• il y a 6 mois
Débat avec Eric Revel, Philippe Bilger et Amine El Khatmi

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##DITES_LE_FRANCHEMENT-2024-04-23##

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Transcription
00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h-8h30, Frédéric Brindel.
00:04Plaisir d'être avec vous à 8h25.
00:06Tiens, dans une petite dizaine de minutes, l'invité politique de Benjamin Gleize.
00:11Ce matin, Marie Guevenoue, ministre déléguée chargée des Outre-mer.
00:14Elle parlera du travail de son gouvernement, puisque c'est son gouvernement qui est en question
00:20actuellement avec nos trois éditorialistes, Philippe Bilger, Éric Revel, Aminel Katmi.
00:25En ce moment, sur les établissements scolaires, beaucoup de questions.
00:29Vous savez qu'aujourd'hui, le procès contre l'homme qui a menacé de mort l'ancien proviseur du lycée Maurice Ravel s'ouvre.
00:38Hier, les annonces de Gabriel Attal à Nice, notamment pour les internats.
00:43Éric Revel, est-ce que le gouvernement, donc qui est très actif, on l'a vu sur la question,
00:47est-ce que vous les sentez capables de reprendre la main sur cette gestion des établissements scolaires ?
00:53Écoutez, en tout cas, je pense que l'initiative de Gabriel Attal, de restaurer l'idée d'un internat pour des familles volontaires qui durent 15 jours,
01:08ça peut être le début de quelque chose.
01:10Alors, je ne suis pas dupe non plus, il ne faut pas que, comme souvent, la communication prenne le pas sur l'action,
01:17mais restaurer l'autorité, c'est tenter de restaurer l'autorité entre les familles, l'éducation nationale, par le biais d'internats, j'allais dire intermittents,
01:29il ne s'agit pas de restaurer les internats que certains ont connus, mais ce n'est pas forcément une mauvaise chose.
01:34Maintenant, sur la durée, qu'est-ce que ça donnera ? Si c'est sur la base du volontariat, est-ce que ça suffira ?
01:42En tout cas, on peut se poser aussi la question de l'âge à qui s'adressent ces internats.
01:49Est-ce qu'à partir de 14-15 ans, quelqu'un qui a dérivé, qui a sombré dans la délinquance, dans le trafic de drogue irrécupérable ou pas ?
01:58Mais bon, voilà. Moi, je dis, j'ai plutôt un a priori favorable, et puis je vous rappelle l'une des réactions d'un des élèves,
02:05enfin, un des candidats à l'internat hier à Nice, devant le Premier Ministre, il a dit « Non, non, mais moi je n'ai pas envie d'y aller,
02:11c'est ma mère qui m'a obligé. »
02:13Et bien, c'est bon signe déjà.
02:15Et bien voilà, c'est bon signe parce que ça veut dire qu'il y a encore une autorité parentale à cet âge-là, et pour ce type de jeune.
02:22Bon voilà, moi j'ai un a priori favorable.
02:24Philippe Bilger, il reprend la main, Gabriel Attal, il a dit « J'amène la cause de l'éducation nationale à Matignon. »
02:31J'allais dire, il ne reprend pas la main, d'une certaine manière, il ne l'a jamais perdue.
02:38Et là, je rejoins totalement ce que dit Éric, il faut bien voir que, malgré, j'ai une dilection selon certains de mes amis,
02:46coupable pour Gabriel Attal, je l'avais quand il était ministre de l'éducation nationale,
02:53je l'ai encore, de manière moindre, parce que le poste est beaucoup plus difficile depuis qu'il est Premier Ministre,
03:01mais là où Éric a totalement raison, et bien sûr, je me place sous son égide, c'est qu'il y a des annonces,
03:10à un certain moment, la parole, le verbe de Gabriel Attal peuvent représenter une étape verbale intermédiaire,
03:19mais il est fondamental que le citoyen voit les effets de ces engagements multipliés,
03:28qui, pour l'instant, ont un début de commencement, de concrétisation, mais il faut aller plus loin,
03:35et s'il y parvient, et bien, nul doute qu'il continuera à édifier un destin politique qui, clairement, n'est pas médiocre.
03:44Amine El Khatami, ils vont y arriver, elle va y arriver, cette ministre de l'éducation nationale,
03:50ou même son Premier Ministre, qui prend un petit peu la main, vous êtes confiant, ou alors, c'est perdu sur la gestion de ses collèges, là ?
03:57Je suis, hélas, peut-être plus pessimiste que mes deux amis, je crains qu'il ne soit déjà un peu tard,
04:10je crains que cette histoire de volontariat, du coup, mette à mal l'efficacité de l'initiative,
04:22j'ai encore quelques réserves sur le fait de savoir si la ministre de l'éducation nationale est complètement sur la ligne du Premier Ministre,
04:32et ce qu'elle a offert comme déclaration depuis son arrivée ne me laisse pas croire qu'elle soit complètement sur sa ligne,
04:40donc, vous voyez, moi, je suis, cher Frédéric, plus réservé que Philippe et Éric,
04:49et, alors, je n'ai pas la solution, moi, je ne sais pas ce qu'il faut faire, je lis ce matin, par exemple,
04:53oui, mais le maire de Saint-Ouen, ce matin, Karim Bouamrane, vous voyez, il faut souvent écouter les élus de terrain,
05:00parce qu'ils font preuve de bon sens, Karim Bouamrane, le maire de Saint-Ouen, il dit qu'il faut remettre le service militaire, voilà,
05:06il met les deux pieds dans le plat, alors, est-ce qu'il faut remettre le service militaire obligatoire pour redonner le sens de l'ordre et de l'autorité,
05:14du respect des valeurs, des principes à nos enfants ?
05:16— Et pour tout le monde, autre point d'interrogation, et pour tout le monde, parce que tout le monde n'est pas concerné par les mêmes problématiques, oui.
05:22— Nous sommes d'accord. Moi, je n'ai pas la solution, mais je crains que cet internat volontaire, sur la base de ceux qui veulent bien y aller,
05:31ne soit, hélas, qu'un sparadrap. — Bon. Alors, je vous pose la question, messieurs, pour conclure. À 8h30, Gabriel Attal,
05:39homme de la situation pour régler le problème de la sécurité dans les établissements scolaires. Éric Revelle, vous dites ?
05:47— Je dis... Il faut voir. Mais comme tout est priorité chez Gabriel Attal, les Français qui ont du bon sens aperçoivent qu'on peut pas gérer
05:54toutes les priorités en même temps. Et d'ailleurs, ils le payent cash dans les sondages, puisque sa cote de popularité s'effondre.
06:00— Je vais plus loin avec vous, Philippe Bilger. Est-ce que Gabriel Attal peut réussir ? Mais est-ce que quelqu'un peut réussir,
06:07si tenté qu'il y ait par exemple un jour un autre gouvernement ? — Je l'espère, dans la mesure où je suis un optimiste actif.
06:14Mais il est évident, et je rejoins Amine dans son propos ultime, il est fondamental qu'il ne laisse plus l'ombre d'un bout de la main
06:26sur cette action à Nicole Belloubet. — Philippe Bilger, Amine El Khatmi, Éric Revelle, merci, merci aux éditorialistes.
06:35Dans un instant, Benjamin Gleize arrive avec son invité politique, Mme la ministre déléguée chargée des Outre-mer, Marie Guevenou.
06:44Ça continue sur Sud Radio. Il est 8 h 31.

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