Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros2WE à 20h du vendredi au dimanche
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00:00 Il est 20h, merci d'être avec nous pour l'heure des pro de Georges Fenech, Jules Torres, Véronique Jacquier et Paul Melun.
00:06 Merci d'être avec nous, bonsoir à tous les quatre.
00:09 Le point sur l'information c'est avec Michael Dos Santos et on commence l'émission juste après.
00:13 Michael c'est à vous.
00:14 Un homme s'est présenté dans un commissariat de la région parisienne après la découverte d'un corps carbonisé dans une valise près du pont d'Austerlitz à Paris.
00:22 Selon à nos sources, l'individu de 34 ans a déclaré avoir brûlé le corps hier après avoir commis le meurtre il y a trois mois.
00:28 Il s'agirait de l'auxiliaire de vie de la victime, une personne handicapée.
00:31 L'enquête devra désormais confirmer ou non ces informations.
00:35 23 intentions de perturber les festivités des JO ont été recensées depuis l'arrivée de la flamme olympique sur le sol français.
00:42 Parmi les actions déjouées, 7 concernaient des pro palestiniens, 4 des anti-JO, une des écologistes ou encore une autre des pro migrants.
00:50 Enfin en Ukraine, la Russie affirme gagner du terrain dans la région de Kharkiv située près de la frontière.
00:56 Moscou a revendiqué la prise de 4 villes supplémentaires après les 6 déjà conquises la veille dans le pays.
01:01 Selon Kiev, l'armée russe a profité hier du manque de soldats et d'armes pour progresser.
01:06 Plus de 4000 civils avaient dû être évacués.
01:09 Et vous nous l'annonciez à 19h30, cher Michael Dos Santos.
01:13 Eden Golan est donc arrivé en Israël, accueilli par des centaines de personnes.
01:19 Je vous propose qu'on découvre cette image, ça ne nécessite pas forcément de commentaires.
01:23 On va la regarder, c'est ce qu'on appelle une fausse ouverture et ensuite on reviendra sur le débat.
01:27 On parlera bien sûr dans cette émission de l'Eurovision.
01:29 Ça a été un carton d'audience.
01:31 Je peux vous dire, il y avait plus de 7 600 000 téléspectateurs à 23h06 au moment où Slimane chantait.
01:39 Et 5 400 000 en moyenne, c'est 36% de parts de marché.
01:43 Ça a été un carton total du côté du territoire français.
01:47 Voyons donc, découvrons ensemble cette image de l'arrivée d'Eden Golan.
01:52 - Ça marche, ça marche !
01:54 - C'est un peu comme si tu n'avais pas de voix.
02:22 - Et on imagine qu'elle était accueillie par ses proches.
02:25 Peut-être qu'elle se rend compte maintenant de ce qu'a représenté son parcours, son message, sa musique
02:32 et le fait qu'elle ait été la cible d'attaques, de menaces aussi odieuses soient-elles.
02:37 D'ailleurs, c'était intéressant de voir comment les médias ont pu traiter cela.
02:41 Paul Melun.
02:42 - Probablement d'ailleurs que les menaces dont elle a fait l'objet, les critiques, les colibés, les sarcasmes, les appels au boycott,
02:49 tout ça a contribué aussi à créer une image qui la dépasse.
02:53 Je ne dis pas qu'elle n'a pas de talent, que ce qu'elle produit au plan artistique n'est pas intéressant du tout.
02:58 Mais en tout cas, par-delà ce qu'elle peut produire artistiquement, il y a dans le contexte actuel,
03:04 évidemment, quelque chose de l'ordre du patriotisme, de la fierté du drapeau, etc.
03:08 Quand on la voit arriver avec ses drapeaux, quand les gens viennent à elle,
03:12 ils ne viennent pas seulement vers une artiste, ils viennent aussi vers une représentation de leur pays, de leur nation,
03:18 dont ils savent attaquer en ce moment et dont ils veulent affirmer le droit d'exister, le dessin patriotique.
03:25 Et je trouve en cela que c'est une belle image et qu'en tout cas, elle est très parlante.
03:29 Elle montre à quel point des événements sportifs, culturels, artistiques,
03:33 peuvent avoir une onde de choc, une résonance tout à fait intéressante dans l'esprit et dans le cœur des pays.
03:38 - J'entends ce que vous dites, mais cette résonance, elle dépasse Israël ou même les Juifs
03:43 quand on voit les votes du public pour l'Eurovision, c'est-à-dire que dans 12 pays européens,
03:52 ou même plus je crois, 14 très précisément, elle s'est retrouvée en tête, avec parfois une diaspora minime.
04:00 Donc la thèse du "ce sont les Juifs qui ont voté pour une Juive", ce n'est absolument pas le cas.
04:06 - Elle a été une des bookmakers dans les jours qui ont précédé,
04:09 et enfin elle a toujours été une des favoris du public.
04:12 Pour compléter ce que disait Paul, du statut d'artiste, elle est devenue une icône.
04:16 L'icône d'un combat, l'icône aussi d'un pays qu'on veut quand même symboliquement éradiquer de la carte.
04:21 Moi j'étais quand même très très marquée lors des manifestations
04:24 par le fait de piétiner le drapeau israélien comme ça, d'une façon totalement décomplexée.
04:28 On va sans doute y revenir.
04:30 - Elle est devenue en quelque sorte le symbole de cet antisémitisme décomplexé
04:34 qu'on a pu voir ces 72 dernières heures à Malmö en Suède.
04:39 - Vous avez raison Elliot, moi je l'ai trouvé, j'ai regardé aussi,
04:43 j'ai trouvé très très émouvante, très courageuse, vraiment,
04:48 parce que pendant sa prestation, sa chanson, il y a eu des huées très fortes
04:53 qu'on n'entendait pas forcément à l'écran, mais que certains ont pu capter
04:58 et qu'on a vu ça sur les réseaux.
05:00 Donc courage, talent et par-dessus tout évidemment, mais ça n'y est pour rien,
05:06 elle est le symbole, elle a représenté ce soir-là
05:10 et j'ai été vraiment impressionné par les scores qu'elle a fait par le public,
05:15 vous avez raison.
05:16 - On en parlera, on en parlera évidemment dans cette émission.
05:20 - Un mot pour Slimane quand même.
05:21 - Mais on va en parler de Slimane, vous pensez bien.
05:23 J'ai reçu des messages, j'ai reçu plein de messages,
05:26 "Lancez un sondage pour que Slimane chante à la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques".
05:31 Vous voyez, par exemple, je reçois ce genre de messages.
05:33 On parlera de l'Eurovision dans cette émission,
05:35 mais l'actualité chaude, brûlante, c'est une actualité politique,
05:40 puisque l'info circulait déjà depuis quelques heures dans les boucles de journalistes,
05:46 le pavé aurait été lancé par la Macronie, on appelle ça un ballon d'essai,
05:50 c'est-à-dire qu'on donne une piste et puis on voit comment ça prend
05:54 et puis on voit si on confirme ou on infirme.
05:56 Emmanuel Macron, Jules Torres, envisagerait un débat avec Marine Le Pen
06:02 et Marine Le Pen lui a répondu, expliquez-nous.
06:05 - Alors, par exemple, cette semaine il y avait un dîner à l'Elysée avec Emmanuel Macron
06:09 et ses proches, je pense notamment à Richard Ferrand, à des conseillers,
06:14 vraiment les proches d'Emmanuel Macron depuis 2017
06:16 et ils l'ont incité à débattre avec Marine Le Pen.
06:18 Et lui a trouvé l'idée plutôt intéressante
06:21 et donc ils ont fait fuiter ça évidemment ce matin dans la presse dominicale,
06:25 Le Parisien, La Tribune Dimanche et aussi évidemment dans le JDD,
06:29 c'est des infos qu'on avait.
06:31 Mais ce qui est intéressant c'est de voir que dès que Marine Le Pen a obtenu ces informations,
06:35 elle a dit qu'elle était prête à débattre face à Emmanuel Macron,
06:38 elle a déjà débattu deux fois avec lui en 2017 et en 2022,
06:41 ça ne s'est pas forcément toujours très bien passé, donc c'est en ça que c'est intéressant.
06:44 - Et elle juge très utile de débattre avec Emmanuel Macron,
06:47 mais elle, elle dit après les européennes.
06:49 - Évidemment, parce que moi je ne vois pas pour l'instant l'intérêt d'un tel débat,
06:54 sachant que le 23 mai sur France 2, Gabriel Attal qui représentera la majorité,
06:58 débattra face à Jordan Bardella.
07:00 C'est assez intéressant de voir que même le président de la République,
07:04 qui n'a visiblement pas confiance en sa tête de liste,
07:07 n'a pas forcément très confiance en son Premier ministre.
07:09 - On a quelques verbatimes du côté du Rassemblement National
07:12 qu'on va découvrir ensemble de ce qu'a pu dire justement Marine Le Pen.
07:16 En ce qui concerne "j'ai confiance dans ma tête de liste",
07:19 je trouve très humiliant pour Gabriel Attal de laisser fuiter cette proposition
07:22 avant son débat avec Jordan.
07:24 Ça prouve le peu de confiance qu'il a dans son Premier ministre.
07:28 Est-ce qu'on a plus de choses, cher...
07:30 Oui, en France.
07:32 En revanche, il serait très utile que je puisse débattre avec le président en septembre
07:37 sur ce qu'il va... sur ce que va-t-il faire, pardonnez-moi,
07:41 des trois longues années qu'il lui reste.
07:43 - Oui.
07:44 - Ah là c'est intéressant.
07:46 Je trouve contradictoire de proposer un débat présidentiel
07:48 alors qu'il nous rapproche en permanence de...
07:51 il nous rapproche de nationaliser le débat.
07:53 - Ils ont la même stratégie.
07:54 - De toute façon le Rassemblement National...
07:56 - Ah là c'est fort.
07:57 - ...dit que ces élections européennes sont des élections de mi-mandat.
07:59 Alors il y a un précédent quand même, un président qui rentre dans l'arène
08:01 quelques jours avant un scrutin, c'était avant le référendum
08:04 pour l'Europe de Maastricht en 92, François Mitterrand contre Philippe Seguin,
08:08 qui était le chef de file des souverainistes.
08:11 On ne sait pas si ça a vraiment influencé sur le scrutin,
08:13 mais là en tout cas l'impression que ça donne,
08:15 c'est qu'Emmanuel Macron va vraiment à la rescousse du soldat Ayé.
08:19 Il s'est déjà...
08:20 - Mais pas que, c'est-à-dire qu'il se...
08:21 Mais attendez, si c'est...
08:23 ce qui était envisagé, c'était d'aller débattre avant le 9 juin,
08:28 vous démonétisez Mme Ayé, mais vous démonétisez aussi le Premier ministre.
08:32 Vous lui dites "écoutez..."
08:33 - Il a lui-même été...
08:34 - ...en juin...
08:35 - Non mais vous êtes bien gentil, vous allez faire votre petit débat
08:36 avec M. Bardella, c'est moi le patron,
08:38 et je vais débattre avec Marine Le Pen.
08:40 Parce que vous n'êtes pas capable de faire la remontada.
08:42 - Je suis pas le patron, mais ça crée quand même un climat délétère,
08:44 parce que c'est moi le patron d'un parti,
08:46 c'est pas moi le président de la République,
08:47 au-dessus des partis qui pensent à oeuvrer pour le bien commun.
08:50 - Et d'autant plus qu'il a forcé Gabriel Attal à débattre face à Jordan Nordel.
08:52 Gabriel Attal à la base, il ne voulait pas.
08:54 Il voulait d'ailleurs un débat avec Marine Le Pen, c'est très intéressant.
08:56 - Georges, on veut installer le débat, c'est nous le chaos quoi.
09:00 Macronie ou alors, voilà.
09:02 Mais je n'imagine pas une seconde qu'il puisse y avoir un débat
09:04 entre le président de la République et Marine Le Pen à un mois.
09:07 - Non, bien sûr.
09:08 - À un mois des européennes, alors qu'il y a déjà le débat
09:11 avec le Premier ministre et Jordan Bardella.
09:13 - Mais ça veut dire qu'il y a urgence, Georges.
09:15 Entre Mme Ayé et Jordan Bardella, c'est du simple au double dans les sondages.
09:20 Et aujourd'hui, Mme Ayé est plus proche de terminer derrière M. Glucksmann
09:25 que d'arriver à 20, 22 ou de se rapprocher de Jordan Bardella.
09:28 - Vous croyez qu'un débat va inverser la tendance ?
09:30 - Non, moi je pense tout l'inverse.
09:32 - Moi je ne crois pas.
09:33 - Et ce serait encore pire, parce que si ça ne change rien,
09:35 quelle légitimité vous avez si vous avez débattu avec Mme Le Pen avant le 9 juin
09:41 et qu'il y a toujours ce rapport de 16% pour Mme Ayé,
09:46 32% à la fin pour Jordan Bardella ?
09:48 Comment vous êtes légitime pour continuer ?
09:50 - Je ne supporterai personnellement les conséquences politiques sur le plan intérieur.
09:54 - Ça l'expose d'autant plus que pour le moment,
09:56 le président de la République, plus il s'affiche dans cette campagne,
09:59 quand il est allé au QG de la candidate pour essayer de relancer les troupes,
10:02 on a eu le président de la République, etc., ça n'a pas vraiment fait frémir les sondages.
10:05 Par conséquent, je n'ai pas vraiment l'impression que c'est du côté de l'Elysée
10:08 qu'il faille aller chercher les bonnes ondes pour gagner cette élection.
10:11 C'est plutôt la candidate, éventuellement le Premier ministre,
10:14 je ne pense pas que ce soit le rôle du président de la République
10:16 de faire campagne pour les européennes.
10:17 - Bon, meilleure nouvelle pour le Rassemblement national depuis un certain moment,
10:20 parce qu'il voulait faire des élections de mi-mandat,
10:24 montrer qu'Emmanuel Macron n'était plus désiré par les Français,
10:28 en s'exposant et en rentrant au plus possible dans cette campagne,
10:32 Emmanuel Macron fait une erreur terrible.
10:34 - Autre sujet, et ça concerne Madame Ayé.
10:37 Alors, vraiment, j'ai réfléchi à vous présenter cette photo
10:40 parce que je me suis dit, elle s'est faite piéger,
10:42 ça n'a pas vraiment grand intérêt, et déjà, il faut la confirmer.
10:46 Et il s'avère que Mme Ayé a communiqué,
10:49 c'est parce qu'elle a communiqué que je vais vous expliquer ce qui s'est passé.
10:52 Hier, il y avait une manifestation de l'ultra-droite,
10:55 avec 700 à 800 personnes qui étaient présentes,
10:58 et des individus seraient venus au plus près de Mme Ayé pour prendre une photo.
11:03 Et il s'avère que, selon les journalistes de Libération,
11:07 les hommes sont floutés, mais ce seraient des néo-nazis,
11:11 ou des gens de l'ultra-droite.
11:14 Par exemple, il a un T-shirt avec marqué "The White Race".
11:18 Vous en avez un autre avec les S qui sont...
11:21 - S, siglés comme à l'époque nazi.
11:23 - Voilà, et donc ça, c'était une photo qui a été prise hier,
11:26 qui aurait été prise hier.
11:27 Elle a réagi sur Twitter, Mme Ayé, on va découvrir son message.
11:31 "Ce dimanche, j'ai été interpellée par des hommes me réclamant une photo".
11:35 Ah, c'était dimanche, c'était même pas hier.
11:37 Je n'ai pas, par principe...
11:39 - C'était hier.
11:40 - Donc elle se trompe, même dans son rapport.
11:42 - Elle se trompe pas elle-même, ouais.
11:43 C'était à la manifestation du CNFM,
11:46 qui organise chaque année une manifestation pour rendre hommage à Sébastien Désieux,
11:50 qui est un militant qui est mort en 1994 après une course-poursuite
11:54 parce qu'il participait à une manifestation interdite.
11:56 Et souvenez-vous, l'année dernière, ça avait fait beaucoup polémique.
11:58 - Oui, oui, bien sûr, c'était le retour de la peste brune.
12:00 - 500 personnes qui a goulé.
12:01 - Mais donc elle se trompe même dans ce communiqué.
12:03 - Elle se trompe absolument, oui.
12:04 - C'est quand même incroyable.
12:05 "Je n'ai, par principe, pas l'habitude de refuser,
12:07 et je l'ai accepté, comme je le fais à chaque fois,
12:09 depuis cette photo circule sur des comptes d'extrême droite.
12:12 Il s'agit d'un piège qui m'a été tendu par des militants d'un groupuscule néo-nazi.
12:16 Je n'ai évidemment pas eu le temps de voir les inscriptions racistes sur leurs tenues.
12:20 Ce sont des méthodes indignes, celles de l'extrême droite
12:23 que je condamne de toutes mes forces et que je combattrai sans relâche."
12:27 - C'est pas fin S.
12:28 - Ça arrive tout le temps.
12:29 - Mais évidemment.
12:30 - Ça est arrivé de tout temps.
12:31 Souvenez-vous, il y a quelques années,
12:32 Gérald Darmanin qui prend une photo avec quelqu'un
12:34 qui lève son T-shirt et qui est marqué "pédophile".
12:37 - C'est vraiment lui faire le pire des procès.
12:40 En fait, ce qui est intéressant dans ce qu'on rapporte là,
12:42 c'est de voir qui, dans la classe politique, va se vautrer dans l'attaque
12:47 vis-à-vis de Mme Meillet pour cette photo.
12:49 Parce qu'il n'y a aucune attaque à faire vis-à-vis d'elle.
12:51 - Pardonnez-moi, Paul, vous pouvez dire "un homme politique qui est en campagne est prudent".
12:57 Attention, moi j'essaie de me poser toutes les questions.
13:00 C'est pas ce que je pense.
13:01 Si je me dis "un homme politique, il peut se dire aussi,
13:04 il a une équipe autour d'elle qui dit "faites attention sur cette photo".
13:07 - Ni vous ni moi ne sommes tête de liste à une élection européenne.
13:10 - Ah non, c'est pas prévu.
13:11 - Et probablement que quand vous êtes tête de liste à une élection européenne
13:13 et que vous avez quand même plus de 10-15%,
13:15 vous êtes reconnus dans la rue vraiment beaucoup,
13:16 et que vous faites beaucoup de photos,
13:18 vous ne pouvez pas forcément maîtriser avec qui vous faites la photo.
13:20 Donc moi je trouve que 1) c'est lui faire un mauvais procès,
13:23 et 2) s'il y a des hommes ou des femmes politiques,
13:25 de gauche, de droite ou d'ailleurs,
13:26 qui vont s'en prendre à elle parce qu'elle a pris cette photo,
13:29 c'est pas loyal.
13:30 C'est pas comme ça que je crois que M. Mélenchon par exemple...
13:32 - Ben justement, on y vient.
13:34 Mais en tous les cas, j'ai commencé en disant "elle s'est faite piéger".
13:36 Moi je ne fais aucun procès.
13:37 Une photo de Mme Ayé avec des fascistes circule,
13:40 je demande qu'on s'assure d'abord de son authenticité.
13:43 Les fachos sont confinés de ce genre de fausses prises de guerre
13:46 dont ils se vantent ensuite sur leur réseau.
13:49 Aucune personne saine d'esprit ne se montrerait
13:51 avec de tels fauteurs de violences cynicistes.
13:54 - Louis Boyard aussi s'est déjà fait piéger ?
13:56 - Oui.
13:57 - Par ce genre de photo ?
13:58 - Alors ce qui est incroyable quand même,
14:00 pourquoi c'est vraiment le buzz pour faire le buzz,
14:02 je voudrais qu'on s'assure de son authenticité, dit-il.
14:05 - Donc il commence à...
14:07 - Ah ben oui, il commence à bien évidemment...
14:09 - On en est là en faisant de la politique en France,
14:12 avec la France insoumise en 2024.
14:14 C'est quand même très grave.
14:15 - En tous les cas, c'est vrai que ça se complique pour Mme Ayé.
14:18 Elle était l'invitée d'ailleurs de CNE les Échos ce matin.
14:22 Et il y a une séquence qui a marqué beaucoup de monde,
14:26 notamment sur les réseaux sociaux,
14:27 c'est quand on lui demande "est-ce que vous faites le lien
14:29 entre la délinquance et l'immigration ?"
14:32 - Je vais juste vous rappeler une phrase d'Emmanuel Macron
14:35 le 26 octobre 2022 sur France 2.
14:38 "On ne peut pas ne pas voir que la moitié au moins des délinquants,
14:42 des faits de délinquance qu'on observe à Paris notamment,
14:45 viennent de personnes qui sont des étrangers,
14:47 soit en situation irrégulière, soit en attente de titre."
14:50 Bon, écoutez Mme Ayé.
14:52 - Quelles statistiques ? On parle, on n'a pas aujourd'hui
14:55 de statistiques ethniques, elles sont interdites par exemple.
14:58 Mais la réalité c'est que moi je n'essentialise pas les gens.
15:01 Je ne fais pas de lien, comme le fait le Rassemblement national,
15:04 entre l'immigration et la délinquance.
15:06 Ça peut exister, effectivement on a des cas,
15:09 effectivement on a des cas, effectivement,
15:11 de personnes d'origine étrangère ou de migrants
15:14 qui commettent des actes de délinquance.
15:15 C'est une réalité.
15:16 Néanmoins je n'essentialise pas les gens.
15:18 L'extrême droite aujourd'hui voit un immigré,
15:21 et le lien direct c'est un, l'immigré est nécessairement un délinquant.
15:24 Ça n'est pas ma réflexion, ça n'est pas ma manière de voir les choses.
15:27 - Alors je ne sais pas de qui elle parle quand elle dit "l'extrême droite".
15:30 Factuellement, il y a une surreprésentation de la délinquance étrangère.
15:41 - Vous avez 25% de détenus qui sont étrangers, déjà.
15:44 Là il n'y a pas besoin de statistiques ethniques,
15:46 ils sont de nationalités étrangères.
15:48 Après, effectivement, si vous recherchez des délinquants,
15:51 les jeunes notamment, issus de l'immigration,
15:53 vous allez aussi retrouver une très forte représentativité.
15:57 Je crois que personne ne peut le nier.
15:59 - Alors pourquoi aujourd'hui refuser ce lien-là ?
16:01 - J'ai jamais entendu la classe politique droite, extrême droite, j'en sais rien,
16:04 dire que tous les immigrés étaient des délinquants.
16:06 Je n'ai jamais vu personne dans le paysage politique.
16:08 - Regardez par exemple, dans les transports en commun en Ile-de-France,
16:11 il y avait une étude, je crois que c'était en 2021.
16:14 En Ile-de-France, 93% des mises en cause pour des vols sans violence
16:17 dans les transports en commun en France s'y lient.
16:19 93% sont étrangers.
16:21 81% de ceux pour des vols avec violence sur ce réseau sont identifiés comme étrangers.
16:26 Encore une fois, je pense que sur les questions migratoires,
16:29 il n'y a pas de sujet plus consensuel pour les Français.
16:33 Je ne veux pas dire que vous essentialisez ou généralisez.
16:36 - Après, il peut y avoir plusieurs points de vue et plusieurs analyses
16:38 sur les chiffres que vous donnez là.
16:40 D'abord, là, le problème, c'est que Mme Eillet, elle refuse même le constat.
16:43 Le constat qui est réel, que vous citez, que Georges cite,
16:46 c'est-à-dire de dire qu'effectivement, il y a une surreprésentation statistique
16:49 des étrangers dans les faits de délinquance ou de criminalité.
16:52 Une fois qu'on a dit ça, si elle, elle veut mener d'autres analyses
16:55 sur le réel du RN ou d'autres parties, c'est tout à fait son droit.
16:58 Mais déjà, il faudrait peut-être qu'elle commence par constater le réel.
17:01 Or, là, elle fait un refus de son obstacle parce qu'elle ne veut pas en parler
17:04 et que ça dérange son logiciel.
17:06 Mais d'abord, il faudrait qu'elle commence par dire le réel.
17:08 - Mais même Gérald Darmanin avait fait le lien entre immigration et délinquance,
17:12 non seulement à la une du Figaro en donnant tous les chiffres possibles et inimaginables,
17:16 mais même, précisément, sur le trafic de drogue, en disant à Marseille,
17:21 aux Nigériens, dans l'Est de la France, pour ce qui est trafic de drogue,
17:24 ce sont les pays de l'Est.
17:27 Enfin, bon, bref, tout le monde commence à...
17:31 - D'ailleurs, M. Darmanin a supprimé la catégorie des étrangers protégés,
17:36 des délinquants, qu'on ne pouvait pas expulser.
17:39 C'est lui qui a supprimé dans la dernière loi sur l'immigration.
17:41 - Non, mais là, ce qu'il y a, c'est que dans le logiciel macroniste de la candidate,
17:45 il y a un refus de voir la réalité parce que ça fait partie
17:48 de cette catégorie de population.
17:50 - Oui, mais le problème, c'est que son logiciel, macroniste, comme vous dites,
17:55 il n'est pas à jour.
17:56 C'est-à-dire que c'est un discours qu'auraient pu tenir Emmanuel Macron
18:00 et ses ministres en 2017, jusqu'en 2020, et puis il y a eu un moment,
18:05 un déclic, quand il y avait les faits, rien que les faits, qui leur tombaient dessus.
18:08 - Elle a oublié de se ficher à jour.
18:09 - Ben voilà, c'est ça.
18:11 - J'ai écouté la candidate ce matin, et elle prenait un cas isolé,
18:15 c'est-à-dire une personne d'origine étrangère qui avait été récompensée
18:19 parce qu'il s'était montré valeureux lors d'un attentat terroriste,
18:23 en sauvant des gens.
18:24 Et elle a raison.
18:25 Mais quand on veut se mettre à la hauteur de la politique
18:29 et éventuellement de diriger le pays et donc de prendre des compétences
18:32 de chef d'État, on doit prendre en compte l'universal,
18:35 et pas le singulier tout simplement.
18:36 - Et ça c'est ennuyeux parce que c'est quand même l'Europe
18:38 qui doit protéger l'immigration clandestine.
18:40 Là on est sur les élections européennes, c'est la question de l'espace-terminale,
18:43 c'est la question de la sécurité, c'est la question européenne.
18:46 - À chaque fois qu'on lui pose une question sur le sujet de l'immigration,
18:48 Valérie Hayé, elle peine à répondre.
18:50 On l'a vu au débat face à Jordane Bardella,
18:52 on l'a encore vu au débat de dimanche dernier
18:54 entre toutes les têtes de liste au Grand Jury,
18:56 on le voit encore aujourd'hui, c'est vraiment un problème,
18:59 elle n'arrive pas, elle n'est pas du tout sur la ligne
19:01 de son propre ministère de l'Intérieur.
19:02 - Si à chaque fois qu'on lui dit "immigration",
19:04 elle dit "extrême droite", ça va être compliqué quand même.
19:06 Parce qu'il faudrait peut-être qu'elle donne quelques pistes de solutions,
19:08 qu'elle travaille un peu sur le sujet de la question migratoire
19:10 avec des solutions.
19:11 Là pour le moment, à part dire qu'elle est pour le pacte
19:13 "asile-immigration" au niveau européen,
19:14 elle n'a pas parlé de grand chose.
19:15 - C'est pour ça que ça me paraît un peu compliqué.
19:18 Et c'est peut-être pour ça aussi que vous avez Gabriel Attal,
19:20 Emmanuel Macron, toute la Macronie qui s'y met.
19:25 - Elle est la première à dire qu'elle a besoin d'immigration.
19:27 - Voilà ce qu'on pouvait dire sur l'actualité politique,
19:30 je voudrais qu'on revienne à l'Eurovision avec le message d'Arthur,
19:34 le producteur, animateur, à Greta Thunberg notamment.
19:37 Voilà ce qu'il a dit, les publics de la majorité des pays d'Europe
19:39 ont voté massivement en donnant 12 points,
19:42 ce sont les points maximums à Eden Golan,
19:44 pendant que le jury censé représenter les pays donnait 0 point.
19:47 Le public du même pays lui en donnait 12, jury 52 points, public 322.
19:52 Le message est clair, la majorité silencieuse a exprimé son soutien
19:55 à une chanson qui rend hommage à tous ces jeunes massacrés
19:58 par des terroristes au festival Nova du 7 octobre.
20:01 Et ce message symbolique est plus fort que tout.
20:04 Face à Greta, il parle de Greta Thunberg,
20:07 et tous les crétins en kéfié, hurlant leur haine
20:10 face aux rageux dans la salle, huant à chaque point offert à Israël.
20:14 Seule, affrontant la meute antisémite, une jeune fille de 20 ans
20:18 qui n'y est strictement pour rien dans son conflit,
20:20 s'est tenue droite, souriante, avec une force, une élégance et un courage inouïs.
20:26 C'est vrai que cette image, vous savez qu'elles ont le même âge,
20:29 Greta Thunberg et Eden Golan ?
20:32 20 ans, 2003, elles sont nées les deux en 2003.
20:35 Greta Thunberg, je regardais, je crois que c'est janvier 2003,
20:38 donc Eden Golan en octobre.
20:41 Mais ce message d'Arthur, il est très fort,
20:44 et je pense que les Français partagent peut-être tous les mots
20:47 qui ont été employés par Arthur.
20:49 Mais bien sûr, et puis en plus, les Français, ils font la part des choses, à mon avis,
20:52 entre, même ce qui serait dans une logique, si vous voulez,
20:55 d'empathie vis-à-vis du peuple palestinien,
20:57 ou de désapprobation vis-à-vis de la politique étrangère de Benyamin Netanyahou,
21:01 on peut être très critique vis-à-vis de la politique extérieure de Benyamin Netanyahou,
21:04 sans tomber dans l'antisémitisme ou dans la détestation d'une artiste
21:07 qui, parce qu'elle serait juive, parce qu'elle serait israélienne,
21:10 serait dépositaire de ce qui se produit sur les conflits géopolitiques.
21:13 On ne fait ça à personne, si vous remarquez bien, à part aux Juifs.
21:16 Ça montre bien, si vous voulez, que ceux qui sont mus par la détestation,
21:20 par la désapprobation de cet artiste, sont davantage mus par la détestation du peuple juif
21:24 que par d'authentiques considérations géopolitiques.
21:26 Et ça, Arthur le dit assez bien.
21:28 On a plein de séquences à vous montrer juste après la publicité.
21:30 C'est un enjeu aussi, les politiques se sont invités dans ce débat-là,
21:35 sur l'Eurovision.
21:37 Aujourd'hui, Manon Aubry en a parlé, Marion Maréchal en a parlé.
21:41 On parlera de Slimane, également, bien sûr, qui a brillé, illuminé l'Eurovision.
21:46 Et puis, on parlera de Jean-Luc Mélenchon, de Cannes.
21:48 Vous avez vu ce qui se passe pour Artus, le réalisateur du film
21:52 qui cartonne en ce moment un petit truc en plus.
21:55 Ça a fait plus d'un million d'entrées en l'espace d'une semaine.
21:58 Ils vont être au festival de Cannes.
22:00 - Hors compétition.
22:02 - Hors compétition, mais ils vont monter les marches.
22:04 L'équipe du film va monter les marches.
22:06 Et les marques de luxe l'ont boudé.
22:09 Donc, il a poussé un petit coup de gueule, vous entendrez.
22:13 Pas de "cadeau", au moins, de prêter un beau costume pour l'équipe du film.
22:18 - C'est pas très glorieux.
22:20 - Eh bien, on écoutera son coup de gueule dans un instant après la pub.
22:24 Quasiment 20h30 sur CNews, la suite de l'heure des pro 2
22:31 avec Georges Fenech, Julien Taurez, Véronique Jacquet, Paul Melun.
22:34 On va parler dans un instant et revenir sur l'Eurovision.
22:36 Mais avant cela, puisque ça s'est passé il y a quelques minutes,
22:39 vous savez que c'est la dernière au Parc des Princes de Mbappé.
22:42 Ça fait 7 ans qu'il était au Paris Saint-Germain.
22:44 Il a annoncé qu'il partait officiellement vendredi soir.
22:47 Honnêtement, c'était une surprise pour personne.
22:49 Tout le monde le savait.
22:50 Donc, sa vidéo d'un peu plus de 3 minutes, ça fait un peu pchit.
22:54 Même l'information a fait un peu pchit, disons-le.
22:57 Mais c'est quand même sa dernière au parc.
22:59 On était intéressé à l'idée de savoir quel accueil sera réservé à Kylian Mbappé.
23:06 Allait être réservé à Kylian Mbappé.
23:08 Regardez, parce qu'au moment de l'annonce de la composition, il y a une bonka.
23:12 Bonka, j'aurais bien aimé avoir l'image un peu plus longue.
23:28 C'est un mauvais signe.
23:29 J'espère que ça ne va pas être ça tout le match, vous imaginez.
23:32 Quasiment 300 matchs au Paris Saint-Germain, quasiment 250 buts.
23:35 C'est quand même dommage de partir là-dessus.
23:37 Jean-Pierre Dumont, il n'aura pas gagné la Ligue des Champions.
23:40 Il y a plein de joueurs qui n'ont pas gagné la Ligue des Champions.
23:43 Je ne savais pas que vous aviez toutes ces expertises du football.
23:48 J'espère qu'en tous les cas, ça va plutôt bien se passer au Parc des Princes.
23:51 Le match est à 21h, Paris Saint-Germain contre Toulouse.
23:56 Revenons à l'Eurovision.
23:58 Je le disais en début d'émission, ça a été un carton d'audience
24:00 avec un pic à 7 600 000 téléspectateurs en France.
24:04 5 400 000 en moyenne, parts d'audience 36 %, 48 % sur les cibles.
24:10 Je voudrais qu'on revienne sur ce qu'il s'est passé,
24:12 parce que beaucoup ont appelé au boycott.
24:14 Il y a eu un effet Streisand complet,
24:16 puisque ça a eu une mobilisation XXL pour Eden Godan.
24:20 Sauf qu'en soi, il y a peut-être eu un boycott,
24:23 mais pas du public, du juré.
24:25 Parce qu'il y a deux manières de voter, le public et le juré.
24:29 Avec le public, Eden Godan est deuxième,
24:32 avec le juré, il est douzième.
24:34 Et vous avez beaucoup de pays qui n'ont même pas donné un point à cette jeune femme.
24:39 Donc on voit le sujet, et on en parle juste après.
24:41 Lorsqu'Eden Godan se met à chanter hier soir,
24:45 l'image est soignée et l'ambiance semble chaleureuse.
24:49 La réalité dans la salle est tout autre,
24:53 avec ses nombreux sifflets.
24:55 Une fois sa prestation terminée,
25:01 l'artiste israélienne de 20 ans seulement craque,
25:03 après avoir été la cible de nombreuses menaces autour de sa participation.
25:08 Place maintenant au vote,
25:10 si Eden Godan se hisse à la deuxième place avec les votes du public,
25:13 le jury, lui, n'est vraiment pas du même avis,
25:15 et classe l'israélienne à la douzième place du classement,
25:19 un écart qui interroge.
25:20 12 membres du jury professionnel, 12 pays donc,
25:24 ont mis Israël parmi leurs votes,
25:27 c'est-à-dire ont donné un vote à Israël.
25:30 C'est-à-dire que les 25 autres ont fait comme si la prestation d'Israël n'existait pas.
25:35 La cérémonie, largement suivie par le peuple israélien, est un succès,
25:39 notamment la prestation d'Eden Godan.
25:41 Pour nous, c'est une victoire.
25:43 On estime qu'Eden Godan a gagné.
25:46 On a évidemment un sentiment d'injustice face au vote du jury,
25:49 mais ça reste une grande victoire.
25:52 Avec les votes du jury et du public cumulés,
25:54 Eden Godan termine la compétition à la cinquième place,
25:57 juste derrière Slimane.
25:59 C'est quand même assez surprenant de voir cette situation.
26:03 Ce qui est le plus terrifiant dans la séquence qu'on a vue,
26:06 et on pense aux Jeux Olympiques,
26:08 c'est que vous avez en fait une image,
26:10 vous êtes devant votre télé, vous entendez un peu de bruit,
26:13 un peu de brouhaha, quelques petits sifflets,
26:15 mais quand vous avez les vidéos qui circulent dans les tribunes,
26:19 c'est là pour le coup des hurlements.
26:22 C'est des hurlements contre cette jeune fille.
26:25 C'est la haine.
26:26 La haine à ciel ouvert, à visage découvert, décomplexé.
26:30 Ce qui m'intéresse également, c'est qu'on revienne sur l'Eurovision.
26:33 Sur ce moment où on a l'impression que c'est une parenthèse woke,
26:39 avec finalement, au fil des années,
26:43 on est moins dans la musique et plus dans la communauté,
26:48 plus dans l'ultra progressisme, en quelque sorte.
26:51 J'en veux pour preuve, par exemple, le gagnant, il s'appelle Nemo,
26:55 il se présente comme non-binaire.
26:57 Et Nemo, vous savez, il y a une règle,
26:59 c'est pas de drapeau sauf le vôtre.
27:01 Il n'y a pas d'autre drapeau, vous n'allez pas politiser l'événement.
27:05 Et il est arrivé à l'Eurovision avec son drapeau, le drapeau non-binaire.
27:08 Regardez.
27:10 Et la Suisse très applaudie, parce qu'un des favoris de ce concours, c'est Nemo !
27:15 Et au-delà de cette image, je vous propose aussi une sorte de best-of
27:26 de certains artistes, pas tous, attention,
27:30 mais où je vous dis, il y a une sur-représentation de la sexualité,
27:34 une hyper-sexualisation dans la mise en scène, par exemple.
27:37 Regardez.
27:39 [Musique]
27:42 [Applaudissements]
27:44 [Musique]
27:54 [Musique]
28:10 [Musique]
28:12 Le dernier chantait "No rules" et il était, vous avez compris, tout nu.
28:20 Mais c'est très important, parce que, pourquoi je vous dis ça,
28:23 c'est que là, on n'est plus du tout dans l'aspect simplement musical,
28:26 on est dans la transgression pour certains, pas tous, et pas dans toutes ces séquences,
28:31 mais est-ce qu'on est dans l'aspect, il faut être transgressif obligatoirement
28:36 pour entrer dans cette communauté.
28:38 Et depuis longtemps maintenant, comment dirais-je,
28:41 comment ne pas faire de mauvais procès à ces artistes.
28:43 En fait, il y a une vocation transgressive dans l'expression artistique,
28:47 je ne dis pas que tous étaient des grands artistes, je n'en sais rien,
28:50 je ne les connais pas pour tout vous dire, mais il y a quand même,
28:52 depuis un certain nombre de décennies, avec le métal,
28:55 avec toutes formes de représentation musicale, des formes de transgression,
28:59 où on casse les fauteuils dans des concerts, où la sexualisation est là,
29:02 où la représentation, toutes les orientations sexuelles se fait.
29:05 Moi, ça, ce n'est pas vraiment ce qui me choque.
29:08 Ce qui peut plus m'interpeller, en tout cas, c'est le discours
29:11 qui peut être assorti de cela.
29:12 Moi, je ne suis pas quelqu'un qui joue les puritains de salon
29:15 et je ne dis pas aux gens "ne faites pas ceci, ne faites pas cela,
29:17 habillez-vous comme ceci, habillez-vous comme cela".
29:18 Moi, j'aime la liberté.
29:19 Pour moi, la création artistique, c'est la liberté.
29:21 Donc moi, je n'ai pas de totale liberté.
29:23 Donc, que cette chanteur soit nue en bas ou que vous ayez…
29:30 Stéphane Bern disait, ça fait des années que je couvre l'Eurovision,
29:35 plus on avance, moins il y a de tissus.
29:37 Mais tu as dit qu'après, il y aura un retour et qu'il y aura plus de tissus,
29:39 c'est un peu démode aussi.
29:40 Non, mais j'entends.
29:41 Et vous avez entièrement raison, le puritanisme de salon,
29:43 c'est juste insupportable et les donneurs de leçons.
29:45 Moi, je suis assez libéral là-dessus, je suis assez libertarien.
29:47 Mais quand on vous dit que c'est un événement apolitique,
29:50 que c'est un événement qui se veut justement libre, dans l'unité, etc.
29:55 Et que certaines de ces personnes, vous avez vu la reine satanique irlandaise,
29:59 non-binaire, d'ailleurs même les commentateurs, on disait lui,
30:02 la ou le, je ne sais pas comment le dire, non-binaire,
30:05 cette même personne ne voulait pas que Eden Golan soit en finale.
30:09 Eh oui, mais le sujet, c'est plus, vous avez raison Eliott,
30:11 c'est plus le sujet du discours politique qui doit accompagner
30:14 Donc c'est faites ce que je dis et pas ce que je fais.
30:15 et des revendications politiques ou sociales qui peuvent y avoir,
30:17 d'ailleurs qui là peuvent poser question.
30:18 Non, mais il y a deux choses, il y a le discours politique,
30:20 mais quand vous parlez de transgression, pour moi, ce n'est pas de la transgression,
30:23 je vais vous paraître une vieille grecque,
30:25 mais ça me paraît être de la déquindérance tout simplement.
30:27 C'est de la soude musicale, c'est même pas de la création artistique, sincèrement.
30:31 Est-ce qu'on va retenir un quart du dixième de ces chansons dans les dix ans qui viennent ?
30:35 Les grands artistes,
30:36 Ce n'est pas faire offense aux gens de l'Eurovision depuis des années de dire qu'on les retient pas.
30:38 Les grands artistes qui transgressent ont du talent,
30:40 et en règle générale, leurs oeuvres traversent le temps.
30:42 Voilà, donc là, moi je trouve qu'il y a beaucoup de prétention,
30:45 en plus dans la pseudo-transgression,
30:47 et le fameux artiste qui a gagné, qui s'appelle Nemo,
30:50 c'est intéressant parce que Nemo en latin, ça veut dire personne.
30:53 Il est personne, et il se présente comme une minorité revendicative.
30:58 Mais vous, vous imaginez le spectacle qu'il donne pour tous les enfants
31:02 qui étaient devant leur télé et leurs parents,
31:04 parce que c'est 7 millions de téléspectateurs en France,
31:06 mais c'est plus de 160 millions dans le monde.
31:09 Attendez, mais que lui se représente comme tel, ça ne me pose pas de problème,
31:12 c'est simplement qu'il ne respecte pas les règles.
31:14 La règle, c'est quand vous arrivez, vous arrivez avec votre drapeau, le drapeau suisse, etc.
31:19 Mais même qu'il mette en avant le fait qu'il est personne,
31:22 je ne sais pas s'il est un homme ou s'il est une femme,
31:24 franchement moi ça ne m'intéresse pas.
31:25 Je vous assure que je suis mieux avec beaucoup de vrais bons bouquins,
31:27 ou de vrais grands artistes.
31:29 On ne vous oblige pas à regarder l'Eurovision, Hérodithe.
31:32 C'est la surreprésentation des minorités dans ce concours.
31:36 Oui, je crois que l'irlandaise, qu'on a vu dans votre sujet,
31:41 se définit aussi comme non-binaire, le gagnant se définit comme non-binaire,
31:45 l'irlandaise, elle se dit adepte de la sorcellerie.
31:48 Donc en fait, ce qu'on voit, c'est qu'il y a un décalage total
31:51 entre ce que sont vraiment les sociétés européennes et françaises
31:54 et ce qu'on voit pendant cette Eurovision.
31:56 Oui, on est sur un cliché d'une rapport sol, mais qu'on peut voir aussi, c'est les minorités.
32:01 Quand Michel Polnareff, on fait ses fesses partout dans Paris, tous les jours.
32:05 Oui, évidemment.
32:06 Georges, vous qui aimez chanter ?
32:08 Moi, je suis sur la ligne Paul Melun.
32:11 Qui est, résumé, parce que moi je ne l'ai pas bien compris parfois, je ne le comprends pas.
32:16 Donc on fait ce qu'on veut.
32:18 Si on a envie d'arriver tout nu à 21h sur scène, on le fait.
32:22 À condition de mettre un petit interdit au moins de 12 ans.
32:25 Je ne crois pas qu'il y ait eu cette interdiction.
32:27 Je ne crois pas par exemple qu'il y ait eu cette interdiction.
32:30 Bon, ce que je vous propose, c'est qu'on garde la prestation de Slimane pour la fin
32:34 et qu'on parle de Slimane pour la fin de l'émission
32:37 et qu'on en revienne à la suite de l'actualité.
32:39 Et l'actualité qui nous concerne, c'est Jean-Luc Mélenchon.
32:43 Il y a eu plusieurs papiers, notamment dans le journal du dimanche,
32:46 mais pas que, chez nos confrères du Parisien également,
32:49 sur ces électeurs, l'électorat de Jean-Luc Mélenchon
32:52 qui est en train de se détourner du grand chef.
32:55 Parce qu'aujourd'hui, il a mis au cœur de la campagne européenne un sujet,
33:01 qui est Guesa.
33:02 Et ce sujet ne prend pas.
33:04 Et il en vise d'autres.
33:05 Et il en vise, évidemment.
33:07 On regarde le sujet, on en parle juste après.
33:09 Des sorties de plus en plus tranchantes.
33:11 Une campagne politique pro-palestinienne
33:13 et une division avec les autres membres de la gauche.
33:16 Jean-Luc Mélenchon est-il en train de se perdre politiquement ?
33:20 Nombreux sont les sympathisants d'Elefi qui commencent à douter.
33:23 Selon Brice Tinturier, qui s'est exprimé aux Parisiens,
33:26 30% des électeurs de Jean-Luc Mélenchon en 2022
33:29 déclarent improbable qu'il revote pour Elefi.
33:32 Mais pour ce politologue, tout ceci est une stratégie
33:35 mûrement réfléchie avec une double mission.
33:38 Incarner la radicalité et la conflictualité.
33:41 Les autres membres seraient alors des lâches,
33:43 terme redondant dans les discours d'Elefi.
33:46 Un moyen qui permettrait aussi de faire perdre
33:48 la légitimité de l'autre gauche.
33:50 Dans le journal du dimanche, l'auteur Pascal Bruckner
33:53 parle de fascisme de gauche, expliquant que Jean-Luc Mélenchon
33:56 devient ce qu'il a toujours été au fond de lui.
33:59 Un tribun qui semble suivre les pas de Jean-Marie Le Pen dans les années 80.
34:03 A l'approche des européennes, ces élections ne seraient
34:06 qu'un premier tour pour les présidentielles de 2027.
34:09 D'ici là, la stratégie de Jean-Luc Mélenchon
34:11 resterait celle de bloquer la gauche
34:13 pour y être le seul représentant légitime.
34:16 On s'est posé la question tout à l'heure
34:18 avec William Goldenadel et Julien Dray.
34:20 L'objectif de Jean-Luc Mélenchon
34:23 ce n'est absolument pas les européennes le 9 juin prochain.
34:26 L'objectif est sur le long terme.
34:28 Il va se représenter au présidentiel.
34:30 C'est même une idéologie, c'est quelque chose qui crée.
34:34 Il est dans le temps très long, Paul Melin.
34:37 Il est dans les vieilles thèses, c'est un peu Gramsci.
34:39 Il essaie d'irriguer la société avec un certain nombre d'idées,
34:43 de faire de la gîte propre, d'essayer d'infuser dans la société
34:46 certaines idées et de consolider un électorat qu'il croit acquis
34:49 qui est un électorat issu de l'immigration, des quartiers populaires, etc.
34:52 En cela, il y a une partie de sa stratégie qui fonctionne,
34:55 c'est-à-dire le fait d'avoir créé un vote communautaire autour de lui
34:59 avec un discours islamo-gauchiste.
35:01 Dans le même temps, il a perdu tout ce qui comptait des lecteurs laïcs, républicains,
35:05 d'une gauche plutôt sincère, de travailleurs, etc.
35:08 qui eux s'en sont détournés pour l'abstention,
35:10 pour d'autres candidats de gauche, voire pour le Rassemblement National,
35:13 comme c'est le cas de beaucoup d'ouvriers et d'employés.
35:15 Par conséquent, à long terme, sa stratégie ne sera pas payante
35:18 et il risque de finir isolé, selon moi.
35:20 Je pense qu'il y aura des scissions dans son mouvement
35:22 et que des gens comme François Ruffin, par exemple,
35:24 qui ont une autre lecture politique du système, vont lui faire des faux,
35:27 vont s'en aller, peut-être aussi Clémentine Autain,
35:29 peut-être les Garrido et Corbière, mais il risque de finir seul.
35:33 Si on se fie au sondage, moi je crois que la montée progressive
35:38 de Raphaël Glucksmann, qui représente quand même le socialiste,
35:42 non, place publique, on est d'accord,
35:45 je pense qu'il recueille des voix de gauche qui allaient autrefois chez Mélenchon.
35:50 On voit bien que sa stratégie est en train de perdre, semble-t-il.
35:54 On écoute Philippe.
35:56 - Pardonnez-moi, Manon Aubry n'avait pas fait un gros score
35:59 aux dernières élections européennes, elle avait fait 6,31 je crois.
36:02 Donc il sait, de toute façon, pour lui, que c'est qu'un point d'étape,
36:05 c'est européenne et que ce qui l'intéresse, effectivement,
36:07 c'est la prochaine présidentielle.
36:09 Ensuite, il se souvient qu'en 2017, Jérémy Corbyn,
36:12 le candidat travailliste britannique, avait justement fait beaucoup de coups d'éclat
36:17 en se montrant notoirement antisémite.
36:19 Et lui se dit, un homme de gauche antisémite peut être aux portes du pouvoir
36:23 en faisant de tels coups d'éclat.
36:25 À mon avis, ça ne va pas lui réussir.
36:27 Ensuite, l'enseignement de ce que nous vivons actuellement,
36:30 c'est qu'il n'y aura sans doute pas de candidature unique de la gauche en 2027.
36:33 Ça, à mon avis, c'est acquis.
36:35 - On écoute Philippe Lelouch, qui était l'invité de Frédéric Aziza ce matin,
36:39 et le scénariste, metteur en scène, qui est comédien,
36:43 qui a tenu des propos extrêmement rudes à l'encontre de Jean-Luc Mélenchon.
36:48 Et je crois également, on va l'entendre dans cette séquence, de Aymeric Caron.
36:53 - Moi je l'ai dit, j'ai dit deux jours, le 9 octobre ou le 10 octobre,
36:58 je l'ai traité de pourriture antisémite.
37:00 - Vous le dites encore ?
37:01 - Evidemment que je le dis encore.
37:02 - Comment vous le dites ?
37:03 - Comme je viens de vous le dire, une pourriture antisémite.
37:05 - Mélenchon ?
37:06 - Mais je vais vous dire, j'ai réagi comme ça, ça ne vaut même pas ce mot-là.
37:11 Il est ça, mais ça ne vaut pas ça.
37:13 On voit bien que le mec, il n'y a aucune espèce de ligne conductrice dans ses discours.
37:18 Il existe, voilà.
37:20 Il existe, il a un gros problème avec ça, lui.
37:23 Il veut absolument occuper le terrain.
37:24 Il l'occupe en ce moment, à mon avis, de manière beaucoup trop conséquente.
37:27 On devrait beaucoup moins écouter ce que dit ce mec-là,
37:30 mais comme il va de plus en plus loin dans la provocation,
37:32 finalement, il sort des phrases qui savent qu'ils vont être prises partout pour exister.
37:37 C'est-à-dire qu'il va beaucoup plus loin que Le Pen encore.
37:40 - Donc c'est pour ça que vous dites que c'est une pourriture antisémite ?
37:42 - Bien évidemment que c'est une pourriture antisémite,
37:44 mais je l'ai dit depuis le départ.
37:46 Mais je ne sais même pas s'il est antisémite en ce moment.
37:49 Parce qu'il a compris que c'était un truc sur lequel il pouvait surfer.
37:52 C'est un type qui n'a aucune colonne vertébrale.
37:54 - Et quand il dit "il va plus loin que Le Pen",
37:57 il a dit aussi "il rendrait presque Le Pen sympathique".
38:01 Et il dit "je mets"... Non mais il sépare, c'est intéressant aussi dans ce qu'il dit.
38:05 Il dit "je sépare la fille et le père".
38:07 C'est-à-dire qu'on n'est pas du tout sur les mêmes lignes là-dessus.
38:11 - Jules Torres.
38:12 - C'est ce qu'on a écrit ce week-end dans le journal du dimanche.
38:14 C'est que c'est lui le nouveau diable de la République.
38:16 Mais je ne suis pas tout à fait d'accord avec Paul Malin.
38:18 Je pense que la stratégie de Jean-Luc Mélenchon est excellente.
38:21 C'est une super stratégie de premier tour.
38:23 Évidemment, au second tour, il sera tellement diabolisé,
38:26 tellement cornerisé que face à n'importe quel candidat, il perdra.
38:30 Mais Jean-Luc Mélenchon, il n'a pas accédé au second tour en 2022.
38:33 Pourquoi ? Pour 400 000 voix.
38:35 Et donc c'est le seul dans cette élection européenne à viser des abstentionnistes.
38:38 Emmanuel Macron, il essaye de fidéliser sa base.
38:41 Jordan Bardel, il essaye de consolider les voix du Rassemblement national.
38:44 François-Xavier Bellamy, il essaye de récupérer...
38:46 Voilà, il a fait ce qu'a été la droite républicaine pendant de nombreuses années.
38:50 Mais c'est le seul à cibler...
38:52 Il s'isole.
38:53 D'accord.
38:54 Mais attendez, il perd sans doute son électorat de 2022,
38:56 mais il en récupère un autre.
38:57 Oui, mais quand il est aussi haut en 2022,
39:02 c'est parce que vous avez un parti socialiste à 1,75%.
39:06 Vous le savez vraiment ?
39:07 Avec...
39:08 J'ose imaginer qu'avec une gauche aussi radicale,
39:12 vous ayez un réveil d'une gauche un peu plus républicaine.
39:15 Vous savez dans les intentions de vote,
39:16 comment il commence Jean-Luc Mélenchon en 2021 ?
39:18 Non, allez-y.
39:19 13%.
39:20 Ah oui.
39:21 On appelle ça le vote utile à gauche.
39:23 Oui.
39:24 Un point pour Gilles Torres.
39:25 Il y aura un avant et un après cet octobre pour Jean-Luc Mélenchon.
39:27 Eh ben c'est intéressant, on verra ça un peu plus tard.
39:30 Fin de la petite poloche, on parle de Cannes à présent,
39:33 parce que l'Eurovision, vous allez voir ce qui va se passer avec la gauche croisette.
39:37 Ah oui, avec le G.O. !
39:38 Ah ben attendez, avec la gauche croisette, ça va se passer différemment.
39:41 Je précise que c'est une expression que j'avais inventée,
39:43 quelqu'un a repris il n'y a pas longtemps.
39:45 Je ne la connaissais pas.
39:47 Eh ben écoutez, la gauche croisette est à l'honneur bien sûr.
39:50 Et donc Artus, vous savez qu'il a réalisé et produit un film qui aujourd'hui est un carton.
39:57 Avec des petits moyens.
39:58 Oui, qui revient sur le handicap.
39:59 Alors je ne l'ai pas encore vu, ça s'appelle "Un petit truc en plus".
40:01 C'est mieux qu'intouchable.
40:02 Vous dites ça vous ? C'est mieux qu'intouchable ?
40:04 Ah oui, en termes d'entrée, oui.
40:05 Ah oui, en termes d'entrée, mais vous ne l'avez pas vu encore.
40:08 Bon, ça a fait plus d'un million d'entrées en moins d'une semaine,
40:10 c'est quasiment un record.
40:12 Et ce qui se passe, c'est que la semaine prochaine, il sera au Festival de Cannes.
40:16 Il va monter les marches avec l'équipe.
40:19 Et vous savez, dans ces cas-là, normalement, vous appelez des marques,
40:23 les marques vous prêtent des vêtements, et puis c'est comme ça que ça se passe.
40:27 Eh ben là, c'est non.
40:30 Écoutez Artus.
40:32 Alors après, c'est vrai qu'il y a une tradition à Cannes,
40:34 c'est que les grandes marques prêtent des costumes aux comédiens, aux équipes de films.
40:37 Là, pour l'instant, vous n'en avez pas.
40:39 Non, écoutez, mais ce n'est pas grave.
40:40 C'est nos costumières du film qui vont leur faire des très beaux costumes
40:43 et qui vont nous faire des très beaux costumes et ça va être très bien.
40:45 Mais vous comprenez pourquoi ?
40:46 Non, je ne comprends pas pourquoi.
40:48 Là, on nous sort des histoires de quotas en disant
40:50 "Ah, mais on a déjà prêté tous nos costumes, on a déjà prêté..."
40:53 Vous n'y croyez pas ?
40:54 Non, je pense que c'est toujours plus élégant pour une marque d'habiller Brad Pitt que d'habiller...
40:59 Artus !
41:01 Déjà, Artus, et alors encore plus des acteurs en situation de handicap.
41:06 C'est triste quand même de se retrouver dans cette situation-là, Véronique, non ?
41:11 Oui, c'est triste, mais moi, je trouve qu'il réagit avec beaucoup d'élégance quand même.
41:15 Moi, je pense que c'est une colère froide.
41:17 C'est-à-dire qu'en fait, il a envie de leur dire "Écoutez, les amis,
41:19 quand vous vous mettez à genoux pour Brad Pitt, nous, on a des acteurs en situation de handicap..."
41:25 C'est aussi un certain milieu, Cane.
41:27 Alors qu'ils ne viennent pas faire la leçon de morale tous les ans.
41:30 Vous voyez ce que je veux dire, Véronique ?
41:32 Bah...
41:33 Bah oui.
41:34 Je ne dis pas que ce n'est pas triste.
41:37 Soyons pas candides non plus quant aux intentions des marques.
41:41 Je ne veux pas faire mon discours d'anticapitaliste de bas étage.
41:44 Mais les marques visent quand même à faire du profit.
41:46 Et faire du profit, c'est quand même quand vous mettez des vêtements à des gens qui font 1m90, 80 kilos...
41:52 Vous voyez, il y a des codes terribles.
41:54 Et donc les marques, je pense, certaines d'entre elles, peut-être sont cyniques.
41:57 Tout le monde ne fait pas 1m90, bien sûr.
41:59 Ce n'est pas l'honneur des marques.
42:01 Vous êtes un égoïste.
42:02 Je suis parfaitement d'accord avec vous.
42:04 C'est pour le dénoncer, j'ai riot.
42:06 Attendez, quand vous dites qu'ils pensent qu'au profit, au profit, c'est pas vrai.
42:08 Vous avez aussi des dons qui sont faits, du mécénat qui est fait.
42:12 Moi, je pense naturellement à ce qui s'était passé après l'incendie de Notre-Dame.
42:17 Bernard Arnault qui avait investi plus de 100 millions d'euros pour restaurer Notre-Dame.
42:25 Donc j'imagine qu'il a dû contacter peut-être des services commerciaux et pas un très grand nom.
42:34 J'imagine que si Bernard Arnault est au fait de tout ça, je peux vous assurer qu'il dit
42:38 "Vous savez ce que vous allez faire, vous allez donner pour toute l'équipe".
42:40 Que ce soit Brad Pitt ou ces jeunes acteurs, on le fait tout de suite.
42:45 Dustin Hoffman, il l'aura habillé.
42:47 Mais non, mais c'est parce que...
42:48 Je sais que ce film, il n'intéresse pas à ces gens-là.
42:51 Il n'est pas assez de notre époque, ce film-là.
42:53 Pourquoi ? Parce qu'il y a plus d'un million de personnes qui sont allées le voir ?
42:55 Oui, mais justement, il y a toujours ce décalage entre les élites et les personnes qui vont vraiment regarder ce film.
42:59 Oui, il y a peut-être de ça aussi.
43:00 Bon, écoutez, moi, mon hypothèse n'est qu'une hypothèse.
43:04 C'est que si cette information est relayée et que les gens entendent, je peux vous assurer qu'ils vont trouver des costumes.
43:13 Ils vont trouver des beaux costumes.
43:14 On leur souhaite en tout cas.
43:15 Slimane !
43:16 Il nous reste deux minutes et je voulais qu'on termine par Slimane.
43:19 L'Eurovision, donc, on a compris que c'était tout ce qui s'est passé.
43:23 Et hier, on a eu une belle prestation de notre artiste français, qui est fier d'être français, qui le dit.
43:30 Aujourd'hui, je ne suis pas fier juste de moi, juste fier de moi.
43:33 Je suis fier de nous parce qu'en France, on a des talents dont on ne mesure pas la quantité.
43:37 J'espère que vous êtes fiers de moi.
43:40 Et Slimane a chanté à Capella à un moment.
43:42 Ça a été le temps fort musical de la soirée.
43:44 Et il est arrivé quatrième.
43:46 Alors, on aurait aimé qu'il soit premier.
43:48 Ça faisait un moment qu'on n'avait pas eu de prédiction.
43:51 Non, il y avait en 2021, je crois qu'elle avait fini troisième.
43:55 J'ai encore oublié son prénom.
43:56 On regarde la séquence.
43:57 Je sais que Barbara Praddy, Barbara Praddy, Slimane à Capella.
44:01 Écoutez, c'était magnifique.
44:03 * Extrait de "La Seine" de Slimane *
44:31 Et je viens d'avoir une information, Eliott Deval, la députée Caroline Fiat a indiqué
44:35 que finalement, les marques allaient prêter des vêtements à la députée de la France Insoumise.
44:40 C'est une bonne députée, madame.
44:41 Madame Fiat ?
44:42 Oui, c'est une bonne députée.
44:43 Il y en a quand même encore quelques-uns à la France Insoumise qui font un peu l'enfer.
44:46 Très objectivement, je ne la connaissais pas.
44:48 Revenons à Slimane.
44:49 Il vous a plu ? Je sais que vous adorez chanter.
44:51 J'aime chanter, comme vous.
44:53 Vous êtes champion du monde de karaké.
44:55 Champion du monde.
44:57 * Rires *
44:59 Une fake news, peut-être ?
45:01 Non, mais je l'ai trouvé sublime.
45:02 Et en plus, c'est une chanson de paix.
45:04 Dans ce contexte, venant de Slimane, tout y était.
45:08 Et puis, ce morceau à Capella, il fallait oser le faire.
45:10 Il a un coffre extraordinaire.
45:12 En même temps, il tendresse.
45:13 Vous avez vu, il s'est mis à deux mètres.
45:16 Il faudrait demander à un spécialiste vocal, un professeur de chant, comment on peut,
45:21 à deux mètres du micro, arriver à capter comme ça, avec une telle force.
45:26 Il y a du coffre.
45:28 Il y a du coffre.
45:29 Lui aussi, il soulève lourd au niveau de la voix.
45:32 Merci, merci beaucoup.
45:35 Merci à tous les quatre.
45:36 C'est déjà terminé.
45:37 C'était un plaisir d'être avec vous.
45:39 Merci à toutes les équipes en régie.
45:41 Et on se retrouve la semaine prochaine dans un instant.
45:43 C'est Enquête d'Esprit.
45:44 Véronique, c'est sur quoi, Enquête d'Esprit, aujourd'hui ?
45:46 C'est une émission sur Saint Padré Pio.
45:49 Alors lui, il avait du coffre.
45:50 Padré Pio.
45:51 Extrêmement populaire.
45:52 Mais oui, vous savez qu'il y a une statue de Padré Pio à beau soleil.
45:55 C'est juste dans le sud, à côté de Nice.
45:57 Et je passais souvent devant.
45:58 Et son corps ne s'est pas décomposé.
46:00 Padré Pio.
46:01 Magnifique.
46:02 Son corps, on peut toujours le voir.
46:04 Oui, bien sûr.
46:05 Il ne s'est pas décomposé.
46:07 Oui, comme de nombreux saints, d'ailleurs.
46:09 L'émission a commencé.
46:10 Merci beaucoup.
46:11 Merci à tous les quatre.
46:12 C'est passionnant.
46:13 Et à 22h, ce sera Olivier de Caranflak pour se voir un peu.
46:18 À la semaine prochaine.
46:19 Merci beaucoup.
46:20 Merci.
46:21 [Bruit de la porte qui s'ouvre]