L'invité du jour - Jean-Jacques Debout

  • il y a 5 mois
Du lundi au jeudi, rendez-vous, dès 6h30 avec Thomas Sotto et Marie Portolano. Et du vendredi au dimanche, c'est au tour de Damien Thévenot et Maya Lauqué de dynamiser le réveil.

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Transcript
00:00 -La vie va commencer.
00:02 -La vie va commencer.
00:04 -Sa vie, il a décidé de la raconter en musique
00:06 dans son nouvel album du 7e album, "L'invité Télématin".
00:10 C'est à regarder.
00:11 M. Jean-Jacques Debout. Bonjour, Jean-Jacques.
00:14 -Bonjour, Damien. -En forme ?
00:15 -Prêt. -84 ans. Bravo.
00:18 -Bravo. -Moi aussi.
00:20 Vous les avez eus il y a peu de temps.
00:22 -Oui, il y a... 3 jours.
00:24 -Voilà. Jean-Jacques, votre nouvel album s'intitule "Frida Kahlo".
00:28 C'est un peu une autobiographie en musique,
00:30 puisque vous racontez des pans de votre vie,
00:33 des rencontres que vous avez faites.
00:35 -Ce sont des chansons que j'avais toujours envie d'écrire
00:38 depuis un certain temps.
00:40 Et puis, quand est arrivé le fameux Covid,
00:42 euh...
00:45 On était à la campagne avec Chantal.
00:47 -Chantal Goya. -Oui.
00:49 Et alors, elle m'a dit, "Tu devrais en profiter
00:52 "pour écrire tes chansons qui te tiennent à coeur,
00:55 "qui ont été, disons,
00:58 "les petites bornes kilométriques de ta vie."
01:01 -On va écouter, notamment, "Juilly",
01:03 le nom d'un collège où vous avez été écolier.
01:07 Ecoutez quelques-uns.
01:09 -Que sont devenus tous les amis
01:11 De mon collège de Juilly
01:14 -Juilly, Jean-Jacques, c'est enseigné Marle.
01:17 C'est vrai que vous étiez dans le même collège
01:19 que Claude Brasseur et que celui qui va devenir célèbre,
01:24 Jacques Mérine, l'ennemi public numéro un.
01:26 -On venait d'arriver de Stalingrad avec des cars
01:29 pour se rendre au collège de Juilly.
01:32 On se reconnaissait entre nous parce qu'on avait un calot,
01:35 on était en uniforme.
01:36 Et puis, le hasard a fait qu'il était à côté de moi.
01:40 Et puis, à un moment, il me dit, "Tu t'appelles comment, toi ?"
01:43 Je lui dis, "Je m'appelle Jean-Jacques Debout."
01:45 Il me dit, "Ca va pas, tu te fous pas de ma gueule."
01:47 C'est comme si je m'appelais Assi.
01:49 Alors, je commence déjà à...
01:51 Je me dis, il a un caractère bien trempé.
01:53 Je lui dis, "J'ai ma carte d'identité,
01:56 "je peux te la montrer, tu vas voir que c'est vrai."
01:58 Il a vu que c'était vrai.
01:59 Il m'a dit, "Alors, moi, tu m'appelles Jacqui,
02:02 "je m'appelle Jacques Mérine,
02:04 "mais tous mes copains m'appellent Jacqui."
02:07 Et je l'ai toute ma vie appelé Jacqui.
02:09 -Autre chanson.
02:11 Regardez comme cette chanson est belle,
02:13 "Comme un singe en hiver".
02:15 -Comme un singe en hiver, mon amour
02:20 Chérait chaque nuit, chaque jour
02:24 -Elle raconte cette chanson,
02:25 votre amitié avec Jean-Paul Belmondo.
02:28 -J'ai connu à la Galerie 55.
02:30 -C'était un cabaret. -Oui, de Seine, un cabaret.
02:33 Il faisait un numéro habillé en femme,
02:35 il faisait une carte mensienne.
02:37 Et il faisait ce numéro avec Jean-Pierre Mariel.
02:40 -Waouh ! -Et après, on allait,
02:42 tous les trois, tous les quatre, même des fois,
02:45 dîner à l'échaudé à côté.
02:48 Ou alors, on continuait la soirée à rire,
02:51 à rire, on n'a pas fini de rire.
02:53 -Vous avez été ami, Jean-Jacques, toute votre vie,
02:56 avec Jean-Paul Belmondo, et vous avez chanté
02:59 à son dernier anniversaire. -Oui.
03:01 Oui, oui. Il y a eu son anniversaire,
03:03 et puis il avait demandé à son secrétaire...
03:06 Il lui a dit, "Va voir Jean-Jacques,
03:10 "il y a un piano, ça me ferait plaisir
03:12 "qu'il chante les boutons dorés,
03:14 "parce que ça me rappellerait mes débuts à la Galerie 55."
03:17 -Je l'ai fait.
03:19 Ca se trouvait au puce, chez notre ami...
03:22 Qui tient le restaurant, La Chope.
03:25 -Vous posez une colle, Jean-Jacques.
03:27 -C'est le chef des Forins.
03:29 -Ah oui, le chef des Forins.
03:30 Bah oui, oui, Moustachu, là. On va m'aider en régie.
03:33 Oui, bien sûr. On va m'aider. Bref.
03:35 -Et je lui ai chanté "Les boutons dorés".
03:38 -Magnifique.
03:39 Il y a aussi une chanson qui donne le nom à l'album,
03:42 "Frida Kahlo".
03:43 On va voir un extrait du petit clip que vous avez réalisé.
03:46 Vous nous direz le rapport.
03:48 On se dit Frida Kahlo, Frida Kahlo, Jean-Jacques Debout.
03:51 On écoute.
03:52 ...
04:22 -On a retrouvé le chef des Forins, c'était Marcel Campion.
04:25 On referme la parenté, Jean-Jacques.
04:27 Frida Kahlo, c'est quoi, cette histoire ?
04:29 -Eh bien, j'ai une amie qui avait perdu sa maman,
04:34 qui habitait à Mexico,
04:36 il y a à peu près une dizaine d'années.
04:39 Et elle me dit "Tu veux pas m'accompagner à Mexico ?
04:42 "Je veux pas y aller toute seule et tout."
04:45 Et en plus, cette amie était la femme
04:49 d'Arnold de Contad, qui a ce beau château de Montgeoffroy,
04:53 à 20 km de Angers.
04:55 -C'est précis, Jean-Jacques.
04:57 -Oui, chez qui j'allais passer beaucoup de week-ends.
05:00 Et puis j'aimais beaucoup Arnold, qui est le frère d'Andor Nano,
05:04 qui était la mairesse de Deauville.
05:06 -D'accord. -Voilà.
05:07 C'était la famille du chef de l'armée de terre de Louis XIV.
05:14 -Il y a un monde dans votre histoire.
05:16 Frida Kahlo ?
05:18 -Eh bien, je suis parti donc à Mexico,
05:21 l'accompagner.
05:23 Et puis sa belle-mère a dit tout de suite
05:26 "Voulez-vous que je vous montre ma galerie de peinture ?"
05:30 Alors, bien sûr, moi...
05:32 Mais je savais pas encore ce qu'il y avait dans sa galerie.
05:35 Alors on est allés voir sa galerie de peinture,
05:37 et alors toute l'exposition était pour Frida Kahlo.
05:43 -Donc l'étoile de cette peintre mexicaine.
05:45 -Et cette femme m'a raconté, d'une part,
05:48 toute la vie de Frida Kahlo,
05:50 comment elle a eu cet accident...
05:52 -Ce qu'elle peignait dans son lit.
05:54 -Elle s'est raccrochée à la vie grâce à la peinture
05:57 et à l'amour qu'elle avait pour Diego Rivera.
06:01 -Qu'on voit à l'écran à cet instant.
06:03 -Diego Rivera est là,
06:05 et il était un peu, disons,
06:08 le chef de file des peintres communistes
06:12 du mouvement de Mexico.
06:15 Et il a fait des fresques
06:17 un petit peu dans le goût de Fernand Léger.
06:19 -Ah, très bien. -Et je suis allé voir ses fresques.
06:22 Il en avait fait une aussi à New York,
06:24 mais comme à la fin, il avait signé avec une faucille et un marteau,
06:28 M. Rockefeller de l'époque lui a obligé à retirer toute la fresque.
06:32 -Bon, évidemment, quand on papote avec Jean-Jacques,
06:35 il faudrait 3 heures, car vous racontez des anecdotes.
06:38 -C'est vrai. -Bien sûr, mais pas 3 heures.
06:41 L'album de Jean-Jacques Debout est sorti il y a quelques jours.
06:45 Franchement, c'est pas du cirage de chaussures.
06:47 Il est formidable. Je trouve qu'il est très émouvant, votre album.
06:51 Il y a également une chanson pour votre épouse Chantal Goya,
06:54 "Ne ris pas". Vous la découvrirez si vous achetez cet album,
06:57 évidemment, si vous le découvrez.
07:00 On va marquer une petite pause.
07:01 On va parler "Plante" avec Philippe Collignon.
07:04 J'ai choisi "À tout à l'heure", qui est sur votre album,
07:07 qui est très belle, car regardez la symbolique.
07:10 On vous dit à tout de suite, à tout à l'heure.
07:12 -À tout à l'heure.
07:14 [Musique]