• il y a 8 mois
Chaque jour, Roselyne Dubois répond à vos questions sur BFMTV.

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Transcription
00:00 Autre sujet de santé publique, c'est la question de l'obésité.
00:02 Qui progresse de plus en plus avec un chiffre assez impressionnant.
00:05 1 milliard de personnes aujourd'hui dans le monde en souffrent, ça fait 1 sur 8.
00:09 Et le signe inquiétant, c'est que c'est chez les jeunes que ça progresse le plus vite.
00:12 Il y a aujourd'hui 4 fois plus d'enfants et d'adolescents obèses qu'il y a 30 ans.
00:16 On en parle avec vous, Margaux de Frouville, chef du service santé de BFMTV.
00:20 Ce n'est pas qu'une question d'alimentation, il faut sans doute commencer par ça.
00:23 C'est bel et bien une maladie.
00:24 Ce que rappellent les associations de patients comme le CNAO,
00:27 le Collectif National des Associations d'Obèses,
00:29 c'est une maladie chronique, complexe et multifactorielle selon la Haute Autorité de Santé.
00:34 Une maladie qui a un impact sur la qualité de vie,
00:37 qui entraîne elle-même d'autres maladies et qui réduit l'espérance de vie.
00:40 Alors en France, on a 4% des enfants et adolescents de 6 à 17 ans qui sont obèses
00:45 et 17% des adultes, soit près d'un Français sur 5.
00:48 Alors qu'est-ce qu'on peut faire ? Qu'est-ce qu'il y a comme traitement ?
00:50 Alors la Haute Autorité de Santé tenait une conférence mercredi sur la prise en charge de l'obésité.
00:54 Elle a rappelé que le premier traitement, c'est d'abord d'accompagner la modification des habitudes de vie,
00:59 que ce soit pour l'alimentation, l'activité physique, la sédentarité,
01:03 parfois un accompagnement psychologique ou psychiatrique.
01:05 Souvent, c'est le médecin généraliste qui va intervenir en première ligne.
01:08 Il y a 4D, dépister, diagnostiquer, discuter et décider ensemble.
01:13 Ensuite, c'est une prise en charge généralement multidisciplinaire.
01:15 Il y a bien sûr des diététiciens qui interviennent, des infirmiers,
01:18 des professionnels de l'activité physique adaptée, des psychologues.
01:21 Et dans les cas les plus complexes ou sévères, le médecin généraliste peut faire appel à un centre
01:27 ou une équipe hospitalière qui est spécialisée dans l'obésité.
01:29 Parce que ça peut aller jusqu'à la chirurgie, effectivement.
01:31 Évidemment, on observe d'ailleurs une augmentation de cette chirurgie
01:34 qu'on appelle la chirurgie bariatrique en France.
01:36 Mais la Haute Autorité de Santé rappelle...
01:37 Ça va être quoi ? Ça va être mettre un anneau ? Ça va être resserrer ?
01:39 Il y a plusieurs techniques, mais la Haute Autorité de Santé rappelle
01:42 que ce n'est pas forcément indiqué pour tous les patients
01:44 et que ça doit intervenir uniquement en dernier recours et pas chez les enfants, sauf exception.
01:49 Et l'important surtout, après une telle opération, c'est le suivi qui est fait.
01:53 Or aujourd'hui, c'est loin d'être suffisant puisqu'on a la moitié des patients seulement
01:58 qui sont suivis au bout de deux ans.
01:59 On parle aussi beaucoup de ces nouveaux médicaments.
02:01 Alors attention, ce n'est pas la panacée, mais ça marche quand même, c'est efficace.
02:04 Il y a une grande mode de ces antidiabétiques détournés en coupe-fin,
02:07 parfois réorientés par les laboratoires eux-mêmes.
02:10 On parle de certaines versions qui ont été déclinées pour les patients aux ovaises.
02:14 Le Vegovid, Novo Nordisk, le Mounjaro, Délilili.
02:17 Le premier est attendu dans les prochaines semaines en France,
02:19 le deuxième en cours d'autorisation.
02:20 C'est des médicaments qui vont réduire la glycémie en stimulant la secrétion d'insuline
02:26 et renforcer la sensation de satiété.
02:28 En gros, l'estomac se vidange moins vite, donc on a moins faim.
02:31 On n'a pas le détail des conditions d'autorisation,
02:33 mais on sait que ce sera très strict.
02:34 En Suisse, par exemple, les médecins généralistes n'ont pas le droit de le prescrire.
02:37 C'est seuls des endocrinologues ou des spécialistes de l'obésité.
02:40 Mais en tout cas, l'importance, c'est de rappeler que c'est une prise en charge globale
02:43 et que ce n'est pas un médicament baguette magique.
02:45 Il faut faire tout ce que j'ai dit avant,
02:47 la prise en charge avec les diététiciens, l'activité physique adaptée, etc.

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