Lycée Maurice Ravel : les leçons d’une défaite d’État

  • il y a 6 mois
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Chaque matin dans son édito, Vincent Trémolet de Villers revient sur l'actualité politique du jour. Ce jeudi, il revient sur l'histoire du proviseur du lycée Maurice-Ravel contraint de quitter ses fonctions pour des raisons de sécurité après avoir demandé à une élève de retirer son voile.

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Transcript
00:00 L'édito politique sur Europe 1 avec le Figaro. Bonjour Vincent Trémolet de Villers.
00:04 Bonjour Dimitri, bonjour Anissa, bonjour à tous.
00:07 Hier, Gabriel Attal a donc reçu le proviseur du lycée Maurice Ravel.
00:11 Ce dernier a décidé de quitter son poste pour des raisons de sécurité.
00:15 Sa décision émeut la communauté éducative et inquiète les Français.
00:19 C'est un point de bascule, vous diriez Vincent ?
00:21 Je dirais que c'est une capitulation d'Etat.
00:23 Une élève qui a refusé d'appliquer la loi, c'est-à-dire de retirer son voile,
00:27 aura eu raison de son proviseur.
00:29 Ce qui veut dire que l'islam politique a fait céder la République française.
00:33 Force n'est pas restée à la loi, mais à ceux qui la combattent.
00:36 Que valent les déclarations, les coups de menton devant cette terrible réalité ?
00:40 On ne veut plus entendre les grands discours contre l'esprit de défaite sur les opérations XXL.
00:46 La République ne cédera pas quand tout l'appareil d'Etat se montre impuissant
00:50 à rassurer un proviseur menacé de mort dans son école.
00:54 Je vous citais mardi, ici même, la phrase d'Hugo Michelon
00:57 qui dit que le djihadisme continue son travail entre deux attentats.
01:01 Nous l'avons sous les yeux ce djihadisme, un djihadisme à la fois victimaire et menaçant.
01:05 Victimaire parce que l'élève a dit qu'elle avait été violentée
01:08 et qu'elle a joué sur tous les ressorts de la lutte contre les discriminations et l'antiracisme.
01:12 Menaçant puisque sa plainte a été accompagnée d'intimidations anonymes,
01:17 avec évidemment derrière tout cela le souvenir tragique de Samuel Paty et de Dominique Bernard.
01:21 Dans la dernière classe, la nouvelle d'Alphonse Dodé,
01:24 le professeur dit adieu à ses élèves parce que les Allemands ont pris l'Alsace.
01:28 Dans l'histoire du lycée Maurice Ravel, le proviseur quitte son école
01:33 parce que les islamistes ont gagné la partie.
01:35 Quand on aime son pays, ces deux histoires serrent le cœur.
01:38 - Mais une fois encore, Vincent, les réseaux sociaux ont encore joué un rôle néfaste.
01:42 - Oui, ce sont d'abord les réseaux islamistes qui ont joué un rôle néfaste,
01:46 aidés en cela par les réseaux gauchistes.
01:48 Je vous rappelle que l'insoumise Daniel Simonnet,
01:50 plutôt que de le défendre, s'est d'abord interrogé publiquement sur la responsabilité du proviseur.
01:55 Les réseaux sociaux ont beaucoup de défauts,
01:57 mais ce ne sont que des amplificateurs et des catalyseurs.
02:00 Les réseaux sociaux n'ont pas élaboré la doctrine des frères musulmans et des salafistes.
02:04 Ce ne sont pas eux qui ont créé des associations pour mettre la pression sur la société française.
02:08 Ce ne sont pas eux qui prêchent dans les mosquées radicales.
02:11 Accuser en premier lieu les réseaux sociaux, c'est noyer le poisson
02:14 et détourner les yeux du véritable problème.
02:16 Quand le sage montre l'islamo-gauchisme, le lâche s'en prend à TikTok.
02:20 - Mais vous ne pouvez pas nier, Vincent, qu'il y a une prise de conscience au sommet de l'État.
02:24 - La réalité est tellement criante, tellement tragique,
02:27 qu'elle a fini par s'imposer à ceux-là même qui refusaient de l'avoir.
02:30 Mais le déni, malheureusement, persiste.
02:32 Si la prise de conscience était réelle, un certain nombre de décisions auraient été prises.
02:37 La première, la plus évidente, c'est un soutien visible,
02:40 affiché et vérifié à tous les professeurs.
02:43 C'est la restauration de leur autorité du haut en bas de la hiérarchie.
02:46 Mais pour le moment, et on l'a encore vu dans les explications peureuses du rectorat,
02:50 le pas de vague reste la règle à l'éducation nationale.
02:53 Le pas de vague est la procrastination, puisque cela fait deux mois
02:56 qu'à Paris on attend le nouveau recteur.
02:58 Comment une administration sans tête peut-elle faire régner l'ordre ?
03:03 La seconde décision évidente, c'est retrouver une fierté collective.
03:06 Si nous avons de ce que nous sommes, nous serons incapables de nous défendre
03:09 face à ceux qui nous détestent.
03:11 Une France déconstruite, une république pénitente,
03:13 sera toujours impuissante face à une idéologie conquérante.
03:17 Enfin, la troisième décision dont tout découle,
03:19 c'est la maîtrise totale de l'immigration.
03:22 Si l'islamisme a pris un tel poids dans notre société,
03:24 c'est d'abord pour des raisons démographiques.
03:27 Depuis qu'Emmanuel Macron est au pouvoir,
03:28 c'est plus de deux millions d'immigrés qui sont entrés dans notre pays.
03:31 Et je parle des entrées régulières.
03:33 Nous sommes incapables d'intégrer autant de gens.
03:36 Et une partie d'entre eux s'attache donc au territoire
03:39 qu'on quitte l'islamisme, plutôt qu'à la France.
03:41 Ensuite, la loi du nombre s'impose,
03:43 et elle ne reconnaît qu'une loi, la sienne.
03:46 L'édito politique sur Europe 1.
03:47 Merci Vincent Trémolet de Villers.
03:49 À la Une du Figaro ce matin, l'onde de choc
03:51 après le départ du proviseur menacé de mort.
03:53 Et l'on apprend ces dernières heures qu'un autre proviseur,
03:56 une femme, a ivri sur scène dans le Val-de-Marne
03:58 et menacée de décapitation pour avoir,
04:00 pareillement exigé d'une lycéenne qu'elle enlève son voile et son nabaya.
04:04 On va en parler dans le journal de 8h.
04:05 Merci beaucoup Vincent.

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