Grande révolution du monde du travail post-Covid, le télétravail n’est pas accessible à toutes les professions. Comment améliorer la qualité de vie de ceux qui ne peuvent pas travailler à distance ? On a posé la question à Sandrine Cambazar, DRH du groupe Yannick Alléno, et à Christophe Charrier, directeur commercial chez Sector Alarm.
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 [Musique]
00:12 Le débat de Smart Job pour parler de télétravail et d'ailleurs en creux pour parler des secteurs qui ne peuvent pas télétravailler.
00:18 Oui, ça a souvent été réservé, on s'en souvient pendant le Covid, au col blanc.
00:21 Puis les premières lignes étaient évidemment en restauration, en sécurité, en sécurisation.
00:27 Et on va en parler justement avec mes deux invités. Sandrine Kambaza, ravie de vous accueillir.
00:32 Vous êtes la directrice des ressources humaines chez Yannick Alenno, qui est un groupe, je précise, il n'y a pas que quelques restaurants.
00:38 C'est un groupe de restauration. Combien de collaborateurs ?
00:41 Alors en propre, 250 collaborateurs et des restaurants et aussi du chocolat avec la marque Alenno et Rivoire.
00:47 Exactement, vous avez raison, il est très bon d'ailleurs ce chocolat.
00:50 Et on parlera évidemment de toutes vos équipes, toutes les chaînes, ça va du chef cuisinier jusqu'aux petites mains
00:56 et qui sont dans le restaurant et qui travaillent pour accueillir les clients.
00:59 Avec nous, Christophe Charrier. Bonjour Christophe.
01:01 Directeur commercial de Sector Alarm, et d'ailleurs c'est écrit sur votre suite.
01:06 Entreprise de 900 collaborateurs, on l'aura compris, ce sont les gens qui installent, qui sécurisent et qui surveillent évidemment.
01:12 Site industriel et particulier ?
01:15 Alors PME, petite entreprise, commerce et puis particulier, effectivement.
01:19 Je commence par vous Sandrine, parce qu'il suffit d'être allé dans un restaurant,
01:23 alors pas forcément chez Yannick Alenno, même si n'hésitez pas à pousser la porte des restaurants d'Yannick Alenno.
01:28 Combien d'étoiles au total il a là, ça fait combien ?
01:30 Alors au total on a 15 étoiles.
01:32 15 étoiles, oui quand même.
01:33 Et au covignon le doyen, 6 étoiles.
01:35 6 étoiles, c'est-à-dire que quand vous rentrez dans ce bâtiment, il y a 6 étoiles.
01:39 Concrètement, comment on fait dans un secteur dont on nous a beaucoup dit sur ce plateau,
01:43 restauration qui était sous tension, beaucoup de mal à recruter,
01:46 comment vous faites aujourd'hui face à des collaborateurs qui vous disent
01:50 "mais moi j'ai ma femme qui télétravaille à la maison, souvent ils ont des épouses" ?
01:54 Comment on fait dans ce secteur ?
01:56 Alors déjà, force est quand même de constater que le télétravail,
02:00 quand on est en service, en cuisine, en salle, en sommeillerie, c'est...
02:04 Pas possible.
02:05 Pas possible.
02:06 Reste avoir le tétraille pour les fonctions support,
02:09 qui reste quand même très peu publicité chez nous, soyons clairs, par souci d'équité.
02:14 On est quand même avant tout dans des métiers de relations humaines,
02:19 et donc on est quand même avant tout sur du présentiel.
02:22 Après par contre, quelque chose de très fort que l'on met en place,
02:25 c'est d'essayer de tendre vers le meilleur équilibre possible
02:28 entre sa vie personnelle et sa vie professionnelle,
02:31 parce qu'on connaît aussi...
02:32 L'amplitude est grande.
02:33 Voilà, l'amplitude peut être grande.
02:35 Et donc pour satisfaire l'ensemble, on a mis en place ce qu'on appelle le planning participatif.
02:40 Alors, qu'est-ce que c'est ?
02:42 Alors, en deux mots, c'est de savoir, pour le manager d'une équipe,
02:46 de recueillir les souhaits de chacun de ses salariés,
02:49 et d'après combiner au mieux, si vous voulez, dans l'organisation,
02:54 pour que chacun puisse avoir, autant que faire se peut,
02:57 cet espace qui lui est nécessaire pour son propre équilibre.
03:00 Mais ça veut dire, par exemple, un célibataire n'a pas les mêmes enjeux
03:04 en termes d'équilibre vie pro, vie perso, qu'un père de famille qui a deux enfants.
03:08 Je parle de Noël, je parle des jours de l'an, je parle des soirées.
03:11 C'est ces questions-là qui sont posées.
03:13 Oui, absolument. Je crois qu'in fine, il faut quand même être juste.
03:17 Et bien sûr, on va donner sur Noël souvent priorité à des papas ou à des mamans.
03:23 C'est ça.
03:24 Maintenant, sur le restant de l'année, je crois qu'il faut écouter tout le monde.
03:27 Chacun a droit à sa voix.
03:29 Et si moi, je suis célibataire et j'ai mon cours de rugby à 18h30 tous les jeudis,
03:35 et que c'est super important pour mon équilibre,
03:37 c'est d'essayer autant que faire se peut de satisfaire le besoin de chacun.
03:41 Pour garder vos collaborateurs, et je sais que vous gardez vos collaborateurs.
03:44 On essaye.
03:45 Mais c'est important de le dire, parce qu'il y a beaucoup de secteurs,
03:47 notamment la restauration, où il y a un énorme turnover.
03:49 Et la qualité des restaurants à l'héno, c'est aussi d'apporter cet engagement.
03:55 On est d'accord.
03:56 Chez vous, c'est pareil. Est-ce qu'il y a des collaborateurs qui vous ont dit
03:58 "écoutez, je trouve ça injuste, il y a plein de gens qui télétravaillent,
04:01 et nous, on est obligés d'être sur site".
04:02 Oui, alors pour les fonctions support, nous aussi, on organise un peu le télétravail,
04:05 mais les trois quarts de nos collaborateurs sont plutôt des commerciaux,
04:09 des conseillers en sécurité, qui donc se rendent sur le terrain.
04:11 Donc par définition, notre métier, nous aussi, c'est le relationnel.
04:14 Donc ils comprennent bien l'enjeu de ne pas pouvoir télétravailler,
04:18 mais d'être plutôt... Nous, on télétravaille chez les gens, en fait.
04:21 C'est notre métier, d'aller les voir, d'aller à leurs rencontres.
04:24 Donc nous, on a assez peu de nos collaborateurs qui trouvent ça injuste.
04:28 Ils trouvent ça plutôt génial de pouvoir avoir un métier où on arpente les rues,
04:33 on rencontre les gens, on est dans le relationnel, comme vous l'avez dit.
04:35 Et ça, c'est plutôt quelque chose de bénéfique pour eux.
04:37 On est toujours dans le télétravail. Il n'a pas disparu.
04:40 Il s'est même institutionnalisé.
04:42 On est en train d'ouvrir un débat sur la semaine des 4 jours.
04:45 Les DRH que vous êtes et directeurs commerciaux, c'est des sujets qui vous impactent.
04:49 Comment ça se passe ? Parce que vous pouvez très bien dire à vos collaborateurs,
04:52 "Bon, OK, en restauration, ce n'est pas possible, chez vous non plus.
04:55 Par contre, on vous fait la semaine des 4 jours."
04:57 C'est jouable dans un restaurant ou pas, qui est ouvert quasiment 7 jours sur 7 ?
05:01 Alors, c'est une réflexion qui est en cours chez nous,
05:04 notamment pour notre restaurant Pavillon.
05:07 On a réussi à le mettre en place en service,
05:09 donc seulement en salle pour notre restaurant Prunier.
05:12 Après, je pense que c'est une option, mais qui coûte aussi cher.
05:17 Double équipe ?
05:19 Double équipe, voire plus.
05:21 On est déjà hormis les cadres sur des horaires en continu,
05:25 soit du matin, soit du soir.
05:27 On a fait beaucoup d'aménagements aussi sur les horaires de nos restaurants.
05:30 Par exemple, notre restaurant 3 étoiles,
05:32 je suis arrivée dans le groupe il y a 8 ans,
05:34 c'était ouvert 7 jours sur 7, midi et soir.
05:37 Et aujourd'hui, on est ouvert 5 soirs/semaine, du lundi au vendredi.
05:40 Qui libère le week-end.
05:42 Qui libère le week-end, même chose à l'Abyss,
05:45 fermeture les week-ends.
05:47 Je crois que c'est une option tout à fait intéressante,
05:50 mais qui reste très coûteuse,
05:52 et qui a d'autres leviers aussi à actionner.
05:55 Notamment sur le bien-être au travail, je crois que c'est quand même quelque chose...
05:58 Quand on est bien au travail, après tout,
06:01 on ne vient pas voir si ça dérage pour réduire ses journées de travail,
06:04 parce qu'on est engagé.
06:05 Chez vous, le débat est posé.
06:07 Cette question est posée, c'est semaine des 4 jours,
06:09 ou semaine en 4 jours, ce qui n'est pas tout à fait la même histoire.
06:12 Oui, nous c'est beaucoup plus compliqué,
06:14 parce qu'on doit aller rencontrer les gens quand ils sont à leur domicile,
06:17 donc c'est plutôt le week-end, ou plutôt le soir.
06:20 Et donc, en fait, l'organisation se trouve plutôt dans la journée,
06:24 où nos collaborateurs trouvent le temps de pouvoir pratiquer un sport,
06:27 plutôt dans la journée, une activité personnelle.
06:30 Ils ont la logique de pouvoir s'organiser par eux-mêmes,
06:33 donc ça c'est un des vrais plus de notre métier,
06:35 c'est-à-dire qu'ils peuvent vraiment choisir leur planning tous les jours.
06:37 Ça veut dire que, c'est quoi ? C'est un forfait ?
06:40 Pour être un peu concret, c'est un forfait ?
06:41 Le type peut aller faire un match de tennis de 10h à midi,
06:44 par contre à 18h jusqu'à 21h, il est chez le client, on est d'accord ?
06:47 Oui, nous ils sont VRP non-exclusifs,
06:49 dans la fonction en tout cas commerciale.
06:52 Et donc, en fait, ils ont l'organisation complète de leur planning,
06:55 évidemment, comme vous, les gens mangent à une certaine heure,
06:58 chez nous ils sont présents à une certaine heure,
07:00 donc le potentiel de les rencontrer, c'est plus le soir et le week-end.
07:03 Mais en dehors de ces activités-là, de ces horaires-là,
07:06 ils peuvent pratiquer toutes les activités qu'ils le souhaitent,
07:08 et on a un franc succès auprès des jeunes,
07:11 qui voient dans leur capacité d'organiser leur propre planning dans la journée,
07:14 un certain intérêt en tout cas.
07:18 On est bien d'accord que vos commerciaux non-exclusifs, si j'ai bien compris,
07:21 sont reliés par l'entreprise en CDD, en CDI ?
07:25 En CDI, tout à fait.
07:26 Mais ils ont la capacité de pouvoir être commerciaux pour d'autres marques ?
07:29 Exactement.
07:30 On est d'accord ?
07:31 Exactement.
07:32 C'est compliqué ça pour vous aussi à gérer ? En plus ?
07:34 Non, parce qu'en fait, je pense qu'aujourd'hui on s'en sort bien,
07:37 vu que chez Secteur Alarm, ils trouvent toute la structure,
07:40 l'accompagnement, la formation, les fonctions support,
07:43 et donc en fait, on a, je pense, quasi l'intégralité de nos commerciaux
07:47 qui s'épanouissent pleinement avec la carte Secteur Alarm.
07:50 Mais ça ne répond pas à ma question de la semaine des 4 jours chez vous.
07:53 Est-ce que, par exemple, vous dites, on peut arrêter le vendredi,
07:57 pour libérer le vendredi, et on met le paquet du lundi au jeudi.
08:01 Est-ce que ça c'est une demande, ou est-ce que plutôt ça ne les arrange pas,
08:04 pour le dire un peu directement ?
08:06 Non, alors, ils peuvent le faire, ils ont le choix de le faire,
08:08 puisqu'ils sont complètement autonomes, encore une fois,
08:10 dans l'organisation de leur semaine et de leur journée de travail.
08:12 Et c'est une demande qu'on a assez peu, finalement,
08:15 parce que je crois que vous l'avez dit tout à l'heure,
08:17 mais quand on prend beaucoup de plaisir au travail,
08:20 et que tout se passe très bien,
08:22 mais en fait, on ne se pose pas cette question de cette manière-là, en tout cas.
08:26 Nous, on a assez peu de demandes, de ce point de vue-là.
08:28 Sandrine Cambazar, alors là, vous êtes dans un groupe de restauration de luxe,
08:32 vous allez y rester peut-être toute votre carrière,
08:34 ou un jour, vous irez peut-être dans une autre entreprise,
08:36 vous serez DRH dans une autre entreprise,
08:37 vous aurez des revendications autour de la semaine des 4 jours et du télétravail.
08:41 Là, aujourd'hui, des 250 collaborateurs,
08:44 ils la demandent, la semaine des 4 jours,
08:46 c'est-à-dire vous qui, j'allais dire, anticipez la demande en disant,
08:49 après tout, pour améliorer encore les qualités de travail, on y va.
08:52 Ou est-ce que c'est une demande qui venait, j'allais dire, des salariés ?
08:55 Alors, très honnêtement, ils ne le demandent pas.
08:57 Par contre, nous, c'est une réflexion quand même que l'on mène,
09:01 mais ils sont un petit peu dans le...
09:04 Peut-être happés aussi par le quotidien,
09:07 mais qui, finalement, convient,
09:08 donc des fois, il ne faut pas chercher trop la petite bête,
09:11 tant que le souci n'est pas encore avéré.
09:15 C'est quand même une réflexion, une démarche plus globale
09:18 au-delà du 4 jours, 3 jours,
09:20 de comment est-ce qu'on améliore toujours et encore
09:23 le quotidien de nos salariés.
09:25 Parce qu'il faut être allé dans vos restaurants.
09:27 D'abord, certains de vos restaurants, on voit les cuisiniers à l'œuvre,
09:30 donc on les voit physiquement travailler,
09:32 se concentrer sur une sauce, sur un plat,
09:34 et c'est absolument fascinant de voir la passion qui les habite.
09:37 Mais vous dites, on fait tout pour améliorer leur qualité.
09:40 C'est quoi ? C'est une fois que le service est fini,
09:42 on a une salle de repos, on peut jouer au flipper,
09:45 on peut se détendre. C'est quoi l'idée de tout ça ?
09:47 Parce que c'est intense, quand même, un service.
09:49 Oui, c'est intense.
09:50 Alors, on met en place, notamment, des séances d'ostéopathie
09:54 offertes aux salariés.
09:56 On a un ostéopathe qui vient tous les deux mois,
10:00 et sur prise de rendez-vous, il est sur place,
10:01 au pavillon Le Doyen, dans un salon.
10:03 Donc ça, c'est pour ce...
10:04 Et les salariés y vont, tous à porte ?
10:06 Oui, énormément, très, très, très.
10:07 Quand on voit la manière dont ils sont courbés, recroquevillés.
10:10 Oui, c'est très apprécié.
10:11 Après, j'ai la chance, ils n'en sont pas toujours assez conscients.
10:14 C'est pour ça qu'on a aussi ce devoir d'éducation,
10:17 aussi de prendre soin de soi.
10:19 Parce que quand on est jeune, on a 20 ans,
10:20 on est un peu invincible,
10:21 et puis c'est après que les problèmes peuvent arriver.
10:23 Donc c'est intéressant d'être dans le préventif.
10:25 On a aussi une coach de vie qui vient tous les 15 jours
10:28 au pavillon Le Doyen.
10:29 Là aussi, ça peut être sur un rendez-vous
10:31 complètement anonyme, confidentiel,
10:33 ou pas, pour évoquer des problématiques potentielles
10:36 de la vie professionnelle ou de la vie personnelle
10:39 qui peut impacter.
10:40 Anonymiser, c'est-à-dire qu'ils ne remontent pas chez vous ?
10:42 Oui, absolument.
10:43 D'accord, donc c'est une gestion vraiment face à face,
10:45 dans un moment intime.
10:47 Oui, et pour être là encore, dans le préventif
10:50 et pas dans le rôle trop souvent malheureusement frustrant
10:54 de l'ADH où le problème arrive sur le jour et c'est trop tard.
10:57 Et la personne vous dit "j'en peux plus, je m'en vais".
10:59 Exactement, ou pour d'autres raisons d'ailleurs.
11:01 Et ça, vous sentez que ces outils, justement,
11:03 parce que ces salariés sont en présentiel,
11:05 et non pas les avantages du télétravail,
11:07 vous avez réussi à réduire ces départs un peu précipités ?
11:11 Je crois que c'est un ensemble.
11:13 Il faut déjà être très bien entouré.
11:15 La qualité de nos managers, qui doivent être de vrais leaders,
11:18 qui doivent être à l'écoute, qui doivent être accessibles,
11:21 plus ces petits outils-là que l'on a mis en place
11:24 contribuent effectivement à réduire le turnover.
11:27 Vous avez des commerciaux, parce qu'on entend bien
11:29 que ces gens vont à l'heure du repas faire ding-dong
11:32 pour vous expliquer où on va mettre les caméras.
11:34 Et puis aussi des installations, il y a aussi ceux qui installent.
11:36 Là aussi, vous dites, parce que c'est l'installation,
11:39 c'est un métier manuel, il faut percer, il faut trouver.
11:42 Ce sont les mêmes, ce sont des consultants qui font le diagnostic
11:46 et ensuite vont venir installer.
11:48 Là aussi, sans vous challenger, vous avez des outils ou pas ?
11:51 Je vous ai vu, vous vous êtes dit "C'est pas bête, cette idée d'ostéologie".
11:54 Non, il y a plein de choses intéressantes, et c'est toujours une de nos valeurs.
11:57 Il y a un échange qui se passe sur ce plateau.
11:59 Une de nos valeurs chez Secteur Alarm,
12:01 c'est la capacité de vouloir toujours s'améliorer.
12:03 Donc voilà, ça fait partie aussi des choses de regarder ce qui se fait ailleurs.
12:06 Nous, je crois qu'on essaye de mettre vraiment en place une structure
12:09 pour nos collaborateurs, pour qu'ils puissent grandir avec l'entreprise.
12:13 On est une entreprise assez récente, et en 5 ans,
12:16 on a multiplié le nombre de nos collaborateurs par 7,
12:19 pour être aujourd'hui 500 sur le terrain et 900 en France.
12:22 Donc on grossit très vite, on grandit très vite.
12:25 Et donc il y a des opportunités de carrière qui sont importantes chez nous,
12:28 ce qui aussi est un moteur de rétention assez fort.
12:31 Et c'est aussi pour ça que nos collaborateurs s'investissent.
12:34 On investit beaucoup de temps et d'énergie au niveau managériel aussi
12:38 pour mettre un climat favorable justement à la discussion.
12:41 Donc ça me faisait beaucoup sourire tout à l'heure le participatif,
12:45 parce que c'est quelque chose qu'on essaye de mettre en place.
12:47 On est Great Place to Work.
12:49 On sait qu'on a beaucoup de demandes.
12:52 On demande beaucoup à nos collaborateurs,
12:54 et en échange, on essaie de leur mettre un cadre qui leur permet de s'épanouir
12:57 et encore une fois, d'avoir une perspective, je crois que c'est important aussi.
13:00 On parle de la semaine de 4 jours,
13:02 mais il y a beaucoup de nos collaborateurs qui aujourd'hui sont plus dans une volonté
13:05 de vouloir construire une carrière.
13:07 Grandir, réussir, améliorer leur salaire.
13:10 D'autant plus que, en ce qui concerne le secteur de l'art,
13:12 on recrute vraiment sans aucune préoccupation, sans aucun avis sur le secteur.
13:17 Juste avant de nous quitter, c'est un secteur,
13:19 alors la restauration, c'est un secteur, quand on les voit travailler,
13:21 il faut une formation.
13:22 C'est extrêmement pointu, c'est vraiment de l'art à certains niveaux.
13:26 Mais chez vous, on se dit, j'ai un peu échoué mes études,
13:29 je vais me faire des alarmes.
13:31 Bien sûr, on peut avoir ce...
13:32 Non, mais c'est un tremplin et un levier de promotion.
13:34 On a eu aussi beaucoup de personnes de la restauration à la suite de la pandémie
13:38 qui ont cherché parce qu'on a eu beaucoup de gens qui ne voulaient plus travailler le week-end
13:42 en restauration, puis ils sont venus travailler le week-end chez nous.
13:45 Mais ils n'ont pas eu le choix, finalement.
13:47 Ils pensaient qu'ils ne bosseraient pas le week-end,
13:48 mais ils allaient quand même chez les clients le week-end.
13:50 C'est vrai qu'on est moins technique et on est moins dans l'art que la restauration.
13:54 Mais en revanche, on a toute une structure de coach.
13:57 On a notre propre école de formation, la Secteur Oua Académie,
14:00 qui en fait permet à n'importe quel collaborateur qui a envie de changer de formation,
14:04 de se donner une deuxième chance,
14:06 de pouvoir trouver chez nous la possibilité de répondre à ses attentes.
14:10 Sandrine Cambazar, l'engagement vient aussi, je dirais, du caractère luxueux, premium,
14:15 de ce que propose la restauration Alenau.
14:17 Ça joue, ça, cet élément-là ?
14:19 Oui, ça joue.
14:20 La fierté d'être chez Alenau ?
14:21 La fierté de travailler pour Yannick Alenau, c'est évident.
14:24 Sur le CV, ce n'est pas rien ?
14:25 Oui, bien sûr, ce n'est pas rien.
14:27 Après, ça ne suffit pas au jour d'aujourd'hui.
14:29 C'est un combo et comme vous le dites très justement aussi,
14:32 les capacités d'évolution, de pouvoir grandir les promotions,
14:35 valorisons le travail plus que le loisir.
14:38 Vous êtes d'accord avec ça ?
14:40 Oui, oui.
14:41 Parce que c'est un peu une espèce de ligne de crête sur laquelle on est depuis quelque temps.
14:43 Je pense qu'aujourd'hui, surtout quand on s'attache à recruter des jeunes collaborateurs,
14:46 on a besoin de leur donner un sens et faire un métier qui a du sens.
14:50 Alors, les métiers de l'art de la table, je pense que ça va de soi.
14:53 Pour nous, on met en protection des familles.
14:56 C'est quelque chose qui a une grande valeur chez nous.
14:59 Et beaucoup de nos collaborateurs, en fait, prennent beaucoup de plaisir
15:02 et sont très fiers du travail qu'ils font.
15:03 Je pense que la fierté au travail, c'est un élément important.
15:05 On finit sur ce mot-là.
15:06 Vive le travail, en fait, c'est ça que vous êtes venu nous dire.
15:09 Vive le travail et le travail bien fait.
15:11 Je pense à tous vos chefs et à tous les commis qu'on voit dans vos restaurants
15:15 et c'est effectivement impressionnant à regarder.
15:17 Merci Sandrine Cambazar, j'allais vous appeler Sandrine Charrier,
15:21 directrice des ressources humaines chez Yannick Alenau, 250 collaborateurs
15:24 et il y avait 15 étoiles sur la table quand même.
15:26 C'est impressionnant.
15:28 Et merci à vous Christophe Charrier, directeur commercial secteur Alarm,
15:30 une entreprise en plein boom, 900 collaborateurs, on l'a entendu.
15:34 Tout de suite, c'est Fonnettes sur l'emploi et j'accueille mon invité.