• il y a 9 mois
Face à l'aggravation du déficit qui pourrait atteindre 5,6%, est-ce qu'il faut augmenter les impôts? La question revient et divise dans le camp d’Emmanuel Macron, qui avait fait la promesse de ne pas alourdir la facture fiscale.

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Transcription
00:00 Nicolas, ce matin, la grande question du moment, est-ce qu'il va falloir augmenter les impôts étant donné qu'il n'y a plus d'argent dans la caisse de l'État ?
00:09 Alors il ne faut pas. Je dis il ne faut pas augmenter les impôts parce qu'on a le record du monde des prélèvements obligatoires.
00:13 Il ne faut pas augmenter les impôts parce que s'il y a bien un truc positif qui a été fait par Emmanuel Macron, c'est la réforme fiscale de 2017.
00:20 Enfin, on avait des impôts sur le capital et sur les entreprises qui retrouvaient un niveau comparable avec les autres pays, alors qu'avant on avait des niveaux stratosphériques.
00:28 Et puis le choc fiscal, on a essayé. Vous prenez la fin du gouvernement Fillon. Le début du quinquennat Hollande, c'est catastrophique, un choc fiscal.
00:36 Ça appelle de la rigueur et c'est un appauvrissement généralisé. Donc je dis il ne faut pas les augmenter et pourtant, j'ai la conviction que c'est ce qui va finir par arriver.
00:43 On a une montagne de dépenses devant nous. Il y a la défense, il y a l'environnement, il y a le vieillissement. On a une croissance qui faiblit.
00:50 On a une incapacité chronique à réformer la sphère publique. Depuis 50 ans, on vote des budgets dans le rouge, de plus en plus dans le rouge.
00:57 Et on a le record des missions de dette en Europe aujourd'hui. Donc avec ces éléments d'équation, je vous laisse imaginer la suite.
01:05 – Mais ces impôts, on dirait, ils sont chers chez vous ?
01:07 – Il y a plusieurs solutions. Soit vous augmentez les prélèvements obligatoires. On ne va pas toucher à l'impôt sur le revenu, à la TVA, à la CSG.
01:13 On ne va pas toucher aux grandes cathédrales de la fiscalité qui sont justement un peu intouchables.
01:18 Mais si on augmente les prélèvements ou s'il y a de l'argent qu'on vous donnait et qu'on ne vous donne plus, à l'arrivée, c'est des euros en moins.
01:24 Et à l'arrivée, ce n'est pas forcément stricto, ça suit des hausses d'impôts, mais ça ressemble quand même à des hausses d'impôts.
01:30 Alors, si vous coupez dans les dépenses ou que vous supprimez une niche fiscale, c'est à peu près le même résultat.
01:36 Il y a quelques exemples récents. Par exemple, on a réduit le bonus écolo pour changer de voiture de 5 000 à 4 000 euros.
01:42 C'est bien de l'argent en moins, d'une certaine manière. On a doublé la franchise médicale.
01:46 Ça ne s'appelle pas une hausse d'impôt, mais c'est quoi, en fait ?
01:48 On a décidé qu'il y aurait un reste à charge pour utiliser son compte personnel de formation.
01:52 Ce n'est pas une hausse d'impôt, mais ce sont bien des euros en moins.
01:55 On a étalé dans le temps la suppression d'un impôt de production qui s'appelle la CVAE.
01:59 Oui, c'est une baisse d'impôt qui était promise et qui va devoir attendre 2027.
02:04 Ou encore, on a commencé à tailler dans une niche fiscale le gazolement routier.
02:08 On en a suffisamment entendu parler. C'est pareil, ça ne s'appelle pas une hausse d'impôt, mais ça a à peu près le même effet.
02:13 Mais pour tenir le budget, il y a quoi comme piste d'économie si on n'augmente pas les impôts ?
02:18 On commence à avoir deux, trois idées. On voit bien que l'assurance chômage va être recouverte.
02:22 Il va y avoir une troisième réforme. On voit bien qu'on va probablement toucher au remboursement des infections longue durée.
02:26 Ça aussi, ce n'est pas une hausse d'impôt, mais ce sont bien des euros qui vont sortir d'une poche.
02:30 On voit l'histoire du transport sanitaire pour les taxis.
02:33 On va modifier la prise en charge et probablement qu'on va s'attaquer aux arrêts maladie dans la fonction publique.
02:40 Et faites confiance à l'esprit sado-fiscaliste de nos élus pour nous trouver des bonnes idées.
02:44 Sado-fiscaliste. Merci Nicolas.

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