L'Heure des Pros 2 Week-End (Émission du 03/03/2024)

  • il y a 7 mois
Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche

Category

🗞
News
Transcription
00:00 Il est 20h, merci d'être avec nous pour l'heure des pros de Véronique Jacquet,
00:04 Shannon Seban, Jean-Sébastien Fer, Paul Melun, Frédéric Durand.
00:07 Voilà un sac majeur dominical de qualité.
00:11 Le 5 majeur, vous savez, référence à quoi le 5 majeur ?
00:13 Football ?
00:14 On joue à 5 contre 5 au foot ?
00:19 Enfin Eliott !
00:20 Paul Melun ?
00:21 Je le sais bien, oui.
00:22 C'est quoi ?
00:23 C'est le basket bien évidemment le sac majeur, mais il y a un 6e homme.
00:27 Ça aussi c'est dans le basket, mais tu devrais être pour l'information.
00:30 Le salon de l'agriculture est terminé, il a fermé ses portes ce soir au terme d'une
00:35 60e édition marquée par la colère des agriculteurs.
00:38 Plus de 603 000 visiteurs, tout de même Arnaud Rousseau a prévenu qu'il y aurait encore
00:42 des actions sur le terrain après le salon, car selon le président de la FNSEA, sur le
00:48 plan politique, les choses ne sont clairement pas terminées et les braises sont brûlantes.
00:52 Une fillette de 7 ans est morte noyée dans la manche, son corps a été retrouvé après
00:57 le naufrage d'une embarcation de migrants et au total 16 migrants dont 10 enfants âgés
01:02 de 7 à 13 ans se trouvaient à bord au moment du drame.
01:05 Enfin, l'armée israélienne affirme que l'intelligence artificielle l'aide à cibler les combattants
01:11 du Hamas.
01:12 Des experts de divers bords se posent néanmoins des questions sur l'efficacité de cette
01:16 utilisation, d'autant plus que le nombre de victimes civiles se chiffre par dizaines
01:20 de milliers et ne cesse de grimper.
01:22 Merci beaucoup Mathieu Devesse pour le point sur l'information.
01:26 Je dis toujours tout aux téléspectateurs avant la publicité, avant que, pendant la
01:29 publicité, avant l'émission, on se posait la question "quelle est la séquence politique
01:34 du week-end ?" Alors évidemment il y a eu la campagne européenne qui est lancée avec
01:37 le meeting de Jordan Bardella, on va parler dans un instant évidemment de ce meeting,
01:42 mais je ne suis pas sûr que ce soit la séquence politique du week-end.
01:45 La séquence politique du week-end c'est celle que vous allez voir à l'instant.
01:49 Frédéric Aziza reçoit Éric Dupond-Moretti et ils vont parler d'un certain Jean-Luc
01:54 Mélenchon.
01:55 Mélenchon et ses amis de l'FI, on peut citer Pannot, Caron, Bonpar, Léon Porte et d'autres
02:02 guéraux, ils arment les tueurs antisémites ?
02:03 Pardon ? Ils arment les tueurs antisémites ?
02:06 En tous les cas ils les nourrissent.
02:08 Ils les nourrissent ? Donc ils peuvent favoriser le passage à l'acte ?
02:11 C'est ce que je vous ai dit.
02:13 Notamment Émeric Caron avait à travers...
02:15 C'est ce que je vous ai dit.
02:17 Il y a les mots, les mots de haine et il y a les actes.
02:23 Mélenchon c'est un antisémite, Éric Dupond-Moretti ?
02:25 En tous les cas il s'exprime comme un antisémite.
02:28 Il s'exprime comme un antisémite ?
02:29 Bah écoutez...
02:30 Donc c'est un antisémite ?
02:31 Il s'en défend.
02:32 Oui mais vous ?
02:33 Mais quand il dit de Yael Brompivé qu'elle est partie camper, voyez camper...
02:39 Elle est partie de sa famille qui a été exterminée à Auschwitz.
02:41 Non mais bien sûr, le choix des mots pour encourager le massacre, je réponds oui à
02:45 votre question.
02:46 Oui c'est un antisémite.
02:47 Oui.
02:48 Mais dites-le.
02:49 Bah je vous le dis.
02:50 Je crois que c'est la première fois qu'un membre du gouvernement dit ouvertement que
02:54 Jean-Luc Mélenchon est antisémite.
02:57 Shannon Seban.
02:58 Mais moi vous savez, moi j'apprécie la franchise d'Éric Dupond-Moretti qui ose mettre des
03:03 mots sur des mots.
03:04 Et je crois qu'on a aujourd'hui des responsables politiques, notamment effectivement du côté
03:08 de la France Insoumise, qui entretiennent, il est vrai, une certaine ambiguïté en ce
03:12 qui concerne la condamnation de l'antisémitisme.
03:14 Et on l'a vu juste après le 7 octobre, quand vous avez Daniel Obono qui est député de
03:18 la France Insoumise qui ose qualifier le Hamas de mouvement de résistance, alors qu'on
03:23 a au même moment des otages dont des Français qui sont retenus à Gaza par le Hamas, et
03:29 qu'on a eu une tuerie, un pogrom qui a été commis envers des Juifs parce que Juif.
03:33 Qu'est-ce que c'est ? Donc moi je veux bien aujourd'hui qu'on prenne, vous voyez qu'on
03:38 n'ose pas mettre des mots sur des mots, qu'on prenne des pincettes.
03:41 Mais il y a un moment il faut dire les choses.
03:42 Oui mais parce que la vraie question c'est que l'antisémitisme c'est pas une opinion.
03:46 C'est un délit.
03:47 C'est une infraction.
03:48 C'est un délit.
03:49 L'antisémitisme c'est une infraction.
03:50 Et d'ailleurs c'est pour ça qu'il y a beaucoup de questions qui se posent autour
03:55 des discours de certains responsables politiques qui jouent sur cette frontière qui est extrêmement
04:00 fine entre l'antisionisme et l'antisémitisme.
04:04 Et c'est pour ça que je vous dis que c'est la séquence politique du jour, parce qu'on
04:07 est quand même… c'est le ministre de la Justice qui parle, c'est le garde des
04:09 sceaux, c'est pas n'importe qui.
04:11 C'est pas n'importe qui.
04:12 Et qui vous dit, l'un des plus grands responsables politiques actuellement, qui était le numéro
04:16 3 à la présidentielle, est antisémite.
04:19 Ce qui sera intéressant c'est de voir si Jean-Luc Mélenchon met à exécution ces
04:23 menaces puisque la rhétorique de la France insoumise, je sais pas si Jean-Luc Mélenchon
04:26 lui-même l'a utilisé, en tout cas beaucoup disent "si vous considérez que nous sommes
04:30 antisémites, dans la mesure où précisément il ne s'agit pas d'une opinion mais d'un
04:34 délit, attaquez-nous".
04:35 Et donc on verra si dans l'autre sens il attaque lui en diffamation.
04:40 Pour diffamation, en diffamation, exactement.
04:42 Mais ce qui, à l'arrivée, je pense que la judiciarisation à l'extrême ne mène
04:45 pas à grand chose.
04:46 Je pense qu'on sait, vous le rappeliez, ce qu'est en tout cas une partie de la France
04:52 insoumise, parce que ce n'est pas toute la France insoumise, et c'est toujours important
04:55 de le rappeler, mais effectivement Aymeric Caron ou Daniel Obono que vous citiez et Jean-Luc
05:00 Mélenchon, un minima, flirtent avec une ambiguïté qui de toute façon sont détestables dans
05:05 le climat actuel.
05:06 C'est pas la même chose.
05:07 Un discours détestable et un discours antisémite, c'est pas la même chose.
05:11 C'est pour ça que c'est important, Shannon, vous vouliez apprécier quelque chose.
05:14 Absolument, parce qu'il y a quelque chose qui se passe quand même dans la lutte contre
05:17 l'antisémitisme et contre toutes les formes de haine et de discrimination.
05:20 Vous avez deux députés du groupe Renaissance à l'Assemblée nationale qui sont Mathieu
05:24 Lefebvre et Caroline Yadant, qui ont déposé une proposition de loi justement pour faire
05:28 en sorte de pouvoir lutter contre les discours antisémites et de propagation de haine, qui
05:33 sera examinée d'ailleurs ce mardi à l'Assemblée nationale.
05:35 C'est intéressant, je ne savais pas.
05:36 C'est intéressant et je vous invite effectivement à vous y pencher parce que ça permettra
05:40 de créer notamment des ponts et de faire en sorte qu'on puisse interpeller ces individus.
05:45 Je vous l'avais dit il y a quelques temps, j'ai moi-même été victime d'antisémitisme
05:49 par un individu qui est aujourd'hui au Japon, un pays avec lequel nous n'avons pas de convention
05:54 d'extradition et on ne peut rien faire.
05:55 Et cet individu continue à déverser sa haine antisémite, à me cibler en raison de mon
06:00 nez de juive, dont je suis par ailleurs extrêmement fière, et parce qu'il est au Japon, eh bien
06:06 il ferme son site internet et la meuf, il réouvre.
06:08 C'est trop facile.
06:09 Et il ne doit pas y avoir d'impunité pour les discours de haine.
06:12 - Véronique.
06:13 - Précisons que Manuel Valls avait déjà employé les mêmes mots qu'Éric Dupond-Moretti
06:18 en parlant de Jean-Luc Mélenchon et en pointant son antisémitisme et son antisionisme.
06:23 - Oui mais Manuel Valls n'est pas en exercice.
06:25 - Oui, il s'est compréhensif.
06:26 - C'est pour ça que je vous dis que c'est peut-être la séquence politique du week-end.
06:31 - Il y a le sentiment que chacun peut avoir, moi j'ai peut-être un propos un peu dissonant.
06:34 - Et tant mieux.
06:36 - Voilà, c'est pour le débat.
06:37 Il y a le sentiment que chacun peut avoir et les ambiguïtés, d'ailleurs vous le précisez,
06:42 et le fait que l'antisémitisme, les propos antisémites soient condamnables.
06:47 Donc maintenant si le garde des Sceaux dit que M. Mélenchon est antisémite, s'il a
06:54 des propos antisémites alors il doit être condamné.
06:57 Pour ma part je ne pense pas que Jean-Luc Mélenchon soit antisémite.
07:00 Je pense que Jean-Luc Mélenchon prend des positions et comme on le disait est dans l'ambiguïté
07:04 permanente pour des raisons très électoralistes, mais qu'à titre personnel, d'après moi
07:09 il ne l'est pas.
07:10 Et je pense que d'après moi les propos qu'il a tenus ne seront pas condamnables et condamnés
07:13 par la loi.
07:14 - Oui c'est justement la question.
07:15 - Il y a une différence parce que si vous voulez qu'est-ce qu'elle fait la loi ?
07:18 - C'est toute la question.
07:19 - La loi le dit, un, on doit protéger la liberté d'expression et deux, on doit empêcher tout
07:23 propos haineux qui pourra mener à la haine etc.
07:26 Mais tout en préservant une forme de liberté d'expression parce que sinon c'est invivable,
07:33 nous ne sommes plus en démocratie.
07:34 Et justement je pense que le petit jeu à laquelle se livre parfois La France Insoumise
07:38 c'est d'être toujours dans des termes très ambigus.
07:41 - Mais bien sûr.
07:42 - Quand on refuse de qualifier le Hamas d'organisation terroriste, il n'y a pas d'ambiguïté.
07:47 - Non mais c'est extrêmement pernicieux.
07:48 - D'accord mais ne pas qualifier le Hamas de mouvement terroriste, ce n'est pas être
07:52 antisémite.
07:53 - De parler d'un groupe terroriste comme un mouvement de résistance ou de glorifier,
08:00 c'est de l'apologie du terrorisme.
08:02 - Ce n'est pas de l'antisémitisme forcément.
08:03 - Je trouve que c'est un sujet extrêmement compliqué et j'essaye d'être précis dans
08:07 ce que je peux qualifier de Jean-Luc Mélenchon.
08:09 Je suis assez d'accord avec Frédéric, je ne pense pas, je ne suis pas dans la tête
08:12 de Jean-Luc Mélenchon, je ne pense pas que lui soit personnellement un antisémite, un
08:16 antisémite pur, un antisémite convaincu comme il n'y a plus rien à voir et comme
08:19 il y en a encore beaucoup aujourd'hui.
08:20 Par contre, et c'est presque pire, il est dans une forme de cynisme électoraliste, c'est
08:25 tout le fond de l'idéologie islamo-gauchiste que de susciter le vote des antisémites.
08:30 Ce n'est pas parce que lui-même n'est pas pétri de convictions antisémites au plus
08:33 profond de lui-même, ce que je crois, qu'il ne va pas aller, lui et ses sbires, à les
08:37 convaincre, tous ceux qui en veulent à Israël et qui derrière le fait d'en vouloir à Israël
08:43 de cette façon-là, par leur antisionisme, un profond antisémitisme.
08:46 Et c'est bien ça que fait La France Insoumise, c'est une œuvre qui est absolument terrible,
08:50 c'est une œuvre irresponsable, c'est une œuvre opportuniste dans le pire sens du terme,
08:54 qui ne les conduira à rien du tout si ce n'est à l'indignité morale.
08:57 Mais je crois que ce calcul cynique est précisément ce que fait Jean-Luc Mélenchon et ce que
09:02 font ses troupes, c'est-à-dire l'islamo-gauchisme.
09:04 Eh bien voilà ce qu'on pouvait dire sur le...
09:05 Non, il faut qu'on avance.
09:06 Alors là, Jean-Sébastien, malheureusement, je pense que tout le monde a pris la parole
09:09 sur ce sujet-là.
09:10 Et pour moi, et peut-être que je me trompe, je me disais, c'est quand même une séquence
09:14 forte puisqu'on parle du ministre de la Justice.
09:17 Parlons de la campagne européenne qui a été lancée du côté du Rassemblement National,
09:23 premier meeting à Marseille.
09:24 Jordan Bardella a été accompagné de Marine Le Pen avec un grand meeting entre 6 et 8
09:31 000 personnes à Marseille.
09:32 Je rappelle que dans les sondages, il est crédité à 29 %, soit 10 points d'avance
09:37 sur la tête de liste Renaissance.
09:39 Valérie Hayé, on voit les intentions de vote pour l'instant au 3 mars 2024, soit à 99
09:49 jours de l'élection européenne.
09:51 Shannon Seban, ça me fait plaisir que vous soyez là parce qu'en plus, vous avez tweeté
09:54 concernant ce meeting, c'est assez intéressant.
09:56 Vous avez dit "Ceci n'est ni un trucage, ni une fake news.
10:00 À l'heure meeting de lancement de campagne des européennes cet après-midi à Marseille,
10:03 Jordan Bardella et Marine Le Pen s'affichent avec fierté sans drapeau européen.
10:07 On croit rêver."
10:08 Alors il y a deux choses qui m'intéressent.
10:10 Déjà, vous êtes obligé de dire sur votre première phrase, c'est ni un trucage, ni
10:14 une fake news.
10:15 Est-ce que c'est parce que précédemment, certains responsables politiques ou assistants
10:21 parlementaires ont pu lancer quelques fake news sur les réseaux sociaux et donc il faut
10:26 se justifier désormais ?
10:28 Moi, si vous voulez, quand j'ai vu ce tweet, je vais vous dire la vérité, j'étais sur
10:31 le quai du métro et quand j'ai vu ce tweet, j'ai véritablement regardé à deux fois.
10:35 On a tout de même aujourd'hui un candidat tête de liste aux européennes, Jordan Bardella,
10:40 qui ose se présenter aux élections européennes sans drapeau européen.
10:45 Moi, ce que j'ai envie de dire à M. Bardella, c'est que le drapeau français est intimement
10:50 lié à la construction européenne, donc au drapeau européen.
10:53 Et je vois ici beaucoup de prix, beaucoup de mépris dans l'attitude qui est celle
10:57 de Jordan Bardella envers les institutions européennes.
11:00 Je n'ai pas bien compris votre phrase.
11:01 Le drapeau français est intimement lié à la construction européenne.
11:05 Absolument.
11:06 Donc le drapeau français est indissociable au drapeau européen.
11:09 Pour moi, il l'est.
11:10 Pour moi, il ne l'est pas.
11:11 Je pense que sur les 70 millions de Français qui sont aujourd'hui sur notre sol, quelques
11:16 millions ont un drapeau français chez soi.
11:18 Mais je ne suis pas sûr qu'ils aient un drapeau européen chez eux.
11:23 Je suis favorable, effectivement, à ce qu'on ait aujourd'hui un drapeau français qui
11:27 soit accolé au drapeau européen, comme ça devrait être le cas par ailleurs sur certains
11:31 édifices publics, comme c'est le cas dans les écoles, et comme ça devrait être le
11:35 cas sur les mairies.
11:36 Et d'ailleurs, on a eu en mai dernier une proposition de loi à l'Assemblée nationale
11:40 qui a été adoptée justement pour...
11:42 Ce n'est pas ce qu'on a fait de mieux.
11:43 Moi, en tout cas, vous parlez ici à une pro-européenne, donc je vous dis les choses telles que je le
11:47 pense.
11:48 Je ne crois pas aujourd'hui qu'on puisse légitimement se présenter à une élection
11:52 européenne en n'affichant pas le drapeau européen.
11:54 Et j'y vois ici effectivement beaucoup de mépris envers les institutions.
11:57 Avant de vous donner la parole, ce qui m'a fait rire aussi, c'est que ceci n'est ni un
12:00 trucage ni une fake news.
12:01 Et ça m'a fait penser à un tweet qui a été supprimé la semaine dernière d'un certain
12:06 Alexandre Kiek, qu'on ne connaît absolument pas, qui est assistant parlementaire d'une
12:11 députée Renaissance, qui avait dit "après les fiches de Marine Le Pen, place à l'oreillette
12:15 de Jordan Bardella, les années passent, mais en aucun cas la compétence ne trépasse au
12:18 Rassemblement National".
12:19 Il s'avère que l'oreillette qu'avait Jordan Bardella, c'était l'oreillette du retour
12:23 antenne parce qu'il était en train d'être interviewé par l'excellent M.
12:28 Duhamel et qu'il fallait écouter les questions du journaliste.
12:33 Donc en termes de fake news, on peut plaisanter.
12:36 Ce qui me fait rire, c'est que votre première phrase, c'est "ceci n'est pas une fake news".
12:41 Aucun lien de ma part, je me suis posé la question.
12:45 Vous avez dit "je vous assure, ce n'est pas une fake news".
12:48 On s'est peut-être un peu planté les dernières fois, mais là, ce n'est pas une fake news.
12:51 Je vous jure.
12:52 Allez, sur le drapeau.
12:53 C'est très intéressant, ça.
12:54 Je pense que ce n'est pas un très bon angle d'attaque si on veut attaquer le Rassemblement
12:57 National.
12:58 Cependant, j'ai vu que le slogan, c'était "la France revient, l'Europe revit".
13:03 Il y a quand même une sacrée différence par rapport à il y a une vingtaine d'années
13:07 où on n'aurait jamais dit "l'Europe revit", parce que la France revient.
13:13 Donc, il y a quand même eu un changement de braquet.
13:15 Il faut le reconnaître au Rassemblement National de ce point de vue, qui est beaucoup plus
13:20 "pro-européen" qu'il ne l'était avant.
13:23 Mais moi, la vraie question que je me pose, par rapport à l'écart que vous citiez tout
13:26 à l'heure dans votre sondage, c'est comment se fait-il qu'on fait jeu égal à la dernière
13:31 élection européenne et qu'après finalement six ans de gouvernance macroniste, on prenne
13:38 dix points dans la vue ? Parce que moi, je sais qu'on va nous demander ensuite de faire
13:42 un barrage au Front National, de tout ce qu'on veut, au Rassemblement National, etc.
13:45 Or, eux, ils sont en position aujourd'hui de faire un barrage au Front National, ils
13:48 sont au pouvoir.
13:49 Et s'ils avaient fait des mesures qui satisfassent le peuple, tout simplement, l'écart se serait
13:54 creusé dans l'autre sens.
13:55 Non, mais la vraie question, elle est là.
13:56 J'ai bien compris.
13:57 Mais moi, je ne veux pas vous restreindre.
13:58 C'est une histoire de drapeau.
13:59 C'est super intéressant l'histoire.
14:00 J'ai besoin de répondre à ce qu'a dit Shannon, parce qu'elle nous a fait l'éloge
14:06 presque panégyrique du drapeau de l'Union Européenne, avec les étoiles, là.
14:11 Franchement, il faut être sérieux.
14:12 Le drapeau français, un drapeau, c'est l'expression d'une souveraineté, c'est l'expression
14:16 d'un peuple, c'est l'expression d'une culture, c'est l'expression d'une identité.
14:19 C'est plein de choses, un drapeau.
14:20 Donc, quand il y a eu l'histoire de l'obligation de pavoisement des mairies, en mettant une
14:24 forme d'écudistance, d'égalité entre le drapeau d'institutions qui sont élues
14:29 par personne, si ce n'est ce Parlement européen qui n'a même pas l'initiative de faire
14:32 la loi avec le drapeau bleu blanc rouge de notre pays pour lequel nos ancêtres se sont
14:36 fait tuer, franchement, c'est fort de café.
14:39 Ça n'a rien à voir.
14:40 Ne serait-ce que faire un peu d'histoire, un peu de philosophie politique nous montre
14:43 que c'est très différent et qu'on peut effectivement être soucieux, et c'est tout
14:48 à fait votre droit, d'être soucieux de la construction européenne.
14:51 Et moi, je me sens européen au sens humain, au sens humaniste, au sens politique, au
14:55 sens historique.
14:56 Mais on peut aussi avoir une critique très dure de cette Union européenne libérale,
15:01 maastrichtienne, et cette expression-là, ça peut se faire en contestant typiquement
15:05 l'usage à tort et à travers du drapeau de l'Union européenne, comme si c'était,
15:08 si vous voulez, la panacée pour nous tous.
15:10 Ce qui est un peu dommage, c'est qu'on a bien compris que cette campagne européenne,
15:14 pour contrer le Rassemblement national, c'est de dire "le RN, ce sont les amis de Poutine
15:20 et ils veulent le Frexit".
15:21 Ça c'est notre sujet.
15:22 - Vous allez à une campagne européenne sans drapeau européen, c'est la preuve du Frexit,
15:27 messieurs, vous n'avez rien compris.
15:28 - Ils mettent de l'eau au moulai, j'explique ça, pardonnez-moi, ils mettent de l'eau,
15:35 en refusant de mettre le drapeau européen pour une campagne des élections européennes.
15:39 Ils mettent de l'eau, même pour le refroidissement.
15:42 - Voilà l'indice des Frexiters, ils avancent masqués, ils n'ont pas de drapeau européen.
15:49 - Pourquoi il n'y a pas de drapeau européen pour la campagne européenne ? Expliquez-moi
15:52 pourquoi.
15:53 C'est parce que je pense que le RN est mal à l'aise dans cette campagne-là.
15:56 - Mélenchon aussi ne voulait pas le drapeau européen à l'Assemblée.
16:00 - Je ne crois pas que la souveraineté européenne n'existe pas.
16:05 Je pense qu'il y a une souveraineté, elle est française.
16:07 Sur ça, on est d'accord.
16:08 On est parfaitement d'accord.
16:09 - Mais ça s'appelle ?
16:10 - Je ne crois pas que le RN soit indifférent.
16:12 - Je pense que les Français en grande majorité se disent depuis très longtemps, la France
16:18 est à bord et leur emporte vite.
16:20 - Mais ça dépend des Français.
16:22 - Oui, bien sûr que ça dépend des Français, mais je vous parle de la majorité des Français.
16:25 - Nous vivons dans un moment donné.
16:27 Après que vous préfériez afficher un drapeau européen, oui, c'est parfaitement défendable.
16:33 Je pense que l'inverse l'est aussi.
16:34 À la limite, le RN est plus cohérent en assumant ce qui est quand même sa ligne politique
16:38 première, à savoir mettre en avant la souveraineté française avant l'Union européenne, ce
16:43 qui ne veut pas dire renoncer en soi à l'Union européenne.
16:46 Maintenant, la question que chacun peut se poser quand même aujourd'hui et que sur laquelle
16:49 j'aimerais bien entendre un peu plus de précision de la part du président de la République,
16:53 c'est quelle Europe et pourquoi ?
16:55 - On y vient.
16:56 - Que reste-t-il de notre Europe ?
17:00 Parce qu'après cette fameuse phrase, on a vu que là, l'Europe de la paix, celle qu'on
17:04 a construite après 1945, elle est loin d'être justement synonyme avec la paix aujourd'hui.
17:09 - On y vient, parmi les questions centrales.
17:11 Sur quelle Europe ?
17:12 C'est l'Europe ?
17:13 Quelle frontière pour l'Europe ?
17:14 Et quelle réponse on doit apporter par exemple sur la question migratoire ?
17:19 On écoute Jordan Bardella parce que lui, il en fait un enjeu majeur, la question migratoire.
17:24 - Notre politique migratoire, mes amis, ne doit plus être centrée sur la volonté des
17:30 derniers arrivants, mais sur le consentement de la nation tout entière.
17:35 C'est aux Français et à eux seuls de décider qui peut entrer sur notre sol, qui peut s'y
17:43 maintenir et précisément qui ne le peut pas.
17:46 La France gouvernée par le Rassemblement National, ça ne saurait tarder j'espère,
17:57 refusera ce pacte de submersion.
17:59 Elle fera respecter ses lois et rétablira l'autorité de l'État.
18:04 Je le dis aux passeurs, je le dis aux passeurs qui profitent du trafic d'êtres humains,
18:14 à l'extrême gauche, aux associations pro-migrants, à tous ceux qui veulent profiter de la France
18:24 sans en respecter les règles, avec nous, la France protégera ses frontières.
18:30 C'est clair, il parle de ce qu'il veut, qu'on soit d'accord ou non, ce n'est pas le problème.
18:38 Il dit qu'il y a une submersion migratoire, un pacte de submersion en Europe.
18:42 Quelques heures plus tard, on pose la question à Madame Haillet, la tête de liste aux Européennes.
18:48 Est-ce qu'il y a trop d'immigration en France et en Europe ?
18:52 Écoutez sa réponse.
18:54 Je vois que vous n'avez pas beaucoup d'expérience dans les médias, mais vous savez déjà parfaitement
18:58 qu'on ne peut pas répondre aux questions qu'on vous pose.
19:00 Je retente une troisième fois, est-ce qu'il y a trop d'immigration en France aujourd'hui ?
19:03 Il y a ce qui relève de l'immigration issue du droit d'asile à laquelle on répond.
19:07 Et si on va sur l'immigration économique, il faut que les acteurs économiques nous demandent aussi
19:10 quels sont leurs besoins.
19:12 Par exemple, en Allemagne, les acteurs du monde économique sont sortis du bois
19:15 en expliquant qu'ils avaient besoin davantage d'immigration économique.
19:19 Donc si je suis, vous considérez que non, il n'y en a pas trop et qu'il faudrait même
19:23 qu'il y en ait davantage pour répondre à l'améliorer de main d'œuvre en France ?
19:26 Je pense que les acteurs économiques se positionnent sur ces sujets-là.
19:28 Et ensuite, on offre le cadre politique qui permet de répondre aux besoins.
19:31 Mais donc à l'inverse, vous ne dites pas qu'il y en a trop ?
19:33 J'attends que les acteurs économiques se positionnent.
19:36 C'est aux acteurs économiques de décider de la politique migratoire ?
19:38 Non, bien sûr, mais on a eu un débat pendant des semaines au niveau français sur ces questions-là.
19:44 Moi, je regrette une chose, c'est que pendant le débat français,
19:46 on a très peu parlé du débat européen. C'est là que ça se joue.
19:49 C'est passionnant, parce que là, après, chacun fera son choix.
19:53 Mais vous avez deux lignes. Vous avez Jordan Bardella qui dit
19:57 « Ce sont les Français qui doivent choisir, et c'est aux Français de décider sur la question migratoire.
20:02 Parce que les Français veulent moins d'immigration. »
20:04 Puis vous avez l'autre ligne, et chacun fera son choix après.
20:07 Il y a quelques autres listes qui se présentent, Elisabeth.
20:10 Je vous parle des deux qui sont en tête aujourd'hui.
20:15 Mais c'est surtout qu'il y a quand même deux Europes, et on a l'impression que
20:18 Mme Ayé est un peu hors sol quand on garde encore en mémoire les images de l'Empée d'Ouzard, par exemple.
20:23 Pardonnez-moi. Donc il y a quand même une réalité que les Français se prennent plein dans la figure,
20:28 et les Européens aussi plus globalement.
20:30 Ensuite, moi, je trouve la position du RN plutôt habile,
20:34 puisque pour eux, ces élections européennes sont des élections de mi-mandat.
20:37 Il a évidemment parlé comme un présidentiable, il a visé la présidentielle.
20:41 Et on voit que les sujets européens sont des sujets, de toute façon, de présidentielle.
20:46 Souvenez-vous, les questions migratoires ont été finalement passées sous les questions de pouvoir d'achat en 2022,
20:55 alors que maintenant, elles nous sautent là encore à la figure.
20:57 Mais la question, elle était très simple de Benjamin Duhamel.
21:00 Est-ce qu'il y a trop d'immigration en France, Shannon Seydon ?
21:04 Je suis absolument sur la même ligne que Valérie Ayé,
21:07 qui par ailleurs fait un travail formidable en ce début de campagne,
21:10 et qui a beaucoup de courage et de détermination, et qui ne fait pas preuve de langue de bois.
21:13 En revanche, elle a l'Europe lucide.
21:15 Et il y a une chose qui est claire, c'est qu'aujourd'hui,
21:17 si on veut pouvoir mieux intégrer et gérer les flux migratoires, on ne peut le faire qu'à l'échelle européenne.
21:21 Shannon Seydon, pardonnez-moi, la question, elle est simple.
21:24 Est-ce qu'il y a trop d'immigration en France ?
21:26 Vous répondez oui ou vous répondez non ?
21:28 Pour moi, aujourd'hui, ce dont on a besoin, c'est d'une immigration maîtrisée.
21:31 Mais ce n'est toujours pas la question.
21:33 C'est la question, est-ce qu'il y en a trop d'immigration ?
21:35 Mais pour moi, il n'y a pas trop d'immigration en France.
21:37 Vous dites non, il n'y a pas trop d'immigration en France.
21:39 Pour moi, il n'y a pas trop d'immigration en France.
21:41 En revanche, et ça, je peux juste me permettre de continuer, et je l'assume complètement,
21:45 en revanche, ce dont on a besoin, c'est d'avoir une politique migratoire qui nous permet de mieux intégrer.
21:50 Et je ne vais pas ici vous renvoyer M. Deval au projet de loi immigration qu'on avait voté en France
21:55 et qui nous permet de mieux intégrer.
21:57 Et sur le point européen, regardez l'Italie de Mme Mélanie,
22:02 et ça nous prouve bien qu'elle, de son côté, elle a voulu prendre une ligne complètement différente sur les sujets migratoires
22:08 et elle a échoué.
22:09 Aujourd'hui, si on veut gérer nos frontières nationales...
22:11 Au moins, ça a le mérite d'être clair.
22:12 Déjà, ce qui est encore plus clair, c'est la publicité, mais on va revenir sur ce sujet qui est essentiel.
22:17 Quand on pose la question aux Français, par exemple,
22:19 on a fait un sondage il y a quelques semaines,
22:21 "Êtes-vous pour ou contre les migrations ?"
22:23 "Pensez-vous qu'il y ait trop d'immigration extra-européenne en France ?"
22:26 Il y a 80% des Français qui vont répondre oui.
22:28 Parce que c'est très intéressant.
22:30 Ils disent "Non mais c'est très intéressant, c'est très intéressant."
22:32 Vous, vous dites "Bah non, il n'y a pas trop d'immigration en France."
22:34 Et les Français, 8 Français sur 10, 8 Français sur 10, 8 Français sur 10,
22:40 vous disent, par exemple, sur la question migratoire et sur l'immigration extra-européenne,
22:44 8 Français sur 10, vous disent "Il y en a trop."
22:46 La publicité...
22:47 Et pourtant, ils ont fait élu Emmanuel Macron.
22:48 Je vous dis 8 Français sur 10, c'est peut-être 75%.
22:51 Je vais regarder et je vous donne le chiffre exact après la publicité.
22:54 Avec joie.
22:55 A tout de suite.
22:58 Allez, l'information tout de suite avec Mathieu Devez.
23:00 Et chose promise, chose due.
23:01 C'est vraiment passionnant.
23:02 Pendant la pub, j'ai essayé de revoir tous les sondages qu'il y avait pu avoir sur la question migratoire.
23:05 Et vous avez un bloc entre 6 à 8 Français sur 10.
23:10 En fait, il n'y a rien de plus consensuel que la question migratoire aujourd'hui.
23:14 Mathieu Devez.
23:15 Une adolescente de 15 ans est morte cette nuit dans un accident d'autocar.
23:20 Il s'est produit sur l'autoroute A6 près d'Aiguilles.
23:23 C'est à 50 km de Dijon.
23:25 L'autocar transportait 51 personnes.
23:27 Il était en route pour une colonie de vacances.
23:29 Le parquet de Dijon indique que le conducteur s'est probablement endormi.
23:33 Et une enquête pour homicide involontaire a été ouverte.
23:37 La réduction de la production de pétrole est confirmée.
23:40 Pour le deuxième trimestre, la Russie a annoncé une coupe volontaire de sa production de 471 000 barils par jour.
23:47 Une décision prise en coordination avec les autres pays exportateurs pour soutenir les cours mondiaux.
23:53 Même décision prise par l'Arabie saoudite qui va réduire sa production d'un million de barils par jour.
23:59 Enfin aux Etats-Unis, Donald Trump continue d'écraser la course à l'investiture républicaine.
24:04 Il a remporté les élections dans deux nouveaux Etats, le Missouri et le Michigan.
24:08 Et ce mardi marque un rendez-vous crucial au cours duquel 15 Etats organisent simultanément leurs primaires démocrates et républicaines.
24:16 Merci beaucoup Mathieu Devez, je le disais, donc si vous nous rejoignez.
24:20 Avant la publicité, on était en train de parler de la campagne européenne avec des grandes questions autour de cette campagne.
24:25 On parlera de la politique agricole dans un instant.
24:27 On était en train d'aborder la question migratoire avec deux lignes sur les deux principaux rivaux, c'est-à-dire Mme Ayé de Renaissance et Jordane Bardella.
24:39 Jordane Bardella ce dimanche a parlé de lutter contre le pacte de submersion migratoire.
24:45 Et quand on a posé la question à Mme Ayé aujourd'hui, y a-t-il trop d'immigration en France sur BFM,
24:51 elle a botté en touche en disant, sans répondre oui ou non, est-ce qu'il y en a trop ?
24:56 Sondage par exemple, je le disais, les Français qui sont favorables à l'arrêt de l'immigration extra-européenne,
25:02 ce n'est même pas est-ce qu'il y en a trop, c'est est-ce qu'il faut arrêter l'immigration extra-européenne.
25:06 64% ! Ça c'était en septembre dernier.
25:11 Personne ne le propose dans le paysage politique.
25:13 Personne, personne. Mais c'est pour vous dire à quel point justement les Français sont sur une ligne très claire sur la question migratoire.
25:20 D'après vous, est-ce qu'il y a trop d'immigrants en France ? 65% qui répondent oui.
25:25 Oui mais ce type de sondage, si vous voulez...
25:28 Non mais parce que moi j'aime pas, déjà j'en ai marre qu'on se fie systématiquement aux chiffres,
25:33 je veux dire y a les chiffres mais y a aussi la réalité du terrain, M. Deval, vous me permettrez de vous le dire.
25:37 Et moi ce que je veux dire c'est qu'effectivement aujourd'hui ce dont on a besoin, et sans langue de bois,
25:41 c'est d'une immigration qui soit mieux intégrée sur notre sol français.
25:45 Ça y a aucun doute là-dessus et je crois que ça fait consensus.
25:48 Donc ne prenons pas des chiffres et ne ne balançons pas des chiffres comme ça sans recontextualiser les choses.
25:54 Y a effectivement une immigration aujourd'hui sur notre sol, c'est une question qui se joue à l'échelle européenne en lien avec Frontex.
26:00 Mais ne me faites pas dire ce que j'ai pas dit.
26:02 Et ça c'est une réalité. Je veux juste représenter et vous clarifier.
26:05 Non mais attendez, en plus on va donner la parole un peu à tout le monde, mais personne n'a dit le contraire, qu'il fallait mieux intégrer justement.
26:10 Parce que la question c'est de savoir est-ce qu'il y a trop d'immigration en France, est-ce qu'il y a une bonne intégration en France,
26:15 est-ce qu'il faut réguler les flux pour mieux accompagner, mieux intégrer, mieux assimiler.
26:20 Si la question c'était de savoir s'il y a trop d'immigration, je vous dis que ce dont nous avons besoin,
26:24 sans aucune ambiguïté, avec la plus grande clarté, c'est d'une immigration qui soit mieux intégrée sur notre sol.
26:29 Mais pourquoi en avons-nous besoin ? Est-ce que vous pouvez donner des secteurs où nous en avons besoin ?
26:33 - Mais attendez, moi je me prends la parole. - Non mais moi je crois que la réponse de Mme Ayer, c'est ça.
26:38 - Mme Ayer, Ayer, Ayer. - Ayer, pardon.
26:40 Mme Ayer, elle est symbolique à un égard qui me paraît quand même assez important.
26:46 Elle dit "j'attends la réponse du monde économique". Elle veut dire "j'attends la réponse du MEDEF", c'est-à-dire du syndicat patronon.
26:54 C'est ça que ça veut dire le monde économique, ça veut pas dire "j'attends la réponse de l'ouvrier". L'ouvrier l'a déjà répondu.
26:59 Donc elle dit "j'attends la réponse du monde économique". Or il y a eu une tribune dans le Figaro du patron du MEDEF
27:06 qui a expliqué qu'on allait être en pénurie de main-d'oeuvre et qu'il fallait plus d'immigration d'ici les 10 ans à venir.
27:12 Moi j'ai toujours dit qu'en France, c'était le grand patronat qui avait toujours mené la politique d'immigration en France, pour ses propres intérêts.
27:19 Et donc, parce que si vous voulez, là où à mon avis il y a un accord malgré tout entre les uns et les autres,
27:24 pour moi le vrai débat il est là, je sais que pour beaucoup il ne l'est pas là, il n'est pas là,
27:27 mais c'est sur la question "veut-on une Europe néolibérale telle qu'elle est aujourd'hui, c'est-à-dire une Europe qui fait ses traités de libre-échange, etc. etc.
27:38 qui nous pénalise, ou est-ce qu'on veut une autre Europe ? Non mais où est-ce qu'on veut une autre Europe ?
27:42 C'est pas qu'une question migratoire.
27:44 Non mais là restons sur le fait, parce qu'il y a 12 000 questions et il y a 99 jours avant l'élection.
27:48 Oui mais là, elle a mêlé les deux.
27:49 J'ai bien compris.
27:50 Non mais je disais l'extrême comme vous l'avez montré.
27:52 J'ai bien compris, et ce qui est, pour encore une fois, et chacun fera son choix là-dessus,
27:56 et c'est passionnant parce que vous avez raison, vous dites "elle attend la décision", enfin on va dire le meilleur.
28:02 Vous avez un responsable politique qui dit "la parole aux Français".
28:05 Ce sont aux Français de décider si oui ou non ils veulent plus d'immigration.
28:09 Mais il y a une élection, elle se présente à une élection, elle a le droit de proposer l'option qu'elle souhaite,
28:14 que les Français ou les Français.
28:15 J'ai l'impression de parler une autre langue que vous.
28:17 J'ai bien compris, mais vous voyez bien que c'est plus complexe que ça,
28:20 puisque les Français ont réélu Emmanuel Macron alors qu'il disait déjà dans les sondages qu'il voulait que l'immigration soit plus contrôlée.
28:28 Donc après, moi je pense surtout que ce que disait Frédéric, c'est faux, ça n'est pas que le patronat.
28:33 Oui bien sûr, c'est le patronat, Renaud, Peugeot à l'époque, qui ont commencé à faire venir des ouvriers dans les années 60,
28:39 mais ensuite il y a une alliance objectif entre eux et une certaine gauche qui n'aime pas la nation française
28:45 et qui veut justement en quelque sorte la diluer culturellement.
28:49 Enfin la créolisation, ce n'est pas le patronat qui parle de créolisation.
28:52 Après, je pense que la question qui demeure, c'est celle de l'intégration, c'est vraiment celle de l'intégration.
28:57 Et je crois, juste pour aller au bout, c'est celle de l'intégration, parce que juste pour aller au bout,
29:02 il est totalement illusoire d'imaginer que parce que vous avez un emploi en France, vous êtes intégrés.
29:07 Les terroristes du 11 septembre, ils avaient fait des études dans des pays européens,
29:11 ils connaissaient la modernité occidentale, ils étaient loin d'être pauvres et pourtant ils étaient terroristes.
29:16 Je vais reprendre justement l'exemple de Lampedusa où nous voyons arriver par centaines, voire par milliers,
29:21 des hommes de moins de 30 ans et uniquement des hommes.
29:24 En grande majorité des hommes.
29:26 Non mais vous allez me dire que vous intégrer ces gens-là pour faire que culturellement ils sont très loin de nous
29:32 et qu'ils arrivent en nombre et que justement les sondages confortent le fait qu'on ne veut plus les intégrer
29:39 parce qu'on ne peut plus les intégrer dignement.
29:42 Là il y a quand même un problème qui est civilisationnel.
29:45 Et moi quand j'entends votre représentante Valérie Hayé pour les futures élections européennes,
29:51 je me dis quand même, le monde macroniste blackliste complètement cette dimension civilisationnelle.
29:57 Ce n'est pas possible. Ce n'est pas possible de la blacklister à ce point-là.
30:01 Qu'est-ce que vous répondez à ça ?
30:03 On ne blackliste pas, pardon pour reprendre vos termes, puisqu'on a nous-mêmes mis sur le tapis
30:09 et mis à l'ordre du jour d'un débat national l'idée justement d'un projet de loi immigration.
30:14 Donc c'est véritablement qu'on reconnaît aujourd'hui...
30:16 Mais c'est régulaire.
30:17 Non mais c'est normal, on travaille.
30:18 Les gens sont plus morts du coup.
30:19 Les choses vont terminer.
30:20 Je veux dire que les choses vont terminer.
30:22 Si vous voulez que je termine un argumentaire et que je développe une réponse, c'est que ça va terminer.
30:25 Donc ce que je veux vous dire c'est que véritablement aujourd'hui,
30:28 on sait qu'il y a un problème sur la question de l'immigration
30:30 et encore une fois c'est une réponse qui doit être européenne.
30:33 Vous l'avez bien vu en Italie.
30:34 Non, elle n'a pas de réponse européenne.
30:35 Je redonnais cet exemple de Mme Meloni en Italie qui a voulu justement gérer seules ses frontières.
30:41 On voit bien aujourd'hui où ça en est.
30:42 Donc moi derrière les grandes déclarations de M. Bardella qui essaye de nous faire croire
30:46 que le problème c'est Frontex en mettant M. Melegeri en troisième de sa liste,
30:50 j'ai envie de lui dire qu'il fait preuve ici d'incohérence.
30:52 Je veux juste rappeler un point qui est extrêmement intéressant.
30:55 En octobre 2023, on avait quand même un M. Bardella
30:58 qui nous disait que Frontex était une agence d'accueil pour migrants
31:01 et qui quelques mois plus tard, quand il s'agissait de voter pour la mise en place
31:05 d'un mécanisme de signalement des incidents graves aux frontières extérieures,
31:09 plus personne qu'autour des rassemblements nationaux.
31:11 Donc moi je veux bien aujourd'hui que le rassemblement national
31:14 ose se poser en grand défenseur de la gestion des flux migratoires à l'échelle européenne
31:19 mais quand il y a un manque de cohérence, il faut le pointer du doigt.
31:22 Vous défendez la politique du gouvernement en matière d'immigration, c'est bien votre droit.
31:26 Je vais vous dire ce que sont les réponses européennes aux questions migratoires pour le moment.
31:29 Les réponses européennes aux questions migratoires, c'est on fait entrer,
31:32 et tout ça est documenté, c'est les Nations Unies, c'est le FMI, c'est la Commission européenne,
31:36 et c'est effectivement le tandem Shultz-Macron qui dit ça.
31:39 Et donc forcément Mme Hayé dit pareil, c'est-à-dire il faut plus d'immigration
31:43 parce que le continent européen est vieillissant et qu'il faut effectivement plus d'immigrés
31:47 pour remettre dans nos villages, comme veut faire M. Macron, comme a fait Mme Merkel.
31:50 Et ce n'est pas moi qui le dis. Dominique Strauss-Kahn, qui était patron du FMI,
31:54 le disait aux 20 heures de TF1 il y a des années.
31:57 Donc tout ça est une vieille histoire.
31:59 Et il est difficile pour Mme Hayé, parce que c'est très impopulaire, de dire cela comme je le dis.
32:03 Donc elle passe, elle rame, elle prend sa rame comme ça, sa pagaille à droite, à gauche,
32:07 pour essayer de dire qu'elle dit pas qu'il y a trop d'immigration tout en disant qu'il en faut plus.
32:12 Bon, c'est une vraie pagaille. La vérité, c'est ce que je viens de vous dire.
32:15 Effectivement, il y a les élites européennes de la Commission qui souhaitent davantage d'immigration
32:20 pour nos usines, pour nos villages, pour remplacer les personnes âgées qui vont disparaître bientôt.
32:25 Pour les agriculteurs.
32:27 J'en termine d'un mot. Vous aviez raison, Eliott, de citer les enquêtes d'opinion.
32:31 Ce sont les mêmes, je les connais, dans la plupart des pays européens.
32:34 Dans la plupart des pays de l'Union européenne, les nations européennes sont hostiles,
32:37 les peuples européens sont hostiles à l'immigration massive et telle qu'elle est envisagée par la Commission.
32:42 Un dernier mot sur la question, et après je veux qu'on avance.
32:44 Je rajoute juste une dimension, parce que là c'est encore pareil.
32:46 Pourquoi il y a ce besoin de manœuvre ? Tout simplement parce que les travaux pénibles sont très mal payés,
32:51 comme on ne veut pas augmenter...
32:52 Mais je suis d'accord avec toi, Frédéric.
32:53 Ah oui, mais il faut aller au bout, il faut toujours aller au bout.
32:55 Mais là tu craches inconvaincu.
32:57 Non mais je ne dis pas le contraire.
32:58 Mais pour réfléchir comme ça, il faut avoir en pensée la question des frontières.
33:00 Je le précise, c'est-à-dire que ce n'est pas qu'une question culturelle, c'est aussi une question économique.
33:03 Tu as raison.
33:04 C'est-à-dire que dès lors qu'on ne veut pas payer les gens à leur juste mérite,
33:07 les travaux pénibles qu'ils font, évidemment, les gens les plus pauvres vont venir faire ces travaux.
33:12 C'est plus facile de faire venir des gens qui ont payé une misère au bout du monde.
33:15 Exactement. Et donc ça, c'est aussi une logique économique qui accompagne cette logique-là.
33:21 Et si on l'oublie, alors on n'a pas compris.
33:23 Parce que moi, je suis désolé, quand je fais le tour des chantiers de travaux publics en région Île-de-France,
33:28 je ne vois que des immigrés qui travaillent. Je ne vois que ça.
33:31 Et donc, pas parce que les Français sont des feignants, mais tout simplement parce que c'est tellement difficile,
33:35 on leur demande tellement, et pour un salaire de misère, je suis bien placé, j'ai fait ça pendant 17 ans.
33:41 Donc pour un salaire de misère, qu'effectivement, ils ne veulent plus faire de programmes.
33:45 Alors que si on augmentait les salaires, peut-être qu'on aurait moins besoin de ces programmes de vendeurs.
33:49 Frédéric, vous avez entièrement raison.
33:51 Et ce qui me rassure, c'est qu'enfin, on entre au cœur des sujets.
33:56 Par exemple, sur la politique migratoire, je suis certain que demain, les prochains jours,
34:00 on voit une vraie opposition entre les deux programmes, avec une personne qui vous parle d'acteur économique
34:09 et un autre qui vous parle de volonté des Français et de frontières nationales.
34:15 Mais c'est important que ce débat ait lieu.
34:16 Oui, bien sûr. Mais bien sûr.
34:18 D'ailleurs, vu que c'était en septembre, ce serait intéressant de voir si aujourd'hui,
34:21 les Français considèrent qu'il y a trop d'immigration ou s'il faut réduire les flux migratoires.
34:26 Parlons à présent du Salon de l'agriculture, puisqu'il a fermé ses portes ce soir.
34:31 Ça a été une belle année, non pas sur la forme, parce qu'il y a eu des tensions, on s'en souvient,
34:37 le samedi dernier, qu'on est en pleine crise agricole et que les agriculteurs sont en souffrance.
34:42 Mais je crois qu'il y a eu plus de 600 000 visiteurs pour la 60e édition.
34:47 Et je le disais, sur le fond, il y a un sentiment d'inachevé, parce que le paquet de mesures,
34:53 c'est 400 millions d'euros. Pour la crise sanitaire, du moins la crise des soignants, c'était 19 milliards.
34:58 Pour les Gilets jaunes, c'était plus de 10 milliards.
35:00 Et là, pour les agriculteurs, c'est 400 millions d'euros.
35:03 - Écoutons Arnaud Rosseau qui a dit "Rien n'est terminé, les actions vont continuer".
35:08 - Quand vous attendez dans votre exploitation de la simplification, par exemple,
35:12 le Premier ministre a parlé d'un contrôle unique administratif annuel.
35:16 Au moment où je vous parle, je ne sais pas comment ça se décline.
35:19 Et la personne qui va avoir dans son exploitation 1, 2, 3, 4 contrôles, évidemment, lui, il a envie que ça avance plus vite.
35:25 Et donc, on continuera à avoir des actions sur le terrain dans les 15 jours qui viennent, mais au-delà.
35:30 Parce qu'encore une fois, le sujet, ce n'est pas simplement les 15 jours qui viennent.
35:33 On l'a dit, il y avait plusieurs temps de l'action.
35:35 Je vous rappelle qu'il y a une échéance importante qui sont les élections européennes au mois de juin.
35:39 Et puis, on attend aussi une loi.
35:41 Et cette loi, elle va être aussi un moment dans lequel on va vouloir nous pousser un certain nombre de choses auprès des parlementaires.
35:47 Donc, penser que d'ici 15 jours, tout s'achèvera est une erreur. Ce ne sera pas le cas.
35:52 - Et on écoute à présent Michel Onfray. Vous savez qu'il y a une nouvelle émission sur CNews qui s'appelle "Face à Michel Onfray".
35:57 C'est le samedi de 13h à 14h.
36:00 Et la rediffusion, si vous avez manqué, c'est de 22h à 23h ce soir.
36:04 Et il est revenu justement sur la crise agricole. Il dit qu'Emmanuel Macron a euthanasié le monde paysan.
36:09 - Aujourd'hui, on peut cultiver en laboratoire de la viande cellulaire.
36:13 On peut, à partir de prélèvements de cellules, fabriquer un biftec qui n'aura jamais vu d'animal.
36:18 Vous avez de la viande de bête sans bête.
36:20 Et on va vous fabriquer une tumeur. C'est ça, c'est véritablement ça, la viande tumoral qu'on nous propose.
36:25 Et on industrialise l'alimentation. Plus besoin de paysans, plus besoin de vaches qui ne vont pas souffrir,
36:30 qui ne vont pas émettre de gaz dans l'atmosphère, qui ne vont pas boire de l'eau qui va être problématique
36:35 parce que les nappes phréatiques sont vides, etc.
36:37 On dit "Vous avez vu, la solution c'est ça".
36:39 Maintenant, évidemment, quand vous avez des centrifugeuses, quand vous avez de l'informatique, etc.
36:43 Ça coûte très cher de fabriquer cette viande-là.
36:45 Et c'est extrêmement polluant. Mais ça, ça ne les gêne pas les écologistes.
36:48 Puisque ça économise la souffrance animale.
36:50 Et on nous dit après ça, l'alimentation sera entre les mains de quelques industriels
36:53 qui, de manière planétaire, vont vous obliger à manger ça plutôt qu'autre chose.
36:58 Donc, globalement, on ne le dit pas, mais il faut euthanasier la paysannerie française.
37:02 Ça va prendre du temps, mais c'est le projet d'un Emmanuel Macron qui, bien sûr, ne va pas le dire.
37:06 Et de tous les maastrichtiens qui, bien sûr, ne vont pas le dire non plus.
37:09 Il a tout faux aujourd'hui, Michel Onfray.
37:12 Ah ben ça y est, voilà. Alors déjà, avec le basketball, Eliott, là, vous m'avez échauffé les oreilles.
37:17 Non, pas le malheur.
37:18 Mais c'est pas un but quand même assez intéressant.
37:20 Par-delà la formule, c'est tout le développement de Michel Onfray qui est intéressant.
37:23 C'est-à-dire qu'il est en train de décrire un processus qui est déjà à l'œuvre, et il a parfaitement raison, Michel Onfray.
37:27 Où on est passé progressivement d'une agriculture paysanne à une agriculture intensive, extensive, là on y est déjà.
37:34 Une agriculture avec tous nos savoir-faire en France, mais aussi avec des grandes exploitations, etc.
37:39 Et puis, après tout, les grandes exploitations ne sont pas non plus à blâmer.
37:41 Vers une agriculture qui va être une agro-industrie.
37:44 Une agriculture industrielle dans laquelle la place du paysan, dans laquelle les animaux, les éleveurs, les élevages, l'agriculture, le maraîchage,
37:52 tout ça va évoluer profondément à mesure que la chimie, que les progrès technologiques et techniques vont avancer.
37:58 Et donc, ce processus-là, il est fondamental.
38:00 Et toute la question, c'est de se dire quel est notre modèle agricole dans les années à venir,
38:03 pour que nos agriculteurs ne soient pas sacrifiés dans ce grand bouleversement
38:07 qui est un changement de paradigme immense de l'agriculture au niveau européen.
38:10 - Dans ce sens-là, je pense, et je l'ai déjà dit, je pense que l'agriculture est une anomalie de la mondialisation.
38:15 - Absolument. - Dans les pays occidentaux.
38:17 C'est-à-dire qu'on considère qu'il faut fabriquer de la richesse à l'intérieur des métropoles,
38:21 que tout autour on organise une sorte de l'arbinet urbain qui vient servir ceux qui ont encore les moyens de vivre au centre de la métropole,
38:27 et que tout le reste de la France, ça compte de plus.
38:29 Vous n'avez qu'à regarder les lignes de chemin de fer, les villes qui le desservent, ça va tout vers les métropoles.
38:34 Et les villes moyennes et petites d'entre elles ne sont plus desservies, toutes les lignes ont été arrêtées.
38:38 Donc ça c'est une vision du monde, ça c'est un souhait.
38:40 Et nous on pense en France, comme dans beaucoup de pays occidentaux, qu'il faut se limiter au secteur du service,
38:46 et que dans l'industrie et l'agriculture, c'est pour les pays du tiers-monde,
38:50 c'est des pays qu'on a appelés hier "pays du tiers-monde", d'ailleurs qui aujourd'hui ont une économie évidemment plus soutenue,
38:55 et une croissance plus soutenue que la Nord.
38:57 - Vous avez vu, en parlant de pays du tiers-monde, en voie de développement,
39:00 vous avez vu qu'on demande à ce que des soignants, des médecins cubains, viennent aider et être chevés d'un hôpital à Guingamp.
39:07 - Non mais juste parce que sinon, si on en est arrivé là...
39:09 - Non Jean-Sébastien, s'il vous plaît, c'est pas sympa, il nous reste trois minutes, et vraiment le dernier sujet...
39:13 - Non mais vraiment, si on en est arrivé là, parce que l'État est trop lourd, enfin voilà.
39:17 - D'accord, c'est essentiel.
39:19 - Oui, si, parce que, pardon, je n'entends que des critiques du libéralisme, on n'a jamais le temps de passer un mot pour...
39:24 - Olivier Marchal, s'il vous plaît.
39:26 Olivier Marchal, le réalisateur Olivier Marchal, qui est un ancien policier,
39:30 qui a pu faire des chefs-d'oeuvre comme Francisquet, des heures-feuvre.
39:33 Il était l'invité de C Médiatique sur France 5, et il est interpellé par un téléspectateur,
39:39 qui lui dit "qu'est-ce que vous en pensez des violences policières ?"
39:41 Regardez cette séquence.
39:43 - Bonjour, je voulais plutôt avoir votre avis sur l'usage de l'expression "violence policière"
39:47 dans les médias et par les responsables politiques.
39:50 - Ah, je m'attendais à la question, je n'avais pas préparé la réponse.
39:54 Si vous voulez, moi je condamne évidemment, mais après, si vous voulez, je...
39:59 Alors, je vais peut-être me prendre un retour de volume,
40:03 mais moi j'aimerais qu'on parle aussi des violences contre les policiers.
40:08 C'est-à-dire, je pense qu'ils sont sursaturés de travail.
40:12 On leur demande, là, vous voyez par exemple pour les JO,
40:16 toutes les vacances sont annulées, c'est-à-dire...
40:19 Alors c'est un métier de devoir, c'est un métier...
40:22 Moi j'ai travaillé avec des garçons, on ne se levait jamais le matin pour frapper quelqu'un.
40:26 C'est-à-dire la violence, on la réfute, personne n'a envie de se battre dans la vie.
40:30 Quand on se lève le matin, on n'a pas envie de se battre.
40:32 Moi ça m'est arrivé, j'ai pris des coups, j'ai été ouvert jusqu'ici,
40:36 j'ai pris un coup de tête dans une bagarre, voilà,
40:39 je me suis retrouvé dans une fusillade, dans un bar, et tout.
40:42 On ne se lève pas le matin pour subir et vivre ça.
40:45 Et on a peur, on a aussi peur que ceux d'en face.
40:48 Donc parfois la violence, évidemment...
40:51 - Vous avez écrit d'ailleurs une tribune, en 2020, je crois,
40:54 qui s'appelait "Larmes de flics", vous reviez là-dessus,
40:57 en disant "l'écrasante majorité des policiers fait son boulot correctement".
41:00 - Oui, mais bien sûr, avec tout ce qu'ils subissent,
41:03 je trouve qu'on n'a pas tant de bavures que ça.
41:06 - Cette parole, elle est si rare dans le monde de la culture et du cinéma.
41:10 Si rare ! Et donc Olivier Marchald, qui est un ancien flic,
41:13 qui les connaît, qui a réalisé des dizaines de films autour d'eux,
41:16 ben voilà, il n'est pas veillement, il n'est pas dans les hurlements.
41:20 - Non, non, mais ces paroles sont précieuses.
41:23 Moi, ce qui m'étonne, c'est la question du jeune homme.
41:26 C'est-à-dire qu'il y a quand même, pour une certaine génération,
41:29 comme une logique à ce qu'il y ait des violences policières.
41:32 - Est-ce qu'il a tendu une perche en disant peut-être que ce jeune homme,
41:36 justement, ça le choque, cette expression-là.
41:39 Il n'est pas là pour donner un avis, mais il est là pour poser la question.
41:42 Peut-être qu'effectivement, Véronique, vous avez entièrement raison.
41:45 - Il pose la question. - Et puis on a l'air de poser la réponse d'Olivier Marchald.
41:48 - Oui, exactement, c'est la réponse qui est limpide.
41:51 C'est ce qui était le sujet tout à l'heure sur l'immigration.
41:54 Je pense qu'une écrasante majorité de Français est plutôt d'accord avec Olivier Marchald
41:57 qu'avec l'idée sans laquelle, quand on croise un policier dans la rue,
42:00 on devrait se cacher parce qu'il serait très violent.
42:03 Ça, à part au bureau politique de la France Insoumise, personne ne croit des sordettes pareilles.
42:06 - Écoutez, que ce message de monsieur Marchald soit diffusé un peu partout.
42:09 Parce que c'est important de soutenir les forces de l'ordre qui font un travail extraordinaire
42:12 et qui ne se lèvent pas en se disant, tiens, la tête de Paul Melun ne me revient pas.
42:15 Surtout après ce qui s'est passé aujourd'hui.
42:18 - Il n'y avait pas d'infraction, Eliott. Une ceinture, une pomme au billet dans la voiture.
42:21 - Ce n'est pas les infractions qui me posent problème, vraiment, c'est votre tête.
42:24 - C'est parce qu'on n'avait pas de drapeau européen.
42:27 - Il n'a pas de drapeau européen à la maison.
42:30 Donc là, il y a un problème.
42:32 Merci à tous les cinq. C'était un plaisir d'être avec vous ce soir.
42:35 Dans un instant, c'est Enquête d'Esprit avec vous, bien évidemment.
42:39 J'ai ouvert au Jacky et à Emmerick pour B.
42:41 On se retrouve le week-end prochain.
42:43 Merci à France Got Fab qui a préparé cette émission.
42:46 Et à toutes les équipes en régie. À la semaine prochaine.
42:49 merci à bientôt !

Recommandations