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Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive

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00:00:00 -Mardi 9 avril 2024, Mordini Live numéro 1415.
00:00:08 Bonjour et bienvenue en direct à la Une.
00:00:10 La réaction en exclusivité dans un instant d'Alice Cordier,
00:00:13 la présidente de l'association Nemesis.
00:00:15 On en a fait appris ce matin que la maire de Besançon
00:00:18 porte plainte contre son association
00:00:21 qui a défilé dans sa ville ce week-end avec des panneaux
00:00:23 demandant l'expulsion des migrants violeurs
00:00:26 et expliquant que si les OQTF étaient respectés,
00:00:29 46 femmes auraient été épargnées.
00:00:31 Vous voyez le drapeau qui a été affiché sur un bâtiment à l'image.
00:00:36 Voici ce qui s'est passé.
00:00:38 -Le public qui a choisi le bon endroit au bon moment,
00:00:42 le rendez-vous du grand carnaval de Besançon.
00:00:47 Qu'est-ce qu'on peut proposer comme cliché, comme musique ?
00:00:50 -Voilà, c'était plutôt léger, c'est le moins qu'on puisse dire,
00:00:53 mais la maire a décidé de porter plainte.
00:00:55 Alice Cordier répondra en direct dans un instant.
00:00:58 Ce drame évité de justesse à Saint-Etienne.
00:01:00 Une petite fille de 4 ans a été blessée par un homme
00:01:03 se livrant à du rodéo sauvage
00:01:05 alors qu'elle marchait tranquillement avec ses parents sur le trottoir.
00:01:08 Sur le trottoir, c'est important, nous allons y revenir,
00:01:11 car les policiers sont en colère.
00:01:12 Ils demandent d'avoir plus de droits pour arrêter ces rodéos.
00:01:15 Regardez par exemple ces images.
00:01:17 C'est la police nationale avec une intervention
00:01:19 contre un rodéo illégal, mais à la campagne cette fois.
00:01:23 ...
00:01:44 -Intervention difficile des forces de l'ordre,
00:01:46 on va en reparler contre ces rodéos sauvages.
00:01:48 Puisqu'on parle des policiers,
00:01:49 Mathieu Vallée, ancien porte-parole du syndicat des commissaires de police,
00:01:52 dont on connaît bien le visage,
00:01:54 a décidé de rejoindre le Rassemblement national
00:01:56 pour les élections européennes.
00:01:58 Il l'a révélé ce matin sur CNews et Europe 1
00:02:01 au micro de Sonia Mabrouk.
00:02:03 -J'ai la fierté de rejoindre le grand mouvement populaire
00:02:05 de Marine Le Pen et de Jordan Berdella
00:02:07 sur sa liste aux élections européennes du 9 juin.
00:02:10 Cette liste qui me paraît essentielle
00:02:12 pour redresser notre pays et remettre la France en ordre.
00:02:14 -Pourquoi précisément le Rassemblement national, Mathieu Vallée ?
00:02:17 Pourquoi pas la droite LR ? Pourquoi pas Reconquête ?
00:02:20 En quoi, justement, ce n'est pas lié au bon sondage
00:02:23 en ce moment du Rassemblement national ?
00:02:25 -Vous savez, je rejoins un grand mouvement populaire
00:02:28 qui a la prétention de changer et qui démontre et qui démontrera
00:02:32 qu'il peut changer la vie de tous ces Français,
00:02:33 ces ouvriers, ceux qui servent l'État,
00:02:35 ces premiers de cordée,
00:02:37 ces chefs d'entreprise, ces agriculteurs.
00:02:39 Et donc, j'estime aujourd'hui que dans une France
00:02:41 qui est en état d'urgence absolue,
00:02:42 on voit que toutes nos institutions sont en train de s'effondrer.
00:02:45 À l'hôpital, les soignants et le personnel soignant ne peuvent plus.
00:02:47 On a des patients qui meurent aux urgences,
00:02:49 des agriculteurs se suicident tous les deux jours.
00:02:51 Les policiers et les gendarmes sont frappés aussi par le suicide,
00:02:53 sans parler d'un policier et d'un gendarme
00:02:55 qui toutes les demi-heures en France est blessé.
00:02:57 Et donc, comme moi, je viens de ces premiers de cordée,
00:02:59 j'ai commencé gardien de la paix dans la police nationale,
00:03:01 et bien j'estime que je rentre dans ce grand mouvement populaire
00:03:03 porté par Marine Le Pen et Jordan Bardella,
00:03:05 qui aujourd'hui, à mon sens, aura le seul parti,
00:03:08 le seul courage de défendre tous les Français,
00:03:11 les Français de cœur et d'esprit,
00:03:13 pour porter haut la main ce parti
00:03:15 qui changera et redrassera notre pays.
00:03:17 Voilà Mathieu Vallée qui passe donc de policier à homme politique.
00:03:19 On commence à en savoir un peu plus sur les découvertes
00:03:22 faites au domicile de la maire d'Avalon.
00:03:24 Et on n'est pas au bout de nos surprises,
00:03:26 car on a appris hier qu'en plus des 70 kg de cannabis,
00:03:29 les enquêteurs ont trouvé 1 kg de cocaïne
00:03:32 et même des lingots d'or TF1 hier soir.
00:03:36 Au total, les gendarmes ont mis la main sur 70 kg de résine de cannabis,
00:03:40 près d'un kilo de cocaïne, 7 000 euros en espèces et 20 lingots d'or.
00:03:44 Montant du butin, 2 millions d'euros environ.
00:03:47 7 personnes, toutes présumées innocentes,
00:03:49 sont actuellement en garde à vue,
00:03:51 dont deux frères de la maire d'Avalon.
00:03:54 Les habitants, eux, semblent partagés entre sidération et incrédulité.
00:03:59 Et il y a plutôt de quoi.
00:04:01 Et pendant les opérations Plasnet en France,
00:04:03 les fusillades se poursuivent dans certains quartiers.
00:04:05 C'est le cas à Avignon par exemple,
00:04:07 où le quartier se retrouve pris au piège dans une guerre de territoire.
00:04:10 Les habitants sont désespérés face à une telle violence
00:04:13 et malgré les patrouilles de police.
00:04:15 C'est la drogue, ça fait peur c'est vrai.
00:04:18 Là je viens à la poeste et après je rentre chez moi.
00:04:22 On sait jamais, on sait jamais.
00:04:24 Avant c'était pas ça.
00:04:26 Pour trouver des armes, il faut être vraiment quelqu'un.
00:04:29 Maintenant c'est un petit gamin qui a des armes qu'on achète partout.
00:04:33 Il ne faut pas s'attendre à des miracles.
00:04:35 Un nouveau fragment d'os appartenant au petit Emile a donc été retrouvé.
00:04:39 On l'a appris hier soir.
00:04:40 Un os retrouvé non loin d'une partie des vêtements du garçon.
00:04:43 Les dernières infos sur cette enquête qui se poursuit.
00:04:46 Qu'est-il arrivé à Emile le 8 juillet dernier ?
00:04:50 Plus de 9 mois après sa disparition, le mystère reste entier.
00:04:54 Mais les gendarmes viennent de découvrir de nouveaux ossements
00:04:56 dans une zone située à environ 1,7 km du Haut-Vernay.
00:05:00 Le résultat des analyses est tombé hier
00:05:02 et c'est bien un fragment d'os du petit Emile.
00:05:05 On ne sait pas encore de quelle partie du squelette il fait partie.
00:05:10 Mais en tout cas, on est sûr et certain qu'il s'agit d'un morceau d'ossement d'Emile.
00:05:16 Le 30 mars dernier, alors que l'enquête était au point mort,
00:05:20 une promeneuse découvre le crâne et des dents de l'enfant
00:05:22 avant que des vêtements ne soient retrouvés deux jours plus tard.
00:05:25 Malgré ces avancées, les causes de la mort de l'enfant restent inconnues.
00:05:30 Malheureusement pour l'instant, comme pour le crâne,
00:05:32 ce nouveau fragment d'os ne permet pas de déterminer les causes de la mort d'Emile.
00:05:38 Donc effectivement, la prudence reste de mise
00:05:40 et tous les scénarios restent possibles entre l'accident tragique,
00:05:46 l'homicide involontaire ou le meurtre.
00:05:49 Les enquêteurs tentent désormais de reconstituer le trajet du petit garçon.
00:05:52 Les recherches, elles, se poursuivent.
00:05:54 Une dizaine de légionnaires spécialisés dans les fouilles opérationnelles
00:05:58 sont mobilisés sur place depuis hier.
00:06:01 Les femmes qui vivent à Grenoble peuvent respirer un peu mieux
00:06:04 depuis l'annonce de l'arrestation ce week-end de celui qui était surnommé
00:06:07 "le violeur à la trottinette".
00:06:09 Il aurait avoué en garde à vue certaines de ses agressions.
00:06:12 Écoutez le portrait de ce jeune homme dressé par son avocat.
00:06:16 C'est un garçon qui était et qui est toujours parfaitement bien inséré.
00:06:20 Il a 22 ans, une petite amie.
00:06:22 Il a toujours eu une activité professionnelle
00:06:25 et il a un profil qui ne correspond pas à ces infractions qu'on lui reproche.
00:06:31 Donc le moment venu, on fera les investigations
00:06:34 et la juge fera les investigations pour comprendre quel a été son parcours,
00:06:37 ce qu'il a pu vivre, ce qu'il a pu traverser
00:06:39 pour commettre le ou les faits qui vont lui être reprochés.
00:06:45 Et les expertises psychiatriques et psychologiques seront également déterminantes.
00:06:49 Hier, Mila a menacé de mort et harcelé après ses propos contre l'islam,
00:06:53 témoignait sur BFM et elle affirmait que lors de sa seule interview en 2022
00:06:57 sur le plateau de quotidien, on lui avait imposé de formuler des regrets sur ses propos.
00:07:02 Mais qui lui a imposé de tenir ses regrets dans Quotidien ?
00:07:06 L'émission, la production, un journaliste, son entourage, un avocat.
00:07:10 En tout cas, hier soir, Quotidien a tenu à affirmer que n'avait rien d'imposé à Mila.
00:07:15 - L'islamisme, Brice, c'est un briefing qu'on a fait.
00:07:17 Tu vas dire quand tu vas arriver, tu vas regarder Yann Barthez droit dans les yeux.
00:07:20 Tu vas lui dire mot pour mot à peu près.
00:07:22 Je suis désolée.
00:07:23 Je suis un petit peu désolée pour les personnes que j'aurais pu offenser,
00:07:25 mais je ne suis pas désolée.
00:07:26 Je n'ai jamais été désolée.
00:07:28 - Alors, ces propos ont été beaucoup repris et commentés depuis ce matin,
00:07:31 d'où une précision importante ce soir.
00:07:33 Le "on" dont parle Mila sur BFM, ce n'était pas nous.
00:07:36 Sa parole était libre sur ce plateau, comme elle est, comme l'est celle de tous nos invités.
00:07:41 - Voilà, reste à savoir qui est le "on" si ce n'est pas Quotidien,
00:07:43 puisqu'a priori, ça s'est passé dans les coulisses de l'émission.
00:07:46 Un nouveau problème sur un Boeing, cette fois au décollage de Denver dans le Colorado.
00:07:50 Vous allez voir, c'est très, très spectaculaire,
00:07:52 car c'est le capot du moteur qui est parti en lambeaux en plein décollage.
00:07:56 France 3, hier soir.
00:07:58 En plein décollage, un morceau de carlingue se détache du moteur de cet avion.
00:08:04 Immédiatement, le pilote alerte la tour de contrôle.
00:08:07 Il faut atterrir de toute urgence.
00:08:09 À bord, les six membres d'équipage et les 135 passagers retiennent leur souffle.
00:08:25 - Voilà, et puis dans l'actualité média,
00:08:26 vous vous souvenez forcément de Catherine Laborde,
00:08:28 présentatrice météo sur TF1 depuis juillet 88.
00:08:32 Elle avait annoncé son départ de la télé en janvier 2017,
00:08:35 préférant se consacrer à lutter contre une maladie dégénérative dont elle était victime,
00:08:40 la maladie à corps de Lévy.
00:08:41 Et bien ce matin, sur C8, dans l'émission de Jordane Deluxe,
00:08:44 sa sœur, Françoise Laborde, elle aussi journaliste que vous connaissez,
00:08:47 a donné de ses nouvelles et la maladie, hélas, gagne du terrain jour après jour.
00:08:53 - La mémoire qui fait défaut, l'équilibre qui fait défaut, les mots qui viennent plus.
00:08:58 - Elle perd l'espace, c'est ça un peu ?
00:09:00 - La notion d'espace, elle perd les mots, des fois elle est très présente
00:09:05 et puis subitement, voilà, elle part ailleurs,
00:09:09 elle va plus pouvoir... Elle va dire un mot à la place d'un autre.
00:09:14 - Vous, vous la reprenez quand c'est comme ça, Françoise ?
00:09:16 - Non, non, non. - Faut pas ?
00:09:17 - Non, non, il faut pas. - Mais elle s'en rend compte ou pas ?
00:09:20 - Plus ou moins. Plus ou moins.
00:09:22 - Il y a des stades concernant cette maladie ?
00:09:24 - Oui, bien sûr.
00:09:25 - Et aujourd'hui, c'est un stade qui...
00:09:27 - Non, alors, franchement...
00:09:29 - Parce qu'on n'a plus du tout de nouvelles à la télé.
00:09:31 - Non, non, franchement, c'est plutôt une évolution lente,
00:09:35 donc c'est plutôt rassurant, mais c'est vrai qu'elle peut pas être toute seule.
00:09:40 Elle peut pas rester toute seule une seconde.
00:09:42 - Sinon, oui, elle... - Impossible.
00:09:45 D'abord parce qu'elle peut avoir des attaques de panique si elle est toute seule,
00:09:47 et puis elle peut tomber, puis il peut lui arriver n'importe quoi,
00:09:50 et puis non, non, elle est pas capable.
00:09:52 Mais par exemple, quand je l'appelle en FaceTime,
00:09:57 soit via son mari, soit Alexandra,
00:10:00 voilà, on échange, on se parle, elle est contente.
00:10:03 Je lui dirais que vous l'avez...
00:10:05 - Mais oui, avec plaisir, c'est une photo à la maison.
00:10:07 - Ça, c'est une photo qui est plus récente déjà.
00:10:09 Alexandra m'en a envoyé la semaine dernière.
00:10:11 - La télé lui manque ?
00:10:13 - Non, je crois pas. Non, je crois pas.
00:10:15 Mais de toute façon, la question se pose pas, quoi.
00:10:18 Non, je pense que ce qui la touche beaucoup, c'est que les gens continuent à...
00:10:21 - Dans la rue, elle va venir la voir.
00:10:22 - Alors, dans la rue, non, parce qu'elle va plus trop dans la rue,
00:10:25 mais elle sait que les gens pensent à elle.
00:10:27 Donc quand on lui dit "mais tu sais, machin, t'as encore des témoignages,
00:10:31 des gens qui ont dit des choses gentilles sur toi", elle aime beaucoup ça.
00:10:34 Le fait qu'elle soit toujours dans le cœur du public, ça la touche beaucoup.
00:10:37 - Oui, c'est ça. - Oui, oui.
00:10:37 C'est très important pour elle.
00:10:39 - Voilà, des nouvelles de Catherine Laborde,
00:10:40 donc qui lutte contre cette maladie dégénérative depuis des années,
00:10:43 et qu'on embrasse parce qu'elle a toujours été adorable.
00:10:45 En plus, les tops et les flops d'audience d'hier soir,
00:10:47 c'était avec Mister Audience.
00:10:48 - Thélèse Kévin, va-t'en.
00:10:50 - Hier soir encore, peu de monde en accès.
00:10:54 Même s'il est toujours en tête avec "N'oubliez pas les paroles",
00:10:56 Nagui ne repasse pas au-dessus des 3 millions,
00:10:59 mais l'écart se recreuse avec le feuilleton de TF1 "Demain nous appartient",
00:11:02 qui fait 400 000 de moins.
00:11:04 Le 19 avril de France 3 est juste derrière.
00:11:06 Sur M6, la meilleure boulangerie de France est haute à 1,6 million,
00:11:09 profitant de l'absence de Seta Vos sur France 5, qui est en best-of.
00:11:15 Du côté des talk-show quotidiens, sur TMC, très haut,
00:11:18 avec notamment Nicolas étant invité,
00:11:20 et Yann Barthez est à presque 2,6 millions.
00:11:22 TPMP sur C8 est également haut à 2,1 millions.
00:11:25 Sur France 3, OG Citoyens frôle le million,
00:11:27 et avec son best-of, Seta Vos la suite sur France 5 est à moins de 700 000.
00:11:31 En prime time, le final de la série "Le Négociateur"
00:11:36 permet à TF1 d'être leader avec un score correct à 3,5 millions.
00:11:40 La série de France 2 Meurtre au Paradis et Marier au premier regard sur M6
00:11:44 sont autour des 2,3 millions.
00:11:45 En revanche, soirée décevante pour France 3,
00:11:48 dont le film "Les Parfums" est faible à seulement 1,9 million.
00:11:51 L'histoire d'audience vous dit à demain.
00:11:53 - Je vous présente mes invités qui vont m'accompagner en direct jusqu'à midi.
00:11:57 André Kotarac, bonjour. - Bonjour.
00:11:58 - Merci d'être avec nous, porte-parole du Rassemblement national
00:12:00 et président du groupe RN de Verne.
00:12:01 Ronald Phamadisaydi, bonjour. - Bonjour.
00:12:03 - Merci d'être avec nous, conseiller en communication d'influence.
00:12:06 Tabillaï Takache, bonjour. - Bonjour.
00:12:07 - Merci d'être là, responsable du pôle politique Renaissance
00:12:10 de Seine-Saint-Denis et puis David Lipskin, bonjour.
00:12:12 - Bonjour. - Merci d'être là, avocat et cofondateur du collectif Rob Noir.
00:12:16 On va commencer avec ce qui se passe du côté de Besançon
00:12:19 et vous allez voir des images plus précisément
00:12:21 de ce qui s'est passé ce week-end
00:12:23 puisque vous voyez ces filles qui font partie du comité Nemesis
00:12:27 qui ont défilé avec ces deux panneaux,
00:12:30 ces panneaux qui affirment "Violeurs étrangers dehors"
00:12:34 ou "Libérez-nous de l'immigration".
00:12:36 Il y a également une affiche qui a été postée
00:12:39 sur un des immeubles qui était le long de ce parcours
00:12:43 en disant "46 femmes auraient été épargnées
00:12:46 si les OQTF avaient été appliquées en 2023".
00:12:50 Et on a appris aujourd'hui que la maire Europe Écologie-Les Verts de Besançon,
00:12:54 Anne Vignaud, déposait plainte contre l'association pour,
00:12:58 je cite, "incitation à la haine".
00:13:00 On est en direct avec Alice Cordier, directrice du collectif Nemesis.
00:13:04 Bonjour. Merci beaucoup d'être en direct avec nous.
00:13:07 D'abord, quel était l'objectif de ce...
00:13:09 Alors, je ne sais pas si on va appeler ça une manifestation,
00:13:11 parce qu'à deux, je ne sais pas si c'est une manifestation,
00:13:13 mais en tout cas de ce mouvement.
00:13:15 C'était un petit acte médiatique dans lequel nous avons voulu
00:13:19 dénoncer une insécurité et une surreprésentation
00:13:23 des personnes étrangères dans les cas de violences.
00:13:26 Je tiens à préciser avant toute chose qu'en aucun cas,
00:13:29 nous n'avons voulu généraliser sur les personnes étrangères.
00:13:32 Là, nous ne citons, et il faut bien comprendre
00:13:35 que c'est une action commune avec la banderole,
00:13:37 que 46 femmes auraient pu être épargnées
00:13:39 si les OQTF avaient été appliquées.
00:13:41 Nous avons voulu interpeller l'État sur sa non-application des OQTF,
00:13:45 puisqu'on sait qu'aujourd'hui, 6 à 8 % des OQTF sont appliqués.
00:13:47 Et malheureusement, cela crée des drames,
00:13:49 puisque ces 46 femmes auraient pu être épargnées.
00:13:51 Je tiens à préciser là aussi que ces 46 femmes,
00:13:53 ce sont issues de faits divers qui ont été recensés par la presse
00:13:55 et qui ont donné lieu à une condamnation judiciaire.
00:13:58 Alors oui, nos slogans étaient provocateurs.
00:14:01 Néanmoins, en aucun cas, ce n'est de l'incitation à la haine,
00:14:04 mais c'est simplement le fait de dire,
00:14:06 voilà, aujourd'hui, il y a une insécurité que les femmes ressentent.
00:14:09 On sait aujourd'hui, le débat sur les violences faites aux femmes
00:14:12 ne fait qu'exploser.
00:14:13 On parle énormément de ça, et c'est une très bonne chose
00:14:15 que la libération de la parole des femmes ait lieu.
00:14:17 Et il y a en fait des solutions assez efficaces et concrètes
00:14:21 que nous, on propose.
00:14:22 Par exemple, l'application des OQTF,
00:14:23 puisqu'on voit bien que malheureusement,
00:14:25 il y a des cas qui sont terribles.
00:14:26 Et en fait, cette action pacifique a donné lieu à une répression
00:14:30 assez sans précédent.
00:14:31 Nous, on est une association qui n'a jamais été condamnée,
00:14:34 qui est toujours dans la légalité.
00:14:37 Et la maire, qui est une maire écolo,
00:14:40 a apporté plainte contre X d'abord.
00:14:43 Mais on vient d'apprendre qu'une de nos militantes
00:14:44 est actuellement en garde à vue
00:14:46 depuis 8h30 ce matin pour incitation à la haine.
00:14:50 Ce qui signifie en fait, en d'autres termes,
00:14:51 qu'aujourd'hui, si vous voulez dénoncer des violeurs,
00:14:54 mais qu'ils ne sont pas de nationalité française,
00:14:56 vous finissez en garde à vue.
00:14:57 Alors ça, c'est une information que vous nous donnez,
00:14:59 qu'on n'avait pas.
00:15:00 Donc, une de vos militantes est actuellement en garde à vue.
00:15:02 C'est une des deux filles qu'on voit défiler
00:15:03 avec ces panneaux.
00:15:05 Je vous propose d'écouter la maire Europe Écologie,
00:15:07 Lévert-Anne Vignault,
00:15:08 qui était chez nos confrères de BFM,
00:15:11 où elle s'est expliquée,
00:15:11 elle a expliqué pourquoi elle portait plainte contre vous.
00:15:14 C'est une dérive démocratique.
00:15:16 C'est une dérive contre l'humanisme, plus exactement.
00:15:20 C'est aussi une alerte sur une société
00:15:24 qui, quand elle se construit sur le rejet,
00:15:26 c'est une société qui se délite.
00:15:28 Comment vous agissez à ces propos ?
00:15:31 Écoutez, nous, on est là pour proposer des solutions
00:15:33 face à des violences en hausse.
00:15:35 Il y a des solutions concrètes
00:15:37 et on sait qu'aujourd'hui, malheureusement,
00:15:38 ce n'est pas de guettette de cœur que je le dis,
00:15:41 mais malheureusement, c'est factuel,
00:15:42 il y a une surreprésentation des étrangers
00:15:45 dans les cas d'agressions sexuelles.
00:15:46 On sait, par exemple, que 20% des violences sexuelles sur majeure
00:15:50 sont le fait d'étrangers en France.
00:15:52 On sait que 63% des agressions sexuelles
00:15:54 dans les transports en commun
00:15:55 sont le fait d'étrangers dans les transports franciliens.
00:15:58 C'est quelque chose qui existe.
00:15:59 Alors, il faut arrêter de vouloir cacher la poussière sous le tapis.
00:16:02 Nous, on propose simplement des solutions sans généraliser,
00:16:05 sans haine et de façon totalement relaxée.
00:16:07 Et si vous voulez, quand on a une mère écolo,
00:16:10 qui normalement est censée placer le féminisme
00:16:12 et la lutte contre la violence faite aux femmes
00:16:14 au cœur de son projet,
00:16:15 mais qu'elle empêche des femmes de dénoncer une insécurité,
00:16:18 de dénoncer une inaction de l'État
00:16:20 pour lutter contre ces violences sexuelles-là,
00:16:22 on peut se questionner.
00:16:22 Quand on a une mère qui nous dit
00:16:24 qu'une société qui se construit sur le rejet,
00:16:26 c'est une société qui se délite.
00:16:27 Mais attendez, le rejet de quoi ?
00:16:28 Là, on parle d'expulser des délinquants étrangers.
00:16:31 C'est les propos de Marlène Schiappa,
00:16:33 c'est elle qui avait proposé qu'on puisse expulser
00:16:36 les étrangers qui se comportaient mal,
00:16:38 qui étaient auteurs de violences sexistes et sexuelles.
00:16:40 Nous n'avons fait rien de plus que de reprendre les propos
00:16:42 de l'ancienne secrétaire d'État chargée de l'égalité,
00:16:44 homme-femme, et je ne comprends pas comment…
00:16:47 Juste un mot, Alice.
00:16:47 Dans l'Est républicain, la mère a des mots encore plus durs contre vous.
00:16:51 Elle dit qu'elle veut alimenter la haine contre les migrants.
00:16:55 C'est immonde, c'est scandaleux
00:16:56 et c'est incroyable de vivre ça en France.
00:16:58 C'est ce qu'elle dit dans l'Est républicain, la mère.
00:17:02 Écoutez, en fait, ça veut dire qu'elle fait passer
00:17:05 une politique migratoire incontrôlée
00:17:07 et qui ne se passe pas très bien en France aujourd'hui,
00:17:09 malheureusement, il y a un constat qui est réel là-dessus,
00:17:12 au-dessus de la sécurité des femmes françaises.
00:17:14 C'est quand même ça qu'elle nous dit, madame la maire.
00:17:16 Alors moi, je l'invite à venir dans les camps de migrants avec moi,
00:17:18 si elle veut.
00:17:19 Elle verra que d'ailleurs, beaucoup d'associations
00:17:21 demandent aux jeunes femmes de ne pas porter de short
00:17:24 ou de jupe courte, tout simplement parce qu'on les fasse aussi
00:17:26 à des hommes qui ont une culture différente
00:17:28 et une vision de la femme un petit peu différente que nous.
00:17:29 Et en fait, ça se traduit après dans les chiffres de la délinquance,
00:17:31 notamment sur le critère des violences sexuelles et sexistes.
00:17:35 Donc soit c'est une mère qui ne connaît pas
00:17:37 le constat de l'insécurité féminine aujourd'hui en France,
00:17:41 soit c'est une mère qui ment et qui fait passer un agenda politique,
00:17:44 soi-disant d'ouverture, mais au détriment des femmes françaises.
00:17:46 Voilà, c'est tout ce que je veux.
00:17:47 Je voudrais l'avis de la seule femme sur le plateau,
00:17:49 donc c'est Madi Saidi qui est avec nous.
00:17:51 Vous pensez quoi ?
00:17:51 "Violeurs étrangers dehors, libérez-nous de l'immigration".
00:17:54 Vous réagissez comment quand vous voyez une campagne comme ça ?
00:17:57 Est-ce que vous comprenez la mère de Besançon qui porte plainte ?
00:17:59 - En fait, moi, ce que je trouve dommage,
00:18:02 c'est qu'en fait ces happenings ont atteint leurs limites.
00:18:05 Alors évidemment, il y a une insécurité des femmes en France,
00:18:08 mais je pense que le collectif Nemesis, malheureusement,
00:18:10 devrait élargir parce qu'en fait,
00:18:13 la réalité des violences faites aux femmes, c'est toutes les femmes.
00:18:15 Et il n'y a pas uniquement des étrangers,
00:18:18 même s'il y a une réalité qui est là.
00:18:20 On a des chiffres de la délinquance qui,
00:18:21 parfois, sont liés à des violeurs étrangers.
00:18:23 Et en fait, c'est les limites de l'happening,
00:18:25 parce que le constat, on le connaît tous.
00:18:27 Et à force de uniquement taper sur le violeur étranger,
00:18:31 parce que le violeur français serait donc légitime à violer,
00:18:34 je crois que moi, j'ai fait partie de tous les combats
00:18:36 de ma génération sur les droits des femmes.
00:18:38 Et je continue, j'ai commencé, j'avais 14-15 ans.
00:18:41 Et je sais combien il est important de se battre pour le droit des femmes.
00:18:45 Mais ce que moi, je reprocherais au collectif Nemesis,
00:18:49 c'est uniquement d'axer sur l'étranger.
00:18:51 Et c'est pour cela, d'ailleurs, que madame la maire écologiste
00:18:55 revient en disant "Ah bah oui, on est en train,
00:18:57 quelque part, de stigmatiser les gens".
00:18:59 Et c'est là où je trouve dommage, parce qu'effectivement,
00:19:00 il y a des violeurs chez les étrangers, mais pas seulement.
00:19:03 Et les pancartes, ça aussi, c'est des mythes, malheureusement.
00:19:06 - On fait un tour de table, Alice Cordier,
00:19:07 je vous laisse répondre après.
00:19:08 Nabil Haït Akkash.
00:19:09 - Alors, madame Cordier peut dire ce qu'elle veut,
00:19:12 mais la justice en décidera prochainement.
00:19:15 Mais pour moi, c'est clairement de l'incitation à la haine.
00:19:18 Libérez-nous de l'immigration.
00:19:19 Je pense que c'est assez clair, en fait.
00:19:21 C'est assez clair.
00:19:22 Donc, on associe les viols en France à l'immigration.
00:19:26 Les deux pancartes sont côte à côte.
00:19:27 Madame, vous pouvez dire non, mais c'est exactement
00:19:29 ce que vous avez fait.
00:19:31 Maintenant, la justice en décidera.
00:19:32 Je ne suis pas, je ne représente pas la justice,
00:19:35 donc la justice se prononcera sur cette affaire.
00:19:38 Maintenant, on peut rentrer dans les chiffres.
00:19:40 Vous donnez des chiffres, vous savez que 80% des viols,
00:19:43 en général, sont des gens qui sont dans l'entourage.
00:19:46 Donc, vous ne pouvez pas qu'il y ait, on ne va pas nier la réalité.
00:19:50 Et je souscris totalement aux propos qui viennent d'être
00:19:55 énoncés sur notre plateau.
00:19:57 Pas les vôtres, bien évidemment, parce que ça,
00:19:58 c'est une dérive démocratique.
00:20:00 Et en cela, je suis complètement d'accord avec la maire
00:20:03 qui porte plainte contre votre association.
00:20:05 Mais je suis d'accord avec ce qui vient d'être dit
00:20:07 sur notre plateau par Madi.
00:20:09 Maintenant, il faudrait que vous preniez vraiment la réalité
00:20:13 de ce que vous faites, en fait.
00:20:15 Et vraiment, il y a un moment où on est dans une dérive démocratique
00:20:18 et vous ne l'assumez pas.
00:20:19 Et vous me rappelez, tout simplement, je vais dire
00:20:21 aux téléspectateurs de regarder cette série de Rebecca Zlotowski
00:20:24 où une extrême droite identitaire, qui est représentée
00:20:29 par ce genre de campagne et le terrorisme islamisme,
00:20:32 travaille ensemble pour déstructurer notre société.
00:20:34 Et c'est exactement ce que vous faites.
00:20:35 - Alors là, vous allez un peu loin, peut-être.
00:20:37 Juste avant de donner la parole à Alice Cordier
00:20:39 et puis au reste du plateau, Nabil Ali Takhach,
00:20:41 quand il y a la pancarte "violeur étranger dehors"
00:20:43 qu'on voit à l'image, vous êtes contre ?
00:20:45 - Bah oui, parce que là...
00:20:46 - Non mais je parle à Nabil Ali Takhach, pardon.
00:20:48 Quand vous voyez cette pancarte "violeur étranger dehors",
00:20:50 est-ce que vous êtes contre ?
00:20:51 - Alors, on ne va pas nier une réalité.
00:20:53 - Mais est-ce que vous êtes contre ou pas ?
00:20:55 - Moi, je suis contre la...
00:20:57 - Mais "violeur étranger dehors" ?
00:20:58 - Je suis contre l'association de ces deux pancartes.
00:21:00 - Ça, c'est autre chose.
00:21:01 - Je suis contre l'association de ces deux pancartes.
00:21:04 - Ça, vous pouvez y soucrire.
00:21:05 - Alors, vous savez que le projet de loi "asile-migration"
00:21:08 qui a été présenté à l'Assemblée nationale et voté
00:21:11 dit qu'à chaque fois qu'il y a une condamnation pénale,
00:21:13 il faut renvoyer...
00:21:16 Il faut exclure simplement ces personnes
00:21:18 et les mettre hors des salles de l'UE.
00:21:19 - Donc ça, vous êtes d'accord. "Violeur étranger dehors", oui,
00:21:21 c'est celle qui est à côté, qui vous gêne,
00:21:22 c'est "libérez-nous de l'immigration".
00:21:23 - Non, non, je ne suis pas d'accord avec le fait de le dire comme ça.
00:21:27 "Violeur étranger dehors", c'est...
00:21:29 Mais ça, c'est un fait, mais la justice doit se prononcer.
00:21:31 C'est pas les pancartes comme ça qui sont dans l'incitation à l'aise.
00:21:32 - Alice Corbié, vous répondez,
00:21:33 parce que vous avez été énormément mise en cause.
00:21:34 Vous allez y.
00:21:36 - Oui, oui, bien sûr. Alors, j'ai l'habitude,
00:21:37 mais nous, vous savez, ça fait 4 ans qu'on le dit
00:21:40 et on voit d'ailleurs les résultats du Rassemblement national
00:21:43 qui vont exactement dans notre sens.
00:21:44 Et c'est pas anodin que le constat de renaissance aujourd'hui
00:21:47 est assez catastrophique en la matière,
00:21:49 au niveau des violences faites aux femmes.
00:21:50 Votre bilan est quand même terrible.
00:21:53 Elles n'ont fait qu'augmenter.
00:21:54 Alors, vous m'étiez dit que 80% des viols sont dans l'entourage,
00:21:57 mais en quoi mon propos va contre ce que vous dites ?
00:21:59 L'entourage peut être de nationalité étrangère, en fait.
00:22:02 Vous parlez de quelque chose de totalement différent.
00:22:04 - Pour vous, les étrangers, c'est que les migrants
00:22:06 sont des femmes qui sont dehors et qui n'ont pas de papier
00:22:08 et qui n'ont pas de logement. C'est pas vrai.
00:22:10 Vous ne connaissez pas la situation des étrangers.
00:22:12 En fait, quand on dit que 20% des étrangers,
00:22:14 des violences sexuelles sur majeur sont le fait d'étrangers,
00:22:18 ça peut être, vous savez, il existe des étrangers
00:22:20 qui ont une maison en France, qui habitent en France,
00:22:22 qui peuvent frapper leur femme, en fait.
00:22:23 Donc, il va falloir que vous y réintéressez un tout petit peu.
00:22:26 Par rapport au projet de loi immigration,
00:22:28 il a été totalement détricoté de sa substance.
00:22:30 Donc, c'est pas vous qui allez maintenant
00:22:31 nous donner des leçons là-dessus.
00:22:33 - Le rassemblement national...
00:22:34 - Vous ne rentrez jamais dans le détail.
00:22:36 Il est là, votre problème.
00:22:37 C'est que vous ne rentrez jamais dans le détail.
00:22:39 Vous racontez n'importe quoi et derrière,
00:22:42 vous dites simplement, non, le projet de loi a été détricoté.
00:22:45 Je crois qu'aujourd'hui, une condamnation pénale
00:22:47 entraîne une exclusion, une OQTF.
00:22:49 Et alors, qu'elle ne soit pas suffisamment appliquée, c'est vrai.
00:22:53 Il va falloir renforcer cette application
00:22:54 et la mise en exécution de ces OQTF.
00:22:57 Il est vrai, mais ce que vous dites,
00:22:58 vos propos généraux sont totalement faux.
00:23:00 - Allez-y rapidement et puis je donne la parole à André Acotarac
00:23:03 et à maître Lélie Beskine.
00:23:04 - Vous pouvez dire qu'ils sont faux,
00:23:06 en attendant, vous êtes incapable de justifier
00:23:07 pourquoi aujourd'hui, les violences faites aux femmes
00:23:09 ont augmenté de 15% sur votre quinquennat.
00:23:11 Par rapport à madame Seydi,
00:23:13 qui comprend aussi mes propos à ce niveau-là,
00:23:16 en fait, je vous renvoie à nos réseaux sociaux,
00:23:17 nous, on dénonce absolument toutes les violences
00:23:19 venant d'étrangers ou pas.
00:23:20 Nous, on ne fait pas de distingo par rapport à ça.
00:23:24 On vise à dénoncer les violences faites aux femmes.
00:23:27 En revanche, quelque chose est réel,
00:23:29 c'est que nous, sur nos happenings,
00:23:30 on axe là-dessus tout simplement.
00:23:32 Pourquoi ? Parce que personne n'en parle.
00:23:33 Parce qu'aucune autre association féministe
00:23:35 ne veut en parler et se mouiller là-dessus
00:23:37 parce qu'elles ont peur de se faire traiter de raciste
00:23:38 ou de finir en garde à vue comme nous.
00:23:40 La réalité, elle est là et pourtant,
00:23:41 il y a une surreprésentation qui est réelle
00:23:43 que vous ne pouvez pas nier.
00:23:44 Il va falloir qu'on trouve des solutions.
00:23:45 Si on veut lutter contre les violences faites aux femmes,
00:23:47 je suis désolée, il faut aussi parler de celles
00:23:49 qui viennent des étrangers.
00:23:50 En fait, qu'est-ce que c'est que ce pays
00:23:51 où en fait, on sélectionne les victimes
00:23:53 en fonction de l'origine de l'agresseur ?
00:23:55 C'est quand même fou.
00:23:56 Et aujourd'hui, je vous renvoie à un témoignage de Claire
00:23:58 qui a été évelé par le personnel...
00:23:59 -Mais c'est ce que vous faites, madame !
00:24:00 C'est ce que vous faites !
00:24:01 C'est vous qui sélectionnez les victimes
00:24:03 en fonction de l'auteur, de la nationalité de l'auteur.
00:24:06 Mais c'est ce que vous faites !
00:24:07 Vous ne savez même pas ce que vous dites !
00:24:09 Vous parlez dans le ventre !
00:24:11 -Je vous renvoie à mes réseaux sociaux,
00:24:13 à nos réseaux sociaux.
00:24:14 Nous avons fait d'autres happenings,
00:24:16 nous avons distribué, je ne sais pas,
00:24:17 des cups anti-GHB, etc.
00:24:19 On a accompagné des femmes victimes de violences.
00:24:20 C'est bizarrement pour ça,
00:24:22 on ne va pas en garde à vue pour ça,
00:24:23 tout simplement, pourquoi ?
00:24:24 Parce que le profil de l'agresseur
00:24:25 ne porte pas problème à ce niveau-là.
00:24:27 -M. Libeskind veut vous parler.
00:24:29 -Oui, alors, quelques mots.
00:24:30 Vous représentez bien, en fait,
00:24:31 un collectif identitaire d'extrême droite.
00:24:33 Est-ce que vous l'assumez, ça ?
00:24:34 Parce que c'est faux...
00:24:36 -Je suis un collectif qui dénonce les violences faites aux femmes.
00:24:39 Si vous ne voulez pas reconnaître
00:24:40 qu'il y a une sur-représentation des étrangers...
00:24:41 -Je vous ai posé une question,
00:24:42 vous êtes un collectif identitaire, en fait...
00:24:44 -Ce sont des chiffres qui viennent du ministère de l'Intérieur.
00:24:46 Je suis désolée.
00:24:47 Et toutes les femmes, aujourd'hui,
00:24:48 qui sont dans leur quotidien,
00:24:50 si vous ne voulez pas l'entendre...
00:24:52 -Vous ne racontez pas la question, madame.
00:24:53 Ceux qui nous écoutent ont besoin de savoir.
00:24:55 Vous êtes bien, en fait, un collectif identitaire
00:24:58 d'extrême droite.
00:24:59 -Je suis un collectif féministe, uniquement féministe.
00:25:01 -Féministe identitaire d'extrême droite.
00:25:03 -Fémini. Fémini.
00:25:05 -On ne va pas y passer la nuit.
00:25:06 -Voilà, alors...
00:25:07 En fait, je suis d'accord, c'est important de le savoir.
00:25:09 -Vous avez posé la question trois fois.
00:25:10 -Je veux ajouter, effectivement,
00:25:12 qu'on voit "violeur étranger dehors",
00:25:13 c'est stigmatisant, c'est un appel à la haine.
00:25:15 -Non mais ça, vous êtes d'accord ou pas ?
00:25:17 "Violeur étranger dehors",
00:25:18 a priori, on ne peut être que d'accord, non ?
00:25:20 -Alors déjà, premier point,
00:25:21 à mon sens, c'est un appel à la haine.
00:25:24 -A la haine ?
00:25:25 -Parce qu'après Syrah,
00:25:26 si vous voulez dire "violeur étranger",
00:25:27 ça stigmatise quand même une population.
00:25:29 -Bah "violeur étranger dehors",
00:25:31 je ne vois pas pourquoi ça stigmatise la haine.
00:25:33 -Je ne sais pas d'où vous l'étenez,
00:25:34 parce qu'en fait, les statistiques à raison de l'ethnie
00:25:36 de la personne sont interdites en France.
00:25:38 -Mais "français étranger", oui.
00:25:40 "Français étranger", ça existe.
00:25:41 C'est l'éthique qui n'existe pas,
00:25:43 mais "français étranger", ça existe.
00:25:45 Ceux qui sont français, ceux qui sont étrangers.
00:25:46 Juste une phrase, Andréa Cotard, là-dessus.
00:25:48 -Je ne crois pas que le ministère de l'Intérieur
00:25:49 dise qu'en fait, que dans l'entourage...
00:25:51 -En fonction de la nationalité, c'est pas vrai.
00:25:53 -Ce n'est pas vrai, madame, raconte-moi.
00:25:55 -Juste Andréa Cotard, rapidement, je trouve ça fou.
00:25:58 -Voilà des gens en face de moi qui disent
00:25:59 "le juge appréciera, mais on fait de la politique, enfin."
00:26:03 Moi, je vais mettre tout le monde d'accord,
00:26:04 ce n'est pas une bataille de chiffres ou quoi.
00:26:05 -Il y a une procédure pénale en cours.
00:26:06 -Ce n'est pas une bataille de chiffres.
00:26:07 -Bien sûr qu'on fait de la politique, mais ce n'est pas la question.
00:26:08 -Lorsqu'une personne a une obligation
00:26:11 de quitter le territoire français,
00:26:13 il est censé quitter le territoire français.
00:26:15 Criminel ou pas ?
00:26:16 Monsieur Macron a promis 100% des exécutions de l'QUTF en 2019.
00:26:20 On en est à 5%.
00:26:22 Est-ce que vous êtes d'accord ?
00:26:23 Oui ou non ? Appliquez juste la loi de la République française.
00:26:26 Premier point. Deuxième point.
00:26:27 Expulser les criminels étrangers et les délinquants étrangers,
00:26:31 c'est le programme du Rassemblement national.
00:26:32 Mais même Marlène Schiappa, ministre d'Emmanuel Macron,
00:26:35 avait promis cela.
00:26:36 Est-ce que c'est fait ? Oui ou non ?
00:26:37 Non.
00:26:38 Est-ce un appel à la haine ?
00:26:39 Non.
00:26:40 On applique la loi.
00:26:41 Et par ailleurs, le chiffre qui a été sorti sur le fait que,
00:26:43 dans les transports en Ile-de-France en 2020,
00:26:46 69% des agressions sexuelles, pas simplement des viols,
00:26:49 des agressions sexuelles,
00:26:50 étaient le fait de personnes de nationalité étrangère.
00:26:53 Ce n'est pas moi qui le dis, ce n'est pas madame,
00:26:55 c'est le ministère de l'Intérieur.
00:26:56 Est-ce qu'à un moment donné, on va faire régner la loi ?
00:26:59 -Bon, allez, merci beaucoup.
00:27:00 Merci à l'Escordier d'avoir été avec nous et de vous être expliqué.
00:27:03 On aura sans doute l'occasion de reparler de tout ça,
00:27:05 tout de suite, avec beaucoup de retard.
00:27:06 Désolé, le C News Info, il s'est sommeillé à la midi.
00:27:08 -Une des trois victimes de l'incendie dimanche
00:27:14 d'un immeuble rue Charonne à Paris
00:27:16 présente à la tête une plaie compatible avec un tir d'arme.
00:27:19 Toutefois, aucune balle n'a été retrouvée lors de l'autopsie.
00:27:24 Un nouveau fragment d'os d'Émile découvert près de l'endroit
00:27:26 où son crâne puis ses vêtements avaient été retrouvés
00:27:29 il y a une dizaine de jours.
00:27:30 "Découverte qui ne permet toujours pas d'identifier
00:27:33 la cause du décès de l'enfant",
00:27:35 précise le procureur de la République d'Aix-en-Provence.
00:27:39 Et puis ce constat alarmant,
00:27:40 les jeunes de 7 à 19 ans lisent de moins en moins.
00:27:43 Selon une étude du Centre national du livre,
00:27:46 les écrans prennent toujours plus de place dans leur quotidien.
00:27:49 Certains spécialistes parlent même, je cite,
00:27:51 d'un enfermement addictif.
00:27:57 - Sur C News, le débat continué comme toujours.
00:27:59 11h05 sur C News, merci d'être en direct avec nous.
00:28:02 On va parler de ce drame qui a été évité de justesse
00:28:05 puisqu'une fillette de 4 ans a été blessée samedi soir à Saint-Etienne
00:28:09 par un homme qui réalisait un rodéo sauvage sur une moto.
00:28:13 Les faits se sont produits aux alentours de 19h.
00:28:15 L'enfant se trouvait, et c'est important, sur le trottoir
00:28:18 quand elle a été renversée par le motard en plein rodéo.
00:28:21 L'enfant a été traîné sur plusieurs mètres.
00:28:23 Le conducteur a ensuite pris la fuite.
00:28:25 Il est toujours activement recherché.
00:28:27 Une enquête a été ouverte pour blessure involontaire.
00:28:29 Les investigations ont été confiées au commissariat de Saint-Etienne.
00:28:33 La petite fille, ça c'est une bonne nouvelle, est hors de danger.
00:28:36 Les blessures dont elle souffre sont superficielles,
00:28:38 mais c'est vrai que ça aurait pu être un drame.
00:28:39 Et encore une fois, je le dis parce que c'est important,
00:28:41 ce n'est pas la petite fille qui a traversé
00:28:43 à un moment où il ne fallait pas.
00:28:44 Elle était sur le trottoir avec ses parents
00:28:46 et elle a été traînée sur plusieurs mètres.
00:28:48 Alors je vous propose d'écouter la colère de certains policiers,
00:28:52 et en particulier William Mori, qui est délégué national Nuit Alliance.
00:28:56 Il explique que les policiers sont démunis aujourd'hui
00:28:59 face aux rodéos urbains,
00:29:01 parce qu'ils n'ont pas le droit de prendre en chasse ces motos.
00:29:04 Ils n'ont pas le droit non plus de les renverser,
00:29:06 car s'il se passe quelque chose, c'est eux qui seront responsables.
00:29:09 Écoutez-le, c'était ce matin sur CNews.
00:29:11 C'est un peu comme les refus d'obtempérer.
00:29:14 À partir du moment où vous avez un individu juché
00:29:17 sur soit un motocross, soit un scooter,
00:29:19 faible ou forte cylindrée,
00:29:22 vous mettez une voiture de police derrière,
00:29:24 vous mettez nos motards de la police nationale derrière.
00:29:27 Si l'individu fûte pendant qu'il prend la fuite,
00:29:30 les personnes qui vont être responsables,
00:29:32 c'est la police nationale, la police municipale ou les gendarmes.
00:29:35 Aujourd'hui, c'est une honte.
00:29:37 Aujourd'hui, à force de faire dans le tout social
00:29:40 et la politique de l'excuse,
00:29:42 on se retrouve face à des individus
00:29:44 qui, en toute puissance, font tout et n'importe quoi.
00:29:47 Ils viennent percuter vos enfants sur un trottoir
00:29:49 alors qu'ils sont en pleine promenade avec leurs parents.
00:29:52 C'est scandaleux.
00:29:53 Le problème, c'est qu'aujourd'hui,
00:29:54 comme on voit actuellement à l'image,
00:29:56 on a des individus qui narguent la police
00:29:58 et qui font n'importe quoi en toute impunité.
00:30:00 - Les policiers en ont marre, en fait.
00:30:02 Andréa Cotarac, ils en ont marre.
00:30:03 Ils estiment qu'ils n'ont pas les moyens
00:30:05 aujourd'hui nécessaires et suffisants pour lutter.
00:30:07 - On le sait, il y a eu des circulaires,
00:30:09 notamment du ministre de l'Intérieur,
00:30:10 qui expliquaient aux policiers de ne pas poursuivre
00:30:13 les personnes qui faisaient du rodéo.
00:30:14 Et moi, il y a une autre catégorie de personnes
00:30:16 qui sont en colère, à mon avis,
00:30:17 c'est les habitants des banlieues.
00:30:19 Moi, j'ai ici les chiffres.
00:30:21 2020 à Vau-en-Velin, un enfant de 5 ans fauché par un rodéo.
00:30:26 2023 à Beauvais, un enfant de 8 ans fauché.
00:30:28 2022, deux enfants fauchés à Pontoise.
00:30:31 En 2022, un piéto fauché.
00:30:33 2022, au quartier de Mistral à Grenoble, un bébé fauché.
00:30:36 Ils étaient tous sur le trottoir.
00:30:37 Donc, à un moment donné, est-ce que ces personnes,
00:30:40 ces habitants des banlieues ont le droit à la sécurité ?
00:30:42 Moi, je me souviens sur votre plateau l'été dernier,
00:30:44 parce que généralement, c'est quand il y a du soleil
00:30:45 que ces bandes de délinquants sortent avec leur moto.
00:30:49 Les habitants de Vau-en-Velin, où j'étais candidat là-bas,
00:30:51 je sais ce qu'ils pensent, ils m'ont dit
00:30:53 "Mais est-ce que nous, on a le droit à la sécurité ?
00:30:54 Si c'était dans un autre quartier,
00:30:56 est-ce que la police les aurait pourchassés ?"
00:30:57 Évidemment.
00:30:58 Donc, à un moment donné, il faut stopper ce type de rodéo
00:31:01 parce que ces gens-là, sur leur moto,
00:31:03 sont des criminels en puissance.
00:31:04 - Donc, il faut changer les textes pour vous ?
00:31:05 C'est-à-dire qu'il faut, par exemple,
00:31:06 autoriser les policiers à faire des poursuites ?
00:31:08 - Mais il faut autoriser les policiers
00:31:10 à mettre hors d'état de nuire, hors d'état de nuire,
00:31:13 des personnes qui mettent en danger la population ?
00:31:14 - Non mais concrètement, pour être concret,
00:31:15 on autorise, par exemple, les poursuites ?
00:31:17 On autorise à renverser aussi des motos ?
00:31:19 C'est ce qui se fait dans certains pays ?
00:31:20 - Je suis favorable à ce qu'on le mette hors d'état de nuire
00:31:22 une personne qui prend les risques.
00:31:24 Et la personne sur cette moto qui prend des risques,
00:31:27 va faucher des enfants, eh bien, il faut qu'elle assume...
00:31:29 - Juste pour être très concret quand même,
00:31:31 vous savez pourquoi on l'interdit aux policiers ?
00:31:32 Parce qu'on a peur que lors d'une poursuite
00:31:34 qui peut se faire dans les rues,
00:31:36 il y ait d'autres blessés et d'autres personnes
00:31:37 soient renversées s'il y a une poursuite, en fait.
00:31:39 - Monsieur Morandini, voilà, je n'ai pas fait toute la liste.
00:31:41 Voilà la liste des personnes d'enfants fauchées.
00:31:44 - Il ne faut pas qu'il y en ait plus.
00:31:45 - À un moment donné, il faut arrêter de mettre la poussière sous le tapis.
00:31:47 Il faut arrêter de dire aux policiers
00:31:48 qu'ils ne peuvent pas poursuivre les délinquants.
00:31:50 L'objectif numéro un de l'État, c'est de protéger les Français.
00:31:52 - Nabil Takash, est-ce qu'il faut changer la loi ?
00:31:55 Est-ce qu'il faut autoriser les policiers
00:31:56 à faire des poursuites, par exemple ?
00:31:57 - Alors déjà, la loi, elle avait été changée,
00:31:59 mais pas pour en effet permettre tout ça.
00:32:01 La loi, elle a été changée en 2018,
00:32:03 où justement les rodeos urbains sont punis depuis 2018,
00:32:07 de, je crois, un an d'emprisonnement
00:32:10 et d'une amende de 25 000 euros, il me semble,
00:32:13 pour toute personne qui fait des rodeos urbains.
00:32:16 Maintenant, une fois qu'on a dit ça,
00:32:17 moi, je pense qu'il faut être vraiment intraitable.
00:32:19 Il faut les mettre hors d'état de nuire.
00:32:21 Ça, on est d'accord.
00:32:21 Bien évidemment, moi, je vous réponds que les gens dans les quartiers,
00:32:25 les habitants des quartiers ont le droit à la sécurité.
00:32:27 Mais derrière, ça ne veut pas dire qu'ils font faire n'importe quoi.
00:32:29 C'est-à-dire que derrière, moi, alors j'entends,
00:32:31 après, c'est une question de doctrine policière.
00:32:34 Qu'est-ce qu'on fait ?
00:32:34 Est-ce qu'on les poursuit et on peut mettre en danger
00:32:39 la vie d'autres personnes dans ces poursuites ?
00:32:42 Moi, je ne sais pas.
00:32:42 Je ne vais pas vous dire.
00:32:43 Voilà, c'est une question, c'est un vrai débat.
00:32:45 Mais monsieur, votre solution qui est d'aller poursuivre,
00:32:47 donner la possibilité aux policiers d'engager un autre rodeo,
00:32:51 en fait, après celui qui est fait de manière illégale par quelqu'un ?
00:32:54 - D'engager une poursuite et d'arrêter une personne
00:32:56 qui met en danger et qui tue ses employés.
00:32:57 - Le problème, c'est que ça va créer une deuxième poursuite.
00:32:59 C'est ça.
00:33:00 - Excusez-moi, monsieur Bourguignon.
00:33:01 - Moi, je n'ai pas trop d'avis parce que je ne suis pas spécialiste là-dedans.
00:33:03 - Ça doit être le dixième débat qu'on a là.
00:33:04 Ça fait sept ans qu'ils sont au pouvoir
00:33:06 et ils sont encore en train de réfléchir.
00:33:07 Et les rodeos se poursuivent.
00:33:08 On voit bien que vos solutions ne fonctionnent pas.
00:33:11 Prendre simplement la moto-là,
00:33:13 émissionner et dire "bon, on les laisse faire", ça ne marche pas.
00:33:15 À vos emblases, c'était pendant 20 jours qu'il y avait des rodeos.
00:33:18 20 jours !
00:33:18 - Je suis d'accord.
00:33:19 Juste, moi, honnêtement, je ne sais pas si on termine
00:33:20 une deuxième poursuite entre la police et le délinquant.
00:33:25 Je ne sais pas si on ne prend pas plus de désir.
00:33:27 Je vous propose de regarder une image parce qu'aux Etats-Unis,
00:33:28 en revanche, c'est poursuite.
00:33:29 Ça se fait même en direct.
00:33:31 Si on peut la mettre plein pot, regardez.
00:33:33 Vous avez une moto.
00:33:34 Alors, ce n'est pas la bonne image, tant pis.
00:33:36 C'était une moto que vous allez voir qui est en train de fuir.
00:33:40 Et les policiers vont intervenir.
00:33:44 Regardez.
00:33:45 - Wow !
00:33:50 - Alors, ça fait rire les commentateurs.
00:33:54 Est-ce qu'on peut montrer l'image de la poursuite ?
00:33:57 C'est ça qui m'intéressait, ce qu'on regarde.
00:33:59 Est-ce qu'on peut montrer cette image ?
00:34:02 Bon, OK, tant pis.
00:34:03 Bon, on ne l'a pas.
00:34:04 Ce n'est pas grave.
00:34:06 Juste, David Libesquine, est-ce qu'il faut changer la loi ?
00:34:09 - Pourquoi changer la loi ?
00:34:09 Il existe, comme vous l'avez précisé, déjà des dispositions légales
00:34:12 qui répriment ce type de comportement.
00:34:15 C'est L236-1 du Code de la route.
00:34:19 Donc, c'est puni d'un an d'emprisonnement et de deux ans
00:34:21 si c'est commis en fait en Réunion.
00:34:23 Donc, déjà, il faut appliquer la loi.
00:34:25 Après, les policiers, est-ce qu'ils sont suffisamment formés
00:34:28 pour intervenir dans ce type d'événements ?
00:34:31 Peut-être, c'est là où il faut former les policiers.
00:34:34 Mais changer la loi, ça ne sert à rien
00:34:36 si on ne les forme pas interpellés, ce type de personnes,
00:34:39 lors de ces événements.
00:34:40 - Mais excusez-moi, qu'il faille former les policiers,
00:34:42 qu'il faille les équiper avec des véhicules
00:34:44 qui permettent cela en évitant le carnage, c'est oui.
00:34:47 Mais entre-elles, la loi qui existe...
00:34:49 - Il y a des motos, il y a des motos.
00:34:50 Après, c'est aux policiers de faire appliquer la loi.
00:34:52 - Regardez sur l'image, là,
00:34:54 parce que vous montriez celle des États-Unis tout à l'heure.
00:34:56 Ce sont des... En général,
00:34:57 parce que les Américains font des shows à la télé.
00:35:01 - Moi, ce n'est pas mon modèle.
00:35:02 - D'accord, mais vous voyez que ce sont de larges avenues.
00:35:04 Là, en France, vous êtes en contexte urbain,
00:35:07 c'est beaucoup plus restreint.
00:35:09 Comment vous organisez ?
00:35:10 - Excusez-moi, alors, attendez,
00:35:12 parce que le policier qu'on a entendu tout à l'heure,
00:35:13 il a une idée un peu plus précise, lui.
00:35:15 Il dit en fait, il faut augmenter les sanctions.
00:35:17 Il ne faut pas simplement nous autoriser à courir,
00:35:19 il faut augmenter les sanctions,
00:35:20 et y compris punir les parents.
00:35:22 Alors ça, c'est intéressant.
00:35:23 Vous allez voir les idées qui l'avancent,
00:35:25 parce qu'il dit, un, il faut nous laisser percuter les véhicules,
00:35:28 deux, il faut placer également les parents en garde à vue,
00:35:31 et trois, responsabiliser les parents financièrement.
00:35:33 Regardez.
00:35:35 - Matériellement, on a bien essayé de faire des propositions,
00:35:38 et alors, on a eu une levée de bouclier
00:35:40 quand on a dit qu'il fallait percuter certains véhicules
00:35:44 sur des refus d'autant paier.
00:35:45 Voilà, ça a été compliqué.
00:35:47 Aujourd'hui, sur des rodeos-motos comme ça,
00:35:49 souvent, c'est des individus mineurs
00:35:51 qui sont en cause,
00:35:52 alors on ne va pas dire 80%, mais pas loin.
00:35:56 Si à un moment, les parents étaient responsables,
00:35:58 mais responsables pas uniquement pécuniairement,
00:36:00 vous placez l'individu en garde à vue,
00:36:02 vous allez chercher papa et maman,
00:36:03 et pendant quelques heures,
00:36:04 vous les mettez en cellule de garde à vue aussi,
00:36:06 vous verrez que peut-être qu'un mineur réfléchirait à deux fois,
00:36:09 et peut-être que les parents se disant,
00:36:11 "je risque aussi de faire quelques heures de garde à vue avec mon gamin
00:36:14 parce que j'ai été laxiste au niveau de son éducation",
00:36:17 peut-être que ça changerait les choses.
00:36:19 Et peut-être que le regard des parents
00:36:21 et le regard aussi de ces gamins-là se dirait,
00:36:23 "ça changerait un petit peu",
00:36:25 en se disant, "si je fais une bêtise,
00:36:26 peut-être que mes parents vont se retrouver avec moi en cellule,
00:36:28 et là, c'est un peu moins marrant".
00:36:30 On le voit dans certaines affaires,
00:36:33 par exemple en trafic de stups,
00:36:34 quand on place papa et maman en garde à vue,
00:36:36 ça fait réfléchir beaucoup plus vite que ça.
00:36:38 Voilà, il y a un moment,
00:36:39 il faut aussi prendre le taureau par les cordes,
00:36:40 il faut arrêter d'avoir peur de tout,
00:36:42 il faut arrêter d'avoir peur de son nombre.
00:36:45 Ça fait des années que ça dure, les rodeos urbains,
00:36:47 ça fait des années qu'on a des gamins,
00:36:49 on a même des mamies, je me rappelle,
00:36:51 on a des mamies qui ont été renversées
00:36:53 par des individus qui prennent la fuite,
00:36:54 parce que bien sûr, ils ne s'arrêtent pas.
00:36:56 Il n'y a pas de casque, il n'y a pas d'assurance,
00:36:58 il n'y a pas de permis sur les grosses émerderies,
00:37:01 et personne ne dit rien.
00:37:02 On a l'impression que tout le monde baisse les bras,
00:37:04 sauf la police nationale,
00:37:05 sauf les gendarmes,
00:37:06 sauf la police municipale,
00:37:07 à un moment, laissez-nous faire notre travail.
00:37:09 D'accord ? Parce que comme je vous le disais,
00:37:11 là, c'est cette petite gamine de 4 ans
00:37:13 qui a eu que des dermabrasions,
00:37:14 et fort heureusement,
00:37:15 mais demain, ça peut être votre enfant
00:37:17 ou ça peut être les nôtres.
00:37:19 Et ça, c'est hors de question.
00:37:20 - Alors, je vous résume les trois propositions
00:37:22 qui ont été faites par Alliance Police
00:37:24 ce matin sur CNews.
00:37:25 C'est un, autoriser qu'on puisse percuter
00:37:28 donc certains véhicules pris en chasse,
00:37:30 et pas en charge,
00:37:31 placer les parents en garde à vue,
00:37:33 responsabiliser les parents financièrement.
00:37:36 Madi, ça y est dit,
00:37:37 est-ce que c'est une bonne idée, ça ?
00:37:38 - Oui, c'est une bonne idée,
00:37:39 parce qu'en réalité, c'est plus tenable.
00:37:43 Aujourd'hui, on vient vous écraser sur le trottoir.
00:37:45 C'est pas quelqu'un qui traverse n'importe comment,
00:37:47 c'est sur le trottoir.
00:37:48 Les parents, il faut les responsabiliser.
00:37:51 Ils voient très bien leurs gamins dans la cité,
00:37:54 ils n'ont pas le permis, ils sont mineurs,
00:37:56 ils voient très bien les risques qu'ils prennent.
00:37:58 Il faut changer la loi,
00:37:59 il faut donner davantage de moyens à la police
00:38:01 pour pouvoir arrêter ces gens qui sont des dangers ambulants.
00:38:05 Il faut responsabiliser les parents,
00:38:06 il faut frapper au portefeuille.
00:38:08 Et l'histoire de la garde à vue avec les parents,
00:38:10 moi, ça me plaît bien,
00:38:11 parce qu'en réalité, c'est des gamins qui font les caïds,
00:38:14 mais quand il y a leurs parents, je vous assure qu'ils regardent leur pompe
00:38:16 et ils ont peur de leurs parents.
00:38:18 Et si des parents se retrouvent dans une situation
00:38:20 où de temps en temps, on les convoque et on leur dit
00:38:22 "Vous êtes responsables, prenez vos responsabilités",
00:38:24 je suis sûre que ça change.
00:38:25 - Vous êtes contre voûte, Nabilaï Takachlan ?
00:38:27 - Non, mais moi, ça me fait...
00:38:28 - Elle m'a dit raison,
00:38:30 c'est vrai que quand ils se retrouvent devant leurs parents,
00:38:32 ils baissent la tête.
00:38:32 Maintenant, de là à les mettre en garde à vue...
00:38:35 - Ils sont responsables, ils sont responsables de leurs gamins.
00:38:37 - Mettre des parents en garde à vue
00:38:38 parce qu'ils ont des enfants incontrôlables, c'est compliqué.
00:38:40 Mais qu'on les responsabilise...
00:38:41 - Le policier disait, alors je ne sais pas si c'est vrai,
00:38:43 mais le policier disait que ça se fait dans certaines affaires de stupéfiants,
00:38:45 où il disait que dans certaines affaires,
00:38:47 on met aussi les parents en garde à vue.
00:38:48 - Quand les parents...
00:38:49 Alors, je ne connais pas les détails de ces affaires-là,
00:38:51 mais je pense que c'est quand on va cacher, par exemple,
00:38:54 des stupéfiants chez les parents.
00:38:56 Donc, il y a une responsabilité, là.
00:38:58 Mais là, vous avez des enfants qui sont en bas,
00:38:59 leurs parents sont chez eux,
00:39:01 ils sont en train de faire des actes que leurs parents...
00:39:02 - Les parents doivent s'occuper.
00:39:03 - Si les enfants ont 14 ou 15 ans,
00:39:05 c'est peut-être aux parents de s'en occuper.
00:39:06 - Les parents doivent s'en occuper.
00:39:07 Moi, je suis pour qu'on responsabilise beaucoup plus les parents,
00:39:09 mais de là, qu'est-ce qu'on les met en garde à vue ?
00:39:11 - Ils sont responsables de leurs gosses.
00:39:12 - Maître Évy Beskine.
00:39:13 - Il y a surtout une responsabilité éducative,
00:39:15 c'est aux parents d'expliquer à leurs enfants...
00:39:17 - Oui, mais s'ils ne font pas leur boulot,
00:39:18 peut-être que les mettre en garde à vue, ça risque de leur faire peur.
00:39:20 - Non, non, non.
00:39:20 - C'est pas mal.
00:39:21 - Les mettre en garde à vue, non, les auditionner peut-être,
00:39:22 puisque de toute façon, leur enfant est mineur, les auditionner...
00:39:24 - On t'achètera rien, les auditionner, on rentre chez eux.
00:39:26 - Voilà, il n'y a pas de difficulté.
00:39:27 Après, oui, peut-être augmenter la responsabilité financière,
00:39:31 mais elle existe déjà, parce que les enfants sont mineurs.
00:39:33 - André Acotarac, est-ce que c'est une solution, là,
00:39:35 ces trois pistes qui sont proposées, c'est-à-dire, d'une part...
00:39:38 - Oui, non.
00:39:39 - Pourquoi non ?
00:39:40 - Non, mais prenez, c'est hyper dangereux, en fait.
00:39:42 - C'est hyper dangereux, et les mecs...
00:39:43 - Si vous prenez un petit filtre, et vous vous entraînez...
00:39:45 - Si ça s'arrête, c'est plus dangereux.
00:39:47 - Non, mais le mec, il a failli tuer une petite fille.
00:39:49 Le mec, il a failli tuer une petite fille, excusez-moi.
00:39:52 - Non, mais là, vous citez un cas précis.
00:39:56 - Bah oui, je cite un cas précis, il y en a plein.
00:39:58 André Acotarac, vous en a cité plein.
00:39:59 - Moi, sur les trois propositions, alors, il y en a deux qui sont dans le programme,
00:40:03 percutées, effectivement, sur la responsabilité des parents
00:40:05 et la mise en garde à vue, à titre personnel, j'y suis favorable,
00:40:08 mais il y a aussi une autre solution, c'est qu'on a de la vidéosurveillance,
00:40:12 on sait qui est sur la moto, si le lendemain, on frappe à la porte,
00:40:15 à 6h du matin... - Sauf si elle est volée.
00:40:17 Si c'est une moto volée, vous savez pas qui c'est.
00:40:19 - Oui, mais je vous assure que dans les quartiers,
00:40:21 les policiers savent qui est sur la moto.
00:40:22 Et si le lendemain matin, on tape à 6h du matin chez les parents
00:40:25 pour aller embarquer l'enfant, ça fait aussi son effet.
00:40:28 Mais deuxièmement, vous avez parlé des grands boulevards aux Etats-Unis,
00:40:31 mais la Grande-Bretagne percute.
00:40:33 Et pourtant, la Grande-Bretagne, c'est des petits chemins,
00:40:35 c'est des routes comme chez nous.
00:40:36 Et deuxièmement, là, vous me dites, regardez les images, c'est difficile.
00:40:40 - On va les remettre plein pot.
00:40:42 - Ces gens-là font des roues arrière et du rodéo sur des rails de tramway.
00:40:47 C'est-à-dire qu'en réalité, pour que ces gens-là puissent faire leur rodéo,
00:40:51 on ne peut pas les arrêter, il faut les laisser faire.
00:40:54 Ils bloquent tout le service public de l'ensemble du quartier.
00:40:57 Moi, j'ai vu à voie en vlingue qu'il y avait des rodéos devant le commissariat.
00:41:00 Mais imaginez les habitants de se dire, mais attendez,
00:41:02 ils sont devant le commissariat, mais les policiers ne peuvent pas aller les prendre
00:41:06 et ne pas aller les percuter ou les chasser ou les mettre à l'arrêt.
00:41:08 Ce n'est pas normal.
00:41:10 - Ce que vous dites est inexact. Une infraction pénale, c'est en fait aux policiers...
00:41:13 - Pourquoi est-ce qu'il y a des circulaires, alors ?
00:41:15 - Oui, mais quand ils se sauvent, ils n'ont pas le droit de les poursuivre.
00:41:18 - Pourquoi est-ce qu'il y a des circulaires ?
00:41:20 - Il faudra peut-être mieux leur faire.
00:41:22 - Non, non, non.
00:41:24 - Je vous dis, tous les policiers nous l'ont dit, il y a des circulaires.
00:41:27 - Mais il y a ce que les policiers disent.
00:41:29 - Non, non, mais c'est la vérité, personne ne l'a contesté.
00:41:31 C'est pour éviter un sur-accident.
00:41:33 En plus, ça s'explique, on peut le comprendre.
00:41:35 C'est une deuxième poursuite dans la ville qui pourrait provoquer d'autres accidents.
00:41:38 - Et éviter aussi des émeutes.
00:41:40 - Éventuellement. Je vous propose de regarder des images qu'on a prises sur le site de la police nationale.
00:41:45 En fait, des fois, les policiers sont obligés d'intervenir directement quand ces gens sont réunis avec leur moto.
00:41:52 Ça ne se passe pas toujours très bien.
00:41:54 Les policiers ne sont pas forcément toujours très bien reçus.
00:41:56 Regardez cette séquence qui est des images de la police nationale.
00:42:01 Les policiers sont seulement trois et sur place, ils tombent sur une dizaine d'individus.
00:42:30 Sans se démonter, Laura tient tête aux jeunes.
00:42:33 Certains reconnaissent même être impressionnés.
00:42:36 - Ça se voit, c'est la chiasse de l'équipe.
00:42:38 - Ah ouais, de ouf.
00:42:40 - Les gros bras. - De quoi, les gros bras de quoi ?
00:42:42 - Ah ouais. Pourquoi quoi ?
00:42:45 - Bah, tu dis pas gros bras, en fait, déjà.
00:42:47 - Si t'as des gros bras, je te dis que t'as des gros bras.
00:42:49 - Bah, plus que les tiens, en tout cas.
00:42:51 - Ouais, y a des costauds, ils sont nombreux, y a des motos.
00:42:53 Les voitures, on va tous les passer, voir si elles sont en toute règle ou pas volées, comme les motos, d'ailleurs.
00:42:59 Une par une, les policiers vérifient les motos pour s'assurer qu'elles ne sont pas volées.
00:43:05 Reste maintenant à faire partir le groupe.
00:43:08 - Y a une espèce de morgue, quand même.
00:43:10 En fait, c'est là où on voit aussi le manque de respect vis-à-vis des forces de l'ordre.
00:43:13 Vous allez dans d'autres pays, ça existe pas comme ça.
00:43:15 Quand le policier vous dit "mettez-vous contre un mur", vous vous mettez contre un mur, vous discutez pas.
00:43:19 - Elle l'a tutoyé, je sais pas si vous avez observé.
00:43:22 - Ça va être la faute de la policière, maintenant.
00:43:24 - Je suis pas très serein, d'accord ? Je me comprends, malheur déontologique.
00:43:27 - Ça va être la faute de la policière. J'ai bien compris où vous vous positionnez, maintenant.
00:43:31 - Non, non, t'es pris pour un truc, c'est pas vrai.
00:43:32 - C'est un constat.
00:43:35 - Ces images, on devrait rendre hommage à ces policiers.
00:43:38 - Bien sûr.
00:43:39 - Ils sont froids face à des gens. Je suis pas sûr qu'ils soient des jeunes de...
00:43:41 - Et Maître Lévesquine critique la policière pour la tutoyer en étant dans un autre camp.
00:43:45 - D'ailleurs, vous êtes membre du Parti Communiste, au groupe du Parti Communiste.
00:43:48 - Pas du tout.
00:43:49 - Non ?
00:43:50 - Non, non, non, non.
00:43:51 - C'est ce qu'on m'avait dit.
00:43:52 - Non, non, non, non.
00:43:53 - D'accord. Parce qu'en réalité, on a là des jeunes qui sont pas forcément de campagne,
00:43:58 qui répondent, qui font de l'outrage, qui tutoient les policiers, qui défoncent des
00:44:01 champs d'agriculteurs qui sont aujourd'hui asphyxiés. Je veux dire, à un moment donné,
00:44:05 il faut stopper ces rodéos, les punir et les condamner.
00:44:08 - Alors là, enfin...
00:44:09 - Mais c'est étonnant parce que le seul truc que vous retenez, c'est la policière
00:44:13 tutoie, c'est assez étonnant. Excusez-moi.
00:44:14 - Non, mais comment voulez-vous qu'il y ait des jeunes envers les policiers si les policiers
00:44:18 n'ont pas de respect envers...
00:44:19 - Non, mais il faut arrêter de tutoyer, c'est pas un manque de respect.
00:44:21 - Enfin !
00:44:23 - C'est pas parce qu'on me tutoie...
00:44:25 - Moi, les policiers m'ont jamais tutoyé. Pourquoi ils tutoient ces jeunes, alors ?
00:44:28 - C'est pas parce qu'on me tutoie...
00:44:29 - Non, non, ils m'ont jamais tutoyé.
00:44:30 - Vous, ce qui vous choque, c'est que les policiers tutoient, mais la manière dont les jeunes
00:44:36 parlent à la police sur leur manque de respect, ça, ça vous choque pas.
00:44:39 - Ah non, non, non, attendez.
00:44:40 - Ça ne vous choque pas.
00:44:41 - Qu'est-ce qu'ils ont dit, les jeunes ?
00:44:42 - Mais ils parlent mal, ils sont insolents, mais même moi, ils parlent pas comme ça.
00:44:44 - Ils parlent mal. Dites-moi les mots...
00:44:45 - Ils peuvent pas me parler comme ça, ils sont agressifs.
00:44:47 - Non, mais dites-moi les mots qu'ils ont dit, en fait.
00:44:49 - Mais ils sont agressifs.
00:44:50 - Non, mais enfin, ils sont insolents, vous répondez pas comme ça à un policier, je sais pas comment.
00:44:54 - Mais moi, ces jeunes, ils me parlent pas comme ça.
00:44:56 - Au nom de quoi, en fait, les policiers peuvent tutoier comme ça, ces jeunes ?
00:44:58 - Pour des insolents, vous banalisez les choses qui sont juste intégrales.
00:45:02 - Non, en fait, vous changez le curseur.
00:45:04 - Je change pas le curseur.
00:45:05 - Pour vous, le curseur, c'est pas le jeune qui est en train de se moquer de la policière
00:45:09 en lui disant "mais lui, t'as vu tes épaules ?" etc.
00:45:11 - Le problème, c'est le tutoiement, enfin, excusez-moi.
00:45:13 - Non, évidemment, ça serait mieux qu'il vous voie, mais y'a pas de manque de respect dans le tutoiement.
00:45:17 - Bah, ma fille le dira.
00:45:18 - En revanche, les jeunes sont irrespectueux.
00:45:20 - D'abord, les policiers, dites-moi.
00:45:21 - Les jeunes sont irrespectueux, ils parlent mal.
00:45:22 - On représente l'administration.
00:45:23 - Non, mais il faut arrêter un moment.
00:45:24 - Bon, allez, on va parler de la drogue, puisqu'elle disait "vous sentez les stupéfiants" à plein nez.
00:45:30 C'était l'expression du policier.
00:45:33 On va parler des stupéfiants qui s'installent de plus en plus dans les campagnes.
00:45:36 Et hier soir, nos confrères de France 2 ont diffusé un témoignage.
00:45:39 C'est le témoignage d'un monsieur qui habite justement à la campagne.
00:45:43 Il explique qu'il consomme de la drogue, que les prix ont énormément baissé,
00:45:47 qu'il y a quelque temps encore c'était 100-110 euros le gramme de coke.
00:45:51 C'est ce qu'il explique que désormais c'est 50.
00:45:53 Et qu'on trouve aujourd'hui la drogue partout dans les campagnes.
00:45:56 Il dit "c'est comme si tu allais au magasin, c'est encore plus près que le Super U".
00:45:59 C'est la marque qui cite.
00:46:00 Écoutez cet extrait.
00:46:02 - C'est comme si tu vas au magasin, c'est pareil.
00:46:04 Le Super U, il est à 2 km, la drogue elle est plus près que ça.
00:46:09 Mais les campagnes, elles en sont remplies, bien plus qu'on le croit.
00:46:13 Les grossistes se sont mis dans les campagnes pour être discrets,
00:46:16 pour pas que ça se voie, ils font leur trafic.
00:46:18 Et c'est comme ça que ça a pris de l'ampleur dans les campagnes.
00:46:20 On donne 10 000 euros pour faire un voyage, plus que la consommation que tu fais.
00:46:23 - C'est une description assez étonnante.
00:46:25 Bruno Bartosetti, bonjour.
00:46:26 Merci d'être en direct avec nous.
00:46:27 Secrétaire général d'unité SGP, police chargée de la zone sud.
00:46:30 Vous entendez ce monsieur qui explique que le livreur de drogue
00:46:33 il est plus près que le supermarché, y compris en campagne.
00:46:37 - Oui, y compris en campagne.
00:46:39 Et merci d'aborder ce sujet parce qu'effectivement,
00:46:42 on parle beaucoup de ce qui se passe dans les centres urbains,
00:46:45 avec en plus les règlements de comptes.
00:46:47 Et même si 70% de la délinquance se fait, on va dire, en secteur police,
00:46:53 on a cette délinquance bien sûr sous fond de trafic de stupéfiants,
00:46:57 en tout cas de consommation, de deals, dans le monde rural.
00:47:01 Et là, c'est un sujet qui est très compliqué à gérer
00:47:05 parce que nos amis gendarmes ont beaucoup de...
00:47:09 Il y a moins de délinquance, si vous voulez,
00:47:11 pour nos amis gendarmes, sur le papier.
00:47:13 Je parle de 30% par rapport à la délinquance nationale.
00:47:16 Mais ils ont une superficie très, très importante à couvrir
00:47:19 et c'est très compliqué pour eux et de faire de la surveillance
00:47:22 et de taper un flagrant délit parce qu'on sait que de toute façon,
00:47:26 on ne m'a pas parlé de point de deal précis.
00:47:28 Le vendeur, le consommateur se mettra en relation via les réseaux sociaux,
00:47:33 se connaissent, se retrouvent.
00:47:34 Pour certains, ils gardent le contact, bien sûr,
00:47:37 et puis achètent très facilement avec moins de surveillance
00:47:41 parce que c'est beaucoup plus difficile.
00:47:43 On ne peut pas imaginer, pour l'heure en tout cas,
00:47:45 peut-être que ça viendra un jour,
00:47:46 alors qu'on peut l'imaginer un centre urbain.
00:47:48 On ne peut pas imaginer une surveillance par caméra vidéo, par drone.
00:47:53 C'est encore insuffisant pour aider techniquement le secteur gendarmerie.
00:47:57 Ce qui est étonnant, c'est qu'hier soir, dans le reportage de France 2,
00:48:00 la journaliste a démontré que c'était très simple
00:48:03 de se faire livrer de la drogue à la campagne.
00:48:05 Il suffit d'aller sur les réseaux sociaux et regarder cette capture de son écran
00:48:08 parce qu'elle a passé une commande,
00:48:10 enfin, elle a simulé le fait de passer une commande
00:48:13 et la personne lui répond « Tu la veux pour quand ?
00:48:16 Donne-moi l'adresse de livraison.
00:48:17 Je te dis dans combien de minutes je peux arriver.
00:48:19 C'est simple, tu me donnes une adresse de livraison.
00:48:21 Ce n'est pas obligé d'être ton adresse personnelle,
00:48:23 mais juste une adresse pour l'échange
00:48:25 et je t'envoie immédiatement mon livreur.
00:48:27 Et à son arrivée, tu donnes le paiement et tu récupères la commande.
00:48:31 Et puis la question en bas, c'est d'où vient le produit ?
00:48:33 Réponse, péruvien à 79%.
00:48:36 Ça paraît aussi simple que ça,
00:48:39 une commande de fleurs au supermarché.
00:48:42 – Ah oui, c'est très très simple.
00:48:44 Vous avez 5 millions à peu près de consommateurs,
00:48:47 peut-être plus de cannabis,
00:48:49 donc on imagine mal qu'ils sont concentrés uniquement dans les centres-villes.
00:48:53 – Effectivement, c'est très très simple
00:48:55 et surtout que pour nous, c'est très compliqué pour localiser,
00:48:59 pour identifier, comme on le sait, le vendeur et l'acheteur.
00:49:03 Et ils le savent très bien à travers ces réseaux sociaux.
00:49:05 Et donc, vu que de toute manière, aujourd'hui en matière de stup,
00:49:09 on est tous concernés, quand je dis "on", je vais me reprendre,
00:49:13 je veux dire en France, bien sûr, on est tous concernés dans la couche sociale,
00:49:16 que l'on soit jeune, un peu plus âgé,
00:49:19 que l'on soit… peu importe le métier qu'on peut avoir
00:49:22 et qu'on exerce dans le monde rural ou le monde urbain,
00:49:25 et bien effectivement, on peut à travers ces réseaux sociaux,
00:49:28 à travers ces liens, commander son gramme de cocaïne.
00:49:31 – Ce qui a changé Bruno Barthos, c'est que, il y a quelques années encore,
00:49:34 on disait "la drogue, la cocaïne",
00:49:36 puisque le monsieur qui témoignait sur France 2 parlait de cocaïne justement,
00:49:39 la drogue, la cocaïne, tout ça, c'était réservé à certaines catégories de gens.
00:49:43 On parlait, on va le dire, des gens de la télé,
00:49:45 on parlait des stars de la chanson, du showbiz, du cinéma,
00:49:48 des gens qui avaient de l'argent, c'était ça.
00:49:50 Or là aujourd'hui, ce qui est assez nouveau quand même,
00:49:52 c'est qu'on voit que là, le monsieur, il habite dans la campagne,
00:49:54 dans une campagne un peu isolée, et lui aussi, il commande sa drogue.
00:49:57 C'est ça aussi quand même, c'est cette espèce de démocratisation
00:50:01 qui existe aujourd'hui et qui n'existait pas il y a quelques années encore.
00:50:05 – Absolument, et quand on remonte dans les années 80,
00:50:09 je parle de ma génération, moi je ne voyais pas circuler de cocaïne autour de moi,
00:50:15 c'était réservé effectivement à ceux qui avaient les moyens
00:50:18 de se payer ce produit-là, et le produit de cocaïne était 5 fois plus cher.
00:50:24 – Alors, 5 fois plus cher, on a eu une rupture,
00:50:26 mais je crois qu'on a compris ce que vous voulez dire,
00:50:28 merci d'avoir été avec nous Bruno Bartosetti,
00:50:30 donc c'est vrai que c'était 5 fois plus cher,
00:50:32 et même le monsieur tout à l'heure disait, c'était vendu 100, 110 euros
00:50:35 il y a 4 ou 5 ans encore, aujourd'hui c'est à 50 euros.
00:50:38 Mady Saïdi, ce phénomène dans la campagne, c'est vrai qu'il est assez délaissé
00:50:42 au fond, parce qu'on ne le montre pas du doigt, parce que ce n'est pas très spectaculaire.
00:50:45 Au fond, c'est un petit livreur qui arrive, qui livre sa coke ou son héroïne parfois,
00:50:50 et puis voilà.
00:50:52 – Voilà, c'est-à-dire que personne n'est épargné,
00:50:54 toutes les couches de la société, tous les milieux sociaux,
00:50:57 tous les milieux culturels, c'est partout, effectivement,
00:51:00 avant, il y a encore quelques années, il y avait un certain type de drogue,
00:51:03 notamment la cocaïne, qui était réservée aux gens qui avaient de l'argent,
00:51:06 les gens du show-biz, aujourd'hui vous allez dans n'importe quelle cité, il y en a.
00:51:09 – Les cités oui, mais les cités c'est moins nouveau j'ai envie de dire,
00:51:11 moi c'est les campagnes qui me surprennent.
00:51:13 – Les campagnes c'est dans les campagnes, parce que d'abord elles sont éloignées,
00:51:16 parce que parfois ce sont des gens modestes,
00:51:18 et c'est bien la preuve que ça s'est tellement démocratisé
00:51:20 qu'aujourd'hui tout le monde peut consommer.
00:51:22 – Andréa Kotarac.
00:51:23 – Sur le prix, effectivement il baisse, ça a été dit par M. Bartocelli,
00:51:27 ça veut dire, si le prix baisse, que les quantités qui arrivent augmentent énormément.
00:51:32 Ça c'est le premier point.
00:51:33 Deuxième point, et il le dit aussi M. Bartocelli,
00:51:35 mais Jérôme Fourquet le dit aussi,
00:51:37 on a une installation de crimes organisés dans les campagnes,
00:51:40 parce que les zones urbaines sont trop denses,
00:51:42 parce qu'il y a une guerre de territoire entre les gangs,
00:51:45 parce que la police y est aussi présente, il l'a dit, avec des moyens affiliés à cela,
00:51:49 et que ce n'est pas le cas dans les campagnes, donc ils s'installent dans les campagnes.
00:51:52 Et vous l'avez dit aussi, il y a dans les zones rurales, une pauvreté qui s'installe,
00:51:56 ce n'est pas moi qui le dis, c'est l'INSEE, l'extrême pauvreté,
00:51:59 elle n'est pas dans les banlieues, elle est dans les zones rurales,
00:52:01 et particulièrement dans les communes rurales les plus isolées.
00:52:03 Si le prix baisse, si vous avez une désindustrialisation,
00:52:06 des défaillances d'entreprises, une pauvreté qui s'installe, évidemment, dans les campagnes,
00:52:10 et bien manifestement et malheureusement, ces drogues dures s'installent aussi.
00:52:14 Alors c'est vrai qu'on a assisté finalement à une descente,
00:52:16 c'est-à-dire qu'on avait les grandes villes et le milieu qui avait de l'argent,
00:52:20 le milieu showbiz, et puis ça a atteint de plus en plus de monde.
00:52:22 Ensuite ça a été les villes moyennes, maintenant c'est les campagnes.
00:52:25 Regardez en Avignon par exemple, alors il y a eu une opération place tête,
00:52:28 mais ça continue, les fusillades continuent, on est retourné en Avignon,
00:52:31 parce qu'il y a eu de nouvelles fusillades, vendredi dernier à 23h,
00:52:34 dans ce quartier où la police est déjà intervenue à plusieurs reprises,
00:52:37 et bien nouvelles fusillades et les habitants n'en peuvent plus.
00:52:40 Vendredi dernier, aux alentours de 23h, un jeune homme de 19 ans a été blessé par balle,
00:52:47 juste devant ce bureau de poste d'Avignon, à quelques mètres d'un point de dîle.
00:52:51 La victime a réussi à prendre la fuite et s'est réfugiée dans un jardin.
00:52:56 Les secours sont arrivés quelques minutes plus tard.
00:52:59 Depuis trois semaines, les fusillades se multiplient dans ce quartier,
00:53:03 alors la police accentue les patrouilles.
00:53:06 Il y a ce côté lucratif, comme on le sait, du stupéfiant,
00:53:10 qui attire la convoitise et qui attire bien sûr la possession de ces points.
00:53:15 Et malheureusement, il en arrive à des situations, comme on a déjà connu,
00:53:18 ne serait-ce qu'à Cavaillon.
00:53:20 Les habitants se sont pris au piège dans cette guerre de territoire.
00:53:24 C'est la drogue, ça fait peur, c'est vrai.
00:53:27 Là, je viens à la poeste et après, je rentre chez moi.
00:53:31 On ne sait jamais, on ne sait jamais.
00:53:32 Avant, ce n'était pas ça.
00:53:34 Pour trouver des armes, il faut être vraiment quelqu'un.
00:53:37 Maintenant, c'est un petit gamin qui a des armes qu'on achète partout.
00:53:41 Donc, il ne faut pas s'attendre à des miracles.
00:53:43 Le jeune homme blessé au Tibia est défavorablement connu de la justice.
00:53:47 Le tireur est toujours recherché.
00:53:50 Une enquête a été ouverte par la police judiciaire d'Avignon.
00:53:54 On le voit, il y a de plus en plus de jeunes.
00:53:56 On va en reparler dans un instant parce qu'on va revenir sur les obsèques de Shem Sedin,
00:53:59 qui est mort à Avirichatillon.
00:54:02 Obsèques qui auront lieu cet après-midi.
00:54:03 Puis cette violence qui est de plus en plus présente dans les écoles.
00:54:05 Désormais, il y a une petite musique qui retentit.
00:54:07 Certains se disent, est-ce qu'il faut supprimer l'excuse de minorité ?
00:54:10 Maître, ça vous intéressera tout à l'heure de réagir là-dessus.
00:54:13 Parce qu'est-ce qu'il faut supprimer cette excuse de minorité
00:54:15 qui fait que quand on a 16, 17, 17 ans, on est moins sanctionné.
00:54:19 Aujourd'hui, la jeunesse a changé.
00:54:21 Ce n'est pas la même jeunesse qui a 30, 40 ans.
00:54:22 Peut-être que le code pénal n'est plus tout à fait adapté.
00:54:25 On en parlera dans un instant.
00:54:26 On fait une pause et on revient juste après la pub et le CNews Info.
00:54:29 A tout de suite.
00:54:30 Le suspect qui a agressé un brancardier en vendier samedi a été interpellé.
00:54:38 L'homme est actuellement entendu sous le régime de la garde à vue.
00:54:41 Et selon les premiers éléments de l'enquête,
00:54:43 une prise en charge trop longue aux urgences de Chaland serait à l'origine de l'incident.
00:54:48 Les contours du dispositif de sécurité des JO se dessinent.
00:54:52 Gérald Darmanin en dévoile les grandes lignes dans Le Parisien.
00:54:55 Une plateforme pour accéder au périmètre de sécurité sera mise en ligne le 10 mai.
00:55:00 En échange de vos noms, prénoms, dates de naissance,
00:55:03 vous recevrez un QR code pour pouvoir vous déplacer.
00:55:06 Et 4 ponts traversants resteront ouverts à la circulation précise le ministre.
00:55:11 Et puis, vous l'avez sûrement remarqué, si vous êtes automobiliste,
00:55:14 les prix à la pompe repartent à la hausse.
00:55:17 L'essence frôle désormais les 1,90€ quand le gazole se vend 1,78€ le litre.
00:55:23 11h35 sur CNews, merci d'être avec nous.
00:55:27 Vous êtes gâté, vous avez même eu droit à la météo en prime.
00:55:29 C'était pas prévu, mais c'est pas mal.
00:55:31 On va revenir à l'actualité du jour et on va vous parler bien évidemment
00:55:36 de ces obsèques qui vont avoir lieu cet après-midi, obsèques de Shem Seding
00:55:40 qui auront lieu aujourd'hui.
00:55:41 La famille souhaite des obsèques dans la plus stricte intimité,
00:55:44 refuse la présence des médias.
00:55:46 Une marche blanche sera également organisée vendredi.
00:55:48 Voici les dernières informations.
00:55:50 Le quartier est en deuil.
00:55:52 Ces collégiennes sont venues déposer des fleurs en hommage à leurs camarades
00:55:56 morts après avoir été roués de coups.
00:55:59 Un adolescent manifestement apprécié.
00:56:02 Drôle, toujours là pour les gens, sociable.
00:56:06 En fait avec lui tu ne pouvais pas t'embrouiller, essayer de redonner le sourire aux gens.
00:56:10 Ici, à Viry-Châtillon, c'est l'incompréhension qui domine.
00:56:13 Moi je suis dans le déni.
00:56:16 En fait moi perso je n'arrive pas à accepter sa mort.
00:56:21 J'ai pleuré parce que j'étais triste, en même temps j'étais énervée,
00:56:24 j'étais très très énervée contre les agresseurs parce que
00:56:27 comment tu peux faire ça en fait, comment tu peux tuer un enfant,
00:56:30 il sortait juste des cours et tu viens l'attraper pour une histoire futile.
00:56:33 La famille souhaite vivre ses obsèques dans la plus stricte intimité,
00:56:37 mais s'est dit touchée par les nombreuses marques de soutien.
00:56:40 Et alors qu'une marche blanche est organisée ce vendredi,
00:56:43 les hommages se multiplient.
00:56:45 Un petit mot, quelque chose, une présence, je pense que ça serait ma situation, mes enfants.
00:56:49 Je serais contente et puis voilà.
00:56:51 C'est sûr qu'il n'y a rien qui ne ramènera personne,
00:56:53 mais bon après je pense que tout ça c'est une honte.
00:56:56 Quatre jeunes hommes ont été mis en examen pour assassinat.
00:57:00 Trois d'entre eux sont connus de la justice.
00:57:03 Ce qui est clair c'est que si cette affaire touche autant les Français,
00:57:06 si elle a pris autant d'importance, c'est aussi parce qu'elle symbolise une hausse
00:57:09 sans précédent des violences à l'école.
00:57:11 Ecoutez Cécile Chabot qui est professeure de français
00:57:14 et qui explique qui est responsable de cette violence.
00:57:17 De plus en plus de faits de violence dans la cour de récré,
00:57:21 mais ils ne réalisent pas, c'est-à-dire qu'ils se battent
00:57:25 et quand on leur demande d'arrêter, pour eux c'est pour rire, c'est une normalité.
00:57:29 Certains parents sont responsables, moi je déteste la généralisation
00:57:33 et j'essaie justement de me battre contre ça devant mes élèves.
00:57:36 Donc les parents qui sont responsables, très bien.
00:57:39 Je pense qu'aussi l'école est responsable parce qu'elle ne punit plus.
00:57:43 Et je pense que la société entière a aussi sa part de responsabilité.
00:57:48 Pourquoi ? Parce que, je vais vous dire quelque chose,
00:57:50 les enfants sont, enfin certains enfants, la majorité des enfants sont H24 sur les réseaux.
00:57:56 Malika Elia, est-ce que c'est la faute aux réseaux et aux parents en fait ?
00:57:59 C'est ce qu'explique cette professeure.
00:58:01 Alors c'est sûr que sur les réseaux il y a une violence inouïe à laquelle les gamins ont accès.
00:58:06 Mais pour moi je pense que la première des responsabilités c'est les parents
00:58:09 et ensuite la société.
00:58:11 C'est juste pas possible que des gamins se battent.
00:58:14 Moi, à titre d'expérience personnelle, il y a 15 ans, j'ai sauvé la vie d'un gamin dans l'RERD.
00:58:19 Pareil, une histoire de je ne sais quoi, de portable volé, le gamin a été reconnu,
00:58:23 ils l'ont sauté dessus à 15, ils l'ont tabassé dans le RERD, plein à bonder ensemble.
00:58:28 Sauf qu'une fois arrivé à la gare du Nord, vous savez ce qu'il a fait ce gamin ?
00:58:30 Il a appelé toute sa famille, ses potes pour revenir faire la bagarre.
00:58:33 Donc ils ont aussi une conscience ou une absence de conscience du danger.
00:58:36 Ils s'en foutent.
00:58:37 Alors oui la société est responsable, mais les parents aussi ont une vraie responsabilité
00:58:41 d'inculquer à leurs enfants la réalité des relations humaines.
00:58:45 Donc c'est un problème d'éducation pour vous ?
00:58:47 C'est un vrai problème d'éducation.
00:58:49 Regardez, on nous dit que c'est une espèce de code d'honneur
00:58:52 et c'est juste scandaleux de dire code d'honneur.
00:58:54 Vous avez vu, moi j'emploie pas ce mot-là de code d'honneur dans cette affaire
00:58:57 parce que ça donne une excuse en fait et ça les valorise.
00:59:00 Ils font respecter un code d'honneur, ça veut dire que ça valorise.
00:59:03 Donc moi je refuse d'employer cette expression.
00:59:04 Et vous avez tout à fait raison, ça veut dire que ces personnes qui ont tué ce pauvre gamin
00:59:08 n'ont pas honte d'avoir une société judiciaire qui commence ici et qui se termine à Marseille.
00:59:12 En revanche, que leur soeur échange...
00:59:14 Vous en prenez pas Marseille s'il vous plaît.
00:59:16 On est assez gâtés par l'actu, on n'a pas en plus besoin que vous nous fassiez référence.
00:59:20 En revanche, que leur petite soeur échange des textos avec un garçon, ça c'est un drame.
00:59:24 Andréa Cotard, elle vient d'où cette violence chez les jeunes pour vous ?
00:59:27 Chez les jeunes, moi j'ai regardé un rapport du ministère de l'Éducation nationale
00:59:31 sur les collégiens. 46% d'entre eux déclarent s'être fait agresser au moins une fois dans l'année.
00:59:37 7% d'entre eux déclarent s'être fait agresser au moins 5 fois dans l'année.
00:59:41 Et pire, 4% d'entre eux déclarent s'être fait menacer avec une arme.
00:59:45 On parle de collégiens, moins de 16 ans, avec une arme.
00:59:48 Donc si vous voulez, moi j'ai passé une semaine terrible, parce qu'en fait on a eu
00:59:52 Shem Sedin effectivement assassiné selon les termes du procureur,
00:59:55 c'est-à-dire qu'il y a eu une préméditation pour assassiner un jeune de 15 ans
00:59:58 parce qu'il est chargé des SMS.
01:00:00 On a eu cette petite de Montpellier, Samara, qui si l'on en croit les propos de sa maman,
01:00:05 a été massacrée et même placée dans le coma parce qu'elle s'habillerait à l'européenne
01:00:10 et qu'elle aurait été contre le port du voile.
01:00:12 On a un ensauvagement qui concerne les collégiens, je dirais même une barbarisation.
01:00:16 Mais on a aussi un ensauvagement dans la société en général.
01:00:19 On a eu un brancardier des urgences qui a été frappé.
01:00:21 Il faut rappeler les règles. On ne fracasse pas grievement, blessé grièvement un brancardier
01:00:26 parce qu'on attend aux urgences. On ne frappe pas un policier.
01:00:29 Là je constate que le bilan de la Macronie est en carnage.
01:00:31 On a 37% des personnels de santé qui disent avoir subi une agression physique ces derniers mois.
01:00:38 On a 15 000 policiers qui ont été blessés en 2023.
01:00:41 C'est 40 par jour.
01:00:44 Et on a chez les profs 200 000 professeurs qui ont été attaqués,
01:00:49 soit eux physiquement, soit sur leur bien, à savoir leur voiture.
01:00:52 À un moment donné, il faut rétablir des règles pour faire en sorte qu'on vive en société.
01:00:57 Abaisser la majorité, évidemment.
01:00:59 On va en parler dans un instant.
01:01:01 Nabilaï Takach, est-ce que c'est votre bilan, puisque c'est ce que dénonce Andréa Kotarak en disant "c'est le bilan de la Macronie" ?
01:01:06 Nier les chiffres, ce serait nier la réalité.
01:01:09 Mais là, il faut quand même se rendre compte qu'il y a un phénomène de violence qui s'est accéléré ces dix dernières années.
01:01:15 Il faut le traiter.
01:01:17 Mais encore une fois, vous savez le contexte, des effectifs qui ont été réduits, etc.
01:01:21 On peut dire qu'on peut les augmenter.
01:01:23 Mais c'est très difficile.
01:01:25 Ils n'ont pas été réduits par le sont-esprit, excusez-moi.
01:01:27 Mais quelles sont les propositions que vous faites, vous ?
01:01:29 Moi, c'est stressant.
01:01:30 Non, non, non, moi je vous ai écouté.
01:01:32 Je vais vous répondre.
01:01:33 Non, non, attendez, je vous ai écouté.
01:01:34 Moi, je ne nie pas la réalité de ces chiffres.
01:01:36 Il y a une violence qui s'est accentuée dans la société et qui est absolument intolérable.
01:01:42 Intolérable.
01:01:43 Ce n'est pas normal qu'on meurt à 15 ans, aujourd'hui, se faire tabasser pour l'histoire que vous venez de mentionner.
01:01:49 Pareil pour la jeune fille à Montpellier.
01:01:51 Ça, je l'entends.
01:01:52 Mais quelles sont, vous, vos propositions ?
01:01:54 Je vais vous le dire.
01:01:55 Non, quelles sont ? Parce qu'on ne les comprend pas.
01:01:56 C'est très simple.
01:01:57 J'espère très clair.
01:01:58 J'espère.
01:01:59 Et rapide aussi, j'espère.
01:02:00 Il faut, je crois, ressacraliser l'intégrité physique.
01:02:02 Parce que l'ensauvagement, c'est souvent des agressivités physiques.
01:02:04 Mais ça, c'est philosophique, monsieur.
01:02:05 Qu'est-ce que ça veut dire, "ressacraliser l'intégrité physique" ?
01:02:07 Non, non, non, non, pénalement.
01:02:08 Non, il faut simplement beaucoup plus d'effectifs.
01:02:10 Si vous répondez à ma place, ça déraille.
01:02:12 Moi, je vais vous dire.
01:02:13 Un, abaisser la majorité pénale.
01:02:15 D'accord ? Abaisser la majorité pénale.
01:02:17 Deux, supprimer les allocations familiales pour des mineurs multirécidivistes.
01:02:21 Trois, pour les mineurs, c'est faire en sorte qu'il faut substituer les aménagements de peine par de la prison ferme.
01:02:27 Et quatre, pour les atteintes, pour les personnes qui sont condamnées pour les agressions physiques, dont des atteintes physiques, c'est supprimer les aménagements de peine.
01:02:34 Vous savez, quand vous êtes emprisonné, vous avez des aménagements de peine chaque mois, etc.
01:02:38 On les supprime pour les personnes qui sont condamnées à au moins six mois d'emprisonnement ferme pour avoir frappé quelqu'un.
01:02:44 Non, mais moi, je vais vous répondre ce dernier point.
01:02:46 Non, mais parce que, monsieur, vous laissez croire...
01:02:50 Je termine. Je termine.
01:02:52 Vous ne l'avez pas fait déjà au gouvernement.
01:02:54 Et deux, je trouve qu'il y a un déni de réalité chez les macronistes.
01:02:57 Lorsque le brancardier aux urgences a été grièvement blessé par trois individus, le ministre de la Santé dit "Vous savez, ce n'est pas nouveau, c'est la violence".
01:03:06 Il ne faut pas banaliser les choses.
01:03:08 Quand j'ai entendu votre porte-parole, Rian Cipel, qui était d'ailleurs sur votre plateau, porte-parole de la Macronie,
01:03:14 lui, il nous explique que la violence est intrinsèque à la société.
01:03:17 Ben non, en fait, on ne banalise pas la violence.
01:03:20 Les violences augmentent, il faut les arrêter.
01:03:22 Alors, Nabil Ali Takachi, après, on parle de l'excuse de minorité parce que ça m'intéresse.
01:03:26 Vous n'avez absolument donné aucune solution qui permettrait...
01:03:29 Je vais répéter. Je les ai entendus, vous.
01:03:31 Alors, attendez.
01:03:33 Abaissement de la majorité, vous êtes pour ou contre ?
01:03:35 Non, non, non, mais si vous êtes pour ou contre ?
01:03:37 Est-ce que vous êtes pour ou contre ?
01:03:39 Je peux répondre.
01:03:41 Laissez-le répondre.
01:03:43 Vous laissez croire en France que les mineurs ne sont pas condamnés.
01:03:46 Les mineurs plus de 16 ans sont condamnés.
01:03:48 Il faut arrêter de dire n'importe quoi.
01:03:50 Mais de moins de 16 ans, messieurs ?
01:03:52 Qu'est-ce qui vous ferait plaisir ?
01:03:54 Attendez, on ne mélange pas tout, on ne fait pas 15 discussions en même temps.
01:03:58 Juste attendez. Il y a une proposition concrète qui a été faite par la ministre de l'Éducation, par exemple.
01:04:03 Elle dit qu'il faut faire une pause numérique, c'est-à-dire qu'il faudra interdire les téléphones à l'entrée de tous les collèges et lycées.
01:04:08 Les élèves viennent, ils mettent dans un casier leur téléphone, quand ils rentrent, écoutez sa proposition.
01:04:12 Des professeurs filmés à leur insu pendant les cours.
01:04:16 Des rixes dans le collège qui se retrouvent sur les téléphones portables.
01:04:19 Des adolescents cyber harcelés.
01:04:21 Le niveau de violence monte dans les établissements scolaires.
01:04:24 Alors la ministre de l'Éducation nationale souhaiterait que les collégiens déposent leurs téléphones à l'entrée de leurs établissements.
01:04:31 Ce projet est utopique pour cette association de parents d'élèves.
01:04:35 Un collège où vous avez peut-être 300 ou 400 élèves qui arrivent le matin à 8 heures pour pouvoir déposer son téléphone dans un casier,
01:04:46 ça fait un encombrement et qui pose des problèmes de sécurité.
01:04:50 Et puis en plus de ça, vous ajoutez au fait que les casiers aujourd'hui, ne serait-ce que pour pouvoir mettre les livres, ne sont pas fonctionnels.
01:04:57 Et puis évidemment aussi il y a la question du coût de tous ces casiers sécurisés à mettre en place.
01:05:02 Bannir le téléphone pendant les heures passées au collège n'endiguera pas la violence d'après ce psychiatre.
01:05:07 Supprimer l'usage, je ne sais pas si c'est réaliste.
01:05:11 De toute façon, même si on pose le téléphone quand on est au collège, ce qui paraît logique,
01:05:16 quand on ressort du collège, on se retrouve avec le téléphone.
01:05:20 L'usage du téléphone est pourtant interdit dans les collèges depuis 2018.
01:05:24 Mais le manque de moyens dans les établissements scolaires ne permet pas un contrôle efficace.
01:05:28 Moi je suis stupéfait d'avoir une ministre qui propose l'interdiction des téléphones dans les collèges alors que c'est interdit depuis 2018.
01:05:34 Je me dis mais qu'est-ce qu'ils feront ces gens-là ?
01:05:36 Elles ne se renseignent pas avant pour savoir si c'est autorisé ou pas les téléphones.
01:05:40 C'est interdit depuis 2018 et elles arrivent en disant "ah moi j'ai une idée pour lutter contre la violence dans les écoles, c'est interdit".
01:05:45 Les téléphones Madiside, c'est surréaliste quand même.
01:05:49 Ces gens se foutent de nous. Je crois qu'ils se foutent de nous, c'est histoire de dire "on annonce quelque chose".
01:05:53 C'est complètement hors sol, les portables sont interdits depuis 2018, c'est comme si elles n'étaient pas au courant.
01:05:58 Et la vérité c'est qu'après l'école, de toute manière, ils reprennent leurs portables.
01:06:01 Et en plus c'est pas gérable. Il y a des collèges, moi le collège où j'étais, on était 1000 collégiens.
01:06:06 Vous imaginez le matin, 1000 personnes, donc il y a des questions techniques, il faut l'organiser.
01:06:10 Et encore une fois on laisse la responsabilité à l'école, aux enseignants, de se débrouiller avec les gamins,
01:06:14 qui pourraient refuser d'ailleurs de donner leur portable et ça se terminera en bagarre ou en histoire ou autre chose.
01:06:19 Bon alors on va mettre de côté la proposition de la ministre qui n'a ni queue ni tête, parce qu'elle existe déjà de toute façon.
01:06:24 Mais pourquoi on ne répond pas sur la minorité ? Parce que c'est quand même une question importante.
01:06:27 L'excuse de minorité, parce que justement on y vient. Attendez, je voudrais d'abord qu'on explique aux téléspectateurs ce que c'est l'excuse de minorité.
01:06:32 C'est important, écoutez les explications d'Adrien Spiteri.
01:06:35 Cette excuse de minorité c'est un principe juridique qui a été élaboré par l'ordonnance du 2 février 1945, Conseil national de la résistance.
01:06:45 Elle est définie par l'article 128 du code pénal. On va justement le lire ensemble.
01:06:50 Les mineurs capables de discernement sont pénalement responsables des crimes, délits ou contraventions dont ils ont été reconnus coupables
01:06:57 en tenant compte de l'atténuation de responsabilité dont ils bénéficient en raison de leur âge dans des conditions fixées par le code de la justice pénale des mineurs.
01:07:07 Alors qu'est-ce que ça veut dire ? Ça veut dire qu'un jeune peut être condamné mais pas comme un adulte,
01:07:12 par exemple comme une peine privative de liberté ne peut dépasser la moitié de celle d'un majeur.
01:07:19 Et puis la justice considère également qu'un mineur de moins de 13 ans n'est pas capable en principe de mesurer la portée de son acte s'il commet une infraction.
01:07:27 Ça s'appelle la présomption de non-discernement.
01:07:30 En principe donc un mineur ne peut être placé en garde à vue s'il est âgé de moins de 13 ans.
01:07:36 Enfin cette excuse de minorité peut être exceptionnellement levée entre 16 et 18 ans, soit par le tribunal pour enfants, soit par la cour d'assises des mineurs.
01:07:45 Dans ce cas le mineur est donc jugé comme un adulte.
01:07:48 Certains hommes et femmes politiques, notamment à droite, demandent la suppression ces derniers mois de cette excuse de minorité
01:07:55 ou encore l'abaissement de la majorité pénale à 16 ans. C'était notamment le cas après les émeutes cet été.
01:08:01 Nabilaï Takhaj faut-il supprimer l'excuse de minorité ?
01:08:05 Merci à votre journaliste qui rappelle très bien exactement le cadre juridique dans lequel s'exerce la justice des mineurs.
01:08:12 Ce n'est absolument pas ce que le Rassemblement national explique.
01:08:16 Le Rassemblement national, vous savez, on a l'impression...
01:08:19 Qu'est-ce que j'ai dit ? J'ai jamais dit le contraire du cadre de l'École.
01:08:23 Non, non, quand on écoute le Rassemblement national, on a l'impression que des mineurs de moins de 16 ans qui commettent des crimes ne sont pas condamnés.
01:08:28 Qu'est-ce qui est expliqué ? Un homicide, c'est quoi ? Si vous prenez 8 à 10 ans...
01:08:33 C'est la moitié, c'est la moitié. Pour tout, c'est la moitié.
01:08:36 Ils sont quand même condamnés. Ils enfument les gens en les laissant croire que la minorité...
01:08:43 Pardon, le fait qu'ils soient mineurs fait qu'ils ne sont pas condamnés. Ils sont condamnés. Ils font de la prison ferme.
01:08:49 Ensuite, quand on parle...
01:08:51 Est-ce que j'ai dit le contraire, monsieur ?
01:08:52 Oui, mais en fait, vous vous parlez...
01:08:54 Non, en fait, je ne sais pas de quoi vous parlez.
01:08:56 C'est pour les moins de 13 ans, la plupart des affaires, la plupart...
01:08:59 Non, mais vous êtes d'accord pour dire qu'ils sont condamnés. Ils sont moins condamnés, mais ils sont condamnés, en fait.
01:09:02 C'est ce que vous dit Nabil Haïtakam.
01:09:04 Heureusement qu'ils sont condamnés pour des crimes ou des délits. Un jeune qui fait un meurtre, il est condamné. Heureusement.
01:09:11 Mais vous, c'est pas ce que vous dites. Vous dites qu'il faut abaisser la minorité comme si ça n'existait pas.
01:09:16 Non, mais parce que vous enfumez les gens.
01:09:18 Non, j'adhérerai jamais au RN. Vous enfumez les gens.
01:09:20 Vous dites des choses que je n'ai pas dites. Qu'est-ce que vous, vous proposez ?
01:09:22 Un, moi je propose d'abaisser justement la majorité pénale. Là, c'est 7 ans.
01:09:26 À 16 ans ?
01:09:27 Et vous avez vu qu'à partir de 13 ans, on est pas condamné. Je rappelle qu'il y a deux personnes pendant les émeutes qui avaient 11 ans.
01:09:32 Pour vous rappeler quand même l'évolution de la société française. D'accord ?
01:09:35 Je rappelle quand même que les personnes qui ont assassiné Shemsheddin avaient 15 ans. 15 ans !
01:09:40 Je vous rappelle que Saint-Marat, c'est pareil.
01:09:42 Donc il faut l'abaisser à quel âge pour vous ? 14 ?
01:09:44 Donc si vous voulez, on a une explosion des choses.
01:09:46 Deuxièmement, moi j'ai pas dit qu'ils étaient pas condamnés.
01:09:48 Moi je dis qu'il faut supprimer les aménagements de peine pour des mineurs qui justement ont des aménagements de peine pour de la prison faire.
01:09:55 Mais vous mélangez tout ! Les aménagements de peine, ça va pas être sur du meurtre ou sur domicile.
01:09:59 Non mais c'est sûr que non. Mais vous mélangez tout. Vous entumez les gens.
01:10:02 Qu'est-ce que vous racontez ? Juste pour terminer.
01:10:04 Et juste après, je voudrais un mot de l'avocat parce que c'est important d'avoir un avocat.
01:10:06 Juste pour terminer. Vous pouvez ne pas être d'accord avec les propositions du RN, mais ne dites pas qu'il n'y en a pas.
01:10:12 Deuxièmement, monsieur Macron...
01:10:14 Non, vous n'en avez pas. Je viens de vous les dire.
01:10:16 Pendant les émeutes et les violences pendant les émeutes, il nous a dit que les responsables c'était les jeux vidéo.
01:10:20 Monsieur Macron nous a expliqué que pour éviter les émeutes, il fallait couper Internet.
01:10:24 Et là vous avez madame Belloubet qui propose de supprimer le téléphone. Mais réveillez-vous monsieur ! Réveillez-vous !
01:10:29 Maître, est-ce qu'il faut supprimer l'excuse de minorité ou vous y tenez en tant qu'avocat ?
01:10:32 Non, il ne faut pas la supprimer. En fait, l'ordonnance 45, ensuite le code pénal de mineurs permet en fait un suivi socio-judiciaire du mineur.
01:10:42 Est-ce qu'à 16 ans aujourd'hui, on n'est pas considéré comme un adulte ? Au fond, est-ce qu'à 16 ans on n'agit pas comme un adulte ?
01:10:47 Non, mais moi je vous pose une question. Ce que vous voulez, c'est que des enfants de moins de 14 ans...
01:10:53 Non, non, je parle de 16 ans. Non, à 17 ans. Je vous parle de 16-17 ans.
01:10:56 ... sont condamnés pareil.
01:10:58 Non, mais non, mais non, il y a l'excuse de minorité.
01:11:00 Non, il y a la moitié de la peine.
01:11:02 Il y a la moitié de la peine, mais donc c'est pas pareil.
01:11:04 Elle peut être levée, mais elle a été levée une seule fois.
01:11:06 Oui, on termine aussi.
01:11:08 Il y a un principe de personnalisation de la peine.
01:11:12 Oui, d'accord, mais on sait bien que ça va être obligant après.
01:11:14 Merci beaucoup. Dans un instant, Sonia Mabrouk.
01:11:16 Merci à tous de nous avoir suivis.
01:11:18 On se retrouve demain en direct à partir de 10h35.
01:11:20 Et d'ici là, soyez prudents.
01:11:22 ...