• il y a 7 mois
L'après-match de la victoire conquérante du XV de France à Cardiff (45-24) en clôture de la 4e journée du Tournoi des 6 Nations 2024.

Présenté par Alexandre Priam, avec nos commentateurs en direct de Cardiff François Trillo et Daniel Herrero, notre consultant Philippe Spanghero et nos auditeurs.

Nous recevons également ce soir Patrick Sébastien (Animateur et ex-président du CA Brive) et Philippe Sella (111 sélections avec le XV de France) pour réagir sur ce match.

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##AU_COEUR_DE_LA_MELEE-2024-03-10##

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Sport
Transcription
00:00 Vous êtes sur Sud Radio en direct de Cardiff avec François Trio, Daniel Herrero et vous au 0826 300 300 à partir de 18h au coeur de la mêlée avec nos invités Patrick Sébastien, Philippe Dintrans et Philippe Sella et vous auditeurs.
00:14 Vous êtes invités à réagir sur Sud Radio, la radio du rugby.
00:17 Alors d'abord on va poser la question à François Trio et Daniel Herrero.
00:20 On va lancer un sondage sur la page Twitter Sud Radio Rugby.
00:23 Que retenez-vous de cette victoire de l'équipe de France ?
00:27 1. Le succès bonifié. 2. La jeunesse au pouvoir. 3. La possession de retour.
00:34 Et en 4. Un aspect plus négatif, il fallait équilibrer tout ça. Une défense en souffrance.
00:40 Qu'est-ce que vous retenez du côté de l'équipe de France ?
00:43 Est-ce que par exemple parmi nos propositions il y a quelque chose que vous retenez en particulier ?
00:47 Et pour donner le chiffre de la statistique, nous avons terminé avec près de 60% de possession dans cette partie.
00:53 Daniel, François, c'est à vous.
00:55 Je vais commencer parce que moi je prendrai la réponse 5, celle qui n'existe pas mais qui dirait un peu de tout ça.
01:02 Je retiens un peu tout ça.
01:03 Il faut faire un choix, le but c'est de faire un choix.
01:05 Non mais moi je ne me prononce pas parce que je suis journaliste alors je reste objectif.
01:11 Mais Daniel il va te dire.
01:13 Non je plaisante mais en tout cas, moi je retiens surtout l'intention, le succès bonifié donc pour répondre à ta question.
01:20 Parce que le succès bonifié il donne aussi les intentions notamment en deuxième période vers la cinquantième.
01:26 Là quand on a pris la pénalité, on a pris la mêlée, on a voulu insister.
01:29 Donc il y avait quand même cette volonté de se sentir fort et la volonté de conclure, d'aller chercher ce bonus.
01:37 Et je trouve que c'est cette intention là que je retiens moi.
01:40 Oui, l'allure générale du match me laisse prioritairement quelque chose qui ressemble à de la fraîcheur.
01:46 Alors que nous étions dans une sensation dans les trois premiers matchs précédents, quelque chose qui était de l'ordre du terne et du fade.
01:53 Là de la fraîcheur.
01:54 Fraîcheur dans, il y a quand même eu un volume de jeu assez conséquent.
01:58 Ce qui semblerait dire que le deuxième secteur qui est, ils ont gardé la balle, ils en sont moins séparés les français.
02:04 On n'a pas vu une seule fois de ces bascules, d'une bombe qui mit, de jeu au pied défensif, la loge comme ça, stérile et pénible.
02:13 Non ils ont quand même conservé la balle.
02:15 Dans la possession là.
02:16 Et quand la possession ça veut dire que quand tu as la balle tu fais des choses avec et tu le fais après tout direct.
02:20 Ça c'est quand même assez nouveau.
02:21 Ça c'est appuyé sur une fraîcheur d'ensemble.
02:24 La fraîcheur d'ensemble ça reviendrait au deuxième point présenté par Alex en l'occurrence qui est quand même la jeunesse au pouvoir.
02:32 Je ne le mets pas dans cet ordre là.
02:34 Mais quand même l'allure de ces trois ou quatre joueurs.
02:37 En l'occurrence en un, Meafoo dans la première mi-temps.
02:40 En deux, Nolande Le Garec sur l'ensemble du match.
02:43 En trois, pas loin, Biel Biarré qui lui était déjà un peu confirmé.
02:48 Et en quatre en même temps, j'allais dire même deux porteurs.
02:52 On voit autour de ces quatre ou cinq joueurs quelque chose qui est incisif, qui est plutôt tonique, qui va vers l'avant, qui ne cède pas.
03:03 Ça dégage.
03:04 Ça entraîne me semble-t-il.
03:06 Ça entraîne les termes précédents en réveil.
03:11 On voit un peu plus, on voit un peu plus.
03:13 Il y a un souffle, il y a un souffle jeune.
03:15 Ça ne vient pas que de ces jeunes là parce que l'idée générale d'un volume de jeu accentué,
03:20 elle est quand même peut-être ce qui va dynamiser le plus.
03:23 Et après malgré tout il y a, me semble-t-il aussi, dans la gestion notamment de la période de mi,
03:29 ce que l'on pourrait appeler le champ de la possession, qu'en donnant la balle qu'est-ce qu'on en fait.
03:35 Notre période de mi a été quand même plutôt active autour du milieu mêlée et plutôt bonne gestionnaire autour de notre mi d'ouverture.
03:42 C'est-à-dire que là il y a quand même une assise sur le match par notre période de mi qui donne hommage,
03:47 qui maintient hommage au caractère d'entreprise.
03:50 Daniel justement pour aller sur ce point là précisément sur la période de mi,
03:54 15 passes en moyenne les deux mi d'ouverture sur les dix derniers matchs des bleus.
03:59 Et Thomas Ramos aujourd'hui termine à 39 qui est un record absolu puisque le record jusque là sur les dix derniers matchs était de 26.
04:07 C'était face à l'Italie, Mathieu Gellibert. Là on est à 39 aujourd'hui.
04:13 Il y a eu un nombre de ballons joués par Ramos qui n'a pas existé sur l'année 2023.
04:18 Ça veut dire quand même que les Français en ont gagné beaucoup de ballons.
04:21 Si il en a touché lui 39, c'est une quarantaine de ballons ce qui est assez élevé.
04:26 39 passes, il a touché au total près de 50 ballons.
04:29 Il a touché une cinquantaine de ballons et sur la cinquantaine de ballons il s'est séparé des ballons avec les pieds
04:33 deux ou trois fois dans des diagonales, une fois ou deux dans des chandelles et donc très très peu de jeux au pied défensif.
04:38 Très très peu de jeux au pied d'allonge et par contre de très gros défauts, de très grosses disproportions au profit du jeu de main, au profit du jeu d'enchaînement.
04:45 Donc c'est le niveau élevé de construction qu'on appellera grosso modo l'utilisation de la balle
04:52 dont là la possession qui est à mon sens l'élément marquant du match.
04:57 Mais cet esprit de construction je pense qu'il est basé aussi sur l'idée de la tonicité, la fraîcheur,
05:05 l'alarme apportée par les jeunes on dirait, l'allure juvénile de notre Caisse de France
05:12 mais qui a réveillé de façon considérable deux ou trois joueurs qui ont été capitaux dans le match.
05:16 En l'occurrence Fabien Penaud et Gaël Ficoult qui ont fait quand même un match à la fois bon ou très bon.
05:26 Dans l'utilisation on peut discuter sur la qualité de la finition, tu vois, mais quand même montrer qu'ils se sont enclenchés dans la tonicité d'ensemble.
05:37 Voilà, c'est quand même... et après malgré tout je mets notre défense qui ne dégage pas sur l'ensemble du match.
05:45 Ça s'est mis dans le cinquième point, il faut le souligner, qui ne dégage pas la grande remutesse
05:49 d'autant quand même qu'on est obligé de reconnaître que l'absence de puissance du paquet d'avant galois,
05:55 tu vois le petit niveau de puissance du paquet d'avant galois a quand même hautement facilité la construction française.
06:01 Il faut dire quand même que c'est la quatrième défaite en quatre matchs galois, alors elles avaient été plus serrées les précédentes.
06:07 Là elle est quand même sévère pour eux, 19 points d'écart, mais elle vient quand même illustrer, souligner une faiblesse du rugby galois qui est en reconstruction.
06:18 Warren Gatlang fait un choix de la jeunesse et on a vu que face à la puissance des Meafoo, des Antonio, il y a eu souffrance.
06:26 Le Bord n'a pas pu régénérer cette équipe qui a sombré face à la qualité de l'effectif français.
06:34 Merci beaucoup François, merci beaucoup Daniel.
06:36 Juste une dernière petite analyse, il semble par exemple que le coaching français à l'heure de jeu, à la cinquantième minute, il a quand même fait beaucoup de bien.
06:43 Les Gaillards sont sortis, il est rentré des super Gaillards.
06:46 Les avants ont maintenu quand même une puissance athlétique, notamment en mêlée fermée et dans le jeu du nettoyage.
06:53 Les avants français ont maintenu une pression sur l'adversaire et les Gallois eux, leur puissance d'ensemble sur la première minute était déjà moyenne.
07:03 Leur paquet d'avant était dans la souffrance et le coaching n'a non seulement rien apporté, mais au contraire a maintenu un peu la route vers le bas de ces avants gallois.
07:13 Donc les collègues, quand même, belle satisfaction de la performance de cette équipe de France.
07:18 Merci beaucoup et on se retrouve évidemment pour parler de rugby la semaine prochaine avec France Angleterre du côté de Lyon.
07:27 Dans un instant au cœur de la mêlée, on va continuer de parler des Blancs.
07:29 On va le débriefer avec vous, auditeurs, au 0826 300 300 et nous inviter Patrick Sébastien, Philippe Dintrans et Philippe Sellat.
07:35 Vous êtes au cœur de la mêlée sur Sud Radio.
07:44 Ça a été exprès ce contact à Venice.
07:48 Je pense qu'il y a eu un petit souci dans l'habillage, semble-t-il.
07:51 Vous êtes au cœur de la mêlée, on est là jusqu'à 19h pour parler de la victoire de l'équipe de France.
07:55 45 à 24 au Pays de Galles, plus large victoire au Pays de Galles de l'histoire du 15 de France.
08:01 Plus large avec le nombre de points marqués, je précise bien c'était 40 points marqués en 1996.
08:07 Et là les Bleus se sont imposés en marquant 45 points au Pays de Galles.
08:11 Bonsoir Philippe Spanghero.
08:13 Salut Alex, bonsoir à tous.
08:15 Comment ça va Philippe ?
08:17 Ça va très bien, très bien.
08:19 On est très heureux de voir ce visage qu'on attend des tannes du 15 de France retrouvé au-delà de la victoire.
08:25 Ah oui, c'est vrai qu'on l'a retrouvé ce visage là.
08:29 Alors qu'est-ce qu'on a retrouvé exactement ?
08:31 Vous pose la question sur la page Twitter Sud Radio rugby.
08:33 Que retenez-vous de la victoire des Bleus ?
08:35 En 1 le succès bonifiant, en 2 la jeunesse au pouvoir, en 3 la possession de retour,
08:40 ou en 4 la défense en souffrance.
08:43 Déjà énormément de votes, vous êtes plus d'une centaine.
08:46 On l'a donné à quelques instants le sondage, donc vraiment vous êtes prêts.
08:52 Et soyez prêts d'ailleurs à composer le 0 826 300 300, 0 826 300 300, 5 centimes l'appel.
08:58 Vous appelez, vous parlez de rugby avec nous sur Sud Radio, avec nos invités, avec Patrick Sébastien,
09:03 avec Philippe Dintrans, avec Philippe Cella.
09:05 Un casting exceptionnel pour revenir sur la victoire du 15 de France au Pays de Galles 45 à 24.
09:11 Parlons d'abord aussi, d'abord, avant toute chose, du classement,
09:15 puisque c'est la fin de cette quatrième journée du tournée des 6 nations.
09:19 Et les Bleus qui montent à la troisième place, à égalité avec l'Écosse,
09:22 et même du coup devant l'Écosse, avec 11 unités au compteur.
09:25 Les Bleus sont 3e, l'Irlande 1re, 2e, l'Angleterre, la France 3e, 4e l'Écosse, 5e l'Italie,
09:31 6e le Pays de Galles, qui pourrait être en route vers une cuillère de bois,
09:35 qui pourrait faire très très mal au rugby gallois.
09:38 Dernier match, Galles-Italie, ce sera la semaine prochaine, samedi prochain à 15h15.
09:42 Les Bleus affrontent l'Angleterre à 21h.
09:44 Voilà, revenons un petit peu sur le match de l'équipe de France.
09:47 Une première période très très partagée, François, avec des Bleus qui ont d'abord souffert,
09:54 ont été autant tranchants en attaque qu'on va dire perméables en défense.
09:58 Et à la pause, les Bleus menaient de 3 points 20 à 17.
10:01 Oui, ils menaient 20 à 17 avec un essai de Ficou à la 22e, un essai de Legarek à la demi-heure de jeu.
10:08 Mais ces Français se sont fait surprendre défensivement, d'abord par Daier à la 10e minute,
10:16 et puis ensuite par Thomas Williams à la 25e minute.
10:20 Bref, ils ont permis aux Gallois de rester au contact, de leur passer devant,
10:26 de faire ce chasse-croisé qui a rendu ce match d'abord intéressant,
10:30 mais qui ne nous a pas rassuré, qui ne nous a pas complètement rassuré,
10:34 notamment sur le problème défensif, qui est quand même un sujet depuis l'an dernier,
10:41 alors que ça avait été l'un des temps forts du premier mandat de Fabien Galtier,
10:47 notamment, on s'en souvient ici au Pays des Gales en 2020,
10:50 où ils avaient construit une victoire absolument dantesque sur une défense de fer.
10:55 Là, elle n'est plus en fer, elle est en cuivre, elle fléchit de temps en temps,
11:02 mais elle a su se reprendre, elle a su se régénérer,
11:06 parce qu'elle a justement mis la main sur le ballon pour répondre à,
11:09 et pour poursuivre avec tes propositions dans la question sur Twitter,
11:14 la possession a fait que, je ne sais pas, tu dois avoir la stat de possession,
11:17 mais ça va être plus de 60% je pense.
11:19 On a près de 60% de possession, c'est encore en train de fluctuer,
11:23 ils sont en train de faire les derniers points, mais on est entre 56 et 60% de possession.
11:27 En première période, exactement, pour répondre à ta question,
11:30 en première période, nous avons quitté le premier acte avec 62%.
11:35 Alors moi ce que j'ai aimé dans cette première mi-temps,
11:38 c'est que même si elle n'est pas parfaite, même s'il y a 2-3 placages manqués,
11:41 et heureusement qu'il y a des placages manqués dans l'autre sport,
11:43 sinon ça permet quand même de voir des essais,
11:46 mais ce que j'ai aimé, c'est quand même la volonté de jouer dès le début,
11:51 Léo Barret notamment, deux portaires, des joueurs qui débutaient,
11:56 la puissance aussi de Meafoo, on a vu le potentiel qu'il pouvait apporter à ce 15 de France,
12:01 qui a constitué une plaque tournante, d'abord pour fatiguer la défense,
12:06 et puis ensuite pour créer des situations de renversement,
12:09 qui permet de déstabiliser la défense adverse.
12:12 Donc je retiens dans cette première mi-temps, surtout,
12:15 le fait que les néo-internationaux se sont très bien comportés,
12:20 et n'ont pas été rattrapés par la pression,
12:24 et ont su jouer, même si tout n'a pas été exceptionnel.
12:28 Alors, tu vois, on pose la question aux auditeurs sur une radio,
12:31 et il y a 13% des auditeurs qui répondent "la défense en souffrance".
12:35 C'est vrai que dans le premier actuel espanguero, il y a d'abord de l'inquiétude sur cette défense,
12:39 alors on peut la mettre sur quoi, ces petits soucis défensifs ?
12:42 On a d'abord deux placages manqués, qui donnent le premier essai de Rio d'ailleurs,
12:46 de Olivon et Cross, qui sont quand même pas coutumiers du fait, il faut le dire,
12:49 et puis derrière, il y a des petits soucis, notamment, de communication, peut-être,
12:53 entre Fico et Deporter, avec un joueur qui est là depuis des années, Fico, capitaine de défense,
12:58 et il y a Ramos aussi, qui est positionné en tant qu'Eudice,
13:01 donc là aussi il y a des ajustements.
13:03 Est-ce qu'on peut mettre ça seulement sur le compte des ajustements de cette nouvelle organisation,
13:06 ou il y a un souci un peu plus profond sur la défense ?
13:09 Non, on se pose des questions sur notre organisation défensive depuis quelque temps,
13:14 et Edouard, le docteur S.Défense de l'équipe de France, s'est monté au créneau récemment.
13:19 On a des interrogations un peu globales,
13:23 et qui dépassent les problématiques individuelles dont on vient de parler là,
13:28 et donc on l'a vu en première période.
13:30 Moi, ce que je retiens vraiment, c'est le caractère collectif qu'on a vu.
13:35 Bien sûr qu'on va s'arrêter dans le débrief sur ce qui n'a pas été,
13:40 et ce qu'il faudra gommer, et la façon dont il faudra élever encore notre niveau de jeu la semaine prochaine pour recevoir les Anglais.
13:46 Mais moi, ce que je retiens vraiment, c'est cette capacité de réaction collective,
13:51 cette capacité à tenir le ballon, à rester concentré et organisé sur de longs temps de jeu,
13:57 ce qu'on a été incapable de faire depuis des milliers de secondes.
13:59 Attends, tu parles de possession là ?
14:01 Je parle de possession, je parle de possession.
14:04 C'est quelque chose que tu accueilles avec plaisir ?
14:07 Bien sûr, mais on a eu le débat il y a quelques semaines,
14:10 et jusqu'à l'après France-Italie, et ce mini traumatisme avec ce match nul.
14:15 Est-ce qu'on est capable de jouer ce jeu de dépossession ?
14:19 On a été capable de le jouer pendant un moment,
14:21 parce qu'on a eu un débat intéressant avec Yannick Nyanga, avec François, il y a quelques jours,
14:25 qui est un analyste né, qui regarde beaucoup la data,
14:32 et qui nous disait que depuis qu'on a perdu Dupont et Ntamax sur cette longueur de jeu au pied,
14:36 on n'a jamais été capable de gagner ces duels,
14:39 et d'être en capacité de gagner ce jeu de dépossession,
14:42 et en plus de ça, on a perdu notre force collective sur la guerre des rucks.
14:47 On gagne beaucoup moins de ballons dans les rucks,
14:49 et on est beaucoup moins efficace qu'il y a quelques mois sur les rucks.
14:52 Donc, quand tu es moins fort dans le jeu au pied, que tu es moins long,
14:55 et qu'en plus, tu es moins fort dans les rucks,
14:57 tu ne peux plus prétendre à jouer ce jeu de dépossession.
15:00 Et donc, il fallait revenir à ce qu'on a retrouvé aujourd'hui,
15:02 et comme par hasard, avec un match XXL de Le Garret, qu'on y reviendra,
15:07 cette capacité, cette qualité d'éjection qui nous fait gagner ces demi-secondes,
15:11 qui font qu'on est dans l'avancée, et qu'offensivement, c'est plus facile,
15:15 et bien comme par hasard, on voit un Ficou qui fait un match qu'on n'avait pas vu de lui depuis quelques temps,
15:20 on voit un Damien Peuneau retrouvé,
15:23 et on voit ces joueurs-là retrouver ce qu'on attendait d'eux,
15:26 et ce qu'on a vu d'eux jusqu'à la Coupe du Monde.
15:29 Et là, on a vu des balleux à l'aise, ballon en main, je le redis,
15:33 parce que c'est en direct, et vous nous rejoignez peut-être sur Soudra Niu pour le débrief,
15:37 sur les dix derniers matchs de l'équipe de France,
15:40 un numéro 10 faisait en moyenne 15,3 passes,
15:43 et le record de passes avait été de Mathieu Gellibert face à l'Italie,
15:46 c'était 26 passes.
15:47 On termine ce match aujourd'hui face au Pays de Galles,
15:50 avec un Thomas Ramos positionné en 10,
15:53 qui a fait 39 passes, 8 percussions, et quelques coups de pieds,
15:57 donc 50 ballons joués par Thomas Ramos.
16:00 Est-ce que toi, François, tu t'attendais à avoir une charnière aussi bien fonctionnée
16:04 entre Nolan Legarek et Thomas Ramos aujourd'hui ?
16:07 On a l'impression qu'ils se connaissaient déjà très bien les deux.
16:09 Oui, moi je n'avais pas de doute par rapport à leur complémentarité et leur entente sur ce match.
16:16 On l'a vu, de toute façon, le système mis en place par Femin Galtier et le 15e France
16:21 fait que les joueurs, avant de débuter, souvent ils ont fait des sessions d'entraînement,
16:25 donc ils se connaissent, ils connaissent les...
16:28 On va dire, il n'y a pas de problème d'automatisme, je pense.
16:31 Après, ce qui est intéressant, c'est qu'au-delà des styles,
16:34 parce que je ne voudrais pas qu'on stigmatise Mathieu Jalibert,
16:36 qui, je pense, n'a pas été quand même mis dans les meilleures conditions en début de tournoi,
16:41 tout comme Max Lucu, je pense qu'il valait mieux jouer le Pays de Galles que l'Irlande,
16:45 si vous voyez ce que je veux dire.
16:47 Et que, effectivement, ce qui est intéressant et ce qui est ressorti du stade,
16:53 c'était l'autorité, la maturité de Thomas Ramos qui a mené ça à la baguette.
16:58 Et même quand ça n'a pas conclu tout de suite,
17:01 les longues possessions, les longs mouvements, les longues séquences,
17:05 il a insisté, il a su mettre de la vitesse, il a su varier,
17:08 et il a très peu joué au pied, mais c'est vrai qu'il était quand même dans un collectif
17:13 qui lui a permis d'être dans l'avancée, dans un fauteuil, comme on dit.
17:16 Et après, on n'a pas de doute sur le talent de Thomas Ramos,
17:19 ni sur celui de Nolan Legarek, qui a inscrit quand même un essai aussi,
17:24 et qui est important à la demi-heure de jeu,
17:27 et qui est venu aussi récompenser le travail de ses avants
17:29 après une série de pick and go au ras, et une période à la suite d'une mêlée à 5.
17:36 Donc, moi, je n'étais pas inquiet, et sincèrement, je trouve qu'elle a fait le match
17:40 auquel on pouvait s'attendre.
17:44 Chapeau, et ça montre aussi la palette et le talent des joueurs.
17:50 Mais c'est vrai que ce que je disais, c'est qu'il va aller mieux jouer aujourd'hui
17:54 qu'à Marseille début février.
17:57 - Ah oui, ça c'est clair, et aujourd'hui, il y a des avants qui avancent.
18:01 - Pardon, pour aller dans le sens de François, il fallait retrouver aussi cette conquête.
18:07 C'est vrai qu'on compare...
18:09 - On va en parler justement dans un instant.
18:11 On va parler de la conquête avec Patrick Sébastien dans un instant,
18:14 justement sur cette conquête, sur ces avants qui ont bien fonctionné.
18:17 Merci François d'avoir été avec nous du côté de Cardiff.
18:21 Bon retour en France dans un instant.
18:23 On est avec Patrick Sébastien pour parler justement de ces avants qui ont progressé,
18:28 qui ont gagné leur duel aujourd'hui.
18:30 Un match qui a dû faire plaisir à Patrick Sébastien.
18:33 Il a décalé une session d'enregistrement pour être avec nous sur Sud Radio.
18:37 Il est avec nous dans un instant, c'est notre invité.
18:40 - Sud Radio, au cœur de la mêlée.
18:43 - Vous êtes au cœur de la mêlée sur Sud Radio avec Phyllis Panguirau,
18:46 Quentin Kévenis, toute l'équipe Sud Radio rugby pour revenir sur la victoire de l'équipe de France.
18:51 Et quelle victoire ! 45 à 24 au Pays de Galles des essais de Galefico,
18:55 Nolan Le Garric, Georges-Henri Colombes, Romain Taufifenois et Maxime Lecu pour parachever
19:01 le très joli succès de l'équipe de France.
19:04 45 points inscrits au Pays de Galles, c'est un record pour cette équipe de France.
19:08 Bonsoir Patrick Sébastien, merci d'être avec nous sur Sud Radio.
19:11 - Salut les enfants !
19:13 - Bonsoir, ça fait très très plaisir de vous avoir avec nous Patrick.
19:17 - Ça fait beaucoup de plaisir aussi.
19:20 - Je sais que vous avez décalé une petite session d'enregistrement,
19:25 une petite session de musique pour être avec nous, donc ça nous fait particulièrement plaisir.
19:29 Bon, on a pris beaucoup de plaisir.
19:31 - On a pris vraiment du plaisir.
19:34 - Tu sais, je crois que les séquelles de l'élimination en Coupe du Monde,
19:40 elles ont été plus violentes qu'on croit.
19:42 Sur les premiers matchs, sur les mecs qui ont joué la Coupe du Monde,
19:47 et puis là le petit coup de fraîcheur qu'ont amené tous les minots,
19:50 c'était vachement bien.
19:53 C'était Colombes, Le Garric, Barré, tout le monde a été...
20:00 Ils ont retrouvé un peu la folie.
20:02 C'est bien.
20:03 - C'est intéressant ce que tu nous dis, Patrick,
20:06 parce que j'ai posé la question, on a posé avec Clément Combes
20:09 la question sur les réseaux sociaux au-dessus de Radio Rudbik,
20:11 "Que retenez-vous de la victoire des Bleus ?"
20:13 Alors on demande de faire un choix qui est difficile, évidemment.
20:15 Le succès bonifié en 1, en 2 la jeunesse au pouvoir,
20:17 en 3 la possession de retour au cœur du jeu de l'équipe de France,
20:20 ou en 4 la défense en souffrance ?
20:23 - La défense.
20:24 - Je ne l'ai pas trouvée en souffrance.
20:26 Je ne l'ai pas trouvée en souffrance.
20:28 Ils n'ont pas eu bol sur deux actions, tu vois,
20:30 mais ils n'ont pas été si mal que ça.
20:32 Alors s'il y a un truc qui m'a un peu gêné,
20:35 mais c'est vraiment...
20:38 C'est un choix tactique qui a marché là,
20:41 et je ne suis pas sûr que ça marche contre les Anglais,
20:43 c'est que ce qui faisait notre force il y a un an,
20:46 avant la Coupe du Monde,
20:47 c'était les grattages dans les rucks.
20:49 Là, tu as vu, on n'a joué aucun ruck.
20:51 - Ah non, c'est clair.
20:53 - On s'est retrouvé pour mieux défendre,
20:55 et on s'est fait percer quand même.
20:56 Et je trouve qu'avec des mecs comme Marchand,
20:58 tu sais qu'ils sont des gratteurs et tout,
21:00 ils n'ont tiré aucun ballon.
21:02 Je pense que contre une autre équipe,
21:04 il va peut-être falloir qu'on revienne un petit peu à ça,
21:08 parce que c'est vrai que pendant...
21:10 Il y a deux ans là,
21:11 quand on a été au taquet,
21:12 ces ballons qu'on a grattés, ils nous ont fait un bien fou.
21:15 - Ah ben tout à fait.
21:17 Et tu vois, 44% de nos auditeurs sur Suède Radio
21:20 disent que c'est la jeunesse au pouvoir
21:22 qui veulent retenir aujourd'hui Philippe Swanguero.
21:25 La jeunesse au pouvoir,
21:26 elle a pris le pouvoir un peu cette jeunesse aujourd'hui ?
21:29 - Evidemment.
21:30 Sur un match, ça peut pas être...
21:34 On avait une force énorme en mêlée.
21:37 Colombe, c'est très très bon.
21:39 Moi je suis le top 14 en permanence.
21:41 Le Garret qui a longtemps qu'on aurait dû le mettre dans cette équipe.
21:44 Mais bon, comme ça, c'est maintenant.
21:45 Et il y en a d'autres.
21:46 Il y a le petit Graou.
21:48 Et je ne te parle pas du petit jeune
21:51 qui est parti jouer au rugby en 7.
21:54 - Un petit Antoine qu'on suit,
21:57 formé à Castelnau, Manu Hacq.
21:59 Pas mauvais.
22:00 - On a tout ce qu'il faut.
22:01 Ce qui est rassurant, c'est un mec comme Colombe par exemple.
22:04 Qui a super bien supplé.
22:08 Mais à fond, on ne l'a pas beaucoup vu.
22:12 Mais il faut qu'il s'adapte.
22:14 C'était puissant.
22:15 On a retrouvé Flamand à son niveau.
22:17 Ça a même presque éteint les autres.
22:20 Les Aldrites et tout ça, qu'on a vu moins que d'habitude.
22:22 Qui ont fait leur boulot et qui ont fait leur job.
22:24 Et puis la folie.
22:27 On a des mecs exceptionnels.
22:29 Damien, c'est un cadeau.
22:32 C'est la folie.
22:35 J'étais un petit peu inquiet en premier mi-temps.
22:39 Justement parce que je ne voulais pas aller une seule fois dans les rucks.
22:42 Et se faire percer quand même.
22:44 C'est-à-dire se redisposer en défense.
22:46 Et quand même se faire percer.
22:48 J'ai regardé les Anglais hier.
22:50 Ça va être autre chose.
22:52 Ça ne sera pas la même chose.
22:55 Le pays de Galles n'a pas été non plus très intéressant.
22:59 Surtout en seconde période où ils ont clairement souffert.
23:01 On leur a mis 25 à 7 en seconde période.
23:03 Philippe Spanghiro, la jeunesse au pouvoir, c'est aussi ce que tu notes toi Philippe ?
23:07 Oui, en partie.
23:09 On peut considérer que Meafoo est un jeune joueur aussi.
23:11 On l'a enfin vu sous le maillot d'Equipe de France.
23:14 Avec quand même une belle performance.
23:16 Nolan Legarek vraiment qui confirme ce qu'on pensait.
23:20 Parce qu'après s'être rentré depuis le début du tournoi,
23:23 il méritait largement d'avoir sa chance.
23:25 Et ce succès, il est en partie construit autour de sa qualité d'éjection.
23:29 Petit bémol peut-être, mais c'est dur de juger.
23:33 Parce que dans le grand bain comme ça, c'est deux portaires
23:36 qui ont eu du mal à se mettre au niveau.
23:38 La marche était un peu haute pour lui.
23:40 Il me tarde de le revoir.
23:42 Il est tellement plein de promesses en top 14
23:44 qu'on reste un peu sur notre femme.
23:46 Mais au-delà de ça, Léo Barré fait un match sérieux.
23:49 On rentre dans le détail un peu individuel.
23:52 Donc oui, on peut dire que la jeunesse a pris le pouvoir.
23:55 Et puis, comme le disait Patrick, c'est vrai que ce qui nous fait beaucoup de bien,
24:00 ce qui nous a fait gagner la première fois en Écosse dans ce tournoi
24:04 et qui renforce notre succès aujourd'hui,
24:08 c'est la profondeur de notre banc.
24:10 Et ça, c'était un point d'inquiétude quand même
24:12 depuis la fin de la Coupe du Monde
24:14 et après le premier match contre l'Irlande.
24:16 Oui, c'est vrai.
24:18 Mais c'est vrai que je maintiens encore ce que je t'ai dit au début.
24:21 Et c'est bien que ce souffle de jeunes a probablement influé.
24:24 Tu sais très bien à quel point le mental est important.
24:27 Je pense que derrière cette Coupe du Monde
24:29 et cette putain de déception terrible,
24:31 les joueurs qu'on a remis sur le terrain au début du tournoi,
24:35 ils étaient pratiquement tous,
24:37 ils avaient cette espèce de chape mentale sur eux.
24:41 Et je pense que le fait d'avoir mis ces jeunes,
24:43 c'est comme s'ils étaient neufs,
24:46 comme s'ils avaient balayé une partie de l'amertume mentale
24:51 qu'ils avaient sur la réception de la Coupe du Monde.
24:54 Alors Fabien n'a pas fait ça tout de suite,
24:57 il a fait deux matchs avant, trois matchs avant.
25:00 Mais je pense que ça y est pour beaucoup,
25:02 ce truc, puis ça va mentalement,
25:06 c'est tellement important, ça va leur faire un bien fou.
25:09 Je parle de ceux qui ont joué la Coupe.
25:12 Qui ont joué la Coupe, qui ont eu des trébuchés.
25:14 On accueille sur Sud Radio Douglas de Le 4.
25:17 Bonsoir Douglas.
25:19 Bonsoir à tous.
25:20 Bienvenue sur Sud Radio, la radio du rugby.
25:22 Douglas, qu'est-ce que tu retiens de cette victoire au Pays de Galles ?
25:25 Je suis avec Patrick Sébastien et Félix Fanguero.
25:28 Bonjour à vous messieurs.
25:30 Ce que je retiens c'est que nous on fait du bien.
25:32 Ce que je retiens c'est que la deuxième ligne,
25:35 qu'on n'avait pas, on n'avait pas de deuxième ligne,
25:37 clairement qui était vraiment la route,
25:39 et ben là on l'a.
25:41 On a des finisseurs qui sont là et qui font du bien.
25:44 Il y a raison, moi je pense que Mouki est en troisième ligne vu sa...
25:48 Bon il y a des choses.
25:50 Moi aussi.
25:51 Je pense qu'il peut apporter énormément en troisième ligne
25:54 et que c'est pas son poste en deuxième ligne.
25:56 Là on a des vraies deuxièmes lignes, on a une poutre déjà.
25:59 Flamant deuxième match quasiment depuis la Coupe du Monde.
26:03 Monumental, 80 minutes de très très très haut niveau.
26:07 Il a fait 80 minutes Tibo Flamant.
26:09 Il y en a un avec deux qui reviennent des blessures.
26:11 Il a fait 80 minutes, il est costaud, on le savait déjà.
26:13 De toute façon, je veux dire, il bouge pas mal.
26:15 Il claque, il pousse, il fait tout quoi.
26:18 Non mais extraordinaire.
26:20 Cette deuxième ligne on l'a trouvée Patrick Sébastien là ?
26:22 Toi qui aimes bien ce poste ?
26:24 Ben y'a Taho, y'a Taho aussi derrière.
26:27 Qui pousse, qui a marqué d'ailleurs.
26:29 Tu sais on n'est pas à l'abri d'une blessure aussi.
26:32 Mais c'est vrai que celle-là elle tient bien la route,
26:34 elle fait plaisir.
26:36 Et puis ce côté droit, que ce soit Colombe, Antonio ou Emerfou derrière,
26:41 je voudrais pas être en face.
26:43 Non c'est clair que c'est très sérieux.
26:46 On a ressenti cette force là du pack des Bleus
26:50 parce qu'on dit beaucoup le gars avec Ramos ont eu beaucoup de ballons à jouer.
26:53 Mais parce qu'on a enfin été dominant devant.
26:57 Tu sais que moi je pense sincèrement en regardant le match,
27:00 tu sais très bien qu'un demi de mêlée,
27:02 s'il est derrière un paquet qui avance, il se régale.
27:04 C'est les avants qui ont gagné ce match pour moi.
27:07 C'est les avants.
27:09 C'est la puissance des avants, ils ont platé.
27:11 Ah bah comme on dit, comme j'ai déjà entendu plein de fois,
27:13 c'est les avants qui décident si on gagne ou pas,
27:14 et c'est les arrière qui décident du score.
27:15 Et c'est ça aujourd'hui.
27:17 Y'a pas de mystère quoi.
27:18 Non mais c'est bien.
27:19 Et puis on a retrouvé la joie de jouer quoi.
27:22 C'est à dire les mecs ils tentent des trucs,
27:24 ils ont tenté des trucs,
27:25 ils sont vifs, ils sont rapides,
27:27 le match contre l'Angleterre c'est formidable.
27:29 Mais tactiquement, je sais pas si il faut l'aborder de la même manière.
27:33 Ils savent le faire, c'est pas à moi mais...
27:36 C'est très intéressant ce que tu dis.
27:38 Moi je suis d'accord avec Patrick.
27:40 Contre l'Angleterre, il faudra qu'on soit plus fort sur les zones de ruck.
27:45 Et c'est comme ça qu'il faut qu'on aille suivre le victoire contre les Angleterre.
27:48 On parla de l'Angleterre, Philippe,
27:49 et c'est vrai que la notion de plaisir,
27:51 le sourire, Patrick Sébastien...
27:54 Oui oui, mais ça m'a vraiment au début,
27:57 toute la première mi-temps,
27:58 j'ai dit "mais putain, mais pourquoi ils y vont pas du tout sur les rucks ?"
28:00 Parce que ça a été notre force il y a deux ans.
28:03 Je sais pas si tu te souviens, le nombre de ballons que Danty,
28:05 que Marchand, Movacan ont arrachés,
28:08 qui nous ont fait du bien.
28:09 Et là on était très très bons pour lancer les attaques derrière.
28:11 Et ensuite, World Rugby s'est ajusté.
28:14 Et a commencé à être beaucoup plus punitif sur ce genre d'action.
28:18 Et ce qui nous a fait vraiment mal.
28:21 On s'est fait trouver deux fois,
28:23 je vais presque te dire par hasard,
28:26 le reste de la défense, ils ont été vachement bons.
28:29 Ils ont fait...
28:31 Comment Bielbarré est venu reprendre le Mex,
28:33 putain, il y a des trucs...
28:35 T'as quand même des mômes extraordinaires,
28:37 tous ces jeunes qui arrivent.
28:39 Moi j'avais suivi les moins de 20 à l'époque,
28:41 il y a du talent, hein.
28:43 Et puis il y a du talent derrière.
28:44 J'ai vu le début, les gamins d'attaque arrivent derrière.
28:46 Écoutons Charles Olivon,
28:48 il y a quelques instants au micro de France Télévisions,
28:50 il parle du plaisir justement de jouer avec cette équipe.
28:52 Beaucoup de jeux, on s'est fait plaisir, voilà,
28:54 on a joué...
28:55 Pas de partout, mais on a beaucoup joué,
28:57 on a joué enchaîné, se régalé,
28:59 et voilà, on s'est lâché.
29:01 Ça fait un match vraiment abouti,
29:03 avec beaucoup de plaisir, donc voilà,
29:05 c'est une très belle soirée.
29:07 Une très belle soirée, beaucoup de plaisir,
29:08 ça fait plaisir d'entendre ça.
29:10 Je reviens à ce que je te dis,
29:12 c'est que tous ces jeunes qui sont arrivés,
29:13 ils ont le plaisir et ils ont insufflé,
29:15 si tu veux, ils ont sorti un petit peu,
29:17 à mon avis, les vieux qui étaient déçus,
29:19 mais c'est normal,
29:20 qui portent le poids de cette Coupe du Monde perdue,
29:22 et ils l'ont insufflé, leur fraîcheur,
29:24 leur envie, etc.
29:26 Ils les ont transcendés,
29:27 ça c'est vachement bien, ça.
29:29 C'est super, quoi.
29:31 Patrick, on te remercie d'avoir été avec nous sur Sud Radio,
29:33 on te retrouve à Lille, le 22 mars,
29:35 à Anguien-les-Bains, le 23 mars,
29:37 à hier, le 28 avril,
29:39 c'est pour les prochaines dates ?
29:41 Et toute cette semaine,
29:43 je suis au studio à Toulouse,
29:45 pour enregistrer mon nouvel album,
29:47 qui s'appelle "Patrice et le Rêveur".
29:49 Excellent !
29:51 Ça va être magnifique, ça !
29:53 Et on va l'hymne au titre, évidemment.
29:55 Patrick, hommage et dessert,
29:57 c'est ton nouveau spectacle ?
29:59 Attends, ça ne tombe pas.
30:01 Qu'est-ce qu'il dit ?
30:03 Je te demandais si tu étais au studio à Toulouse
30:05 ou à Blagnac, à Audis-Sud.
30:07 Non, à Blagnac, c'est fini, le studio Polygon n'existe plus.
30:09 Je suis dans un studio à Montrabé,
30:11 chez un pote, un studio qui s'appelle
30:13 My Sound, qui est super,
30:15 et je passe toute la semaine, d'ailleurs,
30:17 tout à l'heure, je pars coucher à Toulouse,
30:19 pour attaquer demain, pendant 5 jours,
30:21 les premières chansons, qui ne sont que des conneries,
30:23 que des trucs de fête, grosses bêtises.
30:25 J'ai une très jolie chanson,
30:27 qui s'appelle "La Clicquette de Charlotte", qui va vous amuser.
30:29 [Rires]
30:31 Ça promet ! Patrick, hommage et dessert,
30:33 c'est ton nouveau spectacle, des chansons originales,
30:35 des imitations, il y a des confidences aussi,
30:37 et ça, c'est dès le 20 mars.
30:39 J'ai fait du chemin,
30:41 pour venir chez vous, parce que j'étais en Belgique, hier soir,
30:43 je suis descendu en voiture,
30:45 je suis arrivé tout juste pour le match,
30:47 et...
30:49 J'ai fait ce spectacle-là, et puis l'été,
30:51 je suis allé un petit peu partout,
30:53 avec 30 ans de siesta,
30:55 avec mes musiciens, avec des showcases,
30:57 où je ne fais que mes chansons de fête, et tout va bien.
30:59 Pour ce soir, samedi, balai, ça va, je m'en sors à peu près bien.
31:01 Mais, j'ai continué quand même
31:03 à réserver
31:05 le plus possible mes amis,
31:07 où je regarde un replay, je regarde tout.
31:09 Et tout à l'heure, je vais me taper Racine Toulon,
31:11 qui va être un match important.
31:13 - Et ce sera en direct, évidemment,
31:15 et en intégralité sur Sud Radio, ça veut dire qu'on va te rappeler, Patrick,
31:17 d'ici la fin de la saison, pour parler de rugby avec toi.
31:19 Merci beaucoup d'avoir été avec nous,
31:21 toujours un immense plaisir de t'avoir sur Sud Radio.
31:23 - Merci à vous, et à vous de plus.
31:25 - Merci beaucoup à Douglas aussi, de Le 4,
31:27 qui était notre éditeur Sud Radio Rugby.
31:29 - Merci à vous.
31:31 - Et à les Bourgoins, ok, très bien.
31:33 - Ah oui, à les Bourgoins, c'est ça.
31:35 - Je ne sais pas si c'est pas toi qui es là,
31:37 donc j'ai tombé à en parler, à l'SSBJ.
31:39 - Voilà, et bien merci beaucoup à vous,
31:41 très belle soirée.
31:43 - J'ai passé deux ans à l'époque,
31:45 avec des joueurs formidables,
31:47 les gens de Chabal ont papé,
31:49 tous ces gros joueurs à ski,
31:51 c'était une belle époque.
31:53 - C'est pour ça que j'en parle, parce que j'avais une idée qui est là-bas.
31:55 - Ouais.
31:57 - Le président de Bourgoin à l'époque, eh oui.
31:59 - Merci beaucoup, Patrick,
32:01 et merci à Douglas, à tout de suite sur Sud Radio.
32:03 - Sud Radio, au cœur de la mêlée.
32:05 - Vous êtes au cœur de la mêlée sur Sud Radio,
32:09 après la victoire de l'équipe de France
32:11 au pays de Galles,
32:13 45 à 24 plus
32:15 points, le nombre de points marqués
32:17 le plus élevé depuis
32:19 la nuit des temps,
32:21 depuis 1910, c'est le premier match entre le
32:23 pays de Galles et la France, jamais les Bleus n'avaient marqué plus de
32:25 40 points au pays de Galles, c'est désormais chose faite
32:27 grâce à cette victoire
32:29 et les essais marqués par Gaël Ficou, Nolan Le Garric,
32:31 Jean-Jean Lecolombe, Romain Taufifenoit,
32:33 Maxime Luc. On était à l'instant avec Patrick
32:35 Sébastien, pour parler de rugby, évidemment,
32:37 on est aussi avec vous, 0826,
32:39 300, 300, on est toujours avec Philippe Anguirau,
32:41 et on accueille un autre Philippe,
32:43 bonsoir Philippe, c'est là !
32:45 Oui, bonsoir tout le monde !
32:47 Bonsoir Philippe ! Bienvenue sur
32:49 Sud Radio, Philippe !
32:51 Oui, merci de m'inviter !
32:53 Ah ben ça fait toujours
32:55 très très plaisir de t'avoir
32:57 sur Sud Radio, et
32:59 une notion de plaisir, tiens, ben là il y en a, à la fin de ce match,
33:01 j'imagine que t'as pris beaucoup de plaisir,
33:03 toi ! Ben oui,
33:05 c'est un match
33:07 de très bon niveau,
33:09 il y a eu beaucoup d'animation
33:11 de la part des deux équipes,
33:13 mais où l'équipe de France
33:15 a élevé son niveau
33:17 au fur et à mesure
33:19 que le match se déroulait,
33:21 avec les 20 ou 25 dernières minutes
33:23 juste extraordinaires,
33:25 j'avais cru entendre
33:27 que le pack d'avant
33:29 français n'aurait pas pu suivre
33:31 le rythme des Galois
33:33 aujourd'hui,
33:35 mais je pense que
33:37 la personne qui a dit ça,
33:39 elle vient de réviser un petit peu
33:41 ce qui s'est passé
33:43 pendant toute la rencontre,
33:45 parce qu'il y a eu vraiment
33:47 une équipe solide
33:49 qui a été
33:51 costaud avec
33:53 justement ses avants,
33:55 une belle mêlée,
33:57 quelques fois pénalisée
33:59 bizarrement, mais bon,
34:01 c'est la perception
34:03 des avants qui ont fait le boulot,
34:05 des trois quarts très dynamiques,
34:07 qui entreprennent,
34:09 c'est agréable de voir
34:11 des matchs comme celui-là,
34:13 parce qu'il y a beaucoup d'animation,
34:15 il y a du rythme,
34:17 et ça amène effectivement
34:19 des défenses à avoir quelques problèmes,
34:21 et quand on voit le score,
34:23 c'est le travail qui a été fait
34:25 par l'ensemble de l'équipe,
34:27 et ce qui a été prévu
34:29 aussi dans la semaine,
34:31 c'est-à-dire de se lâcher
34:33 complètement,
34:35 et de se faire plaisir,
34:37 et ce plaisir a été partagé.
34:39 - 173 passes les Bleus aujourd'hui,
34:41 près de 60% de possession,
34:43 66% d'occupation,
34:45 est-ce que le jeu des Bleus
34:47 est en train d'opérer une mutation ?
34:49 Philippe Spanguero est là,
34:51 Philippe Spanguero d'abord.
34:53 - Oui, on en a parlé,
34:55 on est en pleine mutation
34:57 dans un jeu de repossession,
34:59 et on l'a vu avec la stat
35:01 de ballon touché par Thomas Ramos
35:03 versus ce qu'avait touché
35:05 Mathieu Jalibert sur les premiers matchs
35:07 du tournoi. Alors on le disait,
35:09 il y a plein de facteurs à prendre en compte
35:11 au milieu de tout ça, il y a bien sûr
35:13 la capacité de dominateur en conquête,
35:15 et ça a été le cas aujourd'hui plus que sur les premiers matchs du tournoi,
35:17 mais je crois qu'on se retrouve
35:19 beaucoup plus dans ce jeu de possession,
35:21 et surtout aujourd'hui,
35:23 ce qui est plutôt rassurant, je ne sais pas ce qu'en pense Philippe,
35:25 mais c'est qu'on a vu une équipe
35:27 qui gardait ses repères
35:29 après de longs temps de jeu dans la possession,
35:31 ce qu'on avait du mal à voir en début de tournoi.
35:33 Au bout de 5, 6, 7 temps de jeu,
35:35 on sentait les joueurs un peu perdus
35:37 sur le terrain, et aujourd'hui on a vu
35:39 cette capacité à tenir le ballon sur de longs temps
35:41 de jeu, à rester organisé,
35:43 à aller mettre cette équipe galloise à la faute,
35:45 et c'est là-dessus qu'on s'est rassuré,
35:47 parce que cette première mi-temps,
35:49 on n'était pas tout à fait rassuré,
35:51 on avait une possession quand même très
35:53 importante, plus de 60%
35:55 sur la première période,
35:57 comme contre l'Italie il y a 15 jours,
35:59 on a su garder le ballon
36:01 et marquer sur nos temps forts
36:03 quand on est rentré dans le camp gallois.
36:05 C'est comme ça que la confiance est revenue,
36:07 qu'on construit et qu'on va reconstruire
36:09 la confiance de ce groupe, c'est bien par la possession,
36:11 je crois à ça.
36:13 - C'est une belle analyse.
36:15 - Philippe, c'est là.
36:17 - Oui, c'est une belle analyse,
36:19 effectivement Philippe,
36:21 il y a eu
36:23 une bonne possession
36:25 de la part de l'équipe
36:27 de France,
36:29 il y a eu
36:31 quelques périodes
36:33 défensives
36:35 un peu plus légères,
36:37 mais globalement
36:39 l'équipe a été présente
36:41 sur l'ensemble
36:43 de la rencontre,
36:45 autant
36:47 défensivement, parce qu'il ne faut pas
36:49 voir aussi le jeu
36:51 sans ballon, et c'est vrai
36:53 qu'il y a eu beaucoup de déplacements,
36:55 de joueurs
36:57 impliqués dans cette
36:59 défense, et on le voit
37:01 parce que quand il y a une erreur,
37:03 ça peut vite amener
37:05 des moments
37:07 de force pour l'adversaire,
37:09 et puis ce que tu as noté,
37:11 très important,
37:13 dans la possession,
37:15 aujourd'hui, on a vu
37:17 une équipe qui a su garder
37:19 le ballon longtemps, afin
37:21 de mettre en mal
37:23 la défense adverse,
37:25 avec beaucoup de mouvements,
37:27 beaucoup de joueurs disponibles,
37:29 qui ont permis
37:31 à cette équipe d'aller
37:33 chercher
37:35 l'ambute adverse,
37:37 et ils l'ont trouvé, plusieurs fois,
37:39 et c'est vrai qu'on a eu
37:41 des matchs précédemment,
37:43 où on était dans les 22 mètres,
37:45 on était même à 10 mètres de la ligne,
37:47 on n'a pas réussi
37:49 à gagner
37:51 les 5-10 mètres supplémentaires
37:53 pour les marquer, là, quand il y a eu
37:55 des occasions, c'est allé au bout,
37:57 et c'est une belle différence aussi.
37:59 Justement, Philippe,
38:01 c'est là pour parler un peu technique,
38:03 et on en profite de t'avoir avec nous,
38:05 parce que c'est toujours très précieux,
38:07 ce jeu d'attaque,
38:09 ces phases de possession qui s'allongent,
38:11 où on est capable de faire de plus en plus de temps de jeu,
38:13 quel est le travail pour
38:15 arriver à ce résultat-là ?
38:17 Est-ce qu'on est sur du travail de
38:19 circulation, de placement,
38:21 de choix aussi ?
38:23 Comment ça se met en place,
38:25 ce genre de choses ?
38:27 Oui, ça, c'est par
38:29 un travail
38:31 d'entraînement,
38:33 sur des
38:35 formes de jeu
38:37 qui sont mises en place
38:39 dans la semaine,
38:41 ou dans les semaines qui précèdent
38:43 les matchs,
38:45 et donc c'est de
38:47 permettre aux joueurs
38:49 de pouvoir se trouver
38:51 plus facilement,
38:53 et ça, c'est l'anticipation.
38:55 Alors, il y a le côté
38:57 déjà de regarder ce qui a été fait
38:59 sur le match précédent,
39:01 pour essayer de faire en sorte
39:03 de mettre en place
39:05 des situations qui vont
39:07 permettre aux joueurs
39:09 de mieux s'adapter
39:11 à ce qui peut être demandé,
39:13 mais aussi
39:15 à s'adapter au jeu,
39:17 à ce qui se passe sur le terrain.
39:19 Et pour ça, la disponibilité
39:21 est essentielle, et ce qu'on remarque
39:23 là, c'est que
39:25 par des entraînements
39:27 supplémentaires, on voit
39:29 beaucoup de joueurs qui se rendent
39:31 disponibles dans
39:33 les différentes situations, parce que
39:35 le premier temps de jeu,
39:37 c'est une chose, le deuxième aussi,
39:39 où tout est à peu près organisé,
39:41 mais quand il y a beaucoup de temps de jeu,
39:43 les joueurs arrivent à se retrouver
39:45 parce qu'il y a de la disponibilité
39:47 des coéquipiers.
39:49 - Question de Clément Combes.
39:51 - Oui, bonsoir Philippe.
39:53 Je me posais une question.
39:55 On a l'impression qu'il y a une forme de progression,
39:57 elle n'a pas été très visible,
39:59 du moins qu'en premier mi-temps face à l'Italie,
40:01 et là on l'a vu concrètement sur 80 minutes
40:03 face au Pays de Galles. Est-ce que Patrick
40:05 Carlettas, finalement, il n'est pas en train de commencer
40:07 à poser sa patte sur le
40:09 jeu d'attaque du 15 de France, petit à petit ?
40:11 - Oui, alors,
40:13 c'est difficile
40:15 de savoir quand on n'est pas
40:17 dedans, mais
40:19 de ce que l'on voit de l'extérieur,
40:21 on voit qu'il y a une belle évolution.
40:23 Et donc, il y a dû
40:25 avoir justement
40:27 ces échanges nécessaires
40:29 entre
40:31 le staff,
40:33 les spécialistes du staff,
40:35 dont Patrick Carlettas,
40:37 avec ses
40:39 joueurs leaders,
40:41 et aussi l'ensemble
40:43 de l'équipe. Donc il y a différents
40:45 moments de rencontre
40:47 pour qu'il y ait
40:49 des échanges,
40:51 donner ce
40:53 qui est souhaité
40:55 d'être fait.
40:57 Il faut qu'il puisse y avoir
40:59 ces échanges pour qu'il y ait
41:01 la vraie
41:03 compréhension
41:05 pour qu'il puisse y avoir derrière
41:07 cette évolution
41:09 grandissante.
41:11 Et c'est beaucoup de travail
41:13 qui se fait aussi en dehors du terrain.
41:15 - Bien sûr.
41:17 - Donc dans cette préparation,
41:19 c'est une préparation
41:21 qui fait que derrière,
41:23 tu vas sur le terrain, il y a aussi
41:25 un travail technique
41:27 qui est
41:29 un travail technique
41:31 qui doit se faire pour
41:33 qu'il y ait toujours un côté
41:35 précis le plus
41:37 possible. Parce que
41:39 on est plus efficace toujours
41:41 quand il y a un ballon
41:43 qui arrive au bon moment
41:45 de devant,
41:47 qu'on puisse accélérer
41:49 plutôt qu'un ballon derrière.
41:51 Et on sait qu'avec des répétitions,
41:53 avec des situations
41:55 qui sont
41:57 ces
41:59 moments de répétition
42:01 de base,
42:03 bien sûr qu'il y a
42:05 les mêlées,
42:07 on pense souvent aux avant
42:09 avec les mêlées,
42:11 les touches,
42:13 mais il y a aussi dans le jeu
42:15 de répéter
42:17 des mouvements
42:19 et dans les mouvements, il y a aussi
42:21 les dépasses, les courses
42:23 pour se retrouver
42:25 le mieux possible pratiquement
42:27 en fermant les yeux.
42:29 - Avant d'aller vers Cédric, notre auditeur
42:31 M. de Radio, une dernière question
42:33 pour toi Philippe.
42:35 On a eu aujourd'hui
42:37 la tissuarisation de Nicolas Deporter
42:39 avec le numéro 12 dans le dos,
42:41 le poste de centre, tu le connais pas mal.
42:43 Qu'est-ce que tu as pensé de sa prestation
42:45 et est-ce qu'on est amené à le revoir
42:47 avec le numéro 12
42:49 ou le numéro 13 dans le dos ?
42:51 Et d'ailleurs, petite question annexe,
42:53 est-ce que ça ne serait pas plus logique
42:55 d'avoir Deporter en 13 et Ficou en 12 ?
42:57 - Oui,
42:59 ce sont des joueurs qui peuvent être
43:01 capables de jouer
43:03 aussi sur les deux postes
43:05 parce qu'ils ont de la vitesse
43:07 chacun,
43:09 donc pour jouer en 13,
43:11 c'est d'avoir la plus belle
43:13 vitesse,
43:15 mais il y a aussi
43:17 la technique,
43:21 évidemment,
43:23 quand tu es premier centre, deuxième centre,
43:25 la technique, elle sert aussi
43:27 par rapport à ce que
43:29 tu veux faire, si tu veux
43:31 aller chercher la défense,
43:33 jouer avec des soutiens
43:35 intérieurs ou plus
43:37 sur les pôles extérieurs, ou si jamais tu dois
43:39 écarter beaucoup plus, et donc
43:41 il y a toujours ce travail
43:43 qui se fait aux différents
43:45 entraînements, et pour une première
43:47 je trouve de Deporter,
43:49 c'est une bonne première,
43:51 il y a eu une erreur défensive
43:53 à un moment,
43:55 il a mené des points
43:57 pour l'équipe adverse,
43:59 mais ça c'est quelque chose
44:01 qu'il va se rendre compte,
44:03 peut-être qu'il le sait déjà,
44:05 mais tout ce qu'il a fait
44:07 à côté,
44:09 et cette disponibilité
44:11 avec le coéquipier,
44:13 les coéquipiers,
44:15 c'est essentiel,
44:17 donc il ne faut pas hésiter
44:19 à l'ouvrir
44:21 par rapport au jeu,
44:23 c'est une bonne première
44:25 de cette terre
44:27 qui jouait, je pense,
44:29 pour la première fois,
44:31 comme ils sont pas là,
44:33 et donc
44:35 il y a eu
44:37 très peu d'erreurs
44:39 par rapport à ce qui a été
44:41 efficace dans la défense,
44:43 et aussi
44:45 dans le jeu offensif,
44:47 c'est à noter
44:49 qu'il y a eu beaucoup d'animations
44:51 cet après-midi,
44:53 et que c'était très agréable,
44:55 c'est grâce évidemment aux avants
44:57 qui ont permis à l'équipe de France
44:59 d'avoir
45:01 tous ces ballons,
45:03 d'avoir une très bonne mêlée,
45:05 en touche il y a eu
45:07 quelques ballons perdus,
45:09 mais pour moi ça a été correct,
45:11 et
45:13 on a eu des ballons
45:15 qui sont arrivés assez vite
45:17 pour qu'il puisse y avoir
45:19 des joueurs
45:21 qui attaquent la ligne
45:23 et qui
45:25 jouent avec les défenseurs.
45:27 Je pense que
45:29 l'ensemble de l'équipe
45:31 s'est bien régalé cet après-midi,
45:33 au-delà du score,
45:35 il y a eu un match
45:37 où c'est une régalade.
45:39 Merci beaucoup Philippe Sallet
45:41 d'avoir été avec nous sur Sud Radio,
45:43 toujours le bienvenu pour parler de rugby,
45:45 on est très heureux d'avoir partagé
45:47 cet après-match avec toi,
45:49 merci beaucoup,
45:51 et très belle fin de week-end.
45:53 Merci à vous,
45:55 et bonne soirée aussi.
45:57 Ciao ciao.
45:59 On accueille sur Sud Radio Cédric de Castelnaud-Estrefond,
46:01 bonsoir Cédric.
46:03 Bonsoir,
46:05 l'équipe ça va ?
46:07 Ça va.
46:09 Ça va très bien, bienvenue sur Sud Radio Cédric,
46:11 merci d'avoir composé le 0826-300-300,
46:13 j'imagine qu'il y a du plaisir
46:15 ce soir, je le dis un petit peu
46:17 à tout va, mais c'est vrai que
46:19 je vois des sourires, je sens un ton
46:21 agréable, on n'est pas là
46:23 à se lamenter,
46:25 à parler des soucis du 15 de France,
46:27 parce qu'il y a beaucoup de positifs ce soir Cédric.
46:29 Oui c'est sûr,
46:31 on a vu une balance mode entre les anciens et les nouveaux,
46:33 c'est vrai que
46:35 ça fait vraiment du bien,
46:37 on a vu un bon paquet d'avant,
46:39 où il a été beaucoup plus facile de jouer derrière,
46:41 et c'est vrai que la charnière a beaucoup pesé
46:43 entre le Garec et Ramos,
46:45 ça a bien pris aussi,
46:47 que ce soit le Garec en défense
46:49 avec des bons coups de pieds,
46:51 qui ont refait avancer les Français,
46:53 ou que ce soit en attaque aussi,
46:55 où il a porté le ballon quand même,
46:57 et Ramos pareil,
46:59 ça a été juste dans le jeu,
47:01 ça a été beaucoup mieux.
47:03 Oui, effectivement,
47:05 ça a été très intéressant.
47:07 Il y a une stat que je voulais mettre en valeur,
47:09 Philippe Panguiro,
47:11 c'est cette stat incroyable,
47:13 les Bleus n'ont commis que trois fautes.
47:15 Ah ben,
47:17 c'est aussi le signe d'une équipe
47:19 qui retrouve confiance en elle et en ses moyens,
47:21 très peu pénalisée,
47:23 et c'est vrai qu'on a parlé, je me faisais l'argument tout à l'heure,
47:25 on a parlé de
47:27 cette défaillance défensive,
47:29 mais je me posais la question,
47:31 c'est le premier essai, honnêtement,
47:33 c'est très difficile de
47:35 jeter la faute
47:37 à Croce et Olivon,
47:39 sur ce
47:41 contour des rucks,
47:43 parce que cet essai, vraiment, il est particulier,
47:45 même défensivement, quelque part.
47:47 Les Galois ont été
47:49 assez opportunistes sur nos failles,
47:51 mais je trouve que
47:53 on a des stats
47:55 défensives qui sont quand même
47:57 très intéressantes,
47:59 et nos stats
48:01 générales, en termes de possession,
48:03 d'occupation, défensive,
48:05 et en termes de discipline,
48:07 et ce nombre de fautes, ça illustre
48:09 quand même quelque chose
48:11 qui s'est passé aujourd'hui
48:13 et qu'on n'avait pas retrouvé
48:15 depuis ce début de tournoi,
48:17 et donc c'est vraiment à souligner, parce qu'on est sur des standards
48:19 très très haut niveau, je crois que trois fautes,
48:21 l'Irlande,
48:23 il n'y a que l'Irlande qui a eu cette stat,
48:25 il n'y a que l'Irlande, je crois, qui a eu cette stat
48:27 sur un match du tournoi,
48:29 à deux ou trois fautes,
48:31 mais je n'ai pas le souvenir qu'une autre équipe
48:33 ait eu une stat
48:35 pareille sur un match international.
48:37 C'est vrai que c'est
48:39 fou. Dans un instant, vous entendrez
48:41 Fabien Galtier sur Sud Radio,
48:43 au micro de France Télévisions, et on accueillera
48:45 Philippe Dintrans. On est toujours avec toi Cédric, ne bouge pas.
48:47 A tout de suite.
48:49 Sud Radio, au cœur de la Mêlée.
48:51 On est avec
48:53 Philippe Spanguero, notre consultant rugby,
48:55 au cœur de la Mêlée pour revenir sur la victoire
48:57 de l'équipe de France. 45 à
48:59 24, on est aussi avec Cédric, notre auditeur
49:01 Sud Radio Rugby, et
49:03 on parle justement de ce succès de l'équipe de France
49:05 et de cette période qui a été
49:07 difficile. Écoutez
49:09 Fabien Galtier au micro de France Télévisions.
49:11 Il revient sur la période
49:13 franchement délicate. Il fallait vivre ces
49:15 moments aussi difficiles, ces moments
49:17 heureux aussi en Écosse, et puis
49:19 encore moins difficiles face à l'Italie,
49:21 la remise en question, comprendre
49:23 aussi pourquoi on était bloqué comme ça.
49:25 C'était une période de résilience
49:27 qui n'était pas
49:29 facile à traverser, et je pense
49:31 que les joueurs l'ont traversée avec
49:33 beaucoup de droiture, le
49:35 regard franc, et puis avec
49:37 honnêteté. Le maître mot aujourd'hui, c'était
49:39 "Engage-nous, engage-nous,
49:41 et on verra bien ce qui se passera".
49:43 Bravo aux joueurs
49:45 qui ont été formidables.
49:47 Voilà, Fabien Galtier,
49:49 Philippe Spanguero, première réaction ?
49:51 Le micro est fermé Philippe,
49:53 on va avoir un petit carton bleu.
49:55 Soit c'est un carton bleu,
49:57 soit c'est un carton jaune.
49:59 Ah là là là là là là !
50:01 Carton jaune !
50:03 Ah ouais, jaune c'est dur !
50:05 Désolé les amis.
50:07 Non mais c'est vrai qu'on sent
50:09 l'enthousiasme et on le comprend,
50:11 parce que c'était quand même dur à vivre,
50:13 il y avait beaucoup d'incompréhension
50:15 quand même sur la façon
50:17 dont tout ça s'est délité.
50:19 Je pense que Fabien le premier n'avait pas du tout
50:21 mesuré l'impact psychologique
50:23 de cette élimination en Coupe du Monde.
50:25 Et puis il y a eu cette méthode Coué
50:27 qui n'a pas été efficace
50:29 ni pour le staff, ni pour l'équipe,
50:31 ni pour la relation entre
50:33 le 15 de France et ses supporters.
50:35 Et donc il y avait beaucoup d'attentes forcément
50:37 par rapport à aujourd'hui.
50:39 Et c'est vrai qu'on comprend son discours.
50:41 Moi ce que je retiens, et je le dis depuis quelques jours,
50:43 je trouve qu'on a un ton
50:45 beaucoup plus franc,
50:47 un peu plus simple de la part de Fabien,
50:49 et ça fait du bien.
50:51 Cédric, notre auditeur Sud Radio,
50:53 quelle est ta réaction au propos de Fabien Galtier
50:55 il y a quelques instants au micro de France Télévisions ?
50:57 On ressent surtout
50:59 du soulagement, ce qui est normal.
51:01 C'est un peu comme le fonctionnement
51:03 d'une nation, on n'est pas la même
51:05 qu'un club, mais c'est un petit peu
51:07 similaire, parce que dans les clubs,
51:09 c'est pareil, quand il y a des bonnes remises en question,
51:11 des changements de staff, puisque ça a été le cas
51:13 en équipe de France, Fabien Galtier est resté,
51:15 il y a une partie de son staff qui est partie,
51:17 donc le problème qu'il y a,
51:19 c'est pareil, il faut que ça reprenne, puis ça
51:21 donne tout ça ensemble, et voilà,
51:23 c'est la vie d'un club,
51:25 c'est la vie d'une nation.
51:27 Exactement,
51:29 on va se projeter sur les deux dernières
51:31 minutes qui nous restent, Cédric et
51:33 Philippe, on continuera de parler de l'équipe de France
51:35 à partir de 20h sur Sud Radio avec les
51:37 quatre grands débats, qui seront d'ailleurs
51:39 les suivants, la jeunesse a-t-elle porté les bleus en deux ?
51:41 On parlera de quels changements
51:43 elle va faire pour affronter l'Angleterre, et puis ensuite
51:45 on parlera du top 14 pour les trois et quatrièmes
51:47 débats, mais justement, parlons un tout petit
51:49 peu de l'Angleterre, est-ce que ce qu'on a vu ce soir
51:51 nous donne de la confiance avant
51:53 d'affronter des Anglais qui ont même empêché
51:55 l'Irlande de faire le grand chlème,
51:57 Philippe ?
51:59 Ah oui, bien sûr, on avait vraiment besoin de ça,
52:01 retrouver la victoire avec la manière
52:03 et avoir des joueurs...
52:05 Parce que la manière est là, il faut bien la rappeler.
52:07 Oui, la manière est là, donc
52:09 bien sûr qu'on avait besoin de ça, surtout
52:11 on va prendre des Anglais pleins de confiance
52:13 qui vont avoir à cœur de très bien finir ce
52:15 tournoi, et les Anglais quelque part...
52:17 Ils peuvent gagner le tournoi.
52:19 Puis c'est une équipe à suivre pour nous, parce que
52:21 ce renouveau,
52:23 cette renaissance anglaise,
52:25 elle est construite autour de joueurs qu'on avait enterrés
52:27 avant la Coupe du Monde, et eux pour le coup
52:29 la Coupe du Monde ne leur a fait l'inverse qu'à nous.
52:31 Ces joueurs-là se sont
52:33 retrouvés et ont
52:35 un second souffle et permettent
52:37 de reconstruire une dynamique
52:39 qu'ils avaient perdue. Donc on avait
52:41 vraiment besoin de cette victoire. On a un dernier
52:43 match qui nous attend, parce qu'après il faut rappeler
52:45 que la tournée de juin, elle n'est pas significative,
52:47 elle n'est pas assez significative pour
52:49 en tirer des enseignements. Donc après ce
52:51 dernier match, on va attendre
52:53 l'automne, pour retrouver
52:55 l'équipe de France avec ses tests.
52:57 Et ça fait long.
52:59 Donc on avait besoin d'attaquer
53:01 ce dernier match en confiance, parce qu'il y aura
53:03 beaucoup d'attentes autour de ce crunch.
53:05 Cédric, le mot
53:07 de la fin pour toi, est-ce que
53:09 ce que tu as vu de l'équipe de France ce soir,
53:11 la jeunesse, la manière, la possession,
53:13 l'ampleur du résultat, on rappelle
53:15 que les Bleus n'avaient jamais marqué plus de 40 points au
53:17 Pays de Galles. Est-ce que toutes ces données-là
53:19 te rendent confiants pour
53:21 accueillir les Anglais de la meilleure des façons à Lyon ?
53:23 Oui, on l'espère.
53:25 Surtout, c'est que voilà, on l'espère,
53:27 on le veut. Parce que voilà, même si depuis
53:29 quelques années, l'Irlande est au-dessus
53:31 sur le tournoi des signations avec nous,
53:33 les Anglais restent toujours mon meilleur ennemi.
53:35 Donc voilà, ce qu'on attend
53:37 tous à le tournoi des signations, c'est de battre
53:39 l'Angleterre.
53:41 L'Irlande, on sait qu'on peut passer,
53:43 on peut être battu, ça se trouve,
53:45 mais l'Angleterre, on veut toujours les battre. Donc oui, c'est sûr
53:47 que là, on regagne de confiance par rapport
53:49 à tout ce début de tournoi.
53:51 Maintenant, on les attend, oui, ça va du prochain.
53:53 On les attend,
53:55 c'est clair.
53:57 Phyllis Ponguéro, est-ce qu'il faut s'attendre à
53:59 beaucoup de changements ? On en se déballa tout à l'heure
54:01 en profondeur, mais j'aimerais bien avoir d'abord...
54:03 Non.
54:05 J'aime bien. Non. Pourquoi ? Il y a trop de
54:07 satisfaction ?
54:09 Il y a beaucoup de satisfaction
54:11 pour moi.
54:13 Là, on reste dans la logique.
54:15 Sur ce match, il y avait besoin
54:17 de changements parce qu'il y avait besoin d'un électrochoc
54:19 et on n'était pas satisfait de ce qu'on avait vu.
54:21 Aujourd'hui, c'est difficile d'expliquer
54:23 aux joueurs qui ont joué ce match
54:25 que potentiellement,
54:27 ils ne vont pas remplir contre l'Angleterre.
54:29 Je ne vois pas de joueurs qui, à titre
54:31 individuel, aient fait une performance
54:33 qui mériterait qu'il soit sorti.
54:35 Petit point
54:39 d'interrogation sur Deporter,
54:41 peut-être je le répète, mais encore une fois,
54:43 Dante était encore suspendu.
54:45 Tu mets qui ? Tu fais re-rentrer
54:47 Moé Fana, peut-être ?
54:49 Peut-être ça. A part ça,
54:51 je ne vois pas.
54:53 A part ça, on ne voit pas, effectivement.
54:55 Beaucoup de positifs. Merci d'avoir été avec nous,
54:57 Philippe et Cédric,
54:59 durant ce débrief
55:01 au cœur de la mêlée sur Sud Radio,
55:03 suite à la victoire de l'équipe de France
55:05 45 à 24. On va faire un point
55:07 sur le classement avec Quentin Cabanis
55:09 de ce tournoi Destination 2024.
55:11 Elle est issue de cette 5e journée.
55:13 Le classement de ce tournoi Destination
55:15 avec l'Irlande, toujours leader avec 16 points,
55:17 devant l'Angleterre, l'Ecosse. La France est désormais
55:19 4e. Égalité avec l'Ecosse, 3e.
55:21 11 points pour les deux équipes, l'Italie 5e,
55:23 et le pays de Galles dernier, avec 3 petits points.
55:25 3 petits points seulement pour les Gallois.
55:27 À partir de 20h sur Sud Radio,
55:29 les grands débats
55:31 du rugby au cœur
55:33 de la mêlée avec la jeunesse.
55:35 A-t-elle porté les bleus ? On se posera la question.
55:37 On parlera aussi des changements
55:39 à faire pour affronter l'Angleterre. Et puis on ira sur le
55:41 Top 14. Quelle fut la rencontre la plus marquante
55:43 de cette 18e journée
55:45 du Top 14 ? Et on ira enfin
55:47 sur Racing 92
55:49 Toulon, au creux de la vague.
55:51 Les deux clubs mythiques qui sont actuellement
55:53 en difficulté. C'est à partir de 20h
55:55 jusqu'à 23h. Retour de ce match
55:57 très attendu entre le Racing 92
55:59 et le RCT. Merci d'avoir
56:01 été avec nous depuis 15h30.
56:03 Et dans un instant, vous avez cet excellent
56:05 avec Judith Beller. À tout à l'heure.

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