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Astrid Panosyan-Bouvet, ministre du Travail et de l'Emploi répond aux questions de Romain Desarbres au sujet des taxes sur l'électricité, la réforme de l'AME, la possible motion de censure et ses conséquences et ce qu'il s'est produit lors de la niche parlementaire de La France insoumise.
Retrouvez "La Grande interview Europe 1 - CNews " sur : http://www.europe1.fr/emissions/lentretien-de-romain-desarbres

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Transcription
00:00Bonjour Astrid Panosian-Bouvet, merci d'être avec nous ce matin sur CNews et sur Europe 1 pour la grande interview.
00:08Vous êtes ministre du Travail et de l'Emploi.
00:11Michel Barnier a renoncé à augmenter la taxe sur l'électricité, comme le réclamait le Rassemblement National,
00:16mais Jordan Bardella dit que ça ne va pas assez loin.
00:19Il réclame, tout comme Marine Le Pen, d'autres mesures.
00:22Est-ce que le gouvernement va devoir faire d'autres efforts pour éviter d'être censuré ?
00:26Je pense que depuis la constitution de ce gouvernement avec Michel Barnier, on a deux jambes.
00:32Celui du redressement des finances publiques et le cap du redressement des finances publiques
00:37et le compromis dans le cadre d'une majorité qui est relative.
00:41Je pense que nous avons ces dernières semaines à la fois répondu aux attentes sur les retraites,
00:47sur les allégements généraux, les entreprises et le coût du travail,
00:49sur la question de l'électricité, préserver le pouvoir d'achat,
00:52mais il y a aussi la responsabilité budgétaire et le cap qui doit être aussi continué
00:58vis-à-vis des exigences imposées par le cadre européen.
01:03Donc, je vous répète ma question, est-ce que le gouvernement peut faire d'autres efforts
01:08ou est-ce que vous nous dites qu'on est allé au maximum des efforts qu'on peut faire ?
01:11Je pense qu'il y a un équilibre à trouver.
01:13Est-ce que le RN réclame plus d'efforts ?
01:17Le RN réclame plus d'efforts.
01:20D'abord, il faut quand même indiquer ici que le sujet de l'électricité est demandé par l'ensemble des groupes politiques,
01:26donc effectivement le RN, mais l'ensemble des groupes politiques.
01:30Je pense que, et c'est aussi la ligne de crête...
01:32Donc là vous dites que ce n'est pas une réponse au RN, c'est une demande de tous les groupes politiques.
01:37Ça ne va pas faire plaisir à Marine Le Pen si vous dites ça.
01:39Je dis simplement qu'il y a un cap à trouver et il faut que tout le monde soit responsable à un moment donné
01:44entre le redressement des finances publiques et l'effort considérable qui a été fait
01:49dans les conditions qu'on connaît de la constitution du budget et le compromis.
01:55Le pire qui puisse arriver, c'est de ne pas être aussi au rendez-vous de ce redressement
02:00et de la réduction des dépenses publiques et des déficits vis-à-vis de nos créanciers.
02:05Parmi les autres demandes, il y a l'AME, l'Aide médicale d'État, qui coûte 1,2 milliard d'euros chaque année.
02:10C'est la sécurité sociale des personnes en situation irrégulière en France.
02:16Michel Barnier a dit qu'il accepterait de réduire sensiblement le panier de soins.
02:23Le RN veut que ce soit des réductions drastiques. Est-ce qu'on pourrait avancer là-dessus ?
02:27Michel Barnier, hier dans le Figaro, a indiqué qu'il souhaitait pouvoir revoir le panier de soins.
02:35Ce n'est pas la sécurité sociale, je tiens à préciser, c'est un panier de soins, notamment...
02:40C'est un remboursement à 100% des soins de santé et des illégaux.
02:43Il y a eu un rapport fait par Claude Évin et le préfet Stefanini sur la question.
02:51Je pense que l'esprit, c'est plutôt de se saisir des conclusions qui visent à revoir le panier de soins.
02:57Vous comprenez que l'AME, c'est un point irritant de ce budget pour de nombreux Français.
03:02Ils vont devoir payer plus cher leurs médicaments avec un déremboursement,
03:05alors que les étrangers en situation irrégulière bénéficient de l'AME.
03:09Politiquement, vous comprenez qu'il y a...
03:12Je comprends qu'il peut y avoir des irritants.
03:14Mais l'AME, et il y a une continuité de tous les ministres de la Santé, gauche comme droite sur la question,
03:19c'est d'abord aussi un sujet de santé publique.
03:22C'est-à-dire qu'on a quand même besoin d'avoir sur notre territoire des personnes qui soient en bonne santé.
03:32Mais on l'a vu, il y a des rhino-plastiques qui sont remboursés.
03:35C'est précisément les conclusions du rapport Évain-Stéphanini que de corriger les cas que vous donnez.
03:45Mais je pense qu'il faut quand même, encore une fois,
03:48ramener, puisque ça a été le cas des ministres de la Santé de gauche comme de droite de notre pays,
03:53l'AME à une question de santé publique.
03:56Que se passerait-il, Astrid Panosion-Bouvet, ministre du Travail,
04:02si le gouvernement venait à être censuré ?
04:06Le Premier ministre décrit une tempête. Est-ce que vous pourriez nous décrire cette tempête ?
04:09Cette tempête, c'est qu'on n'aurait pas de budget.
04:12Ce ne serait pas le shutdown à l'américaine avec des fonctionnaires qui ne seraient pas payés,
04:16des hôpitaux qui ne fonctionneraient pas.
04:18Mais ce serait effectivement d'abord une difficulté à pouvoir exercer les fonctions essentielles de l'État.
04:26Et ce serait surtout un risque de l'instabilité politique qui pourrait précipiter une crise financière.
04:34Pourquoi ? Parce qu'il y aurait de l'augmentation des taux d'intérêt.
04:37Un point de taux d'intérêt, c'est 3 milliards d'euros de plus de dépenses venant des Français.
04:42C'est quand même de l'argent gaspillé.
04:44Et c'est quoi ? Ça veut dire quoi ?
04:45Ça veut dire plus de coûts d'emprunt pour les entreprises comme pour les ménages.
04:50Donc personne n'a intérêt à entrer dans un toboggan avec une immense inconnue.
04:55La dernière censure qu'il y a eu, c'était en 1962.
04:58Dans un contexte économique et politique totalement différent.
05:02C'est ce que j'ai dit, voilà.
05:04Précisément, on entre dans une...
05:06Et en plus, avec une possibilité, c'était l'époque de 62, du président de la République de M. le Général de Gaulle,
05:14de dissoudre immédiatement, ce qui n'est pas le cas.
05:16Donc on entre dans une inconnue qui pourrait précipiter effectivement une crise financière et un scénario à la grecque.
05:22Mais alors, qu'est-ce que vous dites ?
05:23Vous dites que c'est irresponsable de la part de Marine Le Pen de mettre la pression comme elle le fait sur Michel Barnier ?
05:28Mais tout le monde est en train de mettre la pression.
05:30Je pense qu'il faut...
05:31Tout le monde est en train de mettre la pression, y compris des partis qui ont été des partis de gouvernement comme le Parti Socialiste.
05:37Donc moi, je dis simplement aujourd'hui qu'il y a un chemin de crête entre le redressement de nos finances publiques
05:44et un juste compromis à trouver.
05:46Parce que sinon, c'est une véritable inconnue dans laquelle personne n'a intérêt à se retrouver aujourd'hui.
05:51Marine Le Pen dit que c'est vous qui exagérez pour faire peur aux Français.
05:54Non, non, non.
05:55D'ailleurs, l'interview de Michel Barnier était très juste.
06:00Il n'y a pas de catastrophisme.
06:02Il n'y a pas de scénario à l'américaine.
06:04Il y a par contre une inconnue dans laquelle tout le monde doit prendre ses responsabilités.
06:09Je voulais vous parler de l'abrogation de la réforme des retraites.
06:11Elle n'est pas passée.
06:12C'était dans la niche de la France insoumise.
06:15Les débats étaient particulièrement tendus.
06:17Est-ce qu'il y a eu d'autres commentaires politiques sur ces débats ultra tendus à l'Assemblée nationale ?
06:21C'est une cour d'école, c'est indigne.
06:23Peut-être déjà un commentaire sur le fond.
06:25On va y venir sur le fond.
06:27Oui, c'est-à-dire qu'effectivement, surtout en fin de journée, il y avait des débats particulièrement tendus.
06:34Des excès, à un moment donné, de bagarres.
06:39Il a failli y avoir de la bagarre, ce qui donne effectivement une image qui ne rapproche pas les Français de la politique.
06:46C'est évident.
06:47Alors que les sujets qui étaient débattus étaient extrêmement importants,
06:50puisqu'il s'agit de l'avenir de notre système de retraite et de sa pérennité.
06:53Sur le fond, qu'est-ce que vous dites ?
06:54On n'a pas les moyens de revenir sur la réforme des retraites et de revenir sur le départ à la retraite à la soixantaine.
07:00Evidemment.
07:01Ce que proposait la France insoumise, c'était et l'abrogation de la réforme de 2023,
07:05et la réforme des socialistes de 2014.
07:07C'est 3 milliards de déficits l'année prochaine, 15 en plus en 2030.
07:11Ce n'est certainement pas quelque chose qu'on peut se permettre aujourd'hui.
07:14Je voulais vous parler de la situation économique, qui inquiète de nombreux Français.
07:18Vous êtes ministre du Travail, ministre de l'Emploi.
07:21Vous connaissez ça parfaitement.
07:23La CGT parle de 250 plans sociaux en préparation à travers toute la France.
07:28Est-ce que vous confirmez ce chiffre ?
07:30Est-ce qu'il y a moins de plans sociaux ?
07:32Est-ce qu'il y en a plus ?
07:33Quelles sont vos dernières informations sur cela ?
07:35J'étais à CAP-PME, qui est le salon et le forum organisé par la CPME et les patrons de PME.
07:41Je confirme qu'il y a eu une augmentation sensible des plans sociaux dans notre pays depuis 2023, 40 %.
07:49Il y a les plans sociaux visibles, Michelin, Valeo,
07:53aussi parce qu'on est sur des profondes restructurations de certains secteurs,
07:56comme celui de l'automobile ou de la grande distribution.
07:59Et puis, ce que disait François Asselin, le président de CPME,
08:03et moi j'y suis très sensible, c'est les plans sociaux à bas bruit.
08:06Ce qu'on n'entend pas, parce que c'est des petites et moyennes entreprises,
08:09c'est des fournisseurs de rang 2 à 5.
08:11Et c'est pour ça qu'avec le Premier ministre, on fait un déplacement aujourd'hui à Limoges
08:15pour qu'il annonce aussi un certain nombre de choses,
08:17en ce qui concerne à la fois la capacité à anticiper, à prévenir et à restructurer plus facilement
08:24pour accompagner mieux les salariés dans ce genre de situation.
08:27Combien d'emplois sont en jeu ?
08:29Justement, ça va dépendre aussi de notre capacité à mieux prévenir et à mieux accompagner.
08:34Le sujet, c'est la continuité professionnelle et salariale de nos travailleurs français.
08:40Aujourd'hui, les dispositifs de reconversion sont extrêmement compliqués
08:44et partenaires sociaux, syndicats comme patronat s'accordent
08:47qu'il faut pouvoir considérablement aujourd'hui les simplifier
08:51pour rendre la vie plus facile et aux entrepreneurs et surtout à nos travailleurs.
08:55Le chômage repart à la hausse.
08:58Vous attendez-vous à la poursuite de la hausse du chômage dans les prochains mois ?
09:02Comme le titrait Les Echos, le marché de l'emploi fléchit mais ne rompt pas.
09:06C'est-à-dire qu'on a ce paradoxe avec des annonces, parfois très visibles,
09:10mais un marché de l'emploi qui reste très dynamique au niveau des déclarations d'embauche.
09:15C'est pour ça qu'il faut faire extrêmement attention aujourd'hui sur les PSE.
09:19Quand une fois je disais, il y a les plans sociaux, vous avez tout à fait raison,
09:23parce qu'il y a des sujets au long cours comme l'automobile, la grande distribution,
09:27on revoit totalement leur modèle économique et puis un durcissement des conditions économiques,
09:32comme par exemple les conditions commerciales ou l'énergie.
09:36Et c'est pour ça, pour revenir à votre première question, que l'annonce aujourd'hui
09:39de M. Michel Barnier va dans le bon sens parce que l'électricité,
09:43c'est à la fois pour les ménages et pour nos entreprises.
09:46Si le chômage repart à la hausse, est-ce qu'il faut réduire l'immigration
09:49parce qu'il y aura moins d'emplois à offrir ?
09:51Aujourd'hui, l'immigration économique, qui correspond à des besoins
09:55non pourvus par des travailleurs sur le sol français,
09:59l'immigration économique légale, c'est 50 000 visas par an,
10:02dont un tiers sont des ingénieurs.
10:04Donc je pense qu'il faut aussi... Vous savez, le ministère du Travail,
10:07c'est un ministère social, mais je le vois aussi comme un ministère très économique.
10:11Et pour moi, le sujet aujourd'hui, c'est comment est-ce que la formation initiale
10:15et la formation professionnelle, elle répond mieux aux besoins de main-d'oeuvre des entreprises.
10:20Je voulais qu'on parle de l'assurance chômage.
10:23Sur l'assurance chômage, grâce à un accord avec les syndicats,
10:26l'emploi des seniors va être revalorisé avec le contrat de valorisation de l'expérience
10:30pour permettre de mettre en place plus de retraites progressives.
10:34Est-ce que ça va suffire à remonter le taux d'activité des seniors ?
10:37Ça, c'est extrêmement important parce qu'on dit qu'il faut travailler jusqu'à 64 ans.
10:40Mais souvent, à partir de 60 ans, à la casse, les seniors.
10:43Pardonnez-moi l'expression, mais c'est la réalité.
10:45Mais vous avez tellement raison, et c'est un scandale français depuis des décennies,
10:47depuis les premières retraites, prix retraite de Raymond Barre.
10:50Et donc, d'abord, saluer le fait que le Premier ministre, moi-même également,
10:54et les syndicats comme le patronat, nous remettons le dialogue social
10:57au cœur de la question sociale.
11:00Dire effectivement que ce qui va être dans les accords seniors,
11:06c'est des bonnes choses.
11:07C'est-à-dire que pour quelqu'un qui est au chômage, on va pouvoir...
11:10Vous savez que quand on est au chômage et qu'on a plus de 55 ans,
11:13on a trois fois moins de chances d'être convoqué à un emploi ou à un emploi.
11:17C'est la première des discriminations à l'emploi.
11:18C'est la première discrimination.
11:19On pense à d'autres discriminations, mais c'est la première discrimination à l'emploi.
11:23Donc ça, ça va aller dans le bon sens.
11:24Et puis enfin, il faut envisager les fins de carrière différemment,
11:28les retraites progressives.
11:29Ça permet de cumuler temps partiel et début de retraite.
11:33C'est une très, très bonne chose.
11:35Question autour des indemnités chômage.
11:38Selon un sondage Unédic et Lab, 32 % des Français intières estiment
11:42que les chômeurs sont des assistés.
11:44Quel est votre sentiment là-dessus ?
11:46Est-ce qu'il faut revoir les aides sociales ?
11:48Est-ce qu'il faut revoir le système social français ?
11:50Est-ce qu'il faut durcir les conditions d'anonymisation du chômage ?
11:53C'est un gros sujet.
11:54C'est un très gros sujet.
11:55Et en lien avec le budget également, parce que le social nous coûte une fortune.
11:58Un pognon de dingue, comme dirait le président de la République.
12:00C'est un très gros sujet.
12:01Mais pour préciser votre sondage,
12:03quand les Français sont ensuite interrogés sur ce que perçoivent effectivement les chômeurs,
12:08leur taux de réponse que ce sont des assistés diminue considérablement.
12:13Il faut quand même l'avoir en tête.
12:14Il y a que 50 % des gens qui sont à l'assurance chômage
12:17qui sont véritablement indemnisés.
12:19C'est pour ça que l'assurance chômage,
12:21qui a été aussi fait l'objet d'une négociation,
12:23on resserre les boulons, mais on protège un petit peu mieux les primo-arrivants,
12:27je pense notamment aux jeunes,
12:28dont le taux de chômage a augmenté ces derniers temps.
12:30On parlait du budget au début de cet entretien.
12:33Il y a 850 milliards d'euros de prestations sociales,
12:37retraite inclue.
12:39Est-ce qu'on peut les réduire ?
12:41Est-ce qu'il faut les réduire ?
12:42Est-ce qu'il y a trop d'aides sociales en France ?
12:45Est-ce qu'on peut encore s'offrir ce luxe ?
12:47C'est une question.
12:48Je pense que le sujet aujourd'hui,
12:50c'est d'abord de toujours avoir cette vraie différence
12:53entre ce qu'on gagne par le travail
12:55et ce qu'on peut gagner par les prestations sociales.
12:56Ça, tout le monde le dit.
12:57Oui, mais c'est aussi le sujet de l'allocation sociale unique du Premier ministre.
13:02Ça, c'est fondamental.
13:03Et ensuite, le sujet, c'est comment c'est financé ces prestations sociales.
13:08Aujourd'hui, la particularité française,
13:10c'est que c'est essentiellement financé par le travail.
13:13Ça veut dire quoi ?
13:14Ça veut dire un super brut, un coût pour l'employeur qui est très élevé
13:18et un salaire net perçu par le travailleur qui est bas.
13:21Parce que c'est le salarié qui finance le social.
13:23C'est le salarié comme l'employeur.
13:25Donc, on a un coût du travail et on a un salaire net perçu.
13:28Et c'est ce différentiel-là qu'on essaie de compenser
13:31et par des allégements généraux et par des primes d'activité.
13:34Le vrai sujet, ce sont les abus.
13:36Et du coup, le salarié qui se réveille le matin à 6h ou 7h du matin
13:40finance celui qui ne va pas travailler et qui vit des aides sociales.
13:43Il y a d'abord, effectivement, cette différence entre aides sociales
13:46et revenus d'activité.
13:47Et le vrai sujet, c'est ce que je souhaite, moi, en tout cas,
13:49mettre en avant avec les partenaires sociaux et le Premier ministre.
13:53C'est la question de comment est-ce qu'on finance aussi la protection sociale
13:57parce qu'elle ne peut plus, aujourd'hui,
13:58ne tenir essentiellement que sur le travail.
14:01C'est un sujet de compétitivité.
14:03C'est un sujet de pouvoir d'achat aussi pour le travailleur.
14:05Et de justice.
14:06Tout à fait.
14:07De pouvoir d'achat par le travail.
14:09Le SMIC.
14:10Est-ce que vous allez augmenter le SMIC au 1er janvier prochain ?
14:12Il y a déjà eu plus de 2 % au 1er novembre.
14:15Le SMIC est à 1 801 € brut et 80 centimes par mois.
14:18Plus de 2 %.
14:19On a augmenté de plus de 2 % en novembre en anticipation.
14:23Est-ce que vous allez l'augmenter le 1er janvier ?
14:25Tout dépend, effectivement, des projections.
14:28Ça, je ne peux pas encore vous dire.
14:29Mais en tout cas, l'idée, c'était plutôt d'être dans l'anticipation.
14:31Votre premier réflexe, c'est de dire non, là.
14:33En tout cas, tout dépend de l'anticipation dans laquelle on se trouve.
14:36Donc, je ne peux pas vous donner de réponse ferme, en tout cas.
14:40C'est un sujet important et je ne veux pas m'engager.
14:43Astrid Panossian-Bouvet, ministre du Travail et de l'Emploi,
14:46invité de la grande interview.
14:47Vous êtes une macroniste de la première heure.
14:49Dans quel État est le macronisme actuellement ?
14:54Et le président de la République ?
14:56Alors, le courant de pensée, je pense qu'il y a toujours...
14:59Moi, je fais partie des cofondateurs d'En Marche.
15:02Je sais.
15:03Je pense qu'il y a toujours cette nécessité de dire
15:06qu'il y a des bonnes idées, notamment sur la question économique
15:09et qu'il faut assumer une politique d'offre et d'investissement.
15:12Ensuite, il y a effectivement la situation politique
15:15où il y a eu la majorité relative en 2022
15:19et une baisse, effectivement, aussi des résultats
15:22pour l'élection législative de 2024.
15:23Donc, c'est une situation qui n'est pas nécessairement facile.
15:27Mais comme premier socle commun, on prend nos responsabilités.
15:30Charles de Courson et Jean-François Copé
15:32ont appelé à la démission d'Emmanuel Macron.
15:34Est-ce qu'il pourrait démissionner ?
15:36Je pense que c'est le président de la République
15:38qui les garant de la stabilité des institutions.
15:40D'accord ?
15:41Donc, je pense que c'est extrêmement dangereux
15:43de commencer à faire des appels à la démission.
15:45On a besoin de stabilité.
15:47C'est ce que dit également le Premier ministre aujourd'hui,
15:49à la fois pour des questions budgétaires
15:51et pour, dans la situation internationale,
15:53on a besoin de stabilité.
15:55Astrid Panossian au Bouvet, ministre du Travail,
15:57était l'invité de la grande interview CNews Europe 1.
15:59Merci à vous Madame la ministre. Bonne journée.

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