• il y a 9 mois
Les Vraies Voix de l'emploi avec :
- Bertrand Devismes, responsable commercial de la société Devismes
- Florence Bertaux, directrice Générale Adjointe Business Development & Marketing de FANUC
- Franck Portier, Directeur innovation de Alten
- Laurent Laporte, président de Braincube

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##LES_VRAIES_VOIX_DE_L_EMPLOI-2024-03-26##

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Transcription
00:00 UCApex Location, construisez votre avenir dans un groupe performant présente.
00:04 Sud Radio, les vraies voies qui font bouger la France, les vraies voies de l'emploi.
00:09 Philippe David.
00:11 Nous sommes en compagnie de Stéphane Granier, responsable région ouest du groupe Sophilec.
00:15 Stéphane Granier, bonsoir.
00:17 Bonsoir.
00:18 Comment avez-vous intégré le groupe Sophilec ?
00:20 Je connaissais le directeur financier de l'époque qui m'a changé de fonction,
00:26 qui m'a fait intégrer en mars 2017 Sophilec pour occuper le poste de responsable du poste client Credit Manager.
00:34 Et après avoir exercé cette fonction pendant un petit peu plus de trois ans,
00:37 j'ai fait savoir à ma direction que je souhaitais basculer sur la partie exploitation
00:42 et on m'a fait comprendre aussi rapidement que je pouvais le faire à l'intérieur du groupe.
00:47 Donc j'ai saisi l'opportunité pour être responsable d'agence en 2020 sur la partie Apex à Lunel.
00:55 Pendant à peu près six mois.
00:57 Et j'ai été transféré sur la partie log plus à l'agence de Frontier 97.
01:02 Et j'occupe aujourd'hui le poste de responsable de région ouest depuis le 1er janvier 2023.
01:08 En quoi consiste le métier de responsable de région ?
01:11 On doit au quotidien optimiser notre parc, améliorer la synergie entre nos collaborateurs et nos agences.
01:19 Et au cas des chats, recruter quand c'est nécessaire.
01:23 Comment se déroule la journée type d'un responsable de région ?
01:27 C'est très simple, il n'y a pas de journée type.
01:30 Le matin on prend sa voiture et on est confronté au quotidien à différentes problématiques.
01:37 Ce qui est quand même un petit peu au contraire au poste que j'occupais précédemment, inconductable.
01:42 Il n'y a pas de journée type.
01:44 Chaque journée passe et tout est différent.
01:48 Quelles sont les principales compétences et qualités que doit avoir un responsable de région ?
01:52 Après un peu plus d'un an d'exercice, il faut avoir une bonne qualité d'écoute de nos collaborateurs
01:57 pour comprendre et anticiper les problématiques qu'elles rencontrent au quotidien.
02:02 C'est ce que j'ai pu constater pendant plus d'un an tout à fait.
02:05 Quelle est la partie la plus importante dans cette fonction ?
02:08 Le management de proximité. Il faut être proche de ses collaborateurs pour pouvoir optimiser son temps.
02:16 Le management à distance par défaut ne fonctionne pas toujours très bien.
02:19 Qu'aimez-vous le plus dans votre travail ?
02:21 Après ce que je viens de vous dire, la diversité de la mission.
02:25 Les journées passent, elles sont toutes différentes.
02:28 C'est ce qui donne envie de faire ce job au quotidien.
02:32 Qu'aimez-vous le plus dans le groupe Sofilek ?
02:34 Le rapport avec nos dirigeants qui est assez direct.
02:38 On n'est pas obligé de passer via plusieurs interlocuteurs pour avoir des réponses à nos problématiques.
02:44 On est toujours dans l'urgence.
02:46 La philosophie de l'entreprise est une appli dès mon entrée, dès mon intégration en mars 2017.
02:51 Vous conseilleriez à quelqu'un de postuler chez Sofilek ?
02:54 Oui, sans hésiter.
02:56 Et si c'était à refaire, vous le referiez ?
02:58 Sans aucun regret. Si c'était à refaire, je le referais.
03:01 Merci beaucoup Stéphane Gragnet, responsable de Région Ouest.
03:06 Sud Radio, les vraies voies qui font bouger la France.
03:09 Les vraies voies de l'emploi. Philippe David.
03:12 Avec Loc+ et Apex Locations, construisez votre avenir dans un groupe performant.
03:17 Sud Radio, 19h20, les vraies voies de l'emploi.
03:21 Nous sommes en direct du salon Global Industrie à Villepeinte,
03:25 sur le stand X88 dans le hall 5A.
03:29 Si vous voulez nous rendre visite, si vous êtes encore sur le salon, il est fermé.
03:32 Il y a quelques personnes qui grignotent quelques petits trucs.
03:35 Vous êtes les bienvenus.
03:36 Et ce sont les vraies voies de l'emploi.
03:38 On va parler de l'industrie et de l'emploi dans l'industrie.
03:40 Avec nous, Bertrand Devis, responsable commercial de la société Devisme.
03:44 Bonsoir. Bonsoir Philippe.
03:46 Florence Berthaud, directrice générale adjointe Business Development & Marketing de Fanuc France.
03:50 Bonsoir.
03:51 François Portier, directeur innovation de Alten. Bonsoir.
03:54 Et Laurent Laporte, président de Brain Cube. Bonsoir.
03:57 Bonsoir.
03:58 Et comme tous les mardis, Nicolas Leroy, directeur du recrutement du groupe Finuciel et directeur du cabinet Ficoma.
04:03 On vous écoute pour lancer les... pas les hostilités, mais les sympathicités, on va dire ça comme ça.
04:09 Bonsoir Philippe. Ravi de te rejoindre au salon de l'industrie.
04:13 Alors, on va parler d'emploi dans l'industrie.
04:15 Alors, il faut reconnaître quand même que l'industrie au niveau d'emploi n'a pas toujours été plébiscitée,
04:21 notamment, et a souffert d'une image un peu de pollueur, de job en délocalisation.
04:27 Et donc aujourd'hui, l'industrie essaie un peu de changer cette image-là.
04:31 Et on va le voir aujourd'hui avec nos invités, puisque, notamment les ingénieurs se rendent de plus en plus vers le service et vers le tertiaire.
04:38 Or, aujourd'hui, on est dans des pénuries de talent.
04:41 On est sur des industries qui sont de plus en plus novatrices et surtout qui ont de nouveaux enjeux.
04:46 Des enjeux de décarbonation qui créent des nouveaux métiers autour d'environnement.
04:49 Des enjeux de digitalisation avec l'usine 4.0.
04:53 Donc certainement, on va en parler aussi aujourd'hui.
04:55 Et puis aujourd'hui, les enjeux de pollution sont partie intégrante aujourd'hui des nouveaux métiers, mais aussi des enjeux des industriels.
05:04 Donc l'industriel pollueur, c'est fini.
05:06 Donc aujourd'hui, et puis il y a surtout des industries qui cartonnent.
05:10 On peut citer l'aéronautique, l'énergie, notamment les énergies renouvelables.
05:14 Et puis évidemment, le luxe, qui est quand même l'industrie aujourd'hui, qui porte un peu, je ne vais pas dire le CAC 40, mais qui aujourd'hui, vraiment, marche bien.
05:22 Et puis on a vu ce matin dans le Figaro, ils nous annonçaient qu'on avait besoin de 80 000 ingénieurs en France, alors qu'on n'en forme que 37 000.
05:29 Donc ça va être aussi un vrai enjeu pour cette industrie, pour justement attirer tous ces talents et éviter qu'ils partent dans la banque et l'assurance pour la jeune industrie.
05:37 Donc on compte sur nos invités ce soir pour les convaincre de rejoindre ce secteur qui aujourd'hui est en pleine renouveau.
05:42 Alors nos quatre invités vont déjà se présenter et présenter leurs entreprises.
05:46 Galanterie oblige, Florence, vous permettez, Florence Berthaud, directrice générale adjointe business, développement et marketing de Fanuc, vous permettez messieurs.
05:54 Présentez-vous et présentez à Fanuc ce que vous faites.
05:57 Oui, merci Philippe. Et tout d'abord, merci pour ce focus sur l'industrie parce qu'on n'y est pas habitué, mais on apprécie beaucoup, c'est vrai, de vous avoir ici sur le salon de l'industrie et d'avoir ce petit focus.
06:07 Parlons vrai de Sud Radio, on a parlé vrai sur l'agriculture au salon de l'agriculture, on parle vrai sur l'industrie au salon de l'industrie à Global Industries.
06:13 C'est une très bonne chose, on en est ravis. Donc nous, nous sommes spécialisés dans la société Fanuc, nous sommes spécialisés dans la robotique, nous sommes une société japonaise avec de multiples filiales dans le monde entier.
06:26 Et notre métier de base, c'est la commande numérique, donc toute l'intelligence des machines et essentiellement, également beaucoup, la robotique.
06:33 Donc en France, on en parlera de façon un petit peu plus détaillée tout à l'heure, mais on a à peu près plus de 55 000 robots en France qui fonctionnent.
06:42 Donc de quoi faire et de quoi faire bouger l'emploi et des nouvelles personnes en recherche.
06:48 Laurent Laporte, BrainCube, c'est le cube du cerveau, le cerveau au cube, c'est quoi exactement ?
06:53 C'est l'origine du nom, effectivement. Nous, on est une société auvergnate. L'auvergne, c'est un petit paradis industriel, on va en discuter parce que...
07:00 Déjà le siège mondial de Michelin, qui est l'entreprise française qui a la meilleure image de marque dans le monde.
07:04 Et qui est la seule entreprise du 440 industriel à avoir son siège, qui n'est pas à Paris, ce qui a du sens en fait pour la région.
07:10 Et on est à 22% des emplois dans l'industrie en Auvergne, qui est plus du double de la moyenne nationale.
07:14 Alors BrainCube, créé il y a 15 ans, on était les pionniers de la digitalisation des entreprises pour aller vers l'industrie 4.0.
07:20 Nous, on est des fournisseurs de solutions logicielles pour les usines automatisées afin d'optimiser les processus de production et d'augmenter les profits réalisés dans les usines.
07:29 Par l'amélioration de l'existant. Beaucoup d'IA, beaucoup de choses comme ça. Aujourd'hui, on est 240 personnes, on a des clients dans 40 pays.
07:36 On est presque une ETI, oui. On est en passe de devenir le leader mondial de cette activité-là sur la partie mise au point des processus de production.
07:46 Présente dans combien de pays dans le monde ?
07:47 40, 45 pays aujourd'hui, oui.
07:49 C'est déjà beau pour une entreprise française qui est basée à ?
07:51 A Issoir, au sud de Clermont-Ferrand.
07:53 Qui fabriquait d'ailleurs, qui avait une belle entreprise qui s'appelait Voxon, qui faisait des motos à l'époque.
07:57 Des motos, oui bien sûr, on a quelques collègues qui ont travaillé chez Voxon.
07:59 Absolument. On continue avec François Portier, directeur d'innovation de Alten. Alors présentez-vous et Alten également, qu'est-ce que vous faites ?
08:06 Effectivement, pour ceux qui ne connaissent pas Alten, Alten est une société de services.
08:10 De services à l'industrie ?
08:12 De services à l'industrie, effectivement. On est dans plusieurs industries. On est à peu près 55 000 dans le monde, plus de 13 500 en France.
08:19 Et effectivement, ça va être tous les métiers de l'ingénieur. On appelle ça souvent la maison de l'ingénieur.
08:25 Et on aide justement à cette transformation si on revient dans l'industrie.
08:29 Alors moi, je dirige le programme de l'IRD sur l'usine du futur, la Smart Factory.
08:33 Et on travaille vraiment pour travailler sur des sujets qui arrivent.
08:38 On parle beaucoup d'IA, on parle beaucoup de robotique.
08:42 Donc l'idée c'est vraiment de pouvoir anticiper les besoins de nos clients.
08:46 On les connaît bien, on est beaucoup avec nos clients.
08:49 Et l'idée c'est de pouvoir voir quelles sont les technologies futures et y travailler.
08:53 Bertrand De Wim, vous, c'est la métallurgie, c'est l'industrie on va dire très traditionnelle qui existe depuis la fin du 19e siècle.
09:00 Nous on existe depuis le début du 20e siècle. Je vois, on est vraiment dans le même sujet.
09:04 On entend les machines passer à côté, là c'est formidable.
09:07 Ça fait très industriel.
09:08 Voilà, on est bien dans l'industrie.
09:10 Alors moi, Bertrand De Wim, je suis responsable commercial de la société De Wim, société éponyme.
09:15 On est une PME familiale.
09:17 On fabrique des serrures et on est également sous-traitant dans le domaine de la tollerie fine.
09:22 Et donc c'est ce qu'on présente au Salon Global Industrie.
09:25 Vous fabriquez de la serrure pour le particulier, pour les trains, je crois savoir.
09:28 Et vous faites du mobilier de jardin en métal.
09:31 Racontez-nous, vous avez... moi j'ai été voir vos sites web, ne vous inquiétez pas.
09:34 Oui, j'en savais beaucoup déjà.
09:36 Oui, j'étais agent secret dans mon enseignement.
09:39 Alors serrure oui, serrure de bâtiment.
09:42 Donc on retrouve en grande distribution, chez votre quincailler également,
09:46 mais également beaucoup chez Leroy Merlin, Castorama, Monsieur Bricolage.
09:50 Enfin bon, je ne vais pas tous les citer, mais on est partout en fait, pour le particulier.
09:54 Les serrures de train effectivement, puisqu'on vend nos serrures dans le monde entier également.
09:58 Alors à un autre petit niveau, puisqu'on est une PME de 120 personnes,
10:01 mais on vend nos serrures à travers les grands noms comme Alstom, Siemens,
10:05 pour tout ce qui est locomotive.
10:07 Et essentiellement, Siemens vend énormément de locomotives dans le monde,
10:11 société allemande, mais qui met des serrures françaises,
10:14 mais qui met des serrures françaises dans le monde entier.
10:16 Coco Rico.
10:17 Et bien écoutez, on va continuer à parler des emplois dans l'industrie dans quelques instants,
10:21 mais il faut bien vivre une petite pause promotionnelle,
10:24 et on se retrouve avec nos invités. Vous êtes d'accord Nicolas ?
10:26 Tout à fait d'accord.
10:27 Et bien c'est tout à fait théorique. Merci beaucoup, on se retrouve tout de suite.
10:30 Sud Radio, votre attention est notre plus belle récompense.
10:34 Sud Radio, 19h20, les vraies voies de l'emploi.
10:38 Au retour des vraies voies de l'emploi, et on parle emploi depuis le salon Global Industrie.
10:43 Nicolas Leroy avec nos invités.
10:45 Alors, ce qui est intéressant, on a vu qu'on était sur 4 types de sociétés.
10:49 On a de la prestation intellectuelle, on a des industriels.
10:51 Ce qui serait intéressant maintenant, c'est de bien comprendre
10:54 quel métier aujourd'hui dans vos entreprises,
10:56 et même pour les auditeurs qui seraient intéressés pour vous rejoindre,
10:59 quel type de profil vous pourriez recruter dans vos entreprises.
11:02 Tiens, on va commencer par Brain Cube Laurent Laporte.
11:05 Alors nous, on est une société qui fabrique des logiciels, dédiés 100% pour l'industrie.
11:11 Donc on va recruter des ingénieurs génie logiciels, beaucoup,
11:15 puisqu'on va être sur toutes les nouvelles technologies,
11:17 c'est-à-dire tout ce qui est plateforme, collecte de données, Big Data, IoT,
11:21 on va faire aussi beaucoup d'IA.
11:22 C'est quoi le Big Data et l'IoT ? Expliquez aux auditeurs qui ne le savent pas tous.
11:26 On va reprendre très calmement.
11:27 L'IoT, c'est la capacité à récupérer l'information de n'importe quel système existant,
11:33 ou n'importe quel capteur.
11:36 C'est-à-dire un homme peut être équipé d'un capteur pendant qu'il produit,
11:39 on va récupérer ses informations.
11:40 Une machine équipée de capteurs, on va récupérer les informations.
11:43 Donc l'IoT, c'est la capacité à mettre en réseau tout et tout collecter.
11:47 Le Big Data, c'est la capacité à stocker tout ce qu'on a récupéré.
11:50 Parce qu'une fois qu'on a récupéré ces données,
11:52 en fait c'est comme si on créait une autoroute d'informations,
11:54 et cette autoroute, en fait, il va bien falloir stocker toutes ces informations.
11:57 Ce stockage va être important pour faire de l'apprentissage sur les données qu'on a stockées,
12:02 et l'intelligence artificielle, ce sont des technologies mathématiques d'apprentissage.
12:06 Donc vous allez plutôt chercher des informaticiens ?
12:08 On va chercher des informaticiens, et ensuite, comme notre marché c'est l'industrie,
12:12 on va chercher des ingénieurs génies industriels,
12:15 des gens qui comprennent le procédé, des ingénieurs chimistes,
12:18 qui vont nous aider à modéliser les processus pour pouvoir apporter de la valeur à ces gens-là.
12:25 François Portier, c'est les mêmes types de profils que vous recherchez ?
12:28 Alors, on va tabler aussi sur des profils métiers.
12:31 Oui, effectivement, cette transition va être bien sûr de la data.
12:36 Nous aussi, on travaille sur comment connecter,
12:39 comment amener l'information plus facilement à l'utilisateur,
12:43 comment faire des plateformes.
12:45 Ça c'est clé, c'est la transition qu'on a dans le 4.0.
12:48 Mais il ne faut pas oublier...
12:50 C'est quoi une industrie 4.0 pour les auditeurs ?
12:52 C'est comme l'IOTIS, Mobile Data, c'est un peu abstrait.
12:55 On en parle beaucoup, et on parle même du 5.0, mais pour revenir...
12:58 Le 5.0 était à 3.0, c'était le 12 juillet 98, mais ce n'était pas dans le même registre.
13:02 Pour revenir un petit peu, pour ceux qui n'ont pas forcément suivi,
13:05 c'est révolution industrielle, on parle.
13:08 C'est au 18e siècle qu'on a commencé à faire les machines.
13:12 On a remplacé le muscle par de la machine.
13:14 La machine d'évapement de Denis Papin.
13:16 Exactement, exactement.
13:18 Et là, on a commencé à fabriquer.
13:20 Et il n'y a que 100 ans plus tard, on s'est dit qu'on allait pouvoir faire des fabrications à la chaîne.
13:24 Et là, on a commencé à faire des lignes d'assemblage, de production, etc.
13:29 Jusqu'au 3.0, justement dans les années 1970-1980,
13:34 où on va pouvoir, justement dans le 3.0, automatiser ces lignes de production.
13:39 Et le 4.0 est né plutôt en 2010, où là, on a pu mettre de la nouvelle technologie.
13:45 On parle de DIA, des systèmes intelligents,
13:49 où on va pouvoir vraiment automatiser, mais intelligemment.
13:53 En fait, c'est exploiter l'avantage de l'information qu'on génère dans les usines.
13:57 Les usines, pour produire, sont des machines avec de l'informatique,
14:00 et elles génèrent, de par leur fonctionnement, des informations numériques.
14:04 Et l'industrie 4.0, c'est cette capacité à gérer de l'information pour prédire,
14:09 pour décider, pour alerter, en fait, pour mieux piloter et éliminer tous les gaspillages,
14:14 qui est le métier principal des fabricants, c'est de fabriquer au plus juste.
14:17 Florence Berco, quel type d'emploi vous créez, vous proposez ?
14:20 Alors, on est sur plusieurs profils. On n'est pas forcément sur un profil ingénieur.
14:24 On est aussi sur des profils Bac+3, je dirais, de type licence, licence robotique.
14:29 On a besoin de profils assez techniques et assez variés également.
14:34 On a besoin de roboticiens, d'automaticiens, de gens spécialisés dans la mécatronique,
14:39 parce que vraiment, la robotique, il faut le voir comme un outil.
14:43 Et cet outil fait appel à beaucoup d'intelligence, justement, on en parle,
14:47 mais l'intelligence humaine et l'intelligence que l'on crée justement chez BrainCube et ailleurs,
14:52 on a besoin de toute cette intelligence et ça requiert énormément de connaissances et de capacités.
14:57 Donc, on est sur des profils assez, pas forcément atypiques, mais assez complets
15:02 et que l'on a du mal à trouver d'ailleurs.
15:05 C'est dur à trouver. Bertrand De Wismes, vous, c'est l'industrie traditionnelle,
15:08 parce que vous, vous avez des plieuses, vous avez des machines,
15:11 vous faites des emplois également moins qualifiés, mais qualifiés de col blanc et de col bleu.
15:16 Comment ça passe dans la métallurgie ?
15:18 Oui, tout à fait.
15:19 Bien dans le micro.
15:20 Allo, allo.
15:21 Parfait.
15:22 Oui, effectivement, vous l'avez dit, en fait, nous, De Wismes, on est une société de fabrication.
15:27 Donc, c'est essentiellement dans l'atelier que ça se passe.
15:30 Donc, on cherche des plieurs, des soudeurs. On est en forte croissance.
15:34 On a développé de plus de 15% chaque année, notre chiffre d'affaires.
15:38 Donc, on a besoin de capacités de production.
15:40 On n'a pas parlé, mais il y a aussi un phénomène de réindustrialisation qui est énorme,
15:44 en tout cas chez nos clients.
15:46 Alors, vous avez parlé de l'aéronautique, du luxe, mais il y a aussi le ferroviaire.
15:49 Il y a aussi l'industrie en général qui se développe énormément.
15:51 Nous sommes dans le Nord.
15:52 C'est un poumon ferroviaire très important, puisqu'Alstom se trouve là-bas.
15:56 On travaille énormément, je l'ai dit tout à l'heure, avec SNCF.
15:59 Des bons partis aussi, je crois.
16:00 Qui a été racheté par Alstom.
16:01 Oui.
16:02 Et ça fait deux sites de production.
16:03 Oui, mais ils ont, voilà, donc il y a énormément de sites de production dans le Nord.
16:06 Donc, on cherche essentiellement des opérateurs.
16:09 C'est difficile, donc on forme en interne.
16:11 On a un cycle de formation qui a été créé en fait chez Devim pour pouvoir former de la personne sur du pliage,
16:17 sur de la soudure, mais on cherche également des métiers dans le digital,
16:22 puisqu'on développe aussi nos ventes sur le digital.
16:25 Et ça, on a absolument besoin de ce type de profil également, plutôt marketing digital.
16:30 Vous vouliez réagir, François Portier ?
16:31 Non, quand on disait effectivement les métiers qui sont très manuels aussi,
16:34 le digital arrive de plus en plus vers les métiers manuels.
16:37 On essaye justement de monitorer beaucoup d'indicateurs.
16:42 Si on veut augmenter une performance, il faut déjà savoir la mesurer,
16:46 mesurer les éléments influents.
16:48 Et on est de plus en plus notamment dans des métiers manuels aussi,
16:51 pour savoir remonter la data, même sur des choses qui ne sont pas forcément connectées.
16:56 Tout à fait.
16:57 Alors moi, je voulais remondir sur quelque chose.
16:58 Vous parliez de réindustrialisation.
17:00 Alors, on a vu que pendant le Covid, ça a été le grand sujet.
17:04 Il faut réintégrer ces lignes de production.
17:06 Aujourd'hui, vous, en tout cas, vous en avez parlé,
17:08 vous constatez un retour des lignes de production qui étaient vraiment délocalisées
17:13 en Occident et plus précisément en France.
17:17 Si je peux vous le permettre, oui, effectivement, nous, on sent vraiment,
17:20 sur les activités de taulerie, en tout cas de sous-traitance,
17:22 on sent vraiment le besoin des gros donneurs d'ordre
17:27 de faire revenir un certain nombre de choses en Europe de l'Ouest.
17:31 Parce que les moyens de production sur l'Europe de l'Est sont surchargés.
17:35 Donc, effectivement, en France, en tout cas, nous, on le sent dans les métiers
17:38 dont je vous ai parlé, dans les secteurs dont je vous ai parlé, une forte demande.
17:42 Oui, je pense qu'on s'est fait un petit peu peur pendant le Covid.
17:45 Tout le monde s'est fait un petit peu peur du manque de ressources, de l'éloignement.
17:49 Donc, il y a vraiment cette conscience et nous, on le ressent également dans la robotique.
17:53 On a eu une très bonne, d'ailleurs, le marché de la robotique en France s'en ressent.
17:57 Aujourd'hui, on a un peu plus de 7000 robots qui sont installés en 2022 en France.
18:01 Il y en avait 3000 il y a à peine une dizaine d'années.
18:04 Donc, il y a quand même une... On est sur la robotique, l'automatisation.
18:07 Je parle bien entendu de la robotique, mais ça concerne absolument tous ces domaines.
18:11 Donc, nous aussi, on le ressent beaucoup.
18:13 Le post-Covid a été vraiment une période...
18:16 - Complétif. - Fast.
18:18 - Fast. - Ça a été plus fast à gérer que les complications qui ont été posées.
18:22 Complètement. En 2021, c'était une très, très bonne année.
18:24 Je pense, globalement, très forte année.
18:26 Parce que je pense qu'il y a eu ce sentiment...
18:28 Alors, les conditions étaient réunies, tous y prêtaient quand même.
18:31 Mais il y a eu un petit peu ce côté... On s'est fait peur.
18:33 On n'avait pas les ressources et on s'est fait peur.
18:35 - Et ça s'est fait sur des industries traditionnelles ou alors sur des métiers de l'ingénierie ?
18:39 Parce que je sépare un petit peu les deux, entre le métier de l'atelier et puis le métier de...
18:44 Les métiers ingénieurs. Est-ce qu'on sent, justement, même un retour de l'industrie traditionnelle ?
18:50 - Alors, dans le métier de l'ingénieur, il y a eu un vrai changement,
18:53 notamment sur le travail à distance, la méthode de travailler.
18:57 Alors, il y a le travail sur le terrain, le travail de l'ingénieur,
19:01 ou comment travailler aussi à distance et créer de la valeur,
19:04 alors qu'on ne peut pas aller forcément sur le terrain.
19:07 Et de plus en plus, là, le Covid est derrière.
19:10 On veut effectivement revenir sur le terrain.
19:12 On parle d'industriels qui ont besoin de créer de la valeur sur les chaînes.
19:16 Donc, le métier de l'ingénieur, il change. Il est un peu plus flexible.
19:22 Et effectivement, il faut être vraiment orienté aussi terrain,
19:25 si on parle d'outils de production comme les robots, effectivement.
19:28 - Les vraies voies de l'emploi en direct du Salon Global Industrie à Villepinde,
19:33 Hall 5A, Stand X88. On continue le débat dans quelques instants.
19:40 Petite pause promotionnelle. Allons, on se retrouve dans quelques instants.
19:42 - Allez, une pause.
19:43 - Retour des vraies voies de l'emploi.
19:56 On est en direct depuis Villepinde au Salon Global Industrie.
19:58 Et maintenant, on va parler, je crois, avec vous et avec nos invités,
20:02 Nicolas Leroy de l'usine du futur, c'est ça ?
20:05 D'aujourd'hui et de celle du futur. Viens dans le micro.
20:08 - Alors moi, j'avais une question d'abord à poser.
20:10 Il y a certainement des jeunes qui nous écoutent.
20:12 C'est comment aujourd'hui, on peut convaincre un jeune ingénieur,
20:15 un jeune technicien de venir rejoindre vos différents métiers ?
20:18 Et quel est l'argument aujourd'hui qu'on a vendre aux jeunes générations
20:21 qui sont attachées à l'écologie, qui sont aujourd'hui très tournées vers les valeurs ?
20:25 Alors, je sais qu'Alten a un discours très, très rodé sur ces sujets,
20:28 puisqu'ils arrivent à convaincre pas mal d'ingénieurs de les rejoindre.
20:31 On commence par vous, alors si votre discours...
20:33 - Volontiers. Ce qui est sûr, en tout cas, par rapport aux ingénieurs,
20:37 c'est qu'il faut le sujet. Il faut le sujet.
20:39 En général, l'ingénieur, il va venir parce qu'il est convaincu du sujet.
20:43 Il aime le sujet. Effectivement, des valeurs sur l'environnement,
20:47 sur la data, sur... Il faut qu'il soit convaincu sur le sujet.
20:51 Et après, il faut qu'il arrive dans une équipe où il va pouvoir se plaire.
20:55 Les conditions de travail, on parle beaucoup sur l'équipe, comment on travaille.
20:59 Certains, il y a le télétravail, certaines conditions.
21:02 Aujourd'hui, effectivement, il faut qu'ils se sentent bien.
21:06 Quand on parle de maison d'ingénieur, chez nous,
21:08 c'est qu'on veut que l'ingénieur se sente comme chez lui.
21:11 Mais il faut être en contact avec le client, en contact avec le terrain.
21:15 Ça, c'est tout le travail de l'équipe qui va les emmener, justement, vers la réalité du terrain.
21:19 Florence Berthoud.
21:21 Oui, complètement. Nous, pour les séduire, c'est vrai qu'on a la chance d'avoir un robot.
21:25 Donc, ça aide un petit peu. Ça ne résout pas tout.
21:29 Parce qu'on a quand même un peu de mal, mais ça fait du bien.
21:32 Le nouveau robot, c'est nouveau. C'est le nouveau mythique, c'est ça ?
21:35 Il faut croire. Pourquoi pas, peut-être.
21:37 Parce qu'on essaye de créer, effectivement, parce que c'est bien beau le produit,
21:41 mais il faut essayer également de créer l'environnement qui va bien.
21:44 Et vous avez raison quand vous dites ça.
21:46 Parce que la balance perso pro, on l'a tous vu, l'épisode Covid a énormément changé la donne.
21:53 Et ce n'est pas seulement le produit ou la situation, c'est vraiment tout ce qui va rentrer dans la balance.
21:59 Laurent Laporte.
22:01 En fait, on vit un élan industriel en France. On essaye de relancer tout ça.
22:05 Et la problématique, c'est qu'effectivement, nous, on est attractifs.
22:08 On a des métiers, on fait du code.
22:10 Qu'on fasse du code pour l'industrie, qu'on fasse du code pour une autre activité.
22:15 Nous, on est très attractifs.
22:16 Mais nos clients ont une difficulté, c'est-à-dire les industriels.
22:19 On les voit peiner beaucoup pour recruter.
22:21 Et pourtant, je trouve que c'est très paradoxal.
22:23 Aujourd'hui, dans nos maisons, en 20 ans, elles se sont transformées.
22:26 Vous avez des télés connectées, vous avez des boxes Internet.
22:29 Tout le monde a des outils dans la main, des téléphones portables, des ordinateurs.
22:35 Vous allez dans une cuisine, vous avez une enceinte connectée.
22:38 Vous pouvez même parler à votre enceinte pour qu'elle vous donne la recette du bœuf bourguignon que vous êtes en train de faire.
22:42 L'usine, c'est la même chose. L'usine s'est transformée.
22:45 L'usine, ce n'est pas que des machines physiques qui produisent.
22:48 C'est aussi énormément d'écrans, c'est aussi énormément d'outils.
22:51 Des outils qui parfois vous parlent, qui vous envoient des instructions, avec lesquelles vous interagissez.
22:55 C'est des outils de télécommunication.
22:57 En fait, ça ressemble beaucoup à une maison moderne aujourd'hui.
22:59 Et je pense que les gens ne le savent pas.
23:01 Donc, une bonne façon d'attirer les gens, c'est de leur montrer que les métiers de l'industrie aujourd'hui,
23:05 les métiers dans une usine aujourd'hui, sont plus ceux d'il y a 20 ans.
23:09 Et une petite anecdote, nous on travaille beaucoup aux Etats-Unis.
23:12 Aux Etats-Unis, ils ont vécu le post-Covid complètement différemment de la France.
23:15 Ils n'ont pas ce bouclier pour amortir le choc social d'un arrêt, par exemple, de toute l'économie.
23:20 Et donc, les gens qui ont été mis dehors, en fait, dans les restaurants et les hôtels,
23:23 ils se sont jetés sur les postes industriels.
23:26 Et ils se sont rendus compte que quoi ?
23:27 Horaire fixe, bien payé, prime, des technologies nouvelles, des robots, comme propose Florence.
23:34 On est dans les grandes entreprises industrielles, de bien meilleures conditions de protection sociale que dans une petite entreprise.
23:39 Tout à fait. Et donc, du coup, les gens ne veulent plus retourner dans les restaurants.
23:41 Ils se sont rendus compte que le service avait été dépassé en termes de qualité de travail par les emplois dans l'industrie.
23:46 On n'a pas eu malheureusement la chance d'avoir cet effet-là en France.
23:49 Par contre, on est au même niveau, au niveau usine, que ces gens-là.
23:51 Et donc, on doit être capable d'attirer tous ces gens-là pour venir travailler dans des jobs mieux payés et plus intéressants.
23:59 Bertrand de Wismes, pour attirer les gens, parce que vous, vous avez des gens très qualifiés,
24:02 notamment au bureau d'études, mais après, vous avez des opérateurs qui plient des pièces, par exemple, toute la journée.
24:06 Comment vous faites pour les attirer ? Est-ce que c'est dur de le faire ?
24:09 Oui, oui, c'est difficile, mais on essaye d'être de plus en plus sexy quand même.
24:14 Donc, vous avez un peu tout dit, mais c'est vrai qu'on robotise de plus en plus.
24:20 On automatise de plus en plus. Alors, peut-être pas systématiquement, on ne met pas du robot de pliage dans tous nos ateliers, mais on automatise.
24:28 Il y a de plus en plus de digital quand même, il y a de plus en plus de commandes numériques, donc ça, ça intéresse.
24:32 Mais il y a aussi des jeunes qui ont envie de souder, qui ont envie d'apprendre, vraiment de toucher la matière.
24:37 Il y a encore ça quand même, en tout cas dans nos campagnes. Dans le Nord, les jeunes ont encore envie de travailler quand même.
24:42 Ils ne sont pas tous derrière un bureau et je pense qu'il faut aussi garder ça.
24:46 Par contre, il faut former, il faut expliquer, il faut avoir du personnel compétent en interne pour pouvoir faire passer et délivrer le message.
24:54 Complètement. Alors, je voudrais ajouter ce que l'on fait également, c'est que pour les attirer, on organise des concours aussi.
25:00 Et alors, en l'occurrence, chez FANUC, on organise un concours de robotique industrielle qui va être sur cette 12e édition.
25:06 Et c'est très intéressant parce que ça fonctionne super bien. On dit souvent, les profs, le machin, tout ça.
25:11 On a presque 200 écoles qui postulent chaque année maintenant à ce concours. Donc, c'est autant de profs qui emmènent leurs écoles, qui emmènent leurs étudiants.
25:18 Et on a des histoires fantastiques sur ces jeunes qui sont en BTS, CRSA et autres.
25:22 Ils viennent sur notre stand, ils sont dans vos entreprises maintenant de plus en plus.
25:25 BTS, CRSA, c'est ?
25:27 Conception et réalisation, CRSA, c'est une mauvaise question, la suivante s'il vous plaît.
25:32 C'est pas grave, il y a le détail.
25:34 Mais voilà, ce sont des BTS, c'est assez polyvalent au niveau technique et autres. On a de la maintenance. On est vraiment là-dessus.
25:40 Et pour finir sur la partie concours, ce concours amène à un très grand concours qui va se passer, une très grande compétition qui va se passer au mois de septembre en France.
25:48 C'est les WorldSkills. C'est une compétition internationale qui va regrouper sur plein de métiers des pays du monde entier.
25:55 Et c'est très important de mettre un petit peu le focus parce que les métiers de l'industrie seront bien représentés également.
25:59 François Portier voudrait ensuite dire et ensuite Laurent Laporte.
26:01 Je suis très d'accord avec Florence par rapport au lien avec l'école qui devient de plus en plus important.
26:06 Nous, Alten, on travaille vraiment en amont avec les étudiants. On offre aussi beaucoup de stages.
26:12 On cherche aussi à les faire évoluer même avant leur diplôme dans des stages.
26:17 On les met vraiment sur eux avec des ingénieurs en équipe pour vraiment déjà qu'ils connaissent l'entreprise.
26:23 Parce que le monde de l'école et le monde de l'entreprise, ce n'est pas forcément pareil.
26:27 Et ensuite, à travers leur stage, de monter tout de suite en compétence, de se formater un petit peu avec l'entreprise, on va dire,
26:36 et d'être capable d'être déjà de penser ingénieur même quand il passe l'examen en fin d'études justement et d'être prêt.
26:44 Ce qui est quand même intéressant aussi, c'est l'évolution de nos ingénieurs ou en tout cas des compétences qui sortent d'école par rapport à il y a 10 ans.
26:53 Aujourd'hui, quand on fait un entretien, on lui dit "tu parles quel langage ?" et il va te dire "Python, SQL".
27:00 Il y a 10 ans, c'était plutôt "I speak English".
27:03 Donc ça c'est intéressant parce qu'aujourd'hui, on a des compétences qui ne sont pas celles qu'on avait il y a 10 ans.
27:08 Et là, on est vraiment dans le 4.0.
27:10 Laurent Laporte veut réagir.
27:11 Oui, avant de créer une société de technologie, moi j'ai travaillé en usine longtemps.
27:15 Ce que j'ai adoré, c'est l'analogie avec le sport.
27:19 Il y a effectivement des gens qui produisent, mais en fait c'est comme des sportifs sur le terrain.
27:23 Il y a des gens qui organisent, c'est comme le staff d'une équipe de sport.
27:26 Ceux qui organisent, c'est le domaine mêlé, le domaine ouverture, comme on est la station du rugby.
27:29 Et ceux qui font du charbon, c'est pilier, talonneur, deuxième ligne, troisième ligne.
27:33 On va retrouver des valeurs très comparables.
27:35 On aime beaucoup l'analogie avec le rugby.
27:38 Le seul client non industriel de Brencube, c'est l'équipe de la SM Clermont-Verne.
27:43 Je vous invite à venir voir un match avec moi, sans problème.
27:46 On va retrouver Marcel Michelin.
27:50 On travaille avec eux, c'est intéressant de travailler avec ces gens-là, parce qu'on voit ce que c'est que l'esprit d'équipe.
27:57 Produire chaque jour, c'est un challenge de nombre.
27:59 Il va falloir sortir un volume avec une certaine qualité.
28:02 Et on retrouve la même chose dans le sport, il va falloir produire un volume de jeu, il va falloir produire un résultat.
28:06 Et chaque jour, on va être obligé de se remettre en cause avec qui on est, ce qu'on doit faire.
28:11 Les gens peuvent retrouver cet état d'esprit de travailler en équipe, partager quelque chose, réaliser quelque chose,
28:18 être fiers de ce qu'on a fait et gagner des matchs tous les jours.
28:21 Gagner des matchs tous les jours, c'est quand même une belle conclusion pour parler du rugby.
28:25 Les vraies voies de l'emploi, 19h presque 39, en direct du Salon Global Industrie.
28:31 On va continuer à parler des emplois de l'avenir également dans l'industrie.
28:34 C'est dans quelques instants. On se retrouve sur Sud Radio, jusqu'à 20h.
28:37 Sud Radio, 19h20, les vraies voies de l'emploi.
28:41 Les vraies voies de l'emploi depuis le Salon Global Industrie à Villepinte.
28:44 Je rappelle nos invités, Florence Berthaud, directrice générale adjointe business, développement et marketing de Fanuc France.
28:49 Ce sont des robots. Bertrand Devisse, directeur commercial de Devisse, mais de la métallurgie.
28:54 François Portier, directeur innovation de Alten, c'est de l'intelligence pour l'industrie, on peut dire ça comme ça.
28:58 Et Laurent Laporte, président de Brain Cube, c'est de l'intelligence pour l'industrie également.
29:02 Et toujours comme tous les mardis, Nicolas Leroy, directeur du regroupement du groupe Philutiel et directeur du cabinet FICOBA.
29:08 Alors, on a parlé de réindustrialisation, on a parlé d'une transformation de l'industrie et d'une espèce de renouveau.
29:14 Est-ce que ces nouveaux enjeux ont créé de nouveaux emplois dans vos entreprises respectives ?
29:18 On va commencer alors avec Laurent Laporte.
29:20 Alors, nous, c'est en pleine expansion permanente.
29:22 Comme on fabrique de la tech, on est obligé de se mettre à la page de toutes les nouvelles technologies qui sortent.
29:27 Vous avez vu le rat de marée chez Adjepeté ?
29:30 Derrière, il y a des technologies en open source.
29:32 L'open source, ça veut dire qu'elles sont disponibles.
29:34 C'est du code qui est mis à disposition de tout le monde et qu'on peut l'exploiter.
29:37 Nous, ça crée des nouveaux postes en recherche, par exemple, pour se dire qu'est-ce qu'on va faire de ces technologies-là pour proposer à nos clients quelque chose qui va avoir de l'intérêt, qui va leur permettre de grandir.
29:46 Et par exemple, avec des LLM en ce moment, on est en train d'étudier la capacité à générer de l'utilisation automatique de nos logiciels pour en faire des vidéos de formation.
29:56 Parce que comme les logiciels changent en permanence, si vous faites une vidéo, vous êtes statique.
30:00 Si vous automatisez la capacité à faire cette vidéo, dès que vous avez une nouvelle version, vous êtes à jour au niveau de votre manuel de formation.
30:06 Aujourd'hui, les formations dans l'usine, d'ailleurs, ce n'est plus du papier. C'est de la vidéo, c'est des choses comme ça.
30:11 Donc oui, ça crée des nouveaux métiers.
30:13 Florence ?
30:14 Alors, ce n'est pas tant des nouveaux métiers, c'est surtout la formation perpétuelle, justement, dans ces métiers.
30:19 Un roboticien aujourd'hui, enfin, un roboticien d'il y a 30 ans, il doit se former continuellement sur justement toutes ces nouvelles technos qui rendent toute cette intelligence,
30:28 tous ces systèmes de vision, on est sur des nouveaux contrôleurs, des nouvelles capacités.
30:34 Donc on est plutôt sur de la formation continue, j'ai envie de dire.
30:37 D'accord. François ?
30:38 Oui, j'allais dire, effectivement, ce qui est important, c'est le lien de ces nouvelles technologies avec le métier.
30:43 On parle beaucoup d'IA et certains disent la valeur ajoutée.
30:48 Est-ce que, par exemple, avec l'IA, est-ce que, par exemple, les imprimantes 3D vont remplacer les machines ?
30:52 Ça, c'est une vraie question qui se pose.
30:53 Alors, certains process, oui, bien sûr.
30:55 C'est un nouveau process, parce qu'on évite de retirer de la matière pour rien, on va juste ajouter de la matière.
31:02 Moins d'énergie, fabrication en local, on peut fabriquer à côté de l'endroit où on en a besoin.
31:07 Moins de pertes, effectivement, meilleure protection environnementale.
31:10 Et les emplois de l'avenir, donc ?
31:12 Oui, oui, oui, c'est un peu la même chose, c'est plutôt la formation perpétuelle.
31:16 Un soudeur, la soudure reste de la soudure, mais il y a des nouvelles techniques de soudure.
31:19 On n'a pas parlé de la soudure...
31:21 Et bien, on peut faire la soudure à la main, parce que je vois que dans l'industrie automobile...
31:24 Oui, beaucoup.
31:25 ...de l'automobile, depuis 40 ans, c'est des robots à 80% les soudures, non ?
31:29 Oui, alors, tout dépend des séries que vous avez à fabriquer, Philippe.
31:32 Dans l'automobile, oui, évidemment, mais dans l'industrie du ferroviaire, roule à aéro, et choses comme ça, on peut robotiser.
31:37 Évidemment, on robotise également, nous.
31:39 Mais la soudure... D'ailleurs, derrière un robot, il y a quand même un soudeur.
31:42 Complètement, c'est ce que j'allais dire. Pour programmer un robot de soudure, il faut un soudeur, parce que le métier, il est quand même là.
31:48 Je répète, le robot est un outil de plus en plus intelligent, mais il reste un outil, et on a besoin des métiers.
31:54 Et derrière un robot ou derrière un soudeur, il y a une soudure ?
31:57 Et on peut mettre de l'intelligence artificielle avec de la vidéo pour vérifier que cette soudure...
32:02 Derrière une soudure ?
32:03 ...elle est bien faite.
32:04 Mais tout à fait. Mais encore, faut-il un changement dans le mindset ?
32:07 Moi, je vois des clients, des industries, qui font des opérations vraiment de précision, et qui n'osent pas encore déléguer au robot.
32:15 Et parfois, on travaille notamment avec Fanuc pour changer le mindset.
32:18 Parce qu'un robot peut être plus précis, mais effectivement, il faut un savoir-faire.
32:22 Voilà. Donc, c'est complémentaire.
32:24 Alors, il y a quand même d'autres choses. On parlait de l'IA. C'est en train de bouleverser le monde de l'industrie ou pas, Florence Berthaud ?
32:31 Alors, oui, ça le bouleverse. Ça le bouleverse. Je veux dire, ça le bouleverse sur un temps...
32:38 L'IA, ce n'est pas que CHED-GPT dont on parlait tout à l'heure.
32:40 Non, non, complètement. Mais d'ailleurs, mes collègues seront... enfin, mon voisin ne sera plus à m'aider à en parler de l'IA.
32:47 Mais bien sûr que ça chamboule tout, même au niveau de la programmation chez nous, la génération de trajectoires,
32:52 sur les états de surface que l'on obtient dans l'usinage et autres.
32:56 Oui, on atteint des niveaux de performance. Ça aide beaucoup.
33:00 Et je rajouterais même, on travaille dans l'innovation, mais ça va permettre aussi de faire des solutions no-code.
33:08 Aujourd'hui, en programme...
33:09 C'est quoi une solution no-code ?
33:10 Alors, qu'est-ce qu'une solution no-code ? Vous pourrez le voir d'ailleurs sur nos stands, on en a montré.
33:15 C'est une solution où l'opérateur est capable de parler à un robot, pour lui apprendre à faire des actions.
33:22 Et à travers, entre le robot et la voix, on va avoir transformation de la voix, création d'un programme, etc. vers le robot.
33:31 Donc c'est encore en phase aujourd'hui d'innovation, chez nous en tout cas.
33:34 Et on va vers là où on va. C'est comment faire que toute cette technologie soit de plus en plus simple pour un opérateur.
33:42 Laurent Laporte.
33:43 Alors on voit bien que l'industrie, c'est du savoir-faire, c'est de la maîtrise des procédés, c'est aussi beaucoup des habitudes.
33:50 Et en fait, ce qu'apportent les technologies d'analyse des informations qui sont récoltées, qui sont très précises,
33:56 c'est comme un microscope. On se rend compte qu'il y a peut-être des façons de faire proches de ce qu'on fait, mais légèrement meilleures.
34:01 On sort des habitudes, on sort de ce qu'on a appris et on découvre qu'il y a des façons de faire meilleures.
34:07 Et ça, c'est ce que nous apporte l'IA.
34:08 C'est-à-dire, comme une voiture, on conduira mieux avec sa voiture parce qu'elle sera sur la trajectoire parfaite,
34:12 alors que nous, on a toujours, être humain, des mauvaises habitudes.
34:16 Dans l'industrie, on va dépasser ces habitudes pour aller vers quelque chose qui est de plus en plus efficace.
34:20 Et ça permet d'accompagner les gens qui produisent, aller plus loin, ou de piloter automatiquement des robots, des machines,
34:27 d'une façon beaucoup plus précise, avec une sorte d'intelligence, de capacité d'adaptation à l'évolution de la situation.
34:35 Bertrand Demus, dans l'industrie traditionnelle, comme vous, vous êtes lié à ça arrive ou pas ?
34:39 Alors oui, ça arrive. Quand je disais derrière une soudure, il y a quoi ? Il y a des pièces, il y a des clients.
34:44 Et avant de fabriquer une pièce, il faut la chiffrer, il faut faire un devis.
34:49 Et on a énormément de data qui existe au sein des entreprises, et même des PME.
34:54 On fait des devis depuis des dizaines d'années, avec des ERP, des choses comme ça.
34:58 Et on rassemble toutes ces informations, on travaille, on a des partenariats.
35:01 Et donc, ça nous permet ensuite d'avoir des gammes, on a des gammes et des nomenclatures qu'on peut exploiter
35:06 pour pouvoir réaliser automatiquement, instantanément nos devis maintenant.
35:10 Donc ça, c'est quelque chose qui est extraordinaire. Et d'ailleurs, on travaille avec une société qui a eu un petit prix de l'innovation.
35:14 D'ailleurs, une petite PME avec qui on travaille.
35:17 Il y a eu Fabrera, non ?
35:18 C'est Fabrera, oui. Tout à fait.
35:22 On travaille avec eux depuis quelque temps. C'est nous qui sommes un peu derrière et qui leur donnons pas mal de data, etc.
35:28 Pour les aider, justement, on va pouvoir sortir un devis instantanément dans quelques temps.
35:31 C'est la créativité de l'être humain, pour penser à cette idée-là, et la mise en œuvre de technologies mathématiques
35:37 transforme un métier, celui de faire des devis.
35:41 Et je rajouterais même, aller chercher l'information.
35:44 Avec le "mind and lean", on va dire, chercher une information, c'est pas une valeur ajoutée.
35:49 On n'ajoute pas une valeur à un produit. Et ça, on peut le déléguer à une IA.
35:52 C'est-à-dire, aller chercher dans des documents compilés, sans documents PDF, où on doit chercher une information.
35:59 Au lieu d'aller se palucher tous les documents, en fait, une IA est capable d'aller le chercher
36:05 et de condenser, faire une synthèse. Là, on gagne du temps, justement, d'exécution.
36:10 Alors moi, j'avais une question aussi, concernant l'emploi. Là, je revenais sur l'emploi.
36:14 On est à 13% à peu près de la population active qui travaille dans l'industrie.
36:17 Est-ce que vous pensez que tous les éléments et tous les facteurs qu'on évoque aujourd'hui
36:20 vont faire qu'il va y avoir un développement, en tout cas en proportion par rapport aux services,
36:24 de l'emploi industriel en France ?
36:26 On a besoin d'une prise de conscience qu'il existe des emplois et des entreprises qui souffrent aujourd'hui
36:31 dans les territoires, parce qu'elles n'ont pas de gens qui postulent.
36:35 Et je pense plutôt que d'entasser des gens dans des métropoles aujourd'hui qui ont du mal à vivre correctement,
36:40 qui doivent être loin des centres d'emploi, on pourrait envisager une redistribution, en définitive, sur les territoires.
36:47 Je pense que l'avenir de l'industrie, c'est la préférence provinciale.
36:50 Parce que là, l'image, c'est qu'on voit des bastions industrielles, justement, qui ont été désertées.
36:53 Est-ce qu'on peut imaginer, au-delà d'une réindustrialisation, une remigration ?
36:57 Mais pour ça, il faut prendre des décisions. Et aujourd'hui, en fait, c'est des décisions économiques.
37:01 Il faut savoir que, dans l'industrie, on paye mieux que dans le service.
37:05 Le salaire moyen est supérieur de 20 à 25 %.
37:09 On pourrait faire, par exemple, une opération un peu cosmétique, mais très intéressante.
37:13 On pourrait dire qu'on crée un SMIC industrie. Comme ça, tout le monde serait au courant qu'en allant dans l'industrie,
37:16 on va gagner 120 %.
37:17 Parce que ce n'est pas connu.
37:18 Non, ce n'est pas connu, mais ça ne pénaliserait pas les industriels.
37:21 Par contre, les gens se diraient que si on a deux emplois dans l'industrie, ce n'est pas 2 fois 100 % du SMIC qu'on gagne,
37:25 c'est 240 %. Et ça change la vie.
37:27 Donc, il y a plein de choses à faire.
37:29 Et je pense qu'il faut qu'on se prenne en main pour faire des propositions, au niveau de l'État, pour faire évoluer les choses.
37:34 Oui, complètement. De toute la partie salariale, effectivement, on est là-dessus.
37:40 L'industrie propose beaucoup plus de bien meilleurs salaires et de très bonnes conditions également.
37:46 Et surtout, l'industrie, on en parle aujourd'hui, on est dans la serrurie, dans la métallurgie et autres.
37:52 Mais c'est l'agroalimentaire, c'est l'aéros, c'est plein de secteurs.
37:56 Le matériau de construction.
37:57 Et je pense qu'effectivement, on a quand même, on réunit de plus en plus, on réunit vraiment les conditions, en tout cas,
38:05 pour faire en sorte que ça puisse augmenter.
38:08 Nous, on le voit de toute façon dans nos secteurs, on a quand même de plus en plus de...
38:11 Donc, l'image d'Epinal de travail à l'usine, aujourd'hui, vous êtes en train de nous dire que finalement,
38:15 c'est plus intéressant que de travailler au McDo ou de travailler dans la...
38:19 Surtout que dans toutes les industries, on peut basculer d'une industrie à une autre.
38:23 Un profil va pouvoir aller dans l'automobile, dans l'aéros, etc.
38:28 Donc, en fait, il y a beaucoup de possibilités pour n'importe quelle fonction.
38:33 Beaucoup de possibilités.
38:34 Merci beaucoup à tous d'avoir passé ces trois heures avec nous en direct du Salon Global Industrie à Villepeinte.
38:40 Merci beaucoup, Florence Berthoud, directrice générale adjointe Business, Développement et Marketing de Fanuc France.
38:45 Merci beaucoup, Laurent Laporte, président de BrainCube Auvergnat, si l'on est.
38:49 Merci beaucoup, François Portier, directeur innovation de Alpecer.
38:52 Avec plaisir.
38:53 Supporteur des Jodards, il faut le rappeler.
38:54 Évidemment.
38:55 Et merci beaucoup, Bertrand De Wismes, Picard 2, son état et responsable commercial de la société De Wismes.
39:00 Merci Nicolas Leroy, directeur du recrutement du groupe Fiduciel et directeur du cabinet Ficoba.
39:04 On se retrouve mardi prochain ?
39:05 On se retrouve mardi prochain.
39:06 Et bien, on se retrouve mardi prochain à 20h02.
39:08 L'Essentiel 2 Sud Radio, à 20h, le flash, mais tout de suite, Sud Radio à votre service.
39:13 On se retrouve demain, 17h, avec ces signes de bénibus pour les vrais voix.
39:17 Sud Radio, à votre service.

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