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Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive

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00:00:00Jeudi 19 septembre 2024, Morandini Live numéro 1499 sur CNews, première chaîne d'info de France à 10h35.
00:00:12Bonjour et bienvenue en direct.
00:00:14A la une, dès le début de Morandini Live, nous partirons en Seine-Saint-Denis.
00:00:18Depuis le 12 juin 2022, Caroline se bat pour récupérer son bien à Montreuil, squattée par des migrants.
00:00:24La justice lui a donné raison mais les squatteurs restent et le préfet ne bouge pas et n'envoie pas les forces de l'ordre pour faire respecter la loi.
00:00:32Ces squatteurs sont des migrants soutenus par des associations et vous allez voir cette scène assez incroyable.
00:00:37Alors que nous sommes sur place avec la propriétaire, des membres de l'association demandent à Caroline de partir de devant chez elle car elle dérange les squatteurs qui occupent sa propre propriété.
00:00:51Alors que nous sommes en pleine interview, des bénévoles, eux-mêmes squatteurs de leur propre aveu, nous demandent de quitter les lieux.
00:00:58Vous êtes devant chez des gens, vous les embêtez, donc vous demandez de partir.
00:01:01Moi, je n'ai même pas pu rentrer, d'accord ? On n'a même pas essayé de partir avec lui, de parler avec moi.
00:01:05Mais bien sûr !
00:01:06Tout simplement, c'est comme ça.
00:01:07Ah ben oui.
00:01:08Voilà, scène sur Alice, dossier complet dans un instant sur cette histoire de fou où la propriétaire est chassée de devant chez elle.
00:01:14Elle sera en direct avec nous dans Morandini Live.
00:01:17Cette autre histoire complètement folle que l'on va également vous raconter à Lyon cette fois, c'est une femme qui vit aujourd'hui en Algérie et qui a touché pendant plus de 10 ans la pension de son père décédé au tribunal en France.
00:01:29Elle n'est pas venue, elle n'a pas été représentée et surtout, ce n'est pas la première fois qu'elle est accusée de fraude.
00:01:35Ce n'est pas la première fois que cette femme est poursuivie pour des détournements de fonds.
00:01:40En avril 2024, elle avait déjà écopé de 18 mois de prison avec sursis probatoires pour avoir continué à percevoir les pensions de retraite de son père décédé.
00:01:51Ni présente, ni représentée par un avocat à l'audience, la femme de 47 ans est aujourd'hui en Algérie.
00:01:58Voilà, et là aussi, on y reviendra à 11h.
00:02:00Ces images terribles que l'on vous montre depuis hier avec ce policier municipal violemment percuté à 16h40 par un chauffard dans les Yvines au Chéné.
00:02:08La vidéo est terrible et les images très violentes.
00:02:11Les jours du policier ne sont heureusement pas menacés, mais il est très sérieusement blessé.
00:02:18Le choc est d'une extrême violence.
00:02:21Ce chauffard en plein refus d'obtempérer fonce délibérément sur ce policier municipal qui a tenté de lui barrer la route.
00:02:28Quelques minutes plus tôt, l'équipe de policiers procédait à un contrôle routier banal.
00:02:32Mais au moment de décliner son identité, le suspect a démarré en trombe.
00:02:37Pour le maire de la ville, l'intention du conducteur est sans équivoque.
00:02:41Il n'y a aucun doute possible, on est en pleine journée, le véhicule fonce sur un policier municipal qui est debout et qui est parfaitement identifié, qui est en tenue.
00:02:49Il n'y a pas du tout volonté d'esquiver le policier, de passer à côté.
00:02:53Le chauffeur a foncé sur le policier et c'est pour moi clairement quelque chose qui relève de l'homicide volontaire, tentative d'homicide volontaire en tout cas.
00:03:00Avant d'être percuté violemment, le policier municipal a sorti son arme de service et a sommé l'individu de s'arrêter.
00:03:07Les habitants ont tout vu et tout entendu.
00:03:10Je ne suis pas quelqu'un qui se choque facilement pourtant, mais l'assister en vrai, parce qu'on en voit des choses de nos jours,
00:03:16mais l'assister en vrai et le bruit surtout, c'est le bruit qui était choquant.
00:03:20Le bruit des chocs, de la tête sur la voiture et de l'impact de la voiture sur le policier, c'était ça qui était surtout très choquant.
00:03:27Et le suspect a été interpellé quelques heures plus tard.
00:03:30Il est déjà bien connu de la justice pour des défauts de permis de conduire, des affaires de stupéfiants, du vol aggravé ou des violences sur conjoint.
00:03:37Rien que ça. Alors pourquoi est-il toujours en liberté ?
00:03:40Pour William Maury du syndicat Allianz, en France, il est plus facile d'incarcérer un policier qu'un délinquant.
00:03:46En France, aujourd'hui, c'est plus facile d'incarcérer un flic qu'incarcérer un délinquant.
00:03:51On marche sur la tête. C'est ce qu'on appelle l'inversion des banneurs.
00:03:54Il y a un moment, il va falloir qu'on arrête un petit peu de se regarder tous dans le blanc des yeux.
00:03:58Il va falloir avoir des actions et des réelles actions.
00:04:02Aujourd'hui, on a un changement de gouvernement.
00:04:04On appelle au plus haut sommet de l'État, l'Alliance Polystationnale, pour qu'il y ait un réel choc d'autorité.
00:04:08Sans ça, on aura des drames.
00:04:10Sans ça, demain ou après-demain, on aura encore un collègue qui va passer sous les roues d'une bagnole et qu'on enterrera.
00:04:16On fera une marche blanche, une minute de silence.
00:04:18Et contrairement à d'autres, on ne va pas tout brûler.
00:04:20On ne va pas descendre dans la rue.
00:04:21On ne va pas tout cramer pendant des semaines.
00:04:23Notre parole est peut-être moins écoutée que d'autres.
00:04:26Deux morts par balle cette nuit en Nouvelle-Calédonie au cours d'une opération menée par les forces de l'ordre à Saint-Louis, bastion indépendantiste au sud de Nouméa.
00:04:33On ne connaît pas précisément alors qu'il est les circonstances de ces décès.
00:04:37Pendant ce temps en Martinique, cette fois à Fort-de-France, les incidents se poursuivent la nuit pour protester au départ contre la vie chère,
00:04:44alors qu'un couvre-feu a été décrété hier entre 21h et 5h du matin.
00:04:49Les pilleurs ont pris la fuite avec les smartphones.
00:04:52Mais laissent derrière eux un magasin saccagé.
00:04:55Quelques minutes avant le pillage, une cinquantaine d'individus cagoulés met à mal le système de sécurité,
00:05:01vont et décident de casser.
00:05:04Le propriétaire ne comprend pas cette violence gratuite.
00:05:07J'ai dépassé la colère.
00:05:08Ces hommes réussissent à détruire les propres bus qui desservent leur famille le matin,
00:05:15les propres entreprises qui dépannent.
00:05:18Certains quartiers de Fort-de-France sont désormais soumis à un couvre-feu prévu pour durer jusqu'à lundi prochain au moins.
00:05:25Une mesure qui ne suffit pas selon Steve, qui appelle plutôt à la mise en place de l'état d'urgence.
00:05:31On a des forces de l'ordre aujourd'hui qui sont en insuffisance totale,
00:05:35donc qui ne peuvent réagir.
00:05:37Cependant, nous devrions être sous la garde de ces hommes pour que les choses se passent correctement.
00:05:47Je me sens un peu seul, je me sens un peu dégoûté.
00:05:50Au Liban, deuxième série d'explosions hier contre les membres du Hezbollah.
00:05:54Cette fois, ce ne sont pas les Bipers qui ont explosé, mais les Tokiwolkis qui étaient piégés.
00:05:58Plusieurs morts et blessés parmi eux.
00:06:02Ce mercredi à Beyrouth, des Tokiwolkis ont explosé simultanément au moment des obsèques de quatre membres du Hezbollah.
00:06:09D'après le ministère de la Santé libanais, la vague d'explosion a fait au moins 20 morts et plus de 400 blessés à travers le pays.
00:06:16Des médias locaux évoquent une grande panique et des personnes touchées à l'estomac ou encore aux mains.
00:06:22Sur ces images, une fosse où l'armée libanaise a fait exploser un des Tokiwolkis piégés.
00:06:27L'appareil était utilisé par le centre médical de l'université américaine de Beyrouth.
00:06:32Cet incident survient au lendemain d'une autre série d'explosions de Bipers.
00:06:37Au moins 12 morts avaient été déclarées et plusieurs milliers de blessés recensés au Liban et en Syrie.
00:06:43Le Hezbollah, dont le chef doit s'exprimer aujourd'hui, accuse Israël d'être entièrement responsable des explosions des Bipers.
00:06:50De son côté, le chef de la diplomatie libanaise a estimé que l'attaque de mardi pourrait être le présage d'une guerre plus large au Moyen-Orient.
00:06:59La politique en France et ses images en direct que je vous propose de découvrir.
00:07:04C'est le président de la République Emmanuel Macron qui est en ce moment à Nanterre.
00:07:08Il est en train de visiter des bâtiments en bois à l'Arboretum.
00:07:12C'est l'inauguration de bâtiments en bois à Nanterre.
00:07:17Vous le voyez, le président qui est sur place et on guette des mots qu'il pourrait prononcer concernant la formation en cours du gouvernement.
00:07:25On sera en direct dès qu'il se passe quelque chose sur place.
00:07:28Puisque la rumeur qui court depuis plusieurs heures maintenant, c'est celle de la démission de Michel Barnier.
00:07:34Et si Michel Barnier démissionnait ?
00:07:36Si le Premier ministre jetait l'éponge car incapable de mettre en place son nouveau gouvernement.
00:07:41C'est la rumeur qui enfle sur les réseaux sociaux et qui prend de plus en plus de place même si elle est démentie officiellement.
00:07:47Ecoutez la journaliste Nathalie Chuc.
00:07:49C'était hier soir dans C'est dans l'air sur France 5.
00:07:53Après vous savez Michel Barnier, il a dit à plusieurs de ses interlocuteurs.
00:07:56Moi je vais être très claire, j'ai 73 ans, je n'ai pas d'enjeu personnel.
00:08:00Donc je peux partir, pas de souci.
00:08:02Par contre, vous qui vous opposez à moi, vous irez à la télé et vous expliquerez aux Français pourquoi le gouvernement est tombé.
00:08:08Beaucoup de questions, beaucoup d'incertitudes et c'est en or on parlera tout à l'heure aux alentours de 11h35.
00:08:13Tout de suite les tops et les flops d'audience d'hier soir.
00:08:15C'est avec Mister Lian en Sirius Kevin.
00:08:19Hier soir en Access, Nagui a conservé sa place de leader sur France 2 avec n'oubliez pas les paroles à 2,6 millions.
00:08:26Mais le feuilleton de TF1 Demain nous appartient n'est pas très loin derrière.
00:08:29En revanche, le 19-20 de France 3 est une fois de plus relégué à la 3ème place.
00:08:34Sur France 5, cet avou est stable à 1,3 million.
00:08:39A 20h hier soir, la nouvelle formule du journal d'Anne-Sophie Lapique.
00:08:42Ce qui dure désormais une heure ne décolle toujours pas sur France 2 à seulement 3,9 millions.
00:08:46Face à celui de Gilles Boulot sur TF1 qui est à 5 millions.
00:08:49C'est donc toujours une déception pour la 2.
00:08:51Sur MCI, scène de ménage est 3ème et passe sous les 2 millions.
00:08:54La 4ème place est pour Quotidien sur TMC qui a trouvé son rythme de croisière à 1,3 million.
00:09:02A 21h hier soir, Quotidien sur TMC est en tête et haut à 2,4 millions sur C8, TPMP est 2ème.
00:09:09En premier, c'était le lancement de la toute nouvelle émission de dating d'MC,
00:09:13destinée au seigneur, le Golden Bachelor.
00:09:15Mais la chaîne s'est pris un râteau en se retrouvant seulement 4ème
00:09:19et surtout en n'étant passant même pas le million.
00:09:22La place de leader est décernée à France 2 avec la série L'Eclipse
00:09:25qui a réalisé un bon score à plus de 3 millions,
00:09:27largement devant la série de TF1 Good Doctor qui fait 800 000 de moins.
00:09:31Déception pour France 3 et le monument préféré des Français qui est à moins d'un million et demi.
00:09:35Mister Audience vous dit à demain.
00:09:38Allez, je vous présente ceux qui vont m'accompagner en direct jusqu'à midi.
00:09:41Jordan Florentin, bonjour.
00:09:42Bonjour Jean-Marc.
00:09:43Merci d'être avec nous, vous êtes journaliste.
00:09:44Eric Revelle, bonjour.
00:09:45Bonjour Jean-Marc.
00:09:46Journaliste, éditorialiste politique.
00:09:47Maître Florence Raud, bonjour.
00:09:48Bonjour.
00:09:49Merci également d'être avec nous.
00:09:50Et puis Gabriel Lattangi, au prof d'anglais, bonjour.
00:09:52Bonjour.
00:09:53Merci également d'être là.
00:09:54Pour débuter cette émission, je voulais vous parler comme je le fais souvent
00:09:57pour commencer du concret, de la vraie vie, de la réalité
00:10:00parce qu'elle est souvent bien différente de ce qu'on dit sur les chaînes de télé.
00:10:03On va partir dans un instant à Montreuil et nous allons aller à la rencontre de Caroline
00:10:08qui est en direct avec nous.
00:10:10Bonjour Madame, on va être avec vous en direct dans un instant
00:10:13pour que vous nous racontiez votre histoire.
00:10:15Ça se passe à Saint-Denis depuis le 12 juin 2022.
00:10:18Vous vous battez pour récupérer votre bien à Montreuil qui est squatté par des migrants.
00:10:23La justice lui a donné raison mais les squatteurs restent
00:10:27et le préfet ne bouge pas, n'envoie pas les forces de l'ordre.
00:10:30La situation est incroyable.
00:10:31Tout d'abord, avant de parler avec Caroline, reportage sur place.
00:10:35Alors que nous sommes en pleine interview,
00:10:37des bénévoles, eux-mêmes squatteurs de leur propre aveu,
00:10:40nous demandent de quitter les lieux.
00:10:42Vous êtes devant chez les gens, vous les embêtez ?
00:10:44Voilà, ça c'est ce qui s'est passé.
00:10:46Mais on va regarder notre reportage sur place que nous avons réalisé.
00:10:55D'accord, donc on n'a pas le reportage, on le verra tout à l'heure.
00:10:58On va parler avec vous Caroline.
00:10:59Bonjour, merci d'être en direct avec nous.
00:11:01Est-ce que vous pouvez nous raconter quelle est votre situation ?
00:11:05Alors ma situation est la suivante,
00:11:07c'est-à-dire que je suis victime d'un squatte d'un bâtiment
00:11:11dont je suis propriétaire sur la commune de Montreuil-sous-Bois
00:11:14depuis maintenant plus de deux ans.
00:11:16Que la justice me donne raison depuis le début
00:11:21et malgré cela, la préfecture ne fait pas intervenir les forces de l'ordre
00:11:26pour libérer ce bâtiment.
00:11:27Puisque ce bâtiment est occupé au départ par une cinquantaine de personnes
00:11:32dont majoritairement des femmes et des enfants,
00:11:34donc une population sensible,
00:11:37donc compliqué de faire évacuer ce bâtiment.
00:11:41Donc moi j'attends vraiment que la préfecture fasse intervenir les forces de l'ordre
00:11:46pour que ce bâtiment puisse être libéré et qu'il puisse être vendu
00:11:50puisqu'il doit être vendu ce bâtiment.
00:11:53Et donc je ne comprends pas la préfecture qui ne fait pas intervenir les forces de l'ordre
00:12:01malgré plusieurs demandes d'avocats auprès de la préfecture
00:12:07pour faire intervenir ces forces de l'ordre.
00:12:09Puisque sans les forces de l'ordre, nous ne pouvons pas récupérer ce bâtiment
00:12:12avec, je le rappelle, des décisions de justice
00:12:15qui demandent l'évacuation du bâtiment, l'expulsion du bâtiment.
00:12:19Est-ce que vous savez précisément qui sont ces gens qui sont dans ce bâtiment ?
00:12:22Qui sont ces gens ?
00:12:24Alors, à ma connaissance, ce sont des femmes et des enfants
00:12:28et maintenant des hommes, puisqu'il y a beaucoup d'hommes maintenant.
00:12:30Enfin beaucoup, je ne sais pas exactement le nombre
00:12:33puisque je n'ai jamais pu rentrer dans ce bâtiment depuis son occupation.
00:12:37Après, ce sont, à ma connaissance, des gens qui sont sans papiers.
00:12:44Voilà, qui sont sans papiers et sans ressources.
00:12:47Vous avez pu parler avec eux ? Vous avez pu échanger avec eux ?
00:12:51Pas du tout, jamais.
00:12:53Le premier jour où le bâtiment a été occupé, c'est-à-dire en juin 2022,
00:12:59je suis venue sur place, je n'ai absolument pas pu parler avec eux.
00:13:03Ils m'ont dit que je n'étais plus chez moi, qu'ils étaient chez eux,
00:13:07que maintenant ils avaient élu domicile ici et que je ne pouvais rien faire.
00:13:10Donc moi, je me suis retournée vers la justice.
00:13:13Donc j'ai fait toutes les procédures qui étaient en mon pouvoir
00:13:15pour faire libérer ce bâtiment.
00:13:17J'ai obtenu gain de cause, même à la Cour d'appel de Paris,
00:13:19puisqu'ils avaient demandé des délais d'expulsion qu'ils avaient obtenus
00:13:23dans un premier temps et qui a été cassé par la Cour d'appel de Paris.
00:13:26Et malgré tout cela, je n'obtiens pas la libération de ce bâtiment.
00:13:30On voit, pendant que vous parlez, quelques images de ce bâtiment.
00:13:33On voit en effet qu'il y a des enfants qui sont là, il y a des femmes,
00:13:36et il y a des gens qui rentrent et qui sortent.
00:13:39Vous avez pu parler avec ces gens-là ?
00:13:41Vous n'avez jamais eu le moindre contact avec eux ?
00:13:44Pourquoi est-ce qu'ils sont là en fait ? Parce qu'ils n'ont pas de logement ?
00:13:46Est-ce qu'il y a des associations qui les aident ?
00:13:48Alors, il y a énormément d'associations qui les aident,
00:13:52qui me disent que de toute façon, ils ont le droit au logement,
00:13:55que moi, je n'ai pas le droit.
00:13:57En fait, pour moi, mon droit de propriété sous les n'existe pas.
00:14:00C'est clairement ce que me disent les associations.
00:14:03Les associations me disent « Madame, vous n'êtes plus chez vous.
00:14:07Eux, ils sont chez eux puisqu'ils ont le droit au logement.
00:14:11Et que la préfecture ne leur fournit pas de logement,
00:14:14et bien, ils ont élu domicile chez vous.
00:14:16Et donc, vous ne pouvez rien faire. »
00:14:18Clairement, moi, c'est ce que me disent les associations.
00:14:20Mais vous avez eu le préfet ou pas ?
00:14:23Vous avez pu parler avec lui et lui demander
00:14:25pourquoi est-ce qu'il ne fait pas intervenir les forces de l'ordre ?
00:14:27Le préfet, personnellement, je ne l'ai pas rencontré.
00:14:30J'ai été à ma demande avec le cabinet du préfet,
00:14:36où là, on m'a dit clairement que seul le préfet
00:14:38pouvait prendre cette décision de faire intervenir les forces de l'ordre,
00:14:41que rien ne se passerait de toute façon avant la fin des JO.
00:14:45Voilà, on m'a dit ça.
00:14:47C'est fini, les JO, maintenant ?
00:14:48Moi, j'ai demandé quand même.
00:14:50Ben oui, c'est bien pour ça que…
00:14:53Excusez-moi, Caroline, vous n'avez peut-être pas la réponse,
00:14:57mais quel est le rapport entre les JO
00:14:59et le fait que vous, des migrants, occupent votre logement ?
00:15:03La France ne s'est pas arrêtée pendant les JO non plus ?
00:15:07Je sais, mais je suppose que les forces de l'ordre ont été mobilisées pour ces JO
00:15:13et que du coup, moi, la libération de mon bâtiment, elle importe peu.
00:15:20J'ai vraiment l'impression, si vous voulez, que tout le monde s'en fiche,
00:15:23que tant pis, ça fait plus de deux ans que ce bâtiment est occupé,
00:15:27que je gagne toutes les décisions de justice
00:15:29et puis que malgré tout cela, rien n'est fait.
00:15:32Qu'est-ce que je peux faire ?
00:15:33En fait, j'ai vraiment l'impression d'être prise en otage
00:15:35entre d'un côté des squatteurs qui ont investi mon bâtiment,
00:15:39qui sont rentrés dedans par effraction, je le rappelle,
00:15:42parce que je n'ai pas laissé ce bâtiment ouvert à pouce pour qu'ils puissent rentrer,
00:15:47ils sont rentrés par effraction,
00:15:49et j'ai vraiment l'impression d'être prise en otage
00:15:52entre les squatteurs et la préfecture qui ne fait rien,
00:15:58qui ne met pas en place les dispositions pour que je puisse récupérer ce bâtiment.
00:16:04Alors, dans un instant, on verra le reportage complet,
00:16:07si un jour on le retrouve en régie,
00:16:08mais je voudrais vous montrer un petit extrait de ce reportage que vous avez vécu,
00:16:12parce que vous êtes allé avec notre équipe, vous êtes allé devant l'immeuble,
00:16:16et devant cet immeuble, en fait, vous avez été prise à partie
00:16:19par des membres de l'association qui vous ont dit de dégager.
00:16:21Alors on va regarder ce petit extrait et après on regardera le reportage complet.
00:16:26Alors que nous sommes en pleine interview,
00:16:28des bénévoles, eux-mêmes squatteurs de leur propre aveu,
00:16:31nous demandent de quitter les lieux.
00:16:33Vous êtes devant chez des gens, vous les embêtez,
00:16:35donc vous vous demandez de partir.
00:16:36Moi, je n'ai même pas pu rentrer, d'accord ?
00:16:38On n'a même pas essayé de partir avec lui, de parler avec moi.
00:16:40C'est normal, parce que c'est des gens, maintenant.
00:16:41Si ça vous plaît, c'est comme ça.
00:16:43Caroline, la situation, elle est surrealiste, quand même.
00:16:46C'est-à-dire que c'est votre bien, il est squatté.
00:16:50La justice a demandé à ce que vous récupériez ce bien.
00:16:54Vous allez devant et vous avez les gens de ces associations
00:16:56qui vous disent, partez, vous dérangez les squatteurs.
00:17:00C'est ça, c'est exactement ça.
00:17:02Excusez-moi.
00:17:04C'est exactement ça.
00:17:05On me dit qu'en fait, je n'ai pas le droit,
00:17:08puisqu'eux ont le droit au logement.
00:17:11On arrête pas de me dire, le droit au logement, c'est un droit qui existe.
00:17:14Mais moi, je dis que le droit de propriété, c'est un droit, normalement,
00:17:17qui est inaliénable et qu'il existe aussi ce droit-là.
00:17:21Et moi, mon droit, il n'est absolument pas respecté.
00:17:23Moi, on ne me demande que des devoirs,
00:17:25c'est-à-dire de payer les factures d'eau,
00:17:27de payer l'assurance pour ce bâtiment.
00:17:29De plus, ils ont fait, j'ai appris au tribunal à Bobigny au mois d'août,
00:17:33qu'ils ont construit un mur à l'intérieur pour séparer les espaces,
00:17:37pour avoir des chambres, etc.
00:17:39Sans autorisation aucune.
00:17:41Ça veut dire que le jour, si un jour, ce mur s'effondre
00:17:45et tue un des enfants qui est là,
00:17:47qui est-ce qui est en prison ? C'est moi.
00:17:50Reste avec nous, Caroline.
00:17:52Maître Forense, c'est quoi cette situation de dingue ?
00:17:55Alors, c'est une situation de dingue, oui, je crois qu'on peut le dire comme ça,
00:17:58qui n'est pas isolée, d'ailleurs,
00:18:00parce qu'il y a quand même beaucoup de cas.
00:18:02On parle de celui-là, et il est emblématique,
00:18:04mais il y en a aussi beaucoup d'autres.
00:18:06C'est un vrai casse-tête d'expulser des squatteurs.
00:18:09Alors, quand il y en a un ou deux, ça va encore.
00:18:11Quand on a des familles entières,
00:18:13et quand on a 50 personnes, comme ça semble être le cas,
00:18:16le tribunal peut donner raison et peut ordonner l'expulsion,
00:18:19sauf que cette décision ne peut être effective
00:18:22que lorsqu'elle est mise en application,
00:18:24c'est-à-dire que le huissier qui va se présenter
00:18:27et va demander aux gens de partir,
00:18:29il ne peut rien faire d'autre que dire bonjour,
00:18:31est-ce que vous voulez partir ? Non, on ne veut pas partir.
00:18:33Bon, le huissier, il fait demi-tour.
00:18:35Il est obligé de venir avec la force publique.
00:18:37Pour ça, il est obligé de la requérir, la force publique.
00:18:39C'est le préfet qui accorde ce droit,
00:18:41cette possibilité que la force publique accompagne.
00:18:45Mais le préfet, il n'est pas obligé de le faire.
00:18:47À partir du moment où il y a une décision de justice,
00:18:49le préfet, il n'est pas obligé.
00:18:51C'est-à-dire qu'il y a plusieurs étapes, en fait.
00:18:53Il faut que la justice vous donne raison,
00:18:55d'intervenir.
00:18:57Déjà, il faut que la justice se prononce.
00:18:59C'est-à-dire qu'il y a une première instance,
00:19:01un appel. Là, on voit bien, ils ont eu des délais.
00:19:03On est allés devant la cour d'appel.
00:19:05Elle dit que la cour d'appel lui a donné raison aussi.
00:19:07Donc ça, ça prend déjà facilement deux ans.
00:19:09Et après, quand on fait
00:19:11les formalités de réquisition de la force publique,
00:19:13on vous dit, il y a un service qui ne fait que ça,
00:19:15la préfecture qui vous dit,
00:19:17ah mais non, mais madame, vous savez,
00:19:19ce n'est pas possible, il y a des enfants, il y a ci, il y a là.
00:19:21Donc là, ce n'est pas des priorités pour nous.
00:19:23Alors, on expulse d'autres choses.
00:19:25Mais cela étant, moi, j'ai
00:19:27poursuivi des procédures comme celle-là
00:19:29et il m'est arrivé parfois de mettre deux, trois ans
00:19:31avant d'avoir...
00:19:33– Vous vous rendez compte pour Caroline, c'est l'enfer.
00:19:35Caroline, je voudrais qu'on revienne
00:19:37parce que vous avez dit quelque chose assez rapidement
00:19:39et moi, ça m'a interpellé. Vous continuez, par exemple,
00:19:41à payer les factures d'eau.
00:19:43Pourquoi ? Vous êtes obligée de les payer ?
00:19:45– Bien sûr.
00:19:47– Je ne suis pas obligée. Je travaille, j'ai un salaire.
00:19:49Donc on va me faire des arrêtés.
00:19:51Enfin, moi, vous savez, je suis quelqu'un d'honnête
00:19:53qui paye mes factures.
00:19:55J'ai horreur d'avoir affaire avec tous ces services-là.
00:19:57Pour moi, c'est vraiment quelque chose
00:19:59de très compliqué que je vis très mal.
00:20:01Donc, effectivement,
00:20:03je paye. Alors, je lui ai demandé
00:20:05des...
00:20:07Je lui ai demandé le paiement.
00:20:09Mais là, pour l'instant, je n'en reçois plus.
00:20:11Mais j'ai payé les factures d'eau, bien sûr.
00:20:13– Mais vous ne pouvez pas faire coup... Excusez-moi, c'est peut-être...
00:20:15Les gens vont trouver que c'est peut-être un peu violent, ce que je vais dire.
00:20:17Vous ne pouvez pas leur faire couper l'eau et l'électricité ?
00:20:19– Pas du tout.
00:20:21– Parce que nous, quand on est un particulier, si on ne paye pas les factures,
00:20:23au bout d'un moment, on vous coupe l'eau et l'électricité.
00:20:25– C'est sûr. Alors, l'eau ne peut pas être coupée.
00:20:27– D'accord.
00:20:29– Ce n'est pas possible. On ne peut pas couper l'eau.
00:20:31– Ça, c'est la loi, en fait.
00:20:33– Donc, de toute façon, ils auront toujours de l'eau dans ce local.
00:20:35– L'électricité, oui, mais l'eau, non.
00:20:37Mais l'électricité, on peut le couper, effectivement.
00:20:39Si vous ne payez pas, on va vous couper votre compte.
00:20:41– Mais l'eau, on ne peut pas.
00:20:43– L'eau, non, ça, ce n'est pas possible de le faire.
00:20:45Cela dit, effectivement, elle doit payer.
00:20:47Mais, à un moment donné, on peut engager la responsabilité du préfet.
00:20:51La responsabilité de l'État aussi.
00:20:53– Vous vous rendez compte, le problème, c'est que c'est une particulière.
00:20:55C'est que Caroline, elle est comme les gens qui nous regardent.
00:20:57C'est une particulière.
00:20:59Et qui doit se battre avec ses avocats, ses impôts.
00:21:01– Elle doit aussi payer ses impôts, mais bien sûr.
00:21:03– Ses taxes, enfin, c'est quoi ce monde-là
00:21:05où c'est les squatteurs qui ont plus de droits que les propriétaires ?
00:21:09– Ils ont plus de droits que les propriétaires.
00:21:11Alors, quand on lui dit qu'elle n'est plus propriétaire,
00:21:13désolé, elle n'a pas aliéné son droit de propriété.
00:21:15Elle n'a pas transmis la propriété de son bien.
00:21:19Et par conséquent, les squatteurs n'ont aucun droit.
00:21:21Et d'ailleurs, la justice l'a reconnu.
00:21:23– Vous y ajoutez quelque chose, Caroline ?
00:21:25– Non, mais j'entends qu'il faut que je saisisse le tribunal administratif.
00:21:35Ce que j'ai fait, donc ça, c'est en cours.
00:21:39Justement, pour manquement de l'État, en fait.
00:21:41Puisque l'État ne met pas en place ce qu'il faut
00:21:43pour que je puisse récupérer ce bâtiment.
00:21:45– Jordan Florentin, là-dessus ?
00:21:47– Oui, je crois que c'est une colère froide qui nous anime tous,
00:21:49qui anime les Français, qui écoute cette situation.
00:21:51D'abord, heureusement que madame a pu médiatiser cette affaire
00:21:53et on va s'en faire les relais pour aider cette dame.
00:21:55Il y a une chose, en fait, une question que je me pose d'abord,
00:21:58c'est qu'est-ce que font ces 50 personnes ?
00:22:00Là, c'est des sans-papiers, à priori, qui sont là depuis 2 ans.
00:22:02Donc déjà, la première question que tous les Français se posent,
00:22:04c'est qu'est-ce qu'ils font là ?
00:22:05Ensuite, il y a un constat, c'est qu'en fait, le squatter,
00:22:07il est devenu le chouchou du législateur.
00:22:09J'en prends pour preuve un seul exemple.
00:22:11En 2023, le Conseil constitutionnel a voulu censurer un morceau
00:22:14d'une loi proposée par le ministre Guillaume Chasbarian,
00:22:16qui prévoyait de multiplier par 3 les peines.
00:22:18C'était un an de prison, 15 000 euros fermes.
00:22:20Aujourd'hui, c'est 3 ans de prison, 45 000 euros fermes pour un squatter.
00:22:24Ils ont multiplié par 3 et il avait prévu que les propriétaires
00:22:27ne soient plus obligés de dédommager.
00:22:29En cas, par exemple, je ne sais pas, des squatters font une soirée,
00:22:31il y a un bout de l'immeuble qui s'effondre,
00:22:33ce n'est pas aux propriétaires, un bout du plafond par exemple,
00:22:35ce n'est pas aux propriétaires de dédommager.
00:22:37Eh bien, le Conseil constitutionnel a dit
00:22:39si c'est le propriétaire qui reste en charge de tout cela,
00:22:41comme il reste en charge de l'eau
00:22:43et comme il reste en charge de l'électricité.
00:22:45Maintenant, la question, je pose les Français aussi légitimement,
00:22:47c'est est-ce qu'on peut faire face à ça ?
00:22:49Est-ce qu'il y a des solutions ?
00:22:51Des solutions, il y en a, les JO 2024, madame en parle.
00:22:53Vous vous rendez compte qu'on vient lui dire
00:22:55attendez que les JO passent.
00:22:57Mais regardez ce qui s'est passé en avril et en juillet,
00:22:59on a délogé 250 personnes.
00:23:01C'est-à-dire que l'Etat veut, l'Etat peut.
00:23:03Mais ça s'est passé avril.
00:23:05Ça s'est passé, j'ai pris un exemple, le 12 août à Bobigny,
00:23:07un squatteur qui a été, par le tribunal de Bobigny,
00:23:09qui a été condamné à Montreuil,
00:23:11détention d'armes plus cocaïne chez lui.
00:23:13Il y a des solutions, le dispositif anti-squat
00:23:15qui a été proposé par le maire de Nice,
00:23:17c'est sûr, ça n'a pas fait plaisir à la gauche,
00:23:19on allait envoyer de la fumée qui allait empêcher les personnes
00:23:21de respirer et de rester dans ses squats.
00:23:23Non mais il faut employer des mesures fermes,
00:23:25il ne faut pas avoir la loi qui prouve cela.
00:23:27On n'est pas fermes, c'est un échec total.
00:23:29Caroline, on va faire le CNews Info
00:23:31et ensuite on diffusera le reportage qu'on allait faire
00:23:33avec vous sur place, avec nos équipes
00:23:35parce que c'est sur Alice ce qui se passe là-bas.
00:23:37Tout de suite, le CNews Info, il est signé Somaïa Labidi.
00:23:43C'est la dernière ligne droite,
00:23:45affirme Matignon, ultime journée
00:23:47de consultation avant l'annonce
00:23:49du futur gouvernement.
00:23:51Et après avoir reçu ce matin
00:23:53Yahil Brounepivé et Gérard Larcher,
00:23:55Michel Barnier réunira à 15h
00:23:57les formations politiques
00:23:59consultées à l'hôtel de Matignon.
00:24:01Je vous le disais,
00:24:03alors que le Premier ministre tente tant bien
00:24:05que mal de former son nouveau gouvernement,
00:24:07vous découvrez ces images d'Emmanuel Macron
00:24:09qui visite l'ensemble
00:24:11de bâtiments en bois arborétum,
00:24:13le plus grand campus de bureaux
00:24:15en bois massif d'Europe.
00:24:17Et puis le Portugal
00:24:19continue à combattre de violents
00:24:21feux de forêt, des milliers de pompiers
00:24:23se sont encore efforcés
00:24:25de venir à bout d'une quarantaine
00:24:27d'incendies dans le nord et le centre du pays.
00:24:29Les autorités déplorent déjà
00:24:31cinq morts et des milliers d'hectares
00:24:33de végétation sont parties en fumée.
00:24:39Bonsoir 3 sur CNews, merci d'être en direct
00:24:41avec nous, les squatteurs qui ont plus de droits
00:24:43que les propriétaires, c'est ce qu'on est en train
00:24:45de découvrir, Caroline, propriétaire
00:24:47de cet immeuble à Montreuil,
00:24:49squattée par une cinquantaine de personnes
00:24:51depuis deux ans est avec nous, elle vous a expliqué
00:24:53la situation, on est allé avec les équipes
00:24:55de CNews sur place, regardez.
00:24:57Là on va arriver devant le bâtiment
00:24:59dont je suis propriétaire.
00:25:01C'est une femme désemparée
00:25:03que nous retrouvons devant chez elle.
00:25:05Sous les regards menaçants de ses squatteurs,
00:25:07Caroline nous explique que cela fait
00:25:09deux ans qu'elle tente de récupérer son bien
00:25:11alors même que la justice a ordonné
00:25:13l'expulsion des occupants illégaux.
00:25:15Je fais tout ce qu'il faut faire
00:25:17dans les règles,
00:25:19dans ce qu'on m'a dit de faire
00:25:21et en fait je n'arrive pas
00:25:23à obtenir la libération
00:25:25de ce bâtiment qui, je le rappelle,
00:25:27les décisions de justice demandent
00:25:29à ce que ce bâtiment
00:25:31soit expulsé,
00:25:33soit libéré.
00:25:35Cette propriétaire désespérée vit dans l'angoisse
00:25:37permanente, elle a appris au tribunal
00:25:39que ses squatteurs avaient sans aucune
00:25:41déclaration ni autorisation
00:25:43construit un mur à l'intérieur même
00:25:45de la propriété.
00:25:47Quand le mur s'effondre
00:25:49sur un des enfants,
00:25:51c'est moi qui irai en prison,
00:25:53c'est personne d'autre.
00:25:55Donc moi je le vis très mal.
00:25:57Ces squatteurs peuvent compter
00:25:59sur le soutien de plusieurs associations
00:26:01de défense des sans-papiers.
00:26:03Alors que nous sommes en pleine interview,
00:26:05des bénévoles, eux-mêmes squatteurs
00:26:07de leur propre aveu, nous demandent
00:26:09de quitter les lieux.
00:26:11Vous êtes devant chez des gens, vous les embêtez,
00:26:13donc vous demandez de partir.
00:26:15Alors que les associations
00:26:17continuent de faire pression,
00:26:19le préfet de Seine-Saint-Denis,
00:26:21mutique depuis deux ans,
00:26:23n'a toujours pas mobilisé
00:26:25les forces de l'ordre pour appliquer
00:26:27la décision de justice et faire évacuer
00:26:29l'immeuble. Caroline continue
00:26:31alors de payer toutes les charges
00:26:33et l'eau des squatteurs.
00:26:39Les 50 occupants illégaux présents
00:26:41depuis le 12 juin 2022
00:26:43ne peuvent plus s'exprimer à notre micro.
00:26:45David Crevel, ça vous inspire quoi,
00:26:47cette histoire qui est surréaliste, honnêtement ?
00:26:49Écoutez, moi, j'ai une espèce
00:26:51de colère sourde.
00:26:53Je me mets à la place de cette dame,
00:26:55je vois l'arrogance
00:26:57des gens qui sont dans ce bâtiment,
00:26:59ces associations, j'ai envie de vous dire,
00:27:01mais quelle honte ! Vous voyez, s'enverser
00:27:03dans un populisme exacerbé,
00:27:05les gens qui payent leurs impôts,
00:27:07qui payent leur PV,
00:27:09qui payent les factures, en fait,
00:27:11sont les gens qui sont presque mis en marge
00:27:13du bon droit.
00:27:15Cette dame, elle paye
00:27:17ses factures, elle a son immeuble
00:27:19qui est squatté, et on lui dit
00:27:21Madame, vous n'êtes pas chez vous, mais
00:27:23est-ce que vous vous rendez compte dans quel pays on vit ?
00:27:25Je me rends compte, et c'est pour ça que
00:27:27j'ai voulu ouvrir l'émission avec ça.
00:27:29Vous avez raison, mais vous parlez de la loi
00:27:31casparian du nom du ministre du logement
00:27:33du 27 juillet 2023, qui devait
00:27:35s'emparer de ce problème et
00:27:37évacuer les squatteurs. Au-delà de la décision
00:27:39du conseil constitutionnel, ce qui est hallucinant, pardonnez-moi,
00:27:41mais augmenter les peines
00:27:43ou augmenter les amendes,
00:27:45passer d'un an à trois ans,
00:27:47passer de 15 000 euros à 45 000 euros,
00:27:49mais ces gens ne sont pas solvables.
00:27:51Mais ces gens n'auront jamais trois ans de prison.
00:27:53Ces gens n'ont pas de papier
00:27:55pour rester en France. Mais est-ce que vous voyez
00:27:57dans quelle situation on se trouve ?
00:27:59D'habitude, on dit souvent
00:28:01c'est la faute de la justice, la justice n'intervient pas.
00:28:03Là, la justice, elle a décidé. Elle lui a dit
00:28:05vous êtes dans votre bon droit, il faut les faire évacuer.
00:28:07Le préfet ne bouge pas.
00:28:09C'est une inertie surréaliste.
00:28:11Votre regard, Gabriel Attangio ?
00:28:13Il faut que la préfecture réponde. Je ne sais pas
00:28:15si je vais vous apporter une contradiction particulièrement
00:28:17cinglante, absolument pas, vraiment pas.
00:28:19Moi, je suis du côté de la justice ici.
00:28:21La justice, elle a décidé.
00:28:23Il y a une part de moi toujours un peu charité chrétienne.
00:28:25Je me pose la question de ces enfants, pas forcément des adultes
00:28:27d'ailleurs, mais pour les enfants, savoir ce qu'ils deviennent
00:28:29d'eux. Le problème de cette situation-là,
00:28:31c'est qu'on fait reposer sur des individus, des particuliers
00:28:33des principes de solidarité qui devraient
00:28:35relever de l'Etat, au pire, si les gens sont dans une situation
00:28:37tout à fait désastreuse.
00:28:39Mon intuition, c'est que le préfet
00:28:41a trop de choses sur le feu. C'est-à-dire qu'il y a tellement
00:28:43de choses à gérer, il se dit que ce n'est pas mon urgence.
00:28:45La priorité, c'est les Jeux olympiques,
00:28:47c'est ça, c'est qu'il a trop d'urgence et il n'arrive pas
00:28:49à tout gérer. Mais je crois que c'est ça, je crois vraiment que c'est ça.
00:28:51Alors, il faut absolument que la justice soit faite.
00:28:53On est en direct avec Maître Fabien Collado, avocat spécialisé
00:28:55en contentieux immobiliers. Bonjour Maître,
00:28:57merci d'être en direct avec nous.
00:28:59Vous voyez bien, cette situation, elle fait bondir tout le monde.
00:29:01Je pense que cette dame est, hélas, pas la seule
00:29:03à être dans une situation comme celle-là.
00:29:05Comme on le fait souvent, on prend un exemple,
00:29:07mais beaucoup se retrouvent sans doute dans cette situation.
00:29:09Comment peut-on en arriver là,
00:29:11en France, en 2024 ?
00:29:15C'est toute la difficulté,
00:29:17malheureusement, dans un Etat de droit
00:29:19comme la France.
00:29:21C'est vrai.
00:29:23Alors, on a une petite coupure, décidément,
00:29:25c'est le jour. On va essayer de
00:29:27rétablir ça dans un instant. Maître Florence Rose,
00:29:29c'est parce qu'on respecte le droit ?
00:29:31Oui, enfin, on respecte le droit.
00:29:33Le droit, il a dit
00:29:35qu'il fallait expulser ces gens,
00:29:37qu'il fallait libérer ces lieux.
00:29:39Le droit a été dit.
00:29:41Maintenant, c'est la mise en application
00:29:43des décisions de justice qui pose un problème.
00:29:45Et c'est la volonté politique
00:29:47de faire ou de ne pas faire.
00:29:49On l'a rappelé ici, c'est facile
00:29:51quand on veut expulser quelqu'un.
00:29:53On trouve les moyens, on trouve le jour pour y aller
00:29:55et on trouve les personnes adéquates pour le faire.
00:29:57Mais pardonnez-moi, ça pose aussi
00:29:59une autre question.
00:30:01Si j'ai bien compris, ces gens n'ont pas de papier.
00:30:03Ils n'ont rien à faire sur le sol français.
00:30:05Donc ça pose quand même
00:30:07une question centrale qui est
00:30:09la maîtrise de nos flux migratoires
00:30:11en France et notamment
00:30:13de l'immigration illégale.
00:30:15Ces gens n'ont pas le droit d'être en France,
00:30:17donc ils ont encore moins le droit, évidemment,
00:30:19pardonnez-moi, le droit au logement
00:30:21pour des gens qui sont de manière illégale
00:30:23en France, c'est quand même un autre sujet.
00:30:25Alors, je sais bien que quand on aborde
00:30:27la question de l'immigration illégale, on se dit
00:30:29vous êtes un facho.
00:30:31Mais en fait, ces gens,
00:30:33ils n'ont pas le droit au logement, puisqu'ils n'ont pas
00:30:35le droit d'être là.
00:30:37Maître Fabien Colladeau, on vous a retrouvé.
00:30:39Ces gens-là, ils n'ont pas le droit d'être en France.
00:30:41Ils n'ont pas le droit d'être là.
00:30:43Mais finalement, ils sont prioritaires
00:30:45par rapport à quelqu'un qui est propriétaire.
00:30:47C'est ça
00:30:49qui est quand même extraordinaire
00:30:51dans ce pays où, malheureusement,
00:30:53les droits des squatteurs sont privilégiés
00:30:55au détriment des droits des propriétaires.
00:30:57Le droit de propriété est foulé au pied.
00:30:59C'est un constat
00:31:01que l'on fait malheureusement souvent.
00:31:03Et la loi du 27 juillet
00:31:052023 sur, on va dire,
00:31:07la réforme, ce qu'on appelle
00:31:09la loi anti-squat, aurait dû aller plus loin
00:31:11et ça a été un véritable coup d'épée
00:31:13dans l'eau, car il aurait fallu
00:31:15supprimer directement l'octroi
00:31:17du concours de la force publique par le préfet
00:31:19en le donnant
00:31:21à un magistrat, voire
00:31:23au maire d'une commune.
00:31:25Nous sommes confrontés dans ce cas d'espèce
00:31:27véritablement au mutisme
00:31:29du préfet.
00:31:31Et ce n'est pas la première fois que ça arrive.
00:31:33C'est souvent, malheureusement,
00:31:35une situation que l'on voit
00:31:37dans nos procédures.
00:31:39De façon plus concrète, tout à l'heure,
00:31:41puisqu'elle était avec nous, Caroline,
00:31:43elle nous disait, je suis obligé de payer les factures d'eau,
00:31:45je suis obligé de payer les factures d'électricité,
00:31:47je suis obligé de payer les taxes.
00:31:49Est-ce qu'il ne faudrait pas bouger la loi
00:31:51pour qu'on dise que quand
00:31:53votre bien est squaté, par exemple,
00:31:55vous n'avez plus obligation de payer tout ça ?
00:31:57Parce que, non seulement son bien est squaté,
00:31:59non seulement, peut-être, je ne sais pas,
00:32:01mais elle avait peut-être fait un crédit pour acheter ce bien,
00:32:03donc elle ne peut pas rembourser son crédit, en plus,
00:32:05elle doit payer. Est-ce que la loi est bien faite ?
00:32:07Non.
00:32:09La loi est très mal faite.
00:32:11Il aurait fallu aller beaucoup plus loin.
00:32:13Ce n'est pas parce qu'on a augmenté, on va dire,
00:32:15l'emprisonnement que les squatteurs
00:32:17ont décidé de ne plus
00:32:19s'emparer de lieu par voie de fait.
00:32:21Il aurait fallu, bien évidemment,
00:32:23aller au-delà,
00:32:25on va dire,
00:32:27faire en sorte
00:32:29que les décisions de justice soient appliquées
00:32:31beaucoup plus rapidement, faire en sorte que
00:32:33les squatteurs ne puissent pas rester dans les lieux
00:32:35sans payer la moindre indénité
00:32:37d'occupation.
00:32:39Et actuellement,
00:32:41malheureusement, les propriétaires sont démunis
00:32:43et se retrouvent confrontés à un véritable
00:32:45parcours du combattant judiciaire.
00:32:47Merci beaucoup, Maître Fabien Collado.
00:32:49Merci d'avoir été en direct avec nous.
00:32:51Un exemple, je pense que tout le monde s'en souvient,
00:32:53c'est ce squatteur qui s'était blessé dans une piscine
00:32:55et les propriétaires avaient été sommés.
00:32:57Il avait accusé les propriétaires.
00:32:59Juste une conclusion morale sur cette femme,
00:33:01elle est doublement victime et presque coupable
00:33:03d'être victime. On squatte son logement
00:33:05et finalement, elle se retrouve elle-même en propre
00:33:07exil dans son propre pays
00:33:09alors que c'est des gens qui viennent de l'extérieur
00:33:11venir squatter un logement.
00:33:13Presque un parallèle,
00:33:15parce que ça me fait penser malheureusement à ça
00:33:17et c'est triste en fait dans ce pays d'avoir des victimes
00:33:19victimes de la justice
00:33:21à qui on leur fait endosser le rôle de victime
00:33:23mais presque d'être coupable. Vous voyez dans l'affaire
00:33:25des viols de Madame Pélican, on est en train de lui faire comprendre
00:33:27que c'est finalement elle qui est presque coupable
00:33:29de tout ça alors que c'est une victime.
00:33:31Il va falloir vraiment qu'on réhabilite le rôle des victimes en France.
00:33:33Oui, et l'important c'est le respect.
00:33:35Le respect des victimes, c'est important.
00:33:37Un dernier mot, Gabriel ?
00:33:39Un mot plus général. C'est précieux de regarder un cas précis
00:33:41comme on le fait ici.
00:33:43Il y en a plusieurs.
00:33:45Mais justement, je pense qu'il y en a même beaucoup
00:33:47mais la question que j'ai envie de poser c'est si c'est la question du sans-abris
00:33:49personne ne serait content de voir tout d'un coup
00:33:5150 tentes dans la rue s'il s'agit de...
00:33:53Il faut peut-être les renvoyer chez eux s'ils n'ont pas été en France
00:33:55excusez-moi d'être brutal comme ça
00:33:57mais s'ils n'ont pas été là, il faut peut-être les renvoyer chez eux.
00:33:59La question c'est dans quelle mesure vous pouvez installer un barrage sur un océan.
00:34:01C'est un peu la question qui est posée sur la véritabilité...
00:34:03Donc on va être immergés.
00:34:05Je dis que c'est un problème mondial.
00:34:07Laissez-les venir chez vous.
00:34:09Ouvrez vos portes. Accueillez-les.
00:34:11Ce n'est absolument pas mon propos
00:34:13et je pense que vous l'entendez aussi
00:34:15mais je vois par exemple ce qui se passe sur la côte ouest des Etats-Unis
00:34:17je vois ce qui se passe un peu partout
00:34:19dans les faits, les gens sont dirigés vers l'opportunité.
00:34:21Les gens se barrent de la côte ouest des Etats-Unis aujourd'hui
00:34:23si vous connaissez un peu les Etats-Unis
00:34:25vous savez que les gens se barrent de la côte ouest
00:34:27en Californie, les gens sont en train de se barrer
00:34:29parce qu'ils sont submergés.
00:34:31À New York également, il y a le maire, il y a quelques mois
00:34:33il avait lancé une alerte, alors que c'est un maire de gauche
00:34:35il avait lancé une alerte en disant
00:34:37attention New York est en train d'être asphyxié par les migrants.
00:34:39New York, c'est encore un peu différent.
00:34:41C'est ça ce que vous voulez en France ?
00:34:43Absolument pas Jean-Marc. Ce que je suis en train de dire par contre
00:34:45c'est que s'il s'agit de développer harmonieusement
00:34:47les déplacements de population, on peut simplement dire chacun chez soi
00:34:49la réalité c'est que les moyens mêmes atteints
00:34:51ça coûte super cher en fait, même les expulsions.
00:34:53Mais Gabriel, pour développer harmonieusement, il faut contrôler.
00:34:55C'est le seul moyen de contrôler.
00:34:57Personne ne le dit par contre.
00:34:59Si on ne le contrôle pas, il n'y aura jamais rien d'harmonieux.
00:35:01Mais d'ailleurs, la solution ici je pense, des associations de défense
00:35:03des squatters en fait, ils font fausse route.
00:35:05Parce qu'ils font fausse route je pense, parce que ce qu'ils disent ici
00:35:07c'est on prend là où on trouve, mais il y a un jour
00:35:09où fondamentalement on va arriver face à un mur.
00:35:11Parce que moi c'est une honte ces associations qui a cette dame
00:35:13qui est propriétaire, lui disent de dégager de devant
00:35:15chez elle. Mais quelle honte !
00:35:17N'oubliez pas qu'on leur donne 900 millions d'euros
00:35:19d'argent public à ces associations
00:35:21mais juste en fait là où l'Allemagne et l'Italie sont en train
00:35:23d'arriver, enfin, Mélanie a un super bilan
00:35:25là-dessus et l'Allemagne est revenue sur le contrôle
00:35:27des frontières. Nous, en France, on a délégué
00:35:29nos tâches régaliennes à des associations subventionnées
00:35:31d'extrême gauche. Vous voyez, la France est en train de prendre
00:35:33le chemin inverse de ce que tous les autres pays européens
00:35:35sont en train de faire en matière de justice.
00:35:37Je vais vous parler d'une autre histoire maintenant et c'est pareil, on marche sur la tête.
00:35:39L'autre histoire, c'est l'histoire de cette femme
00:35:41qui vit en Algérie. Ça se passe
00:35:43à Lyon cette fois et elle a touché pendant
00:35:45plus de 10 ans la pension
00:35:47de son père décédé.
00:35:49Au tribunal, elle n'est pas venue.
00:35:51Elle n'a pas été représentée et on apprend
00:35:53surtout que ce n'est pas la première
00:35:55fois qu'elle est accusée de fraude.
00:35:57L'histoire est sur Alice.
00:35:59Ça fait 10 ans que ça dure. Regardez.
00:36:0187 590 euros
00:36:03d'allocation,
00:36:05c'est le montant qu'une habitante de 47 ans
00:36:07de Vaud-en-Velin a été
00:36:09condamnée à rembourser à la métropole
00:36:11de Lyon. Le motif,
00:36:13avoir perçu pendant 10 ans
00:36:15une aide destinée à son père dont
00:36:17elle avait oublié de déclarer
00:36:19le décès en 2011. Versée
00:36:21par les départements et les métropoles
00:36:23aux personnes de plus de 60 ans,
00:36:25cette aide financière doit permettre
00:36:27de financer des prestations permettant
00:36:29de rester à domicile. De son vivant,
00:36:31l'allocataire avait ainsi déclaré
00:36:33sa fille comme aidante familiale,
00:36:35ce qui lui permettait de lui verser
00:36:37chaque mois l'équivalent d'un salaire.
00:36:39Ce n'est pas la première fois que
00:36:41cette femme est poursuivie pour des détournements
00:36:43de fonds. En avril 2024,
00:36:45elle avait déjà écopé de 18 mois
00:36:47de prison avec sursis probatoires
00:36:49pour pouvoir continuer à percevoir
00:36:51les pensions de retraite de son père
00:36:53décédé. Ni présente,
00:36:55ni représentée par un avocat à l'audience,
00:36:57la femme de 47 ans
00:36:59est aujourd'hui en Algérie.
00:37:01En même temps,
00:37:03on nous explique qu'on veut augmenter les impôts
00:37:05en France. Augmenter les impôts
00:37:07pour des gens qu'arnaquent comme ça.
00:37:09Quelle honte !
00:37:11Je pensais la même chose que vous.
00:37:13Peut-être que Michel Barnier, entre deux réceptions
00:37:15de leaders de l'opposition ou des partis politiques
00:37:17regardent ces news et se disent
00:37:19qu'il y a des pistes d'économie à faire.
00:37:21Ce n'est pas le premier cas.
00:37:23Ce n'est pas le dernier cas. Je ne sais pas si ça représente
00:37:25des dizaines ou des centaines de millions d'euros.
00:37:27Encore une fois, ça rejoint la problématique
00:37:29de Caroline. Pourquoi ? Parce que les gens
00:37:31qui payent des impôts, qui font tout
00:37:33pour être des bons citoyens,
00:37:35si on voulait
00:37:37rabibocher une partie des Français
00:37:39avec la classe politique, il faudrait des mesures
00:37:41très fortes, notamment sur ce genre
00:37:43de vol. C'est du vol.
00:37:45Je vais me permettre un tout petit trait
00:37:47d'humour, si vous me permettez, Jean-Marc.
00:37:49Si vous êtes drôle, oui.
00:37:51Ce n'est pas drôle parce que le sujet est dramatique.
00:37:53Quand on voit la technologie israélienne
00:37:55qui fait un acte de guerre en piratant
00:37:57et en faisant exploser des beepers et des talkie-walkies,
00:37:59nous, on n'est pas capables
00:38:01de contrôler en France
00:38:03nos cartes vitales, les prestations sociales
00:38:05à qui on les verse.
00:38:07La réalité, c'est qu'on ne veut pas.
00:38:09On pourrait les contrôler,
00:38:11les cartes vitales, bien évidemment.
00:38:13On sait qu'il y a plusieurs millions de plus de cartes vitales
00:38:15en circulation que de Français.
00:38:17Donc personne ne veut
00:38:19les contrôler.
00:38:21Cette dame, elle détourne par exemple
00:38:23des aides sociales dont certaines sont liées
00:38:25au lieu de résidence. Comme elle est en Algérie,
00:38:27il y a certaines aides qu'elle ne devrait pas toucher.
00:38:29On n'est pas capables en France de savoir si elle est en France ou en Algérie.
00:38:31Mais enfin, c'est quoi ?
00:38:33C'est quoi, Jordan ?
00:38:35Ça, ça a été étudié par le rapport de la Cour des comptes sur l'immigration
00:38:37qui est sorti il y a quelques mois qui disait
00:38:39que quand une personne est expulsée,
00:38:41c'est qu'enfin, on arrive en France à appliquer un autre UTF,
00:38:43les services ne transmettent
00:38:45même pas à la Sécurité sociale
00:38:47le fait que cette personne ne réside plus dans le territoire français
00:38:49et donc elle n'est plus censée percevoir l'aide sociale française.
00:38:51Mais là, elle ne m'a pas expulsée.
00:38:53Elle est allée vivre en Algérie.
00:38:55Ce qui est absolument frappant dans cette affaire,
00:38:57c'est qu'on n'a pas de services sanitaires,
00:38:59de services funéraires qui transmettent à la Sécurité sociale.
00:39:01C'est à elle-même de déclarer.
00:39:03Pensez bien qu'elle ne va pas le faire.
00:39:05Elle ne semble pas être une personne honnête,
00:39:07donc elle ne va pas déclarer le décès de son père.
00:39:09On a une administration pléthorique en France
00:39:11qui n'est même pas capable
00:39:13de croiser des fichiers.
00:39:15Vous parlez des cartes vitales,
00:39:17c'est 5 à 8 millions en plus.
00:39:19Et sur les sources d'économie, rappelons qu'il y a un rapport.
00:39:21C'est 34 milliards le coût de l'immigration par an.
00:39:23Les CRA, les centres administratifs, c'est 600 euros par jour,
00:39:25c'est 90 jours, donc multiplié, ça fait plus de 50 000 euros.
00:39:27Évidemment qu'il y a des sources d'économie à faire là-dessus.
00:39:29Mais surtout, il y a un vrai problème
00:39:31dans notre espèce de magma administratif
00:39:33où on n'est même pas capable de croiser des données.
00:39:35Gabriel Attendieu.
00:39:37La fraude, ça me terrifie.
00:39:39Rien ne m'énerve plus que la fraude
00:39:41parce que c'est mettre à mal
00:39:43les principes fondamentaux de notre pays qui sont solidaires.
00:39:45J'ai fait de cette idée ma carrière
00:39:47en étant fonctionnaire aujourd'hui.
00:39:49Après, il y a une question d'ampleur.
00:39:51Je ne sais pas le chiffre de combien ça représente
00:39:53pour ce cas-là ici.
00:39:55Il faut qu'elle rentre chaque centime.
00:39:57Ce n'est pas une discussion ici.
00:39:59On va aller la chercher en Algérie ?
00:40:01Arrêtons, c'est du cinéma.
00:40:03Faisons pas semblant d'être en désaccord ici.
00:40:05Je ne suis pas en désaccord avec vous.
00:40:07Vous avez raison.
00:40:09Je vous dis juste que c'est un vœu pieux.
00:40:11Que les finances publiques dépensent.
00:40:13C'est un vœu de plateau télé.
00:40:15En cette période de disette quand même,
00:40:17quand on voit le déficit et la dette,
00:40:19je me pose la question de comment est-ce qu'on renfout les caisses.
00:40:21Je ne peux pas m'empêcher quand je pense à la fraude
00:40:23quand même de penser au Paradise Papers.
00:40:25Contrepoint de vue de gauche, forcément.
00:40:27Paradise Papers 2017,
00:40:29ce qu'on voit c'est qu'en fait la fraude
00:40:31n'a pas été que sociale, elle a été très largement fiscale.
00:40:33La société écran pour que Bernard Arnault s'achète un yacht,
00:40:35ça ça existe aussi bien évidemment et c'est loin d'être le seul.
00:40:37C'est vrai de Arthur, l'animateur, c'est vrai de plein d'autres gens.
00:40:39Mais ne balançons pas des noms comme ça
00:40:41sur un plateau.
00:40:43C'est une fiche Wikipédia.
00:40:45Exactement, laissons les fiches Wikipédia.
00:40:47Elles ne sont pas toujours à jour et
00:40:49elles n'étaient pas toujours les bonnes.
00:40:51En tout cas, moi je pense aussi aux façons
00:40:53par lesquelles des entreprises à qui on donne beaucoup d'argent,
00:40:55moi j'achète sur Amazon régulièrement ou sur
00:40:57ses concurrents publicités aussi ou Apple ou que sais-je,
00:40:59en fait le fait qu'ils ont déclaré leurs impôts en Irlande
00:41:01par exemple, pareil, ça s'appelle les fondements
00:41:03de la solidarité française et c'est gravissime.
00:41:05Et là on parle de montants qui ne sont pas à 5 chiffres
00:41:07mais à 12, enfin c'est vraiment des chiffres mais
00:41:09fabuleux. Donc moi je veux par contre, là par contre
00:41:11si l'État dit on dépêche X fonctionnaires
00:41:13qui s'engueulent avec eux, ce qu'on a vu en 2021
00:41:15c'est qu'Amazon a rendu 1 milliard, c'est trop peu.
00:41:17Mais c'est sur ce terrain-là qu'il faut aller faire la guerre à la fraude
00:41:19particulièrement la plus grosse.
00:41:21Alors écoutez Charles Prats qui est ancien magistrat
00:41:23qui commente l'affaire de cette dame
00:41:25qui en Algérie est à plusieurs reprises
00:41:27condamnée pour avoir détourné la fraude fiscale
00:41:29en France.
00:41:31Elle n'a pas déclaré le décès de son père et ça lui a permis
00:41:33de continuer de toucher la retraite de son père
00:41:35mais aussi comme c'était elle qui était
00:41:37déclarée en tant qu'aidante de toucher
00:41:39la location pour l'aide
00:41:41pour les aidants, elle ne l'a pas.
00:41:43Et derrière sa propre mère à elle aussi
00:41:45qui ne vivait pas en France, qui vit en Algérie
00:41:47continue à toucher des aides sociales
00:41:49soumises à conditions de résidence. Donc là vous voyez
00:41:51vous êtes dans une petite famille
00:41:53spécialiste des escroqueries aux aides sociales
00:41:55avec
00:41:57la complète jambon
00:41:59c'est à dire fraude à l'existence
00:42:01on ne déclare pas le décès, fraude à la résidence
00:42:03en fait on perçoit depuis l'étranger
00:42:05et puis surtout ce qui est
00:42:07révoltant c'est qu'en fait
00:42:09elle est condamnée à une peine de prison avec sursis
00:42:11à 90 000 euros
00:42:13de domicile intérêt sauf qu'elle est partie
00:42:15en Algérie. Elle vit en Algérie
00:42:17donc elle ne va jamais rembourser ?
00:42:19D'après vous Romain. D'après moi
00:42:21elle ne va jamais rembourser. Qui va payer ?
00:42:23Les français qui seraient là en ce moment
00:42:25les contribuables et à l'heure
00:42:27où on voit bien que les finances publiques
00:42:29on assiste à un crash en flamme du budget de l'Etat
00:42:31etc
00:42:33et là voilà c'est l'exemple type
00:42:35c'est un exemple ponctuel
00:42:37mais de ce qui se passe dans le pays.
00:42:39C'était ce matin avec Romain Desarbres sur CNews
00:42:41Charles Pratt ça écrit de nombreux livres sur le sujet
00:42:43de la fraude sociale. Oui c'est très intéressant
00:42:45et ça fait des années
00:42:47qui dénoncent le nombre de cartes
00:42:49vitales qui sont
00:42:51fraudées, utilisées
00:42:53pour rien. Mais si vous voulez oui
00:42:55vous avez raison il y a de l'optimisation fiscale
00:42:57il y a des paradis fiscaux
00:42:59tout ça est absolument juste.
00:43:01Attention au mot parce que l'optimisation fiscale
00:43:03c'est légal. C'est pour ça que j'emploie le mot.
00:43:05Vous avez raison mais c'est pour ça que je veux préciser
00:43:07l'optimisation fiscale c'est légal
00:43:09donc on ne peut pas reprocher à une entreprise
00:43:11de faire de l'optimisation fiscale.
00:43:13Il y a des listes de paradis
00:43:15fiscaux qui sont mises au point par le GAFI
00:43:17qui est une filiale de l'OCDE
00:43:19régulièrement mais enfin il ne se passe pas grand chose non plus
00:43:21je suis d'accord avec vous mais
00:43:23sur ce sujet là, est-ce que vous vous rendez compte
00:43:25les deux sujets qu'on vient de traiter
00:43:27encore une fois
00:43:29ils ont une intersection commune
00:43:31c'est que les gens
00:43:33sont dans leur bon droit
00:43:35dans le cas de la propriétaire
00:43:37sont des voleurs dans l'autre cas
00:43:39et qui est-ce qui paye
00:43:41c'est le contribuable auquel on veut
00:43:43augmenter les impôts
00:43:45mais il va se passer forcément quelque chose
00:43:47dans ce pays c'est pas possible
00:43:49on est le pays le plus taxé du monde
00:43:51et on vient nous expliquer
00:43:53qu'on va encore augmenter les impôts
00:43:55où va l'argent ?
00:43:57je vais vous donner un exemple
00:43:59qui me frappe quand vous écoutez
00:44:01les soignants dans l'hôpital public
00:44:03on sait que les urgences
00:44:05sont débordées l'été
00:44:07que l'hôpital public etc
00:44:09il a été investi 40 milliards d'euros
00:44:11dans l'hôpital public, pourquoi ?
00:44:13c'est pas CO
00:44:15vous avez des tels strats d'administration
00:44:17aujourd'hui vous avez quasiment plus
00:44:19de gens qui font de l'administratif dans l'hôpital public français
00:44:21que de gens qui soignent
00:44:23comment se fait-il
00:44:25que nos têtes pensantes
00:44:27la classe politique lorsqu'elle gouverne
00:44:29vous vous rendez compte
00:44:31et on pourrait multiplier les exemples
00:44:33donc il y a une gabegie absolument hallucinante
00:44:35le problème c'est qu'en ce moment
00:44:37excusez-moi Michel Barnier
00:44:39on va voir et j'espère qu'il sera très bien
00:44:41et pour la France on a intérêt à ce qu'il soit très bien
00:44:43mais juste la première des choses c'est pas augmentons les impôts
00:44:45c'est faisons des économies
00:44:47en toute logique ça devrait être ça
00:44:49on prend une fois de plus le problème à l'envers
00:44:51on commence par augmenter les impôts avant de faire des économies
00:44:53ça s'en réduit depuis des décennies
00:44:55réduire la dépense
00:44:57je rappelle que le dernier budget
00:44:59en équilibre en France
00:45:01dépense recette c'est 1974
00:45:03ça fait 50 ans
00:45:05que l'Etat vit au-dessus de ses moyens
00:45:07et ponctionne les français
00:45:09c'est comme ça que ça fonctionne
00:45:11non mais attendez
00:45:13on avait des services publics à la hauteur
00:45:15laissez la gauche parler Eric
00:45:17on ne paye pas pour rien
00:45:19je ne sais pas moi j'ai une pensée un peu émue
00:45:21quand je pense aux soignants de l'hôpital Pompidou
00:45:23il y a des gens de ma famille en ce moment
00:45:25on l'a tous la pensée pour eux
00:45:27attention avec cette pensée là parce que moi je suis d'accord avec vous
00:45:29la dette le déficit il faut le prendre à bras le corps
00:45:31et il ne faut pas faire attention à ne pas être dispendieux
00:45:33là dessus sur le principe on est d'accord il faut faire la chasse à toutes les dépenses
00:45:35qui ne servent à rien bien sûr
00:45:37cependant il y a des dépenses qui en économisent d'autres
00:45:39moi par exemple en ce moment il me semble
00:45:41il y a des économies sur l'école
00:45:43et je crois que ça en faisant des économies sur l'école
00:45:45en fait c'est un manque à gagner pour l'avenir
00:45:47on est d'accord
00:45:49on est d'accord sur l'école
00:45:51on est d'accord sur les hôpitaux
00:45:53on est d'accord sur les urgences
00:45:55ils n'ont pas assez d'argent
00:45:57c'est pour ça que je dis où va l'argent
00:45:59vous avez raison
00:46:01mais je veux dire une chose
00:46:03si la gauche avait admis
00:46:05qu'on pouvait faire des réformes
00:46:07y compris dans la fonction publique
00:46:09aujourd'hui on ne serait pas dans un cas
00:46:11terrible pour le budget de l'éducation
00:46:13parce que comme vous le savez sans doute le service de la dette française
00:46:15le service de la dette française
00:46:17ça va dépasser en 2027
00:46:19le budget de l'éducation
00:46:21donc en fait on n'a plus un euro de valide
00:46:23pour investir dans des services publics
00:46:25à l'école la réforme elle a été faite
00:46:27la paie elle a été sabrée
00:46:29sur la dépense parlons-en parce que ça va être très important je crois
00:46:31c'est le thème général Jean-Marc ici
00:46:33c'est comment est-ce qu'on se sort de cette situation financière
00:46:35inexplicable
00:46:37ce n'est pas européen en réalité
00:46:39et ce qu'a dit Matteo Renzi cette semaine il a à mon avis pas tout à fait tort
00:46:41attention à ne pas faire l'erreur que d'autres ont fait
00:46:43les Etats-Unis et les Chinois
00:46:45à coup de dépenses publiques ont financé une croissance
00:46:47qui nous a laissé à des kilomètres derrière eux
00:46:49même des milliers de kilomètres
00:46:51et nous on peut faire cette erreur là parce que l'Allemagne a fait pression sur la Grèce
00:46:53l'Allemagne a fait pression sur le reste du continent
00:46:55pour qu'on fasse pas trop trop de dépenses
00:46:57attention on vous les met bien sûr
00:46:59mais il faut en faire aujourd'hui c'est contradictoire
00:47:01mais il faut en faire
00:47:03on explose tous les critères européens financiers
00:47:05on explose tous
00:47:07la dette PIB c'est 60% normalement
00:47:09on est à 110
00:47:11je voudrais qu'on parle aussi de ce qui s'est passé hier
00:47:13dans les Yvelines parce que ça c'est important
00:47:15et l'image elle est terrible
00:47:17l'image de ce policier renversé par un délinquant
00:47:19ça s'est passé hier à 16h40
00:47:21un chauffard qui a renversé un policier
00:47:23de la police municipale au chénet
00:47:25la vidéo est terrible
00:47:27dans un instant on va voir le reportage
00:47:29mais j'ai voulu qu'on regarde juste la vidéo
00:47:31sans son
00:47:33parce que la vidéo moi elle m'a glacé hier
00:47:35attention les images sont bien évidemment
00:47:37très dures à regarder
00:47:39et surtout le son
00:47:41est terrible
00:47:43regardez ça dure 15 secondes
00:47:55voilà cette image
00:47:57elle est terrible et encore une fois
00:47:59ça fait mal au ventre
00:48:01un rappel des faits
00:48:03le choc
00:48:05est d'une extrême violence
00:48:07ce chauffard en plein refus d'obtempérer
00:48:09fonce délibérément sur ce policier
00:48:11municipal qui a tenté de lui
00:48:13barrer la route
00:48:15quelques minutes plus tôt l'équipe de policiers
00:48:17procédait à un contrôle routier banal
00:48:19mais au moment de décliner son identité
00:48:21le suspect a démarré en trombe
00:48:23pour le maire de la ville l'intention
00:48:25du conducteur est sans équivoque
00:48:27il n'y a aucun doute possible en pleine journée
00:48:29le véhicule fonce sur un policier municipal
00:48:31qui est debout
00:48:33parfaitement identifié
00:48:35donc il n'y a pas du tout volonté
00:48:37d'esquiver le policier
00:48:39le chauffeur a foncé sur le policier
00:48:41et c'est pour moi clairement
00:48:43quelque chose qui relève de l'homicide volontaire
00:48:45tentative d'homicide volontaire en tout cas
00:48:47avant d'être percuté violemment
00:48:49le policier municipal a sorti son arme de service
00:48:51et a sommé l'individu de s'arrêter
00:48:53les habitants ont tout vu et tout entendu
00:48:55je ne suis pas quelqu'un qui se choque
00:48:57mais l'assister en vrai
00:48:59parce qu'on en voit des choses
00:49:01de nos jours
00:49:03et le bruit surtout
00:49:05c'est le bruit qui était choquant
00:49:07le bruit des chocs de la tête sur la voiture
00:49:09et de l'impact de la voiture sur le policier
00:49:11c'était ça qui était surtout très choquant
00:49:13le suspect, un homme âgé de 23 ans
00:49:15roulait sans assurance
00:49:17il était bien connu des services de police
00:49:19avec 17 inscriptions au fichier de traitement
00:49:21des antécédents judiciaires
00:49:23notamment pour conduite sans permis
00:49:25il était stupéfiant
00:49:27au moment de son interpellation dans le 15ème arrondissement de Paris
00:49:29il transportait une quantité importante de drogue
00:49:31dans son véhicule
00:49:33Jordan Florentin, c'est intéressant
00:49:35le portrait de cet homme
00:49:37parce que j'ai envie de dire, il est presque sans surprise
00:49:39une fois de plus, cet homme qui fait un refus
00:49:41d'obtempérer
00:49:43il est connu pour des affaires de stupéfiants
00:49:45il est connu pour un défaut de permis de conduire
00:49:47il est prévu pour vol aggravé
00:49:49il est connu pour violence sur conjoint
00:49:51une fois de plus, j'ai envie de dire
00:49:53quelqu'un qui a un casier long comme ça
00:49:55systématiquement, c'est la preuve que la justice
00:49:57au bout du bout, en fin de compte, ne fait pas son travail
00:49:59j'entendais Linda Chebab ce matin à votre antenne
00:50:01qui disait, on a mis des mesures beaucoup plus fermes
00:50:03en termes de police, d'arrestation
00:50:05mais à la fin de la fin, c'est le juge et le magistrat
00:50:07qui ne font pas leur travail et il n'y a pas de mise en prison
00:50:09vous le disiez tout à l'heure, on a beau demander des peines
00:50:11de toute façon, ça ne va pas au bout
00:50:13moi, ce qui me frappe, au-delà du profil de l'associant
00:50:15parce que finalement, on y est habitué
00:50:17et puis, tout comme ces images, malheureusement, on va devoir s'y habituer
00:50:19non, non, il ne faut pas s'y habituer
00:50:21les refus d'obtempérer
00:50:2326 000 refus d'obtempérer par an
00:50:25mais il ne faut pas, parce qu'il y a quelqu'un
00:50:27vous voyez la personne là, et volontairement
00:50:29on ne le repasse pas en entier
00:50:31on a fait une image arrêtée
00:50:33c'est un homme là, c'est un homme
00:50:35et là, on se rend compte, parce que d'habitude, c'est des mots
00:50:37refus d'obtempérer, renversé
00:50:39là, on l'a vu, on l'a entendu
00:50:41c'est terrible
00:50:43ça fait à peu près 10 refus d'obtempérer par jour
00:50:45dont 2, souvent, qui sont avec une potentielle
00:50:47mise à mort
00:50:49sur le profil, c'est bien sûr choquant, mais ce qui frappe aussi
00:50:51c'est le lieu chez Ney-Rotondoir
00:50:53je rappelle qu'à Versailles, au mois de septembre
00:50:55il y avait un policier qui avait été traîné au sol
00:50:57et dans les Yvelines, on a eu deux suicides de policiers
00:50:59en octobre, et vous avez une étude qui disait
00:51:01que 25% des policiers songeaient au suicide
00:51:03en 2019, vous vous rendez compte, c'est vraiment
00:51:05dans une situation où vraiment, il faut avoir une
00:51:07pensée pour
00:51:09ces personnes
00:51:11je vous disais, 25 000 refus d'obtempérer
00:51:13donc ça pose la question de
00:51:15de la soumission à l'injonction de la police
00:51:17de la soumission à l'autorité, de la soumission
00:51:19à l'ordre, mais aujourd'hui, l'uniforme
00:51:21évidemment, on le sait, ne fait plus peur
00:51:23qu'il soit policier, qu'il soit
00:51:25médical, qu'il soit instituteur
00:51:27aucun uniforme, aujourd'hui, ne fait peur
00:51:29parce que les dernières chances savent
00:51:31qu'à la fin de la fin, ils ne seront pas
00:51:33condamnés, ils n'effectueront pas de réelles
00:51:35peines de prison
00:51:37ils ne sont pas solvables, donc ça, ils s'en fichent
00:51:39et puis ça soulève une question, et je pense que tous les Français
00:51:41se rendent compte aujourd'hui
00:51:43que ce serait-il passé si Noël n'avait pas été arrêté
00:51:45que ce serait-il passé si les policiers
00:51:47n'arrêtent pas tout ce délire de la rue
00:51:49Justement, c'est intéressant, je vous propose d'écouter William Horry
00:51:51il est délégué national Nuit Alliance
00:51:53et il dit une chose qui est frappante
00:51:55il dit aujourd'hui, c'est plus facile d'incarcérer un flic
00:51:57que d'incarcérer un délinquant
00:51:59c'est son expression, c'est pour ça que je dis flic
00:52:01c'est l'expression qu'il emploie, écoutez
00:52:03En France, aujourd'hui, c'est plus facile d'incarcérer un flic
00:52:05que d'incarcérer un délinquant
00:52:07on marche sur la tête
00:52:09c'est ce qu'on appelle l'inversion des valeurs
00:52:11il va falloir qu'on arrête un petit peu
00:52:13de se regarder tous dans le blanc des yeux
00:52:15et d'avoir des actions
00:52:17et des réelles actions
00:52:19aujourd'hui, on a un changement de gouvernement
00:52:21on appelle au plus haut sommet de l'État, l'Alliance Polystationnale
00:52:23pour qu'il y ait un réel choc d'autorité
00:52:25sans ça, on aura des drames
00:52:27sans ça, demain ou après-demain
00:52:29on aura encore un collègue qui va passer sous les roues d'une bagnole
00:52:31et qu'on enterrera en froid
00:52:33une marche blanche, une minute de silence
00:52:35et contrairement à d'autres, on ne va pas tout brûler
00:52:37on ne va pas descendre dans la rue, on ne va pas tout cramer pendant des semaines
00:52:39et forcément, notre parole
00:52:41elle est peut-être moins écoutée que d'autres
00:52:43Maître Florence Roux, vous êtes d'accord avec ça ?
00:52:45Aujourd'hui, c'est plus facile d'incarcer un flic qu'un délinquant ?
00:52:47Apparemment oui, ça semble être le cas
00:52:49parce que là, vous voyez, encore une fois
00:52:51peut-être on peut deviner la suite de l'histoire
00:52:53on nous dit dans le reportage
00:52:55que ce policier a sorti son arme
00:52:57pour mettre en demeure
00:52:59l'individu de s'arrêter
00:53:01vous allez voir
00:53:03qu'on va retourner l'histoire comme un gant
00:53:05et qu'on va dire, oh mais le pauvre malheureux
00:53:07le petit ange s'est senti menacé
00:53:09parce qu'en France, la police tue
00:53:11c'est ça qui va se passer
00:53:13et là, vous allez encore avoir tout un tas de gens
00:53:15bien-pensants qui vont venir pleurnicher
00:53:17et nous raconter des salades
00:53:19en réalité, c'est vrai que le policier
00:53:21n'a aucune chance
00:53:23et si jamais il ouvre le feu
00:53:25c'est lui qui va être accusé
00:53:27et lui, il va en prison, c'est correct
00:53:29c'est exactement ce que dit le policier
00:53:31donc il y a toute une partie finalement, y compris des politiques
00:53:33et surtout de certains politiques
00:53:35bien à gauche, on pense aux Insoumiens en particulier
00:53:37qui préfèrent que le policier se fasse renverser
00:53:39plutôt que le policier ouvre le feu
00:53:41sur une personne comme ça
00:53:43Gabriel Attenzio
00:53:45C'est pas mon cas hein, consentant, moi quand je vois
00:53:47les problèmes de la police française aujourd'hui, qu'elles soient municipales
00:53:49ou nationales, c'est des problèmes de conditions de travail
00:53:51la paie est à peu près digne
00:53:53c'est une fonction qu'on a à peu près préservée de ce point de vue là
00:53:55mais du point de vue des conditions de travail
00:53:57c'est inacceptable, je suis d'accord avec votre ouverture tout à l'heure
00:53:59vous disiez, il y a un problème en fait avec
00:54:01enfin on l'a tous vu, on va dans des cabinets médicaux
00:54:03il y a une affiche dans laquelle il est dit, si jamais vous manquez de respect
00:54:05à la personne face à vous, vous en courez
00:54:073 ans et 45 000 euros, je sais plus le détail etc
00:54:09et je crois que c'est un peu partout en fait, il y a ce problème là
00:54:11donc non, trouver la solution
00:54:13à ce problème là, on est peut-être d'accord
00:54:15ouvrir un poste de dépense, c'est à dire que cette personne là
00:54:17en privant d'une vie heureuse
00:54:19un policier
00:54:21c'est ça la question que je voulais vous poser
00:54:23C'est à dire que quand le policier vous dit, c'est plus simple aujourd'hui
00:54:25d'incarcérer un flic que d'incarcérer un délinquant
00:54:27on se dit, qu'encore une fois, je suis désolé
00:54:29mais on est chez les dingues
00:54:313 histoires qu'on a vu depuis le début de cette émission
00:54:33j'ai vu de la cohérence
00:54:35on est chez les dingues
00:54:37est-ce que c'est une question de volonté d'idéologie
00:54:39est-ce que c'est un juge rouge dans son coin
00:54:41qui prend la mauvaise idée
00:54:43ou est-ce que c'est une question de juges qui sont confrontés à des situations
00:54:45où on est à un taux d'occupation des prisons à 117%
00:54:47je sais plus le chiffre
00:54:49quand c'est un policier, on trouve une place
00:54:51excusez-moi
00:54:53on arrive à trouver la place
00:54:55personne n'est au-dessus de la justice
00:54:57tout le monde doit être au-dessus de la justice de la même façon
00:54:59on n'a pas l'air de buter comme là
00:55:01on est d'accord, faisons pas semblant d'être en désaccord
00:55:03ça a été le cas, malheureusement, on a traîné
00:55:05médiatiquement le policier dans le cadre de l'affaire Nahel
00:55:07on découvre aujourd'hui qu'il n'y a pas eu
00:55:09de mauvaises interprétations du policier
00:55:11qu'il n'y a pas eu de violences
00:55:13de coups portés sur Nahel
00:55:15or, c'est ce que l'avocat avait indiqué
00:55:17un avocat qui a traîné au sol un policier
00:55:19heureusement, il y a une large mobilisation française pour soutenir ce policier
00:55:21et vous parliez tout à l'heure de l'attitude de la France Insoumise
00:55:23évidemment, pour eux, un bon flic est un flic mort
00:55:25on l'a vu dans des affiches lors de manifestations
00:55:27or, vous avez une autre partie du spectre politique français
00:55:29qui, heureusement, défend une autre idée
00:55:31c'est celle de la présomption d'innocence
00:55:33pour un policier, oui, un policier, quand il le juge
00:55:35utile, il doit pouvoir faire peur
00:55:37et la seule chose qui fait peur aujourd'hui en France
00:55:39c'est le risque de mort, donc c'est le coup de feu
00:55:41donc c'est le fait de tirer sur un individu
00:55:43quand vous avez un refus d'obtenir un arrêt, s'il a une possible
00:55:45mise en mort du policier, bien sûr que le policier
00:55:47doit utiliser son arme.
00:55:49Voilà ce qu'on pouvait dire sur ce sujet, Maître Florence
00:55:51remercie d'avoir été avec nous, vous allez nous laisser
00:55:53parce qu'on va parler de politique, et Stéphane Rezès
00:55:55enseignant en Sciences Po va venir, puisqu'on a appris
00:55:57il y a quelques instants, et vous le voyez, ça s'affiche
00:55:59en bas en noir de l'écran, que
00:56:01le Premier Ministre convoque à 15h à Matignon
00:56:03les représentants des formations politiques
00:56:05qu'il a consultés jusqu'à présent
00:56:07pour une réunion en vue de la formation rapide
00:56:09d'un gouvernement. Alors on ne sait pas trop
00:56:11ce que ça veut dire rapide, on va essayer de comprendre tout ça
00:56:13dans un instant. Pour l'instant on fait
00:56:15le CNews Info et la pub
00:56:17à tout de suite en direct.
00:56:23Vous allez en parler
00:56:25dans un instant avec vos invités
00:56:27Jean-Marc, ça y est, cesse, précise
00:56:29c'est la dernière ligne droite, affirme Matignon
00:56:31ultime journée de consultation
00:56:33avant l'annonce du futur gouvernement
00:56:35après Yaël Brune-Pivet et Gérard Larcher
00:56:37ce matin, Michel Barnier recevra
00:56:39cet après-midi à 15h
00:56:41les forces politiques déjà consultées
00:56:43des éléments accablants
00:56:45contre le principal suspect dans l'affaire
00:56:47Lina, c'est ce qu'a révélé le procureur
00:56:49de la République lors d'une conférence de presse
00:56:51il y a quelques instants
00:56:53tout en, je cite, à démontrer l'implication
00:56:55de Samuel Gonin, l'homme qui s'est
00:56:57suicidé le 10 juillet dernier avant même
00:56:59d'être interpellé
00:57:01et puis, nouvelle attaque d'ampleur
00:57:03à travers le Liban hier, le Hezbollah
00:57:05libanais annonce la mort de 20 de ses membres
00:57:07après les explosions de Tolki Wolki
00:57:09et ce matin, le fabricant
00:57:11japonais se dédouane et précise que
00:57:13les appareils détruits n'étaient plus produits depuis
00:57:15je cite, une dizaine d'années
00:57:1811h36 sur CNews
00:57:20merci d'être en direct avec nous
00:57:22et si Michel Barnier jetait l'éponge
00:57:24c'est la rumeur qui a couru hier dans les rédactions
00:57:26elle a été démentie, Stéphane Rozès, bonjour
00:57:28enseignant à Sciences Po Paris
00:57:30c'est possible qu'il jette l'éponge pour vous
00:57:32absolument, absolument
00:57:34c'est la journée de la dernière chance
00:57:36donc
00:57:38il échange
00:57:40avec la présidente
00:57:42de l'Assemblée Nationale
00:57:44le président du Sénat
00:57:46cet après-midi
00:57:48vous venez de le lire avec les formations
00:57:52s'il n'arrive pas à constituer
00:57:54un gouvernement
00:57:56il partira, bien sûr
00:57:58et qu'est-ce qui se passe à ce moment-là ?
00:58:00imaginons le scénario du pire
00:58:02c'est-à-dire il n'arrive pas à constituer
00:58:04de gouvernement, Michel Barnier part
00:58:06il se passe quoi ?
00:58:08la logique démocratique
00:58:10et institutionnelle
00:58:12voudrait que le président
00:58:14Macron se retire
00:58:16pourquoi ?
00:58:18d'abord
00:58:20factuellement
00:58:22il n'est
00:58:24pas une solution, il a été
00:58:26un problème
00:58:28pour garder la main
00:58:30il a voulu dire
00:58:32qui serait à Matignon
00:58:34il a dit à
00:58:36M. Barnier qu'il le laisserait
00:58:38faire pour
00:58:40monter un gouvernement
00:58:42et on comprend maintenant
00:58:44qu'il demande
00:58:46d'avoir un vrai regard
00:58:48sur les membres
00:58:50c'est absolument impossible
00:58:52justement il a fuité dans la presse
00:58:54quelques noms
00:58:56qui auraient été proposés par
00:58:58Michel Barnier, on va aller regarder
00:59:00ces noms et qui auraient, visiblement
00:59:02c'est ce qui aurait un peu énervé Emmanuel Macron
00:59:04alors il a proposé, vous allez voir le tableau
00:59:06ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau
00:59:08ministre de l'Economie
00:59:10Laurent Wauquiez, ministre de l'Agriculture
00:59:12Annie Gennevard
00:59:14ministre de la Justice Didier Migaud
00:59:16ça c'est des informations données par la presse
00:59:18ce n'est pas des informations officielles
00:59:20mais c'est le gouvernement qu'aurait
00:59:22et on met du conditionnel, qu'aurait refusé Emmanuel Macron
00:59:24on le redit, ministre de l'Intérieur
00:59:26Retailleau, ministre de l'Economie Wauquiez
00:59:28ministre de l'Agriculture Annie Gennevard
00:59:30et ministre de la Justice Didier Migaud
00:59:32vous comprenez qu'Emmanuel Macron refuse ça ?
00:59:34Non, pas du tout, il n'a aucune raison
00:59:36de refuser quoi que ce soit
00:59:38s'il y a une leçon claire
00:59:40des législatives
00:59:42c'est un désaveu
00:59:44du président Macron
00:59:46quel est son rôle institutionnel ?
00:59:48c'est de veiller
00:59:50au bon fonctionnement
00:59:52des institutions
00:59:54il ne le fait pas
00:59:56c'est pas à lui de décider
00:59:58de la composition du gouvernement
01:00:00donc vous nous dites, il est en faute
01:00:02bien sûr, il est en faute
01:00:04institutionnelle et démocratique
01:00:06c'est au Parlement
01:00:08et aux ministres
01:00:10qui se dégagent
01:00:12de rassembler
01:00:14une majorité
01:00:16pour soutenir
01:00:18un gouvernement
01:00:20constitué
01:00:22par Michel Barnier
01:00:24qui vient d'un rang
01:00:26qui n'est pas logiquement
01:00:28un rang de la majorité
01:00:30Eric Revelle, vous êtes d'accord
01:00:32avec cet avis ?
01:00:34parce que c'est très important ce que nous dit
01:00:36Stéphane Roset, parce qu'il nous dit
01:00:381. Emmanuel Macron est en faute
01:00:402. Il n'aurait pas dû refuser
01:00:42ces ministres et ce gouvernement
01:00:44qui est sorti dans la presse
01:00:46et 3. Si Michel Barnier se retire
01:00:48il doit partir
01:00:50je remarque quand même que dans les noms
01:00:52que vous mettez là, il y a
01:00:543 potentiels ministres sur 4
01:00:56qui viennent des LR
01:00:58je rappelle quand même que les LR, ils ont
01:01:0047 députés à l'Assemblée nationale
01:01:02je rappelle aussi que
01:01:04quand il y a eu des cohabitations
01:01:06appelons comme on veut, souvent
01:01:08le poste de ministre des affaires étrangères
01:01:10et de la défense
01:01:12sont plutôt des domaines
01:01:14réservés au Président de la République
01:01:16ce qui est sûr c'est qu'on sait maintenant
01:01:18que Emmanuel Macron et
01:01:20Michel Barnier sont dans une mésentente
01:01:22très forte, très très forte
01:01:24pour les raisons que vous évoquiez
01:01:26c'est à dire qu'il a présenté un gouvernement
01:01:28et le Président de la République qui devait normalement être en surplomb
01:01:30c'est ce qu'il avait dit
01:01:32il avait dit aussi que les élections européennes
01:01:34n'auraient aucune conséquence sur la vie politique
01:01:36française et puis il a dissout
01:01:38derrière mais bon
01:01:40moi je trouve que c'est assez grave
01:01:42au delà de la question budgétaire puisque Michel Barnier a dit
01:01:44que c'était très grave alors que son directeur de cabinet
01:01:46est celui de Bruno Le Maire
01:01:48s'il ne savait pas que la situation était très grave
01:01:50c'est la façon en fait dont Michel Barnier
01:01:52est traité par ce que j'appelle les porte-flingues
01:01:54de la Macronie, Gabriel Attal
01:01:56qui quand même ne manque pas d'air en disant
01:01:58dans le point je vais écrire une histoire
01:02:00avec les français, il est candidat à la présidence
01:02:02et Gérald Darmanin
01:02:04Gérald Darmanin qui est celui qui a fait
01:02:06fuiter l'histoire de hausse des impôts
01:02:08pourquoi je dis que
01:02:10on voit bien qu'ils essaient de déstabiliser
01:02:12Michel Barnier qui peut être une chance pour la France
01:02:14pourquoi ils essaient de le déstabiliser ? Parce qu'ils se rendent
01:02:16compte en fait que Barnier
01:02:18il ne va pas passer sous les fourches codines
01:02:20Barnier c'est un vieux greniard du gaullisme
01:02:22vous ne lui faites pas, il a 73 ans
01:02:24il a succédé
01:02:26il a succédé à un premier ministre qui était youtubeur
01:02:28et lui il incarne la garde du char
01:02:30absolument
01:02:32donc ce que je veux dire
01:02:34pourquoi ils ont balancé ce caillou
01:02:36pour essayer de déstabiliser Barnier
01:02:38et pourquoi ? Parce que les LRE leur ligne rouge
01:02:40c'est justement pas d'augmentation des impôts
01:02:42donc en fait ils sont en train d'essayer de dynamiter
01:02:44dans tous les sens
01:02:46ils dynamitent en même temps Emmanuel Macron
01:02:48Emmanuel Macron il fait quoi derrière ?
01:02:50il peut peut-être nommer un nouveau premier ministre
01:02:52il a mis 15 jours à en trouver un
01:02:54je partage depuis longtemps
01:02:56l'idée que tout de même
01:02:58après le fiasco des législatives
01:03:00pour le président de la république
01:03:02en fait il a un fusil de chasse avec
01:03:04une ou deux cartouches, pas plus
01:03:06une fois qu'il aura tiré ses cartouches au président de la république
01:03:08qu'est-ce qui lui reste comme possibilité ?
01:03:10sans doute de remettre en cause son propre mandat
01:03:12oui, oui, oui
01:03:14le dernier rebondissement c'était il y a quelques instants
01:03:16on apprend que le premier ministre convoque
01:03:18à 15h à Matignon les représentants
01:03:20des formations politiques
01:03:22avec Florian Tardif, journaliste politique
01:03:24bonjour Florian, qu'est-ce qu'on sait
01:03:26de cette réunion qui doit intervenir ?
01:03:28alors on sait
01:03:30qu'elle aura lieu à 15h et que
01:03:32Michel Baramier a décidé de
01:03:34réunir, c'est la première fois
01:03:36depuis qu'il consulte les différentes forces
01:03:38politiques, l'ensemble justement des représentants
01:03:40de ces forces politiques qu'il a consultés ces dernières
01:03:42semaines, autour d'une même table
01:03:44alors ça montre
01:03:46peut-être que c'est en train de
01:03:48s'accélérer, en tout cas on nous présente
01:03:50cette réunion comme étant
01:03:52une réunion qui pourrait
01:03:54amener le premier ministre
01:03:56à former rapidement, c'est une précision
01:03:58importante apportée par l'entourage
01:04:00de ce dernier, rapidement
01:04:02un gouvernement, alors comment expliquer cette
01:04:04accélération ? tout simplement parce que
01:04:06j'ai pu avoir plusieurs élus
01:04:08issus du camp présidentiel
01:04:10comme issus des républicains
01:04:12ces dernières heures et
01:04:14hier, les tensions
01:04:16naissantes entre le camp présidentiel
01:04:18et les LR, vous en avez parlé
01:04:20à l'instant, ont fait peur à tout le monde
01:04:22vraiment à tout le monde et moi
01:04:24plusieurs fois on m'a répété, il faut absolument
01:04:26que cela marche, pourquoi ? tout simplement
01:04:28parce qu'on ne peut pas avoir
01:04:30un Michel Baramier qui démissionnerait
01:04:32et qui précipiterait
01:04:34le pays dans une forme
01:04:36de chaos politique que nous avons
01:04:38jamais connu, c'est pour cela que chacun
01:04:40ces dernières heures a commencé à mettre
01:04:42un tout petit peu d'eau dans son vin
01:04:44et que la réunion de tout à l'heure
01:04:46qui est un petit peu, disons-le, la réunion
01:04:48de la dernière chance, va permettre
01:04:50entre guillemets
01:04:52d'arriver à ce que
01:04:54tout le monde soit satisfait dans la
01:04:56maquette de ce nouveau gouvernement
01:04:58qui reste encore à définir, tout simplement
01:05:00parce que les tensions dont on parlait
01:05:02ces dernières minutes, elles existent
01:05:04pourquoi ? tout simplement parce qu'il y avait
01:05:06trop de membres des républicains aux yeux
01:05:08des macronistes dans
01:05:10l'ébauche de gouvernement que
01:05:12Michel Baramier a présenté au président de la République
01:05:14et Florian, on le disait dans un premier temps
01:05:16on avait cru comprendre, et je crois qu'on est tous
01:05:18pareil autour de cette table, on avait cru comprendre qu'Emmanuel Macron
01:05:20avait dit je vous laisse faire votre gouvernement
01:05:22je n'ai pas à intervenir, pourquoi est-ce que tout à coup
01:05:24il intervient ?
01:05:26Alors c'est mal connaître le président de la République
01:05:28je vais vous raconter une petite histoire
01:05:30ce qui s'est passé un tout petit peu précédemment
01:05:32puisque là on se focalise énormément sur
01:05:34ce qui s'est passé ces deux derniers jours
01:05:36mais disons que ça fait
01:05:38cinq, six jours que Emmanuel
01:05:40Macron n'apprécie pas beaucoup
01:05:42le fait que Michel Baramier ne dise
01:05:44rien. Il y a eu
01:05:46une réunion entre les deux vendredi dernier
01:05:48c'était vendredi 13 septembre
01:05:50et Michel Baramier a
01:05:52à peine évoqué l'architecture
01:05:54la philosophie du gouvernement
01:05:56qu'il souhaitait mettre en place sans entrer
01:05:58dans les détails, ça a énormément
01:06:00déplu à Emmanuel Macron
01:06:02qui s'est dit je ne vais pas me laisser faire
01:06:04il a même appelé, pour vous donner une petite anecdote
01:06:06un ministre qui devait déménager
01:06:08imaginez-vous bien samedi
01:06:10qui devait quitter l'un des ministères
01:06:12dans lequel il siégeait
01:06:14depuis plusieurs mois tout simplement parce que
01:06:16c'est un ministre démissionnaire
01:06:18la vie continue
01:06:20et il s'apprêtait à quitter son ministère
01:06:22le président de la république lui a carrément demandé
01:06:24d'annuler son déménagement
01:06:26non j'ai besoin de toi à mes côtés
01:06:28et ce n'est pas dit que tu ne sois pas
01:06:30reconduit dans le futur gouvernement
01:06:32donc ça fait déjà quelques jours qu'on entend effectivement
01:06:34des bruits de couloir
01:06:36nous montrons bien
01:06:38que Emmanuel Macron convient
01:06:40d'imposer quelques noms
01:06:42ici ou là dans la future équipe gouvernementale
01:06:44Florent Tardif
01:06:46merci pour cette analyse Jordan
01:06:48j'ai eu deux idées sur le nom du ministre en question
01:06:50en fait tout ça ne fait apparaître qu'une chose
01:06:52c'est que Michel Barnier n'a jamais été
01:06:54un premier ministre de choix, il a été un premier ministre par défaut
01:06:56ça il faut bien l'entendre et bien le retenir
01:06:58pourquoi ? parce que c'est un des seuls qui ne risquent pas
01:07:00une censure automatique parce qu'il a été approuvé
01:07:02par Marine Le Pen et je reviens tout de suite
01:07:04sur Emmanuel Macron ça fait aussi apparaître
01:07:06ça reste lui, si on voulait traiter
01:07:08Michel Barnier de fusible, Emmanuel Macron
01:07:10reste le disjoncteur, c'est lui qui est à la manoeuvre
01:07:12de tout, c'est lui qui a toujours été
01:07:14un président qui au delà d'être un président
01:07:16et surtout et on le voit depuis Nicolas Sarkozy
01:07:18en fait le président est devenu un super ministre
01:07:20super premier ministre en fait il veut s'occuper de tout
01:07:22il ne veut surtout pas être en recul
01:07:24il sent la fin de son mandat arriver, on ne sait pas quelles sont
01:07:26ses perspectives derrière, donc il sent
01:07:28qu'il perd la main et il le sent d'autant plus qu'il a
01:07:30le sentiment aujourd'hui et je crois que c'est presque
01:07:32quelque chose de factuel que tous les français constatent
01:07:34qu'aujourd'hui qui gouverne, on a quasiment l'impression
01:07:36que c'est Marine Le Pen qui gouverne, c'est elle qui a choisi
01:07:38le premier ministre d'une certaine façon puisque c'est elle
01:07:40Qui gouverne, non pas qui gouverne mais
01:07:42Qui impose quelques choix
01:07:44Qui impose des choix
01:07:46C'est ce que dit la gauche
01:07:48La gauche dit Marine Le Pen gouverne
01:07:50Pourquoi ? Parce que c'est elle qui entre guillemets
01:07:52choisit le premier ministre parce que tout repose
01:07:54aujourd'hui entre les mains du RN
01:07:56on l'a dit Paris cet été les JO c'était formidable
01:07:58c'est comme si Marine Le Pen était au pouvoir, tout était propre
01:08:00sécurisé etc. Donc en fait Emmanuel Macron
01:08:02c'est vrai, Emmanuel Macron
01:08:04perd la main, Marine Le Pen la reprend
01:08:06et il va falloir juste, parce que sur les noms des ministres
01:08:08évoqués, sur le ministre de la justice il y avait un nom qui avait été
01:08:10maintenu aussi, qui avait été évoqué, c'était Dupont-Moretti
01:08:12qui devait être maintenu à la justice
01:08:14Si le RN gouverne en réalité
01:08:16il faut absolument qu'il pose de nouvelles conditions
01:08:18à Michel Barnier, il ne peut pas continuer si
01:08:20Dupont-Moretti reste.
01:08:22Stéphane Rozet, ce qui va se passer à 15h c'est capital
01:08:24Oui parce qu'on ne sait pas très bien
01:08:26si
01:08:28Michel Barnier veut s'appuyer
01:08:30sur la légitimité
01:08:32des formations politiques
01:08:34pour dire au Président
01:08:36c'est ça ou rien
01:08:38et donc
01:08:40s'il y a encore une possibilité
01:08:42ou si déjà
01:08:44Michel Barnier
01:08:46acte le fait
01:08:48qu'il n'y arrivera pas
01:08:50il veut tester
01:08:52une dernière chose
01:08:54mais il veut sortir
01:08:56par le haut
01:08:58Donc vous dites aussi c'est la réunion
01:09:00de la dernière chance
01:09:02Et si l'option Barnier
01:09:04ne fonctionne pas
01:09:06qui va aller
01:09:08dans une nouvelle aventure
01:09:10à part
01:09:12un macroniste
01:09:14ce qui s'est passé
01:09:16dès le soir
01:09:18du deuxième tour
01:09:20j'avais dit
01:09:22c'est de l'arithmétique, c'est
01:09:24ingouvernable
01:09:26c'est parce que
01:09:28la gauche n'a pas voulu
01:09:30bouger sur le programme
01:09:32que
01:09:34ça a donné un argument
01:09:36au Président Macron
01:09:38pour dire je ne fais pas venir
01:09:40Castex mais en fait
01:09:42c'était pas lui
01:09:44de décider ça
01:09:46il aurait pu constater
01:09:48que Castex n'avait pas
01:09:50la majorité puisque
01:09:52Mélenchon tenait
01:09:54sur le fait de ne pas bouger
01:09:56sur le programme
01:09:58et quand on dit Marine Le Pen
01:10:00tient les clés, non
01:10:02tout simplement c'est la seule
01:10:04à avoir bougé un peu
01:10:06en disant
01:10:08il serait possible
01:10:10qu'on soutienne sans participer
01:10:12donc le curseur
01:10:14revient
01:10:16vers la première formation
01:10:18politique mais
01:10:20dès le départ
01:10:22c'est ingouvernable car
01:10:24le départ d'Emmanuel Macron
01:10:26n'a de sens que si
01:10:28derrière
01:10:30il y a des législatives
01:10:32et c'est possible
01:10:34pour Eric Schottel
01:10:36l'ancien
01:10:38secrétaire général
01:10:40du conseil constitutionnel
01:10:42il y a un débat là-dessus
01:10:44est-ce que s'il y a des présidentielles
01:10:46on peut ou pas
01:10:48législativement
01:10:50il y aura des législatives
01:10:52parce que la France est dans une telle
01:10:54crise que ni le conseil
01:10:56constitutionnel
01:10:58ni le conseil d'état
01:11:00s'appuieront sur
01:11:02l'article 12
01:11:04mais sur l'article 5
01:11:06sur le
01:11:08bon fonctionnement
01:11:10tout se joue à 15h vous l'avez compris
01:11:12un mot rapide Gabriel
01:11:14le problème c'est les règles du jeu c'est pas tant les français
01:11:16c'est pérenne il y a 35% de nationalistes en France
01:11:18qui sont de la droite ou des gestionnaires
01:11:20et il y a la gauche sociale
01:11:22c'est pas que les français ont tort
01:11:24notre pays est ainsi
01:11:26peut-être que c'est le problème c'est les règles du jeu
01:11:28il y a une crise institutionnelle en route
01:11:30on a M.Macron et M.Colère qui ensemble font un pouvoir à deux
01:11:32ils y tiennent ils lâchent pas l'affaire
01:11:34on a aussi une faute politique de M.Barnier
01:11:36qui croit qu'il peut nommer les ministres avec 5% des députés
01:11:38il est là pour ça
01:11:40c'est pas Emmanuel Macron normalement à choisir
01:11:42la solution c'est démocratiser
01:11:44Sonia Mabrouk vous allez continuer à vivre ça bien évidemment
01:11:46pour l'instant on se retrouve demain en direct à partir de 10h35
01:11:48sur CNews à demain et d'ici là
01:11:50soyez prudents