Géraldine Pailhas et Jonathan Zaccaï pour le téléfilm “Les Malvenus”

Europe 1

ABONNEZ-VOUS pour plus de vidéos : http://www.dailymotion.com/Europe1fr Dans son émission média, Thomas Isle et sa bande reçoivent chaque jour un invité. Aujourd'hui Géraldine Pailhas et Jonathan Zaccaï pour le téléfilm “Les Malvenus” sur France 2. Retrouvez "L'invité média" sur : http://www.europe1.fr/emissions/l-invite-du-grand-direct LE DIRECT : http://www.europe1.fr/direct-video                                                                  Retrouvez-nous sur :                                 | Notre site : http://www.europe1.fr                                 | Facebook : https://www.facebook.com/Europe1                                 | Twitter : https://twitter.com/europe1                                 | Google + : https://plus.google.com/+Europe1/posts                                 | Pinterest : http://www.pinterest.com/europe1/

Transcript

00:00 - Vous écoutez Culture Média sur Europe 1 9h30, 11h avec Thomas Hill et vos invités ce matin Thomas.

00:05 - Oui je reçois ce matin Géraldine Pellas et Jonathan Zakaï à l'affiche du téléfilm "Les Malvenus"

00:09 que l'on pourra retrouver mercredi prochain sur France 2.

00:12 Alors vous jouez un couple de parisiens qui s'installent à la campagne dans la maison familiale.

00:18 On comprend que c'est plutôt votre personnage d'ailleurs Jonathan Zakaï qui est moteur dans ce départ.

00:23 C'est lui qui veut aller à la campagne au départ.

00:25 - Oui il veut aller à la campagne faire de l'élevage d'escargots, ne me demandez pas pourquoi.

00:29 - Hélicyculteur. - Hélicyculteur exactement.

00:31 J'ai appris à faire une serre grâce à ce film d'ailleurs.

00:33 Oui c'est lui qui a ce rêve de sortir de Paris.

00:37 C'est le couple de Bobo qui vient de s'installer.

00:40 - De reprendre la maison familiale. - Reprendre la maison familiale.

00:43 Qui appartient à moitié à ce frère, qu'on ne va pas voir mais dont on va entendre parler.

00:48 Il y a eu un procès pour la baraque et tout ça.

00:51 - Donc il a récupéré la maison et il a convaincu sa femme de l'accompagner.

00:55 Et alors vous, c'est vrai que Géraldine Pellas, vous avez des origines plus bourgeoises dans le téléfilm.

01:00 On vous sent un peu moins habituée à la campagne.

01:03 Mais vous le suivez quoi ? Par amour en fait ?

01:06 - Oui je pense et puis on comprend assez vite que c'est un couple qui n'a pas eu d'enfant.

01:10 Qui a tout l'espace de se tourner l'un vers l'autre, vers chacun ses passions.

01:15 Et puis il se passe ce qui s'est beaucoup passé quand même après la période du Covid.

01:19 Les gens ont eu envie d'inventer leur vie.

01:22 Et l'idée de la campagne, de retrouver quelque chose d'un peu plus ancré,

01:26 c'est leur idée, à tous les deux, ils la partagent et ils vont l'accomplir.

01:30 - Donc les escargots d'un côté, vous les cours de tai-chi.

01:34 - Oui on comprend que c'est quelque chose qu'elle pratique déjà depuis longtemps.

01:37 Elle peut le pratiquer effectivement à Paris, comme en Provence.

01:40 - La céramique aussi. - La céramique oui.

01:43 - Et la vie paisible à la campagne. Donc là on se dit bon bah voilà c'est bien.

01:46 - Le portrait de ce couple au départ peut faire un petit peu rigoler

01:49 parce qu'effectivement ils correspondent en tout point à des choses qui peuvent être un peu caricaturales.

01:55 Mais c'est aussi le début du film qui est intéressant,

01:58 ça commence un peu comme une comédie musicale.

02:00 Ils sont là, ils chantent tous les deux, ils sont beaux, ils sont bien, ils s'aiment.

02:04 - Et malheureusement la vie paisible à la campagne va prendre un sérieux coup

02:08 quand débarquent les malvenus qui donnent leur titre à ce film.

02:13 Pour expliquer on pourrait dire que c'est un petit peu, je caricature un peu,

02:16 mais c'est un peu la famille Groseille de la vie est un long fleuve tranquille

02:19 qui s'installe juste à côté de chez vous.

02:21 - Voilà. - C'est ça ce qui se passe.

02:23 - Oui disons qu'on est assez étonnés, le mot est faible,

02:27 de voir débarquer cette petite camionnette, ses voisins, le gamin, les gros chiens.

02:32 - Les deux chiens énormes. - Les deux chiens énormes.

02:34 - Pas très discrets. - Et évidemment tout à coup notre paradis,

02:36 forcément on prend un autre aspect.

02:39 - Et alors c'est là pour moi la partie la plus intéressante de ce film,

02:42 c'est que tous les deux vous êtes agacés évidemment par ses voisins,

02:45 mais vous n'avez pas la même manière de gérer cette nuisance.

02:48 Votre personnage Jonathan Zakhaï, il essaie de trouver un terrain d'entente,

02:51 il fait l'effort de sympathiser avec eux.

02:54 - Il s'accroche à son rêve, il se dit que bon de toute façon il n'y a pas le choix,

02:57 il va falloir co-exister, donc voilà.

02:59 Mais évidemment comme il a déjà probablement convaincu sa chérie de venir jusque là,

03:04 là le paysage devient de plus en plus difficile à vendre.

03:08 - C'est ça, parce que vous Géraldine Pellas, votre personnage, elle les fuit,

03:12 elle n'arrive pas du tout à supporter leur manque d'éducation,

03:15 on sent même un petit mépris de classe, il y a un peu de ça.

03:19 - Ah bah clairement, oui.

03:20 On comprend quand même dès la première scène du film que j'ai un petit problème avec la violence.

03:26 Je m'énerve assez rapidement.

03:29 - Le yoga marche pas trop bien sur vous.

03:32 - Le taiji c'est une solution que j'ai essayé de trouver pour que ça aille mieux dans ma vie,

03:36 mais ce n'est pas tout à fait réussi.

03:38 Et effectivement, je vais noter des détails qui n'en sont pas en réalité,

03:44 que mon compagnon ne note pas,

03:47 et du coup le schisme qu'il y a déjà entre nous et nos voisins se crée aussi à l'intérieur même du couple.

03:53 - Donnez-nous des exemples de détails qui vous énervent.

03:56 - Disons qu'elle est plus agacée par l'odeur de la merguez que moi par exemple.

04:00 - Tu passises, tu pouvais dire tu passises.

04:04 - Je pouvais dire tu passises.

04:05 - Ils organisent une fête à un moment un peu improvisé,

04:08 où c'est vrai que nous on est avec nos amis au calme,

04:10 et tout à coup j'ai construit une petite barrière pour essayer justement de donner un peu,

04:15 un tant soit peu d'intimité entre nos deux espaces,

04:17 et les gars ils passent la tête et ils insistent pour qu'on vienne,

04:21 moi je cède assez vite,

04:23 et le personnage de Jardine se sent trahi.

04:26 - Mais ceci dit, cette espèce de mépris de classe comme vous dites,

04:30 il est dans les deux sens.

04:31 - C'est à dire que ça paraît plus logique de dire que ça vient du bourgeois vers le malvenu,

04:35 mais les malvenus ne nous aiment pas plus que nous les aimions.

04:41 - Effectivement.

04:42 Et alors finalement vous faites convenimer la situation,

04:45 et la suite on vous laissera la découvrir mercredi prochain,

04:48 parce que tout ça va forcément un petit peu déraper à un moment.

04:51 C'est mercredi sur France 2, les malvenus.

04:54 Et alors pour une fois je le dis, c'est pas une enquête policière,

04:56 même s'il y a une vraie tension, un crescendo tout au long de ce film,

05:00 moi je vais vous dire que ça m'a fait du bien de sortir un peu des enquêtes policières.

05:04 - Il y en a beaucoup.

05:05 - Il y en a énormément sur les écrans en ce moment.

05:07 - Il y a une vraie jubilation de la part de Sandrine Vesette, la réalisatrice,

05:10 de vraiment faire un portrait de cinq personnages contemporains,

05:14 qu'on a tous plus ou moins rencontrés,

05:16 mais qui dans le film ne se seraient jamais rencontrés

05:19 s'il n'y avait pas eu cette histoire de maison à séparer en deux.

05:22 Et le film a un rythme très intéressant,

05:26 c'est que le début c'est une comédie,

05:28 on se reconnaît, on se marre à se moquer les uns des autres,

05:30 et en fait le film se transforme en un sort de thriller hyper bien ficelé,

05:34 avec des enjeux qui tout à coup deviennent beaucoup plus confortables.

05:37 - Oui, et puis c'est un vrai film de société.

05:38 - Et même si c'est pas un polar, c'est comme l'histoire d'une intrusion,

05:41 d'une certaine manière, dans l'infimité des uns des autres.

05:43 - Et vous avez raison de parler de film,

05:45 parce qu'on dit souvent téléfilm,

05:47 mais en réalité c'est vraiment tourné à la manière d'un film,

05:50 et on le reçoit même comme un film,

05:52 parce qu'il n'y a pas ce truc de, vous savez,

05:54 aujourd'hui dans les téléfilms, il faut qu'au bout de trois minutes

05:56 il se passe absolument quelque chose de très très fort

05:58 pour accrocher le téléspectateur.

05:59 Là c'est pas tourné de cette manière-là,

06:01 vous prenez le temps d'installer une situation,

06:03 une situation qui est forte,

06:04 et franchement c'est un des téléfilms en tout cas les plus réussis

06:07 que j'ai vus ces derniers temps.

06:09 D'ailleurs la critique est dithyrambique,

06:11 il faut le dire aussi, je suis pas le seul à le dire.

06:13 Donc bravo, bravo pour ce téléfilm à voir,

06:16 qui s'appelle "Les Malvenus",

06:17 c'est sur France 2,

06:18 et puis peut-être que ça pourrait devenir une saga familiale,

06:20 moi je me suis dit finalement, à la fin...

06:22 - On a envie de suivre vos aventures !

06:24 - On a envie de les retrouver ces personnages !

06:26 - Oui pourquoi pas !

06:28 - Ils ont pris un beau coup de roulette !

06:30 - On aimerait savoir la suite !

06:32 - Non mais il faut qu'ils se réinventent !

06:34 - Moi j'aimerais bien voir une suite un jour.

06:37 - Voilà.

06:38 - Est-ce que c'est envisageable Géraldine ?

06:40 - Alors oui parfaitement pour nous, mais...

06:43 - Mais il y a quelques personnages qui ne sont pas pour tous !

06:45 - Ah oui oui, bien sûr, j'ai vu la fin, oui oui.

06:48 - Ils ne seront pas tous là !

06:50 - Non mais en tout cas cette méfiance

06:52 que systématiquement on a vis-à-vis du voisin,

06:55 de celui qui arrive,

06:56 c'est quand même quelque chose dans lequel tout le monde se retrouve.

06:59 - C'est certain.

07:00 - Les gens les plus intelligents sont amenés à devenir

07:02 tout à coup extrêmement mesquins

07:04 dès qu'il s'agit de boucher leur vue,

07:06 d'obstruer leur vue par un arbre.

07:08 - Et d'ossentie confort, voilà.

07:09 Il est malvenu, c'est sur France 2 le 17 avril,

07:11 donc mercredi à 21h10.

07:13 Restez avec nous pour commenter l'actu des médias.

07:15 - Finalement j'avais un peu raison, c'est une chiction.

07:17 - C'est une chiction de mort.

07:18 - C'est très chic, c'est très réussi.

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