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Maud Bregeon, porte-parole du gouvernement, répond aux questions de Romain Desarbres au sujet des sujets qui agitent le monde politique depuis le discours de politique générale de Michel Barnier.

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00:00Bonjour Maude Bréjon, invité de la grande interview CNews Europe 1, vous êtes porte-parole du gouvernement, on va parler de beaucoup de sujets d'actualité, ça ne manque pas, on va commencer par parler de l'état de nos finances publiques.
00:15Le Premier ministre s'est exprimé hier soir sur France 2, il a confirmé le plan d'économie de l'État et le montant de ce plan, il a confirmé qu'il porterait sur 60 milliards d'euros, 20 milliards de hausse d'impôts, 40 milliards de réduction des dépenses publiques.
00:29Déjà sur l'état de nos finances publiques, comment en est-on arrivé à une telle situation catastrophique ?
00:34La situation est grave, elle est inquiétante et elle nécessite de redresser la barre.
00:38Entre 2017 et 2019, sous les gouvernements d'Edouard Philippe, on avait retrouvé une trajectoire des finances publiques et du déficit qui était une trajectoire saine.
00:48Et on a passé des crises, on le sait, on s'en rappelle, les gilets jaunes, le Covid, la crise énergétique, c'était nécessaire d'aider les Français et d'aider les entreprises.
00:56Moi, je pense qu'il ne faut pas regretter de l'avoir fait.
00:58Maintenant, on sort de plusieurs années extraordinaires et donc il faut retrouver une trajectoire normale, si je puis dire.
01:06Ça nécessite, ça nécessite de réduire les dépenses, et massivement.
01:1040 milliards de réduction de dépenses, ça va être difficile et ça nécessite de demander, et c'est ce que nous allons décider de faire, des contributions exceptionnelles à ceux qui le peuvent le plus.
01:20Ça va être très dur, révient Michel Barnier. 40 milliards de réduction des dépenses publiques.
01:27Où est-ce que le coup de rabot doit être le plus important sur les dépenses publiques ?
01:30D'abord, moi je vais vous dire, j'ai conscience d'être porte-parole d'un budget de combat.
01:35Mais d'un budget qui doit servir les intérêts français à court, moyen et long terme.
01:41On ira massivement réduire les dépenses de l'État.
01:45Le ministre des Finances et le ministre du Budget auront l'occasion de donner des précisions en fin de semaine prochaine, lors de la présentation du projet de loi de finances.
01:5540 milliards, c'est pas une paille. Est-ce que vous n'avez pas un exemple ? Est-ce que vous n'avez pas les grandes lignes ?
02:01Les grandes lignes seront données la semaine prochaine. Nous, on prend un engagement.
02:05C'est de ne pas faire peser la contrainte sur les classes moyennes qui travaillent.
02:09J'entends beaucoup parler de hausse d'impôts.
02:12Je voudrais redire aujourd'hui devant vous qu'il est hors de question d'augmenter les impôts des classes moyennes, des classes populaires, des gens qui travaillent.
02:19Pourquoi ? Parce qu'on sait que c'est déjà difficile pour beaucoup de Français.
02:24Et donc, c'est pas à eux de faire des efforts.
02:26On va terminer sur les baisses de dépenses publiques. Pour l'instant, les grandes lignes, on les connaîtra dans les prochains jours.
02:31Mais Michel Barnier a parlé de fusion de services publics.
02:34On pourrait fusionner des services publics. Est-ce que vous avez des exemples ?
02:37En tout cas, il y a besoin d'être davantage efficace dans le fonctionnement de l'État.
02:41La dépense publique, elle a doublé depuis l'an 2000.
02:45Est-ce que les Français, aujourd'hui, considèrent qu'ils en ont pour leurs impôts ?
02:49Pas nécessairement.
02:50Donc, on a augmenté la dépense sans mesurer l'efficacité.
02:53Et aujourd'hui, on a besoin de se pencher sur l'efficacité des différents services publics.
02:57170 000 fonctionnaires depuis 2017, depuis l'élection d'Emmanuel Macron.
03:01170 000 fonctionnaires en plus, ça coûte.
03:03Il faut qu'on regarde ce qui fonctionne et ce qui fonctionne moins bien.
03:07Ne mettons pas tout dans le même sac.
03:09Dans les 170 000 fonctionnaires,
03:11il y a par exemple 10 000 créations de places pour les forces de l'ordre.
03:15Je pense qu'on s'accorde pour dire que ça, c'est nécessaire.
03:17Augmenter et recruter davantage d'enseignants,
03:20on s'accorde pour dire que c'est nécessaire.
03:22Donc, c'est pas tout noir, tout blanc.
03:24Mais on a besoin de davantage d'efficacité.
03:26Au fond, mettre davantage d'argent dans le service public,
03:29c'est pas toujours un gage d'efficacité.
03:31Sur les hausses d'impôts, sont visées 300 grandes entreprises
03:34et les Français qui ont des gros revenus,
03:37même des très gros revenus, mais des revenus du travail.
03:40Vous allez donc augmenter les impôts de Français qui travaillent.
03:42On parle de 500 000 euros par an pour un couple sans enfant.
03:47On estime que dans la mesure où la réduction des dépenses
03:50est le premier levier qui va être utilisé,
03:53il est légitime et juste de demander un effort ciblé,
03:58exceptionnel et temporaire à ceux qui le peuvent le plus,
04:01de qui on parle.
04:02On parle, par exemple, pour un couple de gens
04:05qui gagnent plus de 500 000 euros net par an.
04:09Je pense que dans vos auditeurs et dans vos téléspectateurs,
04:12ces news européens, il n'y a pas une majorité de gens...
04:14Ce sont des très gros revenus, j'en conviens.
04:17Mais ce sont des revenus du travail.
04:19500 000 euros net par an.
04:21C'est pas tout à fait ce que j'appelle la classe moyenne.
04:23On est d'accord.
04:24Mais vous aviez dit que vous n'augmenteriez pas les impôts
04:27pour les Français qui travaillent.
04:28C'est du revenu du travail.
04:29Pour les classes moyennes qui travaillent.
04:31C'est pas tout à fait la classe moyenne.
04:33Un moment où on arrive à 6 % de déficit cette année,
04:367 % l'année prochaine si on ne fait rien.
04:40Il y a un effort national à produire.
04:42Et donc, demander, encore une fois,
04:45des efforts ciblés et exceptionnels,
04:48qui ne seront pas des efforts pérennes,
04:50qui seront temporaires, ça nous semble juste.
04:53Après, je vais vous dire, la méthode Barnier,
04:55c'est de mettre des propositions sur la table.
04:57Nous, on propose une équation qui fonctionne.
04:59Entre 40 milliards d'euros de réduction de dépenses
05:02et 20 milliards de contributions exceptionnelles.
05:04Si d'autres groupes politiques ont des idées
05:07pour faire plus efficace et mieux,
05:09moi, j'en dis, proposez !
05:10Gérald Darmanin, dont vous êtes proche,
05:12a clairement dit qu'il ne voterait pas une augmentation d'impôts.
05:15Il a dit que c'est inacceptable.
05:16Inacceptable, ça veut dire qu'il ne peut pas être accepté.
05:18C'est un frondeur, Gérald Darmanin ?
05:20Ce qui serait inacceptable,
05:21c'est d'augmenter les impôts des classes populaires,
05:24d'augmenter les impôts des classes moyennes,
05:26que Gérald Darmanin connaît bien,
05:28à Tourcoing, dans son département du Nord.
05:31Je connais bien Gérald Darmanin, c'est un ami,
05:33c'est un vrai gaulliste social,
05:34et je pense qu'il comprend que des efforts, encore une fois,
05:37ciblés et exceptionnels...
05:38Visiblement, non.
05:39...au-delà d'un certain montant, je le redis, 500 000 euros...
05:42Non, il dit ça nuit à l'économie.
05:44Je suis pas vraiment pour contredire, mais il le dit.
05:46...pour un couple, c'est une forme de justice sociale
05:50au regard de la situation dans laquelle on est.
05:52Donc vous n'êtes pas d'accord avec lui ?
05:54La question, c'est...
05:55Donc vous n'êtes pas d'accord avec Gérald Darmanin ?
05:57Mais est-ce qu'on partage le constat ?
05:59Est-ce qu'on est d'accord pour dire
06:01que 6,1 % de déficit cette année, c'est pas acceptable,
06:04et que le risque, pour la France aujourd'hui,
06:06c'est de devenir la Grèce de 2010 ?
06:08Si on est d'accord sur ce risque,
06:09on doit tous s'accorder pour trouver des solutions.
06:11Mais le débat n'est pas fiché, hein.
06:13Michel Barnier, et moi, c'est aussi
06:15ce que j'aime beaucoup chez le Premier ministre,
06:17c'est la méthode Barnier.
06:19C'est l'écoute, c'est le respect, c'est l'échange,
06:21c'est le fait d'assumer, de ne pas arriver
06:23avec des propositions qui soient fixées
06:25sur lesquelles on ne puisse pas discuter.
06:27Donc il y aura un débat parlementaire.
06:29Si on a des nouvelles idées de réduction de dépense,
06:31en plus de celles qui seront proposées,
06:33pour permettre une augmentation moins importante
06:36et des contributions exceptionnellement importantes,
06:38on est complètement ouvert.
06:40Est-ce qu'il faut toucher aux aides sociales,
06:42mot de Bréjon ?
06:43En tout cas, il faut les interroger.
06:45La dépense sociale...
06:46C'est-à-dire les interroger ?
06:47La dépense sociale en France est extrêmement importante.
06:51Donc si je vous entends, il faut y toucher.
06:53En tout cas, il faut s'interroger sur leur efficacité.
06:56Ce sera présenté la semaine prochaine,
06:58mais ça doit faire partie de l'équation.
07:00Je pense que ça doit faire partie de l'équation.
07:02Attention, il faut que les Français puissent,
07:04évidemment, continuer à se soigner
07:06et accès à des services publics de qualité.
07:08Mais là encore, on voit bien
07:10qu'entre le niveau de dépense que ça engendre
07:14et la satisfaction des Français et des usagers,
07:18on a une dissymétrie.
07:21Sur l'aide médicale d'État,
07:23est-ce qu'il faut en finir avec l'aide médicale d'État,
07:26qui coûte un milliard d'euros chaque année ?
07:28L'aide médicale d'État, c'est, on va dire,
07:30la sécurité sociale pour les illégaux,
07:32les personnes qui sont en situation illégale.
07:34On peut se faire refaire le nez, recoller les oreilles.
07:36Il peut y avoir quelques...
07:38Ce sont des exemples qui ont beaucoup choqué les Français.
07:41Est-ce qu'il faut toucher à l'aide médicale d'État ?
07:43Je relisais hier le rapport de Patrick Stefanini,
07:46rapport qui a été remis en début d'année dernière.
07:49Patrick Stefanini, qui vient des Républicains,
07:51proche de Nicolas Sarkozy,
07:53qui dit qu'il ne faut pas supprimer l'aide médicale d'État
07:55parce que ça a de réelles vertus sanitaires.
07:57Maintenant, est-ce qu'il faut réinterroger
07:59ce qu'on appelle le panier de soins ?
08:01À savoir, j'explique pour les gens
08:03qui nous regardent et nous écoutent,
08:05les prestations qui sont accessibles
08:07au sein de cette aide médicale d'État.
08:09Je pense que oui,
08:11parce qu'on ne doit avoir aucun tabou.
08:14Ça ne signifie pas avoir des positions dogmatiques,
08:17mais ça signifie accepter de se poser des questions.
08:20Donc, regardons aujourd'hui quel est le panier de soins.
08:23Est-ce qu'il y a des choses qui doivent être enlevées ?
08:25Est-ce qu'il y a des choses, peut-être, qui doivent être ajoutées ?
08:28Néanmoins, et je terminerai là-dessus,
08:31n'abordons pas la question migratoire
08:35et de même que la question de la réduction du déficit
08:38par le seul prisme de l'aide médicale d'État.
08:40L'aide médicale d'État, je ne dis pas que ce n'est pas important,
08:43mais ce n'est pas l'alpha et l'oméga de la politique migratoire en France.
08:47Michel Barnier a évoqué hier soir l'immigration,
08:50l'un de ses cinq chantiers prioritaires en défendant en la matière
08:53une ligne de fermeté d'humanité.
08:55Il l'avait notamment déjà dit.
08:57Michel Barnier, le martel, il veut faire de l'immigration
09:00un sujet, je cite, d'intelligence nationale,
09:03en évitant les polémiques.
09:04Il marque une distance avec son ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau,
09:08pour qui l'immigration n'est pas forcément une chance.
09:11Comment est-ce que vous allez faire ?
09:13D'abord, l'immigration, c'est un sujet, je pense,
09:15qui aujourd'hui pose des enjeux tels qu'ils l'interrogent les peuples.
09:19Et il faut qu'on arrive à aborder ce sujet de façon extrêmement sérieuse.
09:23Ça préoccupe beaucoup les gens.
09:24Dans toutes les circonscriptions de France, on en entend parler.
09:27Moi, je regrette une chose, et c'est ce que dit le Premier ministre,
09:30c'est qu'on n'arrive plus à avoir un débat apaisé, serein et objectif.
09:34Les choses ne sont pas tout noir ou tout blanc.
09:37Il y a aujourd'hui, en France, une immigration qui est parfois incontrôlée,
09:42qui est illégale, qui parfois, ça m'a été reproché de le dire,
09:45mais génère de l'insécurité, avec des dispositifs d'insertion
09:49par le travail, par le logement, par l'apprentissage de la langue,
09:52qui ne fonctionnent plus.
09:53Et donc, ça, il faut s'y attaquer.
09:54On a, de l'autre côté, une immigration légale,
09:57avec, par exemple, des étudiants,
09:59avec des gens qui ont légitimement le droit de venir dans le cadre du droit d'asile,
10:02avec des gens qui travaillent dans nos industries, dans nos restaurants,
10:07avec nos agriculteurs, qui respectent nos lois et qui respectent nos valeurs.
10:10Et donc, cela, il faut travailler à une meilleure intégration.
10:13Mais on n'est pas le gouvernement de l'immigration zéro.
10:17On veut aborder, encore une fois, les choses avec sérieux.
10:20Sur les étudiants, par exemple, Bruno Retailleau l'a dit,
10:23il va falloir regarder s'il n'y a pas des abus.
10:26Des gens qui viennent avec un visa étudiant et qui, en réalité, étudient rien du tout.
10:30Mais il faut toujours regarder s'il y a des abus.
10:32Et Bruno Retailleau est quelqu'un qui est extrêmement déterminé sur la question.
10:38Je pense que le pays a besoin de ça.
10:40Encore une fois, il ne doit y avoir aucun tabou pour protéger les Français
10:44et pour répondre à leurs attentes.
10:45Cela ne signifie pas qu'on abordera les choses de façon, encore une fois, dogmatique ou manichéenne.
10:51Le meurtre de Philippine par un Marocain sous le QTF a ému le pays tout entier.
10:57Sauf quelques-uns qui ont arraché des affiches où l'on voyait le portrait de la jeune femme.
11:02Qu'est-ce que vous en avez pensé quand vous avez vu ça ?
11:05C'est effroyable.
11:06J'écoutais le président Sarkozy qui était lundi matin sur notre antenne
11:12et qui disait bien les choses.
11:15Ce mélange d'émotions, de profondes tristesses et en même temps d'énormes colères.
11:22Je ne m'explique pas.
11:24Je ne m'explique pas qu'on puisse abîmer la mémoire de cette jeune fille.
11:29Je ne me l'explique pas.
11:32Je voulais vous entendre également, Maude Bréjon, porte-parole du gouvernement,
11:36sur ce qui se passe à Sciences Po.
11:38Sciences Po Paris, où des militants d'extrême gauche ont plusieurs fois cette semaine
11:42occupé le hall de l'Institut et lancé des appels à l'initifada.
11:48Vous allez les laisser faire combien de temps encore ?
11:51C'est inadmissible.
11:52La direction de Sciences Po doit prendre ses responsabilités.
11:56Un nouveau directeur est arrivé il y a 3 ou 4 jours de ça.
12:00J'espère qu'il opérera un changement de culture au sein de cet établissement.
12:04Ça, c'est la première chose.
12:06La deuxième chose, c'est qu'il ne faut pas confondre liberté d'expression
12:11et liberté de promouvoir la haine.
12:13C'est extrêmement important.
12:15C'est parfois ce qu'on voit dans certains établissements scolaires.
12:19La troisième chose, et je le rappelle quand même,
12:21parce que j'ai beaucoup d'amis qui viennent de Sciences Po,
12:23Sciences Po Paris, c'est 5 000 étudiants.
12:25Ils ne sont pas représentatifs de ce qu'est l'institution aujourd'hui.
12:28Et ceux qui font ça salissent ce qu'est l'institution aujourd'hui.
12:31Je terminerai en disant que le problème de l'antisémitisme
12:35et des actes antisémites au sein des établissements scolaires
12:38est beaucoup plus profond que ça.
12:40Un chiffre accablant est sorti hier.
12:42Cette année, plus de 1 600 actes antisémites
12:45ont été répertoriés dans les établissements scolaires.
12:49Ça montre l'ampleur de ce fléau
12:51et ça démontre, si certains en doutaient encore,
12:54que l'antisémitisme n'est pas résiduel.
12:57Il n'est pas résiduel en France.
12:59Maude Bréjon, vous avez des nouvelles du ministre de l'Enseignement supérieur ?
13:02Oui.
13:03Il n'a pas réagi à ce qui s'est passé à Sciences Po ?
13:05Il aura l'occasion de s'exprimer.
13:09Je l'ai eu au téléphone plus tard qu'hier.
13:12Qu'est-ce qu'il en pense ?
13:13Il est en lien direct avec la direction de Sciences Po.
13:16Et qu'est-ce qu'il pense de ce qui se passe à Sciences Po ?
13:18Je vous porte la parole du gouvernement.
13:20Il pense exactement ce que je viens de vous dire.
13:23Lundi prochain, nous serons le 7 octobre,
13:26ce sera le premier anniversaire des attaques terroristes du Hamas contre Israël.
13:30Il va y avoir des cérémonies du souvenir un peu partout en France et dans le monde.
13:34Quelles sont les mesures prévues en France en termes de sécurité ?
13:37D'abord, je commencerai évidemment en ayant une pensée, un mot ému
13:43pour les familles des otages et pour les otages qui sont encore retenus là-bas.
13:48Le ministre de l'Intérieur, Bruno Rotaio, a donné des directives très claires
13:53à l'ensemble des préfets de France pour renforcer la sécurité
13:57auprès des lieux de culte et à l'approche des fêtes juives
14:00qui auront lieu dans les semaines à venir.
14:02Il a rencontré les représentants de la communauté juive hier,
14:06Place Beauvau, au ministère de l'Intérieur.
14:09Et nous continuerons à être pleinement mobilisés à leurs côtés,
14:13à garantir leur sécurité.
14:15Gérald Darmanin l'a fait de façon admirable depuis plusieurs années
14:19et Bruno Rotaio continuera à le faire.
14:22Une dernière question, Maude Bréjon, porte-parole du gouvernement.
14:25Vous n'avez donc pas de majorité à l'Assemblée nationale.
14:28Le budget devrait passer par 49-3.
14:31Et après, c'est l'inconnu, on ne sait pas si vous aurez des majorités
14:36pour faire passer les textes.
14:38Qu'est-ce qui se passera si Michel Barnier échoue ?
14:41C'est la question qu'il faut poser aujourd'hui aux parlementaires
14:44qui déposent des motions de censure avant même que le débat ait été lancé.
14:49Moi, je crois que les Français ne nous pardonneront pas
14:52d'avoir plongé la France dans l'immobilisme ou dans l'instabilité.
14:56Moi, je suis élue dans les Hauts-de-Seine,
14:58et quand je vais dans ma circonscription,
15:00les gens me disent, mettez-vous d'accord.
15:02On veut que ça marche.
15:04Ils ont conscience de la nécessité de redresser les finances publiques.
15:07Ils ont conscience de la nécessité d'avancer,
15:10notamment sur les sujets d'ordre, de sécurité et d'immigration.
15:13On a un gouvernement qui va essayer de faire les choses
15:16dans un contexte qui n'est pas facile,
15:18mais qui résulte des élections législatives.
15:21Nous, on se retrousse les manches,
15:23et moi, j'aimerais qu'aujourd'hui,
15:25on trouve une majorité de parlementaires
15:27avec qui on ne sera pas nécessairement d'accord sur tout,
15:30mais qui acceptent de se mettre autour de la table et de discuter,
15:33parce que je crois que l'intérêt du pays,
15:36c'est que Michel Barnier réussisse.
15:38Merci beaucoup Maude Bréjon, porte-parole du gouvernement,
15:40invitée ce matin de la grande interview CNews Europe.
15:42Un bonne journée à vous à bientôt.

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