• il y a 7 mois
Avec Sandie BOULANGER, Relaxologue et sexothérapeute. Auteure de « Remets ton slip en place » et Bernadette DE GASQUET, Médecin. Auteure de plusieurs ouvrages, de « Ce que le périnée dit de votre vécu » - Éditions Albin Michel et « Les voies secrètes du plaisir » - Éditions La Musardine.

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##BRIGITTE_LAHAIE-2024-05-31##
Transcription
00:00:00 14h16, Brigitte Lahaie, Sud Radio.
00:00:04 Bonjour à tous, nous sommes ensemble durant ces deux heures sur Sud Radio.
00:00:09 On a tous besoin d'être admiré, et c'est vrai ça dès la naissance.
00:00:14 C'est pourquoi le bébé a tant besoin du regard de sa mère et ensuite de son père pour se construire narcissiquement.
00:00:21 Mais il y a un autre besoin tout aussi essentiel et celui-là on en parle moins.
00:00:26 Et je vous propose qu'on l'aborde ensemble aujourd'hui avec Sandy Boulanger qui est mon invité.
00:00:30 C'est le besoin de reconnaissance. Et dans reconnaissance, il y a naissance.
00:00:35 Comme si être reconnu, c'était une naissance à soi-même, ou plutôt on pourrait dire une seconde naissance.
00:00:42 L'enfant a besoin d'être reconnu. On sait par exemple la souffrance des enfants qui ont été abandonnés dès la naissance,
00:00:50 ou les enfants qui n'ont pas été reconnus par leur père.
00:00:53 Et ce besoin de reconnaissance, ce n'est pas tout à fait la même chose que l'admiration.
00:00:58 Être reconnu, apte à faire, être capable de réussir, être une personne bien.
00:01:05 Bref, cette reconnaissance, elle ne nourrit pas spécialement le narcissisme,
00:01:09 mais elle renforce la confiance en soi, l'estime de soi.
00:01:12 Et tout est là puisque c'est la confiance en soi et l'estime de soi qui nous arment pour la vie.
00:01:17 Tout ça, ça nous aide à traverser les épreuves.
00:01:20 Alors ce besoin de reconnaissance, on peut le trouver dans tous les domaines.
00:01:24 On le trouve évidemment dans le domaine affectif, mais également dans le domaine professionnel, artistique, sportif.
00:01:30 Et c'est de ça dont on va parler avec Sandy Boulanger et avec vous bien sûr.
00:01:34 Donc n'hésitez pas à nous rejoindre. Et pour ça, vous nous appelez au 0 826 300 300.
00:01:39 Sandy Boulanger, on a trouvé ce sujet d'émission l'autre jour ensemble en discutant.
00:01:46 Qu'est-ce que vous avez envie d'en dire ?
00:01:49 Je suis ravie qu'on aborde ce sujet parce qu'on a l'impression que c'est un thème effectivement qui est comme ça galvaudé,
00:01:56 qui coule de source alors qu'en fait, il est plutôt complexe.
00:01:59 Et de venir le visiter, le questionner, le regarder, je pense, est très aidant justement pour la relation à soi-même et la relation aux autres.
00:02:08 Donc dans tout ce que vous dites, c'est effectivement cette nécessité de comprendre que la reconnaissance,
00:02:15 elle est de deux sortes, une reconnaissance de soi-même et une reconnaissance de l'extérieur.
00:02:22 Donc c'est endogène et c'est exogène. Et ça du coup, c'est pas du tout la même façon de venir nourrir ces aspects là.
00:02:29 Et puis donc il y a cet aspect de reconnaissance intellectuelle.
00:02:33 On a besoin, c'est ce qu'on fait beaucoup au travail.
00:02:36 On a oublié souvent que le salaire était la reconnaissance d'un travail.
00:02:40 On a besoin d'autres choses aussi au niveau professionnel.
00:02:43 Donc il y a cette reconnaissance intellectuelle, cette reconnaissance affective.
00:02:47 C'est important aussi de se sentir aimé, aimé et puis être aimé.
00:02:54 Et il y a aussi cette reconnaissance physique.
00:02:57 C'est quand même un grand thème aussi aujourd'hui, notre apparence, cette reconnaissance.
00:03:01 À quoi est-ce qu'on peut être assimilé ? Comment est-ce qu'on est perçu ?
00:03:06 C'est très important dans notre monde où on fait beaucoup de photos.
00:03:09 Et quelle différence vous faites entre l'admiration, être admiré et être reconnu ?
00:03:14 Alors moi ce que j'en dirais, c'est plutôt quelque chose de symbolique.
00:03:18 L'admiration, c'est comme si on avait déjà un point de vue où on regarde l'autre, il est plus haut.
00:03:23 Voilà donc d'être admiré, c'est comme s'il y avait déjà un décalage de posture.
00:03:28 Alors que la reconnaissance, c'est pas forcément mis plus haut sur un piédestal.
00:03:32 Cette admiration met sur un piédestal la reconnaissance pas forcément.
00:03:37 Donc vous êtes d'accord avec le fait que la reconnaissance n'a pas à voir avec le narcissisme
00:03:41 tel qu'on l'entend dans notre société actuelle justement très narcissique
00:03:45 où tout le monde a besoin de mettre des photos des plus belles de soi pour être admiré.
00:03:51 En fait, c'est peut-être cette recherche de narcissisme
00:03:55 et nuit peut-être à la compréhension de ce qu'on a peut-être plus besoin justement de reconnaissance.
00:04:02 Exactement, parce que cette admiration c'est un peu comme manger du fast-food.
00:04:06 Ça fait du bien sur le moment mais ça ne s'inscrit pas, ça ne nourrit pas.
00:04:10 La reconnaissance, elle, elle va venir nourrir quelque chose de nous en profondeur et dans la relation à l'autre.
00:04:16 Donc il y a quelque chose effectivement de beaucoup plus dense et d'essentiel je pense.
00:04:23 On peut avoir besoin d'admiration, c'est pas pour autant que c'est mal, mais ça se loge pas au même endroit.
00:04:28 Et parfois, à trop vouloir de l'admiration, on ne comprend pas qu'on manque de reconnaissance.
00:04:33 Donc vous êtes d'accord avec ce que je disais, ça nourrit l'estime de soi et la confiance en soi, la reconnaissance.
00:04:38 C'est ça, alors que l'admiration va être plutôt effectivement dans du narcissisme
00:04:42 où on a après le mythe de Narcisse où dans cette admiration, on s'y perd en fait
00:04:47 puisqu'il n'y a pas de fil conducteur, il n'y a pas de structure, il n'y a pas de croissance, donc pas d'évolution.
00:04:53 Alors dans les différents domaines, on peut avoir des échecs ou des réussites.
00:04:59 Il est évident que les réussites vont nourrir cette reconnaissance, les échecs peuvent un petit peu l'abîmer.
00:05:06 Donc ça c'est déjà quelque chose qu'on comprend bien.
00:05:09 Un échec amoureux par exemple, ça va laisser la reconnaissance d'être capable d'être aimé et être capable d'aimer.
00:05:17 Oui, dans cette reconnaissance, il y a l'estime de soi qui s'épuise chaque jour, j'ai envie de dire,
00:05:23 quand on se couche et qu'on doit restimuler chaque matin et puis il y a la confiance en soi aussi.
00:05:29 Donc ces deux parties là vont avoir besoin d'être nourries, elles vont être aussi abîmées au fil des expériences.
00:05:37 Effectivement de vie ou une rupture, on va perdre l'estime de soi, on va perdre parfois confiance en soi aussi.
00:05:45 Et puis quand on a des soucis au travail, ça va être la même chose.
00:05:49 Quand on a vécu des choses très difficiles dans l'enfance, il y a une construction de l'estime de soi parfois qui n'est pas faite.
00:05:56 Donc il y a toujours cette course à la reconnaissance parce qu'on n'a jamais été reconnu.
00:06:02 Ou alors au contraire, il va y avoir cette dureté, ce côté très sévère, très rigide parce qu'on n'a pas pu construire cette reconnaissance.
00:06:12 Donc on va rester très distrant et très froid.
00:06:15 Et ce n'est pas du tout genré, ce n'est pas plus masculin que féminin comme comportement, mais c'est révélateur de traumatisme d'enfant.
00:06:22 Et je parlais d'ailleurs des enfants qui n'ont pas été reconnus.
00:06:26 On sait à quel point ça peut être une souffrance.
00:06:29 Ils vont passer leur vie à essayer de retrouver le géniteur et parfois quand ils vont le retrouver, ils vont être terriblement déçus.
00:06:36 Mais on voit bien que derrière ça, c'est une sorte de quête de reconnaissance.
00:06:41 Oui, c'est ça. La construction de notre identité qui ne s'arrête jamais.
00:06:46 Elle évolue avec l'âge.
00:06:48 Elle commence effectivement par l'enfance et cette reconnaissance du nom.
00:06:52 Se nommer, c'est quand même quelque chose d'important.
00:06:54 Et puis après, quand on grandit, il y a cette reconnaissance affective.
00:06:57 Et puis il y a cette reconnaissance à l'adolescence du groupe, donc des autres, où on a besoin d'avoir une reconnaissance extérieure.
00:07:05 Donc tous ces apprentissages là qui se font jusqu'à la fin de l'adolescence, quand ça ne s'est pas bien passé, c'est sûr qu'à l'âge adulte, ça ne se passera de toute façon pas bien.
00:07:14 Maintenant, il y a des expériences de vie qui peuvent être choquantes à l'âge adulte, comme une maladie, comme un burn-out,
00:07:22 qui du coup vont venir rompre la confiance en soi, l'estime de soi.
00:07:26 Et là, effectivement, on va devoir aller reconstruire une reconnaissance pour pouvoir se relever de ces échecs ou de ces étapes là.
00:07:35 - Alors vous Sandy Boulanger, qui travaillez dans les EHPAD et avec les personnes en fin de vie,
00:07:43 vous diriez quoi, les personnes qui sont en fin de vie, qui font parfois le bilan, j'imagine, ont manqué la plupart de reconnaissance ?
00:07:53 Ou est-ce que le fait de s'être reconnue permet de passer plus facilement de l'autre côté, j'imagine ?
00:08:00 - Je pense effectivement qu'il y a un endroit où de toute façon la fin de vie est une épreuve.
00:08:06 On n'est pas tous outillés de la même façon.
00:08:09 Je pense quand même que quand on a nourri de la reconnaissance dans ces trois niveaux là,
00:08:14 c'est-à-dire qu'on a accepté de tomber, de chuter, de se faire piétiner parfois par la vie, et de quand même se relever,
00:08:22 je pense qu'il y a un endroit effectivement où on a réussi à acquérir cette possibilité à dire oui aux expériences de vie.
00:08:29 Il y a quelque chose de l'ordre aussi de l'humilité.
00:08:31 Quand on sent qu'on a besoin de reconnaissance, parfois ça peut venir aussi nous toucher dans notre égo justement.
00:08:37 Et on peut refuser ce besoin là comme si c'était un peu une fragilité.
00:08:43 Mais avoir besoin de reconnaissance, c'est pas mal, c'est pas une défaillance.
00:08:47 C'est une vulnérabilité je crois qui nous permet au contraire d'avoir accès à quelque chose de beaucoup plus construit,
00:08:53 de plus poétique et effectivement en fin de vie ça peut aider d'avoir eu ce parcours-là initiatique.
00:09:01 Et c'est pas toujours une histoire d'âge parce que des personnes ont fin de vie, il y en a de tout âge.
00:09:07 C'est je crois aussi une façon de vivre, une philosophie de vie.
00:09:11 Et comment est-ce qu'on arrive encore une fois chacun à s'outiller.
00:09:15 Je pense que l'émission que vous partagez permet d'acquérir ces outils-là aussi au fil du temps,
00:09:21 de pouvoir se questionner et puis se reconnaître.
00:09:25 Donc merci de proposer ce thème.
00:09:27 Et puis vous travaillez beaucoup sur le toucher, Sandy Boulanger.
00:09:31 On peut se sentir reconnu aussi grâce à un geste, un bon moment.
00:09:36 Je crois que ça c'est peut-être aussi important à le dire.
00:09:40 Il n'y a pas que la parole, il y a aussi le langage du corps.
00:09:43 Exactement, c'est cette partie justement de la reconnaissance extérieure
00:09:47 où parfois on ne va pas passer par le mental, on va directement passer par les émotions.
00:09:53 Donc il y a une reconnaissance affective par l'extérieur sans mots.
00:09:57 Donc c'est très symbolique mais en même temps il y a du toucher.
00:10:00 Donc c'est une relation de confiance qui est très ouverte, qui n'est pas possible tout le temps.
00:10:05 Ça arrive effectivement que ça puisse pas se faire parce qu'il y a beaucoup trop de peur.
00:10:10 C'est inhabituel ou ça paraît être trop intime.
00:10:14 Donc parfois effectivement les personnes que je peux accompagner peuvent avoir beaucoup de mal dans ce toucher.
00:10:20 Mais quand même ce que je vois majoritairement c'est que c'est comme un réceptacle en fait ce contact-là.
00:10:27 Un réceptacle à peur, à joie aussi, où on peut enfin se déposer comme dans le creux d'une main peut-être.
00:10:35 Se sentir être vulnérable et finalement tout aussi puissant.
00:10:39 Et puis pouvoir dire les choses et les vivre parfois même sans mots.
00:10:43 Tant le lien est habité et puissant.
00:10:47 Et bien maintenant on va vous donner la parole.
00:10:49 Venez nous raconter comment vous avez eu le sentiment d'avoir été reconnu.
00:10:54 Ou au contraire quelle serait votre blessure de manque de reconnaissance.
00:10:58 Sur Sud Radio 0826 300 300. On se retrouve dans un instant.
00:11:02 14h16h, Brigitte Lae, Sud Radio.
00:11:07 Nous sommes aujourd'hui avec Sandy Boulanger, sexothérapeute, relaxologue.
00:11:12 Et nous évoquons aujourd'hui la reconnaissance.
00:11:16 Et on commence avec vous Célia. Bonjour.
00:11:18 Bonjour Sandy, bonjour Brigitte.
00:11:20 Bonjour à vous.
00:11:21 Bonjour à tous.
00:11:22 Alors déjà je voulais valider ce que vous avez dit qui résume un petit peu ce que j'avais prévu de dire dans l'acheminement personnel.
00:11:33 Et je voudrais juste rajouter avant peut-être de parler de mon expérience.
00:11:37 Qu'effectivement je pense qu'il y a plusieurs reconnaissances.
00:11:40 Celle qu'on valide quand on est parent ou prennent nos enfants.
00:11:44 Et celle qu'on valide soi-même au cours de la vie à travers nos expériences, nos échecs et nos réussites.
00:11:52 Voilà, donc pour revenir à mon expérience.
00:11:57 Moi je n'ai pas forcément eu toutes les reconnaissances petites parce que mes parents n'avaient pas forcément confiance en eux.
00:12:04 Donc j'ai eu un parcours où j'ai eu la reconnaissance dans certains domaines et pas forcément dans d'autres.
00:12:09 Et j'ai cherché un temps à cette reconnaissance toujours extérieure.
00:12:15 Et je pense que finalement j'ai trouvé un équilibre quand j'ai choisi moi-même de me reconnaître à travers mes propres expériences.
00:12:23 Et de valider quelque chose qui après de l'extérieur me dit "mais tu as confiance en toi mais comment se fait-il avec toutes ces épreuves ?"
00:12:30 Voilà, on me questionne et j'ai une fermeté d'existence qui permet de dire "là je me reconnais et je me valide dans cette situation".
00:12:40 Ce qui est important Célia c'est de reconnaître qui on est, ses forces et ses faiblesses.
00:12:46 Et c'est vrai que si on attend trop des autres, quelque part les autres ne nous voient pas forcément tels qu'on se ressent.
00:12:55 Alors je niancerais un petit peu ça, je pense qu'en fait moi-même en tant que parent, en validant, en reconnaissant l'identité, les prouesses,
00:13:08 en admirant, en émerveillant nos enfants, en étant émerveillé de les mettre presque sur un piédestal quelque part,
00:13:16 ça permet aussi pour eux d'avoir de l'estime et puis de se dire "ah je suis superbe".
00:13:23 Et je pense qu'une fois que ça c'est validé, on n'a pas forcément besoin à partir d'un certain âge d'aller chercher à l'extérieur.
00:13:29 Là où je serais plus niancée c'est qu'effectivement après, quand on est à l'âge adulte,
00:13:34 la reconnaissance qu'on n'a pas forcément expérimentée plus jeune c'est dans le partenariat affectif ou relationnel
00:13:42 où l'autre on est à la fois exogène et interne.
00:13:46 Je ne sais pas Célia, vous savez il y a des gens qui sont tout à fait bien dans leur vie affective
00:13:55 et qui vont plutôt rater leur vie professionnelle, d'autres c'est l'inverse.
00:13:59 Je pense que justement la reconnaissance peut être plus facile dans certains domaines que dans d'autres pour souvent les gens.
00:14:10 Ce que je voulais dire, je rétéfie peut-être, c'est simplement que ce qu'on n'a pas validé "petit" doit être validé plus tard
00:14:20 mais ce qu'on ne peut pas valider plus jeune, ce n'est pas cette estime dans l'affectif, c'est dans la relation, dans l'autre ou dans l'intimité.
00:14:30 Il y a quelque chose qui se joue où on est à la fois avec l'autre mais où on donne une partie de soi.
00:14:36 Je pense que par rapport à la discussion que j'ai eue dernièrement avec des couples, hommes et femmes,
00:14:42 il y a cette reconnaissance de l'autre qui peut être nécessaire.
00:14:47 Peut-être que c'est un enjeu avec l'enfance où il y a des choses qui n'ont pas été entendues dans nos parts
00:14:54 mais il y a une vulnérabilité dans le couple, dans l'intime, qui fait que quelque part on a besoin de valider.
00:15:00 Je crois que c'est la fragilité humaine. Qui qu'on soit, on a toujours besoin de reconnaissance de la part des autres
00:15:08 même si on croit qu'on a fait le chemin et que ça y est on est solide comme un roc.
00:15:14 Je ne sais pas ce que vous en pensez Sandy.
00:15:16 Je me demande en fait, avec les éléments que vous êtes en train de nous donner,
00:15:21 quel pont est-ce qu'on est en train de faire et de quelle reconnaissance dans ce couple,
00:15:26 de quoi parlez-vous, de quelle reconnaissance et que vous semblez retrouver avec vos amis ?
00:15:31 Je dirais que ce n'est pas la reconnaissance de soi,
00:15:35 peut-être, je ne sais pas si ce terme me paraît un peu trop galvaudé,
00:15:41 mais dans la reconnaissance affective, j'entends à travers mes amis, des couples qui traversent des difficultés,
00:15:47 c'est qu'il n'y a pas forcément un problème d'amour,
00:15:49 c'est qu'il y a un besoin que l'autre nous reconnaisse dans nos facultés, dans ce qu'on a fait,
00:15:54 dans nos tâches, dans notre quotidien, dans ce qu'on s'implique à nous.
00:15:58 - Oui, qu'on soit valable.
00:16:00 - Oui, qu'on soit valable en disant "mais qu'est-ce que tu as fait de ta journée ?"
00:16:04 - Et ce n'est pas pareil qu'être admiré, on voit bien, c'est une sorte de validation de notre capacité à être...
00:16:12 - A être, et ça c'est très important, on peut avoir effectivement une belle carrière,
00:16:17 on peut très bien s'aimer en couple, etc.
00:16:20 Sauf que si l'autre ne nous valide pas dans ce qu'on a fait, dans ce qu'on a eue,
00:16:24 dans la partie qu'on donne à l'autre, que ce soit sexuellement, que ce soit affectivement,
00:16:28 que ce soit dans les tâches ménagères, dans la carrière des enfants, dans le chien, le chat, le...
00:16:32 - Mais j'entends bien maintenant ce que vous me dites.
00:16:34 - Voilà, des coopérations.
00:16:36 - Célia, je crois que c'est très intéressant ce que vous dites,
00:16:39 parce que ça met en lumière un peu un phénomène de société aujourd'hui,
00:16:42 où on doit être au taquet sur tous les sujets.
00:16:45 C'est-à-dire que même dans le couple, il y a limite, c'est une course à la reconnaissance.
00:16:49 - Et on est exigeants.
00:16:51 - Donc du coup, il y a un sentiment de perfection sur toutes ces reconnaissances.
00:16:55 Donc il faut être capable sexuellement, il faut être capable intellectuellement,
00:16:59 il faut être capable gustativement, culinairement parlant.
00:17:03 Il faut avoir toutes les casquettes.
00:17:06 Donc je pense que c'est de cela dont vous parlez.
00:17:09 Et effectivement, là pour le coup, on bascule dans du narcissisme.
00:17:13 C'est-à-dire que le propre de la reconnaissance,
00:17:17 c'est structurant, ça nourrit, donc ça apaise.
00:17:20 Et c'est ce que vous disiez Brigitte en début d'émission aussi,
00:17:23 c'est qu'au fil du temps ça évolue. C'est ce que vous disiez aussi Célia.
00:17:26 Il y a un moment où quand ça c'est acquis, ça s'apaise en nous.
00:17:29 Donc on a un moins besoin viscéral d'aller le chercher,
00:17:33 soit chez nous, soit chez les autres.
00:17:35 Mais là, quand ça reste comme ça un peu...
00:17:38 Et aussi, la reconnaissance c'est un stimulant quand même.
00:17:42 C'est ça qui est beau aussi dans le...
00:17:44 Oui, et puis surtout je crois, enfin il me semble,
00:17:47 c'est que lorsqu'on a la reconnaissance, quel que soit le domaine,
00:17:50 et prenons le domaine amoureux, puisque c'est quand même...
00:17:52 Cette émission parle surtout de ça.
00:17:54 Si on a une certaine reconnaissance, c'est-à-dire qu'on se reconnaît comme étant aimable,
00:17:58 lorsqu'il nous arrive un chagrin d'amour, une rupture,
00:18:02 on ne va pas s'écrouler, ça va faire mal,
00:18:04 on va avoir un moment difficile, mais on ne s'écroulera pas.
00:18:07 Si on ne se sent pas reconnu comme étant aimable,
00:18:12 c'est là où en effet on s'écroule.
00:18:14 Et c'est pour ça que ce besoin de reconnaissance, il est fondamental.
00:18:17 J'ai envie de dire, c'est les fondations de l'être.
00:18:19 C'est ça.
00:18:20 Et je pense qu'effectivement, les couples que j'entends,
00:18:23 enfin les crises qui peuvent exister,
00:18:25 alors est-ce qu'il y a une barrière mince entre le narcissisme,
00:18:28 ou en tout cas dans ce domaine-là, c'est un peu particulier,
00:18:31 parce qu'il y a vraiment le don de soi,
00:18:33 et cette vulnérabilité, quand on rentre chez soi, on a besoin de se ressourcer,
00:18:36 et si l'autre ne nous écoute pas dans notre moment de faiblesse,
00:18:39 et qu'il attend toujours tout de nous,
00:18:41 ou qu'on n'arrive pas à dire, il peut y avoir des couacs,
00:18:44 ou comme vous disiez tout à l'heure, cette déstime de soi.
00:18:48 J'ai vu des personnes qui ont une très grande confiance,
00:18:51 puis d'un seul coup, une grande crise,
00:18:53 en disant "mais moi l'autre il ne me regarde plus comme ça,
00:18:55 moi j'ai l'impression de ne faire jamais assez".
00:18:57 Et en fait, si on accompagne en médiation quelque part ces personnes-là,
00:19:01 tout doyen, tout donneur,
00:19:03 on s'aperçoit qu'il y a un dialogue qui se manifeste,
00:19:06 et que peut-être derrière il y a des reconnaissances qu'on n'a pas validées,
00:19:09 de très loin, qui fait qu'on va chercher effectivement chez l'autre.
00:19:13 Mais ce n'est pas évident, parce que je pense que dans le couple,
00:19:16 ce n'est pas le couple en lui-même, c'est le fait de vivre H24,
00:19:19 et de rentrer avec soi, avec chacun un petit bout de soi,
00:19:23 et avec ces bagages qui peuvent être parfois bons,
00:19:27 comme les gars qui se font.
00:19:29 Si on n'accepte pas la vulnérabilité, je pense qu'après,
00:19:31 on n'est plus dans l'existence de déstime,
00:19:35 mais peut-être dans le narcissisme.
00:19:37 - Oui, mais je pense qu'il faut avoir des outils,
00:19:39 vous savez, c'est un peu la Voltaire,
00:19:41 il faut avoir des outils pour cultiver tout cela aussi,
00:19:43 c'est pour ça que la thérapie de couple est très appropriée,
00:19:45 justement, au bout d'un certain temps,
00:19:47 parce que tout ne coule pas de source,
00:19:49 et puis au bout d'un moment, on peut avoir des différents,
00:19:52 qui finissent par être des conflits,
00:19:54 ou parfois ça arrive même très tôt dans la relation,
00:19:56 et c'est pour ça que ces reconnaissances
00:19:58 qui ne sont pas toujours logées au même endroit,
00:20:00 en fonction de nos histoires de vie,
00:20:02 on ne peut pas attendre sans le dire,
00:20:05 que l'autre nous fournisse ces réparations-là,
00:20:07 puisque l'autre n'a peut-être pas les mêmes besoins
00:20:09 au même endroit, aussi, de la même façon,
00:20:12 donc c'est apprendre à communiquer finalement aussi.
00:20:15 - Oui, et puis j'avais une question,
00:20:17 parce que, en tout cas, côté féminin,
00:20:20 il n'y a pas de problème de remise en question,
00:20:22 alors chez les hommes, ils peuvent se remettre en question
00:20:24 en parlant à une tierce personne non-coloniale,
00:20:26 mais ils ont plus de mal, à priori,
00:20:28 à aller voir un thérapeute,
00:20:31 parce qu'ils ont la pression, alors pas tous,
00:20:33 mais je ne sais pas,
00:20:35 qu'ils peuvent dépasser tout,
00:20:37 et on s'aperçoit que s'ils parlent à une tierce personne lambda,
00:20:40 ils ont plus de facilité à dire ou à se remettre en question,
00:20:43 alors qu'est-ce que vous pouvez dire par rapport à ça ?
00:20:45 Parce que, voilà, il y a des fois une communication
00:20:48 qui peut être galvaudée quand...
00:20:50 - Mais c'est parce que les hommes ont plus de mal
00:20:52 à parler de leur intime que les femmes,
00:20:54 qui sont plus à l'aise avec leurs émotions
00:20:56 et leurs sentiments,
00:20:58 et quand on a du mal avec son intime,
00:21:00 on parlera plus facilement à un étranger
00:21:03 qu'à quelqu'un avec qui on est justement dans l'intime.
00:21:07 - D'accord.
00:21:09 - Et puis parfois aussi, les hommes peuvent être plus synthétiques,
00:21:12 une fois qu'ils ont cet état de sécurité,
00:21:15 peut-être il y aura moins de descriptifs dans l'échange,
00:21:20 donc ça sera plus synthétique et plus direct,
00:21:23 c'est pas qu'ils ont une faculté à aller plus à l'essentiel
00:21:26 ou à la compréhension,
00:21:28 c'est la façon de s'exprimer que ça peut être différent.
00:21:31 - Oui, ça j'ai remarqué, c'est plus synthétique chez les hommes,
00:21:34 et c'est peut-être une reconnaissance,
00:21:37 peut-être du côté poétique de chacun,
00:21:39 et des fonctionnements différents,
00:21:41 et quand on les guide, et qu'on comprend
00:21:43 que l'autre fonctionne différemment,
00:21:45 mais qu'il a la même valeur,
00:21:47 je pense qu'on peut traverser une bonne estime
00:21:49 de soi, de l'autre, et de la relation.
00:21:51 - Eh bien merci en tout cas Célia,
00:21:53 d'avoir commencé avec nous.
00:21:55 On va continuer bien sûr tout au long de ces deux heures
00:21:57 de ce besoin de reconnaissance,
00:21:59 mais dans un instant, nous retrouvons notre Sexy News,
00:22:01 c'est Fleur Chéry qui nous rejoint.
00:22:03 - Brigitte Laé, Sud Radio, c'est l'instant Sexy News.
00:22:07 - Eh bien, Sandy Boulanger,
00:22:09 on va retrouver notre Sexy News,
00:22:11 Fleur Chéry qui aujourd'hui,
00:22:13 aborde un tout autre sujet,
00:22:15 qui n'a absolument rien à voir avec la reconnaissance,
00:22:17 mais avec...
00:22:19 - Avec Sandy Boulanger !
00:22:21 Puisque vous êtes l'autrice de "Remets ton slip en place".
00:22:25 - C'est vrai. - Je me suis dit que c'était justement
00:22:27 le bon moment pour savoir si les slips moulants
00:22:29 étaient, oui ou non,
00:22:31 un problème pour la fertilité masculine,
00:22:33 si un sous-vêtement pouvait rendre stérile les hommes.
00:22:37 Alors cette question, on se la pose un petit peu tous,
00:22:39 et si on a cette question en tête,
00:22:41 c'est qu'il y a une grande étude qui est parue en 2017,
00:22:44 elle a été menée par une université américaine assez sérieuse,
00:22:47 elle a été très médiatisée,
00:22:49 et elle a démontré que sur 600 hommes
00:22:51 qui souffraient de problèmes de fertilité,
00:22:54 le port de sous-vêtements amples
00:22:56 pouvait améliorer la qualité du sperme
00:22:58 à hauteur de 25%,
00:23:00 donc c'est assez significatif,
00:23:02 par rapport à ceux qui portaient quotidiennement
00:23:04 des sous-vêtements serrés.
00:23:06 Alors pourquoi ? Parce que si les testicules sont situés
00:23:08 à l'extérieur du corps humain,
00:23:10 c'est qu'ils ont besoin d'un petit peu plus de fraîcheur,
00:23:12 ainsi les testicules qui seraient trop comprimées,
00:23:14 au chaud,
00:23:16 pourraient de façon momentanée avoir une spermatogènese
00:23:18 au ralenti.
00:23:20 Cependant l'étude reposait bien sur une catégorie
00:23:22 de populations qui avaient déjà
00:23:24 des problèmes de fertilité,
00:23:26 et les chercheurs précisent bien que ces résultats
00:23:28 ne sont pas à globaliser
00:23:30 sur l'ensemble d'une population
00:23:32 saine.
00:23:34 Donc il n'y aurait pas de problème si c'était des gens qui avaient parfois un seul testicule
00:23:36 et pas deux, ou des gens qui avaient vraiment
00:23:38 des spermogrammes un petit peu difficiles.
00:23:40 Alors aujourd'hui on le sait, cette population
00:23:42 saine souffre quand même de plus en plus de la
00:23:44 dégradation de fertilité.
00:23:46 En 40 ans, la concentration spermatique
00:23:48 a chuté de moitié
00:23:50 chez les hommes, dans les pays
00:23:52 plutôt développés. Mais la raison de cette chute
00:23:54 sont moins le fait du choix de notre vestiaire
00:23:56 que du côté des polluants
00:23:58 présents dans les grommes-villes,
00:24:00 de la sédentarité
00:24:02 ou de la consommation de toxiques
00:24:04 comme l'alcool et le tabac.
00:24:06 A priori ce n'est pas parce qu'il y a un slip un peu serré
00:24:08 qui traîne dans votre tiroir que vous risquez d'endommager votre fertilité.
00:24:10 C'est plus un problème général
00:24:12 lié à l'environnement ou aux mauvaises habitudes.
00:24:14 Si le slip a autant
00:24:16 cristallisé les inquiétudes sur la fertilité,
00:24:18 c'est qu'on le confond aussi avec une méthode
00:24:20 de contraception, le slip chauffant.
00:24:22 Et comme on ne comprend pas bien
00:24:24 comment il fonctionne parce qu'il n'est pas réglementé
00:24:26 aujourd'hui, on peut se dire
00:24:28 de façon à peu près légitime que n'importe
00:24:30 quel slip peut nous chauffer le testicule
00:24:32 et donc nous rendre stériles. Or le slip chauffant
00:24:34 c'est comme l'anneau thermique. Le but du jeu
00:24:36 est de faire rentrer le testicule
00:24:38 à l'intérieur des orifices inguinaux,
00:24:40 donc les placer à l'intérieur du corps
00:24:42 de l'homme pendant au moins 15 heures par jour
00:24:44 sur plusieurs jours pour que ce soit efficace.
00:24:46 Donc c'est pas vraiment la même chose qu'un boxeur
00:24:48 moulant qu'on aurait porté un lundi
00:24:50 dans la semaine. Par ailleurs, si vous choisissez
00:24:52 un sous-vêtement masculin, il vaut mieux surtout
00:24:54 s'inquiéter de la qualité et de la matière,
00:24:56 privilégier les matières organiques
00:24:58 aux matières synthétiques pour éviter de développer
00:25:00 de l'eczéma, des démangeaisons
00:25:02 ou des mauvaises odeurs qui peuvent aussi
00:25:04 avoir un impact modéré sur l'hygiène
00:25:06 intime. Bref, porter des boxeurs
00:25:08 moulants n'est donc pas l'ennemi numéro un dans la guerre
00:25:10 pour le réarmement démographique,
00:25:12 c'est plutôt auprès du soin de l'environnement
00:25:14 et nos efforts devraient se porter.
00:25:16 Voilà tout ça pour justement
00:25:18 rendre hommage à vous
00:25:20 Sandy Boulanger, avec ce livre
00:25:22 "Remets ton slip en place".
00:25:24 Oui, cela dit, les slips
00:25:26 chauffants, pour l'instant il n'y a pas d'enquête
00:25:28 sérieuse qui ont été faites
00:25:30 sur son efficacité réelle.
00:25:32 Alors certainement
00:25:34 que ça doit un petit peu
00:25:36 abîmer
00:25:38 l'espermatozoïde, mais est-ce que c'est suffisamment
00:25:40 suffisamment pour être
00:25:42 totalement stérile ?
00:25:44 Je ne me souhaiterais pas.
00:25:46 Je le précise sur le slip chauffant,
00:25:48 normalement il vaut mieux être accompagné d'un andrologue
00:25:50 qui fait déjà un premier bilan pour voir
00:25:52 si les orifices dans lesquelles
00:25:54 ils vont rentrer sont OK pour
00:25:56 recevoir les testicules
00:25:58 parce que ça peut en effet avoir un impact
00:26:00 s'il y a une petite malformation
00:26:02 et au-delà de ça, il doit y avoir
00:26:04 un spermogramme régulier pour vérifier
00:26:06 qu'on est bien stérile, on ne le fait pas
00:26:08 comme ça, de façon un peu sauvage.
00:26:10 Donc il faut être encadré
00:26:12 pour que ça fonctionne et
00:26:14 il y a quelques andrologues ou urologues qui acceptent
00:26:16 d'accompagner ces dispositifs.
00:26:18 C'est très marginal
00:26:20 encore en France, vous avez raison, ça manque
00:26:22 d'études sérieuses, ça manque de recherches sérieuses,
00:26:24 mais c'est des pistes aujourd'hui
00:26:26 d'entreprenariat ou des pistes même d'études
00:26:28 qui sont faites sur ces nouvelles formes
00:26:30 de contraception. - Oui mais enfin s'il faut porter
00:26:32 le slip 15 jours, 15 jours,
00:26:34 15 heures par jour,
00:26:36 c'est quand même très contraignant.
00:26:38 - Cela étant dit, il y a quand même
00:26:40 deux contraceptions masculines qui ont
00:26:42 fait leur preuve, le préservatif évidemment
00:26:44 et puis la vasectomie.
00:26:46 - Et la vasectomie, qui a
00:26:48 le vent en coupe. - Qui augmente, même si
00:26:50 elle reste plutôt faible en France
00:26:52 par rapport à d'autres pays. - Vous avez tout à fait raison
00:26:54 parce que les lois ont évolué
00:26:56 sur le tard en France alors que dans d'autres pays,
00:26:58 je pense aux pays anglo-saxons d'Angleterre,
00:27:00 dès les années 70, la vasectomie a été autorisée.
00:27:02 Nous on a considéré que c'était une
00:27:04 mutilation pendant un bon moment,
00:27:06 donc le temps que les lois s'ouvrent et que ça devienne
00:27:08 gratuit,
00:27:10 on a pris 30-40 ans de retard.
00:27:12 - On reste un pays quand même latin,
00:27:14 Fleur Chéry. - Oui, il ne faut pas
00:27:16 emasculer les hommes, bien sûr, c'est important
00:27:18 pour nous les couilles viriles.
00:27:20 - C'est quand même encore
00:27:22 un petit peu dans notre culture.
00:27:24 En tout cas, merci
00:27:26 Fleur Chéry d'avoir rendu hommage
00:27:28 au livre de Sandy Boulanger et puis je rappelle
00:27:30 qu'on peut vous retrouver sur votre podcast
00:27:32 Fantasme, un podcast qui exploite,
00:27:34 qui explore, pardon,
00:27:36 les fantasmes de vos invités et qu'on peut
00:27:38 retrouver sur Apple, sur Spotify,
00:27:40 etc. - Merci beaucoup.
00:27:42 - Bonjour Christian.
00:27:44 - Bonjour Brigitte,
00:27:46 très heureux de participer à l'émission.
00:27:48 - Merci d'être avec nous. Alors justement,
00:27:50 je vous pose une petite question drôle,
00:27:52 suite à la chronique de
00:27:54 Fleur Chéry. Est-ce que ça vous amuserait
00:27:56 vous de porter un slip
00:27:58 chauffant ?
00:28:00 - Euh, non.
00:28:02 - Ça m'a mis l'air de vous faire
00:28:04 un peu peur.
00:28:06 Laissez mes testicules tranquilles.
00:28:08 - Voilà, exactement.
00:28:10 - Ça serait pas comme un siège
00:28:12 chauffant en voiture ?
00:28:14 - Si, peut-être.
00:28:16 - Non, pourquoi ? Est-ce que vous aimez
00:28:18 un siège chauffant en voiture
00:28:20 par exemple ? - Non, non plus.
00:28:22 - Ah, ben voilà alors. Ça peut être le test.
00:28:24 Ceux qui sont pour le siège chauffant en voiture.
00:28:26 - Mais on sait par exemple que les hommes qui font
00:28:28 beaucoup de vélo,
00:28:30 généralement, ça peut nuire
00:28:32 à leur spermogramme. Enfin, il y a beaucoup de choses.
00:28:34 Il faut en prendre
00:28:36 soin de vos précieuses.
00:28:38 - Je fais beaucoup de vélo,
00:28:40 effectivement. - Ah, ben voilà. Donc vous êtes en danger.
00:28:42 - N'ajoutez pas
00:28:44 de slip chauffant.
00:28:46 - À mon âge...
00:28:48 - On sait jamais. - Ah, mais justement,
00:28:50 parce que c'est quand même une histoire de reconnaissance.
00:28:52 Fleur Chéry, ce que vous disiez
00:28:54 était aussi très juste dans le sens où
00:28:56 maintenant, quand même, d'avoir une
00:28:58 quantité suffisante de sperme
00:29:00 et en plus, quand on fait un spermogramme,
00:29:02 de se rendre compte que
00:29:04 les spermatozoïdes sont très vifs,
00:29:06 eh bien, il y a une reconnaissance
00:29:08 quand même de sa puissance masculine.
00:29:10 - De sa puissance, bien sûr. - De sa virilité.
00:29:12 Donc, c'est pas si neutre que ça
00:29:14 quand même. Quand on sait que les hommes
00:29:16 à tout âge peuvent féconder
00:29:18 et faire des enfants, il y a quand même une reconnaissance
00:29:20 du masculin aussi dans cela.
00:29:22 - Ben évidemment.
00:29:24 Bon, eh bien, on passe à une toute autre question.
00:29:26 On va laisser vos testicules tranquilles.
00:29:28 Deuxième question,
00:29:30 est-ce que vous regardez de la pornographie ?
00:29:32 Et si oui, qu'est-ce que vous aimez regarder ?
00:29:34 - Oui,
00:29:36 ça m'arrive de regarder de la pornographie.
00:29:38 Alors,
00:29:40 j'aime bien parce qu'en ce moment,
00:29:42 c'est plus érotique puisque je revois
00:29:44 les Emmanuel. - D'accord.
00:29:46 Là, on n'est pas dans la pornographie.
00:29:48 C'est totalement érotique, Emmanuel.
00:29:50 Il faut préciser qu'on considère
00:29:52 que c'est pornographique à partir du moment
00:29:54 où il y a un pénis à l'érection.
00:29:56 - En action.
00:29:58 - Et donc, dans Emmanuel, je ne crois pas que tu en aies,
00:30:00 autant que je me souviens. - Non, non, non, du tout.
00:30:02 - Donc, vous revoyez Emmanuel.
00:30:04 Très bien. - Oui.
00:30:06 - Et dernière... - Et puis, de temps en temps,
00:30:08 nos films aussi.
00:30:10 - Ben, alors là, on est plutôt...
00:30:12 Quoique, j'ai fait aussi des films érotiques.
00:30:14 - Érotiques, oui, tout à fait.
00:30:16 - Il y a aussi, évidemment, des films pornos.
00:30:18 Je ne l'ai jamais nié.
00:30:20 Dernière question,
00:30:22 quand vous êtes dans
00:30:24 un rapport sexuel
00:30:26 et que vous avez pénétré votre partenaire,
00:30:28 est-ce que vous aimez que ça dure longtemps ou pas ?
00:30:30 - Il faut que ça dure, disons,
00:30:36 un certain temps.
00:30:38 - Ça, c'est une réponse de Norman.
00:30:40 - Voilà, c'est une réponse de Norman.
00:30:42 Non, non, on aime bien que ça dure,
00:30:44 mais moi, comme j'aime beaucoup les préliminaires,
00:30:46 donc... - Oui ?
00:30:48 - J'aime beaucoup les préliminaires
00:30:50 et puis après, si ça se conclut très vite,
00:30:52 ben, ça se conclut très vite.
00:30:54 - D'accord, donc vous êtes plus préliminaire,
00:30:56 vous faites durer les préliminaires.
00:30:58 Ce n'est pas idiot, parce que comme ça, au moins,
00:31:00 vous êtes sûr que ça va fonctionner.
00:31:02 - Mais bon, comme là, ça fait un moment
00:31:06 que ça s'est entassé, donc...
00:31:08 - Donc vous avez une vie érotique.
00:31:10 - D'où les films érotiques.
00:31:12 - Vous avez bien raison, vous avez une vie érotique,
00:31:14 riche avec vous-même. Très bien.
00:31:16 - Oui.
00:31:18 - Une question à Sandy Boulangel. Vous écoutez, allez-y, Christian.
00:31:20 - Alors Sandy, moi, j'ai une question,
00:31:22 et c'est intime au niveau de la reconnaissance.
00:31:24 Alors, est-ce qu'un bébé,
00:31:26 dans le ventre de sa mère,
00:31:28 peut comprendre qu'il n'est pas désiré
00:31:30 et qu'il ait besoin,
00:31:32 une fois
00:31:34 dans le monde,
00:31:36 de faire tout
00:31:38 pour qu'on soit reconnaissant
00:31:40 envers lui et...
00:31:42 je vais dire qu'il...
00:31:44 qu'il donne intérêt à son existence.
00:31:46 - J'aime votre question,
00:31:48 beaucoup. Alors, malheureusement,
00:31:50 de façon scientifique
00:31:52 et médicale, je ne peux pas vous dire.
00:31:54 Oui, un bébé sait.
00:31:56 Par contre, ce que l'on peut voir,
00:31:58 sur des états,
00:32:00 quand même, de thérapie,
00:32:02 en état de conscience modifié,
00:32:04 comme peut le permettre l'hypnose, par exemple,
00:32:06 on peut se rendre compte,
00:32:08 effectivement, que le bébé
00:32:10 va avoir, plutôt,
00:32:12 des réactions d'hostilité,
00:32:14 ressent le stress de la mère,
00:32:16 c'est prouvé. Donc, dans ce stress,
00:32:18 effectivement, quand un enfant
00:32:20 vient au monde après, il peut porter
00:32:22 ces stigmates
00:32:24 de stress
00:32:26 qu'il a pu vécu,
00:32:28 vivre, in utero. Donc, effectivement,
00:32:30 il y a parfois des traumatismes
00:32:32 comme ça, dans la recherche
00:32:34 de reconnaissance, qui ne sont pas si évidents.
00:32:36 Et c'est pour ça que ça se travaille
00:32:38 en psychothérapie
00:32:40 et notamment en psychothérapie
00:32:42 corporelle, parce qu'il y a
00:32:44 cette dimension du contenant
00:32:46 de l'état modifié de conscience
00:32:48 que peut apporter
00:32:50 l'hypnose, par exemple,
00:32:52 qui vous permet, effectivement, d'avoir accès
00:32:54 à des traumatismes
00:32:56 douloureux, émotionnels.
00:32:58 Oui, c'est vrai.
00:33:00 - Parce que là, je parle de mon cas.
00:33:02 - Tu l'as compris.
00:33:04 - Oui, j'imaginerais.
00:33:06 - J'ai toujours prouvé,
00:33:08 quand j'étais gamin, même après,
00:33:10 que je serais le premier à l'école pour avoir
00:33:12 la reconnaissance de mes parents,
00:33:14 même si j'ai eu l'amour de mes parents.
00:33:16 Il a fallu que je prouve que j'étais là.
00:33:18 Parce que je sais que je n'étais pas un enfant désiré.
00:33:20 Je l'ai compris encore après.
00:33:22 - Oui, mais
00:33:24 vous en avez fait une force,
00:33:26 finalement, parce que vous avez sublimé
00:33:28 une blessure et donc ça devient une force.
00:33:30 Encore une fois,
00:33:32 on le sait chez beaucoup d'artistes,
00:33:34 chez beaucoup d'artistes, il y a
00:33:36 à l'origine une blessure,
00:33:38 un drame, un traumatisme.
00:33:40 Donc, encore une fois,
00:33:42 c'est pour ça que c'est passionnant l'être humain.
00:33:44 Parce que pour le même
00:33:46 problème, il y en a un qui va en faire une force,
00:33:48 l'autre qui va être totalement
00:33:50 abattu et qui aura du mal
00:33:52 à dépasser ça.
00:33:54 - Tout à fait.
00:33:56 - Et donc aujourd'hui, vous
00:33:58 vous êtes reconnu comme quelqu'un de bien.
00:34:00 C'est ça, Christian ?
00:34:02 - Oui, bien sûr.
00:34:04 De toute façon, les gens me le disent.
00:34:06 Quand je rencontre une femme...
00:34:08 - Je te demandais si vous, vous vous trouviez quelqu'un de bien.
00:34:10 - Ah oui, moi je me trouve bien.
00:34:12 - Vous avez raison.
00:34:14 C'est important de se reconnaître.
00:34:16 - Oui.
00:34:18 - Merci en tout cas, Christian.
00:34:20 - Merci beaucoup.
00:34:22 - Avec plaisir.
00:34:24 C'est vrai que c'est juste
00:34:26 ce que vous disiez, Christian.
00:34:28 Ce qu'a dit Christian, c'est qu'il y a un endroit
00:34:30 où dans cette reconnaissance, parfois
00:34:32 elle est très subtile et on va courir
00:34:34 après et puis finalement, on va
00:34:36 se rendre compte qu'on peut la gérer
00:34:38 de façon très différente.
00:34:40 C'est un peu ce syndrome des enfants
00:34:42 qu'on dit que c'était des accidents.
00:34:44 Beaucoup en thérapie,
00:34:46 une personne arrive et dit
00:34:48 "J'étais un accident, j'étais pas prévue,
00:34:50 j'étais pas désirée."
00:34:52 Et puis, effectivement,
00:34:54 on travaille dessus après.
00:34:56 - On en fait un peu
00:34:58 beaucoup aujourd'hui.
00:35:00 - Oui, mais c'est pour ça qu'il faut dédramatiser.
00:35:02 C'est quelque chose de très nouveau
00:35:04 depuis très longtemps.
00:35:06 - Mais les relations ont changé avec les parents.
00:35:08 Je pense aussi que la relation parent-enfant
00:35:10 a beaucoup changé aujourd'hui. C'est pour ça qu'on en fait
00:35:12 peut-être aussi. - Ils sont parfois trop désirés.
00:35:14 Oui, les enfants, aujourd'hui.
00:35:16 - Enfin. Allez, on fait une petite pause.
00:35:18 On se retrouve dans un instant et on continue
00:35:20 bien sûr avec vous sur Sud Radio 0826 300 300.
00:35:22 A tout de suite.
00:35:24 - 14h16,
00:35:26 Brigitte Laé, Sud Radio.
00:35:28 - Toujours en compagnie de Sandy Boulanger
00:35:30 que vous pouvez bien sûr retrouver
00:35:32 sur son site sandyboulanger.fr.
00:35:34 On continue à évoquer
00:35:36 la reconnaissance avec Charles.
00:35:38 Charles, je crois que vous voulez parler
00:35:40 de la critique dans le couple.
00:35:42 Et ça, c'est très très très juste
00:35:44 par rapport au sujet du jour, je trouve.
00:35:46 Bonjour Charles.
00:35:48 - Bonjour Brigitte et bonjour Sandy, votre invitée.
00:35:50 - Bonjour Charles.
00:35:52 - Merci de m'accueillir déjà.
00:35:54 - Je vous en prie, merci à vous de participer.
00:35:56 - Oui,
00:35:58 vous l'avez dit,
00:36:00 j'ai,
00:36:02 dans ma
00:36:04 dernière aventure de couple
00:36:06 qui avait duré qu'un petit moment,
00:36:08 on attend de la reconnaissance de l'autre
00:36:10 de par les choses qu'on fait
00:36:12 et c'est vrai que ça peut amener au conflit.
00:36:14 Et effectivement, je crois que
00:36:16 chacun veut peut-être démontrer,
00:36:18 nous on en était presque arrivés là,
00:36:20 c'était démontrer que
00:36:22 chacun faisait les choses pour l'autre
00:36:24 et sans voir ce que l'autre faisait,
00:36:26 vous voyez, c'est un peu bizarre
00:36:28 je sais pas si je suis un peu clair
00:36:30 dans ce que j'explique mais
00:36:32 donc moi je fais ça,
00:36:34 oui mais moi je fais ça, oui.
00:36:36 - Une sorte de sur-en-chère.
00:36:38 - Voilà, c'est ça, une sur-en-chère
00:36:40 qui est en fait plus toxique
00:36:42 que finalement une preuve
00:36:44 de démonstration d'amour pour l'autre.
00:36:46 - Il y a comme un tableau Excel
00:36:48 de moi je fais ça
00:36:50 et puis en fait on nous attend à un autre endroit.
00:36:52 C'est ça hein.
00:36:54 Donc du coup, plutôt que d'être dans une reconnaissance
00:36:56 déjà de l'individu qu'on est,
00:37:00 des talents qu'on peut avoir,
00:37:02 c'est aussi une histoire
00:37:04 de langage d'amour de Gary Chapman,
00:37:06 on a tous des façons différentes
00:37:08 de manifester son amour
00:37:10 et puis je crois aussi qu'on n'attend pas
00:37:12 la même façon d'être reconnu
00:37:14 dans nos trois espaces,
00:37:16 donc un physique, intellectuel et affectif
00:37:18 parce que dans le couple c'est important
00:37:20 pour certaines personnes d'être désirées
00:37:22 par exemple, pour d'autres pas du tout
00:37:24 ou alors de trouver
00:37:26 qu'on a de l'humour ou qu'on a de l'esprit
00:37:28 ou au contraire de trouver
00:37:30 qu'on peut dire des paroles valorisantes.
00:37:32 Vous voyez, cette reconnaissance
00:37:34 elle n'est pas
00:37:36 identique dans le couple pour chacun.
00:37:38 - Mais la plus belle phrase
00:37:40 de reconnaissance qu'on peut dire
00:37:42 en amour, ce serait de dire
00:37:44 "c'est parce que c'est toi quoi,
00:37:46 c'est tout" parce que
00:37:48 la reconnaissance elle peut être
00:37:50 à ce moment là globale et ce que je trouve
00:37:52 intéressant Charles, c'est qu'à partir du moment
00:37:54 où on a besoin de montrer
00:37:56 ce qu'on fait pour l'autre et puis
00:37:58 d'être dans une
00:38:00 surenchère,
00:38:02 on voit bien qu'au fond
00:38:04 on parle plus du tout d'amour
00:38:06 on parle de
00:38:08 services rendus certes
00:38:10 pour revenir sur ce que vous dites
00:38:12 sur les cinq langages de l'amour
00:38:14 mais quand même je pense qu'on
00:38:16 recherche certainement
00:38:18 de la valorisation
00:38:20 mais c'est très maladroit.
00:38:22 - On s'est raté, complètement.
00:38:24 On s'est raté dans nos rendez-vous
00:38:26 je pense
00:38:28 parce qu'on est passé à côté
00:38:30 parce qu'on était omniblié
00:38:32 par l'obsession de cette reconnaissance je pense.
00:38:34 - Sûrement, il y avait sûrement
00:38:36 une faille quelque part
00:38:38 et que vous avez essayé de combler d'une
00:38:40 mauvaise manière. - Et vous en êtes où
00:38:42 alors aujourd'hui ?
00:38:44 Comment vous fonctionnez tous les deux ?
00:38:46 - Ah non mais après il n'y a plus de nous deux
00:38:48 - Vous êtes séparés. - On s'était séparés.
00:38:50 Donc
00:38:52 voilà après mais
00:38:54 ça mène à rien
00:38:56 mais disons que si à un moment on ne remet pas les choses à plat
00:38:58 et sinon il n'y a plus
00:39:00 une écoute mutuelle
00:39:02 - Mais quand vous étiez ensemble
00:39:04 vous vous êtes rendu compte de cette
00:39:06 surenchère ou pas ?
00:39:08 - Non mais c'était devenu presque
00:39:10 ça devenait inaudible
00:39:12 parce qu'en fait
00:39:14 ça en devenait conflictuel
00:39:16 - Oui j'entends bien
00:39:18 mais vous vous en rendiez
00:39:20 compte parce que... - Ah oui
00:39:22 et elle aussi
00:39:24 et en tous les cas oui
00:39:26 - Et pourquoi vous n'avez pas essayé de
00:39:28 de mieux communiquer
00:39:30 ou peut-être d'aller voir quelqu'un pour
00:39:32 pour calmer le jeu ? Parce que
00:39:34 il y avait une souffrance
00:39:36 visiblement réciproque
00:39:38 forte ?
00:39:40 - Après
00:39:42 est-ce que c'est moi qui ne voulais pas l'entendre
00:39:44 est-ce que c'est elle qui ne voulait pas l'entendre non plus ?
00:39:46 De se dire qu'on n'en avait pas besoin
00:39:48 - Hum...
00:39:50 - Et en fait
00:39:52 après une fois que c'est parti
00:39:54 - Cela étant dit
00:39:56 vous savez Charles, moi j'ai remarqué
00:39:58 une chose à force d'écouter
00:40:00 vos souffrances, quand la souffrance
00:40:02 psychique est forte
00:40:04 on ne peut pas
00:40:06 se faire aider
00:40:08 comme si
00:40:10 ça fait tellement mal
00:40:12 qu'on se dit si on va se faire aider
00:40:14 ça va faire encore plus mal
00:40:16 - Oui parce que je pense qu'on va
00:40:18 prendre tout en pleine figure
00:40:20 je suis désolé de le dire comme ça
00:40:22 - Oui mais je crois que
00:40:24 vous étiez monté en escalade
00:40:26 parce que
00:40:28 vous souffriez l'un et l'autre
00:40:30 et puis donc ça part
00:40:32 en vrille comme on dit
00:40:34 et se faire aider
00:40:36 ça semble impossible
00:40:38 parce que
00:40:40 la souffrance aveugle
00:40:42 quand on souffre
00:40:44 on est aveuglé par la souffrance
00:40:46 et donc on n'a pas
00:40:48 le bon sens, la raison
00:40:50 qui permet de se dire "bon on arrête là
00:40:52 et on va se faire aider"
00:40:54 - Oui
00:40:56 j'ai presque envie de dire
00:40:58 ce que vous dites c'est ça, il n'y a pas d'échappatoire
00:41:00 - Oui, il y a une sorte
00:41:02 de course infernale
00:41:04 et on va aller
00:41:06 plus en plus vite
00:41:08 et on va rentrer dans le mur
00:41:10 mais on n'a plus de frein en quelque sorte
00:41:12 - Oui et il n'y a plus d'issue
00:41:14 si ce n'est
00:41:16 d'autre chose que la séparation finalement
00:41:18 - Qui est qu'elle
00:41:20 parce qu'on rentre dans le mur
00:41:22 la séparation c'est le choc
00:41:24 le choc final et ça je crois que c'est important
00:41:26 je comparerais ça
00:41:28 à une voiture qui s'emballe
00:41:30 et à un moment donné
00:41:32 on ne peut plus freiner
00:41:34 c'est trop tard
00:41:36 - C'est trop tard
00:41:38 on est dans le mur et c'est fini
00:41:40 - Et aujourd'hui alors
00:41:42 une fois que vous avez vécu cette expérience
00:41:44 est-ce que vous comprenez
00:41:46 d'où vient ce besoin de reconnaissance
00:41:48 qui était visiblement partagé
00:41:50 en plus parce que
00:41:52 parfois ça peut s'équilibrer
00:41:54 mais là c'était
00:41:56 au même endroit donc avec beaucoup d'incompréhension
00:41:58 et puis après beaucoup de souffrance
00:42:00 aujourd'hui comment est-ce que
00:42:02 vous vous sentiriez par rapport à ce dont
00:42:04 vous aviez besoin dans ce couple
00:42:06 de quelle reconnaissance
00:42:08 - Aujourd'hui je
00:42:10 je fais les choses pour moi
00:42:12 pour les enfants
00:42:14 et puis
00:42:16 on passe au-delà après
00:42:18 la vie elle reprend différemment
00:42:20 il y a toute une période
00:42:22 on va dire où on perd un peu
00:42:24 le fil
00:42:26 ou on a l'impression
00:42:28 comme dans un vélo on a cassé la chaîne
00:42:30 on le dit d'un avanceur
00:42:32 et puis après d'un coup ça reprend
00:42:34 on retrouve d'autres marques
00:42:36 - Mais faire les choses pour soi
00:42:38 c'est une bonne manière d'aller mieux
00:42:40 - Ah oui - C'est l'autonomie
00:42:42 c'est se nommer soi-même d'ailleurs
00:42:44 en grec ça veut dire
00:42:46 et ça ne veut pas dire que vous êtes seul
00:42:48 ça veut dire que par vous-même vous allez
00:42:50 effectivement retrouver
00:42:52 cette reconnaissance intérieure justement
00:42:54 parfois qu'on peut mettre trop dans le couple
00:42:56 et ça peut paraître
00:42:58 plus facile de se faire nourrir
00:43:00 par l'autre et puis là
00:43:02 vous vivez maintenant cette reconnaissance
00:43:04 par vous-même et puis comme ça
00:43:06 vous pourrez de nouveau vivre aussi
00:43:08 plus fluidement
00:43:10 peut-être parce que c'est quand même une histoire à deux
00:43:12 ce n'est pas que vous
00:43:14 c'est ce couple-là qui a créé cette situation-là aussi
00:43:16 - Bien sûr
00:43:18 - Ah bah oui
00:43:20 indéniablement
00:43:22 on est pris dans
00:43:24 la course
00:43:26 effrénée de la vie
00:43:28 avec le travail, avec
00:43:30 tout un calendrier, moi je faisais beaucoup
00:43:32 de déplacements, quand je revenais
00:43:34 j'étais un étranger pour les enfants
00:43:36 mais pas loin, donc j'allais retrouver
00:43:38 une place, elle elle a fait
00:43:40 100 mois, donc voyez, enfin il y a eu
00:43:42 quelque part des mini-ruptures
00:43:44 des souffrances aussi d'elle
00:43:46 seule et puis
00:43:48 ça marchait sans effort
00:43:50 donc ouais c'est pas évident
00:43:52 et il fallait
00:43:54 retrouver cet équilibre
00:43:56 mais c'était
00:43:58 ouais
00:44:00 un moment, avec
00:44:02 un changement
00:44:04 d'endroit et d'univers, on a pu
00:44:06 retrouver une stabilité et c'est là
00:44:08 qu'en fait on s'est retrouvé vraiment à vivre
00:44:10 à deux et c'est là qu'on s'est presque
00:44:12 redécouvert
00:44:14 et
00:44:16 je ne vais pas dire que c'était plus possible
00:44:18 de vivre tous les deux mais pas loin presque
00:44:20 en fait parce qu'on était en train d'en départ
00:44:22 c'était trop tard presque
00:44:24 - Merci Charles, merci beaucoup
00:44:26 de votre témoignage, merci
00:44:28 on continue après les infos
00:44:30 à évoquer ce besoin de reconnaissance
00:44:32 et puis une petite devinette
00:44:34 elle est circonstance, tiens cette devinette
00:44:36 quelle est la différence entre
00:44:38 l'abominable homme des neiges et
00:44:40 l'abominable femme des neiges
00:44:42 vous pouvez y réfléchir
00:44:44 et on a la réponse après les infos bien sûr
00:44:46 14h16
00:44:48 Brigitte Laé, Sud Radio
00:44:50 - Le besoin de reconnaissance
00:44:52 on court tous après
00:44:54 les hommes politiques
00:44:56 ont besoin d'une place qui porte
00:44:58 leur nom, d'un
00:45:00 monument, les artistes ont besoin
00:45:02 de faire une meilleure audience
00:45:04 les
00:45:06 monsieur, madame tout le monde a besoin
00:45:08 du compliment de son patron
00:45:10 a besoin
00:45:12 d'un compliment de son amoureux
00:45:14 bref on a tous besoin de reconnaissance
00:45:16 et ce dont on parle avec vous Sandy Boulanger
00:45:18 aujourd'hui, je rappelle que vous êtes
00:45:20 sexothérapeute bien sûr
00:45:22 et dans la sexualité
00:45:24 et ben quand l'autre
00:45:26 nous dit "qu'est-ce que j'ai bien joui"
00:45:28 ça fait du bien parce qu'on est reconnu
00:45:30 comme étant apte
00:45:32 à faire jouir l'autre évidemment
00:45:34 alors vous avez réfléchi à ma devinette
00:45:36 quelle est la différence entre l'abominable
00:45:38 homme des neiges et l'abominable femme des neiges
00:45:40 - Des poils
00:45:42 - C'est presque ça, c'est une abominable
00:45:44 paire de testicules
00:45:46 - C'est pour ça que je disais c'était un peu en relation avec
00:45:48 la sexy news de tout à l'heure
00:45:50 nous sommes maintenant avec Vanessa
00:45:52 bonjour Vanessa, merci de
00:45:54 réagir avec nous
00:45:56 - Bonjour Sandy, bonjour Brigitte
00:45:58 - Bonjour Vanessa
00:46:00 - Alors, la petite
00:46:02 question
00:46:04 avons-nous besoin de reconnaissance
00:46:06 alors je dirais
00:46:08 que après
00:46:10 beaucoup de temps à réfléchir un petit peu
00:46:12 moi j'ai finalement
00:46:14 compris avec le temps
00:46:16 que
00:46:18 effectivement
00:46:20 ce que l'on n'a pas reçu dans l'enfance
00:46:22 en tout cas pour ma part
00:46:24 a beaucoup déterminé
00:46:26 ce que
00:46:28 je recherchais en tant que femme
00:46:30 en fait
00:46:32 j'ai eu une histoire
00:46:34 d'enfance qui est
00:46:36 teinté en résume d'inceste
00:46:38 et de violence
00:46:42 l'abandon de la maman
00:46:44 déjà à l'âge d'un an
00:46:46 et qui nous laisse
00:46:48 avec un
00:46:50 papa qui est reconnu
00:46:52 qu'elle reconnait elle comme pédophile
00:46:54 et c'est la raison de son départ
00:46:56 mais elle laisse malgré tout
00:46:58 ses filles avec
00:47:00 et du coup
00:47:02 il y a toute une construction
00:47:06 quelque part où
00:47:08 en recevant ce qui
00:47:10 ne devrait pas être reçu et les coûts
00:47:12 bien évidemment
00:47:14 malgré tout il y a une surenchère
00:47:16 sur aller chercher cette reconnaissance
00:47:18 pour
00:47:20 se dire que finalement
00:47:22 non regarde je suis quelqu'un de bien
00:47:24 tu fais bien
00:47:26 regarde comment
00:47:28 je suis, on essaye d'être plus ou moins
00:47:30 - Vous avez été
00:47:32 non seulement vous n'avez pas été valorisé
00:47:34 mais vous avez été en plus détruite
00:47:36 donc forcément vous partez avec un handicap
00:47:38 - Oui certainement
00:47:40 sauf qu'effectivement
00:47:42 quand on est enfant on est en train de se construire
00:47:44 on ne le perçoit pas, ça c'est ma vie de femme
00:47:46 qui fait que je le vois maintenant comme ça
00:47:48 - Quand on est enfant
00:47:50 on croit que c'est normal
00:47:52 et puis après
00:47:54 quand on est un peu plus grand
00:47:56 que quelqu'un nous maltraite
00:47:58 on ne comprend pas
00:48:00 que ce n'est pas normal non plus
00:48:02 puisqu'on est habitué à être maltraité
00:48:04 - C'est ça
00:48:06 - Donc inconsciemment quelque part
00:48:08 on sait en fait que
00:48:10 quelque chose n'est pas normal
00:48:12 on va dire
00:48:14 et effectivement il y a cette espèce
00:48:16 de course dans la vie
00:48:18 de tous les jours, alors moi j'ai
00:48:20 très longtemps, alors j'appelle ça
00:48:22 mon sens
00:48:24 des responsabilités
00:48:26 c'est à dire que
00:48:28 j'ai ce bouton
00:48:30 où tout doit être parfait, tout doit être très bien
00:48:32 je dois être irréprochable
00:48:34 il faut que tout soit fait parfaitement
00:48:36 et en fait
00:48:38 - On le trouve souvent
00:48:40 Sandy, chez des personnes
00:48:42 qui ont été vraiment abusées pendant l'enfance
00:48:44 cette recherche de perfection
00:48:46 comme si il fallait
00:48:48 tout contrôler pour que le pire
00:48:50 n'arrive plus
00:48:52 - Bien sûr, puis en plus c'est que vous avez tellement été
00:48:54 salie qu'il est important
00:48:56 que vous soyez reconnue comme quelqu'un de
00:48:58 propre et de valable
00:49:00 c'est ça le propre
00:49:02 du trauma de l'enfance et de la violence
00:49:04 c'est tellement une identité
00:49:06 niée qu'on court
00:49:08 après la reconnaissance justement
00:49:10 d'être quelqu'un de bien, qui tient la route
00:49:12 qui est fort
00:49:14 et fiable
00:49:16 j'imagine que vous avez à coeur d'être
00:49:18 quelqu'un de fiable, de loyal
00:49:20 - Mais complètement
00:49:22 c'est complètement moi et effectivement
00:49:24 en fait c'est une course
00:49:26 qui ne s'arrête jamais
00:49:28 de montrer qu'on vaut la peine
00:49:30 que tu peux me faire confiance
00:49:32 et dans tous les domaines
00:49:34 alors effectivement ça fait aussi en tant qu'enfant
00:49:36 - Oui mais en même temps Vanessa
00:49:38 je vais vous dire quelque chose de positif
00:49:40 vis-à-vis de vous-même
00:49:42 cette course vous a certainement sauvée
00:49:44 - Ah !
00:49:46 - Vis-à-vis de vous-même
00:49:48 parce que vous-même vous savez
00:49:50 à quel point vous êtes capable
00:49:52 de faire les choses bien
00:49:54 à quel point vous allez aller jusque
00:49:56 dans le mieux que vous pouvez faire
00:49:58 donc vis-à-vis de vous-même
00:50:00 vous avez quand même eu cette chance
00:50:02 de vous valoriser
00:50:04 voyez ce que je veux dire
00:50:06 après j'entends bien que vous aimeriez aussi
00:50:08 et que vous avez peut-être besoin
00:50:10 aussi de cette reconnaissance des autres
00:50:12 mais au moins vous l'avez
00:50:14 vous par rapport à vous-même
00:50:16 - Mais c'est là où il y a le piège en fait
00:50:18 c'est que finalement en fait
00:50:20 on s'est dit qu'on ne veut pas
00:50:22 moi pendant très longtemps j'ai utilisé
00:50:24 ce terme de aimable, je ne me suis pas
00:50:26 aimable dans le sens d'être
00:50:28 en droit d'être aimé on va dire
00:50:30 - Bah vous ne l'avez pas été
00:50:32 beaucoup dans votre enfance, excusez-moi
00:50:34 - Et c'est constamment
00:50:36 en fait une
00:50:38 c'est une chasse en fait permanente
00:50:40 mais qui est toujours doublée
00:50:42 d'une insatisfaction en fait
00:50:44 on a l'impression que c'est jamais suffisant
00:50:46 euh
00:50:48 c'est vrai que ça touche
00:50:50 tous les domaines en fait
00:50:52 - Oui mais est-ce que vous êtes
00:50:54 capable de vous rendre compte quand
00:50:56 quelqu'un vous trouve aimable ?
00:50:58 - Je ne sais pas en fait
00:51:02 honnêtement j'ai pas appris
00:51:04 - Oui j'entends bien, c'est bien cette réponse
00:51:06 là que je craignais d'entendre
00:51:08 voyez, c'est à dire que
00:51:10 vous vous êtes un peu
00:51:12 fermé aux autres finalement
00:51:14 par protection bien sûr
00:51:16 - Et pourtant non, c'est à dire que
00:51:18 de manière
00:51:20 on me trouve toujours
00:51:22 quelqu'un de très agréable, de très
00:51:24 - Oui dans le social
00:51:26 - Mais dans l'intime
00:51:28 - Mais c'est pas de ça dont on parle
00:51:30 vous me dites "on me trouve"
00:51:32 c'est moi qui vous demande est-ce que
00:51:34 vous êtes capable de reconnaître quelqu'un qui vous trouve aimable
00:51:36 c'était ça ma question
00:51:38 - Je ne pense pas
00:51:40 - Vous voyez, et c'est ça
00:51:42 et bien c'est ça je pense la piste
00:51:44 qu'il faut que vous alliez
00:51:46 suivre maintenant
00:51:48 - Ouais parce que ce que disait Brigitte
00:51:50 est très vrai, c'est un mécanisme
00:51:52 de psychologie où
00:51:54 ça vous a sauvé
00:51:56 d'aller comme ça
00:51:58 dans cette quête frénétique parce que vous auriez pu
00:52:00 sombrer, vous effondrer
00:52:02 et basculer dans la psychose
00:52:04 quand on vit des choses si difficiles
00:52:06 donc ça vous a maintenu en vie
00:52:08 et aujourd'hui c'est cette reconnaissance
00:52:10 aussi, que ce sont ces mécanismes de défense
00:52:12 ces courses frénétiques à la reconnaissance
00:52:14 vous pouvez vous le reconnaître
00:52:16 et effectivement
00:52:18 c'est du coup un pas
00:52:20 de vous à vous pour aller après vers l'autre
00:52:22 - Alors écoutez bien ce que je vais vous dire Vanessa
00:52:24 vous vous êtes reconnue
00:52:26 comme quelqu'un de bien, on est bien d'accord
00:52:28 - Oui
00:52:30 - A partir du moment où vous vous êtes reconnue
00:52:32 comme quelqu'un de bien, il y a forcément des gens
00:52:34 autour de vous qui vous reconnaissent
00:52:36 comme quelqu'un de bien
00:52:38 et c'est ça qu'il faut que vous alliez
00:52:40 chercher, c'est ça qu'il faut que vous trouviez
00:52:42 ils sont là autour de vous ces gens là
00:52:44 mais c'est pas
00:52:46 parce qu'ils vous disent que vous êtes bien
00:52:48 que ça vous parle
00:52:50 ça montre bien qu'il faut
00:52:52 que vous arriviez à
00:52:54 voir les petits détails
00:52:56 de ces gens
00:52:58 qui vous montrent que vous êtes quelqu'un de bien
00:53:00 - Oui
00:53:04 - C'est difficile
00:53:06 - Oui, oui, oui
00:53:08 - Mais là
00:53:10 c'est au niveau du coeur que ça passe
00:53:12 c'est pas au niveau de la tête
00:53:14 c'est au niveau du coeur
00:53:16 - C'est apprendre à ouvrir
00:53:18 petit à petit, parce que vous pouvez
00:53:20 vous faire confiance, vous savez faire
00:53:22 vous savez gérer, vous savez organiser
00:53:24 donc vous saurez ouvrir votre coeur
00:53:26 de nouveau, aussi apprendre à le faire
00:53:28 même si on ne vous a jamais appris
00:53:30 parce que vous êtes une femme
00:53:32 forte, là vous pouvez vous reconnaître
00:53:34 et du coup laisser la place
00:53:36 à une personne qui saura
00:53:38 vous aimer, vous le montrer
00:53:42 et le piège là où il est
00:53:44 c'est qu'on a tellement reçu peu
00:53:46 et mauvais ou mal
00:53:48 - Non mais ça c'est la petite fille qui a pas reçu
00:53:50 vous, vous en tant qu'adulte
00:53:52 vous avez reçu
00:53:54 de vous-même une forte
00:53:56 personnalité
00:53:58 - Oui, je suis d'accord avec ça
00:54:00 mais du coup
00:54:02 c'est vrai que
00:54:04 il y a quand même
00:54:06 bon, oui, on va dire que c'est un
00:54:08 besoin de reconnaissance
00:54:10 - Je vais vous dire les choses autrement Vanessa
00:54:12 vous avez survécu au pire
00:54:14 parce que c'est
00:54:16 beaucoup plus grave en tant qu'enfant
00:54:18 de ne pas être aimé, d'être maltraité
00:54:20 que quand on est adulte, donc vous avez
00:54:22 survécu au pire, donc maintenant
00:54:24 il ne peut pas vous arriver grand chose
00:54:26 donc soyez confiante
00:54:28 et osez vous ouvrir un peu aux autres
00:54:30 - Hum, hum
00:54:32 - D'accord ?
00:54:34 - Pour le coup c'est la
00:54:36 c'est la réponse
00:54:38 effectivement je pense
00:54:40 qu'il y a personnellement un lien
00:54:42 entre ce besoin qu'on a en tant qu'adulte
00:54:44 avec ce qui n'a pas été reçu dans l'enfance
00:54:46 - Bien sûr
00:54:48 - Mon expérience me confirme que
00:54:50 euh
00:54:52 je pense que suivant ce qu'on a vécu
00:54:54 soit ça touche tout l'épaule
00:54:56 en ce qui me concerne ça touche tout
00:54:58 - Oui mais tout, Vanessa, tout peut
00:55:00 se réparer
00:55:02 c'est pas, rien n'est
00:55:04 irréparable dans la psyché
00:55:06 j'entends, évidemment, dans le corps
00:55:08 quand il y a quelque chose qui a été
00:55:10 si on nous a amputé un bras
00:55:12 on peut mettre une prothèse mais on peut pas retrouver son bras
00:55:14 mais dans la psyché tout est réparable
00:55:16 c'est parfois compliqué, c'est parfois long
00:55:18 c'est parfois difficile
00:55:20 mais c'est toujours possible
00:55:22 donc faites-vous confiance
00:55:24 et merci de votre témoignage
00:55:26 - Merci - Merci à vous
00:55:28 - Merci à vous, non
00:55:30 on fait une petite pause, on se retrouve dans un instant
00:55:32 14h16
00:55:34 sur Brigitta et Sud Radio
00:55:36 - Sandy Boulanger est avec nous
00:55:38 on parle du besoin de reconnaissance et on le voit bien
00:55:40 tout au long des témoignages
00:55:42 que beaucoup, beaucoup, et je voudrais
00:55:44 revenir là-dessus, beaucoup restent
00:55:46 un petit peu
00:55:48 ancrés sur ce besoin de reconnaissance
00:55:50 et cette reconnaissance qu'ils n'ont pas eu durant l'enfance
00:55:52 alors bien sûr
00:55:54 que c'est plus difficile mais
00:55:56 c'est toujours possible
00:55:58 déjà de
00:56:00 se reconnaître à soi
00:56:02 et ensuite évidemment
00:56:04 d'arriver à reconnaître
00:56:06 ce que nous apportent
00:56:08 les autres
00:56:10 mais pour ça il faut travailler
00:56:12 et c'est ce qu'on fait avec vous
00:56:14 et avec Steve, bonjour
00:56:16 - Oui bonjour Brigitte, bonjour Sandy
00:56:18 - Bonjour Steve
00:56:20 - Oui, oui, concernant
00:56:22 ce sujet, ça me parle
00:56:24 profondément parce que
00:56:26 aujourd'hui j'ai 52 ans
00:56:28 et on va dire que le besoin de reconnaissance
00:56:30 je l'ai un petit peu moins
00:56:32 quoi que ça reste quand même
00:56:34 assez présent mais pendant des années
00:56:36 depuis l'âge de 10 ans
00:56:38 jusqu'à il n'y a pas longtemps, j'étais
00:56:40 tout le temps dans le besoin
00:56:42 - Allez-y, expliquez-le
00:56:44 - Oui, oui, bien sûr
00:56:46 que ce soit au niveau amical
00:56:48 familial, professionnel
00:56:50 donc je vous dirais
00:56:52 dans les trois
00:56:54 dans ces trois sphères là, ça a été
00:56:56 constant, ça a été
00:56:58 mon présent
00:57:00 - Et justement, je vous pose la question parce que je viens
00:57:02 d'y penser et je pense que ça peut parler à beaucoup
00:57:04 quel est le compliment
00:57:06 dont vous avez le plus
00:57:08 besoin, qui vous fait
00:57:10 le plus plaisir, qui vous fait le plus de bien ?
00:57:12 - Ah !
00:57:14 Alors pendant
00:57:16 des années c'est
00:57:18 ça me réconfortait énormément
00:57:20 qu'on me disait "qu'est-ce qu'il est gentil"
00:57:22 - Hum, gentil
00:57:24 - Qu'est-ce qu'il est serviable
00:57:26 qu'est-ce que... vous voyez ?
00:57:28 - Hum, hum
00:57:30 - Et en fait, ce qui s'est
00:57:32 passé, je pense que vous l'avez peut-être
00:57:34 compris, c'est que
00:57:36 en tout cas pour ma part à 10 ans, alors ça me concerne
00:57:38 bien évidemment, c'est mon cas
00:57:40 - Mais bien sûr, c'est votre cas qui nous intéresse
00:57:42 - Ouais, bon
00:57:44 donc mon papa est parti
00:57:46 de la maison
00:57:48 d'un coup
00:57:50 donc j'avais une relation très forte
00:57:52 avec lui, avec ma maman
00:57:54 très bien aussi, mais mon papa voilà ce qui s'est passé
00:57:56 et donc on faisait énormément de choses
00:57:58 ensemble et à l'âge de 10 ans, du jour au lendemain
00:58:00 - Et vous avez pensé que c'est parce
00:58:02 que vous n'étiez pas gentil qu'il était parti ?
00:58:04 - Ah mais complètement, vous avez tout compris
00:58:06 donc je me suis
00:58:08 construit avec pendant des années
00:58:10 en fait il est parti
00:58:12 à cause de moi
00:58:14 donc qu'est-ce qui s'est passé ? J'ai toujours été
00:58:16 avec des gens plus âgés
00:58:18 dans mes relations amicales, mais toujours
00:58:20 avec des gens plus âgés et en ce qui concerne
00:58:22 ma relation amicale
00:58:24 masculine, je pense
00:58:26 alors je sais pas, j'essaie
00:58:28 un petit peu de comprendre
00:58:30 je cherchais peut-être le père que j'avais pratiquement
00:58:32 jamais eu, donc
00:58:34 - Bon quand même, vous l'avez eu jusqu'à 10 ans
00:58:36 - Oui oui, c'est pour ça
00:58:38 - C'est pas rien, attendez
00:58:40 - Avec de très belles choses qui se sont
00:58:42 passées et puis alors
00:58:44 voilà, il est arrivé
00:58:46 le sentiment d'abandon s'est
00:58:48 installé et du coup cette quête
00:58:50 là ça a été éternement une quête
00:58:52 c'est-à-dire que j'étais, j'avais
00:58:54 énormément, alors je ne faisais plus
00:58:56 la différence entre amis et connaissances
00:58:58 comment vous dire, j'avais
00:59:00 j'ai dit que tout le monde était
00:59:02 mon ami - Vous aviez besoin que tout le monde soit vos amis
00:59:04 pour pas qu'on vous abandonne
00:59:06 mais ce qui est important
00:59:08 Steve va comprendre, je sais pas
00:59:10 si vous l'avez compris, mais en tout cas c'est important
00:59:12 et je pense que c'est important pour ceux qui nous écoutent
00:59:14 il faut toujours bien faire la différence
00:59:16 entre une souffrance
00:59:18 qui n'a pas été suffisamment
00:59:20 réparée et
00:59:22 un manque
00:59:24 qu'on a eu, parce que
00:59:26 vous n'avez pas manqué de père
00:59:28 le 10 ans, on est déjà assez construit
00:59:30 dans les fondamentaux
00:59:32 si je puis dire, en revanche
00:59:34 ça a provoqué une telle souffrance
00:59:36 que vous avez
00:59:38 une croyance que c'est
00:59:40 que vous n'avez pas été suffisamment
00:59:42 aimé, reconnu par votre père
00:59:44 et c'est pas la même
00:59:46 chose
00:59:48 c'est pas la même manière
00:59:50 de fonctionner
00:59:52 et je pense que ça c'est vraiment important
00:59:54 je pense que cette souffrance, vous n'avez pas
00:59:56 encore pris conscience à quel point
00:59:58 elle a été
01:00:00 catastrophique pour vous
01:00:02 parce que vous avez
01:00:04 eu
01:00:06 10 ans de vie avec votre père
01:00:08 avec beaucoup de complicité, vous l'avez dit
01:00:10 c'est pour ça que je me permets d'appuyer là-dessus
01:00:12 - Je vous en prie, c'est ça
01:00:14 il y a un avant et un après
01:00:16 et vous n'avez pas suffisamment su
01:00:18 comprendre que
01:00:20 ça vous a complètement
01:00:24 cassé
01:00:26 - Oui, oui, tout à fait
01:00:28 je vais parler de mon parcours professionnel
01:00:30 je suis dans les soins depuis
01:00:32 j'ai 52 ans, depuis l'âge de 18 ans
01:00:34 je suis dans les soins, ça fait 34 ans
01:00:36 et je me suis même posé la question
01:00:38 à un moment donné
01:00:40 j'ai dit "mais je le fais pour être aimé
01:00:42 ou alors je le fais parce que vraiment ça me plaît
01:00:44 déjà, enfin j'en étais là
01:00:46 pendant des années
01:00:48 - Mais c'est pas grave ça, si vous avez aimé
01:00:50 ce métier, si vous l'avez fait
01:00:52 et que vous l'avez aimé et que vous l'avez
01:00:54 certainement bien fait
01:00:56 peut-être que vous avez donné aux autres
01:00:58 ce que... pour réparer
01:01:00 votre souffrance, c'est pas grave
01:01:02 - Ah oui, oui, oui, certainement
01:01:04 - Mais ce qui est important
01:01:06 c'est à un moment donné
01:01:08 de faire la paix
01:01:10 avec vous-même
01:01:12 - Oui, oui, oui
01:01:14 parce que je...
01:01:16 - Et peut-être avec votre père d'ailleurs
01:01:18 - Oui, malheureusement
01:01:20 mon papa est parti
01:01:22 alors, de départ malheureusement
01:01:24 c'est bien triste, bon, on ne sait pas le sujet
01:01:26 il y a 10 ans maintenant
01:01:28 donc
01:01:30 voilà, l'acceptation de ce qui s'est passé
01:01:32 puisque malheureusement
01:01:34 ça arrive dans la vie, la mort c'est partie de la vie
01:01:36 mais donc l'acceptation
01:01:38 de ce qui est
01:01:40 et aujourd'hui à 52 ans
01:01:42 alors je ne vais pas dire que ça va mieux
01:01:44 mais dans ce déséquilibre
01:01:46 il y a un certain équilibre
01:01:48 c'est-à-dire que je ne suis plus en quête, je n'ai plus besoin
01:01:50 - Est-ce que je pense qu'il y a...
01:01:52 vous vous êtes réparé je crois quand même
01:01:54 et puis vous voyez
01:01:56 il y a eu une incompréhension
01:01:58 parce qu'effectivement 10 ans
01:02:00 c'est pas tout petit non plus
01:02:02 donc vous n'avez pas compris que
01:02:04 puisque tout se passait très bien avec votre père
01:02:06 d'un coup il n'y a plus de relation
01:02:08 donc c'est cette absence de sens
01:02:10 aussi qui du coup
01:02:12 vous avez perdu toute
01:02:14 compréhension du monde que vous étiez
01:02:16 en train d'acquérir
01:02:18 on dit que c'est vers 12-13 ans qu'on a l'âge de raison
01:02:20 ben voilà
01:02:22 il y a eu cette incompréhension
01:02:24 donc vous avez couru après un sens
01:02:26 à la vie en fait en passant par cette reconnaissance
01:02:28 de vos compétences professionnelles
01:02:30 de vos compétences
01:02:32 intellectuelles, affectives
01:02:34 il fallait que vous soyez indispensable
01:02:36 - Mais vous avez raison Sandy Boulanger
01:02:38 si votre père vous avait expliqué pourquoi
01:02:40 il partait, il n'y aurait pas eu
01:02:42 cette telle souffrance, c'est là encore une fois
01:02:44 où on voit bien qu'il faut
01:02:46 communiquer et pas laisser l'enfant
01:02:48 interpréter
01:02:50 - Donc aujourd'hui
01:02:52 tout à fait je vous remercie
01:02:54 de vos réflexions parce qu'elles sont complètement
01:02:56 justes bien sûr
01:02:58 donc aujourd'hui comme je vous dis
01:03:00 je me répète mais plus envie
01:03:02 il y a vraiment moins besoin
01:03:04 je vais parler de récompense
01:03:06 je ne sais pas si je peux en parler
01:03:08 par exemple dans le travail
01:03:10 dans l'évolution de mon évolution personnelle
01:03:12 si on me disait rien
01:03:14 c'est pas grave
01:03:16 alors je me suis posé la question
01:03:18 à voir si c'était de l'ego, de l'égocentrisme
01:03:20 ou de l'orgueil, je pense pas
01:03:22 ou peut-être je complètement retenais la blague
01:03:24 mais la petite récompense ça me déplaisait pas
01:03:26 et je la cherchais quelque part
01:03:28 - C'est quoi la récompense ?
01:03:30 C'est une parole valorisante ?
01:03:32 - Oui, oui, oui
01:03:34 la parole, pas l'acte
01:03:36 le fait de redonner quelque chose
01:03:38 non mais simplement
01:03:40 merci beaucoup c'est vraiment
01:03:42 pourquoi tu as besoin
01:03:44 d'un retour ?
01:03:46 - C'est sain quand même aussi non ?
01:03:48 c'est parce que vous êtes aussi quelqu'un de sensible
01:03:50 et vous êtes en lien avec les autres
01:03:52 donc il y a une course de reconnaissance mais il y a aussi
01:03:54 l'être sensible que vous êtes
01:03:56 - Tout à fait, mais ça ce qui s'est passé
01:03:58 c'est que j'ai eu
01:04:00 cette posture où je pouvais
01:04:02 rejeter, voyez jusqu'où
01:04:04 - Vous avez bien joué
01:04:06 avec vos émotions
01:04:08 - Je rejetais l'autre
01:04:10 parce qu'il ne répondait pas
01:04:12 complètement à mes attentes
01:04:14 et à un moment donné je me suis dit non l'autre ne peut pas répondre
01:04:16 à toutes tes attentes, réfléchis
01:04:18 dans un endroit, il s'en doit, c'est pas possible
01:04:20 pourquoi un arrivé
01:04:22 à, oui oui j'étais radical
01:04:24 dans mes relations amicales
01:04:26 - Vous aviez peur d'être quitté
01:04:28 de nouveau sans sens du jour au lendemain
01:04:30 donc vous aviez besoin de bétonner la relation
01:04:32 avec un tableau Excel
01:04:34 long comme le bras de "il faut remplir
01:04:36 telle case, telle case, telle case"
01:04:38 pour ne jamais plus être abandonné
01:04:40 mais c'est bien que ça s'apaise
01:04:42 chez vous Steven, c'est ça qui est intéressant aussi
01:04:44 - Oui, je vous dis
01:04:46 c'est un long chemin de ce
01:04:48 que je pensais toute sa vie
01:04:50 et ce chemin c'est un véritable, moi j'emploie le mot
01:04:52 initiatique, vraiment, il n'y a pas tous les jours
01:04:54 où je suis pas en état d'observation
01:04:56 et j'essaie d'évoluer, tant bien que mal
01:04:58 - Mais c'est bien, c'est une belle reconnaissance
01:05:00 de vous ça, cette
01:05:02 humilité de l'initiation
01:05:04 - Et pour finir
01:05:06 j'essaie, nous avons trois
01:05:08 enfants, et mon dieu, tous les jours
01:05:10 je me dis surtout ne sois pas dicté par ton
01:05:12 manque à toi en lien avec tes enfants
01:05:14 c'est à dire que
01:05:16 n'en fais pas trop
01:05:18 parce que t'as pas manqué, c'est terrible
01:05:20 avec l'étiquette de père
01:05:22 maintenant aujourd'hui, oh lala
01:05:24 - Non mais vous êtes conscient
01:05:26 du risque, donc vous êtes certainement
01:05:28 très bien, je suis pas inquiète
01:05:30 Merci beaucoup Steve
01:05:32 - Merci à vous en tout cas
01:05:34 - On fait une petite pause, on se retrouve pour le Love Conseil
01:05:36 on va parler des phases critiques
01:05:38 du couple, et puis on va accueillir
01:05:40 Bernadette de Gasquet
01:05:42 qui travaille beaucoup sur le Périnée
01:05:44 et qui vient de sortir un livre
01:05:46 "Les voies secrètes du plaisir"
01:05:48 on va y aller dans ces voies secrètes du plaisir
01:05:50 Brigitte Ley
01:05:52 Sud Radio, le Love Conseil
01:05:54 - Alors Sandy Boulanger
01:05:56 on va parler des phases critiques du couple
01:05:58 on le sait, la vie de couple c'est pas un long
01:06:00 fleuve tranquille, il y a des crises
01:06:02 il y a des phases
01:06:04 difficiles
01:06:06 j'en ai retenu sept
01:06:08 principales, et puis on va les
01:06:10 passer en vue, et puis vous pouvez réagir bien sûr
01:06:12 alors la première c'est le moment où
01:06:14 on va enfin s'installer ensemble
01:06:16 ou le moment où on va se marier
01:06:18 comme si à partir du moment
01:06:20 où la relation est finalisée
01:06:22 il peut y avoir
01:06:24 de la part de l'un ou l'autre une baisse
01:06:26 de désir, comme si
01:06:28 il y avait quelque chose de
01:06:30 trop fixe - Engagé
01:06:32 il y a une marge d'engagement
01:06:34 - Alors la deuxième c'est évidemment l'arrivée
01:06:36 des enfants, et surtout du premier enfant
01:06:38 où le couple d'amoureux devient
01:06:40 aussi couple de parents, et c'est pas toujours facile
01:06:42 - Oui
01:06:44 légitime en plus, les premières
01:06:46 années c'est quand même un peu
01:06:48 une course frénétique
01:06:50 donc oui forcément - ça bouscule un petit peu
01:06:52 le quotidien évidemment, la troisième
01:06:54 c'est quand il y a un changement important tel que
01:06:56 par exemple un changement d'emploi
01:06:58 un deuil important, un déménagement
01:07:00 il faut pas négliger
01:07:02 ces événements qui arrivent chez l'un
01:07:04 ou chez l'autre, et qui mettent toujours
01:07:06 le couple un petit peu
01:07:08 qui déstabilisent toujours un petit peu
01:07:10 le couple
01:07:12 ensuite
01:07:14 l'aventure extra-conjugale
01:07:16 qu'elle soit avouée ou pas
01:07:18 d'ailleurs, ou découverte
01:07:20 - ça modifie la relation
01:07:22 à deux - on dit souvent
01:07:24 d'ailleurs, les sexothérapeutes disent souvent qu'il faut
01:07:26 accepter de refaire un autre couple
01:07:28 toujours en restant ensemble
01:07:30 évidemment, mais ça sera jamais plus comme avant
01:07:32 il y a une confiance qu'il faut
01:07:34 reconstruire, etc.
01:07:36 ensuite en 5
01:07:38 en fait c'est ce qu'on
01:07:40 appelait le démon de Midi
01:07:42 on en parle plus tellement, mais en fait c'est le sentiment
01:07:44 pour l'un ou pour l'autre de ne plus être
01:07:46 trop séduisant
01:07:48 de prendre conscience tout d'un coup
01:07:50 qu'on a peut-être
01:07:52 on est peut-être passé à côté
01:07:54 de quelque chose
01:07:56 ça arrive souvent aux alentours de la
01:07:58 entre 40 et 50 ans
01:08:00 c'est une phase qui pour le couple
01:08:02 surtout si c'est un couple
01:08:04 qui s'est connu quand ils avaient 20 ans
01:08:06 est une phase très délicate
01:08:08 - oui, oui, c'est cette question de "est-ce que c'est pas mieux ailleurs ?"
01:08:10 - eh oui, eh oui
01:08:12 les fruits du jardin
01:08:14 à côté sont parfois meilleurs
01:08:16 et puis quand on les goûte on se rend compte que c'était finalement
01:08:18 très bien ce qu'on avait chez soi
01:08:20 alors la 6ème phase critique
01:08:22 c'est le départ du dernier enfant
01:08:24 l'heure de la retraite
01:08:26 donc parfois on se retrouve un peu
01:08:28 trop l'un sur l'autre
01:08:30 et ça c'est également difficile
01:08:32 - il faut se réorganiser, oui
01:08:34 - et dernière épreuve
01:08:36 c'est quand l'un des deux partenaires
01:08:38 est très vieillissant ou malade
01:08:40 il faut arriver
01:08:42 à accepter l'autre
01:08:44 qui parfois est le miroir de ce qui nous fait peur
01:08:46 enfin c'est aussi une épreuve
01:08:48 - oui, complètement
01:08:50 - quand on voit tout ça, bon courage
01:08:52 si vous voulez rester en couple toute une vie
01:08:54 c'est pas facile - il faut bien pagailler
01:08:56 - voilà, mais tout ça se
01:08:58 surmonte - oui, bien sûr
01:09:00 - il n'y a pas de soucis - oui, oui, et puis pas toujours
01:09:02 dans le drame, la tragédie et l'horreur
01:09:04 au contraire
01:09:06 je sais qu'il y a beaucoup de couples qui nous écoutent
01:09:08 qui sont ensemble déjà depuis 30 ans
01:09:10 et tout va bien, et je l'ai, salut !
01:09:12 alors, elle est avec nous
01:09:14 Bernadette de Gasquet, merci d'être avec nous
01:09:16 pour nous parler de ce livre
01:09:18 qui vient de sortir aux éditions
01:09:20 de la Musardine dans la collection Psycholoves
01:09:22 "Les voix secrètes
01:09:24 du plaisir, de la bouche
01:09:26 au périnée, mettez tous vos sens
01:09:28 en éveil"
01:09:30 et alors, ce livre est assez
01:09:32 étonnant, assez nouveau
01:09:34 je crois que c'est peut-être
01:09:36 enfin, il n'y a que vous qui pouviez
01:09:38 écrire ce livre, puisque
01:09:40 vous faites le lien entre le nez
01:09:42 et le périnée, alors évidemment, quand on dit
01:09:44 périnée et nez, déjà on se dit
01:09:46 tiens, il y a peut-être quelque chose
01:09:48 - oui, tout à fait
01:09:50 et je me souviens d'un
01:09:52 jeune homme qui, un jour
01:09:54 avouait à son prof de yoga que
01:09:56 il avait beau essayer, il n'arrivait pas à
01:09:58 contracter les muscles autour du nez
01:10:00 - parce qu'il avait
01:10:02 - compris qu'il fallait
01:10:04 contracter les choses
01:10:06 dans ce coin-là
01:10:08 mais ce n'était pas clair
01:10:10 donc, oui, je suis ravie
01:10:12 d'avoir pu écrire ce livre
01:10:14 il y a longtemps que je le portais
01:10:16 mais il faisait un peu
01:10:18 peur aux éditeurs et donc
01:10:20 je remercie la Musardine qui m'a
01:10:22 donné l'opportunité
01:10:24 de le faire
01:10:26 en me demandant en même temps quand même
01:10:28 de parler un peu plus
01:10:30 de ce que c'est que le périnée puisque finalement
01:10:32 souvent on s'en sert
01:10:34 mais
01:10:36 ce n'est pas toujours très clair
01:10:38 comment ça marche
01:10:40 ou comment ça ne marche pas
01:10:42 donc il y a une petite partie un petit peu
01:10:44 anatomico-éducative
01:10:46 on peut sauter
01:10:48 - non, non, mais
01:10:50 c'est un livre très complet
01:10:52 sur le périnée bien sûr
01:10:54 sur, j'allais même dire, sur l'être humain
01:10:56 justement du haut
01:10:58 du haut en bas ou du bas en haut
01:11:00 on fait comme on veut
01:11:02 et il y a des choses
01:11:04 très intéressantes
01:11:06 je ne sais pas pourquoi j'ai eu envie de vous parler de ça
01:11:08 mais parce que ça m'a surprise
01:11:10 et j'ai trouvé que c'était assez étonnant
01:11:12 vous parlez à un moment donné
01:11:14 de la constipation, des selles, etc.
01:11:16 et il y a un petit croquis
01:11:18 qui peut d'ailleurs
01:11:20 très bien être expliqué aux enfants
01:11:22 sans dire boulanger, l'échelle de Bristol
01:11:24 et en fait vous passez en revue
01:11:26 différents animaux
01:11:28 et vous montrez
01:11:30 les selles qu'ils ont
01:11:32 et qui sont différentes
01:11:34 en fonction
01:11:36 justement de leur corps
01:11:38 - oui, en fait c'est quelque chose
01:11:40 de connu, je ne sais pas moi qui ai l'exemple
01:11:42 - moi je l'ai découvert, alors moi vous savez
01:11:44 quand je découvre quelque chose dans un livre je suis contente
01:11:46 parce que quand même depuis le temps je commence à en connaître
01:11:48 des choses - mais c'est effectivement
01:11:50 quelque chose qui est très intéressant avec les
01:11:52 enfants, puisque les enfants
01:11:54 caca-boudin, il n'y a rien de mieux
01:11:56 ils sont très intéressés tout de suite
01:11:58 et c'est important
01:12:00 que les parents sachent un peu ce qui
01:12:02 se passe parce que
01:12:04 ils ont envie de jouer, ils n'ont pas
01:12:06 envie forcément, il y a des tas de choses
01:12:08 qui empêchent de vraiment bien
01:12:10 vidanger, bien aller à la selle
01:12:12 et on ne sait pas toujours
01:12:14 ce qui se passe, donc là on leur demande
01:12:16 sur ce schéma
01:12:18 de se projeter
01:12:20 est-ce que ton caca c'est
01:12:22 des petites crottes de lapin, est-ce que c'est
01:12:24 des crottins plus
01:12:26 souples de cheval
01:12:28 est-ce que c'est des
01:12:30 bousses de vache, voilà
01:12:32 est-ce que des saucisses
01:12:34 et ça peut avoir
01:12:36 toutes ces formes chez nous aussi
01:12:38 finalement, chez le lapin c'est normal
01:12:40 les petites crottes, mais chez nous c'est pas terrible
01:12:42 - Non, bien sûr, et ça
01:12:44 parce que là vous dites bien
01:12:46 alors on va rester sur ce sujet et puis on parlera
01:12:48 évidemment d'autres choses, mais il faut
01:12:50 y aller quand on a envie d'y aller, il ne faut pas
01:12:52 passer à autre chose
01:12:54 c'est le respect
01:12:56 de son corps justement, de son
01:12:58 père inné et aussi de sa
01:13:00 sexualité, puisqu'on sait l'importance du père inné
01:13:02 dans la sexualité - Oui
01:13:04 tout cet apprentissage
01:13:06 de la propreté, de se retenir
01:13:08 de se contenir
01:13:10 psychologiquement
01:13:12 on voit bien où ça amène, c'est la
01:13:14 maîtrise, etc.
01:13:16 et en même temps, on ne respecte pas
01:13:18 le corps, le besoin, le moment
01:13:20 et beaucoup
01:13:22 de gens se retiennent beaucoup trop
01:13:24 parce que c'est pas le moment, ils n'ont pas le temps
01:13:26 parce qu'il y a des gens qui pourraient
01:13:28 entendre, sentir, etc.
01:13:30 c'est tout ce côté
01:13:32 qui est souvent...
01:13:34 - L'art social
01:13:36 les codes un peu sociaux
01:13:38 - Les codes, les représentations
01:13:40 alors que finalement, ça je pense
01:13:42 aussi beaucoup de gens... - On y va tous quoi
01:13:44 - Oui, c'est...
01:13:46 on peut ne pas avoir
01:13:48 une vie
01:13:50 de reproduction, peut-être
01:13:52 même une vie sexuelle
01:13:54 organique, et puis caca
01:13:56 je suis désolée, on est tous obligés d'y passer
01:13:58 et c'est important
01:14:00 pour se connaître
01:14:02 c'est suffisamment
01:14:04 fréquent pour qu'on puisse vraiment
01:14:06 apprendre des choses à ce
01:14:08 moment-là
01:14:10 et quand même, je rappellerai
01:14:12 que la médecine d'Avicenne
01:14:14 donc quand on n'avait pas
01:14:16 les laboratoires, les IRM
01:14:18 et tout ça, on regardait
01:14:20 l'odeur, la couleur
01:14:22 de l'urine, les sels
01:14:24 la bouche
01:14:26 la langue, la lèvre - Ça en dit beaucoup sur notre santé
01:14:28 sur notre fonctionnement
01:14:30 psychique - Aussi
01:14:32 et la question "comment allez-vous"
01:14:34 c'était "comment allez-vous
01:14:36 à la selle ?" - C'est intéressant
01:14:38 à Saint-Denis-Boulanger, on n'en parle
01:14:40 jamais, on n'ose jamais en parler de ça
01:14:42 et pourtant, c'est tellement important
01:14:44 - C'est tellement important, alors moi
01:14:46 je suis un peu biaisée puisque je travaille
01:14:48 en milieu hospitalier, donc à l'hôpital
01:14:50 c'est l'une des questions favorites
01:14:52 - Ce que vous êtes allée
01:14:54 - "Quel transit avez-vous ?"
01:14:56 "Après le, avez-vous bien dormi ?"
01:14:58 "Et puis bien mangé ?"
01:15:00 La mienne c'est "Aimez-vous correctement ?"
01:15:02 Mais c'est...
01:15:04 J'ai beaucoup de patients dans mon cabinet
01:15:06 en sexo qui ne savent même pas
01:15:08 qu'ils ont un père inné - Oui, surtout
01:15:10 les hommes, bien sûr - Donc forcément
01:15:12 je pense qu'effectivement
01:15:14 ce livre est précieux parce que
01:15:16 c'est important
01:15:18 de connaître son corps mais aussi pour une femme
01:15:20 de comprendre qu'un homme aussi a un père
01:15:22 inné et que c'est pas
01:15:24 juste comme ça pour
01:15:26 rigoler ou remuscler
01:15:28 après un accouchement
01:15:30 c'est très important pour tout le monde
01:15:32 pour sa santé, donc physiologique
01:15:34 du pipi yaka et dans sa sexualité
01:15:36 c'est pour ça que votre titre
01:15:38 m'intrigue, il me tarde d'aller découvrir
01:15:40 votre livre parce que c'est
01:15:42 ça, c'est "De quel plaisir parle-t-on ?"
01:15:44 Je vais vous donner une anecdote mais que vous devez
01:15:46 bien savoir aussi, c'est que quand on a
01:15:48 une constipation qui est
01:15:50 prolongée, donc au-delà de 5-6
01:15:52 jours, on peut même avoir des
01:15:54 moments de confusion
01:15:56 c'est-à-dire que ça peut rendre confus
01:15:58 donc cette histoire quand même
01:16:00 d'aller à la selle est hyper importante
01:16:02 - Oui, ça peut faire une occlusion
01:16:04 - Oui, mais... - Ça peut faire effectivement
01:16:06 ça remonte, ça remonte
01:16:08 - Avoir un rapport sexuel
01:16:10 réussi, harmonieux, si on est
01:16:12 avec des problèmes de
01:16:14 diarrhée ou de constipation
01:16:16 ou quoi que ce soit, c'est pas possible
01:16:18 - Oui, c'est
01:16:20 désagréable la femme, exactement
01:16:22 se sentir sous l'effet
01:16:24 effectivement des mouvements
01:16:26 etc. ne serait-ce
01:16:28 que les bruits d'air, elles supportent
01:16:30 plus ou moins de bien
01:16:32 - Oui, c'est pas très agréable les bruits d'air
01:16:34 et pourtant c'est très physiologique
01:16:36 ça dépend de la position
01:16:38 - Non mais c'est pour ça que je dis que ce livre
01:16:40 est vraiment intéressant parce que vous avez
01:16:42 vraiment des tas de choses
01:16:44 qu'on ne dit pas
01:16:46 parce qu'il y a une sorte
01:16:48 de pudeur, et là vous y allez
01:16:50 franco
01:16:52 - Oui
01:16:54 [Rires]
01:16:56 - Vous nommez les choses, vous dites bien
01:16:58 mais cette histoire de rétention
01:17:00 et de relâchement, c'est aussi
01:17:02 ce qui se passe dans la sexualité
01:17:04 c'est ce contrôle et se laisser aller
01:17:06 c'est cette alternance
01:17:08 mais il faut qu'il y ait une alternance
01:17:10 qu'on puisse savoir quand est-ce qu'on retient
01:17:12 quand est-ce qu'on lâche, et être capable de lâcher
01:17:14 et être capable de retenir
01:17:16 - C'est tout un jeu, en fait, un jeu à deux
01:17:18 qui va de la bouche
01:17:20 on peut
01:17:22 faire l'amour et continuer
01:17:24 à s'embrasser
01:17:26 être de face
01:17:28 et très proche, ou bien d'autres postures
01:17:30 avec d'autres
01:17:32 types de plaisir
01:17:34 mais c'est
01:17:36 il y a souvent tout un
01:17:38 il y a l'effet romane aussi
01:17:40 il y a tout ce qui se passe
01:17:42 au niveau de la bouche
01:17:44 de la salivation
01:17:46 de la respiration
01:17:48 - Justement, revenons à ce nez
01:17:50 et à ce périnée, le lien
01:17:52 entre les deux, est-ce que vous pouvez
01:17:54 de manière assez simple
01:17:56 et puis ceux qui veulent en savoir plus pourront se procurer
01:17:58 dans les livres "Les Voix secrètes du plaisir"
01:18:00 aux éditions de la Musardine
01:18:02 quel est le lien entre le nez et le périnée
01:18:04 parce que ça paraît, pour beaucoup de gens
01:18:06 c'est tellement loin, le nez et le périnée
01:18:08 - Le lien, il est au milieu
01:18:10 c'est le diaphragme, c'est la respiration
01:18:12 à partir du
01:18:14 moment où on va
01:18:16 renifler, ou on va au contraire
01:18:18 éternuer, il va se passer des choses
01:18:20 dans le périnée
01:18:22 et on peut se servir de ça
01:18:24 pour jouer
01:18:26 au périnée, parce qu'on peut
01:18:28 s'amuser à
01:18:30 renifler, à pincer le nez
01:18:32 à fermer le nez, à l'ouvrir plus
01:18:34 etc. et ça va avec l'ouverture
01:18:36 la fermeture aussi en bas
01:18:38 je propose parfois
01:18:40 de faire ce petit exercice
01:18:42 qui peut ne pas être hyper
01:18:44 agréable sur le moment, mais
01:18:46 de regarder dans la glace avec
01:18:48 une petite cuillère sésamidale
01:18:50 pour provoquer
01:18:52 le haut, le coeur, et de sentir
01:18:54 ce qui se passe tout en bas
01:18:56 en même temps. - Bien sûr, et je précise
01:18:58 d'ailleurs qu'il y a énormément d'exercices pratiques
01:19:00 dans ce livre
01:19:02 dont on va continuer à parler avec vous
01:19:04 si vous le voulez bien
01:19:06 Bernadette de Gasquet, parce que
01:19:08 quand on vous a dans cette émission, on a envie de vous garder
01:19:10 donc on fait une petite pause
01:19:12 et puis on se retrouve
01:19:14 dans un instant et on va
01:19:16 continuer à évoquer
01:19:18 les voies secrètes du plaisir
01:19:20 bien sûr
01:19:22 14h-16h, Brigitte Lahaie, Sud Radio
01:19:24 Alors nous sommes toujours
01:19:26 avec Sandy Boulanger
01:19:28 relaxologue, sexothérapeute
01:19:30 que vous pouvez bien sûr retrouver sur son site
01:19:32 sandyboulanger.fr
01:19:34 et nous sommes avec Bernadette de Gasquet
01:19:36 Bernadette de Gasquet
01:19:38 je suis désolée, je ne vous ai pas présenté
01:19:40 vous avez plusieurs casquettes
01:19:42 vous êtes à la fois médecin, professeur de yoga
01:19:44 et vous êtes la spécialiste du périnée
01:19:46 vous avez
01:19:48 donc beaucoup
01:19:50 dit sur le périnée
01:19:52 et là, ce livre "Les voies secrètes du plaisir"
01:19:54 aux éditions de la Musardine
01:19:56 qui vient de sortir dans la collection Psycholoves
01:19:58 nous explique
01:20:00 à quel point
01:20:02 entretenir son corps du haut en bas
01:20:04 donc du périnée jusqu'à la bouche
01:20:06 et au nez, est essentiel
01:20:08 parce que tout est lié
01:20:10 et on en a parlé il y a un instant
01:20:12 et moi je voulais venir sur l'anecdote
01:20:14 que vous racontez bien dans ce livre
01:20:16 sur les femmes qui finalement
01:20:18 n'ont pas assez conscience
01:20:20 à quel point le vagin peut être
01:20:22 un endroit
01:20:24 beaucoup plus efficace
01:20:26 pour la sexualité et pour le plaisir
01:20:28 que bien des occidentales
01:20:30 alors que quand on va
01:20:32 notamment regarder
01:20:34 certains spectacles en Thaïlande
01:20:36 on voit ce qu'elles sont capables de faire avec leur vagin
01:20:38 et oui, et on pense que c'est
01:20:40 parce qu'elles maîtrisent le périnée
01:20:42 et donc j'ai voulu aller voir
01:20:44 de près, mais parce qu'il n'y a pas de muscles dans le vagin
01:20:46 à l'intérieur du vagin
01:20:48 non, enfin ici il y a quand même
01:20:50 - Tout autour il y a le périnée
01:20:52 - Il y a le périnée et puis latéralement il y a les parois latérales aussi
01:20:54 mais on pense que c'est des
01:20:56 elles maîtrisent le périnée
01:20:58 cette notion de maîtrise chez nous
01:21:00 est très présente
01:21:02 or j'ai pu aller les voir
01:21:04 de très près et les examiner
01:21:06 et même faire
01:21:08 des IRM et en fait
01:21:10 au départ elles sont tout à fait comme nous
01:21:12 - D'accord, il n'y a pas un gène
01:21:14 - Voilà, elles apprennent
01:21:16 elles travaillent
01:21:18 à partir du moment où elles sont adultes
01:21:20 j'ai rencontré la coach
01:21:22 de certaines
01:21:24 qui m'a dit "ce que tu veux
01:21:26 c'est accessible à tout le monde"
01:21:28 et en fait
01:21:30 en réalité elles maîtrisent les abdos
01:21:32 les fessiers
01:21:34 et pas spécialement
01:21:36 le périnée en tant qu'autel
01:21:38 mais elles sont capables
01:21:40 d'avoir un peu toutes les fonctions
01:21:42 c'est à dire que le périnée
01:21:44 a plein de fonctions contradictoires
01:21:46 donc retenir
01:21:48 mais aussi
01:21:50 éjecter
01:21:52 par exemple
01:21:54 elles envoient des balles de ping-pong
01:21:56 avec beaucoup de pression
01:21:58 beaucoup de force
01:22:00 elles mettent des petits tubes dans le vagin
01:22:02 avec des fléchettes dedans
01:22:04 elles sont capables de percer des ballons
01:22:06 c'est assez rigolo, assez ludique
01:22:08 elles s'amusent, elles vous donnent
01:22:10 la raquette pour attraper
01:22:12 les balles de ping-pong
01:22:14 etc. et en même temps d'aspirer
01:22:16 de fumer par le vagin
01:22:18 et de jouer
01:22:20 la trompette
01:22:22 enfin des trucs très
01:22:24 étonnants
01:22:26 et ce sont des jeunes femmes
01:22:28 celles que j'ai eues avaient eu des enfants
01:22:30 etc. on a d'ailleurs parlé un peu
01:22:32 des accouchements
01:22:34 on a eu une qui était très performante
01:22:36 dans l'envoi d'objets
01:22:38 j'ai dit comment s'est passé l'accouchement
01:22:40 elle me dit
01:22:42 la sage femme a dit "poussez, j'ai envoyé le bébé"
01:22:44 voilà
01:22:46 et il a atterri 3 mètres plus loin
01:22:48 mais quand je les examine
01:22:50 en revanche, elles ne font pas
01:22:52 descendre leurs organes
01:22:54 et ça, j'ai pas complètement réussi
01:22:56 il y a des choses que j'explique
01:22:58 bien, d'autres
01:23:00 je suis encore émerveillée
01:23:02 parce qu'elles sont capables d'une poussée
01:23:04 très violente
01:23:06 qui ne fait pas descendre les organes
01:23:08 je comprends bien ce que vous voulez dire
01:23:10 peut-être que le bassin n'est pas tout à fait
01:23:12 le même, j'essaye de trouver
01:23:14 une excuse pour que nous on n'y arrive pas
01:23:16 Sandy Boulanger, parce que moi, la balle de ping-pong
01:23:18 voir que j'aime pas jouer au ping-pong
01:23:20 j'essaye de remonter
01:23:22 les bretelles de mon périnée depuis tout à l'heure
01:23:24 non mais en fait
01:23:26 elles sont capables d'aspirer
01:23:28 de l'air et d'utiliser ça
01:23:30 un peu en air comprimé
01:23:32 c'est très impressionnant
01:23:34 - Mais d'ailleurs, puisqu'on parle de ça
01:23:36 quand on fait l'amour
01:23:38 nous les femmes, si on avait plus
01:23:40 envie d'aspirer le pénisme
01:23:42 et vous en parlez d'ailleurs aussi dans le livre
01:23:44 je crois qu'à un moment donné
01:23:46 vous parlez de la pieuvre
01:23:48 - Oui, en tout cas c'est une image qu'on a souvent
01:23:50 et puis de l'aspiration
01:23:52 par la langue
01:23:54 - C'est la circlusion
01:23:56 oui
01:23:58 c'est pas la pénétration du pénis, c'est la circlusion du vagin
01:24:00 - Oui, c'est une insussion
01:24:02 une inspiration
01:24:04 qui n'a pas de dents
01:24:06 comme parfois le fantasme du vagin
01:24:08 - Dévorateur
01:24:10 - Non, c'est toute une caresse
01:24:12 c'est une veillation par le périnée
01:24:14 lui-même
01:24:16 - En tout cas dans ce livre, votre but c'était
01:24:18 vraiment de montrer à quel point il faut entretenir
01:24:20 tous nos organes
01:24:22 du bas, du haut
01:24:24 et que tout est lié
01:24:26 c'est à dire que si on laisse
01:24:28 quelque chose
01:24:30 qui fonctionne mal
01:24:32 il ne faut pas s'étonner parce que ça fait escalade
01:24:34 - Oui
01:24:36 et d'ailleurs j'ai fait beaucoup de liens
01:24:38 entre les pathologies
01:24:40 de la bouche et du nez
01:24:42 de cette sphère ORL
01:24:44 et les pathologies périnéales
01:24:46 récemment il y a quelque chose qui m'a
01:24:50 beaucoup fait plaisir aussi
01:24:52 c'est qu'on est capable aujourd'hui
01:24:54 de détecter, de faire des diagnostics
01:24:56 de pas mal de maladies
01:24:58 par la salive
01:25:00 et en particulier l'endométriose
01:25:02 par exemple
01:25:04 - Et du bas
01:25:06 - Et c'est bon, voilà
01:25:08 c'est aussi toutes ces notions
01:25:10 de masturbation
01:25:12 qui rend sourd
01:25:14 c'est des choses qui sont dans le
01:25:16 langage populaire
01:25:18 plein d'expressions
01:25:20 - Le lien du haut et du bas
01:25:22 - C'est une belle prise de conscience
01:25:24 effectivement, c'est très important
01:25:26 - De tout lié par la respiration
01:25:28 - Voilà, tout à fait
01:25:30 c'est la première
01:25:32 arrivée au monde
01:25:34 - Et vous êtes d'accord que
01:25:36 pour avoir
01:25:38 une meilleure sexualité
01:25:40 il vaut mieux apprendre à respirer
01:25:42 avec le ventre, libérer le diaphragme
01:25:44 parce que sinon
01:25:46 on risque d'avoir le bassin
01:25:48 un peu fermé
01:25:50 - Oui, beaucoup de blocage
01:25:52 des douleurs d'ailleurs
01:25:54 de l'utilisation
01:25:56 quand il y a des difficultés
01:25:58 de pénétration
01:26:00 soit parce qu'on a un partenaire
01:26:02 très
01:26:04 - Très bien membré
01:26:06 - Voilà, très bien membré
01:26:08 et qui est très excité
01:26:10 et qui pourrait très bien
01:26:12 ne pas pouvoir rentrer
01:26:14 ou au contraire
01:26:16 quand le partenaire est
01:26:18 beaucoup plus âgé
01:26:20 - Il ne vente pas assez
01:26:22 - Il faut l'aider
01:26:24 et c'est possible en ouvrant plus
01:26:26 mais ça passe par des positions
01:26:28 qui remontent le diaphragme
01:26:30 et qui permettent cette aspiration
01:26:32 ou au contraire on peut s'amuser
01:26:34 à fermer, à retenir dedans
01:26:36 c'est tout un jeu
01:26:38 - C'est ce que vous dites
01:26:40 en fait, nous les femmes
01:26:42 contrairement à ce qu'on croit
01:26:44 on est beaucoup plus active
01:26:46 grâce à la connaissance de notre corps
01:26:48 et du vagin
01:26:50 - Oui, c'est ce qu'on fait, ou qu'on ne le croit
01:26:52 - Oui, je pense que
01:26:54 il y a des
01:26:56 cultures où il y a beaucoup plus
01:26:58 de cultures
01:27:00 de cette partie du corps
01:27:02 ne serait-ce que
01:27:04 apprendre à maîtriser
01:27:06 faire pipi sans bruit
01:27:08 par exemple
01:27:10 c'est chez les asiatiques
01:27:12 des choses comme ça
01:27:14 mais ça veut dire une certaine
01:27:16 maîtrise
01:27:18 qu'on n'a pas forcément
01:27:20 dans notre école, surtout pas dans l'éducation
01:27:22 physique
01:27:24 - On ne nous apprend pas, et puis vous insistez aussi
01:27:26 sur quelques choses, vous avez déjà même
01:27:28 écrit des livres sur ce sujet
01:27:30 l'importance de se tenir droit
01:27:32 parce qu'on s'avachie
01:27:34 on est complètement
01:27:36 je veux dire
01:27:38 on nous a, enfin l'évolution
01:27:40 de l'homme nous a permis
01:27:42 de nous verticaliser
01:27:44 gardons cette verticalité
01:27:46 soyons fiers
01:27:48 et grandissons droit
01:27:50 - Et oui, c'est un peu
01:27:52 le propre de l'homme
01:27:54 avec les bonobos
01:27:56 qui sont quand même des gens
01:27:58 une espèce très intéressante
01:28:00 au niveau sexuel
01:28:02 les seuls à pouvoir faire l'amour
01:28:04 face à face
01:28:06 mais il faut se placer correctement
01:28:08 parce que si les deux sont cambrés
01:28:10 ou pliés en deux, il n'y a rien de possible
01:28:12 - Voilà
01:28:14 donc on en apprend vraiment beaucoup
01:28:16 c'est un livre riche
01:28:18 c'est un livre qui peut être à la fois
01:28:20 enfin je pense qu'il faut aller
01:28:22 piquer des petits trucs comme ça
01:28:24 et puis surtout il y a beaucoup d'exercices
01:28:26 pratiquons ensemble
01:28:28 il y a des exercices qui vous permettront
01:28:30 d'être plus à l'aise dans votre corps
01:28:32 et puis si vous avez des difficultés
01:28:34 à faire pipi, à faire caca
01:28:36 et bien vous allez pouvoir aussi
01:28:38 régler tout ça, enfin régler tout ça
01:28:40 en tout cas avancer grâce à vous
01:28:42 - Merci beaucoup Bernadette de Gasquet
01:28:44 d'être venue nous parler de ce livre
01:28:46 "Les voix secrètes du plaisir de la bouche
01:28:48 au Périnée, mettez tous vos sens en éveil"
01:28:50 c'est aux éditions de la Musardine
01:28:52 merci beaucoup Sandy Boulanger
01:28:54 on peut vous retrouver sur votre site
01:28:56 sandyboulanger.fr
01:28:58 tout de suite
01:29:00 vous retrouvez
01:29:02 Alexandre Delovane
01:29:04 et on va parler lundi
01:29:06 d'un beau sujet avec Marc Vella
01:29:08 qui a créé l'école de la fausse note
01:29:10 et on va parler
01:29:12 de ces fausses notes en amour
01:29:14 ces fausses notes dans le domaine sexuel
01:29:16 et bien vous allez voir
01:29:18 c'est pas mal de faire des fausses notes de temps en temps
01:29:20 *Rires*

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