
05:45 C'est bien de dire que finalement le Covid, ce n'était pas si fou que ça.
05:48 C'est son biais à la fin.
05:50 Il y a peut-être du biais qui nous attend.
05:52 Je pense que c'est vrai que c'est quand même très intéressant de se replonger dans un ouvrage
05:58 qui finalement, il y a bien longtemps, parlait des mêmes thématiques.
06:03 C'est complètement intemporel ces phénomènes-là.
06:05 Il y en a tout le temps.
06:07 C'est pour ça que c'est une allégorie de métaphore de plein de choses.
06:10 Ça ouvre sur plein de perspectives.
06:13 On parle aussi du manque de moyens dans les hôpitaux, de la défiance envers les médias.
06:16 Il y a tout ça dans cette série La Peste qui est sur France 2 à partir du lundi 4 mars à 21h10.
06:23 On va continuer à en parler.
06:24 Dans un instant, Sophia Essaydi et Hugo Becker, on va dresser votre portrait sonore.