Grégory Patat : "Tevita Tatafu veut être international français"

  • il y a 6 mois
Entretien avec Grégory Patat, l'entraîneur de l'Aviron Bayonnais.

L'occasion de revenir avec lui sur la saison de son club, Bayonne, actuel 9e du Top 14. L'excitante fin de saison, la campagne de Champions Cup et l'avenir international de Tevita Tatafu : analyses et confidances du coach d'un club qui rêve plus grand.

Extrait d'Au Coeur de la Mêlée : Le Mag. Présenté par François Trillo, avec nos deux consultants Philippe Spanghero et Yoann Huget.

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Transcript
00:00 On s'est régalé aussi et on se régale depuis le début de la saison aussi avec la ténacité de
00:05 Lavieron Bayonnet à domicile. Bayonne qui a battu Larochelle 13 à 12 qui menait 13 à 0 face à
00:13 Larochelle qui a tenu, qui n'a encaissé un essai qu'à la 73e minute. Bref on voit beaucoup de belles
00:19 valeurs sur la pelouse de Jean Daugé et pour en parler on est heureux d'accueillir ce soir
00:23 Gregory Patat, entraîneur de Lavieron. Bonsoir Gregory. Bonsoir. Merci d'être avec nous en
00:29 direct sur Sud Radio. On imagine que sur le banc ça doit pas être complètement reposant ce type
00:35 de soirée mais il y a quand même un fluide particulier à Jean Daugé, expliquez-nous.
00:38 Oui c'est pas reposant, c'est comme tous les week-ends en top 14 où on a un championnat qui
00:44 est très homogène. Maintenant c'est vrai qu'on arrive à performer à chaque fois à domicile en
00:50 se servant de cette énergie de Jean Daugé qui est tout simplement extraordinaire.
00:55 Un essai de Tatafou en début de match c'est vrai, il y a toujours quand même aussi la
01:01 longévité de Camille Lopez, son rôle aussi quand même c'est assez impressionnant. C'est
01:12 des choses sur lesquelles toi on va se tutoyer Gregory. Toi tu appuies ou ça se fait tout seul ?
01:19 C'est vrai qu'en France on a toujours un petit problème avec l'âge. Passer un certain
01:24 âge on a besoin de renouveler en France. Avec Camille on a commencé notre histoire ensemble
01:35 puisqu'on est arrivé à l'Aderon l'année dernière. C'est un leader extraordinaire,
01:39 c'est un joueur sur lequel on s'appuie énormément de par son expérience. C'est vrai qu'on est dans
01:47 un projet partagé avec les joueurs et c'est vrai que c'est l'un des joueurs qu'on voit le premier
01:53 de la semaine. Il inculque son savoir-faire à tout le monde et c'est vrai qu'il répond présent
02:00 en plus sur le terrain. C'est le joueur qui a encore le plus gros taux de réussite au niveau
02:07 des pénalités. On ne se prive pas d'un tel joueur. Et Oann UG qui connaît bien la maison
02:13 Bayonaise est avec nous. Salut Greg, j'étais au match ce week-end, il y a toujours cette ferveur,
02:20 le stade a un peu évolué. Félicitations pour tout ça. Est-ce que tu as douté quand tu as vu
02:27 toutes ces pénaltouches que les Rochelets ont pris ? Tu t'es dit qu'ils ont enclenché la marche en
02:34 avant. Vous avez fait preuve d'aménagation et de courage devant votre ligne à chaque fois,
02:39 c'était incroyable. Oui, j'ai douté parce que face à ce type d'équipe, il faut laisser peu
02:47 d'opportunités de marque et on connaît la valeur de leur paquet d'avant. Quand ils rentrent dans
02:52 les 22 mètres, ils deviennent très dangereux puisqu'ils imposent beaucoup de puissance. On
02:58 leur a laissé trop d'occasion en mon sens. En premier mi-temps, on fait une première mi-temps
03:03 assez aboutie. On n'est pas indiscipliné, on a qu'à être forte. Mais après on se fragilise
03:10 énormément sur la discipline avec des positions de hors-jeu gratuites et des sorties de camps
03:17 approximatives, ce qui nous a mis énormément sous pression. Si on ajoute, on a une occasion d'essai
03:25 en premier mi-temps à 10-0 qui peut nous faire basculer à 15 voire à 17. Je savais que chaque
03:32 point allait compter face à une telle équipe qui venait avec beaucoup d'ambition. Peut-être
03:36 que leur bord était plus performant qu'aux finisseurs qui sont rentrés. Ils ont commis
03:43 beaucoup de fautes, soit des attaquer par la vitesse ou des fautes assez faciles. C'est ce
03:50 qu'on a débriefé aujourd'hui parce qu'on a été pris sur des positions de hors-jeu gratuites. On
03:55 arrivait à maîtriser les collisions soit en ralentissant un peu les rucks, mais on s'est mis
04:03 sous pression trop facilement. Je crois que les peu d'opportunités qu'on a eu de rentrer dans
04:10 leur camp, on a perdu les ballons parce qu'on a voulu faire des choses un peu plus compliquées.
04:14 Ce qui fait qu'on n'a eu aucune possession dans leur camp. On a joué, qu'on a su, que dans notre
04:20 camp. C'est difficile de résister dans ces cas-là. - 16 pénalités concédées par les Bayonnets,
04:29 par ton équipe Greg, samedi. Philippe ? - Une question rapide. Votre équipe me rappelle
04:41 Castres il y a quelques années, que je suivais beaucoup. Ils avaient cette capacité à renverser
04:45 des situations à domicile surtout. Il y avait ce caractère collectif. Là, ça devient un peu une
04:50 habitude. Vous jouez à vous faire peur. C'est des scénarios toujours un peu compliqués, mais qui
04:55 vous permettent de rester dans le coup. On le disait, le championnat est hyper dense. Est-ce
05:00 que la gestion avec cette Coupe d'Europe que vous avez eu à vivre là pour la première fois a été
05:07 compliquée à digérer sur les deux tableaux ? - Elle n'a pas été compliquée à digérer parce
05:15 qu'avec tout le respect que j'ai pour la Champions Cup, on se veut un club qui veut grandir. On
05:21 voulait se servir de cette compétition pour toucher à ce qui se fait de mieux. J'ai pris le
05:30 parti de faire pas mal de turnovers dans cette compétition. On n'a pas trop subi les méfaits
05:39 en termes d'énergie, en termes de ressources physiques sur cette compétition. Parce que nous,
05:46 c'est que du bonus. Il faut savoir qu'on n'était que le premier l'année dernière. On finit huitième
05:51 à qui n'était pas qualificatif. Mais on est tout autant conscient de notre niveau. Aujourd'hui,
05:58 le top 14 est très homogène. Donc, nous, la priorité, ça a été dès le départ le top 14.
06:06 Maintenant, ça n'empêche pas que nous, comme tout compétiteur, nous sommes ambitieux. Nous
06:11 voulons aller le plus haut possible. Mais franchement, ce championnat, il est très
06:17 énergivore. Parce qu'un résultat négatif ou non prévu peut vite te fragiliser.
06:25 Je rebondis, Greg, mais est-ce que tu as le souvenir qu'il y a eu un championnat... Parce
06:30 qu'on dit tous les ans que c'est homogène. Mais là, quand on regarde à cette journée de la fin,
06:33 le nombre de points d'écart entre le dernier qualifiable et le premier non-relégable,
06:39 9 points. Je ne suis pas sûr que ça ait déjà été vu. Parce que là, il y a une bagarre à ce
06:46 niveau-là, si près de la fin, qui est quand même hallucinante.
06:49 Non, c'est terrible. Vous en parliez avant que j'arrive à l'antenne. Et en plus,
06:56 il y a des beaux matchs. C'est ça qui est super excitant dans ce top 14. Mais c'est très fatigant.
07:03 Parce qu'à l'aviron, on fait une saison qui est bonne. On est encore l'une des seules équipes
07:12 invaincues à domicile avec Toulouse. On a gagné quelques points à l'extérieur. Mais ce n'est pas
07:17 suffisant. Il en faut encore plus. Et de mémoire, je n'ai pas le souvenir de telle homogénéité de
07:24 championnat. Maintenant, c'est pour les spectateurs, pour tout le monde. Ça en fait une compétition
07:33 très enrichissante et très intéressante pour tout le monde.
07:36 Bonsoir Grégory. Ce week-end, c'est un match un peu spécial pour vous à domicile,
07:42 puisque vous êtes en délocalisation face à Toulon. On se souvient que l'année dernière,
07:46 ça a été la seule défaite finalement à domicile de la saison, cette délocalisation. Vous l'abordez
07:51 comment ce match, vous ? Non, on arrête d'être à l'état du
07:57 mâchoire. C'est encore des émotions extraordinaires qui vont nous être offertes. On n'est pas
08:04 Jean Daugé, mais on va jouer devant 35 000 spectateurs. En tant que compétiteur, c'est
08:13 des émotions que l'on recherche avant tout. Et puis, dans notre construction, ça va servir
08:21 pour le club économiquement à rentrer de l'argent, comme on dit. Et puis nous, on
08:27 dit qu'on veut grandir, qu'on veut un jour s'inscrire pourquoi pas dans les prétendants
08:33 aux six premières places. Donc, c'est des matchs intéressants à jouer dans une autre
08:40 atmosphère et qui vont nous servir pour nous et ambitionner quelque chose de meilleur.
08:49 On dit que la France manque de piliers droits. Visiblement, Grégory, tu en as un qui pourrait
08:57 intéresser le 15 de France. Est-ce que c'est un dossier que tu suis ? Est-ce que le joueur
09:02 t'en parle ? Oui, on a déjà longuement échangé avec
09:07 William Servat sur le sujet. Aujourd'hui, Tevita n'est pas éligible pour l'équipe
09:12 de France. Il lui reste encore un an pour l'être. C'est un garçon qui n'a que 21
09:18 ans et qui a toutes les qualités pour prétendre au plus haut niveau. Aujourd'hui, ça reste
09:24 un jeune joueur. Il répond plus que très bien dans les attentes de la spécificité
09:33 au poste, c'est-à-dire la mêlée, la touche et les plaquages. Aujourd'hui, il lui manque
09:41 encore un peu de déplacement pour le haut niveau. Maintenant, ça va venir avec le temps,
09:47 avec l'expérience qu'il va acquérir au fil des matchs. Mais oui, ça va être un fort
09:54 potentiel et j'espère le voir en équipe de France parce que c'est un garçon qui est
09:59 rayonnant, qui est solaire comme peuvent être ses iliens. Il travaille en ce sens pour décrocher
10:10 une cape en équipe de France. Il en a envie en tout cas. C'est ce que ça
10:13 veut dire quand tu nous dis ça. Oui, complètement. Il aurait pu être international
10:19 tout jeune. Il ne le veut pas. Il veut être international français. C'est clair dans
10:26 sa tête. Il a cet objectif bien clair et il se donne les moyens pour y aller.
10:34 Voilà, il sera même peut-être aussi dans une équipe du Pays Basque un de ces jours.
10:38 On l'espère en tout cas. Merci Grégory d'avoir été avec nous. Grégory Patta,
10:42 manager et entraîneur de l'Aviron Bayonet qui est toujours dans le cool, qui accueille
10:47 tout le monde dimanche soir sur Sud Radio. Merci Grégory, bonne soirée.
10:52 Merci à vous, bonne soirée. Dans un instant, on va parler toujours avec
10:55 Yoann Huger, avec Philippe Sanguero et toute l'équipe Sud Radio et vous bien sûr au
10:59 0826 300 300. On va parler de Perpignan qui a fait le gros coup du week-end en s'imposant
11:04 du côté d'Oyuna. A tout de suite sur Sud Radio.

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