Jean-Marc Morandini et ses chroniqueurs décryptent l'actualité des médias dans #MorandiniLive
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00:00:04Mardi 9 juillet 2024, Morandini Live numéro 1477 sur CNews,
00:00:09première chaîne info de France, nous sommes ensemble jusqu'à midi et demi.
00:00:13Bonjour et bienvenue en direct.
00:00:14A la une, tout d'abord, ces deux joueurs du 15 de France arrêtés cette nuit au Brésil.
00:00:19Ils sont accusés par une femme d'agressions sexuelles.
00:00:22Ils ont été interpellés.
00:00:23On devrait en savoir plus dans les heures qui viennent.
00:00:26Le point sur cette affaire avec les tout dernières infos.
00:00:29Le 15 de France, de nouveau dans la tourmente.
00:00:32Oscar Gégou et Hugo Auradou, deux joueurs des Bleus,
00:00:35sont visés par une plainte d'une femme pour agressions sexuelles.
00:00:38Selon la presse locale, les faits se seraient déroulés dans la nuit de samedi à dimanche
00:00:43au diplomatique hôtel de Mendoza,
00:00:45où logeaient les joueurs et le staff après leur match face à l'Argentine.
00:00:49Si les faits sont avérés, ils sont incroyablement graves.
00:00:52Il faut avoir une pensée pour la jeune femme.
00:00:54C'est à l'inverse de tout ce que le rugby est, de tout ce que le rugby fait.
00:00:58Mais il faut laisser l'enquête qui est nécessaire se dérouler.
00:01:01Hier, sur demande du procureur,
00:01:04les deux suspects ont été arrêtés à Buenos Aires
00:01:06et doivent être ramenés à Mendoza, lieu de l'agression présumée.
00:01:10En tournée estivale, les Bleus doivent se rendre ce mardi à Montevideo
00:01:14pour y affronter la sélection uruguayenne
00:01:17avant de revenir à Buenos Aires samedi pour y défier à nouveau l'Argentine.
00:01:21Une affaire qui intervient au lendemain de celle de Melvin Jarminey.
00:01:24Dans une vidéo postée sur ses réseaux sociaux ce dimanche,
00:01:27le joueur de l'équipe de France avait tenu des propos racistes.
00:01:30Il avait par la suite été écarté du groupe par la Fédération française de rugby.
00:01:36Voilà, il y a quelques instants, la ministre des Sports a réagi.
00:01:39Amelia Oudéa Castera a réagi à la fois en son,
00:01:42vous l'avez entendu chez Pascal Proulx,
00:01:43et à la fois sur les réseaux sociaux, sur Twitter.
00:01:46Elle affirme que si l'enquête établit les faits reprochés,
00:01:49il constitue une atrocité sans nom.
00:01:52Elle affirme également rester en lien avec la Fédération et l'ambassade sur place
00:01:56puisque tout cela se passe au Brésil.
00:01:58Nous aurons l'occasion d'y revenir bien évidemment s'il y a du nouveau.
00:02:00Mais il faut bien avouer que pour l'instant,
00:02:01on a assez peu d'informations sur cette affaire.
00:02:05En France, pendant que tous les regards sont tournés vers la politique,
00:02:08la vie des Français continue.
00:02:09Et dans ce terrible quotidien qu'il ne faut pas banaliser,
00:02:13je veux vous parler des attaques au couteau.
00:02:14Je vais revenir ce matin sur deux drames.
00:02:16Un à Marseille, Gare Saint-Charles,
00:02:18où un homme est entre la vie et la mort après avoir été poignardé
00:02:21par un ado de 15 ans pour une simple remarque à sa copine.
00:02:25Sa copine qui avait posé les pieds sur une manquette.
00:02:28Les faits se sont déroulés ce samedi soir à la station de métro Saint-Charles,
00:02:33l'une des plus fréquentées de Marseille.
00:02:35L'homme de 61 ans aurait tenté de se défendre avec une bombe lacrymogène
00:02:39avant d'être poignardé au bras et au thorax.
00:02:42Vous savez, les agressions au couteau, c'est toutes les 10 minutes en France.
00:02:46Et ça touche une population de plus en plus jeune également.
00:02:49L'agresseur, âgé d'une quinzaine d'années,
00:02:52a été interpellé au lendemain de l'attaque,
00:02:54puis placé en garde à vue.
00:02:56Deuxième attaque au couteau à Paris, cette fois,
00:02:58un jeune homme qui se trouvait à la terrasse d'un bar.
00:03:01Vous voyez sa photo d'ailleurs, non loin de la place de la Nation,
00:03:04a été attaqué quand un individu muni d'un couteau a surgi
00:03:08pour lui voler son téléphone portable.
00:03:10L'homme a tenté de résister au voleur.
00:03:12Il est alors poignardé au thorax en arrêt cardio-respiratoire.
00:03:16Il est décédé.
00:03:18Le Front populaire appliquera son programme, tout son programme et rien que son programme.
00:03:21C'est ce qu'a dit Jean-Luc Mélenchon dimanche soir dès 20h.
00:03:24Alors on fait quoi, par exemple, pour l'interdiction de la baïa à l'école ?
00:03:27Eh bien, on l'autorise à nouveau à l'école.
00:03:29Révélation hier du député de la France Insoumise, Rodrigo Arenas sur BFM TV.
00:03:34L'interdiction de la baïa avec le Front populaire, c'est donc terminé.
00:03:39La baïa est une circulaire qui a été mise en place par Gabriel Attal,
00:03:42qui était déjà appliquée par des chefs d'établissement quand ça contribuait...
00:03:45Non, parce que les chefs d'établissement ont dit quelque chose de plus clair.
00:03:48Laissez-moi finir.
00:03:49...quand ça portait atteinte et quand ça perturbait l'ordre public.
00:03:52Donc quand ce n'est pas le cas, quand ce n'est pas utilisé d'un point de vue...
00:03:56Est-ce que vous supprimez cette circulaire ? Répondez-moi oui, non, parce que sinon on va mettre des ordres.
00:03:59Je vous réponds oui parce que je suis sur la position de Papendiaï.
00:04:00D'accord, on supprime la circulaire, donc on supprime l'interdiction de la baïa.
00:04:03Je suis d'accord avec Papendiaï, je fais confiance au chef d'établissement.
00:04:06Donc vous supprimez l'interdiction de la baïa ?
00:04:07Pardon ? Je fais confiance au chef d'établissement.
00:04:09Il y a des choses qui ne se régulent pas parce que des choses qui se gèrent d'un point de vue humain, ça s'appelle l'éducation.
00:04:13Oui, sauf que les chefs d'établissement, vous savez bien, demandaient justement de circulaire pour être protégés.
00:04:17Non, certains chefs d'établissement demandent, ce n'est pas la majorité.
00:04:19Les syndicats en tout cas.
00:04:20Et en France, nous avons un ministère de l'Éducation nationale, pas un ministère de l'Instruction nationale.
00:04:23Et c'est bien ce qui nous sépare d'Emmanuel Macron.
00:04:25Voilà, et nous allons débattre bien évidemment.
00:04:27Et puis d'ailleurs, tiens, je vous montre cette image en direct qui nous vient de l'Assemblée nationale
00:04:32avec les députés de la France insoumise qui sont en ce moment même devant l'Assemblée.
00:04:37Ils sont en train de faire leur rentrée.
00:04:40On a pu voir Raphaël Arnault.
00:04:42Vous savez, c'est ce triple fichier S qui est à l'Assemblée nationale et qui va faire son entrée dans l'hémicycle dans quelques temps.
00:04:50Il est là, de même Louis Boyard est de dos au centre de l'écran.
00:04:55On va continuer à suivre cet arrivé des différents députés de la France insoumise
00:05:00qui se déroulent en ce moment même à l'Assemblée nationale.
00:05:03La France insoumise qui va également et qui veut en tout cas réformer la loi anti-squat.
00:05:08Une loi que veut supprimer le Front populaire.
00:05:11Cette loi pourtant protège les propriétaires.
00:05:13Et du coup, l'inquiétude est vraiment grande.
00:05:15C'était en 2022.
00:05:17Magalier, son mari, achète une résidence secondaire à Canet en Roussillon.
00:05:21Il décide de mettre l'appartement en location via une conciergerie.
00:05:24Celle-ci s'avère finalement non déclarée.
00:05:27Elle installe un locataire qui va faire vivre l'enfer à ses propriétaires.
00:05:31Du jour au lendemain, il a coupé le contrat EDF et il l'a mis à son nom.
00:05:36Sauf qu'on a reçu des factures démesurées d'EDF.
00:05:39Des factures d'eau, on n'en parle même pas.
00:05:42Et puis le jour où Lucier a pu aller constater, il nous avait tout volé.
00:05:48Mais quand je vous dis tout, de la petite cuillère à tout ce qu'il y avait dans l'appartement.
00:05:53Magalier et son mari ont dépensé 6000 euros dans les différentes procédures judiciaires.
00:05:58Ils ont mis 7 mois avant de pouvoir retrouver leurs biens.
00:06:01Ces histoires pourraient se multiplier avec l'abrogation de la loi anti-squat.
00:06:05C'est une catastrophe pour les propriétaires.
00:06:08Déjà que cette loi a mis du temps à être évoluée.
00:06:11En pratique, cette nouvelle loi pose quand même des difficultés.
00:06:15Parce qu'elle n'est pas souvent accordée.
00:06:17Donc là, en voulant la supprimer, on retourne dans un état de droit antérieur.
00:06:25Voilà donc avec ces images.
00:06:27Et vous voyez Raphaël Arnaud, ce fameux nouveau député.
00:06:30Puisque désormais il est député.
00:06:32Vous voyez ces images en direct devant l'Assemblée nationale.
00:06:35Raphaël Arnaud dont je vous parlais tout à l'heure.
00:06:38Et qui est en train de faire son entrée pour info.
00:06:40On a voulu l'interroger il y a quelques secondes.
00:06:43Et il a refusé de parler à CNews.
00:06:45Ce qui est assez peu étonnant.
00:06:47C'est toujours compliqué d'avoir de la contradiction.
00:06:49Dans les propositions du nouveau franc populaire qui pourraient être appliquées ces prochaines semaines.
00:06:53Il y a l'augmentation du SMIC.
00:06:54Une proposition qui inquiète les petites entreprises.
00:06:56Car elles estiment qu'elles ne pourront pas financer cette hausse.
00:07:00Une proposition utopique pour les patrons des petites entreprises.
00:07:03Qui fragiliseraient l'économie du pays.
00:07:05Effectivement, on embauche beaucoup plus cher aujourd'hui.
00:07:07Mais on ne peut pas embaucher plus et payer plus.
00:07:11Si on n'a pas derrière de revenus supplémentaires.
00:07:13Et bien entendu, le programme qui a été annoncé.
00:07:16Qui vise à augmenter un certain nombre de coûts des entreprises.
00:07:19Va forcément aussi augmenter les charges qui payent ces entreprises.
00:07:23Et donc, nous ne permettrons pas de donner des salaires plus importants.
00:07:26A ceux que nous donnons déjà.
00:07:27Qui sont plus importants à ceux que nous donnions il y a 24 ou 36 mois.
00:07:32Sans majorité absolue.
00:07:34Le nouveau franc populaire aura pour l'instant du mal à imposer sa réforme.
00:07:38Et puis je voulais également vous faire écouter le mea culpa de Jordan Bardella.
00:07:42C'est assez rare d'avoir un homme politique qui a assumé ses responsabilités.
00:07:45Mais hier, on a vu Jordan Bardella reconnaître un échec du RN au législatif.
00:07:50Et surtout en assumer la responsabilité.
00:07:53On commet toujours des erreurs.
00:07:55J'en ai commis, vous en avez commis.
00:07:57Et je prends ma part aussi.
00:07:59Ma part de responsabilité dans ce résultat.
00:08:01J'ai été le chef de file du RN.
00:08:04A la fois aux européennes mais aussi dans cette campagne.
00:08:06Et donc, j'assume ma part de responsabilité.
00:08:09Tant dans la victoire aux élections européennes.
00:08:11Que dans la défaite d'hier.
00:08:13Mais ça nécessitera probablement que nous regardions les choses.
00:08:17Sur l'investiture d'un certain nombre de candidats.
00:08:20Que nous avons été amenés à écarter en début de campagne.
00:08:25Parce qu'ils ne répondaient pas à la ligne politique que je portais.
00:08:28Maintenant, c'est un socle sur lequel nous allons bâtir les victoires futures.
00:08:31Voilà, programme chargé aujourd'hui.
00:08:33Tout de suite, l'étape et l'épreuve d'audience d'hier soir.
00:08:35C'est Avec du Star Audience.
00:08:38Hier soir, encore peu de monde devant la télé en accès.
00:08:41C'est TF1 qui décroche la première place avec son feuilleton « Demain nous appartient ».
00:08:45En reprenant un peu de couleur à 2,6 millions.
00:08:47Suivi du 19-20 de France 3.
00:08:49La situation se complique encore pour Nagui sur France 2.
00:08:52N'oubliez pas les paroles.
00:08:53Affiche encore une baisse à tout juste 2 millions.
00:08:55Sur France 5, cet about est à 1,3 millions.
00:08:58Et c'est un nouveau flop pour le juste prix sur M6.
00:09:00Qui passe sous les 600 000 à son nouvel horaire cette semaine.
00:09:02Puisque désormais, la chaîne fait le pari de diffuser le jeu.
00:09:05Animé par Eric Antoine, dès 19h.
00:09:09À 20h quotidien sur TMC, toujours haut à 2,3 millions.
00:09:12Face à TPMP qui est en vacances, donc en best-of.
00:09:14Sur France 3, le jeu citoyen est sous le million.
00:09:16Mais bat largement le doc de France 5.
00:09:18Les avions du bout du monde qui est à seulement 400 000.
00:09:22En prime time hier, la place de leader est attribuée à TF1.
00:09:25Avec Camping Paradis qui frôle les 4 millions.
00:09:27Avec sa série L'art du crime, France 2 réalise un score décevant à 2,6 millions.
00:09:31France 3 est également faible à 1,6 millions.
00:09:33Avec le film L'école buissonnière.
00:09:35Mais le gros flop de la soirée est attribué à M6.
00:09:38Qui réalise même un bide.
00:09:40Avec seulement 800 000 téléspectateurs.
00:09:42Le retour du jeu Show me your voice après 2 ans d'absence.
00:09:44Présenté par Elodie Gossian et Issa Doumbia.
00:09:46Et non seulement battu par le film French Connection sur Arte.
00:09:49Mais aussi par France 5.
00:09:51Mister Audience vous dit à demain.
00:09:53Je vous présente les invités qui vont m'accompagner en direct jusqu'à midi et demi.
00:09:56Julien Audoul, bonjour.
00:09:57Merci d'être avec nous.
00:09:58Député de Lyon et porte-parole du Rassemblement National.
00:10:01Anthony Samama, bonjour.
00:10:02Merci d'être avec nous.
00:10:03Maire adjoint à Les Républicains du 15ème arrondissement de Paris.
00:10:06Arnaud Benedetti, bonjour.
00:10:07Rédacteur en chef de la revue politique et parlementaire.
00:10:10Et puis Valérie Barny, bonjour.
00:10:11Président de Citoyens responsables et conseiller municipal de Suresnes.
00:10:15On part tout de suite en direct à l'Assemblée.
00:10:17Où on va retrouver...
00:10:18Non, il est en train de partir.
00:10:19Sébastien Delongue qui vient de répondre aux questions.
00:10:21Et bien évidemment au moment où on y va.
00:10:24Il est en train de quitter le micro.
00:10:26Parce qu'on va parler quand même du Front Populaire.
00:10:28On va parler de la France insoumise.
00:10:30Et le Front Populaire qui annonçait qu'il appliquera son programme.
00:10:33Jean-Luc Mélenchon avait même dit tout le programme et rien que le programme.
00:10:37Et alors au fur et à mesure on découvre des petits éléments.
00:10:39Par exemple hier soir on a découvert que le Front Populaire.
00:10:42En tout cas la France insoumise voulait supprimer l'interdiction de la baïa à l'école.
00:10:46Autrement dit autoriser la baïa à l'école pour le dire de façon plus simple.
00:10:51Je vous propose d'écouter Rodrigo Arenas.
00:10:53Alors ça fait partie de ces nouveaux députés qui sont en train de faire leur entrée aujourd'hui.
00:10:58Il expliquait ça hier sur BFM.
00:11:01Il explique qu'il est sur la ligne de Papandyaï.
00:11:04C'est-à-dire qu'il ne faut pas interdire la baïa à l'école.
00:11:07Écoutez.
00:11:08La baïa est une circulaire qui a été mise en place par Gabriel Attal.
00:11:11Qui était déjà appliquée par des chefs d'établissement quand ça contribuait.
00:11:14Non parce que les chefs d'établissement ont dit quelque chose de plus clair.
00:11:17Laissez-moi finir.
00:11:18Quand ça portait atteinte et quand ça perturbait l'ordre public.
00:11:21Donc quand ce n'est pas le cas.
00:11:23Quand ce n'est pas utilisé d'un point de vue.
00:11:25Est-ce que vous supprimez cette circulaire ?
00:11:26Répondez-moi oui ou non.
00:11:27Je vous réponds oui parce que je suis sur la position de Papandyaï.
00:11:30D'accord. On supprime la circulaire.
00:11:31Je suis d'accord avec Papandyaï.
00:11:32Je suis d'accord avec Papandyaï.
00:11:33Je fais confiance au chef d'établissement.
00:11:35Donc vous supprimez l'interdiction de la baïa.
00:11:36Pardon ?
00:11:37Vous supprimez l'interdiction de la baïa.
00:11:38Je fais confiance au chef d'établissement.
00:11:39Il y a des choses qui ne se régulent pas.
00:11:40Parce qu'il y a des choses qui se gèrent d'un point de vue humain.
00:11:41Ça s'appelle l'éducation.
00:11:42Oui.
00:11:43Sauf que les chefs d'établissement, vous savez bien, demandaient justement de circulaire pour être protégés.
00:11:47Certains chefs d'établissement demandent.
00:11:48Ce n'est pas la majorité.
00:11:49Des syndicats en plus.
00:11:50Et en France, nous avons un ministère de l'éducation nationale, pas un ministère de l'instruction nationale.
00:11:53Et c'est bien ce qui nous sépare d'Emmanuel Macron.
00:11:55C'est quand même très important ce qui a été dit.
00:11:57Parce que je crois qu'on va découvrir dans les jours qui viennent des petits éléments les uns après les autres.
00:12:00Cette fois, tout le monde disait bravo à Gabriel Attal d'avoir osé le faire.
00:12:04Là, ils sont en train de nous dire, nous, on va supprimer ça.
00:12:07Julien Rodolphe.
00:12:08Mais c'est ce que nous avions dit dans la campagne des législatives.
00:12:10La France insoumise est déjà la France islamiste.
00:12:13Et le Nouveau Front Populaire a le programme de la France insoumise.
00:12:17C'est-à-dire la soumission aux revendications des islamistes.
00:12:19C'est-à-dire revenir sur l'interdiction de la baïa.
00:12:22Revenir sur la loi de 2004 sur l'interdiction des signes religieux ostensibles au sein des écoles.
00:12:28C'est-à-dire l'autorisation du burkini dans les piscines.
00:12:32Toutes ces revendications qui sont antirépublicaines, antinationales, contraires totalement aux droits et aux libertés des femmes.
00:12:38Elles sont portées par ces députés d'extrême gauche.
00:12:41Donc quand on a aujourd'hui 182 députés du Front Populaire qui ont été élus en grande partie par d'autres électeurs.
00:12:48Soutenus par des macronistes, soutenus par des LR, par des centristes.
00:12:52Mais c'est aussi ce programme-là qu'on fait entrer à l'Assemblée Nationale.
00:12:56Tout à fait, tout à fait.
00:12:57Et je pense que ça va se faire a priori.
00:12:59Valéry Barny, vous réagissez comment ? C'est quand même une marche arrière.
00:13:02Oui, non.
00:13:03Moi je dis tout simplement qu'il faut qu'on reste quand même lucide.
00:13:06Et qu'on reste sur la Constitution qui est inscrite.
00:13:09La laïcité c'est inscrit dans la Constitution.
00:13:12On est d'accord.
00:13:13Donc c'est-à-dire ? Vous trouvez bien qu'on autorise la baïa à l'école ?
00:13:16Je pense que c'est un faux problème.
00:13:17Vous trouvez bien qu'on autorise la baïa ?
00:13:19Non, je trouve que c'est un faux problème.
00:13:20Pourquoi ?
00:13:21D'accord, c'est un faux problème.
00:13:22Mais vous trouvez bien qu'on autorise la baïa pour être très clair sur votre position ?
00:13:24Oui, pour être très clair.
00:13:25Pourquoi ? Parce que moi j'estime qu'on doit se référer à la Constitution.
00:13:28Qui dit que la neutralité de l'État, voilà, sur toutes les croyances.
00:13:33Vous trouvez que c'est neutre la baïa ?
00:13:34Moi je trouve que...
00:13:35C'est un symbole neutre ? Ça ne veut rien dire la baïa ?
00:13:37Non, pour certaines personnes, ça voudrait dire beaucoup de choses.
00:13:40Mais moi je pense qu'on se réfère à la Constitution et à notre Constitution.
00:13:43Donc vous me dites que la baïa c'est neutre ?
00:13:44Oui, pour moi c'est neutre.
00:13:45Il n'y a pas de symbole religieux ?
00:13:46Non, pour moi non.
00:13:47Ah bon ?
00:13:48Non, non, non, pour moi non.
00:13:49Anthony Samama ?
00:13:50Oui, je crois qu'il faut revenir à ce que doit être l'école.
00:13:53L'école ça doit être un sanctuaire.
00:13:55Ça doit être protégé de toutes les influences religieuses.
00:13:59Et qu'à partir du moment où un élève franchit le seuil de la porte de l'école,
00:14:03il doit être mis sur un même pied d'égalité face à un professeur qui est là pour lui transmettre ses savoirs.
00:14:09Et donc la baïa et tous les signes religieux, ça a été dit dans la loi de 2004.
00:14:14On ne fait qu'appliquer la loi de 2004.
00:14:16On ne fait que la préciser.
00:14:17C'est dans la loi déjà depuis 20 ans.
00:14:19La baïa serait un retour en arrière néfaste pour notre pays.
00:14:23On voit bien la dimension communautariste de la politique de la France insoumise.
00:14:27Et même d'un point de vue pragmatique, les chefs d'établissement effectivement,
00:14:31moi je suis élu local à Paris.
00:14:32Les chefs d'établissement me disent à quel point ils attendaient l'application de ce décret
00:14:37pour pouvoir en effet avoir une ligne claire.
00:14:39Mais vous avez entendu ce député insoumis qui dit mais non, c'est pas vrai, c'est vous qui dites ça.
00:14:44Les chefs d'établissement ne le réclament pas.
00:14:47C'est surréaliste.
00:14:48C'est un retour en arrière terrible au fond.
00:14:50On est avec Maxime Roper, vice-président du syndicat national des lycées, collèges, écoles, du supérieur.
00:14:54Bonjour, merci beaucoup d'être en direct avec nous.
00:14:57Comment vous réagissez quand vous entendez ce député Rodrigo Arenas, réélu député de la France insoumise,
00:15:03qui dit on va supprimer ce texte qui concerne la baïa ?
00:15:09Écoutez, je le vis très mal.
00:15:11Nous le vivons très mal au niveau du SNELC.
00:15:14Tout simplement parce que cette circulaire était extrêmement attendue
00:15:18à la fois par les chefs d'établissement mais également par les personnels enseignants.
00:15:23On se rend compte que cette circulaire ne vient ni plus ni moins que réaffirmer, renforcer la loi de 2004.
00:15:30Je précise d'ailleurs que cette loi de 2004, nous étions à l'époque le seul syndicat enseignant à approuver cette loi.
00:15:39Nous sommes extrêmement attachés à la laïcité, aux principes de la laïcité.
00:15:44Je rappelle que la laïcité ce n'est pas de l'anti-religieux, ce n'est pas stigmatiser une religion.
00:15:49C'est au contraire protéger la liberté de conscience.
00:15:52Donc pour nous cette circulaire, elle est tout simplement indispensable.
00:15:56Et au-delà des connotations politiques, quelles qu'elles soient,
00:16:01puisque nous ne faisons pas de politique au niveau de notre syndicat,
00:16:04nous sommes un syndicat de métier, un syndicat de professionnel,
00:16:07nous estimons que supprimer cette circulaire, autoriser la baïa à l'école,
00:16:12ce serait une très grave atteinte aux principes de laïcité et nous y sommes fermement opposés.
00:16:18Et je peux vous dire que sur le terrain, les chefs d'établissement et les personnels enseignants,
00:16:23dans leur grande majorité, sont du même avec nous.
00:16:26Mais ce qui est terrible, Maxime Repère, c'est que finalement,
00:16:28ça risque aussi de mettre en danger certains professionnels de l'éducation.
00:16:32On a eu des cas, tant que Gabriel Attal n'avait pas pris cette décision,
00:16:36on a vu des moments de tension, puisque en fait, ce que dit, si vous avez bien écouté,
00:16:40ce que dit Rodrigo Arenas, il dit, ça va être aux chefs d'établissement,
00:16:43au cas par cas de décider, on ne veut pas faire de règles.
00:16:45Donc ça veut dire que l'État lâche les chefs d'établissement, leur dit, c'est à vous de décider,
00:16:51c'est à vous d'assumer les conséquences et on va s'en prendre à vous.
00:16:54C'est une évidence. C'est parce que le chef d'établissement, il ne pourra pas se réfugier derrière une loi.
00:16:58Il va être obligé de dire, c'est ma décision, avec les menaces et les conséquences terribles que ça peut avoir.
00:17:04Écoutez, je pense tout simplement que ce débuté méconnaît grandement le métier de chef d'établissement
00:17:11et également les difficultés que les chefs d'établissement rencontrent au quotidien.
00:17:15Il précise que c'est l'ancien délégué des parents d'élèves du syndicat de parents d'élèves,
00:17:21dont je n'ai plus le nom, mais c'est l'ancien délégué de ce syndicat, Rodrigo Arenas.
00:17:27Oui, mais écoutez, un parent d'élèves, ce n'est pas un chef d'établissement.
00:17:30Et je pense que dire cela, avoir ces affirmations-là,
00:17:34c'est tout simplement un contresens par rapport à la réalité du terrain.
00:17:38Et je vais même aller au-delà de ça, supprimer cette circulaire.
00:17:41Ce serait simplement, dans le quotidien, rajouter du chaos-chaos.
00:17:46Parce que je pense, très sincèrement, nous pensons qu'au niveau de notre syndicat,
00:17:51il y a bien d'autres priorités que celle-ci.
00:17:54Et il est un petit peu regrettable, dommageable d'ailleurs,
00:17:59qu'une des premières propositions qui concerne l'école soit celle-ci,
00:18:03parce qu'on se rend compte que l'école est en ruine
00:18:06et il faut la reconstruire et non pas la démolir un peu plus.
00:18:09Mais on a envie de dire aussi, les Français ont voté.
00:18:12Les Français ont fait un choix, simplement on ne leur a peut-être pas mis en avant
00:18:17ce type d'argument pendant l'élection.
00:18:19Mais après, les idées de la France insoumise, on les connaît.
00:18:23Moi, si vous voulez, je ne m'intéresse pas aux idées des partis.
00:18:27Là, c'est une idée, c'est une prise de position.
00:18:30Sans faire de politique, c'est en tout cas une prise de position d'un parti.
00:18:34Voilà, moi, je m'intéresse simplement à cette idée.
00:18:38Et cette idée qui est évoquée est extrêmement mauvaise, simplement.
00:18:41Et juste, je vous précise, c'est l'ex-co-président aussi de la FCPE,
00:18:45Principale Fédération de Parents d'Élèves, Rodrigo Arenas,
00:18:48avant d'être élu député.
00:18:50On l'a vu souvent sur ce plateau, d'ailleurs, à ce titre.
00:18:52Puis, il ne veut plus venir parce qu'il est député insoumis.
00:18:54Et donc, il y a des ordres.
00:18:55Les insoumis n'ont pas le droit de venir sur beaucoup de plateaux de CNews.
00:18:58Mais voilà, en tout cas, normalement, s'il y a quelqu'un qui est censé connaître l'école,
00:19:02c'est lui, a priori.
00:19:03Mais comme vous le dites, il est parent.
00:19:04Il n'est pas de l'autre côté.
00:19:05La FCPE, il faut le rappeler, c'était ce syndicat.
00:19:07La FCPE avait fait une campagne.
00:19:10La FCPE est ce syndicat gauchiste qui avait fait une campagne il y a quelques années
00:19:15pour ses élections avec une accompagnatrice scolaire entièrement voilée.
00:19:19Tout à fait.
00:19:20Merci beaucoup, Maxime Repère.
00:19:21Merci pour votre réaction.
00:19:22Arnaud Benedetti, comment vous réagissez, en fait ?
00:19:24Là, c'est ce que je dis, et on va voir dans les jours qui viennent,
00:19:26mais j'ai l'impression que les Français vont découvrir petit à petit
00:19:29des éléments de ce que veut faire le Front populaire,
00:19:32parce que ces éléments n'avaient pas été mis en avant,
00:19:34mais on redécouvre ces choses-là.
00:19:36C'est toutes les ambiguïtés du Front populaire.
00:19:38Je ne suis pas sûr quand même que tous les députés qui ont été élus
00:19:41sous la bannière du Front populaire, je pense notamment à certains au Parti socialiste,
00:19:44soient sur la position du député de la France insoumise.
00:19:48Donc, il va falloir clairement qu'ils clarifient leur position sur un sujet
00:19:53où, comme le disait M. Repère, c'est à contre-courant du terrain,
00:19:57c'est-à-dire de ce que vivent les directeurs d'établissements,
00:19:59bien évidemment qu'ils sont confrontés à cette situation,
00:20:02qui est une situation où on mène une guerre,
00:20:04qui est une guerre culturelle contre la laïcité à l'école,
00:20:07parce que je veux bien que ces jeunes filles souhaitent tout simplement
00:20:11exprimer ce qui peut être considéré pour elles comme une mode vestimentaire,
00:20:17mais ce n'est pas une mode vestimentaire.
00:20:19On sait très bien que derrière, il y a une intention politique,
00:20:21un affichage politique derrière cette abaya.
00:20:25À contre-courant du terrain et à contre-courant également de l'opinion publique,
00:20:30c'est-à-dire que globalement, quand on interroge les Français sur ces questions-là,
00:20:34vous avez plus de 70% de nos compatriotes qui expriment une conception de la laïcité
00:20:40qui est une conception de la laïcité ferme,
00:20:43qui est une conception de la laïcité qui est la conception de la laïcité
00:20:46telle qu'elle a été pensée par les premiers fondateurs de la laïcité.
00:20:49Donc, ça dit quelque chose.
00:20:52Sur le Franc populaire, le Franc populaire est en train de nous vendre depuis dimanche
00:20:56qu'il est majoritaire dans ce pays.
00:20:58En réalité, c'est un récit qu'ils sont en train bien évidemment...
00:21:01Et qui passe !
00:21:02Qui passe bien parce que tous les médias le reprennent.
00:21:06Mais c'est faux !
00:21:07Ils ont 182 députés, point barre, c'est déjà beaucoup,
00:21:11mais ça ne suffit pas pour constituer une majorité.
00:21:14À part que sur l'abaya, je ne suis pas convaincu qu'il faille un texte de loi.
00:21:18Je pense que ça peut se décréter au niveau du gouvernement.
00:21:20Ce qu'ils proposent, c'est de retirer la circulaire.
00:21:23Donc, il n'y a pas besoin d'un texte de loi.
00:21:25Il y a un circulaire, c'est-à-dire ?
00:21:27On est d'accord.
00:21:28Donc, ils peuvent le faire si jamais ils sont au gouvernement.
00:21:31Ils peuvent évidemment le faire.
00:21:32Juste, Valéry Bardi, ça m'intéresse parce que vous avez entendu les réactions.
00:21:35Tout le monde est vendu debout là-dessus.
00:21:36Oui, je vois.
00:21:37Sauf vous, les Insoumis et peut-être certains Francs populaires.
00:21:40Comme vous le savez, M. Morandini, je ne suis pas forcément dans l'idéologie...
00:21:43C'est pour ça que je suis un peu surpris de cette position chez vous.
00:21:47Je suis surtout attaché à la Constitution et les valeurs constitutionnelles de notre pays.
00:21:52À savoir que l'État doit faire preuve de neutralité face à toute forme de croyance et de l'exercice du culte.
00:22:00Donc, maintenant, si l'exercice du culte...
00:22:02Neutralité, ça ne veut pas dire tout accepter, Julien Audeuil.
00:22:05Neutralité, ça veut dire tout simplement qu'ils ne doivent pas s'imposer au culte ni aux croyances des uns et des autres.
00:22:10Tout simplement.
00:22:11Ça veut dire que dire aux gens qu'ils ne peuvent pas s'habiller de telle façon ou de telle façon, ce n'est pas l'État de le dire.
00:22:16Vous voyez ce que je veux dire ? C'est ce que je suis en train de vous dire.
00:22:18Vous avez une vision biaisée de la laïcité.
00:22:21Là, on parle d'un service public essentiel.
00:22:23Vous auriez raison et moi, tort. Je ne comprends pas.
00:22:25Je vais vous expliquer. On parle d'un service public essentiel, qui est l'école de la République.
00:22:29Là où se forment les consciences. Là où on construit les futurs citoyens.
00:22:33Et vous laisseriez entrer une idéologie d'islamisme, en l'occurrence, une idéologie politico-religieuse,
00:22:39qui s'exprime par un vêtement, qui s'exprime à la fois par le voile...
00:22:43Ça, c'est votre représentation.
00:22:44Mais non, mais c'est la réalité.
00:22:45La liberté des consciences.
00:22:46Ça a été théorisé par les fermes musulmans.
00:22:48Ça a été théorisé, mais ce n'est pas la liberté consciente.
00:22:50Si, si, la liberté des consciences, c'est le fondement même de la laïcité qui est inscrite dans notre constitution.
00:22:57Il n'y a ni politique, ni religion.
00:22:59Et vous laissez des chefs d'établissement qui sont déjà confrontés à l'explosion des atteintes à la laïcité.
00:23:04Je ne vous rappelle pas les drames qu'on a eus à l'école de la République.
00:23:06Non, mais ça, bien sûr, je les condamne.
00:23:08Mais ça, je les condamne fermement.
00:23:09Il n'y a aucun sujet là-dessus.
00:23:11Vous donnez les éléments pour que ça se reproduise.
00:23:14C'est ce que je disais avec Maxime Roper.
00:23:15C'est-à-dire, en autorisant ça, vous êtes en train de mettre en place la situation explosive pour que de tels drames se reproduisent.
00:23:22Soyons fermes.
00:23:23Oui, je comprends votre fermeté.
00:23:25Mais la fermeté, elle doit aussi être de respecter cette constitution qui a été construite.
00:23:30Mais la neutralité, la baïa, ce n'est pas neutre.
00:23:32Arrêtez de nous vendre du vent, Valéry Bardi.
00:23:35Vous ne pouvez pas me dire que c'est neutre, la baïa.
00:23:37Parce que certains ont amené ce récit que ce n'est pas neutre.
00:23:40Tout simplement.
00:23:42C'est le signe de rien du tout, la baïa.
00:23:44Moi, j'estime tout simplement que les gens peuvent s'habiller.
00:23:47Pour vous, il faut laisser les femmes en burqa dans la rue ?
00:23:49Pour moi ?
00:23:50Oui.
00:23:51C'est-à-dire, en burqa ?
00:23:52En burqa.
00:23:53Est-ce qu'elles peuvent porter un voile intégral dans la rue, pour vous ?
00:23:56Ecoutez-moi.
00:23:57Non, mais dites-moi.
00:23:58Non, mais moi, ce que je suis en train de vous dire, et moi, je suis très clair dans mes propos, c'est de vous dire que vous ne pouvez pas imposer aux gens.
00:24:04Vous ne pouvez pas imposer aux gens.
00:24:06Pour vous, il faut laisser des tenues comme en Afghanistan dans les rues de la France ?
00:24:09Là, vous allez sur un autre débat.
00:24:10Non, mais c'est intéressant.
00:24:11C'est le même débat.
00:24:12C'est la même organisation de débat.
00:24:13C'est exactement l'histoire.
00:24:14Vous n'avez juste une vision extrêmement biaisée de la laïcité.
00:24:20La laïcité, ce n'est pas le fait de laisser n'importe qui faire n'importe quoi.
00:24:25La laïcité, effectivement, c'est la neutralité de l'État.
00:24:28Et la neutralité de l'État, ça veut dire dans les services publics, dans les hôpitaux.
00:24:32À l'école, on doit présenter des personnes qui sont neutres.
00:24:35Et chacun doit arriver sur un même pied d'égalité.
00:24:37La religion n'a pas entré dans les services publics.
00:24:40C'est ça, la laïcité.
00:24:41Vous ne connaissez pas la laïcité.
00:24:43Oui, parce que vous la connaissez mieux que moi.
00:24:45La laïcité, ce n'est pas tout accepter.
00:24:47Juste, Valérie Barny, c'est là où il y a une erreur.
00:24:51C'est que la laïcité, ce n'est pas tout accepter.
00:24:53Ce n'est pas ça, la laïcité.
00:24:55La laïcité, c'est la neutralité.
00:24:57C'est très différent.
00:24:58Être neutre, ça ne veut pas dire tout accepter.
00:25:00Et l'Abaya, je suis désolé, vous êtes en train de faire de l'intox en disant que c'est neutre.
00:25:05Ce n'est pas neutre, l'Abaya.
00:25:07C'est religieux.
00:25:08C'est religieux.
00:25:09Non, je sais ce que c'est le prosélytisme.
00:25:11On ne va pas dire que c'est populaire, je sais très bien ce que c'est le prosélytisme.
00:25:14Vous mettez en danger les profs et vous mettez en danger l'éducation nationale.
00:25:19Allez, on va faire le CNews Info.
00:25:22On va continuer à parler, parce que la politique a pris beaucoup de place et c'est important,
00:25:25mais la politique, c'est aussi notre vie quotidienne.
00:25:27Et on va parler des attaques au couteau qui se multiplient.
00:25:29Deux exemples, ces dernières heures.
00:25:31Vous allez voir, c'est terrible ce qui s'est passé.
00:25:33CNews Info, Mickaël Dos Santos.
00:25:37Les députés Europe Écologie-Les Verts sont arrivés à l'Assemblée Nationale.
00:25:41Une trentaine d'élus ont été accueillis dans la cour d'honneur du Palais Bourbon.
00:25:44Parmi eux, Cyrielle Chatelain.
00:25:46La députée en Iserve continue à faire barrage à l'extrême droite.
00:25:49Elle souhaite qu'aucun élu du Rassemblement National n'accède au poste important à l'Assemblée.
00:25:54La candidature de Jean-Luc Mélenchon au poste de Premier ministre divise toujours la gauche.
00:26:00Sur CNews, Manuel Bompard a affirmé que le leader des Insoumis dispose d'atouts pour pouvoir exercer cette fonction.
00:26:06A l'inverse, Fabien Roussel a considéré sur RTL qu'il ne sera pas et ne peut pas être Premier ministre.
00:26:11Un avis partagé selon le patron du parti communiste par une majorité des cadres du Nouveau Front Populaire.
00:26:17Enfin, deux mariages ont dégénéré ce samedi à Annières-sur-Seine, en banlieue parisienne.
00:26:22Dans l'un d'entre eux, les convives ont tiré des mortiers d'artifice.
00:26:25Le futur époux a été placé en garde à vue pour outrage et rébellion avant même la cérémonie.
00:26:30Dans l'autre, l'un des invités a été interpellé pour des rodéos urbains.
00:26:3711h05 sur CNews, merci d'être avec nous.
00:26:39On va parler de ces attaques au couteau et finalement d'une terrible banalisation.
00:26:42Parce que si vous regardez globalement les médias, on en parle assez peu.
00:26:45Pourtant, je voudrais qu'on s'arrête ce matin sur deux drames.
00:26:48Deux drames parmi les nombreux qui ont eu lieu puisqu'il y a plus de 120 attaques au couteau par jour en France.
00:26:54C'est un chiffre assez terrible.
00:26:56C'est le rapport de l'Observatoire national de la délinquance qui donnait ce chiffre.
00:26:59Et qui ne parlait que de 220 attaques au couteau par jour en France.
00:27:03Et il faut en parler parce qu'il ne faut pas banaliser.
00:27:05Un exemple, à Paris, un jeune homme de 22 ans se trouvait ce week-end.
00:27:10Et le voici, ce jeune homme à la terrasse d'un bar non loin de la place de la Nation.
00:27:13Un individu muni d'un couteau a surgi pour lui voler son téléphone portable.
00:27:17Il a tenté de résister au voleur.
00:27:19Il a été poignardé au thorax en arrêt cardio-respiratoire.
00:27:22Il est décédé.
00:27:24Ce jeune homme est donc décédé juste parce qu'il était assis tranquillement dans un bar.
00:27:28Et on a voulu lui voler son portable.
00:27:31Voici son visage, il n'avait que 22 ans.
00:27:34Autre affaire à Marseille cette fois.
00:27:36C'est un homme de 60 ans qui a souhaité demander à une jeune fille qui avait les pieds sur la banquette de retirer ses pieds.
00:27:42Son petit copain qui a 15 ans a sorti un couteau et l'a poignardé.
00:27:46Reportage sur place.
00:27:48Tout serait parti d'une simple remarque.
00:27:50A Marseille, un sexagénaire a été poignardé dans le métro suite à une altercation avec un couple d'adolescents.
00:27:56Il est parti très rapidement pour peu de choses, pour pas grand chose finalement.
00:28:03Il a été agressé très rapidement à coups de couteau.
00:28:06Il a pris plusieurs coups de couteau, 6 ou 7 coups de couteau.
00:28:08Notamment au niveau du thorax.
00:28:10C'est pour cette raison que son pronostic vital a été très vite engagé.
00:28:13Il semblerait qu'il soit sorti d'affaire au moment où je vous parle.
00:28:16Les faits se sont déroulés ce samedi soir à la station de métro Saint-Charles, l'une des plus fréquentées de Marseille.
00:28:23L'homme de 61 ans aurait tenté de se défendre avec une bombe lacrymogène avant d'être poignardé au bras et au thorax.
00:28:30Vous savez, les agressions au couteau, c'est toutes les 10 minutes en France.
00:28:34Et ça touche une population de plus en plus jeune également.
00:28:37L'agresseur, âgé d'une quinzaine d'années, a été interpellé au lendemain de l'attaque puis placé en garde à vue.
00:28:44On est en direct avec Jean-Pierre Colombiès qui est porte-parole de l'Union des policiers nationaux indépendants.
00:28:49Bonjour, merci d'être en direct avec nous.
00:28:51Les chiffres sont terrifiants.
00:28:53On entendait là qu'il y avait une agression toutes les 10 minutes.
00:28:56Le dernier chiffre officiel que j'ai trouvé, moi je le disais tout à l'heure, ça date de 2020.
00:29:00Il parle de 120 attaques au couteau par jour en France.
00:29:03C'est l'observatoire national de la délinquance.
00:29:05Pourquoi est-ce qu'on voit depuis quelques années ces attaques au couteau se multiplier ?
00:29:09Pour plusieurs raisons.
00:29:11D'abord, la première, elle est technique.
00:29:13Le couteau est l'arme létale qui est la plus facile à se procurer.
00:29:16Ce n'est pas un 11-43, ce n'est pas un 9mm, ce n'est pas un revolver.
00:29:19J'ai plein d'armes létales dans mon tiroir de cuisine.
00:29:22Donc, c'est très simple de se balader avec ce genre de choses sur soi.
00:29:26Et au-delà de ça, il y a eu surtout une banalisation de l'agression physique qui peut entraîner la mort, tout simplement.
00:29:32Là, on est face au dernier cas qui a été cité.
00:29:35C'est un cas de violence qui entraîne des blessures.
00:29:38Je ne sais pas si elles sont sévères ou pas, si elles sont susceptibles d'entraîner la mort.
00:29:41L'autre, elle est beaucoup plus significative.
00:29:43On sort un couteau, on plante quelqu'un à la poitrine et il décède.
00:29:47Ce sont des violences volontaires qui entraînent la mort.
00:29:49Est-ce que ça peut être qualifié en tant que meurtre ?
00:29:51Je ne sais pas. C'est à la justice de se prononcer.
00:29:54Il y a quand même, en tout cas, une dégradation de la perception de la peine.
00:30:01Les auteurs de ces agressions n'ont strictement pas conscience ou pas peur de la sanction pénale.
00:30:07C'est là qu'est tout le problème.
00:30:08Il y aura des condamnations de ces gens-là.
00:30:10C'est évident.
00:30:11Ce jeune de 15 ans, est-ce qu'il ira en centre éducatif renforcé ou en maison d'arrêt ?
00:30:16Je ne sais pas.
00:30:17Là encore, la justice fera son œuvre.
00:30:20Mais les centres de rétention, non.
00:30:22Vous savez que dans certains départements, il n'y en a tout simplement pas.
00:30:25Et en tout cas, les peines ne sont pas appliquées.
00:30:28Nous manquons considérablement de maisons d'arrêt, de places de prison.
00:30:31C'est autour de tout cela que ça tourne.
00:30:34Et on entend en ce moment, malheureusement, dans le cadre des discours politiques,
00:30:38de l'ambiance politique qui règne, des propositions de part et d'autre.
00:30:41J'ai entendu encore le débat des peines planchées qui n'est tout simplement pas applicable.
00:30:46Pas applicable d'abord parce que les magistrats du siège sont souverains en matière de prononcer de peine.
00:30:52Ils peuvent la prononcer ou pas.
00:30:53Et de deux, même s'ils condamnent quelqu'un, il n'est pas certain qu'il soit incarcéré.
00:30:57En tout cas, il y a peu de chances qu'il le soit.
00:31:00Et par ailleurs, la police de proximité, la redynamisation de la police de proximité.
00:31:05Sauf qu'en l'état actuel des effectifs, c'est du rêve, c'est du fantasme.
00:31:09On n'a pas les effectifs.
00:31:10On ne les avait déjà pas fin des années 90.
00:31:13On ne les aura certainement pas aujourd'hui en 2024.
00:31:16C'est dommage, M. Morandini, que les gens qui s'expriment aujourd'hui en termes de politique
00:31:20n'ont pas conscience des réalités du terrain.
00:31:22Ils font appel à des syndicalistes qui, bien évidemment, dans bien des cas,
00:31:26auront un langage, je dirais, pour plaire.
00:31:29Ou du moins pour ne pas froisser leurs interlocuteurs politiques.
00:31:33Mais dans la réalité du terrain, c'est tout autre chose.
00:31:35Ceux qui sont confrontés à la réalité des agressions n'ont pas du tout la même perception
00:31:39de la réalité des délits.
00:31:41Et c'est de ça dont on crève aujourd'hui.
00:31:43– Juge Jean-Pierre Colombias, moi, ce qui me choque dans ces deux affaires,
00:31:46là, on voit des photos, alors c'était Paris.
00:31:49Et là, voilà, c'est les photos du bar dans lequel s'est passé l'agression à Paris
00:31:54où ce jeune homme de 22 ans a été tué.
00:31:57On vous a parlé de Marseille également.
00:31:59Où l'homme, vous me demandiez des nouvelles de son état de santé.
00:32:01En fait, il était entre la vie et la mort pendant plusieurs heures.
00:32:04Là, a priori, ses jours ne sont plus en danger.
00:32:06Mais moi, ce qui me choque aussi, c'est les raisons pour lesquelles
00:32:10ces gens ont été poignardés.
00:32:11Un, on lui pique son portable.
00:32:13Vous vous rendez compte ?
00:32:14C'est-à-dire que la vie n'a plus aucune valeur.
00:32:16Pour un portable, on poignarde quelqu'un.
00:32:18L'autre, à Marseille, parce qu'il dit à une jeune fille,
00:32:21il lui dit de pousser ses pieds de la banquette.
00:32:24On le poignarde.
00:32:25Le petit copain qui a 15 ans, 15 ans, le poignarde.
00:32:29Donc, ce qui veut dire qu'il n'y a même plus aucune échelle de valeur.
00:32:33S'il peut y avoir une échelle de valeur quand on poignarde quelqu'un.
00:32:35Mais là, c'est pour rien.
00:32:37C'est vraiment pour rien.
00:32:38– Oui, mais c'est tout à fait cohérent quand on se met au regard des années passées
00:32:43où on a tout accepté, on a tout toléré.
00:32:45On a totalement et perpétuellement victimisé les auteurs de ces agressions
00:32:49ou du moins des actes de délinquance
00:32:51en argumentant le fait qu'ils sont issus de milieux populaires,
00:32:55dans bien des cas, qu'ils souffrent d'une sorte de discrimination sociale
00:32:59et qu'à partir de là, c'est normal, ils expriment une certaine violence.
00:33:03On oublie au passage qu'il n'y a plus d'éducation,
00:33:06que l'autorité parentale a été totalement pulvérisée,
00:33:09que ces jeunes-là, ces gens-là n'ont pas de frustration au nom
00:33:13et n'ont pas de frustration à leur volonté.
00:33:16Ils se considèrent comme tout-puissant.
00:33:18Ils considèrent que ce qu'ils font doit être respecté
00:33:21parce qu'ils ont raison et qu'ils sont tout-puissant.
00:33:24Et à partir de là, dès que vous entrez dans leur sphère du tout-pouvoir,
00:33:28vous êtes l'ennemi à abattre et donc il faut vous abattre.
00:33:31En l'occurrence, on vous poignarde, mais il n'y a pas que le poignard.
00:33:34Il y a des agressions directes, des coups de poing,
00:33:36on peut utiliser toutes sortes d'outils, d'objets pour casser la tête à quelqu'un.
00:33:41Vous savez, on peut commettre des blessures gravissimes
00:33:44sans nécessairement utiliser d'armes blanches.
00:33:47– Merci Jean-Pierre Colombiès, merci beaucoup.
00:33:49Merci d'avoir été en direct avec nous Jean-Pierre Colombiès,
00:33:51porte-parole de l'association NPR, Anthony Samama.
00:33:54C'est terrible quand même, pour un portable, pour des pieds sur une banquette.
00:33:58Aujourd'hui, on risque sa vie.
00:34:00Qu'est-ce qui va se passer ?
00:34:01C'est-à-dire que les gens vont fermer leur gueule ?
00:34:03C'est-à-dire que vous allez poser votre portable,
00:34:06on va vous le dire, vous n'allez rien dire.
00:34:08Dans le métro, on va commencer à mettre ses pieds,
00:34:10à mal se comporter, on ne va rien.
00:34:12– Et on va subir, on va être de plus en plus dans un état de non-droit.
00:34:16Moi, je suis élu en charge de la sécurité à Paris,
00:34:19et je vois tous les jours, effectivement,
00:34:21les actes de délinquance débridés auxquels nous assistons.
00:34:23Je crois qu'un des messages aussi de cette élection,
00:34:26ça a été le sursaut d'autorité que demandent les Français.
00:34:29Il faut être fou aujourd'hui, ou aveugle,
00:34:31pour ne pas voir à quel point la délinquance a explosé en France.
00:34:35– Le message de cette élection, excusez-moi,
00:34:37c'est le Front populaire qui est premier ?
00:34:39– Non, non, le Front populaire est premier,
00:34:41mais il est deuxième en termes de voix.
00:34:42– Oui d'accord, mais il est premier en termes de voix.
00:34:44– Le message, il n'est pas si clair que ça, excusez-moi.
00:34:46– La France n'a jamais été aussi à droite qu'aujourd'hui.
00:34:48– Je le disais hier, je dis la France n'a jamais été aussi à droite qu'hier,
00:34:50et on va avoir un gouvernement de gauche, donc en fait, on est chez les dingues.
00:34:53– Il faut aujourd'hui entendre, effectivement, cette demande de sécurité,
00:34:56ce sursaut d'autorité que demandent les Français.
00:34:58D'abord, le lien avec l'immigration,
00:35:00il faut effectivement mettre fin à cette immigration débridée.
00:35:03Deuxièmement, la réponse pénale, on le voit bien,
00:35:05il y a eu des efforts qui ont été faits pour renforcer les moyens de la justice,
00:35:08mais ça n'a pas été assez loin, et la justice,
00:35:10on a encore trop de temps à se prononcer,
00:35:12avec des peines qui ne sont souvent pas à la hauteur de la réalité des faits.
00:35:15Troisièmement, aussi, sur la justice des mineurs, plus spécifiquement,
00:35:19on voit bien que les mineurs, et notamment la responsabilité des parents,
00:35:22n'est jamais remise en cause.
00:35:24Il faut qu'on puisse réimpliquer les parents dans l'éducation des mineurs,
00:35:27et les rendre responsables.
00:35:29Quatrièmement, ensuite, sur la société dans laquelle on vit,
00:35:32avec une violence débridée, notamment sur les réseaux sociaux,
00:35:34il faut qu'on soit capable d'encadrer davantage ça.
00:35:37Cinquièmement, je veux pointer aussi du doigt toute la partie de l'extrême-gauche
00:35:41qui met de l'huile sur le feu et qui souffle sur les braises,
00:35:44en disant sans cesse que la police tue,
00:35:46en mettant en cause les autorités de l'État.
00:35:48On voit bien qu'il y a aussi, concernant les pompiers, les policiers,
00:35:51les médecins dans les hôpitaux, vous savez que les actes de délinquance
00:35:55et de violence contre les médecins dans les hôpitaux
00:35:57ont été multipliés par deux en 20 ans.
00:35:59Des médecins, on ne parle pas de policiers,
00:36:01on parle de médecins qui soignent des gens toute la journée.
00:36:03Les pompiers également, ça a explosé.
00:36:05Je crois qu'il faut aujourd'hui être capable d'avoir ce sursaut d'autorité,
00:36:09de remettre de l'ordre et de pouvoir enfin répondre
00:36:12à cette demande criante de sécurité des Français.
00:36:15Est-ce que vous êtes d'accord avec ça, René Ribardi ?
00:36:17Je vous rassure déjà que je ne suis pas d'extrême-gauche.
00:36:19Vous m'interpellez, vous me regardez en parlant d'extrême-gauche
00:36:21comme si je l'étais.
00:36:23Moi, je n'ai jamais revendiqué que j'étais d'extrême-gauche.
00:36:25Quand on est pour la baille à l'école, on n'a pas d'extrême-gauche.
00:36:27Pas du tout, pas du tout.
00:36:29Moi, comme je vous dis, je suis une gauche sociale, républicaine et démocrate.
00:36:33Je revendique plus être proche de Léon Blum et d'Henri Cellier.
00:36:39Soyons bien d'accord dedans.
00:36:43Oui, oui, ça c'est encore vos propos et ça n'appartient qu'à vous.
00:36:46En tout cas, ce que j'ai envie de dire, c'est que moi, je condamne toute forme de violence.
00:36:49Moi, je trouve qu'aujourd'hui, on est dans une société qui est hyper violente.
00:36:52Moi, la victimisation, ce n'est pas du tout mon modèle de réflexion.
00:36:59Parce que je n'estime que ce n'est pas parce que vous venez d'un quartier populaire
00:37:01que vous avez tous les droits, en tout cas les droits d'agresser les gens gratuitement.
00:37:05Il faut sanctionner plus, plus de sanctions.
00:37:08Ah oui, moi je suis assez d'accord avec le fait qu'il faut sanctionner.
00:37:10Ah oui, il faut sanctionner, et même depuis le plus jeune âge.
00:37:13Mais après, derrière, de dire que sanctionner les parents, non.
00:37:17Des fois, les parents sont complètement...
00:37:19Ah oui, à un moment donné, il faut aussi être clair sur les propos.
00:37:22C'est-à-dire que, sur les miens en tout cas, les parents aussi ont une responsabilité,
00:37:25soit d'éducation, ça je suis d'accord avec vous, mais l'État aussi a ce devoir d'accompagner.
00:37:30Et ça, la réalité, elle est là.
00:37:32Donc moi, ce que j'ai envie de dire, c'est que, effectivement,
00:37:35les enfants qui sont dans des périodes de déviance,
00:37:38effectivement, il faut les reprendre très rapidement.
00:37:40Il faut mettre des systèmes, et la répression, je ne suis pas pour la répression.
00:37:45Et concrètement, quels systèmes ?
00:37:47Déjà, les condamner fermement.
00:37:49Déjà, comme disait M. Morandini, ça c'est mon idée.
00:37:52C'est-à-dire que dès l'âge de 16 ans, de pouvoir déjà leur mettre des peines à ces enfants.
00:37:57L'investissement de la majorité pénale.
00:37:59Voilà, pour déjà qu'ils puissent déjà comprendre et être responsables très rapidement.
00:38:03Parce que c'est très facile de dire que c'est tout le temps et systématiquement la faute des parents.
00:38:07À 16 ans, je pense qu'un enfant peut être déjà responsable de ses actes.
00:38:11Et avant 16 ans ?
00:38:13Julien Rodoule, avant 16 ans ?
00:38:15Un petit point, dans le 15ème arrondissement, c'était une affaire qui avait défrayé la chronique en 2020-2021,
00:38:20l'affaire Youry, je ne sais pas si vous vous en souvenez,
00:38:22c'est un jeune qui avait effectivement été tabassé sur la dalle du front de scène.
00:38:26C'était Verbo-Gronel, c'est ça ?
00:38:28Exactement, Verbo-Gronel, dans le 15ème arrondissement.
00:38:30Je suis élu en charge de la sécurité.
00:38:32Les jeunes qui ont fracassé avec des battes de baseball, des marteaux, la tête de Youry.
00:38:37La tête de Youry, il a été laissé pour mort.
00:38:39Il a été laissé pour mort, il a été frappé par une dizaine de jeunes avec des armes par destination et des armes blanches.
00:38:52Les jeunes qui l'ont frappé, ils avaient moins de 16 ans.
00:38:54Donc c'est bien de dire qu'il faut baisser la majorité pénale à 16 ans.
00:38:56Mais il faut regarder aussi ce qu'il se passe entre 12, 13, 14, 15 et 16 ans.
00:39:00Parce que ce qu'on voit, c'est que non seulement les actes sont de plus en plus violents,
00:39:03mais on voit aussi que les auteurs des actes, et même les victimes, sont de plus en plus jeunes.
00:39:08Et donc il ne suffit pas de regarder ce qu'il se passe à 16 ans, mais il faut regarder avant.
00:39:11Un mot là-dessus, Arnaud Bénédetti, est-ce qu'il y a une responsabilité des politiques ?
00:39:14Moi c'est ça ce qui m'intéresse. Est-ce que les politiques ont une responsabilité ?
00:39:16Il y a une responsabilité des politiques en ce sens que les questions de sécurité n'ont pas été traitées à la hauteur
00:39:21où elles devaient être traitées depuis des décennies en l'occurrence.
00:39:24Parce que moi la question de la sécurité, elle n'apparaît pas ces dernières années.
00:39:27Même si vous remontez aux années 80, déjà il y avait une question qui se posait en termes de gestion de la sécurité.
00:39:35Mais sauf qu'en effet, ce qui s'est passé depuis ces années 80, c'est un accroissement du processus,
00:39:42une forme de décivilisation, comme a dit un jour d'ailleurs le Président de la République.
00:39:46En fait il y a trois facteurs, ils ont tous été d'ailleurs indiqués sur ce plateau.
00:39:50Le premier facteur c'est qu'on a développé une culture de l'excuse depuis maintenant près de 40 ans
00:39:56qui aujourd'hui fait que les auteurs de ces faits sont finalement considérés comme des victimes sociales
00:40:03d'une certaine façon du fonctionnement de la société.
00:40:06Donc bon, à partir de là, en effet, on leur donne si vous voulez presque un droit d'une certaine façon
00:40:12à pouvoir produire ces faits, ces délits.
00:40:17Après vous avez un deuxième sujet, c'est la question de la sanction.
00:40:20Oui certes les sanctions sont appliquées, mais elles ne sont pas appliquées.
00:40:23Oui les sanctions parfois sont prononcées et elles ne sont pas appliquées,
00:40:26mais parfois elles ne sont pas prononcées non plus parce qu'il ne faut pas se cacher
00:40:30une partie de la magistrature qui d'une certaine façon considère aussi
00:40:34qu'il ne faut pas sanctionner lourdement ces jeunes parce que socialement ils sont des victimes.
00:40:40Et puis troisième point, c'est le problème des moyens.
00:40:43En effet, c'est ce que disait ce policier.
00:40:46C'est-à-dire qu'on ne peut pas appliquer un certain nombre de sanctions faute de moyens.
00:40:50Donc là vous avez finalement trois facteurs cumulatifs qui expliquent la situation dans laquelle on est.
00:40:55Et le pire c'est que les politiques sont alertés depuis des décennies sur ces trois sujets
00:41:00et c'est vrai que la réponse des politiques publiques n'est pas à la hauteur de l'enjeu.
00:41:03Alors les politiques justement, vous le savez, avec cette élection législative,
00:41:06les politiques qui sont en train de faire leur rentrée à l'Assemblée Nationale,
00:41:09alors tôt ce matin ça a commencé par Europe Écologie Les Verts,
00:41:12je voudrais vous faire écouter Cyrielle Chatelain d'Europe Écologie Les Verts
00:41:17qui explique que le Rassemblement National ne doit occuper aucun poste dirigeant au sein de l'Assemblée.
00:41:23Il faut vous mettre à part, les Français ne veulent pas de vous. Écoutez-la.
00:41:26Au nom de tous les députés écologistes, remercier les Français et les Françaises
00:41:31qui se sont mobilisés massivement pour faire front républicain.
00:41:36Ils ont fait barrage dans les urnes.
00:41:38Il est de notre responsabilité de faire le barrage à l'Assemblée Nationale.
00:41:42L'extrême droite n'est pas compatible avec la République.
00:41:45Le Rassemblement National ne doit donc occuper aucun poste dirigeant au sein de cette Assemblée.
00:41:52C'est le mandat que nous ont donnés les électeurs.
00:41:55Voilà, c'est le mandat que nous ont donné les électeurs.
00:41:57Ils ont quoi ? 20 sièges, je crois, les écolos.
00:41:59Oui, voilà.
00:42:00Ils ont à peu près 20 sièges et vous en avez ?
00:42:01Et on en a 143.
00:42:04Comment vous réagissez à ce qu'elle dit ?
00:42:06C'est d'ailleurs de ne vous donner aucun poste à responsabilité à l'Assemblée.
00:42:08Cette déclaration infamante qui est un crachat jeté à la face des 10 millions d'électeurs du Rassemblement National,
00:42:15cette déclaration est contraire à l'article 10 du règlement intérieur de l'Assemblée Nationale
00:42:20qui prévoit de répartir les postes à responsabilité en fonction de la configuration de l'Assemblée Nationale
00:42:27et des rapports de force entre les différents groupes.
00:42:29Nous sommes le premier groupe de cette Assemblée Nationale.
00:42:32Nous sommes le premier groupe d'opposition.
00:42:34Donc, il va de soi que nous ayons des postes à responsabilité parce que c'est le suffrage des Français.
00:42:38Ce sont les Français qui l'ont décidé.
00:42:40Donc, que l'extrême gauche soit dans son sectarisme imbécile, aveugle, ce n'est pas une surprise.
00:42:47Ensuite, il faudra effectivement que tous les partis, que la nouvelle direction de l'Assemblée Nationale
00:42:52et que le nouveau président ou la nouvelle présidente qui sera élue fassent respecter le règlement intérieur
00:42:56et surtout fassent respecter la voix des Français.
00:42:59Mais quand elle dit les Français, on fait barrage, les Français,
00:43:02Cyriel, pardon, Châtelain, dit les Français ne veulent pas du Rassemblement National.
00:43:07C'est surréaliste de raconter n'importe quoi à ce point-là quand même.
00:43:11Mais ils vivent sur une autre planète.
00:43:12Alors, je sais qu'ils sont illusionnés par cette victoire qui n'en est pas,
00:43:16par l'impression qu'ils sont majoritaires en France.
00:43:18Ils sont minoritaires.
00:43:19Ils sont minoritaires à l'Assemblée Nationale.
00:43:21182 députés, tout compris sur 577.
00:43:24Ils sont minoritaires dans le pays parce que toutes les orientations, toutes les idées,
00:43:28ça a été très bien dit, le pays est à droite et le pays est patriote.
00:43:31Il veut plus d'or, plus de sécurité, plus d'identité nationale, moins d'immigration,
00:43:34c'est-à-dire l'inverse du programme du Front Populaire et l'inverse des ayatollahs verts.
00:43:39Donc, à un moment donné, il va falloir que ces gens-là se réveillent.
00:43:42Je sais que là, aujourd'hui, c'est la grande fiesta.
00:43:45On a l'impression d'avoir tout gagné.
00:43:46Mais la réalité, c'est que nous sommes majoritaires dans le pays
00:43:49et que nos électeurs attendent que nous soyons représentés à notre juste place.
00:43:53Arnaud Bédédit, sur le plan politique, quant à lui, il ne faut qu'aucun siège à responsabilité
00:44:00n'aille au Rassemblement National, c'est hors-la-loi.
00:44:02Ce n'est pas ce qui est prévu.
00:44:03Ça a été rappelé.
00:44:05Donc, elle commence bien sa session de député.
00:44:10Il faut qu'il y ait une représentation de l'ensemble des groupes
00:44:13dans les instances dirigeantes de l'Assemblée Nationale.
00:44:17Moi, je suis frappé quand même par l'ivresse, en effet,
00:44:20qui semble aujourd'hui envelopper les dirigeants de la gauche.
00:44:25Alors, pas tous, mais en tout cas, on le voit avec Mme Chatelain.
00:44:28On le voit aussi avec un certain nombre de responsables de la France insoumise.
00:44:31Comme si, en effet, ils avaient gagné l'élection.
00:44:34Mais, encore une fois, je reviens là-dessus.
00:44:36C'est une illusion.
00:44:37Ils n'ont pas gagné l'élection.
00:44:38Ils virent en tête.
00:44:39Ils ne constituent même pas une majorité relative.
00:44:41Ils constituent peut-être la plus forte minorité au sein d'une assemblée
00:44:44qui est particulièrement, c'est le moins qu'on puisse dire, émiettée.
00:44:47Et donc, finalement, le responsable de cet émiettement est d'abord, quand même,
00:44:50il faut le rappeler, le Président de la République.
00:44:52Mais, moi, je crois que c'est quand même assez inquiétant, en fin de compte,
00:44:55ce type de comportement qui...
00:44:57Mais c'est de l'intox !
00:44:58C'est de l'intox, en fait, c'est...
00:44:59Non, non, non.
00:45:00Moi, je trouve que c'est de l'intox.
00:45:01Ce n'est pas seulement d'intox.
00:45:02C'est la vraie pensée.
00:45:03Non, non, non.
00:45:04C'est caractéristique, si vous voulez, d'une pensée qui est une pensée sectaire.
00:45:07Et qui est une pensée, d'une certaine manière...
00:45:09Totalitaire.
00:45:10Pré-totalitaire.
00:45:12Il s'agit d'éliminer la pensée.
00:45:14Il s'agit de l'éliminer quasiment physiquement.
00:45:16Enfin, physiquement, je l'entends symboliquement.
00:45:18Physiquement, en lui déniant toute capacité à représenter.
00:45:23Mais, écoutez, je veux dire, ce n'est pas normal.
00:45:25En effet, il y a près de 10 millions de Français qui ont voté pour les candidats du RN.
00:45:29Il y a près de 10 millions de Français qui ont envoyé...
00:45:31Enfin, il y a 143 députés issus de cette alliance entre le RN et les alliés siotistes.
00:45:40Il y a 93 communes lors des dernières élections européennes
00:45:43qui ont placé la liste de Jordan Bardella en tête lors des élections européennes.
00:45:49Donc, dénier, si vous voulez, cette réalité électorale
00:45:52qui est une réalité démocratique, qu'on le veuille ou non.
00:45:55En plus, il faut qu'on m'explique.
00:45:56Aujourd'hui, clairement, je ne veux pas me faire l'avocat du RN.
00:45:59Mais en quoi le RN n'est pas républicain ?
00:46:01En quoi il n'est pas républicain ?
00:46:03Est-ce que c'est...
00:46:04Mais c'est des éléments de langage qui sont balancés.
00:46:06Mais vous lui posez la question, elle n'est même pas capable de répondre.
00:46:08De ne pas être républicain, c'est remettre en question les institutions...
00:46:13Non, mais je suis d'accord avec vous.
00:46:14Je suis d'accord.
00:46:15Ce n'est pas...
00:46:16Je vous entends parce que je vois qu'il y en a un seul qui fait la grimace encore.
00:46:19C'est Valéry Bardot sur le plateau en vous écoutant.
00:46:22Non, je ne fais pas de la grimace.
00:46:23Non, je dis juste qu'il faut respecter aussi le vote des Français.
00:46:27Comme on l'a respecté...
00:46:28Mais c'est quoi le vote des Français ?
00:46:29Le vote des Français a mis le Front Populaire...
00:46:30C'est que le premier parti de France, c'est le Rassemblement National.
00:46:32A mis le nouveau Front Populaire, en tout cas, en tête des suffrages.
00:46:35Le Front Populaire, c'est une alliance de briques et de brocs.
00:46:37Je suis d'accord.
00:46:38Et M. Morandini, on a déjà beaucoup parlé sur ce sujet.
00:46:40Moi, je ne suis pas du tout au fait parce que pour moi...
00:46:43Valéry Bardot, je suis d'accord avec vous.
00:46:44Il faut respecter le choix des Français, quel qu'il soit.
00:46:46Voilà ce que je dis.
00:46:47Quel est le premier parti de France ?
00:46:48Après...
00:46:49Quel est le premier parti de France ?
00:46:50Valéry Bardot, répondez à ma question.
00:46:51Quel est le premier parti de France ?
00:46:52Sur le nombre d'électeurs, on dira peut-être aujourd'hui que c'est...
00:46:55Pourquoi peut-être ?
00:46:56Les chiffres, c'est les chiffres.
00:46:58Oui, mais je suis d'accord avec vous.
00:46:59En même temps, ce que j'ai envie de vous dire, M. Morandini, c'est que la réalité,
00:47:04c'est qu'aucune formation politique n'a su fédérer.
00:47:07Réellement.
00:47:08Ça, c'est autre chose.
00:47:09C'est pas la question.
00:47:10La question, c'est s'il faut écarter le Rassemblement National des fonctions importantes.
00:47:15Non, mais attendez.
00:47:16Il y a une réalité aussi de...
00:47:17La question, c'est est-ce qu'on respecte l'opposition ?
00:47:19Non, il y a une réalité démocratique de notre pays.
00:47:21C'est ce que je suis en train de dire.
00:47:22C'est de respecter l'opposition.
00:47:23Je peux finir.
00:47:24Donc, c'est ce que je suis en train d'expliquer.
00:47:26C'est qu'il y a une réalité démocratique qui veut que, quoi qu'on en dise, quoi qu'on
00:47:30en fasse, que 10 millions d'électeurs ont été votés pour le Rassemblement National.
00:47:34Voilà.
00:47:35On est d'accord avec ça.
00:47:36Ça, c'est factuel, comme vous le dites si bien.
00:47:37Mais par contre, on ne peut pas enlever aussi, et d'un revers de main, que même si c'est
00:47:42une coalition qui, pour moi, n'est que de circonstance, voyez, pour le nouveau Front
00:47:48Populaire.
00:47:49On ne peut pas enlever le fait que c'est eux qui sont arrivés premiers et en tête
00:47:52lors du dernier scrutin, en tout cas pour ces législatures.
00:47:55C'est une réalité.
00:47:56Oui.
00:47:57Moi, je combats le Front National et le Rassemblement National, et je m'y oppose fermement.
00:48:01Simplement, effectivement, il faut regarder les choses avec lucidité.
00:48:04Je crois que ce que fait la gauche et la députée écologiste que vous avez citée, c'est contre-productif.
00:48:12Dans la mesure où, en fait, le mal qu'elle prétend combattre, elle lui ouvre un boulevard.
00:48:16Dans la mesure où, effectivement, à partir du moment où on a eu un vote qui est souverain,
00:48:22pour le Rassemblement National, et qu'on dit non, tous les partis vont se liguer, ils sont
00:48:27d'accord sur rien, mais ils se liguent tous pour empêcher le parti arrivé en tête de
00:48:31gagner.
00:48:32A partir du moment où on dit que le parti qui a fait 10 millions de voix, on ne va pas
00:48:35lui offrir des postes à responsabilité à l'Assemblée Nationale, on nourrit un système
00:48:39qui est perçu comme illibéral, comme antidémocratique, et on ne combat pas le Rassemblement National
00:48:45avec de telles mesures.
00:48:46Je crois qu'il faut combattre le Rassemblement National sur le fond, il faut respecter le
00:48:50vote des Français, et il faut entendre la colère des personnes qui ont voté pour le
00:48:54Rassemblement National, et offrir une proposition, un espoir, un chemin.
00:48:59Pas simplement essayer de dire il ne faut pas voter contre.
00:49:05Personnellement, j'ai 60 ans, ça fait 40 ans que j'entends la droite de gouvernement,
00:49:12il faut entendre les électeurs du Rassemblement National.
00:49:15Vous avez l'impression que Nicolas Sarkozy, en 2007, il n'avait pas proposé des choses,
00:49:19et le résultat, on n'y a été pas cuits dès le Rassemblement 12.
00:49:22On va aller à l'Assemblée Nationale pour savoir où on en est dans les négociations
00:49:26pour le Premier Ministre, on va rejoindre en direct Elodie Huchard.
00:49:29Bonjour Elodie, on me dit que vous êtes sous la pluie et que vous avez des problèmes
00:49:33de brushing et qu'il faut vous prendre tout de suite.
00:49:35Alors on va vous prendre tout de suite pour parler du Premier Ministre.
00:49:41On en est où dans les négociations pour le Premier Ministre ?
00:49:45Écoutez, Jean-Marc, évidemment, tout ça prend un petit peu de temps,
00:49:49et c'est ici à l'Assemblée Nationale que les choses se jouent,
00:49:51puisque vous vous en souvenez sans doute Emmanuel Macron,
00:49:54qui veut prendre le temps de nommer un Premier Ministre
00:49:57et qui lui proposera un gouvernement.
00:49:58Pourquoi ? Parce qu'il veut d'abord voir si ici, à l'Assemblée Nationale,
00:50:01les forces peuvent s'entendre.
00:50:02Je peux vous dire qu'en très peu de temps, ici à l'Assemblée Nationale,
00:50:04tout parti confondu, j'ai déjà entendu beaucoup de voix discordantes
00:50:07chez les Républiques, entre ceux qui veulent un groupe, ceux qui n'en veulent pas,
00:50:09ceux qui feront peut-être leur propre groupe, séparés dans la majorité,
00:50:13séparés, nouveaux fronts populaires, vont-ils rester unis ?
00:50:16C'est-à-dire que d'un côté, on a un Président de la République
00:50:18qui se dit qu'il est prêt à gouverner avec potentiellement un peu des forces
00:50:21de tous les partis.
00:50:22Si, elles arrivent à s'entendre, et ils n'arrivent même pas à s'entendre
00:50:24dans leur propre groupe.
00:50:25Ça en dit finalement assez long sur peut-être le temps qu'il va falloir
00:50:28avant d'avoir un nouveau Premier Ministre,
00:50:30parce que vous l'avez sans doute remarqué aussi, depuis 2017,
00:50:33Emmanuel Macron a toujours pris son temps, le fameux maître des horloges,
00:50:36comme on l'appelle.
00:50:37En revanche, là, si en plus, il a une situation compliquée à gérer,
00:50:41comme ça a l'air d'être le cas ici, à l'Assemblée nationale,
00:50:43il est possible que Gabriel Attal reste vraiment plus longtemps
00:50:45que prévu, finalement.
00:50:46– Merci beaucoup Elodie Huchard, allez vous mettre à l'abri.
00:50:48Merci d'avoir été en direct avec nous.
00:50:50On va écouter Sandrine Rousseau, qui est arrivée aussi ce matin
00:50:53à l'Assemblée.
00:50:54Et alors, Sandrine Rousseau, elle dit qu'elle ne veut pas travailler
00:50:56avec des macronistes.
00:50:57Donc, je ne sais pas avec qui elle va travailler,
00:50:58parce que ça va être compliqué de faire une majorité.
00:51:00S'il n'y a pas de macronistes, s'il n'y a pas le Rassemblement national,
00:51:02elle va se retrouver toute seule dans une cabine téléphonique.
00:51:06On écoute Sandrine Rousseau ce matin à l'Assemblée.
00:51:09– Premier tour de ces élections législatives.
00:51:11À l'issue de ce premier tour, il y avait le Rassemblement national
00:51:14qui était à 29%, et nous qui étions à 28%.
00:51:17Ce qui signifie que le deuxième tour qui a écarté le Rassemblement national
00:51:21nous donne comme étant le programme qui a été le plus plébiscité
00:51:25par les Français et Françaises.
00:51:26Donc, nous présenterons le nouveau Front populaire.
00:51:29Et ensuite, nous ferons travailler l'Assemblée nationale.
00:51:31Moi, je ne veux pas travailler avec un gouvernement
00:51:34qui comprendrait des macronistes.
00:51:36Je le pose, pourquoi ?
00:51:37Parce que je pense qu'ils font partie du problème dans lequel nous sommes.
00:51:40Les lois qu'ils ont passées, qui étaient des lois de violence sociale,
00:51:43qui étaient des lois qui ont brutalisé l'Assemblée et le peuple français,
00:51:46sont à l'origine de la défiance et de la colère qui s'est exprimée
00:51:50lors de ce scrutin.
00:51:51Raison pour laquelle je ne souhaite pas qu'ils rentrent dans le gouvernement.
00:51:54Je pense que nous sommes dans le premier bloc,
00:51:56et donc nous devons assumer cette place de premier,
00:51:59être en responsabilité, et ensuite, comme je vous l'ai dit,
00:52:02faire travailler l'Assemblée.
00:52:04Mais à un moment donné, moi, je ne comprends pas.
00:52:05On est le premier bloc, mais ils ne sont pas majoritaires.
00:52:07Ils sont loin d'être majoritaires.
00:52:08C'est quoi ces raisonnements ?
00:52:10Je vois Arnaud Benedetti, il est désespéré.
00:52:12Je pense qu'il...
00:52:13On va sortir les Kleenex, parce qu'il va prendre en l'air dans cinq minutes,
00:52:16vu le niveau des politiques.
00:52:17Je ne vais pas pleurer à cause de Madame Rousseau,
00:52:19ça, c'est quand même assez grave.
00:52:21Mais en l'occurrence, moi, ce qui me frappe, c'est qu'encore une fois,
00:52:24on essaye d'imposer une fiction, un récit,
00:52:27qui ne correspond pas à la réalité institutionnelle
00:52:29et à la réalité démocrate du pays.
00:52:31Elle ne veut pas gouverner avec les macronistes.
00:52:33Mais attendez, à 182,
00:52:35comment vous faites pour arriver à 289
00:52:37et vous vous opposez à ce qu'une motion de censure
00:52:39vous mette en minorité ?
00:52:40C'est ça le problème.
00:52:41Mais c'est irresponsable.
00:52:42Le problème, ce n'est pas d'arriver même pas à 289,
00:52:44c'est que si vous avez 289 plus 1 député
00:52:47qui vote et qui pose une motion de censure,
00:52:49votre gouvernement tombe.
00:52:51Donc que Madame Rousseau et que les leaders quand même de la France insoumise
00:52:54relisent le fonctionnement de la Constitution
00:52:56et des institutions démocratiques
00:52:59initiées par le général De Gaulle.
00:53:01Donc aujourd'hui, on est là à face
00:53:03à une espèce de coup de force
00:53:05sur les institutions,
00:53:06qu'on essaye de mener, de conduire,
00:53:08qui ne correspond pas à la réalité constitutionnelle
00:53:10de notre régime.
00:53:12Donc c'est vrai que ça devient absolument inacceptable
00:53:14et intolérable d'entendre cela
00:53:16parce que la réalité, c'est que vous n'avez pas
00:53:18de bloc majoritaire aujourd'hui à l'Assemblée nationale.
00:53:20Qu'est-ce que c'est l'Assemblée nationale ?
00:53:22Aujourd'hui, dans la configuration depuis le 7 juillet,
00:53:24c'est un agrégat de blocs
00:53:26qui sont désunis.
00:53:27C'est-à-dire, vous avez trois blocs.
00:53:29Le bloc, ce qu'on appelle le bloc central,
00:53:31qui s'autodésigne comme le bloc central,
00:53:33parce que cette formule, on pourrait en reparler largement.
00:53:35Il s'est réduit.
00:53:36Vous avez le bloc du Front populaire
00:53:38qui certes a le plus grand nombre de députés
00:53:40et puis ensuite, vous avez le bloc
00:53:42Rassemblement national siotiste.
00:53:44Ces blocs sont aujourd'hui inconciliables.
00:53:46Clairement, ils sont inconciliables.
00:53:48Donc il n'y a pas de majorité.
00:53:50Ce qui est intéressant, c'est que
00:53:52nous, on est allés dans une ville,
00:53:54la troisième circonscription de l'Eure atlantique
00:53:56qui a voté pour le Front populaire
00:53:58et qui a voté LFI.
00:53:59On est allés leur demander
00:54:00qui vous voulez comme Premier ministre.
00:54:02Même eux, ils ne savent pas.
00:54:03Même eux, ils sont perdus.
00:54:04Regardez.
00:54:05Troisième circonscription de l'Eure atlantique
00:54:08à l'ouest de Nantes.
00:54:09Ici, le nouveau Front populaire
00:54:11l'a emporté largement
00:54:13avec 50,13% des voix
00:54:15dans une triangulaire
00:54:17avec Ensemble et l'ERN.
00:54:19Pour autant, ce n'est pas Jean-Luc Mélenchon
00:54:21qui est cité spontanément
00:54:23au poste de Premier ministre.
00:54:25Son nom n'a été prononcé
00:54:26par aucune des personnes
00:54:28que nous avons rencontrées.
00:54:29Voici les préférés.
00:54:31Moi, je verrais bien Hollande.
00:54:33Monsieur François Hollande.
00:54:34L'écologiste, je ne sais plus son nom.
00:54:37Je suis désolée.
00:54:38Madame Tondelier.
00:54:39Voilà.
00:54:40Peut-être qu'elle va nous rapporter
00:54:41quelque chose de frais.
00:54:42Et en plus, une femme,
00:54:43ce serait formidable.
00:54:44Rue Walt Disney
00:54:45ou boulevard François Mitterrand.
00:54:47On vote à gauche
00:54:48depuis des dizaines d'années.
00:54:50Mais on a le triomphe modeste.
00:54:52Les électeurs sont d'abord inquiets
00:54:54pour la suite
00:54:55et réclament avant tout
00:54:56un futur Premier ministre
00:54:58à personnalité consensuelle.
00:55:00Un rassembleur.
00:55:01D'essayer de calmer
00:55:03un peu tout le monde.
00:55:04Parce que dans l'hémicycle,
00:55:05il va y avoir énormément d'altercations.
00:55:08Et que tout le monde se respecte surtout.
00:55:10D'être capable de faire des compromis.
00:55:12Pas des compromissions,
00:55:13mais des compromis.
00:55:14Au moins, ils ne se mettront jamais d'accord.
00:55:15Ça va être le statu quo
00:55:17jusqu'à on ne sait pas quand.
00:55:19Et cet avis-là,
00:55:20nous l'avons entendu
00:55:22dans la bouche
00:55:23de la grande majorité des électeurs.
00:55:25Voilà, beaucoup de questions
00:55:26qui se posent
00:55:27avec quelques idées de Premier ministre.
00:55:28Des bonnes et des moins bonnes.
00:55:30On va faire la pause avec la pub.
00:55:32Il y aura également le CNews Info.
00:55:34Et puis ensuite,
00:55:35on va parler de Jordan Bardella
00:55:36qui a fait son mea culpa hier.
00:55:37C'est assez rare de voir un politique
00:55:38faire son mea culpa.
00:55:39On va l'entendre
00:55:40et puis on vous parlera encore
00:55:41de la France insoumise.
00:55:42Parce qu'on va vous montrer
00:55:43des images de la place de la République
00:55:45de dimanche.
00:55:46C'est intéressant parce que là encore,
00:55:47elles n'ont pas beaucoup circulé.
00:55:48On avait un drapeau géant palestinien
00:55:50s'afficher sur la place.
00:55:51Qu'est-ce que ça vient faire au milieu ?
00:55:52C'est peut-être électoral tout ça.
00:55:54On fait une pause
00:55:55et on se retrouve juste après
00:55:56le CNews de Michael Dos Santos.
00:56:03Les députés insoumis
00:56:04sont arrivés à l'Assemblée nationale.
00:56:06Mathilde Panot, Sébastien Delogu,
00:56:07Clémence Guettet,
00:56:08mais aussi de nouveaux visages
00:56:09comme celui du militant antifasciste
00:56:11Raphaël Arnaud.
00:56:12A son arrivée,
00:56:13le député élu à Avignon
00:56:15a contesté la légalité de sa fiche S.
00:56:18Car la Bruny,
00:56:19convoquée devant la justice
00:56:20pour une éventuelle mise en examen.
00:56:22Ce mardi,
00:56:23l'épouse de Nicolas Sarkozy
00:56:24sera interrogée
00:56:25par un juge d'instruction financier
00:56:27dans le cadre de l'affaire Zia Takhieddine.
00:56:29L'homme d'affaires
00:56:30avait accusé l'ancien président
00:56:31d'avoir financé sa campagne présidentielle de 2007
00:56:34avec des fonds libyens
00:56:36avant finalement de se rétracter.
00:56:39Enfin, la tempête Beryl
00:56:41fait au moins cinq morts hier dans le Texas.
00:56:44De fortes pluies ont provoqué
00:56:45des inondations et des coupures de courant.
00:56:48Des rafales de vent
00:56:49ont causé de nombreux chutes d'arbres.
00:56:51La tempête Beryl
00:56:52avait déjà fait au moins dix morts
00:56:53dans les Caraïbes et au Venezuela.
00:56:5811h37 sur CNews.
00:56:59Merci d'être en direct avec nous.
00:57:00Vous voyez depuis tout à l'heure
00:57:01cette question qu'on pose en bas.
00:57:02Premier ministre qui ?
00:57:04Parce que pour l'instant,
00:57:05on vous rappelle que c'est Gabriel Attal
00:57:06qui reste Premier ministre.
00:57:07Combien de temps peut-il rester Premier ministre ?
00:57:09On est avec Stanislas François
00:57:11qui est enseignant en droit constitutionnel.
00:57:13Bonjour.
00:57:14Merci beaucoup d'être en direct avec nous.
00:57:15C'est vrai que c'est une situation un peu étonnante
00:57:18parce que depuis tout à l'heure,
00:57:19on entend sur le plateau
00:57:20que c'est très compliqué
00:57:21de trouver un Premier ministre,
00:57:22de trouver des accords,
00:57:23de trouver une majorité.
00:57:24Question stupide sans doute.
00:57:26Mais est-ce que Gabriel Attal
00:57:27peut rester plusieurs semaines,
00:57:29voire plusieurs mois Premier ministre ?
00:57:31À défaut, oui.
00:57:33On est dans une situation
00:57:34qui est contraire au principe même
00:57:36de la Ve République
00:57:38qui fonctionne avec le principe majoritaire.
00:57:42Ici, majorité, nous n'en avons pas.
00:57:44Nous en avons trois blocs
00:57:46qui se font face
00:57:48et qui n'arrivent pas à se mettre d'accord.
00:57:50Pour le moment, on est sur la solution
00:57:54du culte de l'éliminateur commun
00:57:56qui permet à Gabriel Attal
00:57:58de se maintenir en tant que Premier ministre.
00:58:00La seule chose qui le ferait partir,
00:58:02c'est s'il y avait une motion de censure.
00:58:05La motion de censure
00:58:07nécessite un accord de 289 députés.
00:58:10Mais est-ce qu'Emmanuel Macron
00:58:11a obligation de changer de Premier ministre
00:58:13ou pas du tout ?
00:58:16Le Président de la République
00:58:18choisit le Premier ministre.
00:58:20Juridiquement, il choisit qui il veut.
00:58:22Ensuite, il doit choisir
00:58:24en fonction de la situation politique
00:58:26qui se présente, celle qui est face à lui.
00:58:28Et donc là, il y a un consensus à trouver.
00:58:30Ce consensus, il ne dépend pas
00:58:32du Président de la République aujourd'hui.
00:58:34Le Président de la République,
00:58:36il a donné la parole aux électeurs.
00:58:38Les électeurs se sont prononcés
00:58:40et lui ont donné une chambre
00:58:42avec trois blocs.
00:58:44Et donc, il va falloir composer
00:58:46avec ces trois blocs.
00:58:47La réponse que je peux vous formuler
00:58:49aujourd'hui, c'est que juridiquement,
00:58:51le Président choisit qui il veut.
00:58:53C'est dans la Constitution.
00:58:55Politiquement, il doit s'adapter
00:58:57parce que sinon, son Premier ministre
00:58:59risque d'être renversé
00:59:01par une motion de censure.
00:59:02Encore une fois, la motion de censure,
00:59:04elle doit recueillir la majorité
00:59:06des parlementaires, donc 289.
00:59:09Autre question très concrète,
00:59:11très pratique, mais je pense que
00:59:12beaucoup de Français se la posent.
00:59:13On entend depuis 48 heures dans les médias
00:59:15le Front Populaire qui dit
00:59:16on va donner le nom du Premier ministre
00:59:18à Emmanuel Macron.
00:59:19Mais c'est Emmanuel Macron qui choisit.
00:59:21Emmanuel Macron peut leur dire
00:59:22non, je ne veux pas de cette personne.
00:59:24Un parti politique qui a remporté
00:59:27des élections dit ça,
00:59:28c'est tout à fait normal.
00:59:29En revanche, le Front Populaire
00:59:30n'a pas gagné les élections
00:59:32puisqu'il n'a pas de majorité.
00:59:34Donc, il n'est pas en position
00:59:35d'imposer ses choix.
00:59:37Et la décision finale revient
00:59:39à Emmanuel Macron.
00:59:40Un président de la République
00:59:41peut nommer un Premier ministre
00:59:42qui n'est pas de sa tendance politique.
00:59:44C'est ce qu'on appelle la cohabitation.
00:59:45Et si ce qui s'est déjà produit
00:59:47à plusieurs reprises
00:59:49dans l'histoire de la Ve République
00:59:51où un président de la République
00:59:52nomme quelqu'un qui n'est pas
00:59:53de son bord politique,
00:59:54pourquoi le fait-il ?
00:59:55Parce qu'il a l'appui du bloc majoritaire
00:59:57à l'Assemblée.
00:59:58Et donc, c'est uniquement
00:59:59dans ce cas de figure-là
01:00:01que c'est possible.
01:00:02Mais aujourd'hui, le Front Populaire
01:00:04n'est pas, compte tenu du nombre
01:00:06de députés qu'il a à l'Assemblée,
01:00:08en mesure d'imposer ses choix.
01:00:10– Et pour Stanislas François,
01:00:12pour revenir à tout ce qu'on dit
01:00:13depuis le début de cette émission,
01:00:14parce que tout se recoupe au fond,
01:00:15ça veut dire qu'on est face
01:00:16à une campagne d'intox totale
01:00:18depuis plusieurs heures,
01:00:20où le Front Populaire nous dit
01:00:21on va désigner qui sera Premier ministre,
01:00:24où le Front Populaire nous dit
01:00:25on est majoritaire,
01:00:26c'est nous qui avons gagné.
01:00:27Tout ça, au fond, c'est de l'intox.
01:00:29– Oui, j'allais dire, c'est de l'intox,
01:00:32mais c'est parce qu'on a besoin
01:00:33de nom aujourd'hui.
01:00:34C'est parce qu'on a une situation
01:00:35politique nouvelle
01:00:36qui fait qu'on doit politiquement changer.
01:00:40On avait une chambre, une assemblée
01:00:43qui était composée avec une majorité relative
01:00:46en 2022,
01:00:47donc la logique voudrait que,
01:00:49compte tenu de la nouvelle composition,
01:00:51mais qui est inédite,
01:00:52on puisse changer de gouvernement
01:00:54et donc de chef de gouvernement.
01:00:56Mais encore une fois,
01:00:57cela implique de se positionner
01:01:00par rapport à la tendance
01:01:05et puis par rapport à la composition
01:01:07qui est celle de l'Assemblée nationale.
01:01:10Et là, je rejoins ce que disait votre invité,
01:01:12monsieur Benedetti, tout à l'heure,
01:01:14c'est effectivement,
01:01:15madame Rousseau a tenu des positions
01:01:18en imposant des choix,
01:01:19mais elle ne le peut pas.
01:01:20L'esprit des institutions lui en empêche.
01:01:23– Merci beaucoup, Stanislas François,
01:01:24merci d'avoir été en direct avec nous
01:01:25pour cet éclairage.
01:01:26Arnaud Benedetti, en fait,
01:01:27ça rejoint tout ce qu'on dit
01:01:28depuis tout à l'heure,
01:01:29c'est qu'en fait,
01:01:30on est dans une campagne,
01:01:31un discours qui est raconté,
01:01:32une histoire qui est racontée
01:01:33qui n'est pas la réalité.
01:01:34– Oui, parce que si vous voulez,
01:01:35c'est vrai que la situation
01:01:36est totalement inédite,
01:01:37c'est la première fois
01:01:38sous la Ve République
01:01:39que nous avons une Assemblée
01:01:40à partir de laquelle
01:01:41on est incapable
01:01:42de dégager une majorité.
01:01:44Jusqu'à présent,
01:01:45on avait réussi,
01:01:46même avec des majorités relatives,
01:01:47à pouvoir dégager des majorités
01:01:49qui permettaient finalement
01:01:50d'assurer un gouvernement
01:01:51et un gouvernement à peu près durable.
01:01:52On l'a vu d'ailleurs
01:01:53lors de la dernière législature.
01:01:54Aujourd'hui, cette situation
01:01:55est totalement inédite,
01:01:57c'est-à-dire qu'en fait,
01:01:58on se retrouve dans une situation
01:02:00que les institutions
01:02:02de la Ve République
01:02:03finalement n'avaient pas prévues
01:02:04d'une certaine manière
01:02:05puisque c'est vrai que,
01:02:06comme le rappelle M. François,
01:02:08c'est que la Ve République,
01:02:09elle repose sur le fait majoritaire.
01:02:11Il faut qu'il y ait un fait majoritaire
01:02:12pour que ça fonctionne.
01:02:13À partir du moment
01:02:14où vous n'avez pas ce fait majoritaire
01:02:15et là il n'existe pas,
01:02:16ça ne peut pas fonctionner.
01:02:17Mais ça ne doit pas,
01:02:19si vous voulez, inciter
01:02:20ceux qui sont certes arrivés
01:02:22peut-être en tête
01:02:23en termes de siège
01:02:24à vouloir faire encore une fois
01:02:26une sorte de coup de force institutionnel.
01:02:28Mais moi, je pense que derrière cela,
01:02:29il y a la rhétorique,
01:02:31il y a l'affichage
01:02:33et il y a la réalité politique derrière.
01:02:35Et la réalité politique,
01:02:36qu'est-ce que souhaite en fait
01:02:37une partie du Front Populaire,
01:02:38je ne dis pas tous,
01:02:39mais une partie,
01:02:40vraisemblablement la France Insoumise,
01:02:41et peut-être une partie des écologistes,
01:02:42c'est de bloquer le fonctionnement
01:02:43des institutions
01:02:44pour tout simplement acculer
01:02:46d'une certaine manière
01:02:47le Président de la République
01:02:49à ses responsabilités
01:02:50parce qu'il a quand même
01:02:51une responsabilité.
01:02:52Ça veut dire quoi ?
01:02:53Démissionner ?
01:02:54Pour vous, l'objectif final,
01:02:55c'est de démissionner ?
01:02:56On ne peut pas totalement exclure
01:02:57que dans la tête d'un certain nombre
01:02:58de responsables politiques,
01:02:59il s'agisse aussi peut-être
01:03:00de pousser vers la sortie
01:03:01du Président de la République.
01:03:02De toute façon,
01:03:03au fur et à mesure
01:03:04que l'on ne trouvera pas
01:03:05de solution rapidement,
01:03:06ou en tout cas
01:03:07à une échéance raisonnable,
01:03:09la question de la légitimité
01:03:10du Président de la République
01:03:11finira inévitablement
01:03:12ses mécaniques
01:03:13et ses naturelles
01:03:14de se poser.
01:03:15Si dans trois mois,
01:03:16quatre mois,
01:03:17on se retrouve dans cette situation,
01:03:18on n'est pas du tout sûr
01:03:19qu'on puisse trouver
01:03:20une solution rapidement.
01:03:21Là, quand même,
01:03:22il y a des questions
01:03:23qui vont se poser.
01:03:24Si la démission du Président
01:03:25de la République
01:03:26ne change pas rien
01:03:27à la composition
01:03:28qui doit rester
01:03:29un an au total,
01:03:30même avec un nouveau Président,
01:03:31on aura la même.
01:03:32Effectivement.
01:03:33La France insoumise,
01:03:34on le dit petit à petit,
01:03:35on redécouvre des éléments
01:03:36et je voudrais vous montrer
01:03:37des images
01:03:38le dimanche soir
01:03:39au meeting de l'AFI
01:03:40parce qu'ils ont ressorti
01:03:41la question palestinienne
01:03:42en axe principal
01:03:43de ce qui se passe.
01:03:44Un drapeau géant
01:03:45a été déployé.
01:03:46On ne voit pas
01:03:47ce que ça vient faire
01:03:48dans les élections législatives
01:03:49un drapeau palestinien
01:03:50et vous allez voir
01:03:51ces images,
01:03:52c'est hier.
01:03:53En plus,
01:03:54il faut le reconnaître,
01:03:55c'est nos confrères de Quotidien
01:03:56qui ont diffusé cette image
01:03:58et regardez,
01:03:59pour une fois.
01:04:00Macron, démission !
01:04:01Macron, démission !
01:04:02Macron, démission !
01:04:03Sur la place,
01:04:04la foule des pieds,
01:04:05un immense drapeau palestinien.
01:04:06Macron, démission !
01:04:07Macron, démission !
01:04:08Macron, démission !
01:04:09Macron, démission !
01:04:10Macron, démission !
01:04:11Macron, démission !
01:04:12La question palestinienne
01:04:13sera centrale
01:04:14dans le prochain gouvernement ?
01:04:15Je pense qu'il y aura
01:04:16un problème peut-être
01:04:17entre deux blocs
01:04:18parce qu'on sent
01:04:19que ce nouveau populaire,
01:04:20il y a quand même
01:04:21des divisions
01:04:22sur la question palestinienne,
01:04:23on le sait quand même les deux.
01:04:24Qu'est-ce que vous répondez
01:04:25à ceux qui vont dire
01:04:26le seul drapeau
01:04:27palestinien ?
01:04:28Oui.
01:04:29Voilà.
01:04:30Monsieur Gilles Rodolphe.
01:04:31La réalité,
01:04:32c'est que le drapeau
01:04:33du Front populaire,
01:04:34ce n'est pas le drapeau français,
01:04:35ce n'est pas le drapeau palestinien
01:04:37puisque derrière,
01:04:38c'est le drapeau du Hamas.
01:04:39La réalité,
01:04:40c'est que bon nombre
01:04:41de députés particulièrement insoumis,
01:04:43mais aussi écologistes,
01:04:44socialistes et communistes,
01:04:45sont des porte-parole du Hamas
01:04:47et se sont servis
01:04:48durant la campagne des européennes,
01:04:50durant la campagne des législatives,
01:04:52de la soi-disant cause palestinienne
01:04:54pour alimenter,
01:04:56pour réveiller un électorat
01:04:57qui est antisémite.
01:04:59Ils se servent de cela
01:05:00pour mettre une cible
01:05:02dans le dos de nos compatriotes
01:05:03de confession juive
01:05:04qui sont très inquiets aujourd'hui,
01:05:06qui évidemment,
01:05:07que ce drapeau,
01:05:08ces considérations,
01:05:09n'ont rien à faire
01:05:10dans le débat national,
01:05:11n'ont rien à faire
01:05:12sur la prochaine politique nationale.
01:05:14Mais ce qui est profondément choquant,
01:05:17c'est que derrière cela,
01:05:18c'est la haine des Juifs
01:05:19qui est alimentée.
01:05:20Encore une fois,
01:05:21ils se foutent totalement
01:05:22des conditions de vie
01:05:23des civils palestiniens.
01:05:25Ce qui les intéresse,
01:05:26c'est boycotter Israël.
01:05:28Ce qui les intéresse,
01:05:29c'est stigmatiser Israël.
01:05:31C'est menacer nos compatriotes
01:05:32de confession juive
01:05:33qui n'ont jamais été autant
01:05:34en insécurité aujourd'hui,
01:05:36en 2024, en France,
01:05:37depuis 1945,
01:05:38il faut bien le dire.
01:05:39Donc très clairement,
01:05:40tout cela est dangereux.
01:05:42Ces gens-là sont dangereux.
01:05:44Ces gens-là sont antisémites.
01:05:45Ils ont fait élire des députés antisémites.
01:05:47Et je le dis par exemple,
01:05:48Hercilia Soudé,
01:05:49qui a été une caricature
01:05:50pendant deux ans,
01:05:51qui a été réélue
01:05:52avec des voix macronistes,
01:05:54des voix de droite,
01:05:55etc.
01:05:56Tout cela, évidemment,
01:05:57très problématique.
01:05:58Et des drapeaux palestiniens,
01:05:59je le prédis,
01:06:00on en aura des dizaines
01:06:01et des dizaines
01:06:02dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale.
01:06:03Mais surtout,
01:06:04on ne comprend pas pourquoi.
01:06:05Pourquoi est-ce qu'on déploie
01:06:06un drapeau géant palestinien
01:06:07pour les élections législatives ?
01:06:09Ou alors,
01:06:10mettez à côté le drapeau ukrainien,
01:06:11si vous voulez, par exemple.
01:06:12Déployez les deux.
01:06:13Mais là, c'est juste ça.
01:06:14C'est votre communautaire.
01:06:15Valérie Barny,
01:06:16votre communautaire,
01:06:17vous êtes d'accord ?
01:06:18Oui, non, mais en vrai,
01:06:19ce que je suis en train de dire,
01:06:24moi, je vous l'ai déjà dit,
01:06:25M. Maurigny,
01:06:26cette gauche,
01:06:27qui, pour moi,
01:06:28n'est pas forcément morale,
01:06:29voilà,
01:06:30elle manipule nos quartiers populaires,
01:06:31elle manipule tout ce qu'elle peut manipuler.
01:06:34Et moi, ça me dérange,
01:06:35parce qu'aujourd'hui,
01:06:36alors, si on parle du conflit israélo-palestinien,
01:06:39qui est un conflit...
01:06:40On ne va pas refaire le conflit.
01:06:42Non, non, moi,
01:06:43ce qui m'intéresse,
01:06:44c'est pourquoi la FI
01:06:45le ressort tout à coup
01:06:46et affiche le drapeau géant.
01:06:47Moi, je dis tout simplement
01:06:48qu'ils sont encore et encore toujours
01:06:49dans ce qu'ils savent faire le mieux,
01:06:50manipuler les espions.
01:06:52Entendu, ça m'amène là-dessus.
01:06:53Je crois que Jean-Luc Mélenchon
01:06:54joue un jeu extrêmement dangereux
01:06:56par pur cynisme électoral.
01:06:58Et ça marche, hein ?
01:06:59Excusez-moi, mais ça marche.
01:07:01Malheureusement, ça marche.
01:07:03C'est pour ça qu'il faut qu'on répète
01:07:06inlassablement les propos antisémites
01:07:09de Jean-Luc Mélenchon
01:07:11et des Insoumis qui sont derrière lui.
01:07:13Lorsqu'on considère que l'antisémitisme en France
01:07:15est résiduel,
01:07:16alors qu'il a augmenté de plus de 1000%.
01:07:18Lorsqu'on considère que, effectivement,
01:07:20le Hamas n'est pas un mouvement terroriste,
01:07:23lorsqu'on considère que les Israéliens
01:07:25ne sont pas en droit de se défendre,
01:07:27lorsqu'on considère qu'il n'y a pas de problème
01:07:29avec l'antisémitisme et les Juifs en France,
01:07:31je crois qu'on monte les Français
01:07:33les uns contre les autres.
01:07:34Et Jean-Luc Mélenchon a une responsabilité
01:07:36terrible par pur cynisme électoral.
01:07:38Alors, on est allés voir des Français juifs
01:07:41pour leur demander comment ils réagissaient
01:07:43depuis dimanche.
01:07:44Et vous allez voir,
01:07:45le seul mot qui revient en permanence,
01:07:47c'est la crainte, la peur.
01:07:50Des appels à quitter la France
01:07:52qui se multiplient sur les réseaux sociaux.
01:07:55Depuis les résultats du second tour des législatives,
01:07:58une partie de la communauté juive de France
01:08:00ne se sent plus en sécurité
01:08:02et envisage de partir.
01:08:04On a un peu peur de ce qui va nous arriver.
01:08:06Avec ma famille, on se pose des questions.
01:08:08On ne sait pas si on va rester en France ou pas.
01:08:10Mon cousin, il veut partir.
01:08:11Il veut partir d'ici.
01:08:13Est-ce qu'il a peur ?
01:08:14Il a peur, peu importe.
01:08:15Parce qu'en réalité, lorsque l'FI passe,
01:08:17c'est comme si on soutient l'antisémitisme.
01:08:22Si on sent que ça ne va pas,
01:08:23oui, oui, on se sauve.
01:08:24On est obligé de se sauver.
01:08:25Le nouveau Front populaire est arrivé en tête
01:08:27du second tour des élections législatives.
01:08:30La plupart des personnes interrogées
01:08:32ne comprennent pas ces résultats.
01:08:34Aujourd'hui, représenter la majorité de la France
01:08:37qui est représentée par des personnes
01:08:38qui ont des propos antisémites,
01:08:39qui n'ont pas reconnu les attaques du 7 octobre,
01:08:41qui ne sont pas capables de qualifier le Hamas
01:08:43de groupe de terroristes.
01:08:44Quand vous voyez Mme Keke et tout le reste,
01:08:46un député qui est fiché S,
01:08:48ça fait mal au cœur.
01:08:50On ne se sent pas représenté.
01:08:51Il y a une certaine forme de crainte en effet.
01:08:53Pourquoi ?
01:08:54Parce qu'il y a une certaine forme d'antisionisme
01:08:56chez l'FI qui est assez inquiétante,
01:08:58en sachant que c'est un parti aujourd'hui
01:09:00qui a quand même reçu beaucoup de votes.
01:09:03Selon nos confrères d'Europe 1,
01:09:05les actes antisémites ont augmenté de 73% depuis janvier
01:09:09par rapport à l'année dernière.
01:09:11Et le 20 juin dernier,
01:09:12vous vous en souvenez peut-être,
01:09:13sur ce plateau, on avait reçu Richard Meyer
01:09:15qui est un Français de confession juive
01:09:17et qui nous expliquait qu'il aimait la France,
01:09:19qu'il adorait la France,
01:09:20mais qu'il avait peur désormais
01:09:22qu'il allait quitter la France,
01:09:23qu'il allait faire ce qu'on appelle son alia.
01:09:25On a eu envie de lui reparler ce matin.
01:09:29Richard Meyer, bonjour.
01:09:30Merci d'être avec nous.
01:09:31Vous nous aviez bouleversé quand vous étiez venu
01:09:33sur ce plateau il y a un mois.
01:09:35C'était il y a un mois.
01:09:36Ça veut dire qu'on n'avait pas eu
01:09:38les résultats de ces élections législatives.
01:09:41Il n'y avait pas eu la France insoumise,
01:09:43la France populaire aussi puissante à l'Assemblée.
01:09:45Comment vous réagissez depuis dimanche ?
01:09:48Beaucoup de crainte, bien entendu.
01:09:50C'est un cataclysme pour nous.
01:09:53Ces résultats, on ne s'y attendait vraiment pas.
01:09:57Mais comment être rassuré ?
01:09:59Comment être rassuré ?
01:10:00Quand on entend, vous venez de passer d'ailleurs
01:10:02le reportage de ce qui s'est passé
01:10:05tout de suite après les résultats.
01:10:08On est complètement maintenant
01:10:10dans un mouvement communautaire.
01:10:14Parler de la Palestine alors qu'on est en France.
01:10:18Vous avez entendu les slogans
01:10:20« Macron, tu es foutu, les Arabes sont dans la rue ».
01:10:23Comment voulez-vous qu'on réagisse ?
01:10:26Très sincèrement, on a très mal.
01:10:29Et on a pas mal de crainte.
01:10:32Alors ces craintes, vous les aviez avant.
01:10:34Ces craintes sont renforcées.
01:10:36Et je vous avais posé la question
01:10:37quand vous étiez venu sur ce plateau.
01:10:39Mais à aucun moment, vous vous dites
01:10:40qu'il faut plutôt entrer en résistance
01:10:42plutôt que de partir ?
01:10:44Alors écoutez, franchement et sincèrement,
01:10:46votre dernière phrase justement
01:10:48lors de cet entretien m'a fortement ébranlé.
01:10:53Même si notre avenir,
01:10:54où on pense que notre avenir est incertain,
01:10:57à un moment donné, vous avez peut-être raison,
01:11:00peut-être quand vous avez surtout parlé
01:11:06d'abandon déjà du 93
01:11:08jusqu'en 2013,
01:11:09et là peut-être d'abandon de la France,
01:11:11à un moment donné, je dis,
01:11:12peut-être qu'il ne faudrait peut-être pas
01:11:13leur donner cette chance et cette gloire.
01:11:17Vos paroles vraiment m'ont rappelé
01:11:19que chaque choix a des conséquences
01:11:22bien au-delà de notre sphère personnelle.
01:11:25Et en partant, je pourrais involontairement
01:11:29renforcer ce sentiment de victoire
01:11:31de ceux qui souhaitent transformer
01:11:33cette société de manière communautaire.
01:11:37Et voilà, je suis effectivement
01:11:40au croisement de ma réflexion.
01:11:46Et vous l'aviez bien compris,
01:11:47Richard, je vous l'avais dit,
01:11:48mais j'ai envie de le répéter,
01:11:49il n'y avait aucun jugement de valeur
01:11:51dans mes paroles.
01:11:53C'était simplement...
01:11:55C'était juste une interrogation,
01:11:57c'était juste se demander
01:11:59parce qu'on ne peut pas être à votre place
01:12:01et vous nous avez parlé de vos petits-enfants
01:12:03avec beaucoup d'émotion aussi
01:12:04parce que vos petits-enfants,
01:12:05eux, sont en France.
01:12:08Oui, oui, tout à fait.
01:12:09Ils sont en France.
01:12:10Là, actuellement, je me trouve en Israël
01:12:13pour diverses raisons
01:12:15et notamment celle de pouvoir finaliser l'ALIA
01:12:22si toutefois je bascule vers cette destinée.
01:12:27Mais je voudrais vous dire une chose.
01:12:30J'ai deux choses à dire.
01:12:32La première, parce que c'est curieux,
01:12:33parce qu'en fin d'émission,
01:12:35même les autres intervenants,
01:12:36je ne veux pas les citer,
01:12:37mais bon, si vous m'autorisez,
01:12:39je pourrais le faire,
01:12:42avaient eu également ce même sentiment
01:12:45qu'il ne fallait pas abandonner le pays
01:12:47et ne pas leur donner raison.
01:12:49Et puis, je vais vous dire aussi une chose
01:12:52qui est plutôt personnelle
01:12:54au sein de la communauté.
01:12:56Il y a eu trop de messages brouillés,
01:12:59y compris de la part de responsables de la communauté.
01:13:04Et je pense qu'ils auront plus tard
01:13:06à répondre de leur position.
01:13:08Parce que quelque part,
01:13:11je ne veux pas dire que les résultats
01:13:13sont peut-être le fait de certaines positions,
01:13:17mais pourquoi pas, oui.
01:13:19Et un dernier mot,
01:13:20parce que c'est vrai qu'on avait tous été marqués également
01:13:23par Emmanuel Macron
01:13:24qui ne s'était pas rendu à la manifestation
01:13:26contre l'antisémitisme.
01:13:28Et peut-être que ce qu'on vit aujourd'hui,
01:13:30j'en sais rien,
01:13:31mais peut-être qu'une des réactions également
01:13:33de ce qu'on vit aujourd'hui avec ces élections,
01:13:35c'est peut-être une conséquence de tout ça,
01:13:37une espèce de banalisation de l'innommable.
01:13:39Est-ce que vous continuez à lui en vouloir autant ?
01:13:41Non, mais complètement.
01:13:43Complètement.
01:13:44Il est le responsable.
01:13:45Il est le seul responsable.
01:13:47Voilà.
01:13:48Je lui dis que de toute façon,
01:13:50on ne peut pas faire du en même temps avec tout.
01:13:55La gravité aurait nécessité
01:13:59qu'il y ait des prises de position bien différentes.
01:14:02Là, vous vous rendez compte,
01:14:04on est en train de basculer.
01:14:05On commence à peine.
01:14:06Nous avons là, et nous le voyons,
01:14:08les querelles de boutiquiers,
01:14:10alors qu'ils se disent majoritaires
01:14:12et qu'ils ne le sont pas.
01:14:14Mais déjà, ils remettent en question
01:14:16que ce soit la baïa,
01:14:17que ce soit ceci,
01:14:18que ce soit cela.
01:14:19On est reparti en arrière.
01:14:20Et ça donne encore le sentiment,
01:14:22et ça va donner encore le sentiment,
01:14:24encore une fois,
01:14:25et je répète à ces idiots utiles,
01:14:27de pouvoir faire un petit peu,
01:14:30ou de penser pouvoir faire un petit peu ce qu'ils veulent.
01:14:33Et l'erreur, en mon sens, Richard Meillard,
01:14:36l'erreur qu'il y a eu dans ces élections,
01:14:38c'est que tout le monde s'est concentré sur une seule chose,
01:14:40c'était faire un front républicain, effectivement,
01:14:42contre le Rassemblement national.
01:14:45Mais personne ne s'est aperçu
01:14:47avec qui était fait ce front républicain.
01:14:49Qu'on ne veuille pas du Rassemblement national,
01:14:51c'est un choix, c'est la politique,
01:14:52chacun a son avis.
01:14:53Mais avec qui on le fait ?
01:14:54Quand on le fait avec des gens qui ont des propos antisémites,
01:14:56quand on le fait avec des gens qui ont des fichés S,
01:15:00avec des gens qui sont soupçonnés parfois
01:15:02de fomenter des actes terribles.
01:15:04Voilà, ce n'est pas possible.
01:15:05Et donc aujourd'hui, on se retrouve,
01:15:06et on est en train de découvrir.
01:15:07Ah ben tiens, mais finalement,
01:15:08ceux qui ont fait le front républicain,
01:15:10ils veulent réautoriser la baïa.
01:15:12Ah ben tiens, ils ont des propos antisémites,
01:15:14on est en train de le découvrir.
01:15:15Et c'est une erreur totale qui a été faite,
01:15:17parce que le danger,
01:15:19il ne venait pas forcément d'où on croyait.
01:15:21Oui, tout à fait.
01:15:23Écoutez, je suis parfaitement d'accord.
01:15:25Vous savez, on a été exhumés
01:15:28ou cherchés tous les problèmes
01:15:30de l'extrême droite
01:15:33d'il y a 50, 60, 70 ans,
01:15:37mais on a complètement occulté,
01:15:41ou certains ont occulté
01:15:43le danger qui était le danger immédiat.
01:15:45Vous savez, les Perses
01:15:47qui ont inventé le jeu d'échecs,
01:15:51eux savent qu'il y a des coups à jouer.
01:15:53Et franchement, sincèrement,
01:15:56il y a cet aveuglement
01:15:59qui a permis à des gens
01:16:03de faire réveiller ou d'exhumer des peurs
01:16:06d'il y a 60, 70 ans.
01:16:08Je ne veux pas dire qu'il ne fallait pas en parler,
01:16:10mais le danger n'était pas là.
01:16:15Lui, il est là.
01:16:18Et on va voir avec les semaines et les mois qui vont venir.
01:16:21Merci beaucoup en tout cas, Richard Meyer.
01:16:23Je rappelle votre livre, ça s'appelle
01:16:25« Alia, le chemin de l'exil ».
01:16:27On voit la couverture.
01:16:29Merci beaucoup.
01:16:30C'est toujours très intéressant de vous avoir
01:16:32parce que vous parlez avec votre cœur.
01:16:33C'est un vrai ressentiment de ce que pensent
01:16:35beaucoup de gens dans la communauté juive.
01:16:37Ce déchirement entre cette France qu'ils aiment,
01:16:40cette France qui est leur pays,
01:16:42et cette peur également, cette peur pour eux,
01:16:44cette peur pour leur famille,
01:16:45cette peur pour leurs enfants.
01:16:46Et vous l'exprimez très bien à chaque fois.
01:16:48Merci beaucoup, Richard.
01:16:49Merci d'avoir été en direct avec nous.
01:16:51Allez-y, je vous en prie, bien sûr.
01:16:53Je peux vous dire que là, depuis huit jours,
01:16:56je suis en Israël.
01:16:59Je suis sûr que les gens se délient.
01:17:01Il y a beaucoup d'amertume.
01:17:04Énormément d'amertume.
01:17:06C'est ce que je voulais dire, de crainte et d'amertume.
01:17:08Merci beaucoup, Richard Meyer.
01:17:09Je voulais vous en parler.
01:17:10Merci d'avoir été en direct avec nous.
01:17:11Alors, Anthony Samamai, puis Arnaud Benedetti, là-dessus.
01:17:13Oui, juste pour réagir par rapport à ça.
01:17:15Effectivement, je crois que la crainte de la communauté juive,
01:17:17elle est immense et elle est parfaitement compréhensible.
01:17:20On a vu, ces derniers mois, des actes antisémites explosés.
01:17:24On a vu des étoiles de David Taguet dans les rues de nos rues.
01:17:26On a vu, pas plus tard qu'il y a quelques semaines,
01:17:29parce qu'on parle de paroles antisémites sur les plateaux
01:17:31ou dans les médias, de la part de la France Insoumise.
01:17:34Mais tout ceci a des conséquences très réelles
01:17:36pour les membres de la communauté juive.
01:17:38Il y a quelques semaines, à peine à Courbevoie,
01:17:40une jeune fille âgée de 12 ans,
01:17:42parce que la personne avec qui elle sortait,
01:17:45s'est rendue compte qu'elle était de communauté juive,
01:17:48a été massacrée et violée par trois jeunes de 13 et 14 ans.
01:17:53Voilà la réalité de ce que vivent les Juifs en France
01:17:56quand on sait qu'ils sont de communauté juive.
01:17:58Donc, je crois que ces paroles-là de la France Insoumise
01:18:01ont des conséquences terribles
01:18:03et qu'il nous faut les combattre extrêmement fermement
01:18:06et mettre fin à cet antisémitisme ambiant d'atmosphère
01:18:10que l'on a dans notre pays en ce moment.
01:18:12Sauf que les résultats des élections
01:18:14ont renforcé l'insécurisation de la communauté juive.
01:18:18Et le résultat de ces élections,
01:18:20il est quand même lié à ce que l'on a appelé le Front républicain.
01:18:23Et le Front républicain, moi, force est de le constater.
01:18:26Quand je regarde les déclarations
01:18:28qui ont été celles de tous les responsables politiques,
01:18:30ils ont tous cotisé à ce Front républicain.
01:18:32Je vous rappelle quand même qu'il y a 25% de l'électorat LR
01:18:34qui a voté pour un candidat du Front populaire.
01:18:36Il va falloir m'expliquer quelle est la cohérence idéologique dans ce vote.
01:18:39Parce que finalement, aujourd'hui,
01:18:41c'est bien de pleurer sur le lait renversé.
01:18:43Mais d'une certaine façon, je veux dire,
01:18:45il y a eu quand même une responsabilité
01:18:47d'une grande partie de la classe politique
01:18:49dans le résultat que nous avons depuis le 7 juillet.
01:18:53C'est-à-dire que vous avez quand même,
01:18:55tous autant les uns que les autres,
01:18:57dans ce que vous avez appelé l'arc républicain,
01:19:00pris la responsabilité de faire élire des députés
01:19:03qui sont des députés qui sont considérés
01:19:06comme très insécurisants pour nos compatriotes juifs.
01:19:09Ça, c'est un vrai problème.
01:19:11À un moment donné, il va falloir quand même que les uns et les autres
01:19:13on s'explique sur cette situation-là.
01:19:15Au sein des Républicains, personne n'a appelé pour un candidat
01:19:17à la France insoumise.
01:19:19Personne n'a appelé pour des candidats à la France insoumise.
01:19:21Non, mais je crois qu'on ne peut pas...
01:19:23On ne peut pas objectivement mettre dans le même baguette...
01:19:25Non, mais vous avez désisté. C'est vrai que vous avez désisté.
01:19:27Vous avez désisté.
01:19:29Non, mais répondez à cette question, Anthony, ça va.
01:19:31Il y a eu des désistements, mais pas face à des candidats
01:19:33à la France insoumise.
01:19:35On ne peut pas passer sa journée
01:19:37à dire que le Nouveau Front Populaire,
01:19:39c'est l'alliance de personnes qui ne pensent rien en commun,
01:19:42et en même temps dire que des candidats
01:19:45sociaux-démocrates du Parti Socialiste,
01:19:47ça vaut des candidats insoumis.
01:19:49On n'est pas sur le même plan.
01:19:51Moi, je suis triste et en colère.
01:19:53Depuis dimanche, je reçois des dizaines de messages
01:19:56de nos compatriotes de confession juive, des amis, des proches,
01:19:59qui nous disent, on va foutre le camp, ce pays n'est plus notre.
01:20:01Moi, je leur dis, restez et résistez.
01:20:04L'extrême-gauche n'a pas encore le pouvoir.
01:20:06L'extrême-gauche antisémite n'a pas encore les manettes.
01:20:08Ce pays est le vôtre.
01:20:10Vous êtes français depuis des siècles.
01:20:12Nous allons garder ce pays.
01:20:14Et moi, j'ai besoin, et nous avons besoin,
01:20:16que tous nos compatriotes de confession juive,
01:20:18qui ont déjà beaucoup reculé, qui ont déjà quitté
01:20:20de nombreux quartiers, dont ceux de Seine-Saint-Denis,
01:20:22qui sont déjà en insécurité,
01:20:24résistent dans les urnes,
01:20:26et continuent ce combat.
01:20:28Nous avons une possibilité,
01:20:30et nous avons encore des perspectives,
01:20:32pour faire que la France reste la France,
01:20:34et que tous nos compatriotes, quels qu'ils soient,
01:20:36et je parle aussi à nos compatriotes de confession musulmane,
01:20:38qui n'ont pas envie d'être embrigadés par les islamo-gauchistes,
01:20:40qui n'ont pas envie de voir la charia remplacer notre Constitution,
01:20:42qui ont envie de vivre en France et vivre en paix,
01:20:44restez, participez, votez,
01:20:47et très clairement, ne fuyez pas.
01:20:49La fuite, c'est la victoire de l'extrême-gauche antisémite.
01:20:52C'est donner à ces gens-là les manettes de notre pays.
01:20:54Donc, restez.
01:20:56– C'est une news info, et puis juste après,
01:20:58on a beaucoup de sujets encore à voir,
01:21:00alors on fera le point sur cette affaire du 15 de France,
01:21:02bien évidemment, avec ces deux joueurs qui ont été arrêtés,
01:21:04deux joueurs du 15 de France,
01:21:06on va vous donner les dernières infos,
01:21:08mais surtout, on parlera de Rokhaya Diallo,
01:21:10qui était chez nos confrères de BFM hier,
01:21:12et alors elle a trouvé qu'il y avait trop de blancs
01:21:14du côté de la photo des députés de la France insoumise,
01:21:18alors que ce soit la France insoumise ou ailleurs,
01:21:20mais le simple fait de dire « il y a trop de blancs »
01:21:22a provoqué un malaise chez certains sur le plateau,
01:21:24pas chez tout le monde,
01:21:26puisqu'elle s'est amusée ensuite en disant « ah oui,
01:21:28il y a du racisme anti-blanc, bien sûr, ça n'existe pas ».
01:21:30Bref, on va parler de tout ça dans un instant.
01:21:32Pour l'instant, le CNews Info,
01:21:34et il est signé Michael Dos Santos.
01:21:38– Les députés des VR et des Insoumis
01:21:40sont arrivés à l'Assemblée Nationale,
01:21:42des élus accueillis au Palais Bourbon
01:21:44pour remplir une série de formalités.
01:21:46L'occasion pour certains d'entre eux de s'opposer
01:21:48une nouvelle fois au Rassemblement National.
01:21:50Mathilde Panot et Cyriel Chatelain ont souhaité
01:21:52qu'aucun député RN n'accède au poste-clé à l'Assemblée.
01:21:54Pendant ce temps-là,
01:21:56la candidature de Jean-Luc Mélenchon
01:21:58au poste de Premier ministre divise toujours la gauche.
01:22:00Sur CNews, Manuel Bompard a affirmé
01:22:02que le leader des Insoumis dispose d'atouts
01:22:04pour pouvoir exercer cette fonction.
01:22:06A l'inverse, Fabien Roussel a considéré
01:22:08sur RTL qu'il ne sera pas
01:22:10et ne peut pas être Premier ministre.
01:22:12Deux joueurs du 15 de France
01:22:14arrêtés en Argentine,
01:22:16les rugbymen Oscar Djegou et Hugo Ouradou
01:22:18sont accusés d'agression sexuelle
01:22:20Les faits auraient eu lieu samedi dernier
01:22:22dans un hôtel en marge d'une rencontre
01:22:24entre les deux sélections.
01:22:26Une atrocité sans nom,
01:22:28selon la ministre des Sports sortante,
01:22:30Amélie Oudea Castera.
01:22:32A moins de trois semaines des Jeux olympiques,
01:22:34le gouvernement autorise
01:22:36via un arrêté les taxis volants électriques à Paris.
01:22:38Les engins décolleront au niveau du quai d'Austerlitz
01:22:40entre 8h et 17h,
01:22:42deux fois par heure,
01:22:44et ce jusqu'au 31 décembre prochain.
01:22:46L'entourage d'Anne Hidalgo a d'ores et déjà annoncé
01:22:48que la mairie de Paris étudiait
01:22:50la possibilité d'un recours en justice.
01:22:52Enfin, opposition de style.
01:22:54Ce soir, à 21h,
01:22:56la France défie l'Espagne en demi-finale
01:22:58de l'Euro de football.
01:23:00Les Bleus, meilleure défense de la compétition,
01:23:02affrontent la Roja Atac,
01:23:04la plus prolifique et grande favorite de ce tournoi.
01:23:18Ce sont deux joueurs de l'équipe de France,
01:23:20du 15 de France, qui ont été arrêtés.
01:23:22Ils s'appellent Oscar Gégou et Hugo Auradou.
01:23:24Ils ont été arrêtés après la plainte
01:23:26d'une jeune femme pour abus sexuels aggravés
01:23:28pour des faits qui seraient survenus
01:23:30à Mendoza en Argentine
01:23:32dans la nuit de samedi à dimanche.
01:23:34On apprend il y a quelques instants
01:23:36qu'ils vont entamer leur garde à vue,
01:23:38leur appel des faits.
01:23:40Le 15 de France, de nouveau dans la tournante.
01:23:42Oscar Gégou et Hugo Auradou,
01:23:44deux joueurs des Bleus,
01:23:46sont visés par une plainte d'une femme
01:23:48pour agression sexuelle.
01:23:50Selon la presse locale, les faits se seraient
01:23:52déroulés dans la nuit de samedi à dimanche
01:23:54au diplomatique hôtel de Mendoza
01:23:56où logeaient les joueurs et le staff
01:23:58après leur match face à l'Argentine.
01:24:00Si les faits sont avérés,
01:24:02ils sont incroyablement graves.
01:24:04Il faut avoir une pensée pour la jeune femme.
01:24:06C'est à l'inverse de tout ce que le rugby est,
01:24:08de tout ce que le rugby fait,
01:24:10mais il faut laisser l'enquête qui est nécessaire se dérouler.
01:24:12Hier, sur demande du procureur,
01:24:14les deux suspects ont été arrêtés
01:24:16à Buenos Aires et doivent être ramenés
01:24:18à Mendoza, lieu de l'agression présumée.
01:24:20En tournée estivale,
01:24:22les Bleus doivent se rendre ce mardi
01:24:24à Montevideo pour y affronter
01:24:26la sélection uruguayenne
01:24:28avant de revenir à Buenos Aires samedi
01:24:30pour y défier à nouveau l'Argentine.
01:24:32Une affaire qui intervient au lendemain
01:24:34de celle de Melvin Jarminey.
01:24:36Dans une vidéo postée sur ses réseaux sociaux ce dimanche,
01:24:38le joueur de l'équipe de France
01:24:40avait tenu des propos racistes.
01:24:42La suite a été écartée du groupe
01:24:44par la Fédération française de rugby.
01:24:46Cette arrestation de ces deux joueurs
01:24:48du 15 de France est un choc bien évidemment,
01:24:50y compris pour la ministre des Sports
01:24:52qui s'est exprimée il y a quelques instants.
01:24:54Un mélange de consternation,
01:24:56un mélange
01:24:58de désarroi, de colère
01:25:00et d'inquiétude.
01:25:02Moi je veux évidemment d'abord avoir une pensée
01:25:04pour la victime présumée.
01:25:06On a besoin de mieux
01:25:08comprendre les circonstances,
01:25:10de mieux comprendre ce qui s'est passé.
01:25:12Je comprends que les joueurs sur place ont une version
01:25:14qui est très différente
01:25:16selon les éléments qui ont pu m'être
01:25:18transmis par le président de la Fédération de rugby
01:25:20Florian Grille.
01:25:22Donc il faut que cette enquête puisse bien sûr
01:25:24être menée avec la sérénité
01:25:26nécessaire.
01:25:28Mais c'est beaucoup de
01:25:32consternation
01:25:34à ce stade.
01:25:36On ne va pas en parler pendant des heures parce qu'on n'a pas
01:25:38beaucoup plus d'informations pour l'instant
01:25:40et je crois que ça n'appelle pas beaucoup de commentaires.
01:25:42Il faut laisser la justice faire. On rappelle qu'ils sont présumés
01:25:44innocents, que ce ne sont que des accusations
01:25:46pour l'instant, bien évidemment pensées
01:25:48pour la victime comme à chaque fois.
01:25:50Mais laissons la justice faire dans
01:25:52ces dossiers. On revient à la politique
01:25:54et je voulais qu'on s'interroge
01:25:56quand même sur une question par rapport
01:25:58à ce week-end, c'est pourquoi
01:26:00ce qui s'est passé dimanche à 20h est si
01:26:02différent de ce que nous a annoncé
01:26:04les sondeurs avant.
01:26:06C'est vrai que jeudi, vendredi, on avait eu des projections
01:26:08qui étaient très différentes, en particulier pour le Rassemblement
01:26:10National qui était, chez certains même,
01:26:12à 300 députés, en tout cas
01:26:14très proche de la majorité
01:26:16absolue pour d'autres. On est avec Bruno
01:26:18Jambard, vice-président d'Hôpital Noé. Bonjour.
01:26:20Merci beaucoup d'être en direct avec nous.
01:26:22C'est vrai qu'on est nombreux à se poser la question
01:26:24parce que, moi je vais vous dire les choses,
01:26:26les premiers sondages, je les ai eus dimanche aux alentours
01:26:28de 18h30 et 18h40,
01:26:30c'est des sondages confidentiels.
01:26:32Je me suis dit c'est pas possible, il y a une erreur.
01:26:34Vous ne répondez pas du tout à ce qu'on avait eu
01:26:36jeudi ou vendredi. Donc, qu'est-ce qui s'est passé ?
01:26:38Est-ce que ça veut dire que jeudi et vendredi,
01:26:40pour faire de la provoque, les sondeurs ont été nuls ?
01:26:42Ou est-ce que ça veut dire qu'il s'est passé quelque chose
01:26:44entre jeudi et vendredi et dimanche soir ?
01:26:48C'est toujours, probablement d'ailleurs,
01:26:50il n'y a pas eu une réponse univoque.
01:26:52Ce qui est vrai, c'est que dans la semaine
01:26:54et en fin de semaine, on avait plutôt
01:26:56des projections en siège pour le Rassemblement
01:26:58National qui remettaient autour de
01:27:00200 pour certains,
01:27:02230 pour d'autres.
01:27:04On est beaucoup plus bas au final.
01:27:06Je crois qu'il s'est passé deux choses.
01:27:08D'abord, il faut comprendre que la campagne
01:27:10d'entre-deux tours est très courte
01:27:12et elle a été profondément modifiée
01:27:14par les désistements qui ont eu lieu
01:27:16le lundi et le mardi.
01:27:18Ça veut dire que beaucoup d'électeurs
01:27:20ont eu une offre électorale le dimanche soir
01:27:22qui n'était pas celle pour laquelle ils ont voté
01:27:24le dimanche, mais il faut aussi
01:27:26savoir que la propagande électorale,
01:27:28c'est-à-dire les papiers que vous recevez pour savoir
01:27:30dans votre circonscription, vous les recevez
01:27:32le jeudi, donc la plupart des électeurs
01:27:34les prennent en compte le jeudi soir
01:27:36et donc ça, vous l'offrez à eux dans
01:27:38leur circonscription uniquement très tardivement
01:27:40et nous, nos enquêtes, on est obligés
01:27:42de les faire le mercredi-jeudi parce qu'à partir
01:27:44du vendredi, c'est le dernier jour de publication
01:27:46et donc probablement
01:27:48qu'à ce moment-là, on n'avait pas
01:27:50forcément un front républicain qui marchait
01:27:52de manière très active, c'est ce que nous disaient
01:27:54nos enquêtes, alors que dimanche,
01:27:56très clairement, les électeurs se sont largement reportés.
01:27:58Donc je crois que c'est cette dimension
01:28:00qu'il faut prendre en compte et que
01:28:02ce phénomène de front républicain, c'est quelque chose de très
01:28:04émotionnel, c'est un moment, se dire
01:28:06est-ce que finalement, je
01:28:08laisse le rassemblement
01:28:10national pouvoir l'emporter ou est-ce que je vote
01:28:12contre lui ? Donc c'est souvent une décision
01:28:14de dernière minute et très clairement,
01:28:16dans les 2-3 derniers jours, s'est cristallisé
01:28:18un front de refus contre
01:28:20le rassemblement national qu'on ne voyait pas
01:28:22encore en début et en milieu de semaine.
01:28:24Donc ce que vous me dites, la question qu'on pose,
01:28:26il n'y a pas un naufrage des sondeurs, non,
01:28:28il n'y a pas un naufrage des sondeurs, il y a une évolution
01:28:30qui s'est faite au dernier
01:28:32moment en se disant, pour beaucoup, il faut faire
01:28:34un barrage républicain.
01:28:36Je pense que c'est principalement ça et puis
01:28:38il se rajoute un autre phénomène, c'est que là, on n'est pas
01:28:40sur des pourcentages, on est sur des projections
01:28:42en sièges. Il faut savoir que
01:28:44la moindre variation d'un ou deux
01:28:46points dans les sondages en pourcentages,
01:28:48elle conduit à beaucoup de sièges qui basculent
01:28:50parce que vous avez beaucoup de circonscriptions qui se jouent à peu de voix.
01:28:52Et donc, ça donne
01:28:54un sentiment massif pour
01:28:56des choses qu'on n'a pas bien appréhendées, encore
01:28:58une fois, parce que le temps, probablement, était trop court
01:29:00pour le faire. Par exemple, si on compare
01:29:02à une campagne électorale présidentielle
01:29:04où on peut avoir ce même phénomène de front
01:29:06républicain, on a deux semaines dans l'entre-deux-tours.
01:29:08Donc on a plus de temps pour voir
01:29:10venir les choses et sentir si
01:29:12effectivement, les électeurs vont
01:29:14décider de voter contre
01:29:16par exemple Marine Le Pen en 2022
01:29:18ou ne vont pas le faire. Là,
01:29:20on n'a que quelques jours et c'est probablement
01:29:22beaucoup plus compliqué à faire et on ne l'a pas vu
01:29:24très clairement venir parce que ça s'est fait
01:29:26tardivement et parce que c'est difficile
01:29:28à mesurer très en amont.
01:29:30Et ce qui est étonnant, Bruno Jean-Bart, c'est à quel point
01:29:32il y a un décalage par rapport au chiffre de jeudi ou vendredi
01:29:34mais à quel point, en revanche, dimanche à 20h
01:29:36c'était hyper précis.
01:29:38C'est ça qui a ses renom.
01:29:40C'est-à-dire que dimanche à 20h, quand on a eu le chiffre,
01:29:42c'est vrai qu'il y avait des marges, mais en fait
01:29:44vous étiez dedans.
01:29:46Oui, parce que dimanche, en fait, on travaille sur
01:29:48les premiers dépouillements dans les bureaux de vote
01:29:50et donc là, on n'est plus
01:29:52sur ce que les gens ont l'intention de faire et quand on veut
01:29:54faire un barrage à un candidat,
01:29:56entre le moment où on a l'intention
01:29:58et au moment où on le fait, il peut y avoir
01:30:00un écart. Dimanche, on n'a plus cet écart
01:30:02puisqu'on est sur des bulletins de vote réels, donc on est sur ce que
01:30:04les gens ont fait. Et c'est aussi ça qui est difficile
01:30:06dans un moment où il y a
01:30:08éventuellement un front républicain,
01:30:10c'est que vous avez beaucoup d'électeurs qui nous disent
01:30:12« Non, j'en ai assez, ça suffit,
01:30:14je fais à chaque fois barrage contre l'Assemblée
01:30:16nationale. Cette fois, je ne le fais plus. »
01:30:18Puis ce qui se passe, c'est qu'au dernier
01:30:20moment, ils ont quand même peur du
01:30:22Rassemblement national pour un certain nombre d'entre eux
01:30:24et bien qu'ils nous aient dit deux, trois,
01:30:26quatre jours avant qu'ils ne le feraient plus, ils le font quand même.
01:30:28Et donc, c'est aussi ce phénomène qui s'est produit.
01:30:30Ça n'a plus lieu dimanche parce que dimanche,
01:30:32on est sur les bulletins de vote réels qu'on dépouille
01:30:34en amont, nous, dans les bureaux de vote
01:30:36test qu'on utilise pour faire nos estimations.
01:30:38– Merci beaucoup Bruno Jeanbart, je crois que c'était bien de l'expliquer
01:30:40parce que c'est vrai que moi j'entends beaucoup de gens qui me disent
01:30:42« Ah oui, mais les sondeurs se sont plantés, se sont plantés. »
01:30:44C'est bien d'expliquer pourquoi, comment
01:30:46et comment dimanche, en revanche, vous avez été nickel.
01:30:48Merci d'avoir été en direct avec nous.
01:30:50Je voulais qu'on prenne un peu de temps également
01:30:52pour parler du racisme anti-blanc.
01:30:54Est-ce que ça existe, le racisme anti-blanc ?
01:30:56On va écouter la journaliste Rokhaya Diallo
01:30:58qui était hier chez nos confrères de BFM TV
01:31:00et vous allez voir, elle s'est attrapée avec Charles Consigny.
01:31:02Rokhaya Diallo explique qu'il y a trop de blancs
01:31:04parmi les députés, en particulier
01:31:06parmi les insoumises
01:31:08ce qui fait bondir Charles Consigny qui lui dit
01:31:10« Imaginez si moi j'avais dit il y a trop de noirs. »
01:31:12Écoutez.
01:31:14Je suis d'accord avec vous.
01:31:16Ce n'est pas une approche racialiste des choses.
01:31:18Il y avait trop de blancs.
01:31:20Non, il n'y avait pas de personnes non-blancs.
01:31:22Il y avait trop de blancs.
01:31:24C'est une nuance intéressante.
01:31:26Vous imaginez quelqu'un qui dirait
01:31:28qu'il y a trop de noirs sur une photo ?
01:31:30Vous l'imaginez ?
01:31:32Vous vous rendez compte ?
01:31:34Mais c'est honteux d'entendre ça.
01:31:36Parler d'anti-racisme, c'est honteux.
01:31:38Mais c'est du racisme ce que vous faites.
01:31:40Charles Consigny est victime
01:31:42de racisme anti-blanc.
01:31:44Je suis sûre que votre délire est absolument
01:31:46torturé par le racisme anti-blanc
01:31:48et que vous avez perdu plein d'opportunités
01:31:50par vous dire qu'il y a beaucoup de blancs.
01:31:52Vous êtes choqués parce qu'on dit
01:31:54qu'il y a beaucoup de blancs.
01:31:56C'est un langage racialiste, raciste.
01:31:58Pauvre petit Charles Consigny
01:32:00pleure du racisme anti-blanc.
01:32:02C'est terrible.
01:32:04En plus, le comportement de Rocaïa Gallo,
01:32:06pauvre petit Charles Consigny,
01:32:08ce type de réflexion,
01:32:10ça vous choque ou pas ?
01:32:12De dire qu'il y a trop de blancs sur la photo, par exemple.
01:32:14C'est choquant ? C'est du racisme pour vous ?
01:32:16Bien sûr que c'est du racisme.
01:32:18Mais ça ne me choque plus dans la bouche de Rocaïa Gallo.
01:32:20Elle est racialiste, raciste, elle est pour la lutte des races.
01:32:22Donc ça ne me choque pas parce que
01:32:24j'ai une grande habitude de ses déclarations.
01:32:26Elle est dans le racisme décomplexé.
01:32:28Ce qui me choque, en revanche,
01:32:30c'est que son propos raciste
01:32:32ne suscite aucune réaction
01:32:34des présentateurs de BMTV.
01:32:36Aucune réaction, donc ça passe crème.
01:32:38C'est-à-dire qu'on a le droit d'appeler
01:32:40à la haine de l'autre,
01:32:42on a le droit d'avoir un propos raciste
01:32:44quand ça vise les blancs, parce que le racisme anti-blanc
01:32:46est totalement nié par toute une partie du système,
01:32:48qu'il soit politique, médiatique
01:32:50ou institutionnel.
01:32:52Parce qu'on n'a pas le droit, quand on est blanc,
01:32:54de souffrir de discrimination, de violence,
01:32:56de haine, de mépris.
01:32:58Ça n'existe pas pour ces gens-là.
01:33:00Elle dit aussi ce propos totalement méprisant,
01:33:02ça m'éblouit. Mais imaginez
01:33:04si un blanc avait dit
01:33:06qu'une photo où il y aurait trop de noirs
01:33:08assombrissait finalement
01:33:10ses yeux. Mais tout ça est totalement
01:33:12délirant. Mais ce qui est
01:33:14intéressant aussi, c'est de voir que
01:33:16La France Insoumise
01:33:18et souvent aussi les rédactions
01:33:20de presse de gauche, Libération,
01:33:22Mediapart, qui se font
01:33:24fort d'être les porte-parole du
01:33:26wokisme, de la diversité
01:33:28et autres, ne s'appliquent pas
01:33:30à cette diversité et sont rattrapés
01:33:32par la cohorte la plus radicale, la plus violente
01:33:34et finalement la révolution,
01:33:36dans une révolution, les révolutionnaires
01:33:38sont toujours mangés par les enfants
01:33:40de la révolution. Et on voit bien qui pilote
01:33:42La France Insoumise, les wokistes,
01:33:44les racialistes, qui sont des racistes.
01:33:46– Valéry Bardi, c'est du racisme anti-blanc ?
01:33:48– Alors moi, je n'aurais pas pris cette formule, en tout cas,
01:33:50je n'aurais pas pris cette formule-là.
01:33:52Dire qu'il y a trop de blancs ou trop de noirs,
01:33:54déjà c'est un peu limite, moi je trouve.
01:33:56Après, la réalité aussi,
01:33:58c'est qu'il y a aussi une réalité, et ça c'est factuel,
01:34:00il y a un problème de représentativité quand même.
01:34:02– Ah mais ça c'est autre chose, ça je suis d'accord.
01:34:04– Moi c'est ce que je mets en avant.
01:34:06– Si elle avait dit que ce n'est pas assez représentatif,
01:34:08pourquoi pas ?
01:34:10– Je dirais que je ne prendrais pas la même formule,
01:34:12parce que je trouve que c'est déjà compliqué,
01:34:14on est déjà pratiquement notre pays dos à dos,
01:34:16alors à un moment donné, si on fait
01:34:18des sorties comme ça, des fuites en avant
01:34:20comme ça, ça n'aide pas, ça divise
01:34:22et ça ne fait que diviser et stigmatiser
01:34:24toujours, soit un camp, soit un autre,
01:34:26alors que nous sommes des Français
01:34:28à part entière,
01:34:30et on doit respecter ça.
01:34:32– Exactement, comme quoi Valéry Bardi,
01:34:34quand vous ne parlez pas de la BAIA, c'est parfait.
01:34:36On est en direct avec,
01:34:38ça c'est pour ceux qui étaient avec nous au début de l'émission,
01:34:40on est en direct avec Maître Anthony Bem, bonjour Maître,
01:34:42merci d'être en direct avec tout, moi je voulais savoir
01:34:44si le racisme anti-blanc
01:34:46s'était reconnu par la loi ?
01:34:48– Alors, le racisme est reconnu
01:34:50par la loi, le fait qu'il soit anti-blanc
01:34:52n'y change strictement rien,
01:34:54le fait d'avoir un comportement discriminatoire
01:34:56ou d'avoir des propos discriminatoires
01:34:58sur une personne, en considération
01:35:00de son origine, de sa race
01:35:02ou de sa religion, donc on voit bien
01:35:04que le fait qu'on soit blanc-beurre,
01:35:06la loi ne distingue pas,
01:35:08fait qu'on est susceptible
01:35:10de pouvoir encourir des sanctions
01:35:12de comportements discriminatoires
01:35:14ou de propos racistes.
01:35:16On le sait,
01:35:18la loi sur la liberté de la presse
01:35:20prévoit un arsenal législatif
01:35:22qui sanctionne les auteurs de propos
01:35:24à connotation raciste
01:35:26et le code pénal prévoit
01:35:28de nombreuses infractions
01:35:30en matière de discrimination par rapport au travail
01:35:32ou la fourniture d'un bien
01:35:34ou d'un service en considération
01:35:36ou l'absence de fourniture, je devrais dire,
01:35:38en considération de l'origine d'une personne
01:35:40et de sa couleur de peau.
01:35:42– La question qu'on se pose, c'est qu'on a
01:35:44le sentiment qu'en cas de dialogue, on dit qu'en fait
01:35:46ça n'existe pas le racisme anti-blanc, on sait un peu ce qu'elle dit
01:35:48parce qu'elle prend ça à la légère quand on parle
01:35:50de racisme anti-blanc, en disant mon pauvre chouchou,
01:35:52dans le consigné, de quoi tu le plains,
01:35:54ça existe le racisme anti-blanc ?
01:35:56Ça peut exister,
01:35:58je vous demande juste une position juridique en fait.
01:36:00– Ce n'est pas une position juridique
01:36:02mais néanmoins au travers peut-être
01:36:04de mon parcours en tant qu'avocat
01:36:06j'ai eu l'occasion de voir en effet
01:36:08du racisme anti-blanc,
01:36:10il faut avoir le courage
01:36:12de le dénoncer et de le dire,
01:36:14il existe du racisme anti-noir,
01:36:16anti-blanc, anti-beurre,
01:36:18peu importe, il existe du racisme en général
01:36:20et donc il faut lutter
01:36:22contre toute forme
01:36:24de racisme, quelle qu'elle soit.
01:36:26– Merci beaucoup M. Anthony, merci pour ces explications
01:36:28parce que ça remet les choses en place,
01:36:30parce qu'on a le sentiment quand on entend
01:36:32sur certaines personnes que le racisme anti-blanc c'est quelque chose
01:36:34qui n'existe pas, qui n'est pas condamné et qui est autorisé
01:36:36parce qu'on s'attaque aux blancs, donc c'est pas très grave.
01:36:38Anthony Samara, comment vous réagissez au propos
01:36:40de Rokhaya Diallo ? – On voit bien la grille
01:36:42de lecture de Rokhaya Diallo
01:36:44aujourd'hui, effectivement elle a remplacé la lutte
01:36:46des classes par la lutte des races
01:36:48et elle ne regarde les individus qu'à travers
01:36:50le prisme de la couleur de peau.
01:36:52Moi je crois que c'est une vision qui a l'antipode,
01:36:54aux antipodes de ce que doit être
01:36:56la vision française, de ce qu'est la république
01:36:58française, de prendre les gens
01:37:00non pas pour leur couleur de peau,
01:37:02leur origine, leur religion, mais
01:37:04leur permettre à tous, quelle que soit leur religion
01:37:06et leur couleur de peau, d'avoir une forme d'émancipation.
01:37:08– Mais est-ce qu'il faut faire attention quand même à une certaine
01:37:10représentativité, un certain équilibre ?
01:37:12– Bien sûr, et notamment
01:37:14ceux qui vantent de mettre
01:37:16en valeur la diversité, mais évidemment qu'il faut
01:37:18effectivement qu'il y ait une représentativité
01:37:20large de la société
01:37:22à la télévision, dans les partis politiques,
01:37:24dans les médias, etc. Le fond du problème
01:37:26il est là, et ça je crois, j'espère
01:37:28en tout cas qu'on sera tous d'accord pour le dire.
01:37:30Je veux aussi quand même souligner que
01:37:32de l'autre côté du spectre politique, on a
01:37:34des gens qui nous disent aussi qu'il y a par exemple
01:37:36en équipe de France, trop de noirs
01:37:38– Vous parlez de, c'est qui de l'autre côté ?
01:37:40– Du rassemblement national. – Voilà, au moins c'est clair
01:37:42et Julien Roudoul est à côté pour vous répondre.
01:37:44Il y a effectivement des personnes au rassemblement national
01:37:46qui considèrent qu'il y a
01:37:48trop de noirs dans l'équipe de France.
01:37:50– Mais c'est faux, c'est de la diffamation.
01:37:52– Je crois que ces deux visions racialistes sont de la combattre.
01:37:54– Non mais vous dites n'importe quoi, donnez-moi
01:37:56un exemple des propos que vous avancez.
01:37:58– Il y a plusieurs personnes au rassemblement national
01:38:00– Non mais pas il y a, à un moment donné.
01:38:02C'est un mensonge,
01:38:04c'est de la diffamation, il n'y a personne
01:38:06au rassemblement national.
01:38:08– Attendez, écoutez sa réponse, vous l'avez attaqué, écoutez ça.
01:38:10– Je vais finir, je vais finir. Il y a effectivement
01:38:12dans les deux cas, une approche qui est racialiste
01:38:14en fonction de la couleur de peau des personnes
01:38:16et qu'il faut lutter contre toutes les forces.
01:38:18– Mais on est d'accord pour dire que c'est aussi inadmissible
01:38:20de dire qu'il y a trop de noirs qu'il y a trop de blancs.
01:38:22Julien Roudoul vous répondez aux accusations.
01:38:24– C'est totalement débile ce que vous venez de dire
01:38:26en dépit du bon sens et de la réalité de notre mouvement.
01:38:28Nous ne voyons que trois couleurs,
01:38:30le bleu, le blanc, le rouge. Et pour preuve,
01:38:32nous arrivons en tête systématiquement
01:38:34dans les Outre-mer où nous avons d'ailleurs
01:38:36obtenu deux députés et notamment à Mayotte.
01:38:38– Pas cette fois-ci.
01:38:40– C'est très important, les procès en racisme,
01:38:42j'en ai ras-le-bol.
01:38:44– Pas cette fois-ci.
01:38:46– Je vais aller au bout, vous allez me laisser parler gentiment.
01:38:48– Pas cette fois-ci.
01:38:50– Les procès en racisme, en haine…
01:38:52– On va dire que dans les documents, on a voté favoriser le RER.
01:38:54– Oui, bien sûr que si.
01:38:56– Laissez-moi, laissez-moi.
01:38:58– Allez-y parce qu'il vous reste 30 secondes.
01:39:00– Je rappelle qu'à Mayotte où nous obtenons
01:39:02des scores extraordinaires,
01:39:04Jordan Bardella, 52%,
01:39:06c'est des Français de couleur noire
01:39:08qui sont attachés à la France, qui votent RER,
01:39:10c'est des Français de couleur noire
01:39:12et de confession musulmane.
01:39:14– Pourquoi vous dites couleur noire ?
01:39:16– Ils sont bleu, blanc, rouge, tout ce qui m'importe.
01:39:18Arrêtez avec, encore une fois, cette diffamation,
01:39:20il n'y a pas chez nous de gens
01:39:22qui trient les Français en fonction
01:39:24de la couleur de la peau, nous ne voyons que des citoyens français,
01:39:26quels qu'ils soient, quelles que soient leurs origines,
01:39:28leur religion.
01:39:30– Ne mentez pas sur les documents.
01:39:32– Contrairement.
01:39:34– C'est très important.
01:39:36– Merci d'avoir été avec nous Thierry Cabane,
01:39:38c'est dans un instant, on se retrouve demain en direct à partir de 2h35,
01:39:40puisqu'on est avec vous toute la semaine
01:39:42pour continuer à suivre cette période passionnante.
01:39:44A demain et Thierry Cabane, c'est à vous.
01:39:46– Merci Jean-Marc, et à demain.
01:39:48Décollage de La Fusée.