• il y a 8 mois

Prisca Thévenot, porte-parole du Gouvernement, répond aux questions de Romain Desarbres au sujet de la menace terroriste qui pèse sur la France, des Finances publiques dans le rouge et de la sécurité des Jeux olympiques menacée.

Retrouvez "La Grande interview Europe 1 - CNews de Romain Desarbres" sur : http://www.europe1.fr/emissions/lentretien-de-romain-desarbres

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Transcription
00:00 [Musique]
00:08 C'est News Europe 1, il est 8h13.
00:11 Bonjour Priska Tevno.
00:12 Bonjour.
00:13 Merci d'être avec nous, vous êtes l'invité de la grande interview,
00:15 porte-parole du gouvernement.
00:17 Évidemment, beaucoup de sujets à évoquer avec vous Priska Tevno
00:21 et je voulais qu'on commence avec ce qui se passe au lycée Maurice Ravel.
00:24 Le proviseur du lycée Maurice Ravel qui a été contraint de partir à la retraite
00:27 plutôt que prévu, il a eu une carrière exemplaire,
00:30 il est obligé de sortir par la petite porte de l'éducation nationale.
00:33 Il était menacé de mort après avoir demandé, tout simplement, à une élève
00:37 de respecter la règle, de respecter la loi, de retirer son voile islamique.
00:42 Qu'est-ce qui a véritablement changé en France depuis Samuel Paty,
00:45 depuis Dominique Bernard ?
00:47 Déjà rappeler qu'effectivement, dès l'instant où il y a eu des menaces
00:50 à l'encontre de ce proviseur, les services de l'État se sont déployés.
00:54 Se sont déployés pour l'accompagner, pour effectivement le rassurer,
00:58 mais également pour déployer des forces de sécurité à l'endroit de l'établissement
01:02 et à l'endroit de ce proviseur.
01:04 Force est de constater qu'elles se sont poursuivies et que la charge est sûrement
01:09 très compliquée et très lourde, et on peut l'entendre, et que ce proviseur
01:11 a préféré partir plutôt de l'établissement au regard de sa capacité à partir à la retraite.
01:16 Et je dois le dire, je dois le dire, nous devons le répéter,
01:19 la République s'impose à tous et partout.
01:23 Et je dois aussi en profiter pour le remercier pour tout ce qu'il a fait.
01:27 Tout ce qu'il a fait lui, mais également l'ensemble du corps enseignant,
01:29 parce que tous les jours, ils nous permettent de tenir debout
01:32 et de faire en sorte que nos enfants puissent continuer à apprendre
01:35 comme ils se doivent dans nos écoles, en respectant un principe simple,
01:39 mais ferme, la laïcité.
01:40 Et c'est la raison pour laquelle le Premier ministre, Gabriel Attal,
01:43 a annoncé mercredi sur une chaîne de Grande Écoute que l'État continuerait
01:47 à le soutenir et à se tenir à ses côtés en déposant plainte
01:50 contre cette jeune adolescente.
01:52 Il a préféré partir plus tôt parce qu'il était menacé de mort,
01:55 il a préféré partir plus tôt parce que la situation était plus qu'inconfortable,
01:58 il n'a pas préféré partir plus tôt, c'est la situation qui s'est imposée à lui.
02:03 Vous avez raison et c'est insupportable.
02:05 C'est insupportable.
02:05 Qui a laissé croire à cette jeune fille qu'elle était autorisée
02:08 à se comporter de la sorte ?
02:10 Personne ne l'a laissé croire.
02:11 Et d'ailleurs, quand le proviseur lui a demandé d'enlever son voile
02:14 dans l'enceinte de l'établissement, il a été soutenu.
02:17 La jeune fille n'a plus eu le droit de venir dans l'établissement.
02:20 Et ça, je tiens à le rappeler, parce que si on donnerait l'idée
02:23 à d'autres de faire de même, la loi s'impose à tous,
02:25 la laïcité est à imposer au sein de nos établissements scolaires.
02:30 Maintenant, ce qu'on doit voir, c'est que derrière,
02:31 il y a eu, comme ça arrive, c'est déjà arrivé malheureusement
02:34 dans notre pays, il y a eu une escalade de violences
02:37 et de menaces sur les réseaux sociaux,
02:39 avec des dénonciations calomnieuses proférées.
02:43 Et donc, cela, nous devons collectivement, collectivement,
02:45 être capables de le dénoncer.
02:47 Et c'est pour ça, je le répète à nouveau, mais c'est important de le dire,
02:50 que le Premier ministre de la France a saisi la justice
02:54 pour défendre ce proviseur.
02:55 Alors justement, est-ce qu'il faut systématiser les dépôts de plainte
02:59 contre les élèves qui refusent de retirer leur voile islamique
03:02 ou qui vont à l'école en abaya ?
03:03 - Il ne faut rien laisser. - Ou les garçons qui vont à l'école
03:05 - en tenue islamique ? - Vous savez, sur ce principe-là,
03:08 il faut finir avec le pas de vague, mais ce n'est pas moi qui le dis,
03:10 c'est Gabriel Attal, qui était alors à l'Éducation nationale,
03:13 qui le disait, justement, à l'endroit de la rentrée scolaire
03:16 à 2023, à 2024. Nous ne devons rien laisser passer.
03:20 Et cette voie de fermeté, elle doit s'imposer à tous.
03:22 Donc ce matin, vous nous dites oui aux dépôts de plainte
03:25 systématiques contre les élèves qui pratiquent l'antrisme islamique à l'école ?
03:29 Je vous dis de façon très claire qu'il faut que la loi s'applique à tous.
03:32 Si le refus est avéré d'une personne, un jeune homme ou une jeune fille,
03:36 de ne pas respecter la laïcité dans le cadre de l'édaptement scolaire,
03:40 alors toutes les mesures doivent pouvoir être déployées
03:43 par les autorités compétentes et l'État se tiendra,
03:45 bien évidemment, présent pour rappeler que la laïcité
03:48 s'implique et s'impose à tous.
03:49 Parce qu'il y a le soutien sur les plateaux de télévision,
03:52 il y a le soutien d'une ministre qui se déplace
03:54 et entre ne pas se déplacer et se déplacer, c'est mieux de se déplacer.
03:57 Mais il y a la réalité des professeurs, la réalité du terrain.
04:00 Moi, ce qui m'intéresse, c'est le terrain et ce qui se passe
04:03 vraiment dans le pays. C'est le professeur qui se gare sur son parking,
04:06 qui marche quelques centaines de mètres à pied,
04:10 qui va jusqu'à l'école, qui peut regarder derrière lui
04:13 s'il est suivi ou pas, ou le professeur qui tout simplement se dit
04:16 "Tiens, aujourd'hui, je vais enseigner la Shoah,
04:18 ça va être compliqué aujourd'hui", qui a des craintes,
04:20 qui se pose des questions. Qui le soutient, lui ?
04:24 Et nous le soutenons tous, vous comme moi, comme tout le monde.
04:27 Et c'est notre devoir. Et celles et ceux qui ne soutiennent pas
04:29 ou qui ont une parole ambiguë ne sont pas des Républicains.
04:34 Et ça, je pense qu'il est aussi important de le rappeler.
04:36 Non, la République ne recule pas. Non, l'école ne recule pas.
04:39 Nous sommes là, tenus, debout, pour renforcer les outils disponibles
04:44 pour justement combattre celles et ceux qui font de l'antrisme.
04:46 Et nous ne le faisons pas depuis quelques semaines,
04:47 nous le faisons depuis le début de la présidence d'Emmanuel Macron.
04:50 Et ça avait été rappelé notamment dans son discours des Mureaux.
04:52 Nous avons renforcé les renseignements territoriaux,
04:55 nous avons renforcé les outils législatifs pour cela également.
04:58 Et donc, nous devons continuer à avoir une position ferme, collective,
05:02 et ne pas avoir une voix dissonante en tant que Français sur ce principe-là.
05:06 La députée d'extrême gauche France Insoumise, Daniel Simonet,
05:08 avait écrit que le respect du non-port du voile ne devait pas entraîner de violences physiques.
05:12 Au sujet de ce qui s'est passé au lycée Maurice Ravel,
05:14 certains à gauche sont en soutien des islamistes.
05:17 Non, mais pire que ce tweet, pardon, vous oubliez le mot le plus important.
05:20 Elle commençait par "si" le proviseur.
05:24 - Ceci... - Elle mettait en doute la parole du proviseur.
05:25 Exactement. Exactement.
05:27 Alors qu'il était, à ce moment-là, l'objet...
05:30 Il faisait l'objet de menaces sur les réseaux sociaux.
05:33 Comment vous qualifiez l'attitude de Daniel Simonet ?
05:35 Irresponsable. Irresponsable.
05:37 Et je pense que le plus important aujourd'hui,
05:39 ce n'est pas de venir rappeler ce tweet que tout le monde connaît,
05:41 cette position que tout le monde connaît,
05:43 mais c'est plutôt de rappeler la position de la France.
05:45 Et c'est celle-là que nous devons rappeler aujourd'hui.
05:46 Et c'est celle-là que nous devons faire entendre à toutes celles et ceux
05:49 qui commencent à mettre des "si" ou des "mais"
05:51 dans leur capacité à défendre les valeurs de notre pays.
05:55 On va changer de sujet.
05:57 On va parler de la dette et du déficit.
05:59 C'est catastrophique.
06:00 Prisca Téveneau, invité de la grande interview,
06:02 porte-parole du gouvernement, CNews Europe 1.
06:04 Quel mot utiliseriez-vous, Prisca Téveneau,
06:07 pour qualifier l'état de nos finances publiques ?
06:09 Mais qu'est-ce qui est catastrophique ?
06:10 C'est d'annuler 10 milliards...
06:13 - Qu'est-ce qui est catastrophique ? - Je vous pose la...
06:14 Ce qui est catastrophique, je vais vous le dire.
06:16 Ce qui est catastrophique, parce que vous me posez la question,
06:17 je vais vous le dire, c'est que la dette soit à 110 % du PIB.
06:20 Alors, mais pourquoi cette dette ?
06:22 Mais pourquoi cette dette, en fait ?
06:23 Qu'est-ce qu'on n'aurait pas dû faire au cours des dernières années ?
06:26 Mais vraiment, on n'aurait pas dû défendre et protéger
06:29 la santé des Français pendant la crise Covid
06:31 et faire tout ce qui était en notre pouvoir
06:34 pour mettre en place des vaccins.
06:35 On n'aurait pas dû mettre en place le chômage partiel
06:37 pour protéger nos Françaises et nos Français.
06:40 Les dépenses d'investissement, tous les Français les contraignent.
06:42 En revanche, des dépenses à fonds perdus,
06:44 ça, les Français commencent à ne plus les soutenir.
06:46 Mais qu'est-ce qu'une dépense à fonds perdus, à ce moment-là, je vous dis ?
06:48 Qu'est-ce qu'une dépense à fonds perdus ?
06:49 C'est de mettre en place le plan de relance
06:51 pour soutenir notre économie au lendemain de la crise Covid.
06:53 Une dépense à fonds perdus, c'est d'être en capacité
06:56 de continuer à défendre le pouvoir d'achat
06:58 alors qu'il y avait une crise de l'inflation
07:00 et de mettre en place des boucliers tarifaires pour tous,
07:03 de façon ouverte, ou c'est de mettre en place
07:06 la remise à la pompe.
07:07 C'est quoi, ce qui est à fonds perdus ?
07:08 En fait, c'est toujours facile de venir raconter l'histoire
07:11 une fois qu'on a lu le livre, mais sur ce même plateau...
07:13 - Qu'est-ce qui se passera à terme ?
07:14 - Non mais, je vous le dis vraiment, je vous le dis vraiment,
07:15 et c'est une question tout à fait légitime,
07:17 je vous le dis vraiment, sur ce même plateau,
07:18 sur cette même antenne, j'ai fait beaucoup de plateaux
07:21 quand j'étais porte-parole du groupe Renaissance
07:24 ou du mouvement politique En Marche.
07:27 On nous disait à l'époque, "Vous n'en faites pas assez."
07:30 Et aujourd'hui, on nous dit, "Vous en avez fait trop."
07:33 Nous avons un devoir de...
07:34 - Je ne sais pas qui qu'on, en tout cas, avec une dette pareille,
07:37 à terme, on ne pourra plus aider personne.
07:38 - Mais que nous continuons à le faire, et d'où le principe.
07:41 Nous avons effectivement annoncé une annulation de dépense
07:44 de 10 milliards d'euros.
07:45 10 milliards sur combien ?
07:47 - Sur 1 000 milliards supplémentaires depuis le...
07:49 - Sur 1 600 milliards supplémentaires.
07:51 Exactement.
07:52 Donc, vous le voyez très justement avec ces chiffres,
07:54 10 sur 1 600, que nous économisons là où nous pouvons
07:58 et nous continuons à investir là où nous devons,
08:01 sur la santé, sur l'école, pour nos services publics,
08:04 notamment sur les services de sécurité,
08:07 sur la justice, pour nos armées.
08:09 Donc, je pense qu'il est aussi important de remettre
08:11 de la responsabilité dans les chiffres que nous avançons.
08:14 - La responsabilité, c'est vous qui êtes en responsabilité,
08:17 comme on dit.
08:18 La situation est catastrophique.
08:21 Les objectifs, même certaines agences de notation n'y croient pas,
08:25 disent que c'est improbable qu'on revienne
08:26 sous la barre des 3 % en 2027.
08:29 - On va laisser les agences de notation se prononcer
08:31 de façon indépendante.
08:33 Et l'enjeu n'est pas de faire du si ou du mais,
08:35 mais d'attendre les conclusions qui seront apportées.
08:37 Et je me tiens à votre disposition pour revenir
08:39 et pour effectivement commenter ces conclusions.
08:41 Mais j'aimerais juste qu'un moment,
08:43 on arrête en permanence d'avoir des mots à l'endroit de notre pays...
08:46 - Donc, la situation ne vous inquiète pas plus que ça ?
08:48 - C'est pas ce que je dis.
08:49 Je dis attention quand vous dites que la situation est catastrophique.
08:53 Nous sommes le pays qui avons le plus protégé les Français
08:55 pendant la crise Covid.
08:56 Nous sommes le pays qui avons le plus protégé les Français
08:59 pendant la prise de l'inflation.
09:01 Nous sommes le pays qui avons mis en place des mesures de relance.
09:04 - Vous ne pourrez plus protéger personne, puisque il n'y aura plus d'argent.
09:06 Plus personne ne prêtera.
09:08 - On se redit les chiffres ensemble ?
09:10 10 milliards d'ann...
09:11 Non, vous pouvez hausser la tête, mais les chiffres sont têtus.
09:13 10 milliards d'annulation de dépenses sur 1 600 milliards.
09:16 Nous continuons à investir.
09:17 Et je pense que c'est un "ça" qu'il faut aujourd'hui dire.
09:19 Et donc, oui, nous devons continuer à regarder
09:21 là où nous pouvons économiser
09:23 et là où nous devons continuer à investir.
09:24 Je vous donne un exemple.
09:26 On a beaucoup parlé de l'enjeu économique...
09:27 de l'enjeu écologique, pardon.
09:29 Avec la prime Rénov' que nous avons mis en place avec Emmanuel Macron.
09:32 2,4 milliards de budget l'année dernière sur ma prime Rénov'.
09:36 Force est de constater que l'entièreté du budget n'a pas été utilisée.
09:38 Qu'est-ce qu'on fait ? On continue à le déployer
09:40 alors que ce n'est pas utilisé ?
09:41 Ou on continue à regarder comment on simplifie
09:43 pour faire en sorte d'être dans une démarche de simplification
09:46 et de rationalisation intelligente ?
09:48 Voilà, c'est du bon sens, en fait.
09:49 C'est du bon sens.
09:51 - Ibrahima Latal exclut d'augmenter les impôts pour les classes moyennes,
09:53 pour le moment.
09:54 Les classes moyennes, c'est à partir de combien ?
09:57 Jusqu'à combien, pardon ?
09:59 - De façon très claire, les classes moyennes,
10:00 on peut le résumer parce que beaucoup
10:02 se sont amusés à essayer de mettre des chiffres
10:04 et des ordres de grandeur, mais on pourra entendre que
10:06 ce qui reste à vivre ne s'apprécie pas de la même façon
10:09 en regard du territoire et de situation familiale.
10:12 L'enjeu que nous avons aujourd'hui, c'est de reconnaître que oui,
10:14 il y a des foyers, il y a des Français
10:16 qui considèrent qu'ils gagnent trop pour être aidés
10:19 et pas assez pour s'en sortir correctement à la fin du mois.
10:23 Et ça, nous devons l'entendre.
10:24 Et c'est la raison pour laquelle nous avons baissé la pression fiscale
10:27 sur les Français et les entreprises depuis 2017.
10:30 Vous aimez les chiffres ? 60 milliards d'euros.
10:33 - Est-ce que vous pourriez augmenter les impôts pour les classes plus aisées ?
10:36 - Ce qu'on fait depuis 2017, c'est baisser la pression fiscale,
10:40 mais lutter contre les effets de rente.
10:42 Et notamment ces effets de rente qui nous ont permis
10:45 de capter une partie de ce qu'on appelle communément
10:47 les super profits exceptionnels pendant la crise énergétique.
10:50 - Lâche pas le mot pour les particuliers.
10:53 - Je vous réponds.
10:54 Et donc qui ont permis de capter ces super profits,
10:56 ces effets de rente exceptionnels,
10:58 et qui nous ont permis de financer en partie
11:00 les boucliers tarifaires mis en place.
11:02 - Donc, est-ce que vous pourriez augmenter les impôts
11:04 pour les classes plus aisées, donc qui gagnent plus que les classes moyennes ?
11:07 - Alors, à partir de combien, vous estimez ?
11:09 - Je ne sais pas, c'est vous.
11:10 Mais est-ce que vous pourriez augmenter les impôts ?
11:11 L'impôt sur le retenu, pourrait-il augmenter ?
11:13 - On lutte.
11:14 Il n'est pas question d'augmenter les impôts pour les Français.
11:16 En revanche, il est question de regarder en permanence
11:18 le sujet des effets de rente, avec des situations
11:21 où en fait, ce n'est pas le travail et l'effort qui est récompensé,
11:25 mais simplement une situation.
11:27 - Beaucoup de débats autour de l'utilité réelle des APL.
11:30 Dans les grandes villes, c'est une aide qui est accusée
11:31 de faire monter les loyers, parce que c'est une aide
11:34 que les propriétaires incluent en établissement
11:39 le montant de leurs loyers.
11:40 Est-ce que vous pourriez toucher aux APL ?
11:41 - Non. - On l'a entendu.
11:42 - Alors, on s'est prononcés dessus.
11:44 Effectivement, il y a des informations qui sont sorties
11:47 et qui n'étaient pas du tout vraies.
11:48 Il n'est pas question de toucher aux APL.
11:50 - Gabriel Attal veut réformer l'assurance chômage,
11:52 également pour faire des économies.
11:54 Il y a des négociations actuellement entre syndicats et patronat.
11:58 Déjà, pourquoi est-ce qu'il faut réformer l'assurance chômage ?
12:00 - Pourquoi il faut faire en sorte que chacun puisse vivre dignement de son travail ?
12:05 Je pense que nous avons, vous et moi, la réponse.
12:07 - C'est pour ça qu'il faut réformer l'assurance chômage ?
12:09 - Mais en fait, le chômage, c'est quoi ?
12:11 C'est cette incapacité qu'ont des personnes, d'un coup,
12:14 de se retrouver dans une situation qui est instable,
12:18 où ils ne peuvent plus vivre de leur travail.
12:20 Et donc, oui, nous devons être en capacité collectivement de dire que
12:24 nous devons lutter contre le chômage.
12:26 C'est ce que nous avons fait depuis 2017.
12:27 Nous en avons fini avec le chômage de masse,
12:30 mais force est de constater qu'il reste encore une partie de son masse.
12:33 - Vous réformez l'assurance chômage pour rendre le système plus incitatif ?
12:35 - Mais oui, c'est bien ce qu'on se dit.
12:37 Pour effectivement permettre à chacun de se réinsérer dans le monde professionnel.
12:41 Mais il en va de la liberté et de l'autonomie financière des uns et des autres.
12:45 Quand vous êtes au chômage, vous êtes empêchés.
12:47 Vous limitez vos projets, vous limitez ce que vous pouvez faire au quotidien.
12:50 Est-ce qu'on doit se satisfaire de cela ?
12:52 Oui, c'est vrai qu'avant 2017, beaucoup se sont satisfaits de cette situation.
12:55 Nous avons dit non.
12:56 Donc nous avons mis fin au chômage de masse.
12:58 Nous avons permis de créer 2,6 millions d'emplois au cours des dernières années.
13:02 Nous avons permis de réindustrialiser la France
13:04 avec des entreprises extrêmement, extrêmement vertueuses.
13:07 J'ai pu en voir notamment la semaine dernière avec mon collègue
13:09 Christophe Béchut en Mörtes et Moselles,
13:11 une industrie qui s'engage volontairement dans la gestion de l'eau.
13:14 Donc ça, nous devons pouvoir le regarder et continuer inlassablement
13:18 à faire en sorte que tout le monde dans notre pays
13:20 puisse vivre dignement de son travail.
13:22 Un bon emploi, un emploi qui rémunère comme il se doit.
13:25 Et donc l'enjeu que nous avons aussi en parallèle,
13:28 c'est de travailler aussi sur cette capacité à lutter contre cette trappe du SMIC.
13:33 Il vaut mieux jouer sur le montant des indemnités ou sur la durée des indemnités ?
13:37 Qu'est-ce que vous pensez, vous ?
13:37 Sur ça, le Premier ministre a été très clair.
13:39 Il a donné effectivement une lettre de cadrage.
13:42 La lettre de cadrage repose sur trois indicateurs.
13:44 Le premier indicateur, c'est la durée des indemnités.
13:47 Le deuxième, c'est la durée de cotisation.
13:49 Et le troisième, c'est effectivement faire varier l'indemnité.
13:52 Sur le troisième indicateur, il s'est prononcé en disant
13:54 qu'il n'y était pas très favorable.
13:56 L'enjeu que nous avons, c'est que cette lettre de cadrage,
13:58 elle sera remise dans le cadre du dialogue social.
14:02 Et c'est sur cette base-là que nous attendons les conclusions du dialogue social
14:06 et sur la base desquelles le Premier ministre décidera des conclusions à apporter.
14:10 Prisquette Evneau, des textes sur la discrimination capillaire
14:13 et sur les congés menstruels passent à l'Assemblée.
14:16 Est-ce que c'est vraiment une priorité en ce moment,
14:18 alors que les finances publiques sont dans un état catastrophique ?
14:21 Je viens d'entendre, juste avant, l'édito qui a été fait par le journaliste Paul Sujit,
14:27 que je salue d'ailleurs, sur CNews,
14:30 et qui remettait à travers ces deux exemples-là
14:33 la capacité d'avancer sur des sujets de progrès.
14:35 Je vous le dis à l'endroit qui est la mienne,
14:37 je suis une femme et je suis ravie...
14:39 Il ne fallait pas confondre mouvement et progrès.
14:41 Il y avait des priorités.
14:42 C'est quoi, la priorité dans le progrès ?
14:44 Par exemple, Paul Sujit, et j'en suis heureuse, il porte des lunettes.
14:47 Je pense qu'il a besoin de lunettes de vue, et c'est très bien.
14:50 Est-ce que... Parce qu'il a pris la question des gens myopes.
14:54 Peut-être qu'il n'est pas myope, peut-être qu'il est astigmate ou je ne sais quoi.
14:56 Eh bien, moi, je ne porte pas de lunettes.
14:57 Je suis contente de participer au fait que la Solidarité nationale
15:00 permette à ce que Paul Sujit puisse faire ses chroniques avec des lunettes.
15:05 De la même façon, et blague à part, sur le sujet de l'IVG, récemment.
15:10 Est-ce que c'était nécessaire ? On pourrait à nouveau se poser la question.
15:13 Oui, c'était nécessaire de mettre ce progrès important pour les femmes
15:17 dans le marbre de la Constitution.
15:19 Donc, attention à ne pas vouloir lancer des sujets
15:21 sans se rendre compte que derrière, en fait, il peut y avoir des difficultés
15:24 et des fragilités qui reviendraient mettre en cause des droits extrêmement importants
15:27 qui sont remis en cause par ailleurs, dans d'autres pays, pas si loin de nous.
15:31 C'était la grande interview de Priskette Evneau, porte-parole du gouvernement.

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